reasons why i love u ★ @li yijun
plus rien n’était comme avant. les regards, les sourires complices. autour de cette table où tes rires sonnent faux, reflet d’une ambiance perdue à jamais. et pourtant tu essayais de faire de ton mieux, de prendre sur toi, de forcer le naturel. qu’est-ce qui pourrait bien te changer les idées, t’éviter de déprimer ? et le destin se joue de toi, t’invite dans l’eden pour mieux te torturer. l’objet de tous tes désirs ne se trouvent qu’à quelques centimètres, mais tu ne peux pas l’atteindre. supplice de tentale. yijun t’évitait depuis des jours, ne répondait pas à tes appels ou inventait une excuse pour ne pas avoir à te voir. et plus les heures, les jours, passaient et plus tu te rendais difficilement à l’évidence : c’était fini. yijun et toi, c’était sûrement fini, pas vrai ? tu lui avais dit, il l’avait très bien entendu. et c’était fini. il ne l’avait pas encore dit de sa bouche, mais il t’avait donné sa réponse dans son silence et son ignorance. et ça te faisait mal.

papa et maman n’avait pas remarqué, tu voulais leur cacher. alors tu t’étais montré joyeux, heureux à l’idée de dîner chez les li. heureux à l’idée de voir yijun. et ce soir tu étais assis à ses côtés, la mascarade devenant de plus en plus difficile. je t’aime. est-ce que c’était vraiment mal ? est-ce que c’était ce que tu méritais ? tu n’aurais rien dû dire, maintenant tu t’en voulais horriblement d’avoir tout gâché. aujourd’hui encore la douleur était insoutenable, sans doute plus que celle d’hier. mais peut-être que demain ce serait moins vif. peut-être qu’avec le temps, tu t’en sortirais.
alors c’était ça d’avoir le cœur brisé ?

et pourtant tu refusais de vous éloigner comme ça. tu refusais de mettre un terme à votre amitié sur une soirée arrosée, des mots vagues. s’il ne voulait plus rien avoir avec toi, alors tu voulais au moins une dernière fois pouvoir lui parler, vraiment. pouvoir lui expliquer. pouvoir lui dire. le repas était terminé et les parents discutaient en bas. yijun était monté dans sa chambre et tu hésitais depuis plusieurs minutes à l’y rejoindre. prenant ton courage à deux mains, tu te tenais devant la porte. tu toques, une fois, puis deux. et n’attendant pas sa réponse, parce qu’en réalité tu n’avais jamais pris autant de précaution avant, tu entras. « yijun ? » tu commenças un peu hésitant. affronter son regard était devenu difficile.

plus rien n’était comme avant.
« tu penses pas… » tu tentes, refermes la porte derrière toi. « tu penses pas qu’on devrait parler ? je sais que tu m’évites, mais je pense qu’on devrait au moins s’expliquer, non ? »  en souvenir du bon vieux temps, en souvenir de ce que vous aviez.
avant que tu ne gâches tout.

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reasons why i love u ★ @no ren
Impossible de s’échapper de cette situation, la migraine qui menace de pointer le bout de son nez alors qu’il essaye de pas le regarder, de faire comme si tout était normal. Ambiance apaisante malgré son air renfrogné, à l’opposé de ce qu’il est d’habitude. Ren aussi. Les deux rayons de soleil peinent à se lever, pas la force de briller sans l’autre. Le rire qui atteint ses oreilles sonne faux, mais impossible de lever les yeux pour en avoir le cœur net. Situation irréelle qui voit le jour à cause de quelques mots trop compliqués, interdits.

À la première occasion, il s’enfuit. Pas étonnant. Ses pieds foulent rapidement le sol, cherchant à échapper à cette folie, cette situation trop compliquée qui le force à réfléchir, à se souvenir un peu plus que c’était bien fini. Son corps qui retrouve son lit, soupir de soulagement alors qu’il s’imagine déjà entièrement seul. Désormais éloigné du problème, ses veines arrêtent de brûler, son souffle redevient régulier.
Et puis le bruit de la porte qui s'ouvre. Les yeux qui s'écarquillent par la surprise, panique qui affole presque ses sens alors qu’il se relève. Et il rentre.
« yijun ? »
Comme si rien n’avait changé, et pourtant son cœur qui se refroidit aussitôt. Sans même relever les yeux, il sait que Ren hésite. Le corps glacé par le regard qu’il sent, presque désespéré. Impossible d’ignorer plus longtemps, impossible de rester totalement indifférent. Yijun veut juste passer à autre chose, sans le voir, sans devoir réfléchir. C’était le moment, dernier instant où les vérités tombent, l’amitié qui s’envole pour de bon. Yijun aime pas les complications. Confiance brisée, amitié détruite. Pas le temps pour les secondes chances, pas envie d’y réfléchir maintenant. L’organe congelé, insultes lointaines le traitant de tous les noms. Pitoyable Yijun. Il est juste con Yijun. Il a juste peur Yijun. « tu penses pas qu’on devrait parler ? je sais que tu m’évites, mais je pense qu’on devrait au moins s’expliquer, non ? »

Les orbes sombres qui viennent observer pour la première fois depuis la maudite soirée son ancien meilleur ami. Celui qu’il pensait être son double. Le rire amer qui brûle, coincé dans sa gorge trop serrée pour en sortir quelque chose pendant un moment. longue observation pendant qu’un silence prend place entre eux. Le soupir qui traverse sa gorge marque la fin de l’attente, le début d’une conversation inoubliable. « Autant en finir une bonne fois pour toute. Je t’écoute. Qu’est-ce que tu veux me dire. » le ton aussi indifférent que son expression et impossible de ressentir une once de pitié. Rien. Le néant.

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reasons why i love u ★ @li yijun
la boule au ventre, les appréhensions. tu te souviens de toutes ces fois où tout allait bien entre vous. les délires d’adolescents, les promesses d’amitié pensé éternel. une éternité qui prenait fin. et peut-être qu’en fait tu n’en n’avais pas assez profité. si tu avais su que tu le perdrais en prononçant ces mots, quand bien même tu les pensais au plus profond de ton cœur, tu aurais mis tout en œuvre pour ne jamais les lui dire. au moins tu aurais été le seul à souffrir comme ça, le seul à te prendre la tête. et tu aurais pu continuer à feindre, à faire comme si tout allait bien, comme si tu ne ressentais que de l’amitié. et ça aurait été mieux comme ça, parce que comme ça au moins : il ne te fuirait pas, vous seriez encore ces amis inséparables.

devant la porte en voyant yijun se relever sur son lit, tu hésites. et dans son regard tu vois l’indifférence, dans sa voix aussi. « je… » tu tentes une première fois, un peu déstabilisé. puis tu prends ton courage à deux mains, tu t’approches du lit, mais n’oses pas t’asseoir. tu prends une grande inspiration, essayant de te donner du courage et finalement tu te lances ; il fallait lui dire. pas comme la dernière fois, pas avec de l’alcool dans le sang. tu ne voulais pas qu’il garde ça comme l’image de ta déclaration, parce que tout ce que tu ressentais pour lui valait mieux que ça. « je te mentais pas cette fois-là. j’étais bourré, mais je pensais tous les mots que je t’ai dit… » tu baisses les yeux, qu’est-ce qu’il fallait que tu dises au juste, le mal était déjà fait, non ? est-ce que tes mots pouvaient le faire revenir ? « et je voulais pas te le dire… je te jure, je voulais pas tout gâcher, mais je… » et lui, à quoi est-ce qu’il pensait ? est-ce que c’était vraiment fini pour lui aussi ? son silence, son rejet. « je sais pas… » tu souffles, presqu’un chuchotement.

« tu trouves ça dingue et je comprends, mais c’est ce que je ressens. » tu avoues, plus courageux. et si c’était fini, alors tu voulais pouvoir lui redire ces mots. « je t’aime yijun. » parce que c’était magique, ces trois mots, ces syllabes presque sacrées. pas comme un ami, pas comme un meilleur-ami ni un ami d’enfance. pour de vrai, comme dans les films à l’eau de rose, comme dans les histoires clichées dont vous aimiez vous moquer. tu l’aimais comme ça.

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reasons why i love u ★ @no ren
Les minutes qui passent l’oppressent de souvenirs aux goûts trop amers. Remise en question d’une amitié de toujours, une vie vécue dans l’innocence, inconscient des regards trop prononcés de celui qu’il pensait connaître par cœur. Migraine détruisant les cellules fragiles par le refus de cette réalité trop injuste. Il avait sans doute été le seul à le voir comme un simple ami, le seul à se confier entièrement, sans filtre ou arrière-pensées. L’organe battant se comprime sous l’injustice. Un aveu qu’il aurait préféré jamais entendre afin de continuer de vivre, d’éviter cette réalité pesante et remplie de complications. On l’avait pourtant prévenu, en vain, le sale gosse récolte les mauvaises graines semées par ses trop nombreuses fuites. Premier obstacle d’une longue lignée. Impossible de sauter, impossible d’accepter si tôt. Yijun préférait sauter par la fenêtre que d’affronter la situation.

Les mots déjà bien préparés dans sa gorge au moindre faux pas de ren. Toujours l’espoir qu’il revienne sur ses paroles, l’alcool comme excuse suivit d’un sourire moqueur sur sa réaction trop intense. Mais il savait déjà que ça ne se passerait pas comme ça, rien qu’au regard où la détermination faisait briller les billes aussi sombres que les siennes. Ren ne fuyait pas, contrairement à lui. Mais qu’est-ce qu’il aurait aimé que ce soit le cas à cet instant.

« je te mentais pas cette fois-là. j’étais bourré, mais je pensais tous les mots que je t’ai dit… » non. La gorge qui se compresse et le visage qui perd le peu de chaleur retrouvé. L’impression de voir une nouvelle personne. Nouveau personnage aux traits semblables, mais les mots transforment cette familiarité en quelque chose d’inconnu.

Il le voit murmurer des paroles qu’il arrive plus à écouter, le cerveau gelé par l’aveu. Plus de liquide alcoolisé pour douter de la véracité. Le rire sec sort en un souffle pendant qu’il essaye d’échapper aux paroles tranchantes par la sincérité. Mais le coup de grâce reste à venir, impossible à éviter.

« je t’aime yijun. »

Le coup aussi rapide qu’une gifle, il encaisse sur le moment. Le lit désormais vide, la main sur les lèvres ayant assénées la dernière commotion, Yijun a le regard fou, la peur faisant vibrer ses veines. « ça va pas ?! Si quelqu’un t’entend, je… Comment tu peux sortir des conneries pareilles ? »
La respiration aussi alarmée que ses battements de cœurs, Yijun se rend compte trop tard de la proximité de leurs corps, de son toucher sur la peau de Ren. Tout devient indécent, brûle sa main qu’il retire avant de s’écarter brusquement. Cheveux maintenant en bataille à cause d’une situation sans issue de secours. Impossible de fuir sans l’affronter une dernière fois. Ultime moment avant qu’il puisse enfin retrouver son souffle et sa lucidité. « Je suis pas comme toi, je sais pas pourquoi tu me dis ça. » regard fuyant et main dans les poches, yijun se sent prêt à imploser.

Inspiration profonde lui donnant le peu de calme qu’il demande, supplication de son cerveau d’en finir vite. Situation insupportable, l’inconnu trop proche cherchant à l’aspirer dans le vide de son ignorance. Le regard de nouveau insensible alors qu’il force les paroles à sortir. « J’espère que tu te sens mieux de m’avoir enfin montré ton vrai visage. En tous cas, tu m’as bien eu, j’y ai vu que du feu. » Une partie de son corps le brûle lentement, mais impossible d’empêcher les paroles de sortir, la vérité enrobée par la colère et le sentiment de trahison. Première fois que Yijun se voyait comme ça.

« Tu me dégoûtes Ren. »

Au final, lui-même ne se reconnaissait plus.  

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reasons why i love u ★ @li yijun
c’était constant. tout le temps. pas par vague. ton cœur battait plus fort quand il était là, et tous les gestes d’une amitié anodine sonnaient pour toi une chute plus sûre encore dans cet abîme de sentiments incontrôlables. et peut-être que ça se voyait dans ton regard, que tu poses sur lui, mais surtout que tu posais sur toutes ces autres. il y en a eu des filles, tu les regardais, encore et encore et pourtant tu ne voyais que yijun. ça ne fonctionnait pas avec toi, avec lui, penser à autre chose ? oublier ? enterrer ses sentiments, cacher ses attirances. et tu brûlais un peu plus à chaque fois de ne pas pouvoir lui dire, de devoir garder tout ça pour toi tout seul. yijun et toi vous étiez les meilleurs amis du monde, vous ne deviez pas avoir de secret. et pourtant peut-être qu’en réalité tu avais toujours été faux avec lui, pas toi-même, un autre. parce que s’il avait fallu que tu sois toi, que tu sois vrai, alors il l’aurait su. il l’aurait su, c’est sûr. que toutes ces fois anodines tu aurais voulu lui prendre la main, le prendre dans tes bras, poser tes lèvres contre les siennes. mais alors il serait parti, vous vous seriez quittés. toute amitié aurait disparu, comme maintenant. alors tu as préféré mentir, tu as préféré lui cacher.
et aujourd’hui tout te retombait dessus.

je t’aime yijun. à quoi bon le lui cacher maintenant ? tu voulais qu’il l’entende de la bouche d’un ren conscient de tous ses mots. il n’y avait pas d’alcool, il n’y avait pas d’excuse. et peut-être qu’au fond tu avais un dernier espoir. yijun se lève d’un coup pour te faire taire. ses mains s’abattent comme pour recouvrir tes mots interdits, tes mots impossibles. comment tu peux sortir des conneries pareilles ? ton cœur qui s’accélère et ta peau qui brûle presque au contact de ton meilleur ami. alors c’était des conneries tout ça ? tout ce que tu ressentais. il s’écarte d’un coup et tu voudrais le retenir, mais tu ne fais rien. tu sais qu’il va répondre à ta déclaration. tu avales difficilement ta salive. tu voudrais être prêt, mais tu ne l’es pas. « je suis pas comme toi, je sais pas pourquoi tu me dis ça. » il ne te regarde pas, toi tu ne fuis pas.

c’était ton idée, c’était de ta faute.
et maintenant tu devais affronter les conséquences.
les mots suivants sont durs, plus que ceux à quoi tu t’attendais. la douleur est forte, elle creuse encore à chaque fois. ton vrai visage. tu hausses les sourcils, baisses les yeux. tu veux te défendre, tu entrouvres tes lèvres et il t’achève.

« tu me dégoûtes ren. »

et peut-être que c’était le coup de trop. celui qui rend tout le reste indolore tant il est fort, tant il est violent. celui qui anesthésie. « vraiment… ? » tu murmures. tout se bouscule. « est-ce que c’est vraiment si grave que ça ? » tu fronces les sourcils. est-ce que c’était si dégoutant que ça ?
tes sentiments.
« j’ai essayé de faire comme si je ressentais rien, comme si je voulais qu’on soit juste des amis. je te jure que j’ai essayé yijun. » pendant tellement longtemps.
« mais j’ai jamais réussi, je – » tu cherches tes mots, un peu paniqué. « c’est différent avec toi. » tu tentes, tu prends sa main pour ne pas qu’il t’échappe cette fois. « c’était pas un jeu et je suis désolé de t’avoir menti tout ce temps. mais j’avais peur de ça. » ça : lui qui te repousse, lui qui te rejette. « et je tenais trop à toi pour risquer de tout gâcher. »
et pourtant aujourd’hui tu avais sans doute tout fait foirer.

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reasons why i love u ★ @no ren
L’organe battant se compresse bizarrement dans sa poitrine. Beaucoup de choses stupides sortaient de sa bouche, mais jamais si cruelles. Pas à lui. La vague de regret si puissante qu’il aurait pu s’excuser à la seconde si le visage décomposé de Ren lui avait pas coupé les cordes vocales. La culpabilité le ronge déjà, mais impossible de prononcer un seul mot de plus. Impossible de retourner en arrière, son crâne obstiné l’en empêche, sa fierté lui en arracherait presque les tripes. Sur le moment, c’est plus facile de se voiler la face, de choisir la colère à la réflexion. Il a toujours été comme ça, ignorant. Mais maintenant le destin commence à lui montrer le revers de la médaille. Impossible de revenir en arrière, le karma commençait déjà son œuvre avec la perte d’un ami. Yijun compte les secondes, puis les minutes, avec la terrible sensation que son crâne allait exploser. Trop d’informations contradictoires.
« vraiment… ? »
Le lâche n’ose même pas le regarder dans les yeux, impossible de faire face à la douleur que devait contenir ses yeux. Impossible de se dire que c’était lui la cause. Un haussement d’épaule tremblant répond à Ren, le corps obstiné à ne plus l’approcher, à ne plus le regarder. Vain espoir de faire partir la culpabilité des mots odieux prononcés. Les premières secondes, il peine à entendre les explications de Ren, difficile de se concentrer avec toutes les informations dans sa tête, son esprit n’avait jamais été aussi embrumé. Puis, une main se pose sur la sienne, et enfin le calme commence à se faire dans son esprit tourmenté, sa respiration redevient maîtrisée, son cœur arrête sa danse folle. Yijun arrête de lutter, et ses yeux viennent directement retrouver ceux qu’il cherchait à fuir à tout prix.
« c’était pas un jeu et je suis désolé de t’avoir menti tout ce temps. mais j’avais peur de ça et je tenais trop à toi pour risquer de tout gâcher. »
Le corps un peu tremblant, l’hésitation qui s‘inscrit sur son visage, mais toujours cette incompréhension et cette sensation de distance. Le souffle lourd répond premièrement aux paroles de Ren, avant qu’il n’arrive à sortir un son. La main qui se détache doucement, par peur de blesser son ami un peu plus encore.
« Écoute, c’est fini. Ça pourra plus jamais être comme avant, pas avec ce que t’as dit… Et ce que j’ai dit. Je.. Je peux pas Ren. C’est trop énorme pour faire comme si rien ne s’était passé. » le regard sincère, Yijun avait jamais les idées aussi claires qu’à ce moment-là. Les mots roulent dans sa bouche avec aisance, aucune trace de mensonge, juste la pure et amère vérité.
C’était fini.
Parce qu’il était lâche, parce qu’il avait peur, parce que ça remettait beaucoup trop de choses en question. Trop compliqué.
Yijun détestait réfléchir, Ren le savait. Et pourtant c’était fini.
« On ferait mieux de s’éviter le plus possible à partir de maintenant. C’est la meilleure solution pour le moment. Ok ? » la voix qui s’efforce de rester ferme laisse tout de même échapper une once de douceur. Malgré la peur dans ses yeux, malgré le fait qu’il ne comprenait pas comment ils en étaient arrivés là.  

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reasons why i love u ★ @li yijun
le cœur tremblant et battant si fort. tu avais arrêté de respirer. dans ses yeux, tu revois le cauchemar des songes qui n’ont cessé de tourner en boucle dans ta tête. depuis que les mots maudits avaient passés tes lèvres la première fois.
il avait encore ce regard.
et cette fois pourtant tu avais décidé d’être brave. tu avais décidé de lui dire à nouveau, sans que l’alcool ne puisse être une excuse. ils étaient là tes sentiments, et tous ces jours et ces années passés à tenter de les ignorer ne t’avaient que ramené à l’évidence : tu ne pouvais pas.
et c’était beau pourtant,
l’amour, non ?

les papillons, les étoiles, les sourires, les frissons.
et c’était sincère. c’était simple, c’était vrai.
tu l’aimais. et tu ne pensais jamais pouvoir aimer quelqu’un d’autre. mais pour son bien à lui, pour votre bien à vous, tu avais gardé le silence.

et tu perds tes moyens, cherchant tes mots. tu ne veux pas que ça se termine comme ça, tu n’as pas envie de perdre ce que vous aviez. tu t’excuses, de quoi au juste ? de l’aimer un peu trop, de ne pas l’aimer comme il voudrait que tu l’aimes ; comme un ami. de vouloir plus, d’avoir rêvé de plus. et il te repoussait, il te rejetait. yijun ne te regarde pas les yeux, il te fuit parce que tu le dégoutes. et ses mots résonnent encore alors que tu tentes d’aligner les tiens.


et tu recherches le contact, un peu. peut-être une dernière fois. tu voudrais t’accrocher, tu voudrais qu’il s’accroche, qu’il ne te laisse pas tomber. tu ne voulais pas abandonner, mais peut-être que tu devais au final.
et il souffle, yijun. il souffle et il balaye les espoirs, les rêves, les illusions.
alors c’était que moi. moi. tout seul.
toutes ces raisons pour lesquelles je t’aime.

et yijun lâche ta main.
et c’était fini.

« écoute, c’est fini. ça pourra plus jamais être comme avant, pas avec ce que t’as dit… et ce que j’ai dit. je.. je peux pas ren. c’est trop énorme pour faire comme si rien ne s’était passé. »

il était sincère. et c’était vrai. tu aurais voulu pouvoir lui répondre. tu aurais voulu pouvoir lui dire qu’il se trompait. que rien n’était fini, qu’il fallait s’accrocher, que vous pouviez essayer. tu aurais voulu pouvoir lui dire que tu étais prêt à tout pour ça, pour lui, pour vous. lui dire que tu serais prêt à refermer cette boite de pandore que sont tes sentiments, pour lui, pour vous.
tu aurais voulu pouvoir lui expliquer pourquoi est-ce que tu l’aimais.
et qu’il te donne une chance de pouvoir lui dire, lui montrer, lui prouver.

mais yijun avait choisi. et yijun ne voulait pas.
et ton cœur est tellement lourd.
alors tu aurais voulu lui dire toutes ces choses. mais tu ne dis rien.

« on ferait mieux de s’éviter le plus possible à partir de maintenant. c’est la meilleure solution pour le moment. ok ? »

se perdant dans ses yeux, y cherchant en vain quelque chose à quoi te raccrocher. et tu mords ta lèvre tout du long, tu ne veux pas pleurer.
mais tu le vois dans ses yeux.
tu l’entends dans sa voix.
tu voudrais croire qu’il ment.
mais ce n’était que toi.
ça n’avait été toujours que toi.

et cette fois c’est toi qui baisses les yeux, et c’est toi qui fuis. lèvres tremblantes, impossible de dire quoi que ce soit. et tu suffoques silencieusement, tout ça, tu dois prendre sur toi. tu ne pouvais pas l’obliger à t’aimer de toute façon.
alors tu restes là, et tu ne dis rien.

« je suis désolé. »
bas, dans un murmure.
et puis tu souris, faiblement, mais un sourire quand même.
« ok… » la meilleure solution.

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