@Hao Zi Shu & Qiao SHIAO

Innocence dans le regard.
Douceur dans l'âme.
Qiao marche.
Il a presque envie de siffloter.
Mais garde ses lèvres scellées.
Autour de lui.
Le monde tourne.
Parfois trop vite.
Mais il ne s'en préoccupe, guère.
Lui, il va à son rythme.
Il prend le temps.
Le temps de respirer.
Le temps d'observer.
Pendant que les autres.
Courent.
Comme s'ils avaient peur de manquer,
De temps.
De tout.

Qioa n'a pas ce genre de peur.
Même si l'instant file. Rapide.
Il en saisit chaque seconde.
Voit dans le souffle du vent, la feuille qui s'envole.
Saisit dans les bruits, les rires enfantins.
Et il sourit, ivre et grisé,
De la vie.

Il marche, se moquant un peu,
De l'endroit où ses pas le conduisent.
Il n'a rien de défini pour aujourd'hui.
Juste prendre l'air.
Observer le ciel.
Écouter les oiseaux.
S'attarder sur des petites choses.
Même infimes.
Celles qui donnent à l'existence.
Ce précieux que beaucoup oublient.
Car pour lui, les gens passent.
Passent à côté de l'essence même de la vie.
Ils ne voient pas ce qu'ils perdent.
S'accrochant à l'inutile.
Au lieu de voir l'étincelle.
Ils en deviennent des robots.
Guidés par leurs appareils.
Fixés sur leurs écrans.
Ils ne voient plus ce que l'univers leurs offre.
Mais Qiao si.
Lui il ne manque rien de ce spectacle.
Étourdissant. Envoûtant.
Et il marche, les yeux virevoltant,
L'esprit aiguisé.
Enfin c'est ce qu'il croyait.
Car d'un coup ..

Son torse tamponne un autre torse.
Son front percute un autre front. « Aïe. »
Ses mains s'agitent. Alors que les autres lâchent …
Un objet.
Son cœur accélère.
Ses yeux suivent l'objet.
Ses mains s'agitent d'avantage essayant de stopper la course folle.
Mais l'objet finit au sol.
Fracassé.

Ses yeux restent bloqués.
Sur la vitre explosée. Sur la batterie égarée.
Son souffle se suspend. Non s'arrête un instant.
Ses yeux restent accrochés au téléphone éparpillé.
« Ouille. »
Qiao lève enfin le regard.
Sur ce coup là, il va devoir se faire suppliant.
Parce qu'il se doute qu'un sourire ne va pas tout arranger.
Même si quand il arrive au niveau du visage du bousculé.
Ses lèvres s'étirent joliment.
Comme s'il était innocent de cet accident.
Cela ne coûte pas grand chose un sourire.
Après est ce que ça va lui rapporter gros.
Il n'en est pas certain.
S'excuser serait déjà un bon point.
« Euh !! Vraiment désolé. »
Puis il se rebaisse vite fait.
Le regard qui lui fait face le tétanise.
Il ramasse les morceaux. N'en oublie aucun.
Même les petits bouts.
Puis il se relève à nouveau. « Tenez. Je crois que j'ai tout bien ramassé. »
Nouveau sourire. Avant qu'une moue touchante apparaisse sur ses joues.
De toute façon l'autre ne va pas le frapper en pleine rue.
Quoi que les gens seraient bien capable,
De ne pas s'arrêter. Égoïste qu'ils sont.
Trop ancrés dans leur petit monde.
Qiao attend. Tremblant un peu.
Prêt à encaisser le courroux,
Si c'est ce qu'il doit arriver.
Mais est-il vraiment prêt ?

@Zheng Qiao & Zi Shu

Journée ensoleillée, le myocarde affolé par les tâches – réelles – à effectuer. Zi Shu souffre sous l’astre éclairé, le col roulé est de trop, étouffe les mouvements de son corps qui réclame de la fraîcheur. Et s’il prenait un bain, lorsque ses pas, naturellement, le mèneront vers sa demeure, ô vaste appartement qu’il loue au jour le jour ? Les doigts torturent l’écran animé de l’objet maléfique, pulpe tentatrice tapotant ça et là, sourire invisible sur les lèvres satisfaites, rosées de mille promesses. Zi Shu sait que le jour est loin de se terminer, et la petite liste glisse sous ses yeux paresseux. Faire quelques courses, des fruits, surtout, indique son agenda. Une heure de pause suivra cette sortie agaçante, perte de temps dont l’enfant terrible se serait passé, pestant d’une colère sourde et inutile. Une heure de sommeil oubliée, sacrifiée ! Ou un épisode d’une série sympathique, plus un café.  Avec du lait, du sucre, de la bonne humeur. Oh, il s’arrêterait bien dans un petit commerce, le temps de s’installer, de déguster, mais il craint. Il craint l’employé et ses regards suspicieux quand l’étrange commande viendra. Certains disent qu’il est la honte des boissons chaudes, compositions étranges, authenticité fortuite. Zi Shu hausse les épaules, s’éloigne en soupirant et déjà, son esprit est ailleurs. La liste de courses apparaît sous les prunelles assombries, et il souffle. Le prix est indiqué, simple et efficace. Il aurait dû commander, mais il a oublié d’y songer, ô pensées qui tournoient sans s’arrêter, repos qu’il ne mérite jamais.

Mais le drame parvient, et ça l’horoscope ne l’avait pas prévu : corps contre corps, douleur futile dans la poitrine, agacement qui pointe dans la gorge prête à grogner. Pourtant, il y a plus grave, parce que les mains attachées au téléphone parfait, aimé, adoré, s’écartent, et l’agitation rapide pour contrer la gravité n’est qu’un échec affreux. Une seconde, une simple seconde d’inattention, et l’appareil gît, mort, décédé. Ridicule fin qui laisse un goût amer, alors que les lèvres entrouvertes de Zi Shu ne peuvent se rejoindre. Les pupilles redressées, lentement, vers un visage qu’il hait. Il veut détruire cette satisfaction à peine perceptible, ce contentement ; Zi Shu sent le désespoir, les poings se serrent.

– Tu savais pas faire attention, pauvre abruti ?!

Les morceaux pleurent sur le sol crasseux, ils ne reviendront pas à la vie, et les données précieuses de Zi Shu montent au paradis. Un paradis qu’il n’atteindra pas. L’inconnu, lui, connaîtra bientôt l’enfer terrestre, l’enfer d’un danseur, mains qui broient, qui se vengent. Il s’approche, rapidement, et les décombres tendus sont renvoyés au plus bas, coup sec, paume qui frappe l’offrande stupide.

– Tu vas rembourser mon téléphone comment, dis-moi ? Par ta vie ?!

Exagère-t-il ? Sûrement. Assassiner un jeune homme pour « si peu » est-ce justifiable auprès de l’agent qui viendra l’embêter ? Colère au creux du ventre, Zi Shu voudrait clamer que oui. Impulsivité désagréable qui coule dans la gorge et serre le cou qui crache un venin mortel, yeux dans les yeux, fureur qui plaît à détester ce beau visage qui devrait, lui aussi, terminer sa course sur ce sol sale.

– J’ai très, très, TRÈS envie de te frapper. Très fort.

@Hao Zi Shu & Qiao SHIAO

Fracas.
Les corps se bousculent.
Les bruits cessent.
Qiao durant une seconde.
Voit le visage d'un ange.
Figé. Glacial. Impérial.
Ses lèvres entrouvertes.
Le laisse le souffle coupé.
Fracas.
Les bruits reviennent.
Alors que son esprit suit.
L'appareil qui s'échappe.
Et tombe.
Explosion au sol. Mort subite de la technologie.
Et ses yeux se bloque sur les débris.
Éparpillés.
Foutu ciel qu'il regardait trop.
Foutu précieux qui à cet instant git sur la chaussée.

Et il s'excuse Qiao, de s'être égaré dans ses pensées.
Au point qu'il ne regardait pas où il allait.
Il se fait traiter d'idiot. C'est de bonne guère. L'ange semble énervé.
On le serait à moins.
Qiao se retient d'y dire : ce n'est qu'un téléphone. Un simple appareil, il n'y a pas eu mort d'homme. Mais à la place il se baisse et ramasse.
Puis il tend les vestiges de cette avancée qui pour lui bloque les esprits, ferme les âmes, scelle les cœurs.
Il sourit un peu trop Qiao. Et la distance s'effrite. Le souffle caresse.
Alors que la paume frappe réduisant à néant les efforts mis en œuvre pour récupérer chaque pièce de l'objet détruit.
Ses yeux suivent les éclats qui s'égarent sur la chaussée.
« Mais et la pla ... » Et vu les onyx que la victime pose sur lui. Il se tait.
Finissant juste dans son esprit la phrase commencée. Et la planète alors.
Se doutant que l'agressé se moque un peu de mère nature et de tout le poison que son téléphone laissé à l'abandon va déverser.

Et voilà que les mots tranchent.
Qu'ils se font attaques.
Il avale difficilement sa salive Qiao.
Le : part ta vie lui fait l'effet d'une lame contre sa gorge.
D'un couperet contre son cou. « Je travaille je pourrais vous rembourser. »
Bon pas en seule traite, il va falloir étaler le paiement. Il reste silencieux sur ce point. Mais il arrivera, en cumulant les heures, ou en grignotant dans ses économies.
Il n'ira pas voir sa mère ce mois-ci, ni les mois qui suivent.
Pas sur que le jeune homme, qui se tient devant lui, accepte qu'il fasse durer le plaisir de rembourser l'objet. Vu le peu qu'il en a aperçu, c'est un modèle dernier crie. Rien à voir avec celui que le chinois a dans sa poche.
Et le regard se fait assassin.
Et Qiao voudrait disparaître. Il se contenterait même d'un trou de souris.
Et s'il s'agenouillait pour demander pitié. Surtout que là une menace tombe. « Trés très fort vraiment. » Petite voix fluette. « Cela ne rendra pas la vie à votre téléphone. Mais votre geste pourrait ôter la mienne et je serais dans l'incapacité de vous rembourser. » Et il sourit encore.
Si son vis à vis utilise le tu, Qiao est resté au vous. Pas sur qu'il apprécie la familiarité, même si lui en use. Mais il est tout excusé après tout le chinois n'avait qu'à pas avoir la tête ailleurs. « Vous pouvez me donner une idée du prix de votre portable. S'il vous plait. » Son cœur accéléré en disant ces mots.
Sur combien de mois va t-il avoir à s'engager pour payer cette dette ?
Combien de mois à devoir à nouveau serrer la ceinture et compter au plus juste pour reste dans le vert. Même de quelques pièces.
Et il ne lâche pas ses yeux. Ou alors c'est l'autre qui s'y accroche. En tout cas l'instant est un peu gênant car il ignore à quelle sauce il va être dévorer.
Et c'est à cette seconde qu'il prend conscience qu'autour d'eux le monde continue de tourner.
Alors que pour celui qui lui fait face il semble s'être arrêté.
Impression bizarre. Qui le laisse perplexe.
C'est peut être la peur de la suite, qui le fige et lui donne cette sensation étrange.

@Zheng Qiao & Zi Shu
Fureur d’un monde qui lui échappe, au quotidien bousculé par un événement malheureux, la terre qui termine sa course, qui arrête de tourner pour lui, suspendu à un fil sur le point de se briser, le précipitant dans les flammes d’un enfer qu’il craint. Zi Shu accro aux écrans, le cœur en berne est ailleurs, les prunelles fixées sur les débris décharnés de son appareil bien aimé. Elles contemplent la mort, ô affreuse désillusion ! Désespoir qui plane derrière l’ombre maline, visage figé de contraires sentiments. La gorge est nouée, douloureuse, parce qu’il est perdu, Zi Shu. Le doux appareil était son guide, son allié ; il savait où aller, vers où se diriger pour éviter de se perdre dans cette ville aux mystères nombreux, qui n’intéressent guère l’obsédé des écrans. Que faire, que faire ? Retrouver sa destination, aussi aisée soit-elle lui semble soudain une tâche insurmontable à affronter ; bébé qu’il a lâché dans l’océan d’une réalité qu’il fuit quotidiennement, c’est la colère qui transpire des pores accablés. Il y a un coupable à toutes ces horreurs, juste devant lui, souriant. Ça l’agace. Les poings serrés, la menace plane, à peine voilée ; il a véritablement envie de l’envoyer valdinguer contre un mur, ô légitime exaspération. Son amour lui a été volé, et il ne reviendra jamais ! Le deuil doit se faire, et il prendra du temps. Plus tard dans la journée, Zi Shu sait que ses mains pâles tiendront un nouvel amant terrible, mais que l’ancien, disparu dans les limbes des cassures, lui manquera : et ses applications, et sa progression ! Les retrouvera-t-il ? Et en attendant, il s’égare dans les ruelles ; comment expliquer le retard qui l’atteindra en plein cœur, alors que l’entraînement ne peut patienter ? Ce gars est un abruti, et il s’apprête à effacer ces lippes satisfaites à jamais de son minois provocateur. La haine envahit son âme.

– Tu vas me rembourser, et rapidement. Tout de suite. Bordel… t’es vraiment un sale petit con ! Arrête de sourire comme ça ou tu vas le regretter…

De nouvelles menaces, langue de vipère qui claque dans l’air rance d’une rage qu’il contrôle ; sportif accompli qui ne peut laisser ces affres l’étrangler. Il connaît ses limites, ses coups de sang ; il ne doit pas couler, disparaître sous les flots de la colère, il doit lutter, se retrouver grandi. Peu aisé face à pareil individu qui semble peu peiné de son crime ! Et s’il lui cassait le nez ? C’est juste un pif, rien de grave ! La perte le touchera, lui aussi, mais le délit sera réparable. Non, non, sa réputation prévaut sur l’impulsivité de ses émotions violentes. Rire mauvais s’échappe un instant des lippes carmines, il énonce un prix, mains dans les poches car Zi Shu doit les occuper, elles qui aimaient la tendresse de l’écran sous la pulpe des doigts châtiés. Il chipote un vieux papier glissé dans sa poche.

– Trop cher pour toi. Mais tu rembourseras, même si pour cela tu dois ne plus manger deux mois durant.

Pourtant, il énonce un prix à la précision ignoble. L’homme est cruel et ne s’entend pas parler, profère des atrocités dures à l’oreille parce que le myocarde est noirci.

@Hao Zi Shu & Qiao SHIAO

Qiao il voit la rage.
Qiao il voit la haine.
Dans son regard sombre qui le fixe.
Et qui se pare des flammes de l'enfer.
Il en a même la gorge serrée.
Il n'arrive plus à déglutir.
Pour lui ce n'est qu'un téléphone.
Un outil utile, mais pas indispensable.
Pour celui qui lui fait face.
Cet appareil semble plus précieux que sa propre vie.
Et il se doute que cet accident va déclencher une tempête.
Voir même un tsunami.
Les excuses, les regrets, les remords, son sourire.
Ne pèsent pas bien lourds dans la balance.
Contre le fureur de l'ange.
Il a même la sensation Qiao.
Que tout devient glacial autour d'eux.
Sauf son vis à vis.
Lui il est pire qu'un volcan.
Même s'il garde une grande maîtrise de son ressenti.
Peut être que crier ou pleurer l'apaiserait un peu.
Il évite ce genre de remarque.
Son ton, son regard, sa posture.
Lui font l'effet d'une lame bien affûtée.
Prête à trancher le pauvre fil de vie du chinois.
Et c'est déjà bien suffisant à gérer.

Les morceaux qu'il a pré cautionnement ramassé, se retrouvent à nouveau au sol. Éparpillés comme des orphelins qui jamais ne se verront accordés une nouvelle famille.
Une nouvelle chance de combler des doigts impatients.
Il se retient de faire une remarque Qiao, il sent que se serait mal venu. Et pas la peine d'outragé autre mesure la pauvre victime de sa rêverie.
Combien de fois son père, par le passé, lui a répété que l'on passait pas son temps la tête dans les nuages. Qu'un homme se devait d'avoir la tête sur les épaules et le regard fixé sur la réalité.
Elle accroche son regard la réalité.
A cet instant plus que jamais.
Et le tableau qui aurait pu être agréable. Car celui qui lui fait face à un joli minois, se transforme, par sa faiblesse, en une scène horrible. Ou il y a juste la colère qui frappe les cœurs.
Pas de place pour un pardon.
Non cette sensation est illusoire et elle le restera.
Et là il va falloir parler d'argent. De dette à rembourser. Et pour le chinois cette somme à payer signifie bien des privations à venir. Mais il n'a pas d'autre choix. Et parlementer avec le propriétaire du téléphone semble très compromis.  
Rembourser rapidement. Tout de suite.
Sa gorge se serre plus et c'est presque, à ces mots, sa respiration qui est prête à céder.
Petit con. Est ce bien mérité ?
Surtout que celui qui lui fait face ne semble pas plus âgé que lui. Il est même peut être plus jeune. Difficile à dire avec ce visage fermé.
Et son sourire s'éteint, à regret.
Mais c'est certainement plus sage vu tout ce qu'il vient de lui envoyer. Surtout qu'il a les poings serrés, ils n'ont pas échappé au regard de Qiao, Les doigts blanchissent même, tellement ils sont crispés.
« Je vais faire de mon mieux pour le remboursement. » Mots soufflés comme pour les éviter que la réalité de l'instant ne le frappe pas avec plus de force. Il fera des heures en plus, il donnera quelques cours de plus de chinois. S'il faut il dormira moins pour que le différent soit réglé rapidement. Après tout c'est de sa faute et il se doit d'assumer cet acte.
Quoi qu'il en coûte.

Et le prix tombe.
Il éclate comme une bombe.
Il fait à Qiao l'effet d'un poids de mille tonnes sur l'estomac. Son regard a du même se voiler quelques secondes quand les chiffres se sont vu franchir les lèvres de son vis à vis. Elles qui ont l'aspect d'une douceur irréelle, ne font qu'agresser par leur colère les tympans du pauvre Qiao.
Il en pense même : quel dommage. Avant de se traiter de triple idiot et de se retenir de sourire. Heureusement qu'on ne vit plus à l'époque du port des sabres, parce qu'il aurait certainement sorti le sien et le chinois l'aurait sous la gorge en signe de mécontentement.
Là il n'obtenait, face à sa bêtise, que des mots cinglants. Et l'agacement n'échappe pas non plus au chinois. Il doit bouillir intérieurement, tout comme Qiao, mais il a tellement de choses qui lui passent en tête notamment tout ce qui concerne ses frais, qu'il va avoir encore de la difficulté à payer.
Que le reste le touche moins.
Mais si on pouvait voir ses entrailles, on verrait tous les nœuds que ce moment tissent et retissent sans aucun ménagement pour sa personne.
Et là c'est bien plus que durant deux mois qu'il ne va pas manger. C'est au moins six, vu qu'il a son loyer à payer. Mais pas grave, il se débrouillera. Il c'est toujours débrouillé.
Seul.
« Et ce n'est pas trop cher pour moi. C'est juste que cette somme je ne vais pas l'avoir tout de suite disponible. Vous comprenez. Mais vous l'aurez. Je vous le promets. Je peux même si vous voulez travailler pour vous si vous avez besoin. Mes jours de congé ou après mes heures de travail. »
Mots dits à la va vite comme pour s'en débarrasser.
Trop vite peut être.
Il réalise une fois après avoir parlé que c'était pure folie de proposer ce genre d'idée. Qu'il aurait du plus réfléchir. Mais les mots étaient sortis et après tout s'ils peuvent trouver un arrangement, il n'aura pas à aller chercher des heures en plus ailleurs.
De toute façon, il lui faut des solutions vites, des solutions pour payer rapidement cette somme énorme. Qiao va en rêver pendant un moment de tous ces chiffres odieusement alignés.
De tous ces chiffres qui déjà lui donnent des cauchemars.