War of hearts

w/ @Nam Jihan

Ootd

A

ssis sur le banc de la salle d’entraînement, tu regardes tes amis aka ta teammate qui continue de danser sur votre nouvelle musique. Toi, tu as dû t’arrêté un petit moment le temps de reprendre un peu ton souffle. Tu te surmènes de trop depuis quelques jours, et votre manager préfère éviter d’en arriver au point où tu termineras au sol lors d’une prestation. Il a déjà vu des groupes traversé ce moment stressant, là où l’un des danseurs s’effondre sur scène pour cause de grosse fatigue intense. Et il sait que toi, tu serais sujet à ça si tu ne te calmais pas. C’est donc avec une moue que tu observes les pas des garçons, attentivement, mémorisant chaque pas pour ne pas faire de petites erreurs la prochaine fois. Tu frottes doucement ton torse, chemise en cuir qui te donne chaud plus que tu ne l’aurais pensé. Heureusement pour toi, une bouteille d’eau se trouve à tes côtés. Tu l’ouvres donc et vient y boire une gorgée au goulot, faisant tout de même exprès de laisser un peu de liquide glisser le long de ta gorge. D’un parce que ça te rafraichit, et de deux, tu espères attirer l’attention de ton petit-ami Jihan. Mais ce dernier est plus concentré sur la danse, et les autres membres. De quoi laisser une pointe de jalousie naître en toi. Bien que tu sais que votre relation doit rester purement secrète, tu ne peux pas t’empêcher d’avoir envie de le dire à tout le monde. De montrer qu’il n’est rien qu’à toi. Tu as promis à ton amant de ne rien faire, ni dire quoi que ce soit dessus, mais c’est plus fort que toi. Et quand, à la fin de la chanson, tu les vois se faire des étreintes comme jamais, tu te mords fortement la lèvre en soufflant ensuite. Dur de devoir prendre sur soi. Tu serres ton poing, abîmant la bouteille au passage, le bruit du plastique résonnant doucement dans la pièce. Tu poses ensuite ladite bouteille sur le banc, de manière peu douce, de quoi attirer quelques regards.

Tu n’y fais pas attention et te relève alors, plissant ton pantalon pour reprendre un semblant de contenance. Puis, tu te rapproches de ton groupe, un sourire fin se glissant sur tes lippes. « C’était super, comme d’habitude. » dis-tu en marquant une pause, reprenant plus sereinement « Nos fans vont adorer les chansons du nouvel album qui tarde de sortir. » Sur ces mots, vous rejoignez votre manager dans le coin de la salle. Il vous félicite pour le travail fourni aujourd’hui, et vous indique la suite des choses. Le planning de la semaine. Demain, rendez-vous sur un plateau télévisé reconnu dans le pays. Ensuite, reprise des entraînements de chant, suivi de près par la danse. Plus ça va et plus votre emploi du temps se surcharge. Pas de quoi t’étonner au final, c’est normal au vu de votre devoir en tant qu’idole. Mais ça vous laisse quand même moins de temps de repos. De temps libre. De temps libre que tu aurais pu passer avec Jihan. Car aussi, plus ça va, et plus tu as besoin de sa présence. Tu hoches donc la tête une fois que votre supérieur vous invite à aller vous changer et rentrer chez vous pour vous reposer afin d’être en forme le lendemain. Par la baie vitrée, tu peux voir que le soleil commence à fortement décliner dans le ciel. La nuit s’apprête à se dévoiler. Vous vous dirigez donc vers les vestiaires, en parlant et riant par moment. Tandis que toi, sans crier gare, tu viens te coller à Jihan. Bras enroulé autour du sien, tête calée contre son épaule. Tu pensais que ça irait, puisque les autres garçons n’ont pas l’air d’être si préoccupé de ce qu’il se passe. Surtout qu’eux aussi, ça leur arrive d’être tactile avec leur leader. Pourtant, ton aimé n’a pas l’air d’être du même avis et te repousse fermement. Ce qui laisse un froid entre vous, tandis que ton cœur se resserre. Pourquoi ?

Tu te renfrognes alors rapidement. Sensible comme tu es, tu aurais dû réagir en faisant une moue triste. Mais là, c’est l’énervement qui prend le dessus. Tu fais donc un bruit de bouche, signe que tu n’es pas content. Et tu presse le pas pour entrer en premier dans les vestiaires. De quoi surprendre Haneul et Yunho qui questionne du regard Jihan. Toi, tu te concentres à te changer au plus vite, du moins simplement mettre un peu de déodorant. Tu n’as pas pensé à prendre de vêtements de rechange ce matin. Tu vas devoir te contenter de rester habiller avec ta tenue en cuir. Au moins ça te tiendra chaud jusqu’à la fin de la nuit. Tu ne prends pas la peine de prendre partie dans la discussion de tes hyungs. Tu restes silencieux, du moins, jusqu’à ce que tu les vois commencer à s’en aller. D’un geste vif tu attrapes le poignet du Nam. « Partez en premier, on vous rejoindra. J’ai besoin de voir quelque chose avec Jihan… » Ton regard se fait insistant, et fixe seulement le visage du leader. Heureusement, les autres garçons ne cherchent pas à en savoir plus, même si ça paraît louche. Tu les regarde sortir de la pièce, puis attend que le silence s’installe pour commencer ta petite crise qui ne risque pas de bien passer, sûrement. « Pourquoi tu es comme ça ? Distant avec moi ? Tu te permets d’être super proche de Yunho et d’Haneul, et moi non. Ça te dérange tant que ça ? » que tu dis avec une voix plus sèche que tu ne le pensais. Et tu ne le lâches pas. Pas avant d’avoir eu une réponse qui te satisferait.

War of hearts

w/ @Kim Soyoun

Ootd

I

l y avait dans cette semaine cette impression désagréable que tout était fait pour t’agacer. C’était ton humeur sans doute, mais les mauvaises nouvelles s’enchaînaient qu’elles soient personnelles ou professionnelles. Des fans un peu trop envahissants, des disputes de famille, comme si tout était fait pour te mettre dans un mauvais mood. Il y avait tout de même le groupe qui te faisait garder le sourire et garder le cap, le comeback qui arrivait à grands pas et l’impatience de faire découvrir vos nouveaux univers et vos nouvelles chansons.

Et il y avait Soyoun,
Que tu arrivais à embrasser au détour d’un couloir vide et à l’abris des regards, mais avec qui tu passais toujours moins de temps en tant que couple durant les périodes aussi chargées.

Tu ne pouvais pas t’empêcher de t’inquiéter pour lui, et même si chacun des membres du groupe était important à tes yeux, quand il s’agissait du maknae c’était toujours plus compliqué. Il était sur le banc aujourd’hui, et si au début tes prunelles ne cessaient de faire des allers retours vers lui, tu t’efforçais de te concentrer sur la chorégraphie pour ne pas mourir d’inquiétude. En réalité tout le monde pouvait être inquiet, mais tu étais convaincue que quelque chose se verrait si tu montrais à quel point tu l’étais.

Et ça te prenait la tête, encore et encore.
Parce qu’avec les autres tu ne te posais pas autant de questions.

La séance d’entrainement terminée, tu acquieces aux mots de Soyoun qui vient vous rejoindre. Quelques paroles échangées avec le manager, l’emploi du temps qui se rempli toujours un peu plus, émissions, répétitions. Le soleil se couchait déjà et vous n’aviez presque pas eu de temps libre.  

Sur le chemin des vestiaires tu remarques que Soyoun se fait tactile,
Et tu savais pourtant que tu n’avais aucune raison de réagir comme ça, qu’au contraire en réalité en prenant tes distances votre relation serait davantage remarquable que le contraire,
Et pourtant c’était plus fort que toi. Tu ne pouvais pas faire comme si de rien n’était parce que tu avais peur à chacuns de vos gestes affectifs qu’ils aient l’air un peu trop poussés et trahissent la relation que vous aviez réellement le maknae et toi.

Tu pensais devoir mettre des limites pour éviter tous soupçons et comptais sur Soyoun pour en faire de même.

Lorsqu’il s’approche un peu plus et passe son bras autour du tien, tes alarmes s’allument et tu t’éloignes instinctivement. Tu ne comprenais pas pourquoi Soyoun s’acharnait alors qu’il savait très bien que vous deviez faire attention. Et tu passais pour le méch ant de l’histoire sans doute, celui qui ne voulait pas être proche du garçon qu’il aime, celui qui prenait ses distances, celui qui rembarrait toujours l’autre, et tu détestais le rôle qu’il te faisait prendre.
Si votre relation était si importante à ses yeux, alors il devrait tout faire pour la protéger, et pas risquer constamment qu’elle soit découverte.
Ce n’était pas toi le problème, pas vrai ?
Pourquoi est-ce qu’il ne voulait pas tout simplement comprendre ?

Quand il s’éloigne sans cacher le moins du monde son agacement, tu lui en veux, mais devant l’air perplexe des autres membres du groupe, tu feins l’incompréhension toi aussi. Ce n’était pas la journée, pas le moment de te prendre la tête. Tu étais déjà agacé pour plusieurs raisons, et Soyoun en rajoutait pour quelque chose dont vous étiez habitué maintenant.

L’atmosphère se détend un peu quand les discussions sont lancées, mais tu remarques bien que Soyoun n’y prend pas part et tu sais que Yunho et Haneul l’ont vu aussi. Tu priais pour que personne n’en soit trop curieux, qu’ils pensent simplement que Soyoun était de mauvaise humeur et qu’il avait besoin d’être seul un moment avant de retrouver sa moue joyeuse des jours normaux. Quand vous vous apprêtez à quitter le vestiaire et que le maknae attrape ton bras, tu le regardes en fronçant les sourcils devant son regard insistant. « Oui allez-y, on vous rejoint. » Tu ajoutes pour les deux autres avant de souffler quand vous n’êtes que tous les deux.

Et les questions fusent, et l’agacement monte.
Tu regardes ton amant s’énerver et tu réponds enfin. « Qu’est-ce que tu racontes ? Tu sais très bien pourquoi on peut pas être aussi proches que lorsqu’on est tous les deux. » Tu tranches. « Je ne fais pas de différence entre vous trois Soyoun. » Tu ajoutes en retirant ton bras. « J’essaies de garder au mieux notre relation secrète. » Tu lui expliques, ce que tu pensais ne plus avoir à faire depuis le temps. « Par contre vu comment tu as réagi tout à l’heure, j’ai l’impression que t’as décidé que c’était plus dans tes priorités ? » Tu piques, les mots sortant un peu plus durement qu’ils ne devraient. « Arrête de me faire passer pour le méchant. »

War of hearts

w/ @Nam Jihan

Ootd

O

ui, vous aviez une promesse. Celle de ne pas éveiller les soupçons sur votre couple, de rester le plus discret possible. Tu ne comptes pas détruire cette promesse sans rien dire. Mais le simple fait de le voir aussi proche des autres, et prendre des distances avec toi, tu ne comprends pas. Car au contraire, ça peut attiser les regards et les questionnements. Ce n’est pas la première fois que tu attrapes son bras ainsi, et tu n’es pas le seul. Alors oui, tu es en colère. Et déçu. Le retenir dans les vestiaires pour avoir une petite discussion est inévitable. Tu vois bien le regard de Jihan, ce regard qui prouve qu’il n’est pas d’accord avec toi. Mais tant pis. Tu préfères mettre les choses à plat, plutôt que ça te bouffe. C’est bien lui qui t’a dit de dévoiler ce qui n’allait pas quand c’était le cas, non ? ses réponses s’enchaînent, et tu te retiens de lui couper la parole jusqu’au bout. Tu y crois à moitié de ce qu’il te dit. Et les dernières paroles te font tiquer sévèrement. Le faire passer pour un méchant ? Tu le fixes avec cet air des plus étonnés, et secoue la tête. « Arrête. Ne me fait pas dire ce que je ne pense pas. En aucun cas… En aucun cas je te vois comme un méchant ! » lances-tu du tac au tac, croisant les bras contre ton torse. « Et je suis désolé, mais je ne vois que des différences. Eux, tu les laisse se coller contre toi. Je faisais pareil aussi avant ! Alors pourquoi désormais, tu prends tes distances ? Ce n’est pas en t’éloignant de moi que ça va permettre aux gens de ne pas nous soupçonner. Au contraire. » Tu souffles un coup et passe une main dans tes cheveux, avant d’aller t’asseoir sur le banc à côté de ton casier. Tu as du mal à supporter tout ça. Plus ça va, et plus cette boule de feu en toi s’agrandit. Ton regard perd sur ton sac, juste avant de le relever vers Jihan.

« J’en ai marre de me cacher. D’attendre chaque fin de journée interminable, ou même un temps rien que tous les deux, un temps qui n’arrive que rarement ces derniers temps. » Et c’est la vérité. Vous êtes le plus souvent ensemble lors des petites pauses qu’on vous accorde. Et bien qu’avant ça ne te dérangeait pas, maintenant tu ressens le besoin d’être au plus proche de ton amoureux. De montrer votre relation. « J’ai envie que tout le monde sache que tu es à moi. Que je suis à toi. Je ne veux pas rester dans l’ombre encore des années… » dis-tu doucement, avant de soupirer. Tu sais que ce que tu lui dis est dur à entendre. A croire. Mais c’est ainsi. Tu n’as pas la même force mentale malgré tout ce qui a pu se passer dans ta vie de tous les jours. Tu te relèves alors, avance de quelques pas pour te positionner à hauteur de Jihan. Et tu reprends ses mains, les serrant fort dans les tiennes. Tu soutiens son regard. « On pourrait au moins le dire aux garçons. Juste eux ! Comme ça, on ne se cacherait plus même dans l’appartement. Je suis sûr qu’Haneul et Yunho comprendront et qu’ils nous soutiendront, justement. On les connaît assez pour ça. » que tu dis sérieusement, ne perdant pas espoir ni ne baissant les bras. Il pourrait te trouver têtu, parce que tu l’es réellement. Ton couple est important, bien trop. Et tu ne comprendras jamais pourquoi votre relation est interdite, alors que tout le reste du monde peut se dévoiler au grand jour. Tout ça parce que vous êtes des idoles, hein… Tu aurais préféré que ça se passe autrement. Tu aurais du mal à choisir entre ces deux options, si tu devais y faire face : Jihan, ou HBK. Les deux sont précieux. Si tu perds l’un, tu perdras tous tes repères. C’est indéniable. « Dans les autres groupes de Kpop… Ils sont aussi proche les uns des autres. Pourtant on ne leur dit rien, il n’y a simplement que les fans qui shippent sans avoir de véritables preuves. Alors pourquoi pas nous ? Hein ? Je n’en peux plus moi ! » Ces derniers mots sortent finalement de ta bouche bien trop fort, bien trop soudainement. Tu te recules de nouveau, et tu observes chacune des réactions de celui qui fait battre ton cœur. Et tu espères qu’il comprendra.

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w/ @Kim Soyoun

Ootd

T

u rêvais parfois de ce monde ordinaire où tu pourrais tenir la main de Soyoun dans les rues de la ville sans que personne ne se tourne pour vous regarder, sans les prunelles curieuses, les caméras, et les articles qui orneraient les pages internet les heures suivantes. Tu rêvais parfois de ce monde ordinaire où tu pouvais ne pas regarder à droite ou à gauche avant d’embrasser le maknae, où tu n’aurais pas besoin d’attendre au détour d’un couloir vide pour prendre les lèvres de celui que tu aimes. Un monde où vous pouviez passer vos nuits ensemble, dans les bras l’un de l’autre sans avoir peur que quelqu’un n’ouvre la porte et vous surprenne, sans avoir besoin d’organiser vos plannings pour vous retrouver seuls ou devoir prendre une chambre en secret quand vous voulez signifier votre amour.  
Ce monde ordinaire et féérique, ce monde illusoire et totalement impossible.  

Est-ce qu’il croyait que tu n’y pensais jamais ?
Est-ce qu’il croyait que ça te faisait plaisir tout ça, de devoir faire attention à tout à chaque fois ? Tu serres les dents face à l’attitude enfantine, aux mots rageurs et jaloux. Tu savais sans doute que Soyoun ne pensait pas à mal, et pourtant chacune de ses paroles te mettait hors de toi.

Comme si c’était si simple.

Et il réplique encore, tu le regardes, agacé. « C’est exactement ce que tu fais ! Tu me fais passer pour la personne qui n’a pas envie d’être affectif. » Et ô dieu seul sait à quel point tu meurs d’envie d’avoir le plus jeune dans tes bras toute la journée. Tu trouvais ça injuste. Il recule pour s’asseoir sur le banc et toi tu ne bouges pas, le regardes simplement s’éloigner avant de retrouver ses prunelles.  

Chacun des mots du maknae était teinté d’une vérité malheureuse et en réalité tu ne pouvais pas le contredire sur la plupart de ses remarques. Il en avait marre de se cacher ? Toi aussi. D’attendre ? Toi aussi. Il avait envie que tout le monde sache que tu étais à lui ? O combien tu voulais pouvoir crier au monde entier qu’il était à toi. Ne pas rester dans l’ombre ? Et toi alors ? Est-ce qu’il pensait que ça te plaisait ?
Et pourtant il te rendait coupable, comme si tout ça était de ta faute, comme si c’était toi le problème, toi qui refusais d’avouer aux autres, de tout dévoiler. Comme si tous les malheurs de votre relation étaient dû à ton égoïsme.
Et tu bouillonnes de l’intérieur à ses mots acérés, ton cœur se serre un peu plus à chaque fois et tu lui en veux. Il se relève et se rapproche, prend tes mains dans les siennes. Et tu lis dans ses iris qu’il quémande sincèrement, presque désespéré. Toi tu restes silencieux, tu soutiens son regard, mais tu ne flanches pas une seconde. Et ses derniers mots sont plus forts que les précédents, tu hoches la tête, hausses les sourcils. « Ça y est ? T’as fini ? » Tu dis enfin, ne le lâchant pas des yeux. « Tu crois que j’en ai pas envie moi aussi ? » Tu ne lui cris pas dessus, chacune de tes paroles est posée, mais ferme. De cet air lourd auquel, à choisir, on préférerait sans doute les cris. « Tu crois que je m’en fou ? Que ça me plait de me cacher, que ça m’amuse ? » Aucune de tes questions n’attend de réponse, mais tu les lui poses pour qu’il comprenne que toi non plus ça ne te faisait pas plaisir. « Arrête de me faire des crises de jalousie qui n’ont pas lieu d’être. Parce que quoi ? J’ai fait un câlin à Yunho ou Haneul et pas à toi ? Tu remets tout en question à cause de ça ? Sérieusement Soyoun ? » Et tu sais que tes mots sont sans doute un peu trop dur, mais sur le coup tu n’y fais pas attention. « Est-ce que tu penses sincèrement que c’est aussi simple ? Tu veux que je te donne des dizaines d’exemples de groupe ou de célébrité qui ont tout perdu à cause de ce genre de choses ? Ce serait si facile pour toi de tout laisser tomber ? Parce que quoi ? Parce qu’on peut pas s’embrasser devant les autres ? » Et jamais tu ne flanches, jamais les orbes ne quittent leurs jumelles.

« T’en peux plus ? Qu’est-ce que je dois comprendre ? » Tu soutiens encore. « C’est devenu trop pour toi, tu veux qu’on arrête ? » Votre relation, le groupe ? Ce dilemme infernal.

War of hearts

w/ @Nam Jihan

Ootd

T

u ne pensais pas en arriver là. Tu pensais que votre couple serait épargné par les disputes. Tout se passait bien. Du moins, c'est ce que tu pensais. Jusqu'à ce que la réalité vous rattrape encore et encore. Votre dispute aujourd'hui est sans pareille. Malgré la véracité de vos mots, il y a aussi de la dureté. Tu ne penses pas de mal de Jihan, tu ne le vois pas comme coupable. Mais la façon de comment tu t'énerves contre lui montre le contraire. Alors que tu devrais simplement crier sur la société dans laquelle vous vivez. Pourtant c'est plus fort que toi. Impossible de tout garder au plus profond de ton être. Il fallait que ça sorte. Que tu montres que ce jeu, ça te fait plus de mal que de bien. Une fois que Jihan prend la parole, tu restes silencieux. Mains dans les mains. Tu ne les relâche pas. Il ne te crie pas dessus, mais la fermeté et la façon dont il ne mesure pas ses mots que font du mal aussi. Ça te blessé énormément. Comment peux-tu ne pas faire de crise de jalousie ? Surtout quand ton homme continue d'être proche des autres, et garde ses distances avec toi. Avant ça, vous étiez proches malgré votre mise en couple. Mais cette pression avec le travail, les médias, a réussi à tout changer. Bien sûr que tu imagines que Jihan est dans le même état que toi, et qu'il pense la même chose. Mais tu as juste l'impression d'être le seul à être prêt à faire bouger les choses pour vivre ton amour. « J-Je fais des crises de jalousie parce que je t'aime. Je n'ai jamais autant aimé quelqu'un, Jihan. Jamais. Pas au point d'être comme je suis maintenant. » Tu ne le nieras pas que tu es jaloux et possessif. Pratiquement tout le monde le sait, à commencer par ta famille.  « Je ne veux pas tout laisser tomber. Je.. J-Je..  » Tu es paumé, à tel point que tu finis par secouer légèrement la tête. Prend sur toi. « Ce n'est pas qu'une question de s'embrasser devant les autres. Juste... Être libre. P-Pourquoi on aurait pas le droit d'être heureux, alors que la plupart des humains sur le Terre peuvent l'être sans risquer d'être jugé ? » tu demandes sans même avoir la foi d'attendre une réponse de sa part.

Tu es fatigué. Éreinté de vivre ainsi. Tu savais que tomber amoureux serait la plus belles des expériences. Mais tu ne savais pas que tu allais en souffrir de la sorte. Tu en arrives à un point de non retour. Mollement, tu lâches donc les mains de ton aimé, et recule de quelques pas. Le silence se fait. Tu ne lui réponds plus. Tu ne sais pas quoi dire, et tu n'en as plus la force. Encore moins lorsqu'il sort cette phrase : "tu veux qu'on arrête ?" Tu as l'impression que le monde s'écroule autour de toi. Et tu tiens bon pour ne pas flancher. « Comment tu.. Comment tu peux penser à ça ? Comment tu peux imaginer que je veux en arriver là ? » Ta voix n'est plus ferme, ni haute. Elle est dénuée d'émotions. Tu te retournes, attrape ton sac que tu avais laissé au sol. Puis revient vers Jihan, prunelles dans les siennes. « Tout ce que je sais, c'est que c'est trop dur oui. Je ne pensais pas souffrir autant. Et te faire souffrir à cause de mes maux. Alors... » Tu marques une pause, et prend le temps pour continuer. Les prochains mots que tu vas prononcer, tu n'aurais jamais cru les utiliser. « J'ai besoin de faire une pause. » que tu dis doucement, toujours avec cette voix dénuée d'émotions. Comme si tu étais devenu un robot. Avec lenteur, tu contournes le leader du groupe et ouvre la porte des vestiaires. Avant de finalement lancer un autre regard vers lui. « Je m'installerai chez ma famille à partir de ce soir. Ce sera plus simple. » Le croiser dans l'appartement après tout ça, ce sera impossible. Parce que tu sais que tu craqueras. Il te suffira de trouver une bonne excuse pour ne pas éveiller les soupçons. Ta famille vient à peine d'arriver, tu as envie de passer du temps avec eux, juste respirer un air nouveau. Rien de plus normal.  

War of hearts

w/ @Kim Soyoun

Ootd

T

u savais très bien qu’il y avait une part de vérité dans les mots du maknae, mais tu trouvais égoïste le fait qu’il ne voit qu’une partie du problème, qu’il se plaigne de choses que toi aussi tu voudrais changer, mais que tu sois le seul à en assumer la complexité. Alors tu te fais un peu plus autoritaire, tu ne lui cris pas dessus, mais tes mots sont tranchés, un peu trop calme, posés, tu sais ce que tu dis et tu donnes l’impression de totalement le penser.
La vérité c’était que tu regretterais sans doute ce que tu venais de dire, mais les paroles passaient tes lèvres d’une aisance certaine et c’est toute la frustration de ces derniers jours qui se déverse dans les mots. Tu regardes Soyoun dans les yeux, décidé, et jamais tu ne quittes les orbes.

Et les derniers sont durs, cruels presque. Mais tu les prononces quand même. Le plus jeune n’en pouvait plus, et qu’est-ce que ça voulait dire ? Est-ce que c’était aussi simple que ça pour lui de te dire ça, de déclarer haut et fort ce genre de choses ? Alors à la frustration et la détresse, la colère et l’injustice, se mêle la tristesse de l’incompréhension qui règne entre vous deux. « Je sais bien, et moi aussi je t’aime Soyoun ! » Tu lui réponds, mais les tons échangés ne sont pas aussi doux que les déclarations que vous portez. « Mais tu serais prêt à tout risquer pour une crise de jalousie ? Sérieusement ? » Et il est perdu, autant que toi sans doute. Tu le regardes s’exprimer ensuite, soupirant à ses mots sans fin, ce cercle qui tourne et qui tourne et vous ramène toujours au même point.

Pourquoi vous n’aviez pas le droit d’être heureux ?
Tu aurais voulu lui dire que la réponse n’était pas aussi simple que la question existentielle qu’il se posait. Mais tu ne réponds pas. Toi aussi tu étais fatigué de lui dire et redire ce qu’il savait déjà. Est-ce qu’il s’amusait de te torturer sur les évidences de la vie que vous aviez choisie ? Alors tu tires tes conclusions brutales, celles qu’il te fait miroiter à te reprocher tous les maux du monde. Et il réagit mal, très mal. Se retourne et prend son sac, et tu le laisses faire un instant, attentif à sa réponse. « Je sais pas Soyoun, à toi de me le dire. » Tu lui réponds, tu n’imaginais rien, tu n’inventais rien. C’était ce qu’il avait dit entre les lignes, c’était en tout cas comme ça que l’avais perçu. « C’est trop dur ? » Tu répètes, abasourdi.

Est-ce que c’était trop dur pour vous ?
Est-ce que Soyoun pensait que vous n’étiez pas assez fort ? Que votre amour n’était pas assez grand, résistant face à tout ça ?
Et ces interrogations serrent l’organe dans la poitrine.
Et le monde semble s’écrouler ensuite.
Les sourcils froncés, tu crois avoir mal entendu, tu aurais voulu avoir mal entendu. Tu clignes plusieurs fois des yeux, le choc trop grand pour l’empêcher d’ouvrir la porte. Mais dès que tu te reprends, tu la refermes avant qu’il ne sorte. « Une pause ? Tu te fous de moi ? » Et cette fois ce n’est pas la voix calme et le ton posé et autoritaire que tu prends, cette fois tu es en colère. Cette fois tu ne comprends plus. « Tu veux faire une pause, comme ça, d’un coup ? » Tu cherches le mensonge dans les prunelles, mais tout ce que tu vois c’est la déception dans ses yeux. « Tu doutes de nous ? » Et ils sont douloureux à prononcer ces mots-là. « T’as besoin de me quitter pour prendre du temps pour toi ? Et moi dans tout ça ? Comment tu peux prendre cette décision tout seul ? » Et s’il était déçu de toi, toi aussi tu l’étais de lui. « Je t’ai attendu deux ans Soyoun, tu sais déjà à quel point je t’aime. C’est pas suffisant ? C’est toujours pas assez ? » Et tu n’en reviens toujours pas. « Qu’est-ce que t’aurais aimé que je dise ? Ok, allons-y, faisons-le. » Et c’est le désespoir qui parle désormais. « Rentrons à la maison, parlons aux gars, disons-leur qu’on est ensemble. On pourra appeler l’agence ensuite, et même le poster sur nos réseaux si tu veux. On n’a pas besoin de tout ça, hein, c’est pas grave si on perd tout. Vu que c’est si simple. » Et un peu de sarcasme aussi. « Je suis désolé d’avoir eu peur que mon rêve ne s’effondre et d’avoir pensé que tu pouvais le comprendre. Visiblement je me suis trompé. » Et tu recules de la porte, lui laisses le choix de l’ouvrir à nouveau, de s’en aller, de prendre la décision par lui-même. « J’ai pas envie que tu partes. Je veux pas faire de pause Soyoun. »

Mais si toi tu veux partir, qu’est-ce que je pourrais y faire.

War of hearts

w/ @Nam Jihan

Ootd

C

ette discussion n'en finira jamais. Du moins, si tu ne fais rien pour arrêter tout ça. C'est bien plus qu'une crise de jalousie. C'est un tout. Un tout qui te fait douter oui. Ce mot a bien été trouvé par ton aimé, mais il l'utilise mal. Évidemment, le fait d'entendre ces paroles sortir de ta bouche ne l'aide en rien. Tu passes une main sur ton visage et soupir lourdement, encore plus quand tu le vois refermer la porte. Toi qui étais pressé de t'en aller de là. Tu ressens sa colère, et tu la vois à travers son regard. Tu ne l'avais jamais vu comme ça et jamais il n'avais osé hausser le ton face à toi. Preuve que tu aurais pu être plus délicat, mais aussi qu'il déverse toute sa frustration de ces derniers jours sur toi. Pourtant tu arrives à contrôler ta colère cette fois, tu encaisses. Comme tu as eu l'habitude de faire depuis ces dernières années. Depuis ton service militaire. Cependant, tu ris nerveusement. Et ne le lâche pas du regard. « Non Jihan. Tu ne comprends pas ! Je ne doute pas de nous. Je ne doute pas de notre amour ! Oui j'ai assez de preuve pour savoir que tu m'aimes. Et je t'aime bien plus que tu ne le crois ! » Tu marques une pause, et cette fois, ta voix commence à trembler quelque peu. « Le problème c'est que je doute de moi ! Tu as bien vu où ça nous mène non ?? Je ne serais pas capable de vivre comme ça plus longtemps... Je suis trop.. Je suis trop faible. Je suis égoïste. Je te fais du mal. » Tu baisse la tête, et viens passer une main sur tes yeux qui s'humidifient, te reprenant de justesse. « Ça ne se passera pas comme ça, Ji. C'est trop tard. J'ai besoin d'y voir plus clair. Et tu n'as pas besoin de m'avoir sur le dos... Je suis un poids pour toi. » Tu te rapproches de la porte, l'ouvre de nouveau, puis lui lance un dernier regard remplit de tristesse. « Comme tu le dis si bien, pense à ton rêve. Au moins, ce rêve ne risque pas de te faire du mal. » C'est aussi dur pour toi. De dire tout ça. D'en arriver à là. Mais tu ne vois pas d'autres solutions. Tu aurais pu trouver des mots plus justes. Mais c'est ainsi. « Je ne voulais pas faire de pause non plus... Mais il le faut bien. Sinon ça nous détruira. » que tu dis, avant de venir lui offrir un dernier baiser sur la joue, pour enfin sortir de là une bonne fois pour toute. Tu ne te retournes plus et laisse tes pas te mener en dehors du bâtiment, sachant pertinemment qu'il te suivra puisque vous devez revenir à votre appartement.

Durant le trajet, le silence est maître. Tu es assis derrière dans le van, à l'opposé de Jihan qui lui se trouve devant. Tu as pu parlé rapidement au manager avant de grimper dans la voiture, pour ton départ de la colocation. Ton frère et ta sœur sont aussi en courant et t'attendent avec impatience de leur côté. Les autres garçons eux sont moins ravis, mais ils ont quand même pu gober ton mensonge. Comme quoi tu veux profiter d'eux, avant que vos chemins puissent se séparer avec les tournées qui s'annoncent. Impossible pour toi de dire que le problème vient de ton couple. Avec Jihan. Enfin. Votre ancien couple. Vous ne l'êtes plus désormais. Ça te fait mal, mais tu ne pouvais pas faire autrement. Tu ne te voyais pas souffrir encore, et le faire souffrir en retour. Alors oui. Tu préfères que ça se termine ainsi. S'il te déteste à cause de ça, ce sera peut-être plus simple pour lui d'aller de l'avant. Entre ta jalousie, et tes autres problèmes que tu préfères lui cacher à lui et aux autres, tu n'es pas un cadeau. Tu n'en es plus un. Cette pause entre vous ne fait que bien tomber. Tu viens donc faire tes valises une fois là-bas, dans ta chambre. Valise sur ton lit, tu dépose tes quelques habits dont tu auras besoin, puis vient chercher ta trousse de toilette dans la salle de bain, ne prêtant pas attention aux garçons qui restent eux dans le salon. Tu essaies de faire vite, sachant que ton manager compte te déposer à bon port. Ça t'évitera de te balader sans protection dans la ville. Tu prends soin de bien faire ton lit, et une fois avoir vérifier que tout est bon, tu t'avance dans le salon, valise roulante que tu traîne derrière toi. « Bon. On se voit après le week-end, c'est ça ? Reposez vous bien. » Tu leur offre un petit sourire, et enfin, tourne les talons pour sortir de l'appartement. Tout ça sans essayer de croiser le regard de ton aimé. La tentation de te jeter dans ses bras serait bien trop grande, sinon.
Une page se tourne.