ootd ━  Dans le bar se faire chier, parce qu'il y a moins de monde qu'espéré. Seuls quelques habitués, qui derrière leur verre semblent somnoler. Soupirer, lorsque sur la montre, un regard jeté :: forcé de constater, que le temps, lui, refuse de s'écouler. Ne pas s'offusquer, essayer de le tromper ━  quelques verres essuyer, vider les cendriers, les cacahuètes réapprovisionner ━  puis recommencer. Parce que personne de daigne rentrer, ton téléphone, tu te permets de dégainer.

Sur Vice traîner, se rappeler que Jia doit passer :: pour discuter. À l'avance se questionner, se demander ce qu'il a bien pu lui arriver pour qu'il ait besoin d'être conseillé. Un torchon attraper, et le marbre astiquer pour la quinzième fois de la journée. Relever la tête et de nouveau soupirer, le temps refuse de courir et t'as l'impression qu'ici tu va mourir. « Mais bordel qu'est-ce qu'il fait ?! » Prier le ciel pour être sauvé, jurer la seconde d'après :: l'étriper s'il ne montre pas le bout de son nez.

Appuyé au comptoir :: rêvasser :: sur tes bras croisés, la tête poser et ce verre d'eau contempler. S'imaginer produire des vagues par la force de la pensée, ne pas remarquer que ton ami vient d'arriver. Voir l'eau se tinter, mais à peine bouger... Ce que tu dois faire pitié. Ne pas vraiment entendre ses mots résonner, dépité souffler : « Gars, j'ai cru que tu n'arriverais jamais... »

ootd ━  Les heures qui s’enchaînent, pourtant pour Jia, le temps passe trop lentement, les yeux loin des aiguilles qui défilent, occupés sur ces dossiers, ces irm, et tout ce qui passe entre ses doigts dans le service neurologique. Souvent, des soupirs qui s’extirpent de ses lèvres, le besoin de se détendre, les muscles qui crèvent d’une fatigue évidente ( depuis combien de jours n’a-t-il pas réellement fermé les yeux ? )
Ce sont les litres de café avalés ;
Les boissons énergisantes qui font tout pour garder la tête hors de l’eau,
Car dans les nuits fauves, c’est l’insomnie qui ronge alors que les démons rampent sous son lit.
Pourtant il a besoin de souffler, s’évader, autour d’un verre, aux côtés d’un ami à la peau parfois fiévreuse. Il a besoin de s’envoler, de laisser les ailes guérir dans son dos ( passé qui hante ;
Les souvenirs à jamais volés,
Famille dystopique. )
Alors il aura paniqué en voyant l’heure affichée, déjà en retard sur l’horaire indiqué à l’ami ; douche rapidement prise dans les vestiaires, vêtements attrapés rapidement, pas besoin d’être forcément présentable, l’ami ne juge pas sur l’apparence, il ne le sait que trop bien. Adresse indiquée au taxi avant qu’il ne le dépose jusqu’au bar où le précieux travail, il serait presque essoufflé s’il ne restait pas une âme calme et paisible. Sourire qui courbe les doucereuses lorsque les yeux se posent sur Xian, carcasse qui arrive à sa hauteur, main qu’il passe délicatement dans sa chevelure. « Pardon. » Avant de s’installer face à lui, la tête qui vient se pose presque face à la sienne. « Tu fais quoi ? Tu déprimes tant que ça sans moi ? » Doux rire, discret et rare, s’échappant de ses pulpeuses alors de déposer une pichenette sur le bout de son nez.

ootd ━  À travers un monde en transparence le fixer, puisque il rejoint tes excentricités. Un sourire qu'il t'extorque :: Jia :: de sa présence il t'honore. Sur lui, le regard relever -  le verre rangé, car de son eau tu l'as vidé. Et de nouveau penché, sur le petit brun juste arrivé, soupirer : « Tellement... » d'un geste désigné, la pièce, loin d'être pleine à craquer : « Regardes autour de toi, y a personne ! Personne pour me tenir compagnie... » bouder pour s'attirer des amitiés.

Ne pas s'offusquer de la tape sur ton nez, au contraire rigoler, parce que malgré tout :: c'est bien toi l'aîné. Ses cheveux ébouriffer et lâcher : « T'as une sale tête ! » Une remarque qui pourrait être déplacée si elle n'était pas la vérité :: celle d'un visage aux traits par la fatigue tirés, aux yeux si cernés qu'on les croirait pochés. Retrouver un certain professionnalisme et demander : « Qu'est-ce que je te sert ? Un café ou un truc plus corsé ? »

Préparer ce qu'il t'a commandé, puis c'est plus fort que toi, sur la musique te dandiner. Faire l'imbécile, ambiancé ce bar à la clientèle en exil. Lui offrir un sourire, ravis de le faire rire : « Alors ta journée ? » ne pas le laisser enchaîner et tout de suite répliquer : « S'il te plaît, pimentes la mienne, dis moi que t'as tué quelqu'un... » User de ton humour qui flirt avec les limites, car il sait que tu ne fais que plaisanter.

ootd ━  Battant acharné ;
C’est la caféine qui parle, dans ses veines le sang pulse, à ne jamais s’arrêter.
La fatigue l’emporte souvent, sans jamais réussir à calmer les pensées. Jia est la lune qui reste malgré la beauté du soleil. Il est la nuit qui vient recouvrir les songes, sans jamais arriver à mettre son être au repos.
Et Jia, Jia n’est pas éternel.
Il sait que son corps ne supportera jamais longtemps les doses de café, l’absence de sommeil. Il sait qu’il doit dire stop, et ce soir, il a envie de se l’autoriser, aux côtés d’un ami qui le connaît sous bien des coutures. Il a besoin de confier ce qui émoustille le palpitant, ce qui le bouscule ;
Astre qui ne s’arrête pas, cogne dans son univers, jusqu’à le faire regarder ailleurs. Loin de son travail, loin de ses préoccupations.
C’est différent, de tout ce qu’il a pu ressentir, ces émotions qui sont nouvelles. Mais il ne trouve pourtant aucun sens à ces délices. « Such a dramaqueen… » La tête se relève alors qu’il s’accoude au bar, jette un coup d’œil à la salle trop vide, sourire qui s’étire davantage. « En effet, c’est vide ici. » comme son quotidien, comme sa mémoire ( il a oublié, ce qui le marquant tant ;
Pourquoi son crâne fait si mal ).
« Ouais, je sors d’une garde trop longue pour être réelle. Alors un whisky me fera grand bien. » Pas amateur d’alcool, mais il se laisse de temps en temps aller, parfois trop aux côtés du meilleur ami,
Mais toujours raisonnable quand il est avec Xian, l’esprit qui veut garder les pieds sur terre. Les bras s’étirent, bâillement qu’il ne retient même pas, rire étouffé à le voir encore faire n’importe quoi. Sa remarque l’amuse encore plus alors qu’il manque de s’étouffer avec le contenu de son verre. « T’es malade. » Il tape doucement sur sa poitrine avant de prendre une grande inspiration. « J’ai bossé, comme d’hab. Mais l’autre jour… J’ai rencontré quelqu’un. On a pensé du temps ensemble… un peu. Je crois… » Il marque une pause, fixe le liquide brun avant de reporter son attention sur l’ami. « Elle me plaît. Pourtant, c’est une rencontre étrange… T’sais, elle fuyait les flics. Peut-être que c’est elle qui a tué quelqu’un. » Ironique, alors qu’il se remet à rire ;
Peut-être que le destin se montrera clément ;
Ou mortel.