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Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk
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Sujet: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Dim 12 Jan - 21:56
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Do you remember me ?
< ft. @Lin Jihyuk >



Les claquements de ses doigts sur le clavier, ses yeux reflétant les images bleutées de son écran. Rien n'était fait au hasard, du moins presque. Anonyme de la nuit qui se baladait sur les profils d'inconnus. Homme, femme, tout le monde y passait. Tous ceux qui étaient sur cette application, c'est à dire une bonne partie de la Corée du Sud, pouvaient avoir reçu ses petits messages déposés là, sans aucune autorisation. Mais qui en avait besoin quand on pouvait passer sous le filtre de la police et des agences à la recherche de type comme lui ? C'était eux, qui, dans l'ombre, faisait vivre le mystère et la liberté d'expression. Eux, qui se battait pour évité la catastrophe sociétaire dans laquelle ils vivaient. Frottant légèrement ses yeux, Haeseong s'étira, buvant tranquillement son café bien noir devant ses multiples écrans accrochés à son mur. Tous affichaient différentes informations, allant du bureau d'ordinateur classique à des affichages de codes systèmes en tout genre. De temps en temps, des sonneries d'appareils électroniques résonnaient, ou des notifications s'affichaient sur ses ordinateurs. Des rappels, des rendez-vous pour le travail, ou encore des horaires de rencontre la nuit pour aller hurler la vie à pleine gorge. C'était lui, l'ombre de la nuit qui arpentait les rues entourés d'individus. Il était assez connu dans le milieu sombre qu'était Dark Vice. Sous un pseudonyme. Son matricule. Son code d'identification qu'il aurait pu se graver sur la peau. Dark_Starlight. C'était comme cela qu'on le connaissait le plus souvent. Sous un masque noir dissimulant son visage, seul sa voix était perceptible et connue des plus aguerris. Se dissimuler n'était pas sa passion. Mais c'était pourtant une obligation. Etre surveillé n'était pas son délire.

Il jonglait avec le jour, ces heures de boulot en continues qui ne s'arrêtaient pas. En boucle, la tête coincée entre les écrans, ses yeux le brûlaient par moment. La fatigue s'accumulait souvent sur ses épaules. Et dire qu'il exerçait un métier en opposition avec son métier de la nuit. Mais bon, cela lui faisait gagner des sous. Aujourd'hui avait été assez dur. Il avait dû sécurisé tout un bâtiment de surveillance. Il n'avait pas demandé les détails. Il faisait le boulot, et il repartait. Avec ça, il n'avait pas le temps de faire autre chose. De toute manière, à part les gens qu'il rencontrait le soir, il ne connaissait pas grand monde, même si lui, était en quelque sorte connu. Peu de gens connaissaient son vrai visage. Seul un, qui avait disparu de sa vie si rapidement. Des regrets pleins la tête. C'était cela tout les jours. Des "si" qui apparaissaient, des remises en question. Tout n'était qu'un dessin qu'il effaçait au fur et à mesure. Pour lui, qui devait comblé son manque de sentiments pas les couleurs de photographies éternelles.

C'était alors le soir, qu'il agissait. Seul. Toujours. Il l'avait finalement toujours été au fond de soi. Un océan vide de couleurs. Pianotant sur son ordinateur, il commença à repérer les comptes qu'il allait pirater ce soir. C'était assez complexe, de passer à travers les mailles de la Cyber Task Force. Mais hacker était tout un art. Un art de la dissimulation, de l'anonymat, et de discrétion. Tout ce qu'était le coréen.  Et c'est bien pour cela qu'il excellait dans son domaine. Il aurait très bien pu travailler en agent infiltré dans leurs réseaux pour mieux les corrompre. Ses idées partaient un peu trop vite. Après avoir pris plusieurs comptes au hasard, il commença à récolter ses poèmes dans les langues du mondes entiers, venant les déverser sur leurs comptes en messages privés. C'était une manière de montrer que Vice n'était pas si sécurisé que cela, si même un hacker tel que lui pouvait déverrouiller les premiers pare-feu facilement. Même si, il ne fallait pas croire que c’était un jeu d’enfant. Il ne pouvait pas faire plus que leurs envoyer des messages privés anonymement. Surtout qu'il était complètement couvert. Son adresse IP changeait toutes les secondes, se localisant alors à l'étranger pour la plupart du temps. Balançant alors tous ces messages d'harmonie et de délicatesse, il s'arrêta sur un compte en particulier. Ses yeux s’écarquillèrent d'un coup, et ses lèvres s'entrouvrir. Il avait fallu qu'il tombe sur lui, le seul qu'il avait toujours souhaité revoir. Le seul que son cœur n'avait pas pu oublié. Et pourtant le seul avec qui il avait tout fait foiré. Il ne faisait jamais attention en sélectionnant les comptes. Son visage était là, devant lui, sur deux de ses six écrans. Coïncidence ou non, le destin était bien tombé. Théâtre des abominations du monde. Jihyuk. Lin Jihyuk. Celui pour lequel il avait tenté d'oublier vainement ses sentiments. Les doigts se resserrant sur sa souris, il s'empressa de se souvenir de son poème préféré. Le seul qu'il avait toujours eu dans son cœur. Celui qui marquerait indéniablement sa signature auprès de son ancien ami. Peut-être que ce dernier l'avait oublié finalement. Mais qu'importe. Lui, il n'oubliait jamais. Les cicatrices de la mémoire et de l'esprit non plus. Tourbillon de sentiments s'entrechoquant dans sa tête, tout se passa vite, qu'en à peine une minute, le message fut envoyé. Un poème chinois à la signification si forte.

镜子
Miroir

你 在 镜 子 里 的 反 射
Votre reflet dans le miroir

是 我 最 美 丽 的 诗 篇
Est mon plus beau poème

但 是 这 么 快 就 消 失 了
Mais il a disparu bientôt

那 是 我 最 后 的 “我 爱 你”
C'est mon dernier "je t'aime"

Son souffle coupé, il regardait son écran, comme s'il avait entraperçu un fantôme. Comme s'il venait de s'éveiller d'un long rêve. Tout n'était que songe en ce moment même. Pourtant, il était bien éveillé. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvel de lui. Beaucoup trop longtemps. Pourtant, tout était en partie de sa faute. Quel idiot. Il aurait dû ne pas s'éloigner. Rester près du seul qui l'avait accepté tel quel. Il savait, pourtant, que de son côté, tout avait été compliqué. Ca lui tenait à cœur, maintenant. Le revoir, même de loin. Que ce soit en tant qu'ombre, ou en tant qu'ami. Ses yeux rivés sur sa photo de profil, il passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant un peu plus. Remontant ensuite ses lunettes sur son nez, il bascula la tête en arrière, regardant son plafond plongé dans le noir en soupirant. Tout son corps était en ébullition. Il ne pouvait plus retirer ce visage angélique de son esprit. Malheur. Il avait tant fait pourtant pour essayer de tourner la page, sans grande conviction. Et le revoilà de nouveau en émoi. Comme auparavant. Des souvenirs bien lointain maintenant, et pourtant, il y tenait. Ses plus précieux, ces pièces de puzzle  qui le composaient comme une partition. Un carte mémoire aux connectiques défaillantes par moment. Et des pulsions incessantes qui ne souhaitaient que courir vers leur cible. Et en ce moment, il ne souhaitait qu'une chose. Se rendre à l'endroit indiqué sur cette fichue application de malheur, qui pourtant, en cette soirée, venait de faire revivre son cœur inexistant. Celui qui engendrerait tant de problèmes face à ces souvenirs brisés.


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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Lun 13 Jan - 23:34
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Do you remember me ?



▬ Love Alarm : ON

Une étoile avait du éclater ce soir-là. Oui, elle avait dû imploser, se réduisant à l’état de rien. Tout ce qui l’avait jadis entourée était détruit. Brûlé, carbonisé, éclaté en néant. L’espace avait dû en trembler d’horreur. Mais c’est chose courante dans l’univers. Tout ne dure pas éternellement. Même lui-même, sait, qu’un jour, dans un futur qui pour lui ne sera que d’une seconde, il s’éteindra. Emportant dans sa chute tout un infini. Et un nouveau se formera. Pas forcément plus grand. Peut-être même moins élaboré. Différent en quelque sorte. Car tout change, tout est en mouvement. Les planètes comme les hommes. Les humains. Ceux qui marchent sur la Terre, cherchent à se trouver des bonnes excuses pour se détruire, et d’autres pour ne rien faire. Oui, l’homme. Qui se pensait à défaut seuls dans l’univers. Impossible. Et pourtant, il y a des moments, où il se sent bien seul, l’homme. Le petit être humain, sur sa Terre qu’il pense déjà énorme. Celui-là même qui lève les yeux vers le ciel. Mais il ne peut pas voir les étoiles, cachées par la pollution de son espèce.

Jihyuk est assis sur le toit de la maison. Chose interdite, c’est vrai. Mais parfois, il se doit de s’évader un peu. Alors, il grimpe, malgré ses doigts blessés par la glace et ses genoux écorchés. Il grimpe sur le rebord de sa fenêtre, pour aller se poser sur la surface plane qui recouvre le petit bâtiment servant de garage. Une petite maison cosy, un peu à l’écart de la ville, construit sur le plan américain. Mais moderne. Comme Busan. Busan et ses îlots aux allures de Sillicone Valley. Busan et son monde numérique incroyable. Busan et ses nouvelles chances. Busan et ses ratés aussi. Cette ville qui, même sans s’en rendre compte, était porteuse de l’histoire maladroite d’un petit garçon, né à Macao. D’un garçon qui n’a rien demandé lui, aux yeux de voûte céleste. Qui, pourtant, aurait toutes les raisons d’exiger un pardon, pour cette souffrance dont son cœur, devenu glace, ne peut se soustraire. Oui, il est aussi froid que le marbre. Aussi beau que ses jeunes statues. Mais qu’en était-il, lorsqu’on gèle de l’intérieur ? Qu’il n’y a plus rien à sauver, qu’un sourire et des paillettes ?

Brusquement, tout le rattrape. Quittant des yeux cet espace lointain inatteignable, Jihyuk baisse les yeux sur son téléphone. Sur ses genoux, évidemment. Ce n’est pas qu’il ne peut pas s’en passer. Mais il ne peut considérer aller quelque part sans lui. Un boulet aux pieds pour certains. Pour lui, c’est synonyme de protection. Oui, il est fiché, connu de tous, exposé devant des yeux d’inconnus. Il se fait contrôler. Sa Love Alarm a déjà sonné. Il note ses rendez-vous, son emploi du temps, les choses qu’il a à faire. Puis, il peut s’évader aussi. Cliquer sur d’autres applications, prendre un moment de pause. Juste pour s’éloigner un court instant de la vie réelle qui le foudroie. Pour se rapprocher de celle virtuelle, qui l’enchante. Mais cette fois, lorsqu’il fait glisser son doigt sur la petite représentation de Vice, il panique. Le monde extérieur et celui de son téléphone ne font plus qu’un. Son cœur s’emballe. Il prend peur oui. Dans ses messages, un poème. En chinois. Son préféré. Qu’il n’a jamais écrit. A personne. Qu’il aurait aimé pourtant. Mais son Vice ne sert par à cela. S’il avait voulu jouer les poètes, il se serait évadé autrement. La peur, pourtant, le clou à rester à ce qu’il a. A ne pas dépasser la limite. Légèrement tremblant, le cœur au bord des lèvres, il le lit. S’imprégnant une nouvelle fois de ses mots. De ceux qui ont, pour ainsi dire, tellement d’importance pour lui. Le reflet d’une âme en peine. La sienne.

Perles de larmes aux coins des yeux, il clignote. Il ne sait que faire. Laissez cela ainsi, ne rien toucher. Juste pour prouver qu’il s’est bien passé quelque chose. Que ce n’est pas dans sa tête. Que quelque chose ou quelqu’un, vient de réellement lui faire écrire ce poème. Tout n’est donc pas aussi intouchable que le promette la Vice Corp. Et pourtant. Jihyuk ne fermera pas l’application. Il ne désactivera pas sa Love Alarm. Car, étrangement, cela lui dit quelque chose. Peu de gens savent ce qu’il en est. De ce poème qui lui brûle la rétine à chaque fois qu’il l’a devant lui. Seulement une, sait pourquoi il lui tient tant au corps. Et cette même personne, il ne l’a plus revue depuis leur brusque séparation. Trou béant dans l’âme. Espace qui ne sera jamais comblé. Même avec petit bout de ce faux amour que lui porte le monde. Il lui en veut. Il s’en veut à lui aussi. Car rien ne pourra remplacer ce qu’ils ont vécu. L’irréparable d’un fil rouge, soudainement brisé, qui se cherche désespérément.

Se rasseyant correctement, saisissant ses mains pour qu’elles se calment, il se mit à pianoter. Gestes habiles, qu’il maîtrise depuis tout jeune. Déjà, à sa naissance, on se pouvait plus vivre sans ce petit écran dans la poche. Sans pouvoir, rien que pour regarder l’heure, l’allumer. Et puis, c’était devenu objet de mode. De popularité. Dépassé le simple moyen de contact. Les grands-parents riaient qu’un jour, il fera aussi machine à laver. Et bien, aujourd’hui, il la contrôle, la machine à laver. Il écrit, efface, recommence. Il ne sait même pas si l’autre va le voir. Si cela se trouve, il n’a même pas vu que c’était lui. Mais cela l’étonnerait bien. C’est son poème qu’il lui a adressait. Pas un autre. Le sien. Il ne sait ce qu’il doit écrire. Provocation, amitié, haine, plus. Il a envi de dire milles choses. Et il a peur de savoir s’il s’agit bien de lui. Si ce n’est pas un autre monde. Un rêve. Une invention de son esprit inconscient. Pour le torturer un peu plus de celui qu’il a perdu. De cette couronne qu’il a dû ramasser après son départ, pour la renfiler. Tel un prince. Sans regarder derrière. Même si l’envie en était suffocante. Enfin, il se décide. Il opte pour quelque chose qui lui correspond. Il répond à son message. Les autres pourraient se dire qu’il est fou. De faire cela. Quasiment inconscient du danger. Son père va crisser. Sa mère va lui demandait des comptes. S’ils tombent un jour sur cette conversation. Mais, il s’en fiche. Si cela se trouvait, il avait la possibilité de toucher du bout des doigts. Ce souvenir qui le fait tant souffrir. Souffrir d’amour.

« Tu ne me l’as jamais dit, pourtant. “Je t'aime.” »

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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Mar 14 Jan - 21:01
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Assis, la tête en arrière, il souffla un bon coup avant de regarder une nouvelle fois son écran. Rien. Envoyé, comme s'il s'attendait à une quelconque réponse de sa part. Comme dans s'il retournait dans le passé pour effacer ses erreurs. Mais rien n'était effaçable. Tout restait gravé comme cicatrice dans sa peau et dans sa mémoire. Rivés sur cette maudite application, des tas de questions et de doutes vinrent se graver dans son esprit. Était-ce vraiment lui ? Celui pour lequel le moindre regard l'avait autrefois fait frissonner, celui pour lequel un sourire suffisait à colorer son visage d'une couleur cramoisie. Aucune réponse. A quoi s'attendait-il au juste ? Evidemment qu'il n'allait pas répondre à un message sortit de nulle part, et surtout publié sous son propre compte. Il aurait très bien pu fouiller dans les différents onglets, à la recherche de photographies ou d'informations quelconques. Ses épaules se crispèrent, ses muscles se contractèrent, et là, une nouveauté fit son apparition sur l'un de ses écrans. Ou plutôt sur le profil du patineur. Il avait répondu, et rapidement. Et ces mots, il ne s'y était pas attendu. Sans doute aurait-il dû feindre l'ignorance, faire comme s'il n'avait rien vu, s'éloigner une nouvelle fois et se séparer de ces sentiments dévastateurs. Mais rien, et en moins d'une seconde, ses yeux rencontrèrent ses mots, tandis que son cœur se resserra d'un coup, ratant un battement des plus vitaux.  

Il ne lui avait jamais clairement dit, ces trois mots au sens si profond. Même si, il les avait toujours fortement pensé. Hurler, il les avait déjà hurler dans sa tête, comme pour les lui faire parvenir, bien évidemment sans succès. Mais dire et penser étaient bien deux actions différentes. Si différentes qu'elles pouvaient engendre du bonheur ou de la joie. Il avait toujours eu ces étincelles dans son regard. Aussi brillant que le sien, aussi consumant que l'amour qu'il lui portait. Mais quel intérêt maintenant, alors qu'il ne  faisait que deviner son visage. Attendez, deviner. Jihyuk avait deviné qui lui avait envoyé ce message. Ce n'était pas possible autrement au vu d'une réponse pareille. Haeseong venait tout juste de l'avoir compris, que le sportif s'adressait directement à lui. Anonyme, tu parles. Les souvenirs des mots et des paroles étaient bien plus forts que le temps lui même. Tout était resté en lui, comme s'il s'était souvenu de son visage, de ses paroles, de son poème préféré par cœur. Evidemment qu'il avait fait exprès de lui envoyer celui-ci. Bien sûr qu'il regrettait de ne pas lui avoir dit un peu plus avant, quand il en avait eu l'occasion. Mais tout avait été si compliqué, enfin, c'était une excuse qu'il s'était forgé pour justifier ses actions. Ridicule en somme.

Le visage en feu, ses doigts se barattèrent sur son clavier, commençant alors à tapoter sur ses touches lumineuse bleues les unes après les autres. Les mots s'écrivaient comme s'il les connaissait déjà comme une mélodie. Une simple réponse, qui avait tout son sens. Des mots qui voulaient tout dire, et qu'il n'arriverait sans doute jamais à lui avouer sorti de tout contexte. Il voulait tant le revoir, les lui dire en face, ces mots immortels. Après tout ce temps, cela serait plus complexe, mais il les lui ferait parvenir coûte que coûte. Son pouce appuya automatiquement sur la touche entrée, envoyant alors définitivement ce message qu'il n'avait jamais su lui dire.

«Je te dirais ces mots, quand l'occasion se présentera.
Je veux te revoir, si tu savais.»

Et il le pensait vraiment. Il n'avait même pas pris la peine de se demander s'il Jihyuk était en couple, ou même s'il avait quelqu'un dans sa vie. A vrai dire, il s'en fichait un peu. Oui, il était complètement égoïste sur son ami d'enfance, oui, il tenait beaucoup trop à lui. Ce n'était peut-être pas une bonne excuse. Peut-être qu'il s'était fait des films tout du long, imaginant seulement ce que pouvait ressentir le plus jeune. Mais qu'importe. Pour lui, ces mots qu'il venait de lui envoyer, avaient tout leur sens. Indirectement sans doute, une pointe de regret dedans, il les avait eus, ces sentiments. Lui aussi l'avait sans doute aimé à un moment donné. Et rien que de savoir cela, il sentait ses pensées partir en vrilles, comme s'il n'avait jamais pu s'en remettre. Et c'était bien le cas. Il n'avait jamais pu se remettre d'être tombé amoureux de lui, d'avoir évité tout pour se retrouver finalement à s'éloigner de lui. Non, il n'avait jamais voulu que cela ne se termine ainsi. Ses mains moites se resserrèrent sur sa cuisse. Une réponse. Il en voulait juste une dernière, une qui pourrait sans doute faire avancer les choses. Ou alors tout simplement confirmer un peu plus ce qu’il ne savait déjà. Ses yeux larmoyèrent légèrement en y repensant. Il l’avait enfin retrouvé. Lui, qu’il avait tant cherché intérieurement. Celui qui hantait par moment ses pensées, sans trouver de repos. Une mélodie de mots dans la tête qui résonnaient, ne s'arrêtant que lorsque son visage disparaissait sans pour autant s'effacer. Impatient, sans pouvoir s'arrêter de penser à lui. Ses yeux humide de cristaux qui se retenaient de déborder, tandis que ses lèvres frissonnant légèrement restèrent désormais interdites.

Demain. Il pouvait attendre. Sans doute qu'il précipitait un peu les choses. Il n'avait pas été discret, ce soir. Les sentiments l'ayant embarqué dans des manœuvres instinctives et non réfléchies. Rien ne lui ressemblait, quand on commençait à le prendre par les sentiments. Et Jihyuk faisait parti de l'un de ces sujets sensibles et pourtant, il se rappelait encore de tous ces moments passés ensemble. Se levant alors tout doucement pour faire les cent pas, il alla se chercher une bouteille d'eau fraîche. Boire un peu ne lui ferait pas de mal après cette nouvelle. Soupirant et et inspirant d'un coup, il s'ébouriffa ses cheveux décolorés, revenant alors s'asseoir auprès de ses moniteurs chauffant et bruyant. Un vrai repère du démon si on y croyait le peu de gens qui y étaient venus. Mais de toute manière, c'était à la fois son lieu de travail et son lieu de vie. Tout avait été parfaitement sécurité pour ses activités avec son groupe. Sons of Liberty. Cela faisait déjà un moment qu'il avait mis les pieds là dedans. Les yeux légèrement rêveurs et remplis d'espoir, il fixa une nouvelle fois son écran. Un denier message, c'était tout ce qu'il espérait. Tout ce qu'il pouvait espérer à partir de maintenant.







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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Sam 18 Jan - 18:01
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▬ Love Alarm : ON

Sur un fil. Il est en équilibre dessus. Le vide et l’infini sous ses pieds. Un gouffre avide qui s’ouvre à son corps. Il est terrifié. Mais il sait aussi que s’il bouge le moindre orteil, il risque de tomber. S’effondrer dans cette masse obscure qui commençait déjà à l’attirer. Nous sommes attirés par le vide. Le profond. Ce bout de soi que l’on ne peut atteindre. Là où nos yeux ne peuvent plus voir. Le vide donne envie tout comme il effraie. Mais est-ce de sa faute ? Sa nature n’a rien demandé à être appelé vide. Sans rien. Seul. Isolé. Sur ce fameux fil qui relie deux extrémités. Mais serait-ce la personne sur ce fil, le réel vide ? Le silence de l’être n’était-il donc qu’un mirage face à l’abstraction de la fin ? Un souffle de vent l’ébranle. Un souffle de vent le fait frissonner. Et il tombe dans le vide. Rejoignant sa part de lui qu’on a arraché. Car, un petit bout de vide rejoignant son propre soi, fait une entièreté complète.

Légèrement engourdis, Jihyuk ne sait pas s’il doit réellement attendre une réponse. De toute sa vie, il n’aurait jamais pensé devoir rester scotché à son téléphone de cette façon. Il se connait déjà fou de cet appareil qui lui grille les yeux. Mais attendre ainsi, sans pouvoir quitter un instant cette application. Il est en tension. Tous ses fins muscles traversés par un faible courant électrique. Il est à cran, attendant quelque chose. Ces secondes qui les semblent des heures. Des secondes où tout aurait pu se passer. Tout un monde qui meurt. Une nouvelle civilisation qui renaît. Oh oui… Tout est possible. Surtout avec cette phrase, qui sonne comme une déclaration avortée. Une attente qui a duré des années. Une flamme qui ne s’est jamais éteinte. Et dont le feu tient encore à relié les deux êtres. Un fil, tendu, au dessus du vide.

Puis soudainement, tout s’éclair. Ce fameux message. Son cœur rate un battement. Jihyuk hésite à l’ouvrir. Il hésite à voir de quoi il en ressort. Il ne se sent pas de lire un rejet. Il ne veut pas savoir s’il s’est trompé. Et s’il ne s’était pas trompé. Et qu’il ne voulait juste tout simplement plus de lui de la même manière. Ce n’était que de l’amitié. Une forte amitié. Autre chose même, pour lui. Mais il était aveugle. La vue bandée par les mains de ses parents qu’il suivait sans réfléchir. Il avait fait des erreurs. Et de toutes celles qui couraient sur son palmarès, il avait cette brisure entre eux. Choi Haeseong. Voilà comment il s’appelait. Et son visage déjà si fin, dont le regard adulte avait captivé le sien, qui l’était tout autant. Dont le sourire résonnait au sien, lumineux comme une pluie d’étoile et un soleil. Tout son être pulse de savoir ce qu’il y a sous cette notification. Inspirant un grand coup, il ferme un court instant les yeux, avant de cliquer dessus. S’il ne le fait pas maintenant, il ne le ferait jamais.

Ces mots lui transpercent le cœur. Et cette larme qui menaçait de sa course son œil, finit par se laisser couler. Se recroquevillant sur lui-même, il sourit tout de même. Le revoir. Pouvoir avoir devant les yeux ce visage de son enfance. Mais il en doit plus lui ressembler. Il doit lui manquer les traits bambins, arrachés à l’adolescence. Et étrangement, il veut plus que simplement le revoir. Il veut le sentir. Avoir ses bras autour du corps, sa tête dans son cou. Il veut pouvoir savoir que c’est bien lui, qu’il est bien vivant. Il ne sait pas ce qu’il lui dira. Mais les mots, ils n’en auront peut-être pas besoin. Etre. Il ne leur fallait que cela. Reprenant ses esprits, essuyant son visage d’un revers de manche noir, il se sent prêt. Il le veut aussi. Terriblement. Plus que tout. Et c’est un désastre pour lui, que le vent du passé fait chuter un peu plus dans l’infini.

« Demain, patinoire de la ville, 14h. Ne soit pas en retard. »

Il assume le fait qu’il est toujours à Busan. Qu’il n’a pas quitté la ville précipitamment pour fuir il ne sait quoi. Il espère, en tout cas. Même s’il sait, au fond de lui, qu’il ne retrouvera pas l’ami d’enfance qu’il a perdu. Jihyuk en conserve une certaine amertume vis-à-vis de lui. Tout comme il se déteste tout autant de s’être écarté de lui. Ils étaient deux fautifs dans cette histoire. Deux fautifs dont le cœur coupable cherchait à se retrouver pour combler le manque. Se relevant alors, Jihyuk ferma l’application d’un mouvement habitué. Puis, il rentre dans sa chambre, se réfugiant dans la chaleur. Un court, il se demande s’il ne devrait pas être plus clair dans ce message tout en brusquerie. Puis, il se dit que rajouter un cœur mine de rien ferait étrange. Ils sont redevenu inconnus l’un pour l’autre. Pour le moment, tout du moins. Puis, demain, c’est une autre aventure. Un autre monde qui s’ouvre à lui. Un futur où tout est possible.

La Terre fait tout un tour sur elle-même. Et ce sont les rayons du soleil qui le réveillent. Ainsi que l’alarme assourdissante de son réveil. Roulant sur le côté, Jihyuk essaye de ne se cacher sous son oreiller. Mais pourquoi ? Au final, son corps réagit plus vite que son esprit, toujours dans les vapes. Il se lève, se lave, s’habille. Il descend manger, salut à peine ses parents, a le droit de ce faire un café au goût un peu trop corsé pour que ce soit normal. Mais il faut qu’il se réveille le matin. Et ce ne sont pas les tasses de thés de son père qui l’aideront à mettre un patin devant l’autre tout à l’heure. Puis, il enchaîne, comme toujours. Une matinée complètement à glisser sur la glace. Les courbatures de la veille, il les a oubliées. Elles n’existent plus. Il tente, essaye, tombe, s’écorche. Ses gants noirs le camouflent du froid, lui protègent les ongles de la morsure du gèle. Il continu, ne s’arrête pas. Il se souvient de cette étoile qui aurait éclaté au-dessus de leur tête. Sa lumière devait encore leur parvenir. Les scientifiques appellent cela la vitesse lumière. Cette vitesse, qui, dans l’espace immense, est plus rapidement que le son. Ils ne pourront pas entendre le bruit d’une implosion. Mais ils pourront voir sa pépite s’éteindre dans le ciel. Quelle tristesse.

Ses mains touchent doucement le sol alors que tout son corps, à quelques centimètres de la surface, se penche horizontalement. Il peut sentir le grain sur ses avant-bras légèrement découverts. Il sent l’éclat froid de la neige poudreuse produite par toute l’agitation sur ses pommettes. Ses yeux se ferment. Il se rapproche du bas. Son torse effleure le froid. Il tourne. Prenant garde à son équilibre. Il sent les regards sur lui. Il n’est pas le seul à travailler. Mais peut-être le seul à exceller. Et puis, il finit sur le sol, réellement. La joue contre la patinoire. Son torse se soulève doucement. Il a si chaud. Et pourtant tout est froid contre lui. Son dos heurte lorsqu’il se retourne. L’éclairage lui brûle les yeux. Mais il se sent bien. Vider de toutes impressions. Vider de sentiments, de pensées, de souvenirs. Vide. Il vient de boucler son programme. Il est fini. Maintenant, il ne lui reste plus qu’à le travailler. A le rendre parfait, irréprochable. Et à le devenir soi-même. Un prince de glace, à ce qu’ils disent. Et bien… Il va leur montrer ce que c’est. Un vrai prince.

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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Dim 19 Jan - 22:02
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*Bip*

Il était là, cet espoir éternel qu'il n'avait que rêver depuis des années. Finalement. Un message porteur de questions et d'envie. De larmes et de sourires. De vie et de solitude. Son cœur se resserra une nouvelle fois. Demain, patinoire, 14h00 tapante. Il n'y manquerait pas. Pour rien au monde il n'aurait raté cette chance, cette étoile brillante qui venait de refaire surface pour le guider une nouvelle fois. Jihyuk. La patinoire. C'est bien ce qu'il avait pensé. Il patinait encore. Un talent pour lequel il n'avait pas arrêté de s'acharné. Il se souvenait déjà qu'à l'époque, il devait s'entraîner hardiment. Cela n'avait sûrement pas changé. Un étoile de la glace. Scintillante et étincelante, illuminant ce regard sans vie qu'avait toujours été le sien. Se relevant alors d'un coup, il commença à préparer ses affaires, avant de se remettre à bosser un peu et à coder. Il ne comptait pas répondre. A quoi bon ? Cela c'était dissimulé dans ses réponses. Aucun besoin d'ajout, aucun autre mot à additionner sur ceux déjà dit. Tout était fait. Des minutes passèrent, des aiguilles brillantes aux murs, enclavées dans ce qui lui restait de repère. S'il n'avait pas vu une notification lui indiquant l'heure de 2h30 du matin, il aurait sans doute fait une nuit blanche, en tapant sur son clavier des lignes de codes. Mais il n'était pas fou. Si demain, il revoyait bel et bien Jihyuk, autant éviter de ressembler à un zombie.

Se relevant alors, il se changea rapidement, allant prendre une douche rapide, avant de rejoindre son lit. Un nuage infime, noir, lui passa devant les yeux, laissant alors le repos le rejoindre. Un vieil ami, comme l'on pourrait dire, mais qui pour autant, lui faisait un bien fou, à ce corps maltraité dans tous les sens. Nuits blanches, jeûnes, il était passé par toutes les étapes des préjugés sur les gens de la nuit. Un corps fin, et pourtant si robuste à bien des échelles. Bien que calmé, cet organe vital n'y parvenait pas. Celui qui battait pour l'auteur de ces messages, inconsciemment. Un visage gravé en tête, signe d'un rêve nouvellement atteint. Et si, tout ce qu'il s'était passé dans ces messages n'étaient qu'une illusion de son esprit, seulement ce qu'il avait bien voulu en comprendre ? Cauchemar d'une vie sans retour, malheur des uns et bonheur des autres. Et toutes la nuit passa à une vitesse éclair. Ses yeux s'entrouvrir au contact du soleil, camouflé par ses rideaux sombres. Des filaments de lumière, qui avaient réussi à passer outre ces morceaux de tissus. Fichu astre lumineux. Il préférait de loin son opposé, son négatif, sa moitié, qui, reine de la nuit, ne faisait plus que rêver les plus innocents.

Ses jambes se redressèrent, prête pour cette journée qui l'attendait. Et il était assez chanceux, aujourd'hui, il n'avait qu'un seul rendez-vous. Et tant mieux. A 14h, il serait entre les mains du destin et des dés. Passant alors sa main dans ses cheveux, il récupéra un pull crème, l'enfilant sans se poser de question, avant d'aller prendre son petit déjeuner en vitesse,  un café bien noir, de quoi le mettre déjà d'aplomb. Puis il enchaîna. Matinée fatigante, mallette à la main, sac sur le dos, il se laissa guider par les instructions de son client, faisant un check up complet de ses appareils. Des heures et des heures. Il était plutôt rapide en général, mais construire une sécurité en béton pour ce genre d'endroit était long, surtout lors de la vérification, et de l'attaque en retour. Un travail tout en jeu pour ceux qui aimait hacker et briser les pares-feu un à un. Pourtant, son regard restait gravé sur tout autre chose. Les mêmes aiguilles que celle de la soirée. Celles qui, maître du temps, n'avaient aucune obligation, ni même de lois. Et pourtant, il les croyait comme la prunelle de ces yeux.

Payé, sorti de cet enfer, il rejoignit la rue, observant les alentours, avant d'essayer de se souvenir du chemin vers cette étendue de glace. De vagues souvenirs en tête, il laissa ses pieds l'entraîner, et ses yeux le guider. Oui. Il se souvenait du chemin. Et dire que depuis tout ce temps, il n'avait eu qu'à faire quelques pas pour le revoir. Mais quel idiot. Il avait  toujours été sous ses yeux. Quelques pas, et il aurait pu profiter de cette chaleur enivrante à ses côtés. Les bâtiments modernes défilaient au son des appareils électroniques. Des écrans publicitaires, des robots en développement, des voitures automatiques.Un certains bon côté qui facilitait la vie pour certains, une mort prochaine pour d'autre de la vie. Le blond ne serait pas en retard, parce qu'il ne l'avait jamais été, et que ce n'était pas dans son dictionnaire. Et puis, ce n'était pas n'importe lequel de ces rendez-vous sans importance, c'était lui. Le seul et l'unique. Quelques mètres encore devant lui, quelques pas, puis une porte en verre à franchir, et il se retrouva dans le hall de la patinoire. Bon, et maintenant ? Il n'avait plus qu'à se rendre dans les gradins, et descendre près de la piste.

Ses muscles engourdis ne l'aidaient pas. Ses pensées s'embrouillèrent et tout devint alors confusion en lui. Il traversa un couloir, puis deux, avant d'arriver en pleins milieu d'une sortie entourée d'escalier. Là, devant lui, un courant d'air frais qui lui effleurait le visage. Et enfin, cette étendue verglacée qu'il avait tant attendue. Se mordillant la lèvre, il fit quelques pas, encore, s'approchant alors de la barrière transparente le séparant de ce monde d'artiste. Ses yeux parcoururent la piste, à la recherche de sa cible. Il ne savait même pas si celui-ci le reconnaîtrait. Ou si il se souvenait même de sa voix. De son visage. De ses yeux. Mais lui, n'avait rien oublié, alors si cela se trouvait, il en était de même pour le plus jeune. Son corps, lui, ne l'avait pas raté. Là, au milieu de la piste, se relevant du sol. Un battement en moins, des yeux brillants comme des étoiles d'hiver, un sac qui se posa contre une chaise. Il ne bougeait plus, comme hypnotisé par la vision qu'il en avait. Les lèvres entrouvertes, aucun mots n'en sortait. Il dénotait, sur le bas côté vide, comme une présence nuisant à la concentration des autres sportifs. Mais leurs prunelles se rencontrèrent, et plus rien n'eut d'importance, si ce n'est lui. Cette figure au cheveux noirs.

Et là, sa silhouette se stoppa, comme un éclair. En vue. L'un face à l'autre, séparés par quelques mètres de glace. Ses doigts se crispèrent, et sans même chercher pourquoi, il se rapprocha de la barrière, le laissant venir à lui s'il en a envie. S'il écoutait son côté déraisonnable, il se serait sans doute précipité sur la glace en courant pour le prendre dans ses bras. Mais tout avait changé. Il ne pouvait sûrement plus l'étreindre comme autrefois, sans passer pour un connard sans fin. Et c'était sans doute ce qu'il était, pour s'être éloigné jusqu'à la rupture. Mais rien à faire. Le voir se rapprocher doucement, effrita légèrement ce cœur déjà en lambeaux du passé. Les lois mathématiques, les calculs et les probabilités ne lui étaient d'aucune utilité face aux contacts humains. Il était seul, face à cette personne qu'il avait tant souhaité revoir. Sa main se souleva légèrement, comme d'une envie soudaine, qu'il retint. Cette envie incompréhensible de juste le serrer contre lui. Ses yeux se plissèrent légèrement, tandis que finalement, plus rien n'avait de sens pour lui. Se penchant au dessus de la rambarde, il vint l'attirer contre lui, le serrant timidement. Il regrettait. Il regrettait tellement. Et même si, Jihyuk le repoussait, lui et ce geste irréfléchi, et bien il comprendrait, parce que lui même, en cet instant, était complètement perdu. Comment réagir après tout ce temps avec celui qui avait été son meilleur ami, et conscient de ses fichus sentiments ? Il n'en savait rien. Un cœur de glace pour certains, une effusion de sentiment en réalité. Le gardant alors dans ses bras tout doucement, les seuls mots qu'il parvint à lui dire se heurtèrent entre eux, comme une collision d'étoiles bleues.

"Je suis désolé. Tellement désolé."





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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Mar 18 Fév - 15:49
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Satellites en émois. Cœurs fusions. Aurait-il un jour pensé que son souffle se couperait pour des prunelles scintillantes ? Il sentit une pluie de paillettes lui tomber sur les cheveux. Epousant les tissus noirs de son-t-shirt. Sa voix se perdit dans sa gorge. Il était là. C’était bien lui. Il le savait. Le ressentait, brûlant, comme un soleil bleu au creux de sa poitrine. L’envie démentielle de se jeter dans ses bras, de le questionner, de lui demander pardon, de l’embrasser. Freiner pourtant, alors qu’il savait que tout le monde pouvait à tout moment tout percevoir. Mais faut-il qu’il s’écarte de nouveau ? Comme des années plus tôt ? Alors que leurs deux êtres découvraient à peine les mots à apposer aux sentiments qui les tiraillaient. Jihyuk le sait depuis longtemps. Il sait que son organe vital fut coupé de lui-même par les mains encore barbouillées d’un enfant de son âge. Mais peut-il lui en vouloir ? Car il semble avoir fait exactement la même chose.

Ignorance de ce qu’il encourait. Il se déplaça en glissant, rejoignant cette balustrade. Frontière unique entre leur monde. Pourrait-il un jour la traverser réellement ? Abandonnant tout son univers peuplé d’étoile en perdition derrière lui. Rejoignant les rangs de celles qui, poussées par le vent de la liberté, brillent en diamant dans le ciel. Jihyuk est faible. Il ne peut pas casser les murs de son existence pour les beaux yeux de celui qui prime contre tout. Il est faible, oui. Et se battre, même pas folie, il ne le peut. Il voudrait pourtant. Alors, son approche, lente et mesurée, alerte de tous regards, vers Haeseong, se complétait d’un visage impassible. Qu’il aimerait pourtant. Pleurer dans son cou, jusqu’à sentir ses larmes se transformer en cire. Le serrer dans ses bras, lui broyer les côtes. Le frapper aussi. Lui demander pourquoi il l’a abandonné, alors qu’il avait besoin de lui. Plus que jamais. Et se remettre à pleurer. Pour s’excuser d’être aussi idiot. De ne jamais l’avoir réellement rattrapé. D’avoir été aussi aveugle à la souffrance de celui qui avait pourtant récupéré de la sienne.

Effleurant de ses doigts gantés le fer glacé, il arriva enfin à son niveau. Petit fut tout ce qui lui passa par la tête. Lorsqu’ils étaient plus jeunes, Jihyuk l’était. Plus que lui. Mais maintenant, les rôles inversés rendent le contact visuel étrange. Deux inconnus se retrouvant pour parler du passé. Mais il ne veut pas lui parler. Il veut faire tout autre chose. Il ne sait pas quoi. Et comme si lui aussi sentait cette atmosphère exhibée, comme s’il sentait le danger qui s’accrochait au corps musclé du patineur, Haeseong le prit dans ses bras avec attention. Franchissant cette barrière qu’il n’aurait jamais pu dépasser. Et ses bras, chaleureux, terrifiant de tout ce qu’il cherchait. Un soupire lui échappa. Et ses mots lui font fermer les yeux. Ses mains, à la couleur noire de ses gants, s’échouent sur ses omoplates. Il voudrait le serrer un peu plus. Mais c’est impossible. Juste un peu. Jusqu’à se briser de bonheur de l’avoir enfin retrouvé.

« Viens avec moi. » chuchota-t-il.

Poussé par un nouveau souffle, il ouvrit les paupières. Quitter ses bras, comme une nouvelle séparation, pour le consoler d’un sourire tendre. L’espace d’un instant, suspendu dans l’air de neige de la salle, ses doigts survolent les siens. Puis, il le relâcha complètement, s’extirpant de son étreinte. Son soleil interne, rayonnant de tout ce qui venait de lui apparaître, le fit se déplacer d’autant plus vite. Sur la glace, avec l’agilité que des années d’efforts ont rendue imperméable aux douleurs, il longea la balustrade. Bien sûr, il allait plus vite que lui. Mais l’étincelle dans ses yeux tandis qu’il se retournait complètement pour le voir ne fut captée que par l’infime fraction de choses qui s’égrenaient entre eux. Il dévouait l’autorité qui pesait sur ses épaules blêmes. Un prince, qu’un paysan avait rendu aussi chétif qu’un serviteur épris. Il voulait être seul avec lui. Fuir ses regards trop prenants, qui détruisaient toujours tout. Ouvrant la portière dérobée à l’opposé de celle où se tenait son entraîneur – que le terme père refusait – Jihyuk jeta un regard à Haeseong avant de s’éclipser dans ce qui semblait être un couloir. Un adolescent. A qui l’on avait retiré ses premiers émois amoureux. Un adulte qui rejetait, pour quelques minutes, la vulgaire tuerie que l’on avait infligée à son esprit.

D’un geste de main habile, il décrocha ses patins, pour les laisser tomber sur le côté. Ses pieds libérés lui crièrent de ne pas rester debout. Mais il attendait. Il attendait de voir le visage rougie de son ami d’enfance franchir la porte. Dans ce couloir sombre, oublié, que personne n’empruntait. Peut-être existait-il pour les amoureux transis, que la lentille de la caméra adorait, mais qu’eux, fuyaient comme la peste. Il aurait aimé que ce soit une telle histoire. Et non une fable d’argent. Puis soudain, les gonds se bougèrent, laissant passer la silhouette blonde de celui dont le regard n’avait pas changé d’un millimètre depuis l’enfance. Et cette fois, les bras de Jihyuk s’emparèrent de lui dans une étreinte brûlante. Sa couronne abandonnée avec ses patins traînants sur le sol. Il n’en avait pas besoin ici. Il oublia qui il était. Pour se souvenir de qui il aurait dû être. Il fuyait cette ville où tout est mis en lumière pour un rien. Rejoignant, le temps d’une étreinte manquée, la sombre intimité de son cœur.

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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Mar 18 Fév - 18:35
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Rien ne pouvait décrire ce qu'il ressentait à l'instant même. Cette main qu'il avait soigneusement posé contre la nuque du patineur pour l'attirer à lui ne bougea plus. Du moins, jusqu'à ce qu'il n'entende ses mots. Un simple contact. Léger et doux, délicat et éphémère. Tout comme le passé, et ces souvenirs éperdument perdus dans son esprit. Cela faisait si longtemps, qu'ils n'avaient pas resurgis à la surface. Alors quand l'étreinte cessa, et que son regard se posa sur son sourire discret, il hocha simplement la tête, le ventre en feu et explosion de paillettes. Ce visage pale, entouré de cet univers glacé ne le faisait que ressortir plus dans son champ de vision, contrasté par ces cheveux noirs et cette tenue sombre.  Le regardant alors glisser sur cet étendue de glace, il resta légèrement ébahi, essayant tout de même de garder son mur en brique pour ne rien laisser paraître. Mais rien ne pouvait camoufler son regard brillant quand il se posait sur le corps longiligne de l'artiste. Le suivant alors, il le laissa filer par une porte sur le côté, ne voulant que le rejoindre. Il ne le laisserait s'enfuir pour rien au monde. Rien. Ces regards posés sur eux, il s'en moquait complètement. Lui, il n'avait qu'envie d'envoyer se faire voir le monde. Alors oui, ses pieds s'accéléraient d'eux mêmes pour le rejoindre.

Esprit désespéré, qui imaginait déjà le pire, il se demandait même, si Jihyuk voulait vraiment le revoir. Après tout, il n'y avait pas grand monde qui serait ravi de voir cette tête impassible et sans émotion devant lui. Sans même s'en rendre compte, son visage avait pris quelques teintes qui juraient avec son cou blanc. Une tête en pleine découverte de sentiments transis par le temps, il pouvait sentir les extrémités de ses doigts s'engourdir un peu sous l'émotion. Et le voilà qu'il atteignit cette porte mystérieuse, qui séparait deux mondes différents. Cette pièce cachée des yeux de tous, elle, les réunissait. Un lieu coupé de l'espace temps, sans regard interrogateur, là où il pourrait retrouver celui dont le visage était resté intact. Alors, de ses cheveux blonds en bataille, il passa cette porte en métal, avant de se stopper devant celui qui accaparait toute son attention. Incompréhension certaine, il se retrouva rapidement dans une étreinte qu'il avait souhaitée depuis des années. Celle, plus habile qu’auparavant, et moins maladroite qu'entre ses mains, qui faisait complètement se fissurer cette distance entre eux. Doucement, ses mains se retrouvèrent dans son dos, tandis qu'il vint coller sa tête contre la sienne. Ses yeux se fermèrent, pour enfin retrouver ce sentiment de chaleur qui lui avait tant manqué. La froideur de son art avec celle de son esprit s'entrechoquait avec la chaleur de leurs sentiments et de leurs corps joints. C'était pourtant évident, à quel point il avait souhaité le revoir. Passé sous silence, et pourtant si visible. Ces regrets perpétuels, cette pseudo-colère en lui. Cette peur incessante de se faire abandonner, contre la joie de le retrouver. Complexe et pourtant si nécessaire.

Ses bras s'enroulèrent doucement autour de son dos, ne voulant plus s'en décrocher. Ce corps d'athlète sous ses doigts, il pouvait le sentir. Chacun de ses muscles encore contractés par l'effort, ses vêtements se collant à lui sous ses contacts. Il avait grandi, c'était sûr. Tellement, qu'il le dépassait de quelques centimètres tout à casser. Frissonnant un peu, il resta un moment comme cela, juste le temps de réaliser ce qu'il se passait. Ses joues le brûlaient légèrement, comme dans le passé. Tellement de choses c'était produites, dont de nombreuses sur lesquelles il aimerait revenir. Tant de choix idiots qui avaient fini par les mener ici. Se lâcher du regard, se détacher, s'oublier, pour finalement revivre au premier regard. Se détachant un peu de lui, sans pour autant le lâcher, il le détailla un peu des yeux, lui et ce visage doux, les yeux un peu plissés. La seule chose qui exprimait ses émotions, son regard. Sourire, il trouvait cela complexe à présent. Mais beaucoup moins sans doute que de prononcer et d'articuler des mots dotés de sens.

"Tu...Tu n'as pas changé...Et tu patines toujours..." murmura-t-il doucement avant de reprendre, Comment...tu vas ?" demanda-t-il alors.

L'une de ses mains restant accrochée à sa taille, il tentait toujours de le traverser de son regard, sans vraiment chercher. Des mots basiques, qui n'arrivaient pas à décrire ce qu'il ressentait clairement, cette joie de le revoir, cette tristesse qui l'envahissait, ou même cette envie de tout lui balancer à la figure. Il n'y arriverait pas d'un coup. Pas après tout ce temps passé si loin. Et d'un côté, il ne pouvait cesser de prononcer des excuses pour s'être éloigné de lui. Il n'avait pas voulu, cela avait juste été instinctif. S'isoler, laisser tomber le monde extérieur comme il savait si bien le faire. Ce qui lui faisait encore plus mal à ces pensées, était que Jihyuk, lui, n'avait pas cherché à l'en empêcher, tout comme lui n'avait pas essayé de revenir vers lui. Une erreur commune, qui faisait tant souffrir. Briser la glace, pour se laisser tomber dans le vide des confessions, ou bien partager un moment de complicité, à deux, sans pouvoir s'en échapper. Deux choix aux conséquences importantes. N'arrivant pas à détacher son regard de lui, il vint légèrement le regarder, tout entier, d'un léger geste des yeux rapide et discret. Ses paupières papillonnaient, sous des éclats d'étoiles qui se répandaient dans ses iris.

"Je pensais pas te revoir...Après tout ce temps. Je..., bégaya-t-il un peu, J'aurai dû essayer de te retrouver bien plus tôt." dit-il légèrement plus sérieusement.

Il aurait dû. Il y avait tellement de choses qui auraient pu être différentes. Mais là, maintenant qu'il avait retrouvé son étoile, celle qui scintillait au milieu de la glace, qui, autrefois, illuminait son visage de sourire éphémères. Seules ses pensées en avaient gardées la trace, de ces moments de joie et de vie partagés à deux. Des éclairs lui parcourant le corps, de part et d'autres.  Il voulait rattraper le passé, et rester avec lui. Il ne le laisserait plus s'échapper. S'il y avait une chose que le hacker savait faire, était de garder les gens sous les yeux et de les retrouver. Mais étrangement, le cœur n'y était pas, de surveiller les moindres faits et gestes du jeune homme. Alors, volontés indépendantes de le garder près de lui, il resterait à l'observer de loin, se rapprochant à chaque opportunité qui s'offrait à lui. Faire les choses correctement cette fois-ci. Bâtir une mémoire évolutive, remplie de nouveaux souvenirs. Des souvenirs de lui, des souvenirs d'eux. Inséparables et complexes, une envie de le voir de nouveau sourire.



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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Jeu 19 Mar - 22:39
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Le temps se dilate. Il s’étire, s’étend, se modifie. Il s’adapte à son environnement, à ce qui l’entoure. Il détourne quelques lois, les remplaçant par les siennes. Il contourne les règles, les modélisent pour qu’elles s’appliquent à sa réalité à lui. Le temps, celui que les hommes ont crée oui, mais aussi celui qui, immortel, continuera pour toujours. Celui qui règne sans partage sur tout et n’importe. Qui prend autant de vie qu’il n’en fait prospérer. Il a vu des civilisations grandir puis rétrécir pour revenir à leur état initial : rien. Le temps est pervers aussi. Parfois, il joue avec les nerfs, s’allonge entre chaque seconde durant l’enfer. Ou alors, il raccourcit. Il se rétrécie pour bien montrer que même les plus grands moments de bonheur sont voués à se finir. Tout comme celui que vit Jihyuk à ce moment là. Il a Haeseong dans les bras, il aimerait ne jamais le lâcher. Il a peur que s’il le fait, le temps ne lui manque. Qu’il lui échappe de nouveau. C’est idiot oui. Mais il sait très bien pourquoi il réagit ainsi. Il le sait plus que tout.

Comme propulser dans le passé, il se revoit soudainement, tenter de faire rire son camarade par tous les moyens. Parfois, quasiment tout le temps, il y arrivait. Ji avait toujours eu ce petit truc sur son visage qui amusait la galerie. Uniquement lorsqu’il le désirait bien sûr. Car, on lui demandait beaucoup plus souvent d’être sérieux. Un adulte dans un corps d’enfant. D’ailleurs, pour lui, la barrière était floue. Il parlait de grandes affaires, avec un visage poupon. Il discutait du monde, alors qu’il comprenait à peine ses fonctionnalités. Hae lui aussi, était bien plus mature que les autres. C’est peut-être pour cela qu’ils se sont si bien trouvés. Des gamins un peu perdu entre deux univers qui ne voulaient pas vraiment d’eux. Soit ils étaient trop petits, soit ils étaient trop grands. Pouvoir faire l’idiot avec le garçon, qui était alors plus grand que lui, était tout ce qui le maintenait conscient d’un monde réel. Il le faisait tenir dans cette dinguerie à taille planétaire. Il se souvenait encore de ses moments en douce, où, cachés du regard de son père, ils discutaient au bord de la patinoire. Jusqu’à ce que tout se brise. Jusqu’à ce que tout s’effondre. Même si les choses n’avaient pas totalement changé maintenant. Ils se cachaient toujours pour pouvoir se prendre dans les bras.

Et alors qu’Hae se séparait doucement de lui, Jihyuk le regarda avec tendresse. Ses yeux détaillaient son visage, se nourrissant de la moindre parcelle dont ses souvenirs encore frais pouvaient associer entre eux. Il passa de sa pommette tracée à sa joue un peu trop creuse. Il dériva sur sa mâchoire, avant de tomber sur son cou. De toute sa vie, le Lin ne s’était jamais vraiment posé de question quand à son amour pour la gente masculine. Mais à vrai dire, il savait parfaitement pourquoi il était si proche de ses messieurs. Il lui hérissait le poil en ne faisant rien d’autre que le regarder. D’ailleurs, cela lui avait joué quelques tours peu agréables. Mais maintenant, il savait qu’il avait le droit d’être lui-même avec Hae. Parce qu’il savait aussi que lui, contrairement à beaucoup, ne serait pas féru du moindre potin sur sa vie amoureuse. Mais peut-être devrait-il se calmer ? Après tout, ils ne sont qu’amis.

« Oui, je patine toujours, sourit-il, un peu tristement tout de même. Mieux que toi sans doute, tu as les joues creuses… »

Par réflexe, il toucha délicatement la peau du visage du plus petit. C’était étrange de se dire qu’avant, il le dépassait. Mais tout était possible. Et ses cheveux blonds platine qui tombaient tendrement sur son front. Comme un prince d’un autre temps. Encore une fois. Pourtant, rapidement, il soustrait sa main au touché. Cela fait un peu mal tout de même. Mais ils sont si proches l’un de l’autre. S’en est presque indécent. Mais si simple en même temps. Comme quelque chose dont ils avaient besoin tous les deux. Ils se doivent de savoir que l’autre n’est pas un mirage, pas une hallucination. Que l’univers ne joue pas aux dès avec eux. Pas cette fois. Il en a sans doute assez fait pour les séparer. Maintenant qu’ils sont de nouveaux ensembles, il ne pouvait plus se permettre de les éloigner. Ce serait contre nature. Ce serait anormal. Ce serait tout ce qu’on avait crié sur Jihyuk le jour où il avait officiellement diffusé sa sexualité. Ce serait tout ce qu’on lui avait craché dans les revus sportives. La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe, dit-on ? Tout ce que le patineur avait fait. Fièrement.

« Oui, tu aurais dû, s’amusa-t-il à répondre. Surtout que je n’étais jamais très loin… »

En réalité, ils sont à des années lumières l’un de l’autre. Et Ji le sait très bien. Il sait qu’il est bien trop d’Haeseong. Il a tellement de retard, tellement d’excuses à dire. Tellement de peur à camoufler sous son costume de scène et son air intouchable. Il est la définition du prince moderne. Celui qui fait tomber les jolis cœurs. « The Ice Prince » qu’ils l’appellent à l’international. Tout cela n’est qu’une image. Une bien belle représentation de ce que la réalité a voulu faire de lui. Mais il n’a pas ce titre avec le petit blond. Avec lui, il est tout simplement Lin Jihyuk. Même mieux. Il redevenait Jin Xinyue. Le vrai et l’unique. Celui qui n’avait pas de double identité tout comme sa nationalité. Celui qui ne parlait qu’une langue, qui avait une famille simple. Celui qui rêvait de briller en étoile polaire sous les projecteurs. Si le petit Xinyue voyait Jihyuk maintenant, que dirait-il ? Il le trouverait sans doute impressionnant. Mais fade. Complètement fade.

Son cœur fait un soubresaut. Il entend des pas se rapprocher à l’extérieur. Et la soudaine voix de son père, accompagnée d’une autre. Aussitôt, sans rien dire à Hae, il lui attrapa la main, l’entraînant à sa suite. De son autre main, il récupère ses patins au sol et s’élance, malgré la douleur de ses pieds, dans le couloir. Le sol est impeccable. Et ses collants noirs sous son pantalon glissent sur la propreté. La porte s’entrouvrit au moment où Jihyuk disparu avec Hae derrière un mur. « Je vous promet monsieur ! Jihyuk-hyung n’est pas partie par ici ! Il a du retourner aux vestiaires… Ou alors, il a reçu un appel et… - Tais-toi ! Retrouve-le au lieu de tenter de l’excuser. Il a encore du boulot. » Le bruit de la porte qui se referme permet à Jihyuk de reprendre une respiration normale. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il avait arrêté. L’idiot. Secouant alors la tête, il retira d’un mouvement souple l’élastique qui retenait ses cheveux en arrière. Il laissa sa frange un peu trop longue lui tombait devant les yeux avant de regarder Haeseong. Un nouveau soupire s’étira sur ses lèvres. Il ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher.

« Aide-moi à sortir d’ici et je t’offre un café. Ça te dit ? »

Ils allaient devoir passer par les vestiaires, pour que Jihyuk puisse se changer rapidement, avant de sortir de la patinoire sans se faire voir. Ils allaient devoir monter tout un plan pour pouvoir s’en sortir. Mais à deux cerveaux, plutôt intelligent, et avec la perspective d’un café, tout était possible, non ? Habillement, il attacha les lacets de ses patins entre eux, lui permettant une meilleure prise. Puis, il regarda de nouveau Hae, entre ses mèches noires. Est-ce que cela convenait pour une première date ? Mais en était-ce seulement une ? Non. Il s’agissait plutôt de sa manière de la rembourser pour être venu à sa rencontre, alors que tout jouait contre eux. La société, les responsabilités. Le travail, les autres. Et le pire de tous : le temps.

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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Lun 23 Mar - 15:58
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Son cœur palpitait, sans doute un peu trop. Ses pensées s'égaraient sur son visage, sur lui tout entier au final. Il n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'il venait de le retrouver, qu'il se situait réellement en face de lui. Le regard un peu vaste, légèrement dissipé, il l'écouta alors avec un léger sourire. Ses joues creuses ? Il n'en avait pas vraiment l'habitude qu'on les remarque. C'était sans doute dû à ces nuit passées sans manger, ces nuits où il restait scotché à ses écrans en permanence. Il ne s'en était pas rendu compte, lui, mais sans doute que les années passées éloignées l'un de l'autre avait réussi à les faire remarquer les petits détails. Alors, frissonnant légèrement sous le toucher du plus grand, il le regarda un peu étonné. Un simple toucher délicat, en contraste avec sa peau sans doute froide provenant de la glace. Un peu de douceur, dont il n'avait pourtant pas l'habitude. Le regardant alors, il haussa doucement les épaules, comme si sa remarque ne l’inquiétait pas plus que cela. Comme si, avec quelques mots, il voulait tout simplement le rassurer. Oui, le rassurer par quelques poésies acidulées, le rassurer avec un seul regard vers lui.

"Les joues creusées ? Hmm...Sans doute...Ne t'inquiète pas trop pour ça." lui dit-il doucement.

Il n'est pas doué pour parler à l'oral. Pas doué du tout de toute manière. Alors oui, Jihyuk pouvait lui faire tous les reproches du monde, lui dire tout ce qu'il pensait sur lui. Et pour autant, il n'était pas le seul à s'être éloigné. Son vis-à-vis aussi n'avait pas cherché à le retenir, et lui, était tout simplement parti de là, laissant finalement tomber tout ce qui le raccrochait au passé. Il avait tout laissé, même ce à quoi il tenait le plus, même son meilleur ami. Peut-être aurait-il dû s'abstenir, mais au final, aucun mot ne sortit à cette remarque. Autant s'abstenir, si c'était pour raviver de nouveaux souvenirs. Douleurs lui parcourant le corps, il ne le quittait pas des yeux, jusqu'à ce qu'il n'entende comme le plus jeune des pas derrière eux. Et sans vraiment comprendre, il se sentit attiré par Jihyuk, sans réellement comprendre pourquoi. Une course contre la montre, et les voilà qu'ils se retrouvèrent derrière un mur après avoir longé un couloir aux aspects d'hôpital. Le souffle brusque, il comprit immédiatement ce qu'il se passait. Ce n'était pas compliqué de reconnaître cette voix qui lui filait de l'urticaire. Le père du patineur, il ne le portait absolument pas dans son cœur. Toujours à essayer de le pousser à bout, c'était incompréhensible. Mais bon, il ne comprenait pas ce qu'il se passait dans la tête des gens. Sans doute que lui aussi n'était pas compréhensible.

Le regardant un peu intrigué lorsqu'il le vit retirer son élastique, il observa ses cheveux tomber amoureusement sur son visage, sentant le rouge légèrement lui monter aux joues. Un prince, c'était ce qu'il avait toujours été. Et là encore, tout se vérifiait, ses cheveux corbeaux, il avait tout simplement envie de passer ses doigts dedans, ce qu'il fit. De son index, il replaça quelques mèches derrière son oreille, comme si de rien était. Puis, de toute manière, plus rien ne l'en empêchait. Juste cette envie irrésistible de toujours s'accrocher à lui, de toujours vouloir le toucher, poser ses doigts ne serait-ce que sur ses mains. De légers contacts, et tout partait en fumée. Un moyen pour lui de s'assurer que tout cela n'était pas éphémère, que rien allait disparaître s'ils ne se voyaient plus. Alors, à sa proposition, il ne put que lui sourire comme un idiot. Evidemment qu'il acceptait, et puis quoi encore ? Il n'était sûrement pas là pour décorer, et, si en plus il pouvait s'échapper avec lui d'ici, cela lui allait parfaitement.

"Je vais te faire sortir de là évidemment. Allons-y." murmura-t-il avant de doucement l'entraîner avec lui.

Il ne connaissait pas bien le bâtiment, mais si cela se trouvait, ils n'avaient pas forcément besoin de passer devant les tribunes. Le laissant alors se changer dans les vestiaires, il se retourna, surveillant la porte pour ne laisser personne entrer. Puis, c'était aussi surtout pour ne pas avoir à l'observer se changer. Il avait ses limites. Des paillettes dans les yeux, il observait un peu les alentours, histoire de se vider l'esprit. Fuir d'ici. Si c'était vraiment ce qu'il voulait, il pourrait s'en occuper. Et, une fois que le plus jeune eu fini de s'habiller, il put enfin se mettre à réfléchir. Pas par la porte principale. C'était ridicule de passer par là. Alors, peut-être une porte de service. Oui, ça ferait l'affaire. Ses parents n'étaient pas non plus de mettre des caméras partout pour le traquer, si ? Sans vraiment lui demander son avis, il vint alors lui mettre sa veste sur les épaules, comme pour le faire passer inaperçu avec des vêtements inconnus. Puis,  continuant d'observer les alentours, il vint doucement fouiller un peu partout pour trouver une casquette quelconque qui traînait. Un coup de chance. Et d'un léger sourire, il vint la lui enfoncer sur la tête. Quel style, encore plus beau qu'il n'aurait pu se l'imaginer.

"Mais qui êtes vous donc jeune homme ?" rigola-t-il doucement d'un petit sourire, "Dis moi, tu sais où sont les portes de service ?" demanda-t-il enfin.

Il aurait tout simplement pu regarder un panneau d'affichage. C'était surtout pour tester la mémoire du patineur. Jetant alors doucement un coup d’œil par delà la porte du couloir, il vint finalement doucement l'entrouvrir pour laisser passer le plus jeune, et en se faufilant, il restait à côté de lui, un peu perdu entre réalité et jeu. A vrai dire, il ne savait pas vraiment si cela allait mener quelque part, mais il se devait essayer de sortir par ces sorties secrètes. Son côté froid le repris peu à peu, comme pour se revêtir de son armure de protection. Suivant alors un peu Jihyuk, il gardait un œil sur lui, souriant discrètement en restant derrière lui. Ses pieds le déplaçait selon lui, tandis que, à chaque passage devant des gens, il s'amusait à passer ses bras autour de lui, comme pour jouer les personnes proches. C'était assez amusant en un sens de jouer la comédie avec un costume aussi nul. Mais il n'avait pas vraiment le choix. D'autres idées ? A part celle-ci, il ne voyait pas. Alors, continuant leur petit jeu, ils parvinrent enfin à atteindre une de ces fameuses portes donnant vers l'extérieur. C'était moins compliqué que cela en avait eu l'air, mais maintenant, ils étaient enfin à l'air libre. Une mission d'infiltration, ou plutôt d'échappement à ses parents. Des airs de passé à la mémoire, il se souvenait de ces temps où il se confrontait souvent à eux. Il se souvenait de leurs regards, de leurs ordres, de l'allure de Jihyuk à l'époque. Rien avait changé dans cette chanson. Rien. Si ce n'est qu'ils avaient grandi, et qu'il était sans doute passé à côté de pleins de choses à ses côtés. Et, tandis que l'air frais faisait virevolter ses cheveux blonds, il regarda le plus plus grand avec ses yeux brillants, l'admirant légèrement tandis qu'il lui retira cette casquette mystérieuse. Un léger air joueur au visage, il pencha un peu la tête pour capter son regard, avant de se positionner devant lui, en croisant un peu les bras.

"Tu me dois un café." dit-il alors fièrement.




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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Sam 11 Avr - 0:17
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▬ Love Alarm : ON

La quête des étoiles est une aventure complexe. Semée d’embuches, elle amène les héros à perdre leurs repères, à se remettre en cause, à explorer des mondes parallèles, des songes nouveaux. Cela transforme, rend plus fort, ou détruit complètement. Une quête est déjà éprouvante. Alors celle qui mène à la galaxie est tout simplement impossible. Pourtant, certains y arrivent. Plonger dedans depuis la naissance, ils se démarquent, sont poussés, formés, construis, pour mener à bien cette ascension périlleuse. Et, étrangement, ce n’est pas la quête en elle-même qui les consume. Mais ce qu’il y a autour. Toutes les amitiés égarées dans cette montée vertigineuse, tous ses sentiments camouflés pour ne laisser que la conquête, tous ses regards posés sur soi en recherche de la moindre erreur. Oui, c’est cela qui empêche de continuer. Car les montagnes, elles sont surmontables lorsque l’on a passé sa vie à la faire. Mais les amours perdus ne se retrouvent quasiment jamais.

Pourtant, Jihyuk a le sien devant lui, qui l’entraîne dans le bâtiment. Regardant Haeseong se déplacer comme s’il était un espion des forces spéciales coréennes, il ne peut s’empêcher de se prêter au jeu, suivant les indications et le guidant aussi, de temps à autres. La patinoire ne semble pas si grande que cela, mais en réalité, elle pourrait être comparée à un labyrinthe. En tout cas, pour rejoindre les vestiaires des patineurs, elle l’est.  Une fois arrivés, Ji se précipite à l’intérieur rapidement, allant prendre une douche froide avec empressement, allant aussi se changer pour remettre ses vêtements de ville. Glissant ses patins dans son sac, il voit Hae arriver vers lui pour lui enfoncer une casquette sur ses cheveux encore un peu humide. D’où sort-il ça ? Il est magicien ? Un nouveau sourire étira ses lèvres, alors qu’il finit de ranger ses affaires. Un rire lui échappe même, lorsqu’il l’entend. Ne pas le reconnaitre, cela l’étonnerait un peu. Avec son index, il divise sa mèche en deux, l’écartant sur les côtés pour pouvoir voir quelque chose. Ou, en tout cas, pour faire semblant de pouvoir regarder les autres. Parce qu’on avait souvent l’impression qu’il n’écoutait pas lorsqu’il se camouflait comme ça, sans s’en rendre compte.

« Bien sûr, répondit-il alors, en mettant la hanse de son sac sur son épaule. Suis-moi. »

Se faufilant à l’extérieur, il les guide un petit instant, avant de finalement pousser une porte menant sur l’extérieur. Son petit jeu de rapprochement l’avait fait rougir. Le savoir à ses côtés était encore un peu extraordinaire. Irréel. Sortie d’un conte de fée. Tout cela à cause d’un poème reçu par message, d’un petit bout de réflexion, et d’une remarque à peine réfléchie. Mais cela lui allait. Il en était même plutôt satisfait. Parce que c’était jouer au couple, ce qu’ils venaient de faire. Jouer aux personnes proches, assez en tout cas pour faire du skinship, pour oser glisser un bras autour de l’autre. Tous les deux étaient dans un flou transcendant, qui, pour le moment, convenait complètement au patineur. Mais il ne savait pas encore pour combien de temps. Ni même si cette impression était réelle et non tirée de son imagination extravagante. Il fallait le dire, il était toujours un peu trop sur la lune, pour pouvoir réellement se rendre compte des choses. « Perché » qu’on disait. « Rêveur » en réalité. Ses yeux se posent sur Hae, alors qu’il lui annonce fièrement sa victoire. La casquette retirée, Jihyuk secoue ses cheveux corbeaux avec sa main, avant de lui sourire de nouveau.

« Et c’est exactement ce que je vais faire, viens ! »

Avec un geste simple, il lui indique de le suivre, se mettant alors en route vers le café préféré du plus jeune. Il le côtoie depuis qu’il peut sortir tout seul et ne perd jamais une occasion de s’y rendre pour profiter un peu de la musique douce. L’atmosphère cosy de l’endroit, l’odeur rassurante du café et du chocolat en préparation rendaient tout un peu plus supportable en quelque sorte. Ce n’était vraiment pas loin de la patinoire. Trois minutes plus tard, et ils y étaient. Un petit lieu de paradis, une petite pause, dans sa vie toujours prise entre deux voyages et deux compétitions. Et cette fois-ci, il pouvait en profiter avec son ami le plus cher, celui pour laquelle tout son univers pourrait s’effondrer sans qu’il n’y prête la moindre attention. Un peu taré oui. Mais c’est tellement grisant, qu’il ne peut s’en empêcher. S’approchant du barista derrière le comptoir, il commande alors, laissant ensuite Hae décider. Puis, il l’entraîne vers son spot. L’endroit qu’il préféré. Espérant que personne n’ait eu l’indécence de s’y installer.

Se posant élégamment sur la banquette, il soupire discrètement, heureux comme un enfant. Son sac à ses pieds, sa veste retirée laissée sur le côté, Jihyuk reprend alors sa réelle personnalité. Celle que les caméras auront du mal à capter avant et après une compétition. Celle qu’il n’offre qu’aux personnes en qui il a le plus confiance. Les coudes sur la table, la tête calée sur ses mains, il se mit à observer Haeseong devant lui. D’un côté, il continuait réellement de se dire que tout cela était irréel. Mais de l’autre, il ne pouvait que se rendre compte de la situation. Il est actuellement en train de prendre un café avec la personne qui lui a fait réaliser qu’il aime les hommes. Alors que cela fait des années qu’ils ne se sont plus vus. Plus aucun contact, plus aucun visuel. Comme une guerre de cent ans. Et des retrouvailles déchirantes sur le quai d’une gare. Tragiquement romantique. Incroyablement mélodramatique. Effroyablement merveilleux.

« Alors ! lance-t-il sans préavis. Dis-moi… Comment as-tu réussi à m’envoyer ce message ? »

Curieux, oui, il l’est. Après tout, VICE est connu pour ne laisser aucune défaillance passer. Aucun problème, données totalement protégées et confidentielles. Tout était stocké, mais pas utiliser contre vous. C’était un peu le principe. Ce qui avait fait le plus vendre cette application. Après tout, elle contrôlait tout l’emploi-du-temps du plus jeune, elle contenait aussi tous ses cours à l’université, une bonne partie de ses contactes familiaux, son dossier judiciaire. Bref, la totale en quelque sorte. Ce que l’on n’aimerait pas voir ressortir au jour sans son interdiction. C’est sa vie toute entière, son quotidien complet, qu’elle renferme. Et le message d’Hae venait de brusquement tout remettre en cause. Et si, finalement, tout n’était pas aussi imperméable que cela ?

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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Lun 13 Avr - 16:28
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Tout fier, il le suivit alors, regardant un peu son dos avec un léger sourire. Il avait hâte de pouvoir voir ce petit café que semblait apprécier le plus jeune. Et franchement, il ne fut pas déçu en arrivant quelques minutes juste après. C'était assez amusant de pouvoir se retrouver avec lui, autour d'une boisson. Le blond avait longtemps imaginé le retrouver, pouvoir passer du temps avec lui, le toucher et poser son regard sur lui. Alors il en profiterait, de ces papillons dans le ventre qui le détendaient étrangement. Se laissant alors guider jusqu'à ce café, il le laissa commander avant de faire de même. Un café noir, sans sucre. C'était sa routine. Certains pouvaient trouver cela beaucoup trop amer, mais lui ça le maintenait éveillé, et c'était tout ce qu'il voulait. Et une nouvelle fois, il se mit à suivre le patineur sans rien dire, passant sa main dans ses cheveux décolorés. Une banquette, et ils étaient enfin installés, prêt à se dévisager convenablement. Depuis le temps, il voulait essayer de trouver tout ce que le passage du temps avait changé chez lui. Il l'avait vu grandir. Il y avait peut-être ce regard plus aiguisé, ou alors cette mâchoire. Son regard se planta doucement dans le sien, tandis qu'il continuait à le dévisager et à se remémorer tout ce dont il pouvait le concernant. Il ne l'avait pas oublié. Il l'avait protégé dans sa mémoire, pour si un jour il le revoyait. Si un jour il pouvait renouer ce lien.

"En anonyme. Y'a juste à réussir à accéder à la messagerie des gens et c'est bon...Enfin..C'est plus compliqué que ça mais grosso modo c'est ça...Je pourrais te...montrer si tu veux..." haussa-t-il doucement les épaules en se demandant si ça pouvait l'intéresser.

L'application VICE était la plus sécurisée, la plus fiable aussi selon les gens et l'opinion publique. Mais en réalité, il pouvait au moins parvenir à envoyer des messages en anonyme, sans que personne n'y comprenne grand chose. C'était ça l'avantage de s'y connaître un peu en informatique. Ses études lui avaient servies, et il avait continué dans cette voix, sans s'arrêter. Il n'avait pas à se plaindre, du moins plus maintenant, parce que la seule chose qu'il avait voulu retrouver était apparue devant lui comme un évidence. Il avait toujours été le seul à rester avec lui depuis son enfance. Et d'un léger sourire, il se cala correctement sur sa banquette, continuant de l'observer silencieusement de son regard sans doute un peu déstabilisant. Le plus vieux voulait se souvenir de tous les détails possibles, voulant rattraper le temps ne serait-ce qu'un peu plus. Juste un peu, comme s'ils étaient revenus en arrière. Et tout doucement, il vint remettre correctement l'une des mèches noires de celui qu'il avait en face de lui, sans doute victime du passage de la casquette et de son passage de main. M'enfin en vérité il s'en fichait. C'était inconsciemment un moyen d'avoir un énième contact avec lui. Qui plus est délicat.

"Et toi ? J'ai pas fait grand chose durant tout ce temps en réalité. Comment tu t'en sors ?" sourit-il tout doucement pour en savoir plus sur lui.

Le blond n'aimait pas parler de lui. Secret sur secret, il ne savait même pas si son ami - enfin si l'on pouvait l'appeler ainsi - resterait avec lui en apprenant tout ce qu'il traficotait dans l'ombre. Surement pas. Après tout il n'avait aucun intérêt à rester avec un hacker qui avait tourné ainsi. Même si au fond de lui, il ne voulait plus le lâcher ni même le perdre de vue. C'était fini d'essayer de faire en sorte de rompre les contacts. Maintenant, l'idiot qu'il avait été avait laissé place à une légère confiance en soi sur ses compétences. Rapprochant un peu son corps de la table, il vint y déposer sa main, tout doucement, comme pour engager un autre contact. En réalité, il n'était pas aussi courageux. Il réalisait juste à quel point des erreurs du passé pouvaient blesser et faire mal. Il le savait trop bien pourtant. Et maintenant qu'il l'avait en face de lui, il ne pouvait pas le quitter des yeux, comme si la distance avait été beaucoup trop horrible.

De nombreuses choses s'étaient ancrées dans sa tête au fur et à mesure. Il en avait appris, des bien et de moins biens. Au détriment de ce qu'il pouvait ressentir. Voyant les boissons arriver, il se décala légèrement, sans pour autant retirer sa main. Il ne savait pas trop ce qu'il pouvait bien attendre comme ça. Peut-être que finalement il avait l'impression que couper les contacts représentait comme une fin entre eux. Il n'attendait pourtant rien de ces retrouvailles. Le blond avait fini d'espérer. Ça ne servait à rien sans agir et sans actes. Bien qu'il ne soit pas la personne la plus réglo du monde, il voulait continuer de vivre comme tel, avec ce masque que se forgeaient les gens de son type. Étrangement, avec le plus jeune, il n'en avait plus besoin. Cela allait sans doute être assez difficile de renouer le lien, même s'il mourrait d'envie de le reprendre dans ses bras une nouvelle fois. Chose qu'il n'avait pas fait depuis une éternité.

Venant alors doucement porter son café aux odeurs de caféine pure, il en but quelques gorgées, essayant de ne pas tout boire d'un coup comme il en avait l'habitude. Chaque jour c'était la même rengaine. Il pouvait en boire plus de six dans une journée, sans même s'en rendre compte. Ce n'était pas bon pour sa santé, mais ça aussi il s'en fichait. Il n'avait plus besoin de demander l'autorisation et pouvait faire autant de conneries qu'il le voulait. Relevant un peu les yeux vers la fine figure de Jihyuk, il cligna légèrement des yeux avant de les détourner rapidement, un peu déstabilisé tout de même. Il n'en fallait pas beaucoup pour le rendre tout chose. Juste un peu. Jouant un peu avec sa tasse, il finit par se rapprocher encore un peu en plissant des yeux. Son cerveau était sur le point d'exploser d'illogisme. Il était venu ici sans rien préparer, sans réfléchir, sur un coup de tête. Ça ne lui arrivait jamais. Cette petite comédie précédente, le retrouver en face de lui, enfin quelque chose qu'il n'avait pas prévu et qui le sortait de sa routine. La seule personne qui avait sans doute réussi à le faire réellement sourire en si peu de temps. Et la seule chose qu'il parvint à dire fut des plus ridicules, mais des plus sincère.

"Je...Je suis content que tu ailles bien...Vraiment." dit-il tout bas avec un léger sourire discret aux lèvres.


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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Lun 1 Juin - 23:20
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▬ Love Alarm : ON

Connaissez-vous « Une brève histoire du temps » ? Un merveilleux livre écrit par Stephen Hawking. Il relate du big bang, entre autre. De la création de l’univers. De l’hypothèse de la vie et de la conception du temps. Tout ce qui règle la vie humaine actuellement. Après tout, nous sommes tous coincé dans notre propre temporalité, obligé de suivre les dictas d’une société éphémère qui progresse dans le temps. Tout le monde a un repère d’heure, d’horloge, de seconde, de tout ce qui nous permettrait de savoir quand faut-il manger ou se coucher. Un luxe d’une montre, d’un téléphone chargé, d’un réveil le matin. Tout est pourtant extrêmement relatif. Le Temps existe. Le temps est une invention de l’Homme. Pourquoi avoir parlé de ce bouquin ici ? Parce qu’il s’agit de la logique de l’instant. Le Temps a filé entre eux comme le sable s’écoule indubitablement. Mais le temps est suspendu. Tous les deux, sans s’en rendre compte, on créée leur propre espace-temps que eux-seuls peuvent voir ou entrapercevoir. Et puis ce livre est l’une des nombreuses lectures de Jihyuk lorsqu’il est en voyage. Ce genre de moment où l’on peut lire à l’infini une histoire déjà connue.

Hochant la tête à la réponse d’Haeseong, Jihyuk comprend doucement de quoi il s’agit. Il le savait lorsqu’il a pu voir ces quelques mots écris sur sa boite de messages. Il l’aurait reconnu entre tous. Ce ne pouvait pas être un hasard si son poème préféré, qu’il avait lu à son unique ami d’enfance, apparaisse soudainement du néant, d’un lointain souvenir, pour se déposer en pétale rouge sur son présent. Doucement, Jihyuk croisa les mains sur la table, ne le quittant pas des yeux. Il avait décidément beaucoup plus à lui raconter que cette simple évidence. Mais il laissera couler pour cette fois. Surtout parce qu’il ne veut pas se battre ainsi retrouver. Faire parler les autres, il n’est pas forcément le plus doué. Mais étrangement, il sait écouter. Il sait réconforter. Il connait les mots que lui, en étant jeune, aurait aimé entendre de la bouche des adultes. Avec un sourire agréable, réelle, qui lui déforme toujours un peu trop le visage à son goût, il finit par approuver.

« Bien sûr que j’aimerais voir ça ! C’est fascinant tout de même. »

Enthousiaste, alors qu’en réalité, il a bien compris ce qu’il se trame. Mais si Hae a ses secrets, Ji a les siens aussi. Et si ni l’un, ni l’autre, est prêt à en faire part, ils attendront. Peut-être qu’une soirée à observer le ciel et la mer se mariaient au clair de lune saura délier les langues timides. Jihyuk aime les étoiles. Tandis qu’Haeseong ne peut se passer de la mer. Comment le sait-il ? Hé bien, peut-être parce qu’il l’observait en étant plus jeune. Pourtant, fait étrange, au lieu de s’orienter vers l’astronomie, le patineur avait cédé son cœur à la chimie. Il ne le savait pas lui-même. Moins d’heure de cours ? Moins de boulot ? Plus de temps pour rattraper ses semaines de retards dû à ses compétitions et tous ses voyages ? Il sait que sa vie d’artiste est aussi courte que sa santé physique. Il vient à peine de passer la vingtaine et pourtant des nouveaux prodiges mettent les pieds aux patins dans le but de détrôner un ancien prodige. Mais il reste le prince de la glace. Pour lui retirer sa couronne, il faudra du temps et de la passion.

Soudainement, la main tendre et délicate de Hae s’échoue près de son visage, remettant en place l’une de ses mèches éparpillées par le surmenage. Retenant sa respiration durant tout le mouvement, Jihyuk ne peut quitter son regard du sien, se noyant dans les vagues de ses iris brunes. Il a l’impression de fondre, de convulser sur son petit bout de banquette. Les mots lui échappent. Pour lui, Jihyuk a compris qu’il n’aimerait que les hommes. Pour lui, il sait qu’il n’y a pas d’autres possibilités. Pour lui, le patineur est prêt à s’effondrer sur la piste pour ne plus jamais se relever. Un souvenir, un passé, peut-il réellement être aussi destructeur. Etre aussi… Fou. Fou… D’amour ? Se raclant la gorge en se renfonçant dans son siège, il ne fait qu’hausser les épaules, déposant ses mains jointes sur la table. Il les fixe, ne voulant sous aucun prétexte rencontrer ses yeux maintenant.

« Hé bien… commence-t-il. Je m’en sors, on va dire. Il y a des hauts et des bas. Des trophées, des médailles. Et… des bleus. »

Il savait que son corps, quoi que sculpté pour danser et tenir dans le froid relativement rude de la patinoire. Mais il ne fallait pas s’attarder sur l’état de ses pieds, de ses chevilles, de ses genoux, de ses paumes. Les costumes, heureusement, camouflent et assouplissent les formes. Personne ne peut le voir, de l’extérieur, que la beauté des patineurs, ne reposent pas que sur la grâce innée. Les heures d’entraînements, de souffrances, d’épuisements, pour atteindre un mouvement parfaitement, qu’il faut assembler avec les autres. Sans oublié toute ses séances de dance classique. Vous rendre parfait, vous montrer gracieux, impeccable, splendide et sans défaut. Le temps d’un passage sur la glace devant les yeux toujours plus impénétrable des jurés. De quoi craquer. Mais de quoi vivre aussi.

Leurs commandes arrivent, se déposent et aussitôt, le serveur repart. Suivant son mouvement du regard, Jihyuk ne peut s’empêcher de songer qu’il aimerait bien refaire cela. Plus tard. Avec Hae. Lorsque cette gêne légère aura disparue. Et qu’ils pourront parler à cœur ouvert du monde et de la vie. Tirant tranquillement son café jusqu’à lui, il ne peut s’empêcher de rajouter le sucre mis sur le côté. C’était son truc. Beaucoup pourrait mal le voir, le disputant que ce n’est pas comme cela que l’on boit un vrai café. Mais il s’en fiche. C’est sa manière à lui d’apprécie les biens fait d’une caféine qui lui a plus d’une fois sauvée la vie. Haeseong parle de nouveau, attirant son attention. Et un sourire étire ses pommettes alors qu’il va doucement lui attraper sa main dans les siennes. Son regard, enfin reposé de l’attaque de tout à l’heure, se plante dans le sien.

« Je suis content de te voir tout court, Hae. »

Il aurait pu lui dire tout plein d’autres choses. Il aurait pu le couvrir de ses sentiments enfouis depuis si longtemps. Mais à la place, il ne fait que sourire et tendrement, lui caresse la paume de ses doigts finement manucurés. Parfait, jusqu’au bout des ongles. Se perdant un instant dans l’océan des pupilles de son étoile filante, il prend une légère inspiration, avant sortir son téléphone, le déposant alors sur la table en l’observant. De dépit, il remarque que l’alarme n’a pas sonnée. Peut-être que, tout simplement, ce n’est pas réciproque. Mais soudainement, il se rend aussi compte que le téléphone de son tout juste retrouvé ami n’a pas émis ce son si particulier. Alors, peut-être que… Rejetant d’un coup de tête ses mèches en arrière, Jihyuk lui prend de nouveau la main pour cette fois la rapprocher un peu plus de lui, le regardant toujours dans les prunelles.

« Rassure-moi… Tu es du genre à ne pas avoir VICE… Je me trompe ? » demande-t-il sans le lâcher.

C’est un espoir, quelque chose qui lui permettra de ce dire qu’il a une chance. Finalement. Ou alors, il abandonnera. Et que, peut-être, ce n’était pas de l’amour. Mais quelque chose d’autre. Se serait-il mépris toute sa vie en pensant être épris pour lui ? Ou alors, ses sentiments, trop longtemps enfouis pour ne pas être assez puissant à faire sonner son alarme. Il y croit. Il veut y croire. Parce qu’il pense, du plus profond de son cœur, que ce petit fil rouge qui relit le ciel et la terre, les étoiles et les vagues, est actuellement accroché à leurs petits doigts. Et qu’il ne faut qu’un pétale de lys pour sceller les fiançailles de deux enfants.

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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Mer 3 Juin - 18:19
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Enthousiasme partagé, qui faisait assez plaisir à voir. Fascinant dans la bouche de l'autre lui faisait voir des étoiles. Peut-être qu'il ignorait tout de ce qu'il faisait dans le noir. Le danger du risque et de la découverte, le chemin de la vérité et de l'honnêteté. Il ne lui cacherait rien, seulement si les bonnes questions étaient posées. Dissimuler et ne rien dire ne signifiait en aucun cas mentir. Il ne préférait pas parler de ses activités les plus sombres, celles qui pourraient en à peine quelques secondes faire ternir cette lueur dans ses yeux si brillants. C'était quelque chose - un trésor - qu'il voulait protéger, chérir en un sens. Il l'avait déjà vu s'éloigner, partir loin de lui, tandis que lui aussi s'était égaré. Alors il préférait plutôt interroger Jihyuk, lui qui aux multiples médailles et au talent visible, qui aux harmonies et à la délicatesse des gestes faisait frémir plus d'une personne. Dont lui. Bribes du passé qui lui faisait mal, et qui pourtant faisait encore naître ce feu en lui jamais éteint. Jamais tari. Yeux émerveillés, il voulait le revoir glisser encore et encore sur la glace, comme d'un passe temps sans fin, sans retenue. Il voulait tant de choses, rattraper le temps qui leur filait entre les doigts.

"J'essaierai de venir te voir la prochaine fois. A ton prochain passage..." articula-t-il calmement avant de relever le regard vers lui. "Enfin si tu veux bien..." termina-t-il.

Boissons arrivées, il pouvait prendre enfin son or noir, celui qui coulait dans ses veines encore et encore. Lui qui le prenait bien noir, il trouvait cela assez amusant de voir le noiraud verser sa poudre sucrée dans celui-ci. Léger sourire au visage, yeux un peu brillant, il ne fit aucune remarque. C'était même plutôt mignon en un sens. Doigts toujours étalés sur la table, il vit celle du plus jeune venir se poser sur la sienne, de main. Et là, tout avait fusé dans sa tête, son regard se fixa sur lui, sans ne savoir quoi dire. Il l'avait enfin eu, ce contact doux qui lui avait tant manqué. Des mots qui le touchaient beaucoup trop. Yeux plantés dans les siens, joues légèrement rougissantes dans une discrétion infinie, il avait du mal à revenir à ses sourires, ceux qu'il avait abandonné depuis un moment. Il n'avait pas eu envie de sourire depuis un moment, ces lèvres étirées qui étaient plus maladroites qu'autre chose au final. Alors il l'admira doucement, yeux légèrement plissés. Il fallait dire qu'il n'avait pas fallu longtemps pour se perdre dans son océan étoilé. Beaux, de longs cils délicats qui épousaient parfaitement son regard. C'était complètement différent de lui, qui de son apparence de revenant  pouvait en effrayer plus d'un. Et il était bien heureux que ce soit ainsi et non le contraire.

Peau frémissante, il le regarda sortir son téléphone, tandis qu'il essaya de comprendre ce qu'il faisait. Sa paume frissonnait sous ses ongles, alors qui vint doucement prendre sa main pour la lui enlacer de la sienne. Liés. Comme ils l'avaient toujours été finalement. Qu'une rupture de quelques années, qui en quelques phrases parsemées de beauté avaient été rapidement recousues. Sa mine semblait un brun dépitée. Une déception ? Sans doute. Tout le monde l'avait en tête après tout cette application, cette alarme. Son bras se rapprocha de lui, tandis que d'un regard un peu plus attentif, il sourit discrètement, secouant la tête. Il n'avait pas VICE, cette application qui selon lui n'en valait pas la peine, qui selon lui gâchait plus la vie des gens en transparence qu'elle ne l'aidait. Alors il l'avait reniée, elle qui était censée faciliter la vie. Il l'avait évité. Et pourtant, Jihyuk y semblait attaché. Il ne pouvait pas lui en vouloir. S'il avait sorti son téléphone ce n'était pas pour rien. Sans doute parce qu'il s'était attendu à quelque chose. Yeux qui naviguaient entre leurs mains nouées, ses yeux doux et son téléphone, il reprit doucement ses esprits dans une gorgée de café.

"Bingo. Pourquoi est-ce que ça te rassurerai ? Tu en avais besoin ?" qu'il demanda doucement, penchant un peu la tête. "Si c'est pour l'alarme...Je peux l'installer." devina-t-il alors en venant poser son téléphone sur la table.

Si cela lui faisait plaisir. Et s'il avait deviné juste. La plupart des gens réagissaient ainsi au final, même si lui préférait la sincérité des mots et des sentiments plutôt que ce que pourrait indiquer une application contrôlée par l'homme. Car qui savait si ces sentiments étaient réels et non inventé ? Lui. Lui seul. Au fond de lui. Il savait qu'il ne l'avait pas oublier et que, sans l'avouer, il l'aimait toujours. Il n'avait pas besoin d'une quelconque alarme pour cela. Mais s'il le fallait, juste pour lui, juste pour cet instant. Ça ne le dérangeait qu'un peu. Au final, il savait que les mots ne sortiraient pas aujourd'hui, que la peur au ventre ne l'aiderait sûrement pas. De toute manière, il n'en attendait rien. Il n'y croyait que trop peu par rapport à la vérité parolière et aux mots. Poésie non-dite, mots cachés de tous. Si ce n'était quelques secondes, il pouvait bien céder et échapper aux règles qu'il s'était imposé. Juste télécharger l'application puis la supprimer. Aussi simple. Puis, d'un léger regard qui se reposa sur son visage, il se mordilla un peu la lèvre avant de baisser les yeux. C'était dur. Pourtant, ses doigts s'accrochant aux siens le faisaient se raccrocher à ses sensations. Il voulait rattraper le temps, lui courir après pour le saisir de plaines mains.

"J'aimerais...qu'on rattrape le temps qu'on a perdu..." qu'il dit tout bas, laissant son regard dans le sien, "Est-ce que ça te tente ?" demanda-t-il avec les yeux brillants.

Comme une sorte de semi-promesse d'une prochaine rencontre. Comme pour avoir son avis sur la chose. Mis-à-part qu'il avait voulu jouer avec son téléphone. Il ne voulait pas que tout se finisse. Rester ici, assis en face de lui à le contempler, à se regarder dans les yeux comme pour se remémorer les souvenirs du passé, les souvenirs de ces jours heureux qui avaient virés au cauchemar. Il savait qu'il devrait s'expliquer un jour ou l'autre, le lui demander aussi. Parce qu'il voulait comprendre ce qu'il s'était passé, pour ne pas le laisser s'échapper encore une fois. Il ne ferait pas les mêmes erreurs, lui qui avait été épris par la haine et par la peine, lui qui avait eu l'impression que son monde s'était écroulé ce jours là. Qu'il avait tout perdu. Pourtant, il était là, devant lui, lui faisant des papillons dans le ventre, rendant son regard plus pétillant que jamais. Elle était là, cette quasi-complémentarité retrouvé, cette complicité perdue qui ne pouvait que renaître. Elles étaient là, ces mains liées l'une à l'autre, les doigts pratiquement entrelacés. Et ils étaient là, leurs cœurs battant dans une harmonie effrayante de sentiment dévastateurs. Propositions idiotes à l'appui, il était peut-être le seul à s'imagine pouvoir tout reconstruire, brique par brique. Et pourtant, il le désirait plus que tout, celui qui lui redonnait envie d'essayer de sourire un minimum. Celui qui, au corps abîmé par son art ravivait ce qu'il avait toujours eu au fond de lui.


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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Mar 7 Juil - 0:23
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▬ Love Alarm : ON

« Avec plaisir, sourit Jihyuk, les étoiles éclatants sur son cœur. Je te réserverais une place. »

Le soleil est une étoile. La lune est un satellite. La mer est composée de millions de micro-organisme. Et le sable est créé à partir d’érosion. Jamais le ciel ne pourra rencontrer la terre. Jamais il ne pourra tomber sur elle. Et jamais elle ne pourra remonter vers lui. Ils sont condamnés à rester séparer. Plusieurs mythes expliquent cela. Et dans tous, la mer fricote avec les nuages. Ce sont deux univers. Séparés par un infini. Tandis que l’un est matériel, l’autre ne pourra jamais être attrapé. Cela pourrait s’appliquer aux deux jeunes hommes assis autour de ce café. La mer, la plage, les coquillages. Photographiant pourtant le ciel en même temps. Car ils peuvent rentrer dans un même objectif, se côtoyant alors dans les yeux de celui qui a capturé le moment. Mais l’autre. Celui qui ne fait que s’éloigner, toujours et encore, épris de talent qui lui monte parfois à la tête. Lorsque les étoiles flamboient dans le ciel, qu’elles snobent ceux qui croulent sous une gravité beaucoup trop pesante par moment. Comment peut-il espérer connaître celui qui aime le ciel et la mer en même temps ? S’il tombait de ton trône et s’exploser comme une supernova, un astéroïde s’échouant dans ce même océan. Pourra-t-il prétendre à avoir une parcelle de son amour ?

Pourtant, il essaye. De sa main dans la sienne, il tente, toujours et encore, de pouvoir prétendre à cela. Un sourire, qu’il offrit comme une fleur. Et puis, il avait fallu que sa nature le rattrape. La Love Alarm, bien sûr. Elle ne lui pourrissait pas la vie. Au contraire. Mais il sentit qu’il avait, en quelque sorte, dépasser les bornes. Haeseong n’aime pas ça. Cela s’entend, autant que ce voit. Même s’il reste poli, qu’il ne le froisse pas. Toujours à l’écoute, toujours attentif, toujours gentil. Agréable, charmant, un peu drôle. Intelligent, vif, impressionnant. Oui, Jihyuk, même s’il essayait, ne faisait pas le poids. Parce que lui, il était emprisonné. Et que l’autre était diablement libre. Le ciel est infinie, et c’est cette infinie qui l’empêche d’être plus. Tandis que la mer, elle abrite un monde, des vies, des cœurs, des rêves. Elle crée, elle donne, elle reprend aussi. Elle foudroie, elle rassure. Elle sauve, elle tue. Elle vit. Et le ciel, lui, il regarde. Se mordillant la lèvre, Jihyuk secoue alors la tête, décidant, pour se faire, de ranger son téléphone de nouveau.

« Ce n’est pas la peine. Cela m’aurait juste permis de savoir si… enfin… Non, laisse tomber. »

Savoir s’il avait une chance, finalement. L’illusion était peut-être mieux que d’être aveugle parfois. Pour lui en tout cas. Mais pour Hae, cela semblait encore mieux. Comme si, c’était cela qui donnait tout son sens à ce qu’ils étaient. Mais qu’étaient-ils ? Des amis d’enfance séparés par la haine et les espoirs ? Des amants volés, qui tentaient de se reconstruire ? Deux jeunes personnes qui se cherchaient désespérément ? Il ne savait pas. Et cela lui faisait peur. De ce sentiment si étrange au creux de l’estomac qui lui remontait doucement dans le cœur, qui allait lui toucher les artères et les cordes vocales. Jihyuk est si faible. Si idiot. Tellement loin de lui. Même s’il ne veut pas le montrer. Même s’il essaye d’être confiant. Comme c’est dur de faire confiance à ses sentiments lorsque l’on ne les connait même pas. Comme c’est dur de croire en soit lorsque tant d’autres personnes y croient déjà. Prenant une légère inspiration, il se resservit de son café, goûtant du bout de la langue le nectar amère, adoucis par le sucre poudré. Il laissa le silence suivre les paroles d’Hae. Pourquoi en avait-il les larmes aux yeux ? Pourquoi souffrait-il autant de ses retrouvailles qui devaient être si jolies ? Souriant tout de même, de nouveau, il hocha la tête.

« Bien sûr que ça me tente ! dit-il en reposant sa tasse. Tu m’as manqué. Et j’aimerais beaucoup en apprendre plus… Je sais que tu ne me diras rien de toi-même. »

Avait-il seulement tord ? Pouvait-il réellement croire que tout cela ne lui échappait pas ? Il ne le connaissait pas. Ou alors, il ne le connaissait plus. Car, tout comme lui, il avait grandi, c’était endurcie à la vie que des enfants ne peuvent entrevoir. Ses pupilles noirs dans les siennes tout aussi sombre, le cœur tambourinant de sa douleur, Jihyuk sentirait presque le sol se dérober sous ses pieds. Il pourrait presque se rendre compte que le café à disparu autour d’eux. Ils sont seuls, dans un univers créé pour eux, et eux uniquement. Par eux. Si seulement cela était possible. Si seulement cela pouvait arriver. Mais ils ne sont rien. Que des poussières abandonnées à la vie pour un peu d’amusement et de compassion. Ravalant la pointe naissante de ses larmes, Jihyuk se redressa doucement. Il posa délicatement son menton sur la paume de sa main, observant les rayures du bois de la table un instant. Se reprendre. Il se le devait. Puis il releva de nouveau les yeux vers lui. Il n’était pas prêt. Mais qui le serait réellement ?

« Donc, je dois te poser des questions, c’est ça ? commença-t-il enfin. D’accord… Alors… Pourquoi envoyer des poèmes aussi tard le soir ? Quel est ce but qui semble te tenir autant à cœur ? »

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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Jeu 9 Juil - 23:00
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Do you remember me ?
< ft. @Lin Jihyuk >

Sourire aux lèvres, heureux de savoir qu'il allait pouvoir une place à sa prochaine représentation, il observa les cœurs se délier, les vois s'ouvrir, tandis que le téléphone de celui qu'il avait en face de lui disparu enfin de sa vision. Pas la peine, même si lui voulait savoir la signification de tout cela. Ça avait semblé lui être important, à Jihyuk, alors même si installer Vice le répugnait plus qu'autre chose, il l'aurait sans doute fait, juste pour lui. Sans doute que la réponse y était pourtant beaucoup trop évidente, peut-être que pour lui uniquement, cela paraissait logique. Mais les mélodies des cœurs s'harmonisaient, sonnaient en résonance suffisamment juste. Alors il sifflait, son organe vital, ils flottaient, dans cette cage thoracique qui ne faisait qu'empirer à chaque fois que son regard se posait sur lui. Sans doute était-ce le destin qui les avait fait se retrouver, mais c'était bien lui qui ne comptait plus le laisser s'échapper, et ça, il se le promettait, qu'importe le prix. Yeux rivés sur lui qui s'illuminaient un peu plus au contact de la caféine, il se mit légèrement à rougir en l'entendant de nouveau. Sans doute un peu trop émotif, c'était vrai, mais voir que Jihyuk le connaissait autant ne pouvait que le faire discrètement sourire.

"Je vois que tu me connais bien...Mais j'ai pas autant changé que tu pourrais penser." avoua-t-il alors.

Lui, qui avait arrêté les cours pour se débrouiller seul, lui, qui hacker de l'ombre, préférait sans doute ne pas le lui dire directement. Mais sans doute allait-il le savoir l'un de ces jours, sans doute qu'il comprendrait pourquoi ses yeux rivés sur lui signifiaient tant. Venant alors se caler confortablement dans son siège, iris pétillants un peu de malice, il ne le lâcha pas des yeux, le détaillant toujours autant, qu'importe si le ciel leur tombait sur la tête. Entourage inexistant, flou artistique qui les entourait, comme une photographie des plus romantiques qui soit. Regard qui se baissa un peu sous ses premières interrogation, il finit par se mordiller violemment la lèvre. Se redécouvrir, c'était sans doute la première étape à toute chose. Il y avait pourtant bien des sujets qu'il préférait éviter. Pourtant bien des envies qu'il éviterait de proférer. Pour ne pas l'effrayer, pour ne pas l'énerver, pour ne pas le perdre encore une fois. Alors il décorerait sans doute un peu, par de vagues haussements d'épaules, celui qui n'avait que trop longtemps évité de communiquer avec les autres.

"Tu veux vraiment jouer à ce jeu ? Si ça te fais plaisir..., commença-t-il alors avant de venir répondre tranquillement, Et pourquoi pas ? Je...C'est...des messages préventifs. De quoi alerter les gens sur Vice...C'est tout. Je...Je suis contre. Si jamais...ça se voyait pas..." dit-il d'une voix calme et posée, avant de hausser les épaules.

Ce n'était sans doute pas compréhensible, dit comme cela au final. Peut-être que Jihyuk ne comprendrait pas. Mais lui, trouvait ça tout de même important de pouvoir faire comprendre son avis et d'avertir les autres. Alors il hackait, combattait contre Vice tandis que le Dark Vice prenait de l'ampleur. Idiotie que certains pouvaient apercevoir dans tout cela, lui y voyait une véritable cause, un véritable combat contre ce qui contrôlait leurs vies. Alors oui, incompréhension sans doute, mais il assumait totalement. Et après tout ce temps, il pouvait bien finir par se présenter de lui même sans trop en dévoiler en y pensant. Il en connaissait plus sur Jihyuk que l'inverse, ami d'enfance qu'il avait tant cherché, qu'il avait tant voulu voir. Et il l'avait enfin sous les yeux. Émotion certaine qu'il tentait de cacher malgré tout.

"Pose moi les questions que tu veux. Je vais t'en dire un peu en attendant. Je suis hacker éthique. Et je travaille à mon compte...Hmm...Je fais toujours de la photographie, je mange toujours autant de biscuits et....Et c'est tout. Y'a pas grand chose de nouveau depuis...", marmonna-t-il un peu.

Depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus, depuis la rupture brutale. Pourtant, bien des choses s'étaient passées malgré ce qu'il pouvait dire. Il était passé par plein de phases, les traversant seul. Eloigné de tout, celui qui avait décidé de ne plus vouloir voir personne si ce n'est que les quelques gens qui s'étaient accrochés à lui. Et il en avait rencontré d'autres, des gamins en quête de rédemption. Son coéquipier de la nuit, tête enflammée au plus au point. Mais personne n'avait jamais pu le lui faire oublier, ce qu'il avait ressenti pour lui sans jamais ne lui avouer. Et peut-être qu'au final il l'avait su, sans que personne ne se le dise réellement, et peut-être qu'au final personne n'avait osé, comme une promesse interdite de l'époque. Se frottant alors discrètement la nuque, lèvre déjà bien amochée par le passage de ses canines, il revint le regarder, posant de nouveau sa main sur la table.

"Mais je suis pas sûr que parler de moi arrange les choses tu sais...? Je dois être beaucoup moins intéressant que toi. T'as continué des études en plus du patinage ? De ce que j'ai pu voir tes parents ont l'air tout aussi agréables qu'avant." osa-t-il dire plus directement avec une pointe de sarcasme.

Parler de lui, il avait encore du mal. Sans doute avait-il peur de rentrer dans les sujets sensibles. Pourtant, il répondrait volontiers aux questions de celui qu'il avait en face de lui. Mais il voulait aussi savoir ce que l'ange de la glace avait à lui dire. Peu de choses semblaient avoir changé, même sa famille. Toujours autant stricte, autant désagréable. Cela lui donnait encore plus envie de rester avec lui, de le faire fuir ne serait-ce que quelques minutes, pour le voir sourire. S'excusant discrètement sans doute pour avoir été aussi direct, lui qui autrefois était beaucoup plus renfermé, il préféra cette fois-ci baisser un peu les yeux, sans en ajouter. De toute manière, sa personne se résumait aux hacking et à l'illégalité, et le dire à celui qui comptait tellement à ses yeux pourrait sans doute faire apparaître ce regard de peur et de dégoût qu'il détestait tant, et ça, jamais il ne pourrait s'y résigner. Mais le cacher, il ne comptait pas non plus le faire, mentir n'était pas dans son vocabulaire.



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Sujet: Re: Do you remember me ? | ft. Lin Jihyuk -- Jeu 23 Juil - 0:21
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▬ Love Alarm : ON

« Les étoiles sont dans le ciel pour rappeler aux mortels l'objectif vers lequel ils doivent tendre. » est un proverbe chinois accroché à l’entrée de la maison de Jihyuk. Un joli rappel que, malgré tout ce que l’on peut faire, être le meilleur reste l’excellence. Pour ses parents en tout cas. Pour lui, c’était une tout autre histoire. Il y avait réfléchi, à ce proverbe, cette phrase simple épinglée à côté du miroir. Maintenant, il comprenait que l’achèvement de ce message n’était pas être le meilleur. Il s’agissait de toujours s’étendre pour l’atteindre. Habiter le podium n’était qu’une façade bien fade de la réalité. L’éclat tendre du cœur, à rien ne pourra défaire, ce que les étoiles sont à la réussite de l’individu. Le jeune patineur se comprend lorsque les mots lui viennent à l’esprit. Un courage, de pousser les barrières et de monter sur le podium pour tendre la main toujours plus haut. Alors que dans son cas, il devait baisser la tête pour apercevoir celui qu’il désirait réellement. Il devait descendre un peu, reposer les pieds sur terre, pour s’offrir le sourire en coin de son souvenir d’enfance. Oui, il devait délaisser sa cape de prince, sa couronne, tout ce qui faisait de lui le personnage qu’il est aujourd’hui. Et il les quitterait avec plaisir, découvrant alors les plaisirs d’une vie loin de la fatale célébrité sportive.

Un léger rire lui échappe en entendant Haeseong lui répondre. Puis il secoue la tête. Au contraire. Lui-même à l’impression d’avoir toujours été le même, mais il sait très bien que non en réalité. Avant, il était docile, facile à vivre, travailleur. Maintenant, tout ce qu’il veut, c’est rester dans son lit à profiter de la chaleur de sa couette. Il aimerait apprendre encore plus, étudier à l’université comme tout le monde. Il voudrait tellement de choses ordinaires. Lorsque d’autres rêvent de ce qu’il a. Un monde est fait de tout. Et l’humain est complexe de toujours en avoir après ce qu’il n’a pas. Jihyuk joue du bout des doigts sur sa tasse, faisant doucement glisser le liquide sombre d’un bord à l’autre, recouvrant la porcelaine blanche. Après une inspiration, il lui avait posé la question, hochant la tête à la sienne. Jouer à un jeu. C’est tout ce qu’il savait faire. Car après tout, le sport n’est qu’un jeu. Une compétition. Avec un gagnant, un perdant et des règles. Ses yeux observant chacun de ses gestes, chacune de ses expressions, Jihyuk se rendit compte d’à quel point ils étaient opposés. Alerter sur Vice. Mais pourquoi ? Il aimerait comprendre, réellement. Comprendre pourquoi être opposé à cette technologie novatrice était une fin en soi. Se penchant en avant, il découpa la discussion.

« Explique-moi, commence-t-il avec sérieux. Pourquoi faut-il alerter sur Vice ? Quel danger y vois-tu ? J’aimerais comprendre. »

S’il devait lui poser des questions, pourquoi pas celle-là ? Ce n’était peut-être pas ce qu’il fallait dire pour un date (en était-ce même un ?) mais il ne pouvait s’en empêcher. Haeseong n’avait pas Vice, il semblait plus pencher vers ce fameux Dark Vice, il n’aimait pas la technologie nouvelle, même s’il était hacker à son propre compte. Quel genre d’individu était-il ? Jihyuk pouvait seulement espérer l’encercler un jour pour comprendre un peu plus son univers. Il aimerait beaucoup se raccrocher un peu à cet espoir. Et puis, s’il voulait posséder son cœur un jour, peut-être, devra-t-il s’efforcer de voir plus loin que le bout de son nez ? Puis un nouveau rire lui échappe en l’entendant. Alors, il aime toujours les biscuits. Il y a donc bien des goûts qui restent. C’est adorable de voir ce petit côté enfantin chez un adulte indépendant et construit. Le patineur ne put retenir un sourire, hochant la tête en buvant de nouveau un gorgé de son café sucré. « C’est mignon » chuchote-t-il pour lui-même, souriant à sa boisson caféine tout seul avant d’en reboire une gorgée. La dernière cette fois. Du bout des doigts, il reposa le récipient sur la table en bois, passant discrètement la langue sur ses lèvres.

« J’ai continué mes études oui, répondit-il. Je fais de la chimie. Et je brûle des trucs. (Un nouveau rire lui monta au visage.) Mes parents sont devenus encore plus intransigeants après mon coming-out. Comme s’il fallait absolument camoufler tout ça avec de la réussite ! »

Tout semblait horrible dit ainsi. Mais Jihyuk préférait avoir le sourire. Pourquoi se morfondre ? Il faisait déjà assez de remue-ménage avec son homosexualité assumé, il n’avait pas besoin de plus. Même si, bien sûr, il aurait aimé avoir plus. Comme tout le monde. Son attention se porta sur le serveur, lui commander autre chose (tel un muffin avec un soda, parce que Jihyuk vivait en dehors du monde et qu’un café avant de manger, ce n’était pas si grave) avant de regarder Hae pour savoir s’il voulait quelque chose aussi. Puis il lui saisit de nouveau la main, les yeux pétillants en les plantant dans les siens. Un peu plus de contact dans ce monde sans touchés. Il lui caressa les phalanges du pouce, heureux de pouvoir ressentir un souvenir au creux de sa paume.

« A mon tour ! Pourquoi as-tu teins tes cheveux en blond ? Ils étaient beaux en noir, tu sais… »

Et sa main libre alla lui caresser le front, ses yeux ne pouvait quitter la légère racine noire qu’il entrapercevait sous la masse blonde des mèches. Il sourit, ne pouvant s’en empêcher en voyant son regard confus sur sa personne. Mais il ne lui offrit qu’un clin d’œil avant de se le laisser tranquille. Sa commande arriva alors, et il lui lâcha la main pour retirer tendrement le sachet d’autour du muffin, n’aimant pas la sensation du plastique sur ses dents lorsqu’il mangeait. Des goûts et des habitudes de prince le jeune homme. Mais qui pourrait lui en vouloir ? Il avait été élevé comme ça. Quels parents auraient accroché un proverbe chinois demandant la réussite à l’entrée de la maison ? Si cela n’était pas révélateur de la vie qu’avait menée le plus jeune, il ne savait pas réellement ce qui pourrait l’être. Ah si… Tous ses bleus sur ses chevilles. Et pourtant, il était sûr que cela ne valait en rien la dureté de la vie d’Haeseong.

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