et peut-être qu'elle n'aurait du venir la princesse dans cet univers qui ne lui ressemble pas, qui ne lui correspond pas. parce que les charognards rodent partout. ô et c'est qu'elle voulait juste, le temps d'une nuitée émerveille, ne plus être yuna. être simplement elle, joo hee, la gamine qui de ses phalanges se jouait de ses touches noires et blanches. mais les démons sont sauvages quand ils se collent près du corps qui se refuse à tout contact, quand les onyx se font sauvages sur cette silhouette bien trop dénudée. ô quelle idée as-tu donc eu, joo hee, de venir ainsi vêtu. pourtant, elle ne devrait se blâmer d'avoir voulu laisser montrer des morceaux de chair, alors que ses tenues de scènes sont parfois bien plus insolentes que celle qu'elle a osé porter ce soir. alors elle fuit, les vautours qui d'un oeil se retourne sur elle dès qu'elle passe, et elle se faufile jusqu'au bar, verre qu'elle vient commander et descendre d'une traite. pourtant, elle n'a jamais tenu l'alcool la gosse, bien trop innocente pour laisser les embrumes venir cajoler les pulpeuses et la enflammer la trachée. et elle retourne d'où elle vient, quand elle aperçoit que la liberté lui est revenue, que ces chacals se sont trouvés de nouvelles proies, et elle les plaint d'avance de devoir faire face à de telles lourdeurs que des compliments qui n'en sont pas réellement, car elle sait ce qu'ils veulent. juste une demoiselle facile qui leur cédera leur corps le temps d'une nuit sous des draps souillés.

ô et elle voudrait tellement, joo hee, qu'il soit là lui aussi, à ces côtés. pourquoi ne l'a-t-elle donc pas prévenu ? de peur que l'on sache pour eux ? que l'on puisse se douter de quelque chose ? elle ne sait pas trop, elle ose espérer indéfiniment qu'il ai eu lui aussi l'idée de se rendre à cette soirée où ils pourront agir comme deux amoureux normaux sans avoir des paparazzis derrière leur dos. et c'est ce souffle qui la fait frissonner quand elle le sent parcourir son échine, quand les mots se chuchotent au creux des tympans et qu'elle se retourne pour le saisir dans ses bras, alors qu'il prétend faire la moue en croisant les siens. yoo chan, tu es là. et les larmes de joies pourraient presque perler derrière son masque alors que le sourire se dessine sur ses traits qui se détendent enfin. désolée, j'aurais du te prévenir, mais j'avais peur qu'on surprenne mon message et... je voulais pas risquer notre relation pour une simple soirée. alors qu'elle priait pour qu'il vienne jusqu'à elle, voilà que le voeu était exaucé. et elle rit à ses paroles, elle se serre un peu plus fort contre son torse alors qu'elle voudrait pouvoir l'embrasser, masque qui l'empêche de posséder les pulpeuses tendresses. oh oui, soit mon garde du corps. ils sont insupportables depuis que je suis arrivée... et elle se mord la lèvre inférieure, parce qu'elle regrette son choix. j'aurais du venir un peu plus habillée si j'avais su que ça serait ainsi. et elle s'éloigne pour le regarder, détaillant son costume, son maquillage. toi tu es magnifique en tout cas, impossible de te reconnaitre avec ce visage tout barbouillé. qu'elle rit de plus belle alors que la voix cristalline taquine l'amoureux. t'es vraiment sublime et je suis heureuse de te voir mon amour. et le souffle qui se perd alors qu'elle relève légèrement le masque pour enfin venir déposer sur les lippes un chaste baiser.

Robe de nuit chamarrée, épouse glaciale de la mort de cette vie à la suivante. A ses doigts, brillaient les lumières d’un anneau qui n’enserrait plus sa myocarde éteintes. Devenue femme-lige, la seconde et le reflet gracieux de la faucheuse, servante à la robe déchirée. Les reflets céruléens éteints par les frissons glaciales de l’esprit qui lentement déchire le voile de la vie. La peau se targe de la blancheur de l’ivoire, chatoiement azurin, simulacre de réalité, hologramme du passé camouflée derrière une raie de tulle, presque pudiquement. Une goutte de sang frais et vif rubéfiait ses lèvres. Délicieuse qui s’avançait de son pas fluant. Le monde refait de lumières orangées s’acérait à son entrée, quelques pas dans les riches oripeaux qu’elle portait. Ses cheveux momentanément devenus gris, il ne restait que ces lèvres et la solitude qui était celle de la mort. Les limites brouillées dans les lumières qui dansent, la fièvre qui délicatement monte dans les yeux, la réalité dissimulée. Tout se mélanger, les corps se mêlaient entre lumières et ombre.

délicate nuitée au frissons indolents, voluptueuse dupe
où tu mens, les suppliciées silencieuse sous la lune

Sa robe éteignoir oscillait à chacun de ses pas, glissades sur le sol aux bruits claquants. Hyunah avançait quand elle vit Tao et Sua. Meilleur ami aux épaules si larges, accrochés comme les doigts de la main, les cœurs subtilement battant à l’unisson dans les épreuves de la vie. Oscillant entre vie et mort pour lui, la détermination qui brillait entre ses boucles en diamants. Lucioles qui brille dans vie glaciale,peut-être est-elle si adaptée au froid car son monde l’est. Le sourire pourtant effacé de ses lèvres quand avec douceur elle frôle l’épaule de Tao juste à côté de sa sœur. « Tao ! » elle le salue sans ses effluves de bonheur habituelles solidement accroché à son rôle. « Et Sua. Comment est-ce que vous allez ? » Hyunah ne sourit pas, elle ne s’excuse pas comme si sa présence était attendue, presque prévisible.

Il compte bien revenir auprès des deux autres jeunes hommes, ils lui ont semblé particulièrement sympathiques. Et puis, Haneul est venu ici pour oublier son quotidien, son boulot. Rencontrer des inconnu-e-s pour s’évader loin de l’hypocrisie et des faux semblants qui malheureusement règnent en maîtres dans l’univers de l’entertainment. Mais voir sa petite amie débarquer ici, et dans cette tenue. Impossible pour lui de faire comme si il ne l’avait pas vu. Même masquée, il la reconnaîtrait entre milles. Il connaît son corps par cœur, chaque parcelle de sa peau. Alors il se glisse jusqu’à elle et lui fait part de sa présence. C’est ainsi qu’il se retrouve serrer dans les bras de Joo Hee, visiblement très heureuse de le voir ici. Comment continuer à faire semblant de bouder ? Un franc sourire se dessine sur son visage, et il lui caresse le dos pendant cet échange. Puis, comme il s’y attendait, la belle lui fait part de son malaise quant aux autres hommes. Il soupire. En 2040, pas grand-chose n’a changé. « Je suis là maintenant, ils vont te laisser tranquille. ». Et puis appuyer ses dires, Haneul prend sa main dans la sienne et entrelace leurs doigts. « Minah m’a aidé. Tout seul, ça aurait été un massacre ! Et puis au moins, impossible de me reconnaître~ ». Il a envie d’embrasser Joo Hee. Mais entre elle qui porte un masque, et lui qui a les lèvres peintes, ils vont malheureusement devoir attendre encore un moment. « Tu es venue seule ? Les filles ne t’ont pas suivi ? ». Pour savoir s’ils seront libres d’agir comme ils le désirent lors de cette soirée ou non...


@suh joo hee

ô peut-être que ce soir toutes les étoiles étaient alignées pour créer la plus belle des constellations, la leur. celle de leur amour éternel, de leur amour marqué à la craie quand ils étaient enfants, et désormais engravé par une promesse faites il y a un an en arrière. des fiançailles, un mariage, qui naitra de cet amour qu'elle n'a jamais cessé d'éprouver pour lui, de cette douceur qu'elle a toujours eu à son égard, qu'il soit yoo chan ou haneul, rien n'a changé pour elle, rien n'est devenu différent alors qu'il avait osé prendre une autre apparence. car dans ce myocarde battant, il avait une place en or, celle que l'on ne peut retirer même en arrachant le pulsant de la cage thoracique. et c'est l'allégresse qui comble son coeur, qui dessine sur son visage un sourire quand elle le sent auprès d'elle, alors qu'elle se presse de l'entourer de son corps pour ne plus le lâcher, parce qu'elle aime beaucoup trop la chaleur de sa peau contre la sienne.

et la caresse de son bien aimé dans son dos n'est que des plus douces, elle n'a jamais été aussi heureuse joo hee, que de le savoir à cet instant à ses côtés. sans personne pour savoir qui ils sont, pour percer à jour le secret qu'ils maintiennent si fermement. car aux yeux du monde, ils sont célibataires, des coeurs à prendre pour pouvoir faire bien plus de publicité à leurs producteurs. et ça l'épuise parfois joo hee, de n'être qu'un pion sur leur échiquier et que l'on commande leur vie quand elle voudrait pouvoir entrelacer ses doigts à ceux de haneul même au grand public, laisser sur sa peau les douceurs de baisers sucrés. et elle hoche la tête quand elle sait, qu'à présent avec son petit ami à ses côtés, elle ne risque plus rien auprès de ces vautours charognards. et c'est ainsi que les phalanges s'entremêlent et qu'elle laisse la chaleur venir se diffuser dans la paume de sa main. mina est vraiment la meilleure. et puis oui, on est sur de pas te reconnaitre comme ça. enfin sauf moi bien évidemment. car elle connait par coeur chaque contour de son visage, chaque trait qu'il abrite sous ses bouts de tissus. elle les a longtemps tracés du bout de ses doigts, ancrés dans sa mémoire quand elle a découvert son nouveau corps sculpté. hum oui, je suis toute seule. j'aurais voulu que minah m'accompagne mais elle était déjà occupée ailleurs. et elle n'hésite pas à se rapprocher, à laisser les pieds les porter vers un coin où ils pourront être tranquilles, loin de la musique agonisante et des murmures qui résonnent aux tympans. j'avais envie de profiter d'une soirée en solitaire un peu sans les filles. mais te savoir toi ici, c'est encore mieux. et elle est tout sourire la candide, même si il ne peut s'apercevoir, dans le fond de ses iris se glisse tout son amour et bonheur de voir haneul. on va pouvoir profiter pleinement d'une soirée comme deux gens normaux et amoureux. et elle relève finalement son masque, pour qu'il puisse admirer chacun de ses traits. de toute façon, personne ne pourra les apercevoir.