shared walls ★ seung hoon de ces soirs avec la lune haute pour complice. l’envie de rien de spécial, si ce n’est d’être dehors, ne pas être à la maison. dîner de famille duquel tu t’es fait fugitif dès que l’occasion s’était montrée. discussion dans lesquels tu te sens étranger, comme si tu étais l’éternel mis de côté non pas par eux en réalité, parce qu’il y a quelque chose dans leurs yeux qui donnent l’impression de vouloir t’inclure, mais tu restes l’intrus. c’était peut-être juste une question de personnalité, ou la rébellion adolescente qui tarde à se terminer. beaucoup sont passés par là, c’est ce que papa et maman se disent et peut-être que ça les conforte comme ça. une mauvaise passe, des cris, des disputes. c’est passager, c’est une mauvaise période. et toi tu lèves les yeux au ciel, voulant juste sortir d’ici. gamin incompris. qui ne se comprend pas lui-même.
tu avais pensé à aller au repaire, voir si certains de la bande trainaient encore là-bas même à cette heure. tu en étais sûr, ils devaient sans doute crécher encore tard, c’était pour beaucoup leur deuxième maison. et pourtant tu n’avais pas l’humeur pour les rejoindre. tu voulais extérioriser ta frustration, et tu ne voulais pas le faire sur eux. parce que tu savais que tes mots pourraient dépasser ta pensée, et tu n’avais pas envie de te disputer avec eux.
alors tu avais pris tes bombes avec toi, tout dans ton sac à dos. tu avais porté ton masque et marchait désormais dans les rues de la capitale technologique à la recherche d’un mur où tu pourrais t’exprimer. tu avais déjà eu l’occasion de faire du repérage et un endroit avait particulièrement attiré ton attention. encore vide, l’emplacement et la taille du mur étaient parfaits. tu avais déjà pensé à quelques trucs que tu voudrais réaliser, mais tu t’étais ensuite dit que tu ferais sans doute au feeling. tu venais souvent taguer des murs. c’était interdit et avec les caméras intelligentes un peu partout dans la ville tu savais que tu risquais d’être reconnu, mais tu faisais toujours en sorte que ce ne soit pas le cas. il fallait être discret. après avoir marché de longues minutes, ne voulant pas prendre les transports en commun, tu arrivas enfin devant le mur en question. mais alors que tu t’apprêtais à sortir ton matériel, tu remarquas que quelqu’un d’autre était là. tu fronças les sourcils, curieux. c’était quoi ce bordel ? est-ce qu’il était venu taguer le mur lui aussi ? tu décidas de l’ignorer au début, malgré l’indécence de la situation. il n’avait pas commencé, et de toute façon les murs de la ville n’était pas à lui. « reste de ton côté. » tu soufflas quand même, ne pouvant t’en empêcher.
shared walls ★ levi la nuit venait de tomber. l’ennuie te foudroya, que faire durant ces temps moroses ? la seule idée que tu as eu était de t’enfuir de chez toi, tu pris ton sac à dos, tu mis ton piercing sur ta lèvre inférieure, comme à ton habitude et sur la pointe des pieds, tu t’enfuies dans la noir, en espérant trouver un endroit pour laisser parler ta créativité. Tu marchais longtemps sous la lueur des lampadaires jusqu’au moment où tu trouvais l’endroit parfaite pour taguer. Regardant autour de toi, faisant attention qu’il n’y ait pas de caméra dans les parages, tu étais un esprit libre après, qu’est-ce que tu ficherais derrière les barreaux ? Puis si cela arrive un jour, tu risques d'inquiéter des personnes et tu ne le veux pas car tu n’es plus un gamin, tu peux t’échapper de tes problèmes seul, n’est-ce pas ? Puis tu l’as toujours fait et tu le feras toujours, gamin qui n’aime pas dépendre des gens, gamin libre mais surtout gamin têtu. Tu te demandes parfois comment on te supporte et la vérité est qu’on ne te supporte pas, on fait avec. Remarquant qu’il y avait une caméra, une seule, qui pointait directement vers le mur, tu fronçais les sourcils, elle n’était pas là la dernière fois que tu étais venu, tu avais pourtant tout bien vérifier. Mettant ton masque sur ton visage, tu te rapproches de cette dernière et décida de la colorer un petit peu, juste assez pour qu’elle devienne aveugle et qu’elle ne broie que du noir, du moins que pour ce soir, le temps que tu fasses ton affaire.
Tu n’étais pas seul aujourd’hui, il y avait une autre personne, tu ne le connaissais pas mais ce n’était pas pour autant que tu allais lui parler. Tant qu’il n’empiétait pas sur ton côté du mur, tout irait bien, tant qu’il n’ose pas te parler, tout ira bien mieux. Il ne fallait mieux ne pas t’énerver après tout, petite boule d’énergie néfaste, aussi néfaste pour toi que pour le monde entier. Tu continueras alors à rendre la beauté d’antan de ce vieux mur ayant bien vécu mais tu t’arrêtas aussitôt. Tu étais déjà de ton côté après tout, tu n’avais aucunement l'intention d’aller sur le mur de l’homme qui taguait à côté de toi. Tel un volcan, la lave remontait en toi, doucement, tout doucement, tu arrivais un peu à te contrôler, il fallait bien après tout ce temps. Seul un léger soupir d'agacement sortit de tes lippes. « Je comptais pas venir à tes côtés hein. Reste à ta place, je resterai à la mienne et tout ira bien. » Une seule phrase mais qui montrait très bien ton attention, tu ne voulais pas chercher des noises, tu voulais juste que ce soit bien clair entre vous.
shared walls ★ seung hoon activité solitaire comme rédemption des ennuis et des colères emmagasinées. tu voulais faire étendre sur les murs tes frustrations mêlées de créativité dans la pénombre des rues de busan. inconnu à la bombe merveilleuse qui décore les allées que les passants découvrent une fois le soleil levé. et tu savais que ces pratiques étaient interdites et que si tu te faisais prendre tu aurais des problèmes, mais gamin insouciant tu ne te posais pas plus de questions avant de te laisser aller à tes tendances discutables.
et tu n’es pas seul ce soir, étranger à la bombe créatrice. l’emplacement était des plus pratiques, alors tu n’étais pas tellement étonné de ne pas être le seul à l’avoir remarqué. tu restes néanmoins perplexe, même heure et même endroit, vos destins étaient sans doute liés pendant ces quelques heures. murs communs, toile publique, aucun de vous ne pouvait se vanter de posséder les lieux et renvoyer l’autre à d’autres occupations, alors tu dis avec nonchalance ; qu’il reste de son côté. politesse en fumée, salutations bancales. tu n’avais jamais été très aimable dans ce genre de situation de toute façon. et l’inconnu répond sur le même ton, défiant presque ton mauvais caractère dans un calme maître de la situation. tant mieux. « cool. on est sur la même longueur d’onde alors. » tu ajoutes avant de sortir ton matériel. tu ne voulais pas te prendre la tête avec lui, s’il était d’accord pour ne pas empiéter sur ton espace alors tout irait bien.
tu recules un instant, prenant une vue d’ensemble du mur et dessinant déjà dans ta tête les esquisses de ta toile. tu jetas ensuite un regard curieux à ton voisin. qu’est-ce qu’il allait tagguer ? tu laisses la question en suspens, retournant à tes occupations et commençant ta fresque. le silence n’était étrangement pas dérangeant, chacun dans son univers sans doute. tu jetais parfois des regards à côté, un brin curieux, mais jamais assez pour le montrer ouvertement. puis un problème survint. le jaune. ta bombe fait des siennes, et tu n’en as pas une deuxième de secours. tu pourrais modifier tes plans, changer les couleurs. ou demander à ton voisin inconnu.
tu décidas de faire avec. secouant l’objet encore et encore en espérant qu’il se remette à fonctionner correctement. « putain, mais c’est quoi cette daube. » tu jures pour toi-même, commençant à t’énerver contre le matériel. puis presque trop naturellement, les mots passèrent tes lèvres ; « prête-moi du jaune s’te plait. » et il était trop tard pour revenir sur tes paroles.
shared walls ★ levi Solitude était ta vieille amie, une des seules qui restait à tes côtés, la colère étant la première que tu as eu et celle qui est toujours en toi. Tu comptais être seul ce soir encore, être seul juste toi, ce mur blanc qui te faisait stresser à en ronger tes ongles et tes pensées qui n’étaient pas très colorés. Mais il est venu, l’homme qui avait décidé de venir au même endroit au même moment, tu n’allais pas le virer car ce n’était pas ta propriété mais ce n’était pas pour autant que tu allais lui parler, préférant l’ignorer tout bonnement. Tu voulais juste faire ton affaire, ta petite bêtise qui te rendait heureux pour la soirée, bien que les murs blancs te rendaient fou. Un échange de phrases brefs a été fait entre vous et cela te suffisait, haussement d’épaules et te voilà retourner sur ton oeuvre d’art, tu ne savais pas vraiment quoi faire, laissant ton coeur te guider, doucement mais sûrement. Tu étais concentré, enfin, jusqu’à ce que ton partenaire, qui ne l’était pas vraiment, du jour s’exclamait. Tu lui jetais alors un coup d’oeil avant de rire, tu ne rigolais pas parce que son art était moche, au contraire, t’adorais ce qu’il faisait, mais plutôt sur la qualité de bombes qu’il avait entre les mains. Est-ce qu’il n’était pas préparé pour tout ça ? Sûrement, ça t’es jamais arrivé ce genre de chose après tout, tu refaisais très souvent le stock de peinture, ne voulant pas laisser une oeuvre inachevée. Tu cherchais alors dans ton sac ta bombe jaune, tu pensais en avoir une mais non, tu en avais deux, second haussements d’épaule tandis que tu te rapproches de l’homme. « Tu l’as acheté où cette bombe ? Je reconnais la marque je crois, elle beugue souvent je trouve, pas facile à manier. Tiens, c’est du jaune comme tu voulais, tu peux la garder, j’en ai une autre dans mon sac, cadeau. » Un geste de bonté qui était rare pour toi mais bon, il avait l’air cool comme mec après tout, du genre à s’énerver pour rien tout comme toi. Tu reprenais alors ta peinture avant de remarquer que tu t’étais trompé de couleur, en donnant la bombe jaune à ton voisin, tu avais gardé la deuxième dans tes mains. « mais bordel, pourquoi c’est du jaune ? Putain tout est raté, fait chier, fait chier. » Et tu balançais alors la bombe par terre avant de te reculer et de t’asseoir par terre. « Hey, toi, tu penses que je peux réparer cette merde ? ça fait bizarre non du jaune alors que les couleurs sont plus sombres, non ? Fait chier. » Peut-être qu’au final, c’était l’homme qui t’avait distrait, n’étant pas habitué à être accompagné la nuit lors de tes redécorations des murs nocturnes.
shared walls ★ seung hoon rencontres fortuites dans la pénombre, elles arrivent parfois. lorsque les activités rapprochent. levi il aime taguer les murs, c’est une façon de s’exprimer, mais aussi de s’amuser. il partage souvent ces moments avec les sins, ou seul aussi. rarement des inconnus pour ne pas dire jamais. mauvais caractère il a tendance à repousser ceux et ce qu’il ne connait pas, à se tenir avec cet air hautain et critique sur le monde entier. mais bizarrement aujourd’hui il n’avait pas envie de chercher les problèmes, pas envie de se disputer avec quelqu’un qu’il ne connaissait même pas ou qui ne lui avait tout bonnement rien fait.
curieux aussi. même sans l’avouer directement. tu jettes des regards furtifs au garçon qui tag à côté de toi. mais aucun mot n’est échangé au début, tu ne cherches pas à faire la conversation. vous étiez tous les deux d’accord pour rester dans votre monde. mais lorsque ta bombe se met à te jouer des tours, tu brises le silence par un juron d’abord. tu t’énerves contre ton matériel avant de demander assez naturellement à ton voisin la sienne. il rigole et tu le fusilles du regard, mais ne répliques pas attendant qu’il te prête sa bombe. tu n’étais pas très bien placer pour le rembarrer étant donné que c’était toi qui avais besoin de son aide. tu ravales ta fierté te contentant d’un regard meurtrier. il cherche dans son sac un moment avant de te tendre ce que tu attendais. « sur le net. y’avait une promo, mais du coup je comprends pourquoi. » sarcasme palpable. tu prends l’objet. « cool, merci. » tu dis rapidement comme si ça te faisait mal de l’admettre.
tu retournes à ta fresque, mais quelques secondes à peine après avoir repris, tu entends le garçon jurer à son tour. tu regardes sa partie du mur et tes yeux s’écarquillent quand tu vois effectivement l’erreur d’inattention qu’il a eu. « coup dur. » tu commences par te moquer. puis tu te lèves pour regarder plus globalement son dessin. « hm… » tu réfléchis un instant. « en vrai c’est pas horrible. je pense que si t’en met un peu partout ça va rendre super stylé. » tu dis sincèrement. étrangement l’atmosphère qui régnait entre vous deux était assez agréable. « et puis du coup ça s’harmonisera avec le mien. » tu dis en montrant ton côté du mur. « mais c’est plutôt con comme erreur. débutant ? » tu provoques malgré toi. il fallait bien que tu rattrapes ton égo blessé de tout à l’heure.
Accueil
de ces soirs avec la lune haute pour complice. l’envie de rien de spécial, si ce n’est d’être dehors, ne pas être à la maison. dîner de famille duquel tu t’es fait fugitif dès que l’occasion s’était montrée. discussion dans lesquels tu te sens étranger, comme si tu étais l’éternel mis de côté non pas par eux en réalité, parce qu’il y a quelque chose dans leurs yeux qui donnent l’impression de vouloir t’inclure, mais tu restes l’intrus. c’était peut-être juste une question de personnalité, ou la rébellion adolescente qui tarde à se terminer. beaucoup sont passés par là, c’est ce que papa et maman se disent et peut-être que ça les conforte comme ça. une mauvaise passe, des cris, des disputes. c’est passager, c’est une mauvaise période. et toi tu lèves les yeux au ciel, voulant juste sortir d’ici.
la nuit venait de tomber. l’ennuie te foudroya, que faire durant ces temps moroses ? la seule idée que tu as eu était de t’enfuir de chez toi, tu pris ton sac à dos, tu mis ton piercing sur ta lèvre inférieure, comme à ton habitude et sur la pointe des pieds, tu t’enfuies dans la noir, en espérant trouver un endroit pour laisser parler ta créativité. Tu marchais longtemps sous la lueur des lampadaires jusqu’au moment où tu trouvais l’endroit parfaite pour taguer. Regardant autour de toi, faisant attention qu’il n’y ait pas de caméra dans les parages, tu étais un esprit libre après, qu’est-ce que tu ficherais derrière les barreaux ? Puis si cela arrive un jour, tu risques d'inquiéter des personnes et tu ne le veux pas car tu n’es plus un gamin, tu peux t’échapper de tes problèmes seul, n’est-ce pas ? Puis tu l’as toujours fait et tu le feras toujours, gamin qui n’aime pas dépendre des gens, gamin libre mais surtout gamin têtu. Tu te demandes parfois comment on te supporte et la vérité est qu’on ne te supporte pas, on fait avec. Remarquant qu’il y avait une caméra, une seule, qui pointait directement vers le mur, tu fronçais les sourcils, elle n’était pas là la dernière fois que tu étais venu, tu avais pourtant tout bien vérifier. Mettant ton masque sur ton visage, tu te rapproches de cette dernière et décida de la colorer un petit peu, juste assez pour qu’elle devienne aveugle et qu’elle ne broie que du noir, du moins que pour ce soir, le temps que tu fasses ton affaire.