Notre destin en a décidé autrement.

≛ profil Invité

Notre destin en a décidé autrement

Tenue - Ces derniers temps, la boutique de parfum connaissait son brin de succès ce qui a conduit Shane à s'octroyer des moments bien à lui. Était-ce dû au rapprochement des fêtes de fin d'année ? Comme chaque année, à cette période, les commandes n'arrêtaient pas. C'était plutôt un bonne chose, cependant, notre homme ne pouvait pas crouler sous une montagne de boulot. De plus, à cause de bosser h 24, il en oubliait de se nourrir correctement. Dès l'arrivée de l'hiver, c'était la même chose, il perdait du poids et se devait de refaire sa garde-robe. Il était rare de voir Shane avec les vêtements de l'an passé. Il profita donc de sa journée off afin d'aller faire une virée shopping. Pourvu qu'il ne tombe pas sur ce mec comme la dernière fois... Comment s'appelait-il déjà ? Chul Hei ? Au final, il n'avait pas pu faire ses emplettes convenablement. Notre pauvre homme était resté coincé dans l'ascenseur avec celui-ci et son odeur très particulière, le genre qui piquait le nez du créateur au point d'en avoir des nausées. Rien qu'en y songeant, Shane secoua les épaules. - Ne t'inquiète pas Shane, tout va bien se passer... Comme à son habitude, il prit sa voiture, refusant de prendre les transports en commun afin de se mélanger aux autres. Avec son nez sensible comme le sien, il était préférable qu'il soit à l'intérieur de son véhicule. Au moins, il pouvait parfumer l'intérieur comme il le souhaitait.

Une fois arrivé au parking, il prit l'ascenseur avec appréhension. - Calmes toi Shane. Il avait chaud rien qu'à l'idée de penser à rester piéger dans cette cabine. Shane commença à transpirer et à manquer d'air. Il décolla donc son col roulé de sa peau avec espoir que cela puisse le libérer de cet étouffement soudain. Quel grand soulagement lorsque l'ascenseur arriva à destination. Il sortit le sourire aux lèvres et parcourut de nombreuses boutiques. Notre homme aimait prendre son temps, faire du repérage histoire que le peu d'argent qu'il gagnait, soit dépensé dans les bonnes affaires. Et puis, rappelons le que celui-ci aimait les vêtements coûteux. Finalement, il s'arrêta dans une boutique qui n'avait rien avoir avec les vêtements. Il s'agissait d'une boutique de décorations. Les vitrines du magasin l'avaient attiré tel un aimant. Un peu de déco dans sa chambre ne ferait pas de mal après tout, il pouvait seulement se permettre de décorer cette pièce puisque dans le reste de l'appart, s'étaient des pièces qu'il partageait avec son autre colocataire. Encore une fois, le jeune homme traîna avec lenteur dans les rayons. Il ne pouvait pas s'empêcher de commenter chaque objet et leur utilité ne prêtant aucune attention de l'odeur qui se dégageait du magasin. Il en avait l'habitude... Une odeur d'huile essentielle qui vous prend au nez. Cependant, quand il s'approcha d'un rayon de vaisselle, une odeur familière le frappa de plein fouet. Impossible... - Tu hallucines Shane. Depuis que tu l'as croisé ce jour-là, tu ne fais que de te rappeler de son odeur... Et puis, quelle est la probabilité qu'il retombe sur son premier amour dans un si laps de temps ? Séoul était grand ! Shane se mit à rire, probabilité aucune, il pouvait donc continuer son chemin en s'amusant à caresser la vaisselle du rayon. Il aimait les motifs gravés dans la matière, sentir les formes sous des doigts avant que ces derniers atterrissent contre ceux d'une femme. Il pouvait le juger par les ongles bien définis et la finesse de ces derniers, mais dès que son regard balaya la main de la demoiselle jusqu'à son visage, il se retrouva nez à nez avec son premier amour Ye Chan. Oui, quelle probabilité Shane ?

-- @Shin Ye Chan

☨

≛ profil Invité

\|	notre destin en a décidé autrement ; ye chan & shane

— Le soleil brille haut dans le ciel et Ye Chan se réjouit, éternelle optimiste qui a du temps à perdre au creux des draps depuis la disparition de son emploi ; et elle cherche, quotidiennement, une nouvelle rentrée d’argent pour se ressaisir, se rendre utile et surtout faire ce qu’elle aime. Elle procrastine, seule dans son lit depuis que son compagnon l’a quittée pour le travail, elle enserre son oreiller de toutes ses forces, incapable de bouger, gigote un peu mais incapable d’abandonner aussi lâchement les couvertures. Profiter a du bon, parfois.

Toutefois, elle ne peut demeurer ainsi éternellement, et après une heure de réveil occupée à se tortiller sans grand but, à contrecœur, elle laisse derrière elle cette nuit confortable pour entrer dans l’activité pleine de la journée. Devant son thé, en robe de nuit, les cheveux défaits et prête à filer sous la douche, elle se remémore ses tâches de la journée : un peu de ménage, le repas à préparer pour le retour de son amoureux, et quelques courses. Mentalement, elle remet tout cela dans l’ordre ; elle commencera par les achats, et c’est de loin le plus amusant qu’elle aura à faire aujourd’hui. Les tâches ménagères ne l’embêtent pas, et il faut bien que quelqu’un les effectue, mais… la flemme. Ça arrive même aux meilleurs.

Ce n’est qu’une demi-heure plus tard qu’elle quitte leur commune habitation pour la ville rafraîchie alors que le mois de décembre approche petit à petit. D’un bon pas, elle avale les mètres qui l’éloignent du supermarché, et c’est en pleine forme qu’elle s’affiche devant la porte coulissante, la chevelure mieux entretenue, le teint frais quoique laissé sans maquillage. Sa petite liste manuscrite lui est bien utile et elle ne se disperse pas trop dans les rayons. Promis, elle n’a acheté que quatre articles inutiles ne figurant pas sur le papier ! On ne pourra pas lui faire – trop – de reproches. Souriante et agréable, elle remercie le jeune caissier – car elle ne comprend pas l’engouement pour les caisses automatiques, en plus elle fait systématiquement exploser les machines – qui lui tend son sachet bien rempli et se dirige, doucement mais sûrement, vers l’appartement où bien des ennuis l’attendent encore.

Toutefois, Ye Chan est Ye Chan, et son regard pétillant file partout où il peut ; que voit-elle, sur sa droite ? Une jolie boutique de décorations ! La jeune femme s’arrête, pèse le pour et le contre. Juste cinq minutes ! Pas une de plus ! Et promis, elle ne touche à rien ! Promesse qu’elle sait d’avance être incapable de tenir, elle pousse innocemment la porte qui la sépare de sa curiosité quotidienne et salue, encore une fois, d’un ton guilleret, les employés qui, en retour, lui offrent un timide sourire. Elle fuse comme l’éclair dans les rayonnages, mais son pas s’amenuise au fil des minutes parce que son pari est déjà foutu. Elle s’attarde, regarde partout. Elle craint presque croiser Seongbae au détour d’un rayon – elle ferait semblant de rien ; non, non, elle ne le connaît pas, non, non, ils ne partagent pas le même lit – coupable de tant de faiblesse. Moue ennuyée sur les traits doux, elle est arrêtée en plein rayon, et ses doigts se baladent où ils peuvent car ces assiettes sont vraiment jolies et que dans l’hypothétique idée qu’un jour – pas aujourd’hui, que diable ! – elle pourrait s’en offrir, elle se doit de les découvrir. Elle hésite, la demoiselle. Elle ne devrait pas être ici, et son aspirateur l’attend, à la maison. Mais, alors qu’elle se résignait doucement à quitter enfin cet endroit maudit, la sensation familière de doigts contre les siens attire – encore – son attention et elle oublie ses bonnes résolutions. Ses yeux sombres croisent ceux d’un homme, tout proche, qui a quelque chose de familier qu’elle ne saurait dire. Impression désagréable parce qu’elle voudrait savoir, mais elle ne perd pas son sourire tout doux. Que lui veut-il ?

– Oh, bonjour !

(c) SIAL ; icon kawaiinekoj