ootd - 17h54, Hajun n’est que quelques minutes en avance. Les mains enfoncées dans les poches, le cœur battant à la chamade, il soupire. Son angoisse revient à nouveau pour la énième fois ce soir. Depuis qu’il a quitté le stand, l’homme aux chats se répète encore ses mots. Des choses à se dire. Ouais, ça ne veut dire qu’une chose – il va passer un sale quart d’heure. S’il y a bien une chose sur laquelle le blond complexe, c’est son nom. Avant, c’était presque symbolique de le prononcer. Maintenant, chaque syllabe est comme un frisson dans la nuque. Il y repense, toutes ces fois où les médias, policiers et politiques ont craché son nom à cause de ses crimes. Enfin, des gens ont fait beaucoup plus grave que ce qu’il a fait. « connards… » l’homme marmonne en repensant à cette période sombre de sa vie. Un long soupir de fatigue s’échappe de ses lèvres. Il jette un œil à l’heure – 17h58, encore deux minutes. Hajun zieute sa tenue, il se remet en question – ces habits, que la charmante Mizuho a conseillé, suivie par Sanha. Ces deux là, c’est une perte de neurones à chaque discussion. Et accessoirement, de très bonnes oreilles pour écouter, mais les commentaires sont à revoir. Bref, tout ça ne calme en rien le hackeur. Un date. Il ricane nerveusement. J’ai vraiment perdu la boule. Qu’est-ce qu’il me prend. Pourquoi ? Pourquoi lui ? C’est pas la première fois que le jeune homme rencontre ayant cette personnalité. Calme, taciturne, mais avec du répondant. Alors pourquoi ce Mino ? Les sourcils froncés, le blond tourne en rond dans sa tête. Il ne peut pas mettre les mots sur ce qu’il ressent. Frustration ? Curiosité ? Intérêt ? Ou même plus ? Ah, si seulement tout était plus simple. Mais rien ne l’est, surtout dans les esprits confus. Qu’est-ce qu’on va foutre en plus ? Il va m’engueuler, puis partir. J’vais devoir tout lui dire. Pfeu, ça ne sera pas une grande perte. De simples pensées qui, étrangement, lui provoquent un pincement au cœur. Songes après songes, Hajun ne remarque même pas Mino arriver vers lui. Ce n’est qu’en sentant une odeur spécifique, la sienne, qu’il se tourne vers lui. Oh. « … salut… » sa main passe dans ses cheveux, embarrassé, Hajun peine à cacher son attirance face à l’autre habillé ainsi. La soirée risque d’être longue.

ootd - Comme prévu, tu avais rendez-vous avec Hajun, il était temps de mettre les choses au clair. Tu as finalement appris son identité aujourd’hui, à cause d’une pimbêche agressive. L’idée que tu ne l’aies pas appris de la bouche du blond t’énervait au plus haut point. Bien sûr, son prénom et son nom te disait quelque chose. Etait-ce lui qui a été arrêté en vue de ce qu’il a fait contre le gouvernement ? Plus tu y penses, plus ça ne pouvait qu’être ça. Au fond, tu ne voyais pas ça comme un date même si ça en était clairement un. Quand tu auras tout mis sur la table, soit cela risque de partir en cacahuète, soit vous allez simplement profiter de la soirée tous les deux. Votre première rencontre a été difficile mais celle qui a suivi a été un peu plus chaleureuse, si on oublie l’accueil de la troisième rencontre. Avant d’aller à ce fameux rendez-vous, tu as passé l’après-midi en compagnie de ton frère. Tu ne fus que très bref sur ta relation avec monsieur le chat. Après tout, tu ne peux pas réellement dire que tu as une quelconque relation avec lui. Tu t’es rhabillé convenablement, jeans noir troué et ta chemise remise sur le dos. Tu t’approchas du lieu du rendez-vous, il était là à t’attendre. Il était un peu en avance, est-il ce genre de personne à l’être d’ordinaire ? Tu te plaças à ses côtés et il te salua, la gêne bien présente. « Bonjour Hajun-shi, je pense qu’on a des choses à se dire toi et moi » dis-tu en mettant directement les pieds dans le plat. « il y a un endroit où tu souhaites aller pour qu’on puisse discuter tranquillement ? » peut-être en intimité un peu.

ootd - N’osant même pas le regarder dans les yeux, Hajun écoute attentivement Mino, comme s’il avait quelque chose à se reprocher. C’est vrai qu’ils avaient des choses à se dire, puis avec ce qui est arrivé au stand, rien ne s’est arrangé. Mais bon, peut-être qu’au fil de la soirée, les choses vont rentrer dans l’ordre ? « Des choses à se dire, oui… » le blond marmonne, les mains dans les poches. Lorsque que le plus âgé demande un endroit tranquille, Hajun commence déjà à bégayer. « Un endroit ? Oui, euh… Je pense hum… » chez moi ? Non ! Il se donne une claque intérieure. « y’a euh… un parc… à dix minutes… » ses bras s’y mettent et commencent à gesticuler pour montrer l’endroit. « genre au-dessus de la plage… y’a un passage et peu de gens… » Ce cher hajun, autrefois si sûr de lui, se montre incapable de former une simple phrase. C’est donc ça, avoir un cr- « on pourra bien voir le feu d’artifice aussi… » Aussitôt dit, l’homme baisse la tête puis part devant, espérant ne pas être trop ridicule devant mino. Pendant qu’ils marchent, le hackeur ne sait réellement pas quoi dire. Embarrassé par ce qu’il s’est passé au stand, puis par son propre comportement, il ne sait plus du tout où se mettre – alors il se tait. Le trajet se fait silencieux, jusqu’à ce qu’ils arrivent à destination. Un grand carré d’herbe, délimité par des arbres à l’arrière et une barrière côté mer. La lumière vient des derniers rayons du soleil couchant, illuminant les deux hommes d'une couleur dorée. Deux ou trois personnes sont accoudées à la barre en bois, mais c’est tout. « on peut… se mettre sur l’herbe… si tu veux… » Hajun jette un regard en direction de l’homme à ses côtés avant de se poser sur le gazon en soupirant. Les yeux rivés vers le ciel, il inspire profondément avant de reprendre la parole. « bon… bah tu connais mon nom du coup… »  

ootd - C’était le moment de faire face à Hajun. Forcément, ton humeur était loin d’être au beau fixe pour un rendez-vous. Tu étais plutôt énervé d’avoir appris l’identité de monsieur chat par une totale inconnue. Certes, il ne te connaissait pas donc il pouvait totalement ne rien lui dire. Il semblait avoir été plus ou moins intéressé par toi, à moins que tu te sois fait des idées. Le voir bégayé te surpris, avait-il réellement peur de discuter avec toi sur son identité ? Il y avait de quoi quand on sait son casier judiciaire, après tu n’en savais pas plus et tu n’étais pas du genre à juger non plus. Tu espérais qu’il avait eu une bonne raison de faire tout ça. « très bien, allons-y. je te suis » dis-tu en lui faisant un signe de la tête comme quoi il le suivrait. Cela faisait belle lurette que tu n’as pas vu un feu d’artifice, ça aurait pu être romantique s’il n’y avait pas cette tension. Tu restas silencieux sur le trajet, essayant de retenir la colère que tu éprouvais. Tu étais aussi déçu de ne pas avoir été mis au courant plus tôt. La vue était sublime, tu te perdis même dans tes pensées, observant ce que la nature peut lui offrir. C’est la voix de Hajun qui te fis sortir de tes pensées, posant ton regard sur son profil. Assis sur l’herbe, tu soupiras doucement. « ouais, le savoir par cette pimbèche, ça me fout clairement en rogne. Tu pensais sérieusement qu’en gardant ton identité secrète, je n’allais pas finir par le savoir ? » dis-tu en fronçant les sourcils. « tu aurais dû me le dire dès le début » tu l’aurais peut-être mieux pris que maintenant.

ootd - Les yeux rivés vers l’océan, Hajun déglutit nerveusement. Assis, appuyé sur ses mains, les jambes étendues devant lui, il anticipe chaque mots qui sort de la bouche de Mino. Celui-ci d’ailleurs ne se gêne pas pour mettre les pieds dans le plat, et lui faire part de sa colère. Cependant, entendre le mot ‘pimbêche’ qualifiant sa meilleure amie, le blond ne peut s’empêcher de froncer les sourcils. « cette pimbêche reste ma meilleure amie. » déclare-t-il. « mais c’est vrai qu’elle a merdé tout a l’heure, je lui ferai comprendre la gravité de sa connerie quand je la reverrai. » il grogne, imaginant comment l’emmerder quand ils se reverront au QG. Ah, rien de plus simple. Juste une fausse araignée dans sa boisson, ou quelque chose dans le genre, pour bien lui faire peur et elle s’en souviendra. Mais l’homme répond concernant son nom. « J’avais l’intention de te le dire par moi-même. Avec plus de tact. Mais ça a foiré, vu ta réaction. » il ne bégaie plus – en même temps, il ne le regarde pas. S’il se tourne vers le plus âgé, c’en est fini. « Qu’est-ce que ça fait de toutes façons si c’est pas moi qui te dit mon nom, mh ? Ça revient à la même chose. Je ne suis pas fréquentable. » Sans vouloir être trop dramatique, Hajun serre les dents en repensant à son nom affiché partout sur le web il y a quelques années de ça. « si je te l’avais dit plus tôt, tu te serais barré en un rien de temps. t’aurais appelé la police, tu leur aurais donné mon adresse et j’aurais fini sous surveillance… » son pire cauchemar – les images défilent, l’homme imagine tous les scénarios possibles. Dans un élan d’adrénaline, il plonge son regard dans celui de Mino. « Mino je suis- » Mais sa voix se coupe aussitôt. Hajun perd ses moyens comme tout à l’heure. La couleur de sa peau au soleil, les traits de son visage tirés par la colère, sa voix, son odeur – tout ne fait que détruire l’assurance du hackeur. « j-je suis… » il bégaie à nouveau. « je suis un c-criminel, alors vaut mieux pas que… j’attire les regards… ‘fin… tu comprends… »

ootd - L’ambiance était plutôt tendue, tu le sentais mais tu avais besoin de tout balancer. Tu n’hésitas pas à dire ce que tu pensais de cette donzelle qui a ouvert sa bouche sans raison particulière. Elle avait beau être sa meilleure amie, il a plutôt eu une mauvaise impression face à ses paroles. « ça ne change pas ce que je pense d’elle » dis-tu directement. C’est elle qui a commencé à lui parler d’une façon mauvaise après tout. Ton regard toujours posé sur lui, lui n’osait pas le regarder, peut-être par honte. Dans tous les cas, il comprenait bien la situation. « j’aime quand on est honnête et tu ne sembles pas l’être avec moi » dis-tu en soupirant par la suite. Tu savais que vos caractères étaient plutôt difficiles ensemble, mais tout de même. Tu étais déçu et vexé de ne rien avoir su avant. Bien sûr, tu savais plus ou moins qui il était. Tu étais un protecteur des donnés et du gouvernement, il était un ennemi. Vous n’étiez pas compatible de ce côté-là. « je ne me serai pas barré et je n’aurais pas appelé la police. Tu dois certainement avoir tes raisons d’avoir fait ça, mais j’espère qu’elles sont réelles » dis-tu en détournant le regard, la vue semblait plus intéressante et ça empêchait son cœur de battre ainsi. « je travaille pour le gouvernement, dans la sécurité des donnés. Je fais partie de la cyber task force » dis-tu simplement. Cela sonnait comme un coup de marteau, les séparant un peu plus tous les deux. Tu t’attachais un peu à ce monsieur chat, ce gueulard et cet homme vulgaire dans ses mots. Etait-ce réellement bien ?

ootd - Long soupir qui s’échappe des lèvres de Hajun quand il voit que Mino n’est pas affecté par son identité, mais plutôt par son manque d’honnêteté. « j’suis honnête. » il fronce les sourcils en se redressant. « je suis même trop franc, des fois. » et puis, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité. « toi non plus t’es pas honnête, t’avoues même pas que- » Oh, sa voix se coupe en plein milieu d’un élan d’adrénaline. En général, le blond fait le coup du ‘avoue que tu m’aimes’ avec ses amis, et même avec ses flirts de jeunesse. Maintenant, ça n’a que beaucoup trop de signification pour en faire une blague. « t’avoues même pas que… » impossible d’en dire plus, alors il se tait et écoute ce que l’autre a à dire. De bonnes raisons de s’en être pris aux politiques ? Ah, tout à fait. Exposer la corruption et ceux qui ne travaillent pas, ce sont des bonnes raisons. Mino poursuit en dévoilant enfin son job. Ce fameux boulot qui le fait rentrer à pas d’heure, qui l’occupe si souvent qu’il trouve à peine le temps de se retrouver avec sa famille. Deux mondes totalement différents, et pourtant liés par un seul et même domaine : la technologie. Hajun pouffe un rire nerveux en secouant la tête. « cyber task force, mh ? Pas d’chance. » Au fond, l’homme sent une aiguille lui traverser le myocarde lentement. « c’est bizarre, on fait que se croiser, puis finalement nos vies sont totalement opposées. » Le hackeur se tourne vers Mino pour l’observer en détail. Ce profil, maintenant illuminé par les couleurs mauves du crépuscule, est aussi angélique qu’attirant. « ça se trouve, tout ça n’est qu’une mauvaise blague du destin. » Hajun râle doucement avant de s’allonger, les mains derrière la tête. Sa gorge se serre quand les mots résonnent dans sa tête – cette idée, qu’il refoule depuis de longues journées, revient comme un tsunami dans son esprit. « Mino… » murmure qui lui échappe, Hajun tente d’attirer vainement l’attention de son aîné. Un rictus amer, d’habitude malicieux, étire ses lèvres. « Tu crois qu’on est pas fait l’un pour l’autre ? » dit-il sur le ton de la plaisanterie. Ah, si seulement la plaisanterie était sincère.

ootd - Honnête est un grand mot, tu avais l’impression de t’être fait tromper. Tu aurais certainement mieux pris la chose s’il avait été celui qui lui révélait son identité et non une parfaite inconnue aux allures hystériques. « honnête avec les autres mais certainement pas avec moi » dis-tu en grommelant. La situation aurait été propice à un date romantique mais tu étais encore trop remonté. Tu ne savais même plus quoi pensé de Hajun maintenant. Tu fronças les sourcils quand il commença une phrase sans la terminé. Il bégayait encore, à croire qu’il ne savait faire que ça aujourd’hui. Ça changeait de la dernière fois au vétérinaire (sauf à la fin) ou encore au supermarché. « j’avoue même pas quoi ? » dis-tu légèrement agacé, tu fronças les sourcils en l’observant. Tu finis par lui balancer ton travail, si on résumait tout simplement : tu protèges les citoyens de Hajun. Vous étiez dans le même monde mais pas la même équipe ce qui ne facilitait pas vos échanges et certainement pas votre relation. « opposé mais lié » et c’est une vérité, tout comme cette demoiselle qui a fait sonner ta love alarme. Hajun a certainement une place dans ta vie, sinon pourquoi tu le croiserais aussi souvent ? Cela pouvait être une blague du destin, ou un défi. Tu n’étais pas très croyant à ce genre de délire, tu vivais au jour le jour et tu ne te posais pas plus de question que ça. « tu abuses légèrement là nan ? » dis-tu en soupirant. Le silence se fit et ton regard se posa sur la vue magnifique que lui offrait l’océan. Tu tournas la tête en direction du blond quand il prononça ton prénom, suivi de cette question étrange qui fit rater un battement à ton cœur. « j’en sais rien, mais si t’es sur mon chemin aussi souvent. Ça veut bien dire quelque chose » dis-tu honnêtement, sans une pointe d’humour comme il semblait vouloir mettre. Ton regard était plongé dans le sien, restant silencieux à tes dernières paroles. Du bon, comme du mauvais sens, hajun avait une place dans ta vie… mais laquelle ?

ootd - A peine la question posée que Hajun regrette aussitôt ses mots. Il regrette de s’être tourné vers Mino, il regrette d’avoir plongé son regard dans le sien, il regrette maintenant de regarder ses lèvres quand il répond. « ça veut peut-être dire quelque chose oui… » le blond laisse traîner la phrase en se passant discrètement la langue sur ses propres lippes. Son corps commence petit à petit à se relaxer, son rythme cardiaque accélère mais ce n’est en rien gênant. Doucement, les alentours disparaissent et Mino est le seul aux yeux du hackeur. Merde ! Il se réveille d’un coup avec une claque intérieure, secouant la tête. Les couleurs des rayons ont disparues, les lampadaires sont désormais les seules sources de lumière avec la lune à peine levée. Hajun ne sait pas quoi dire, il est bloqué, obnubilé par le visage de l’homme à ses côtés. Impossible de dire quoique ce soit, tout s’est arrêté en lui. Seul son cœur continue de battre, il l’entend jusque dans sa tête ce rythme effréné qui manifeste un sentiment aussi mortel qu’agréable. Sa bouche est sèche, les mots ne sortent plus. Ce n’est que lorsqu’un bruit sourd suivi d’une lumière colorée, résonnant dans le ciel, que le plus jeune se réveille à nouveau de sa rêverie. Il cligne des yeux plusieurs fois, revenant d’un long voyage imaginaire, puis pouffe un rire léger. Le même rire que si on lui avait dit une mauvaise blague. Il penche alors la tête, un sourcil arqué, son rictus disparaît et son regard devient presque provocateur. « qu’est-ce que ça veut dire pour toi, mino ? » un frisson lui parcourt l’échine en prononçant son nom. « dis-moi honnêtement, ce que tu penses de tout ça. » ses iris noires réclament une réponse, la soif de l’écouter parler et dire ce qu’il veut entendre par dessus tout – mais jamais Hajun n’avouera ce qu’il veut de l’autre. Jamais il n’avouera qu’il veut l’autre, même si son corps dit tout le contraire.

ootd - Tu ne savais pas où tout cela allait vous mener. Au fond, tu t’en moquais bien qu’il puisse être sur la liste noire du gouvernement. Tu n’étais pas en service et tu avais connu cet homme à chat en dehors d’une situation illégale. Tu n’avais rien contre lui. Nan, ce qui te faisait chier, c’est bien qu’il t’ait caché son identité. Tu pouvais comprendre le questionnement d’Hajun. Tu savais aussi que si monsieur chat était si souvent sur son chemin, c’est bien pour une raison. Leurs regards étaient plongés l’un dans l’autre. Tu ne pouvais pas détourner le regard pour une raison inconnu. Tu l’observais, le dévorant à moitié du regard. S’il t’a énervé au tout début, tu ne peux pas non plus nier le fait qu’il t’attire indéniablement. La nuit était tombée vite et c’est le bruit du premier feu artifice lancé qui vous remis les idées en place. Tu ne répondis rien quand il pouffa de rire en face de toi, tu avais l’impression qu’il se foutait de ta gueule et ça te plaisait moyen. « qu’est-ce que tu aimerais que ça soit hajun ? » demandas-tu en retournant la tête vers le blond. Tu te perdis encore dans ses yeux alors que tu écoutais à moitié ce qu’il disait. Tu ne saurais dire s’il y a quelque chose de plus que de l’attirance physique et sexuelle… mais tu dois bien avouer que monsieur chat t’attire comme un aimant. Au point, que tu ne te retiens pas plus longtemps et te pencha pour attraper les lèvres du plus jeune entre ses lèvres. Un baiser plutôt rapide mais qui sonnait certainement le début d’un trouble commun, parce qu’il semblait ne plus pouvoir s’arrêter.

ootd - Lumières colorées décorant le ciel étoilé, voir ces deux hommes assis à se regarder intensément, voilà un tableau des plus beaux. Hajun lutte tant bien que mal pour ne pas se laisser emporter si facilement, même après avoir avoué à ses amis à demi mots ce qu’il ressentait pour cet homme aux allures si distantes. Il a chaud, très chaud. Son cœur ne veut pas se calmer, il a l’impression dans un de ces vieux films à l’eau de rose où le premier baiser se fait dans ce genre moment. Mino retourne la question au plus jeune – qu’est-ce qu’il veut de tout ça ? Une relation ? Un simple coup d’un soir ? Est-ce qu’il doit se lever et finalement tout abandonner pour rester dans son univers, à l’abri de la société ? Tout serait alors beaucoup moins prise de tête, avec seulement ses chats et ses ordinateurs. « je… » Son esprit n’est pas clair, tout devient flou. Le blond est incapable de former une phrase, non pas à cause de bégaiement, mais parce qu’il ne peut plus penser clairement. Ce n’est que lorsque l’autre pose ses lèvres sur les siennes que tout implose en lui. Hajun se sent tomber dans un trou noir, de goûter au fruit défendu et de ne plus pouvoir s’en passer. Pourtant, l’espace d’un instant, il parvient à se reculer de quelques millimètres. Son souffle chaud effleure les lippes de son aîné. Son corps entier s’embrase, l’envie que continuer se bat contre celle de partir. « mino… » un soupir, un appel murmuré – hajun se refuse d’être celui qui embrasse. Il veut sentir à quel point Mino veut aller, ce qu’il veut de plus. « encore… » supplie-t-il. « encore, mino… » embrasse-moi.  

ootd - Tu t’étais perdu dans les yeux du beau blond au caractère mystérieux. Tu ne savais pas réellement ce que tu ressentais pour lui. Tu savais juste que tu n’appréciais pas quand il te cachait des choses, ou quand il était trop proche de sa fameuse meilleure amie. Tu aimais passer du temps avec lui, même s’il t’agaçait tout de même. Il te posa une question, mais tu lui rendis bien aussi vite. C’était facile de questionner, mais il fallait aussi y répondre. Hajun se remit à bégayer tel un enfant. Cela t’amusa intérieurement, bien que tu continuais à l’observer. Tu finis par te laisser aller et déposa tes lèvres contre les siennes. Un baiser que tu ne semblais pas vouloir terminer mais il le fit de lui-même et tu ne sais pas comment le prendre. Tu repris ta respiration, laissant ton cœur battre dans ton thorax. Tu l’écoutas prononcer ton prénom, te supplier par la suite de recommencer. C’était lui qui avait mis fin à leur baiser, mais il quémandait. « tu es incompréhensible hajun » dis-tu en secouant la tête doucement. Tu finis par te laisser aller, quitte à ce que ça soit plus compliqué par la suite. Tu l’embrassas une nouvelle fois, laissant ta main passé dans la nuque du blond pour éviter qu’ils ne se dégagent une nouvelle fois. Tu goûtais à ses lèvres, à sa salive dans un baiser chaud. Ta colère était visible, mais ton désir pour lui également. Où est-ce que ça allait vous mener…

ootd - Hajun supplie que Mino continue, et il accepte avec cette fois-ci un baiser plus fougueux. Les lèvres se caressent, les langues se frôlent, puis la main du plus âgé vient se poser sur sa nuque. Immédiatement, un frisson parcourt l’échine du blond – il en veut toujours plus. Il voudrait embrasser l’homme pour l’éternité, le sentir auprès de lui jusqu’à sa mort. Toutes ces idées envoient un coup d’adrénaline lui, si fort que le hackeur passe ses bras autour du cou de son aîné avant de le faire basculer lentement sur le dos. Le voilà au-dessus de Mino, les jambes de chaque côté de ses hanches. En rien il veut le dominer, mais plutôt éviter d’être piégé sous l’autre parce que son corps ne tiendrait pas. Son corps imploserait et la soirée irait beaucoup trop loin à son goût. Enfin, quel plaisir de pouvoir glisser ses doigts dans la chevelure dorée de l’homme. Cette pensée, ce fantasme qu’avait imaginé Hajun dans l’ascenseur… désormais réalisé. Pas dans le contexte exact qu’il voulait, mais la sensation est la même. D’ailleurs, c’était à ce moment là qu’il avait refusé de lui dire son nom. En se souvenant de cela, le blond fronce les sourcils – il ne veut pas se retirer du baiser, mais il le faut, alors il tente vainement de murmurer contre les lippes de son amant. « mino… » soupire-t-il, ou plutôt gémit-il avant de reprendre le contact. « mino, je… » impossible, c’est bien trop agréable pour s’arrêter. Si bien que son corps se manifeste aussi. Aussitôt, une bosse se forme sous la ceinture de Hajun. Merde… Il jure dans son esprit, parce qu’il ne veut pas aller plus loin – pas maintenant. Alors il redresse la tête de quelques centimètres pour plonger son regard dans celui de Mino. La phrase est bloquée dans sa gorge. Je suis désolé. Désolé de lui avoir caché son identité, désolé de s’être montré aussi désagréable… Il se mord la lèvre inférieure pour cacher son rictus. Une de ses mains vient décaler une mèche de Mino, le regard empli d’une tendresse rare. « comment t’en es venu… à me supporter ? » à m’embrasser, après tout ce que t’ai dit, et moi qui me laisse faire. Comment ? 

ootd - Tu as fini par te laisser porter une nouvelle fois, répondant au caprice de monsieur chat. Tes lèvres contre les siennes, tu le retiens contre toi en gardant une de ses mains dans sa nuque. Hors de question qu’il se décale pour quémander une nouvelle fois. Tes lèvres goûtaient les siennes et autant dire que tu appréciais plus que de raison cet échange buccale. Tu étais loin de te douter qu’il allait prendre un peu le dessus en t’allongeant sur le sol. Tes mains se posèrent automatiquement derrière ses cuisses, alors qu’il te chevauchait sans peine. Un frisson parcourra ton corps quand il passa une main dans tes cheveux, tu as toujours apprécié ça, ce genre de tendresse. Tu ne saurais dire combien de temps votre échange a duré, mais tu l’as apprécié jusqu’à la dernière minute. Les feux d’artifices étaient toujours visibles, éclairant parfois le visage du beau blond au-dessus de lui. C’est fou comment un mec peut autant t’exciter alors qu’il t’énervait quelques semaines plus tôt. D’ailleurs, tu n’étais pas le seul excité en vue de ce que tu pouvais sentir sur ton bas ventre. Hajun bégayait toujours, ayant bien du mal à s’exprimer devant toi, bizarrement. « je me le demande encore, comment je peux être attiré par un merdeux comme toi » c’était pourtant chose faite et tu ne savais pas où ça allait vous venez. Peut-être que c’était une attirance physique, peut-être une passade ou bien plus encore. Tu l’observais silencieusement, caressant du bout des doigts le derrière de ses cuisses. Tu n’avais aucune idée de quand cela a débuté, mais tu savais que Hajun allait avoir une place dans ta vie. Sinon, pourquoi le mettre sur ton chemin ?

ootd - Étreinte qui se resserre avec les mains de Mino sur ses cuisses, Hajun retient un grognement de plaisir quand il sent les légères caresses de son aîné. Ce dernier d’ailleurs lui répond qu’il ne sait pas comment il fait, l’insultant gentiment au passage. Le plus jeune se redresse, maintenant assis avec les mains posées sur le torse de son amant, une petite moue étirant ses lèvres. « moi, un petit merdeux ? » son ton est faussement outré, mais au fond il est fier. Sa voix baisse d’une octave, l’homme hausse un sourcil. « va falloir me punir alors… » provocation ultime, pourtant le hackeur ne souhaite pas en arriver là ce soir. Il veut juste… montrer les perches disponibles, mais ne pas les tendre tout de suite. Il se baisse à nouveau pour déposer un baiser au coin des lippes de Mino en soupirant.  Il est vrai que le blond non plus n’a aucune idée de comment il s’est retrouvé ici, dans ses bras. Passer d’une petite altercation dans un supermarché à un baiser langoureux sous un feu d’artifice, faut le faire quand même. A nouveau assis, ses mains se posent délicatement sur les joues de son aîné pour le ramener contre lui. Les voilà face à face, illuminés par les multiples couleurs explosant dans le ciel. Hajun serre Mino contre lui, il ne veut pas qu’il le lâche. Ah, si ses deux amis le voyaient, ils ne le reconnaîtrait pas du tout. Est-ce que… par hasard… l’homme aux chats serait beaucoup plus qu’attiré physiquement ? Ne ressentirait-il pas des sentim- « Mino. » dit-il pour arrêter ce train de pensées infini. Il apprécie prononcer son nom, juste observer l’individu près de lui. « Miiiino. » répète-t-il, le sourire commençant à se former sur son visage. « Mino mino. » ça devient un jeu pour lui – Hajun ricane avant d’embrasser la joue du plus âgé, déposant de petits bisous sur la peau jusqu’à atteindre les lèvres. Il pose sa tête dans le creux de son cou pour humer cette odeur qu’il aime tant, caressant doucement la chevelure du garçon. « je peux… » il soupire, les yeux fermés. « je peux t’offrir un dîner, pour me faire pardonner ? »

ootd - C’était bien la première fois que tu te laissais aller ainsi. Tu n’étais pas le type de mec à te laisser aller aussi facilement, surtout pas avec un presque inconnu et un mec que tu aurais bien aimé frapper quelques minutes plus tôt. Tu étais plutôt solitaire, à ne pas faire attention à ce qui se passe autour de toi. Hajun était très différent de toi, et votre situation était quasiment opposé l’une à l’autre. Pourtant, il t’attirait sans aucun doute. Il était un petit merdeux, et tu pensais très honnêtement que c’était dans sa nature. « Tu le mérites totalement » dis-tu avec un sourire au coin moqueur. Nan, tu n’étais pas comme ça d’ordinaire. Tu fuyais ce genre de situation, même si tu t’étais décidé à savoir qui était la demoiselle qui a fait sonner pour la dernière fois ta love alarme. Tes recherches trainaient, mais tu finiras par savoir qui elle est. Tu l’observas alors qu’il vient déposer un baiser au coin de tes lèvres, tu t’es contenté d’afficher un sourire au coin de ces lèvres, l’observant toujours. Tu finis par te redresser, ton visage prisonnier des mains d’Hajun, ton regard proche du sien. Tu arquas un sourcil interrogatif. Tu ne pus t’empêcher de lever les yeux au ciel quand il prononça ton prénom, plusieurs fois. Il semblait que le respect était parti en même temps que leurs barrières. « tu peux et tu le dois, de la viande » dis-tu avec un sourire moqueur. Tu viens lui ébouriffer les cheveux. « je suis plus âgé que toi, hyung, c’est bien aussi » dis-tu penchant la tête sur le côté. Oui, cela voulait bien dire qu’il voulait qu’il le nomme ainsi.