ootd > La fraîcheur s’infiltre dans ses poumons, lui permet de respirer vraiment. Les pas sont d’abord tranquilles, puis s’élancent davantage. Haryu atteint sa vitesse et y demeure, sans aucun problème. Il a besoin, chaque matin, de débuter la journée par un peu d’exercice. S’il a un peu froid, il sait que l’adrénaline causée par l’effort ne va plus tarder à lui offrir un peu de chaleur. Dans sa poche, il sent ses clefs et son téléphone portable se balancer en rythme. Il fait peut-être un peu de bruit, le jeune homme, mais il ne s’en aperçoit pas vraiment. Son regard est plongé vers l’horizon, ses pas sont ancrés dans le béton et les mètres sont avalés sans même qu’il s’en rende compte. Au-delà de prendre soin de lui, Haryu ressent ce besoin impérieux de courir. D’être sûr et certain que son équilibre qu’il a dû retrouver voilà des années n’est pas rompu. Courir le rassure, l’apaise. Le vent balaie ses cheveux clairs sur le haut de son crâne.

A cette heure-ci de la journée, Haryu ne croise que peu de personnes. Les badauds sont encore chez eux, se préparent pour partir au travail. Il y a quelques jeunes, saouls, qui titubent dans les bouches de métro, des hommes d’affaires éreintés qui rêvent d’une semaine de repos. Et puis il y a lui, Haryu. Etudiant en sport, l’air sérieux plaqué au visage avec ce regard qui sonde le monde tout autour de lui. Pour comprendre. Pour apprendre, aussi. Il veut se nourrir des autres, pas trop près. Juste là, en traversant ces ruelles dont les rares lumières sont éteintes car le soleil commence déjà à percer par ce jour d’été radieux. Courir à la fraîcheur, avant que les rayons ne dardent et assomment. Haryu bifurque, traverse un passage piéton, ne ralentit pas vraiment. Il a encore un peu de temps devant lui pour poursuivre son parcours. Pas toujours le même, mais aujourd’hui, le chemin est un peu plus long.

Perdu dans ses pensées, le jeune homme est à mille lieux de se douter qu’un scarabée est venu trouver domicile sur le haut de sa chevelure à son passage sous un arbre. Haryu avance sans se retourner, espère qu’un jour, peut-être, les choses parviendront à s’apaiser pour de vrai. Que les souvenirs du passé ne soient pas là pour hanter les silhouettes, les faire ployer, au lieu de les élever. Parce qu’il a promis, Haryu, que tout allait bien. Il ne peut pas craquer. Son père se sent déjà assez coupable de cette histoire insensée. Au mauvais endroit au mauvais moment… et les plaies s’étirent, fragiles. Haryu esquisse une légère moue, glissant deux doigts sur son appareil auditif sans cesser de courir.

ootd >Ce matin là, Kaleb fixait le plafond du studio de danse comme si ce dernier allait lui donner les réponses sur le pourquoi il se réveillait encore là, et pas dans son lit. Cipher venait d'exploser à l'étranger et leur popularité en Corée commençait à grimper timidement, ce qui voulait dire travailler encore plus dur pour ne pas décevoir les personnes qui les soutenaient. Enfin, maintenant, ça voulait surtout dire que la pression le rongeait petit à petit, et quel autre meilleur moyen qu'une course matinale pour se vider l'esprit ?
Après un rapide passage sous la douche histoire de rafraîchir son apparence, l'australien enfila les premiers vêtements propres qui traînaient dans le vestiaire ainsi qu'une casquette pour tenir en place la perruque brune donnée par l'agence. Pourquoi cacher sa crinière blonde ? Tout simplement parce que ça devait rester une surprise, leur prochaine promotion n'ayant pas encore été officiellement annoncée.

Enfin, le voilà lancé dans les rues à peine éclairées par les premiers rayons de soleil, la fraîcheur de l'air l'aidant à se débarrasser des dernières traces du sommeil qui engourdissait encore un peu son corps. Pas de musique pour lui, seulement les bruits de la ville qui s'éveillait lentement, comme rythmée par les grattes papiers. S'il ne devait pas faire attention à ses respirations pour ne pas s'épuiser inutilement, le natif de Melbourne aurait sûrement soupiré d'aise en sentant le poids sur ses épaules le quitter momentanément.
Tout se passait pour le mieux jusqu'à ce qu'un jeune ne le dépasse. Non, rien à voir avec une soudaine envie de compétition, juste une bête dans la chevelure brune. Bien sûr, Kaleb essaya de l'interpeller, mais sa timidité ainsi que la peur d'être reconnu étouffèrent sa voix, la rendant à peine audible même pour quelqu'un qui serait à côté. Frustré par sa propre incompétence, il se décida à discrètement enlever le scarabée, accélérant pour être assez proche. Seulement voilà, ce que le chanteur n'avait pas prévu, c'était que la saleté risquait de s'envoler pour atterrir sur son visage. Encore un peu et il l'a bouffait sans faire exprès. Malgré lui, un cri puissant et extrêmement aiguë lui échappa, ses mains cherchant à faire fuir la bestiole un peu trop amicale. Lorsque finalement elle s'envola pour trouver un arbre, le faussement brun leva les yeux, se figeant en croisant ceux du coureur.
Extrêmement gêné par la scène qu'il venait de causer, il enfouit son visage entre ses mains pour cacher les rougeurs qui faisaient même chauffer ses oreilles.

-Tu avais un scarabée dans les cheveux..

Ses doigts s'écartèrent légèrement, assez pour voir sans pour autant sortir de la posture qui montrait clairement son embarras. Si la Terre pouvait s'ouvrir pour l'engloutir là maintenant, le chanteur incarnant l'Envie ne disait pas non.

ootd > Perdu dans ses pensées, Haryu ne fait pas forcément attention au reste du monde qui l’entoure. Il sait qu’il n’est pas le seul à faire son jogging tôt le matin, appréciant sentir l’air frais oxygéner tout son être. Alors il court, à son allure, se délecte de ces premières heures où il n’a pas vraiment à se soucier du reste. Il sait que les cours ne vont plus tarder à s’avérer plus difficiles, avec les examens et toute cette pression que son professeur de tir à l’arc impose. Toujours être le meilleur, c’est une évidence ; mais le jeune homme ne le prouve-t-il pas suffisamment après ces nombreuses médailles obtenues dans d’autres compétitions ? Un soupir s’échappe à peine de la barrière de ses lèvres quand un cri perçant le force à s’arrêter, main plaquée sur son oreille gauche.

Haryu ne peut s’empêcher de grimacer, le cœur battant à tout rompre tandis qu’il vacille sur quelques pas. L’une de ses mains se rattrape à un mur, s’égratigne un peu, quand il frotte son appareil auditif avec une certaine vigueur. Il sent une présence à ses côtés, mais ne lui répond pas tout de suite, un peu sonné. Le réglage de son ouïe de substitution est plutôt bon seulement l’archer n’avait pas tout à fait prévu qu’un inconnu se mettre à hurler de la sorte aussi près – et aussi aigu. Et tout ça pour quoi ? Haryu cligne des paupières, laisse ses iris sombres s’attarder sur le visage de l’autre homme. « J’aurais préféré que tu le laisses là où il était… » Ton assez franc sans pour autant se montrer particulièrement froid ou mauvais. Il voit bien, après tout, l’embarras qui paraît s’étendre sur la silhouette bien plus grande que la sienne sous ses yeux. Ce garçon paraît bien embêté alors Haryu tente de se reprendre, secoue la main en signe que ce n’est rien. Ça continue cependant de bourdonner dans son oreille. « Tu as peur des insectes ? » Dériver la conversation, essayer de se concentrer sur autre chose.

Cependant, Haryu est bien obligé de s’asseoir. Il se hisse sur le petit muret contre lequel il s’est écorché les doigts, extirpe avec précaution son appareil auditif de son oreille avant de relever le visage vers son interlocuteur. Le gêne-t-il en agissant avec autant de naturel ? Haryu n’a pas honte de ce petit objet qui lui permet d’essayer d’entendre… pas vraiment. Le contenir à l’intérieur de la paume de sa main lui fait l’effet étrange de perte d’équilibre. C’est pour cela qu’il a préféré s’asseoir. « C’est juste à cause de ça que tu m’as vraiment surpris. » Il hausse les épaules, écoute de l’oreille droite quand la gauche est bien trop défectueuse pour s’intéresser à une quelconque réponse. Ses phalanges se referment sur l’appareil ; sa course risque d’être interrompue à cet instant. Nouveau soupir qui anime ses bronches, calme ses poumons qui ont retrouvé leur rythme habituel. Tout ça pour un scarabée…

ootd >Les regards curieux qui se posaient sur la paire ajoutaient un peu plus de poids sur les épaules du chanteur qui remerciait un peu toutes les divinités de ne pas être encore assez connu pour qu'on le reconnaisse à sa voix. La remarque du coureur, bien que sans animosité, le poussa à se faire le plus petit possible. Après tout, il lui avait sans doute fait frôler la crise cardiaque.

-Désolé..Est-ce que ça va..?

Nerveusement, le décoloré tritura sa casquette, la remettant correctement en place avant de se décider à lever les yeux pour observer le garçon qui ne semblait pas réellement lui en tenir rigueur, ni même vouloir se moquer. Alors il lui offrit un petit sourire timide.

-Seulement quand je manque de les gober. Et toi ?

Pour être honnête, avant de se faire enrôler par l'agence, Kaleb ne savait pas parler aux inconnus. Ça commençait à venir, mais ça lui demandait tout de même un certain effort. En voyant le jeune homme se comporter aussi simplement, dire les choses sans chercher à les enrober de sucre, une pointe d'envie se frayait un chemin. Ironique sachant que son personnage représentait ce pêché.
Une expression curieuse remplaça l'espace d'un instant la timidité, cherchant à comprendre ce qui se trouvait dans la paume du brun. Instinctivement, il s'approcha pour mieux voir, la réalisation frappant assez vite. Pas besoin d'être devin pour comprendre qu'il s'inquiétait. En plus, en dehors de quelques gestes appris pour des chorégraphies, Kaleb ne parlait pas la langue des signes.

-C'est cassé ?

Sa voix déjà pas bien forte se fit encore plus petite, comme celle d'un enfant qui venait de faire une bêtise. Ses yeux détaillaient les traits du malentendant dans le but de repérer de quelconques signes d'inconfort. Un petit soupire de soulagement lui échappa en comprenant qu'ils pouvaient toujours se comprendre. Timidement, le chanteur prit place sur le muret, à la droite du coureur.

-Tu cours souvent ici ? Là j'ai plus de batterie, mais la prochaine fois..Enfin..Si on se recroise et que tu es pas occupé hm..Te payer quelque chose à boire..? Pour me faire pardonner..?

Oh le voilà, l'enfant craintif. De nouveau, ses oreilles prirent une teinte rouge, il pouvait physiquement sentir les couleurs monter le long de sa nuque au fur et à mesure que les mots franchissaient ses lèvres avec plus ou moins de difficulté. La voix de son professeur de chant fit cependant écho dans sa tête, le rappelant à l'ordre juste à temps pour poursuivre de façon plus claire.

-Si on se recroise, laisse moi te payer un café, s'il te plaît ?

ootd > Haryu ne peut pas dire que lui-même soit particulièrement effrayé des insectes. Il n’en raffole pas, sans pour autant les adorer. De loin, c’est bien. Néanmoins, c’est la première fois qu’un scarabée trouve à loger domicile dans sa chevelure, et encore plus tandis qu’il court. Alors, pour première réponse, il secoue légèrement la main, évite la tête. Car ça bourdonne à l’intérieur. « Sûrement moins que toi. » Il lui adresse un bref sourire tandis qu’il vient se hisser sur le muret non plus pour retirer son appareil, le fixer entre ses doigts durant quelques secondes. De son autre main, le sportif se masse doucement l’oreille, esquissant une grimace davantage d’inconfort que de douleur. « Non, il n’est pas cassé. C’est juste que ton cri strident a fait vriller le réglage et est venu ricocher dans mon crâne. » Haryu n’a aucune raison de lui mentir ou de lui cacher la vérité. Dans le fond, ça devient de plus en plus compliqué pour lui et il a choisit depuis longtemps de ne pas se cacher. Le jeune homme ne craint pas le regard des autres vis-à-vis de ce handicap indésirable.

Obligé de se concentrer davantage sur les paroles de l’autre coureur, Haryu fronce les sourcils et s’est permis de légèrement se rapprocher de lui. « Ça m’arrive d’y venir parfois. J’aime le bruit des vagues et de l’océan. Je trouve que c’est apaisant et que l’air est plus respirable. Et toi ? » En revanche, le reste, comme des murmures, sont difficiles à capter pour lui. Il frotte son appareil auditif contre sa veste, tente d’y faire quelques ajustements, mais il ne sera sans doute pas bien réglé pour qu’il puisse le remettre à son oreille. Un nouveau soupir et l’ajout obligatoire de « passer chez l’audioprothésiste » s’affiche déjà dans une case de son emploi du temps. Sans cela, Haryu sait que le restant de la journée risque d’être encore plus compliqué et que la migraine viendrait très probablement s’enliser dans toute son âme. « Mh ? Tu as dit quelque chose ? » Mais heureusement son vis-à-vis répète, ou le dit peut-être d’une façon différente. Il l’invite à prendre un café, demande son autorisation pour le faire.

Le jeune homme l’observe sans rien dire durant quelques brèves secondes, le temps que l’information arrive entière au bon endroit du cortex. Il finit par bouger un peu, ranger son appareil dans une poche qu’il referme grâce à un zip et il tente doucement de se remettre debout. Teste sa stabilité. Une fois, deux fois. Ça ne semble pas trop mal. « Oui, pourquoi pas. C’est cool de ta part. » Néanmoins, il revient croiser ses pupilles dans les siennes, lui disant en silence que s’il s’agit uniquement de pitié, ce n’est pas la peine. Haryu hausse alors les épaules, jette un coup d’œil à sa montre. Tout s’enclenche dans son esprit avant qu’il ne doive partir pour ses premiers cours de la journée. « A bientôt alors ? » Il le salue d’un geste de la main avant de rentrer jusqu’à l’appartement qu’il loue en colocation.

ootd >La réponse du coureur fit sourire l’australien. Avec une réaction aussi explosive, dur de croire qu’il n’avait réellement pas peur des insectes et autres bestioles, sa seule faiblesse se trouvant chez les parasites. Un frisson désagréable cascada son dos humide de sueur. Non, penser à ces sales bêtes n’était pas une bonne idée. Kaleb reporta donc son entière attention sur le jeune homme. Ce dernier le rassura quelque peu sur l’état du petit appareil, mais ça ne fit pas grand chose pour faire disparaître la culpabilité.

-Désolé..

L’envie de lui demander comment on réglait ce genre d’appareil lui traversa l’esprit, mais la peur de mettre les pieds dans le plat l’en empêcha. La curiosité pouvait tout de même se lire sur son visage. Là, assis tous les deux à discuter, on pourrait presque penser que les deux se connaissaient, surtout vu l’aisance avec laquelle le sportif à la chevelure claire s’approcha. Probablement pour mieux entendre, pensa le chanteur. Aussi étrange que cela pouvait paraître en voyant quelqu’un d’aussi timide et introverti, ça ne le mettait pas mal à l’aise. La partie compliquée pour lui, c’était vraiment de réussir à parler correctement, se faire comprendre sans pour autant être ennuyeux ou déranger son interlocuteur. Heureusement, la réponse ne montre ni agacement, ni lassitude. Cette observation toute bête l’aida à parler avec un peu plus d’assurance.

-Je cours plutôt en intérieur d’habitude, mais rien ne vaut le grand air. Puis, ça me rappelle un peu la maison.

Le soupir lâché alerta soudainement le plus vieux, son regard cherchant à comprendre la raison de son agacement. Encore une fois, il voulut lui poser la question, mais se ravisa, ils ne se connaissaient pas après tout. Son pari le plus sûr était que, sans le petit appareil, la journée du sportif s’annonçait compliquée. S’il pouvait le régler lui-même, il l’aurait déjà remis. Le temps de réponse ajouta un peu plus de nervosité, allait-il simplement partir à cause de la proposition ? Se sentait-il froissé ? Pensait-il que Kaleb lui faisait du rentre dedans ?

-Oh je comprends déso..Tu es d’accord ? Merci !

L’air un peu surpris, le vocaliste détailla le visage de son vis à vis comme pour s’assurer d’avoir bien compris, avant qu’un large sourire ne fasse disparaître ses yeux en deux croissants de lune. Mine de rien, c’était un grand pas pour lui d’avoir pu inviter quelqu’un d’inconnu, d’avoir pu lui parler même un peu. Pour sûr, il allait faire des recherches sur son temps libre, et toujours se trimballer avec une batterie de secours au cas où.

-Oui, à bientôt !

Avec un enthousiasme non dissimulé, l’australien rendit le geste avant de lever le nez vers le ciel pour soupirer longuement. Malgré l’excitation ressentie, cette rencontre avait puisé pas mal dans sa batterie sociale.

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Quelques jours s'étaient écoulés depuis leur rencontre, probablement une dizaine. Entre les sessions d'enregistrement, séances photos et autres apparitions pour promouvoir la sortie prochaine de leur album, la notion de temps lui échappait quelque peu. Malgré tout, le chanteur avait pris soin de parcourir internet à la recherche des choses importantes à savoir concernant les personnes portant une aide auditive ainsi que les mots les plus courants en langue des signes. Juste au cas où.

Ce matin là, l'opportunité de faire une course en plein air se présenta, permettant à Kaleb de se vider l'esprit. Bien sûr que son métier lui plaisait, mais cela ne voulait pas dire que tout était toujours rose et joyeux pour eux. Enfin, pour le point positif, plus besoin de porter l'ignoble perruque qui lui serrait la tête, sa crinière blonde maintenue en place grâce à sa casquette préférée.
Il commença doucement, accélérant jusqu'à atteindre sa vitesse de croisière. Une part de lui, enfantine, voulait juste courir sur la plage à toute vitesse avec les bras écartés pour voir si le vent maritime pouvait le porter. Le compromis fut de longer l'étendue de sable tout en restant sur la partie goudronnée, d'aller plus vite que nécessaire.

Avec des foulées aussi longues et rapides, l'australien dépassait aisément les quelques personnes croisées, jusqu'à ce que le profil de l'une d'elle le fasse ralentir. Comprenant qu'il s'agissait bel et bien du garçon de la dernière fois, Kaleb se synchronisa à lui pour le saluer. Avec un peu de chance, il n'allait pas se prendre un vent monumental.

-Hey there ?

Cela lui demanda un certain effort, mais presque aussi tôt, le blond reprit la parole, faisant au mieux pour ne pas marmonner et être clair malgré son malaise social. Un sourire chaleureux, quoique timide accompagna la demande, sa tête se penchant légèrement penchée sur le côté, faisant bouger les quelques mèches blonde qui ne tenaient pas dans la casquette.

-Toujours partant pour un café ?

Voilà, droit au but. Ainsi, si le coureur refusait, ils pourraient tous les deux continuer leur chemin, mais s'il acceptait, ça leur laissait le temps d'actuellement apprécier leur boisson sans trop se presser. De se présenter aussi, ça serait pas mal.