@Liu Guo Hui & Qiao
Il ne sait pas Qiao.
S'il doit se sentir à son aise avec cette idée.
Bien sur il comprend que Guo Hui est besoin de passer chez lui.
Il a fait du sport il a besoin de se changer.
Mais de là à l'accompagner dans son appartement.
Ils se connaissent pas.
Quelques mots échangés et des origines communes.
Ne peuvent pas être des raisons suffisantes.
Pas qu'il ne lui fait pas confiance.
C'est juste qu'il n'est pas ce genre de mec
Même si derrière cette demande il n'y a aucune proposition ambigu.
Étrangement il est troublé à cette idée.
Peut être parce que le regard et le sourire de son compatriote.
Dévoilent inconsciemment des messages.
Alors pour ne pas le blesser ou passer pour un idiot.
Il sort une excuse débile.
Après tout pour se changer Guo Hui va avoir besoin d'intimité.
Et Qiao ne veut pas le déranger.

Et le chinois sourit à l'évocation du salon très grand pour l’accueillir. « Je passe pour un imbécile c'est ça avec mes dires. Enfin c'est juste une question .. » Il se racle la gorge, vu que son vis à vis lui a fait également la confidence d'aimer les hommes. « De principe .. » Il s'approche un peu de lui. « Je ne suis pas le mec qui suit des inconnus chez eux tu vois. Même si tu n'es plus tout à fait un inconnu. » Une façon de dire que ce n'est pas parce qu'ils iront chez lui qu'il y aura rapprochement physique.
Tant bien tu te fais des idées.
Il rougit avant de reculer. « Tu trouves ça ridicule. » C'est le genre de propos qu'on lui a balancé quand on le draguait et qu'on espérait qu'une chose un moment de perdition avec lui. Qiao a besoin de temps, même si un mec lui plaît ou l'attire. De confiance aussi. « Mais pour un compatriote je ferais un exception et je t'attendrais dans ton grand salon. » De toute manière il ira chez Guo Hui pour les cours alors. Et puis le sourire qui lui fait le rassure, même s'il reste charmeur. « Ok cela me convient. » Même si il est plus adepte des transports en commun que des taxis, d'abord c'est plus dans ses moyens et puis il n'a pas un téléphone ayant l'application. Mais il ne sera pas seul alors tout devrait bien se passer.
Et puis tu as déjà bloqué sur l'idée d'aller chez lui, faut pas que tu bloques sur l'idée du taxi. Sinon il va finir par te trouver bizarre.
Il continue dont de savourer ce qu'il a commandé.

Puis son vis à vis revient sur la suite du programme et les propositions d'endroits à aller voir après. « Pas de souci pour la surprise alors. Je ne dévoilerais rien tant qu'on ne sera pas sur place. » Qiao ne relève pas la phrase au sujet du fait qu'il sera à ce moment là propre, beau et parfumé. Il a déjà un pouvoir de séduction conséquent accentué par son clin d’œil et le sourire qui va avec. Alors avec en plus une tenue adéquate souligné par un parfum qui pourrait être enivrant. Il sent que la vision risque d'être des plus tentantes.
Mais il est du genre à savoir résister.
Par contre il ignore à quel point son compatriote peut avoir un pouvoir de persuasion. Et surtout s'il l'osera l'utiliser vu ce qu'il lui a dit tout à l'heure. Ce n'est pas de sa faute s'il aime prendre son temps dans ce style de situation. Bon les cicatrices qu'il porte sur le corps sont aussi le bouclier qui met en avant quand des occasions pareilles se présentent. Il ne veut pas prendre le risque qu'un moment à la base fait pour le plaisir, devienne un enfer juste parce qu'il dévoile son corps trop vite ou trop tôt. Il a tellement vu de fois, même en ayant prévenu, l'horreur dans le regard des ses amants. Qu'il joue la sécurité à présent, même si Guo Hui sait se montrer des plus séduisant.
Qiao a trop été blessé en ce précipitant.
Et une fois qu'ils ont terminé, ils se lèvent pour monter dans un taxi et rejoindre l'appartement de Guo Hui.

@Liu Guo Hui & Qiao
Gêne de l'instant.
Les idées qui s'embrouillent.
Un peu trop.
Pourquoi Qiao pense ainsi ?
La peur de se retrouver bloqué.
Même si Guo Hui lui plaît.
La honte de dévoiler ses marques.
Ses souvenirs pesants.
Il se sent fébrile.
Mais il finit par accepter de le suivre.
Après tout il veut juste se mettre à son aise.
Après avoir fait du sport.
Il ne va pas se faire dévorer.
Son compatriote ne ressemble en rien.
A une bête sauvage.
Non aucunement.
Et encore moins quand un sourire se dessine sur ses lèvres.
Ou que son regard se pose sur lui.
Le troublant un peu plus.
Et pas qu'en surface.
Qiao espère juste une chose.
Que ce trouble ne se voit pas.
Même s'il a senti ses joues rougir.
Et ses yeux se voiler.

Une fois leurs collations achevées, ils retrouvent le taxi que Guo Hui a commandé. Qiao s'installe, essayant de coller son corps au plus prés de la porte. Il voit la main de son compatriote se poser sur le siège. Il peut même en sentir sa chaleur qui semble en irradier. Il garde alors ses mains sur ses cuisses tortillant ses doigts.
La peur du frôlement.
De l'effleurement.
Et dans un virage plus serré, sa jambe bascule brièvement donnant l'occasion aux doigts posés de toucher la cuisse. Instant bref et fugace mais un brin déstabilisant. Vu que Guo Hui ne dit rien, il en fait de même. Il sent juste son cœur loupé un battement. Il laisse ses yeux se perdre sur le paysage qui défile. Le temps s'allonge et pourtant ils sont rapidement devant le lieu d'habitation. Ils se retrouvent rapidement devant la porte de l'appartement.

Qiao reste en retrait le temps que Guo Hui ouvre la porte. Et à peine il entre et avance dans les lieux que son regard s'émerveille. Déjà la vue et puis l'espace. Son appartement rentrerait au moins trois fois dedans. La différence de niveau social vient le frapper de plein fouet. « Wahou c'est immense et puis cette luminosité. » Il est un peu comme un enfant fasciné. « Non ça va merci. » Ses yeux balaient l'espace, curieux de frôler de leur couleur sombre les beautés qui se dévoilent. Ses doigts eux restent sagement disciplinés.
Faire comme chez lui.
Comme si c'était possible.
Gui Huo n'a aucune idée à quel point son chez lui est à mille lieux de cet appartement gigantesque et splendide. Jamais il ne pourra le faire venir chez lui en ayant vu où il vivait. « Ok pas de souci. Je t'attends. » Et il ne peut s'empêcher alors que son hôte le laisse de le regarder partir en direction de la salle de bain. Ses yeux suivent la ligne de son dos, s'attardent sur le bas de ses reins. Il rougit aux pensées qui l'assaillent. A l'idée même qu'il va être nu à quelques pas de lui.
Reprends toi Qiao.
Puis il détourne le regard et le pose sur la baie vitrée et la vue qu'elle offre. Il reste là suspendu dans le temps qui passe. Écoutant les échos de la musique de l'eau qui coule sur la peau nue. Ce qui agite son corps et éveille une douce chaleur au creux de ses entrailles. Il n'entend pas l'eau se couper, perdu dans ses pensées. C'est le touché sur son épaule qui le fait revenir dans la réalité. Et quand il se retourne Guo Hui est là juste devant lui.
Prés.
Très prés.
Au point que Qiao sent le souffle du jeune homme caresse sa peau qui frissonne. La distance entre eux est minime. Et ses yeux sans le vouloir se posent sur les lèvres entre ouvertes. Il suffirait d'un rien. « La douche était bonne ? » Mots murmurés par peur de rendre réelles ses pensées érotiques.
Troublé Qiao.
Oui bien plus qu'il ne le voudrait.

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Le bruit de l'eau qui coule.
Et les images qui s'invitent.
Dans l'esprit de Qiao.
Le trouble présent.
Trop présent.
Trouble qu'il essaie de maîtriser.
Dans cet instant de solitude.
Ou ses yeux se perdent sur la vue.
Ne pas penser.
Ne plus penser.
Laisser filer ce désir.
Laisser apparaître la crainte.
Du aux marques du passé.
Une façon de museler le feu intense.

Qiao se plie souvent à cet exercice, surtout quand un homme l'attire. Il essaie de calmer le feu en se disant qu'au fond son corps n'est pas désirable. Il est le reflet de la haine qu'une personne peut porter à une autre quand ses préférences ne sont pas à son goût. Ses cicatrices lui rappellent la haine de son père et même si elles ne l'ont jamais fait changer de direction.
Elles mettent un frein à ces désirs.
Lui disant qu'il ne peut se donner sans avoir confiance. Et le moment de solitude prend fin quand Guo Hui revient dans la pièce, le chinois perdu dans ses pensées ne l'a pas entendu arriver. Il est surpris et l'expression de son visage le laisse voir. Comme elle laisse apparaître le trouble intense dans lequel il est. Ses pensées l'ont perturbées et il a du mal à le cacher. Et encore plus quand leurs regards s'accrochent. Surtout que la proximité entre leurs corps est minime. Qiao essaie de reprendre contenance et demande pour la douche. Parler pour ne plus avoir ses images en tête.
Images d'un corps nu sous l'eau brûlante.
Images d'un corps qu'il aimerait effleurer.
« Tu m'étonnes après un effort faut bien penser au réconfort. » Une phrase peut être ambigu. Et ils restent là, prés l'un de l'autre. Le regard planté dans celui de l'autre. Qiao sent ses joues chauffées sous cette proximité, et pas que ses joues. Il pourrait s'éloigner, son geste n'aurait rien de compliqué ou de gênant. Mais il n'arrive pas à bouger. Il est comme capturer par la chaleur qui émane du corps du Guo Hui. C'est enivrant, déroutant, déstabilisant.
Et terriblement tentant.
Il maudit son père qui lui a imposé ses marques par sa violence. Il le maudit de le rendre si laid. Et à cet instant cela le rend fou. « De rien au moins tu seras plus à ton aise pour la suite du programme. »

Il frissonne quand son vis à vis se penche et vient murmurer sa phrase à son oreille. Son souffle parcours sa peau et la caresse est entêtante. Tout comme les effluves de son parfum. Puis Guo Hui reprend sa place comme si de rien n'était, Qiao reste silencieux un instant alors qu'il sent le regard s'égarer sur ses lèvres qu'il mordille machinalement. « Euh .. » Hésitation dans la voix. « A être là autant me faire .. visiter.. » Il se sent comme un mouton face à un loup. Il sait qu'il pourrait vaciller en un claquement de doigts.
Pourquoi cette attirance ?
Cette envie de le toucher ?
De ce brûler ?
Quitte à voir face à lui un regard dégoûté s'il se dévoile. Alors que sortir, aller visiter un lieu écarte tous les risques. Il attrape sa main. « Non .. attend allons visiter .. c'est plus prudent .. » Il se sent idiot comme un gamin qui aurait fait une connerie. Difficile d'assumer ses envies quand on a peur du regard que peut porter l'autre. «  Enfin c'est compliqué  … Tu vas me prendre pour un fou .. » Il se sent déchirer entre cette envie de goûter aux lèvres juste en face des siennes, car il n'a pas bougé. Et l'envie de sortir pour éviter la proximité et surtout l'intimité. Le dilemme est lourd de conséquences. Un dilemme qui se pose souvent. Qui déstabilise Qiao. Car il ignore comment réagirait Guo Hui s'il voyait ces cicatrices qui provoquent son malaise et la honte de sa nudité.

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Hésitation. Confusion.
Dans les pensées de Qiao.
Dans son corps aussi.
Guo Hui le trouble.
Mais ses cicatrices empêchent le total abandon.
Il est prie entre deux feux.
Celui de la raison et celui de la perdition.
Naviguant entre l'envie et la retenue.
Et la présence proche de son hôte.
N'arrange en rien la situation.
Effusion de chaleur.
Rougeur sur la peau claire.
Regard troublé.
Tout y passe.
Et le silence augmente la sentence.
Qu'il s'impose par crainte.
Sortir prendre l'air serait plus sage.
Mais Qiao dit oui à la visite.
Après tout elle ne s'éternisera pas.

Surtout que l'appartement est plaisant, tant par la vue qu'il offre que par la décoration et la disposition des lieux. Qiao est loin d'avoir l'habitude de ce luxe et il se dit que vivre ici doit être des plus agréables. Même s'il est content de son petit appartement où tout le nécessaire l'attend à chaque instant. Il s'est toujours contenté de peu le chinois, et n'est pas du genre à se plaindre. Mais il apprécie les belles choses. Et le lieu où vit Guo Hui est vraiment beau. Il suit donc son hôte pour la visite de cet espace ou dans la logique il reviendra pour lui donner des cours de coréen. Mais le voilà à nouveau sur ses gardes et une nouvelle hésitation pare ses réactions. Et son hôte le taquine se mettant à rire.  
Après tout il risque quoi.
Il ne va pas lui sauter dessus ou le dévorer tout cru.
« Je me doute que tu dois en troubler plus d'un ... » Voix qui se fait plus assurée. Il ne voit pas de jugement dans le regard de son vis à vis. Au contraire celui essaie de le mettre à son aise. Il se détend un peu d'ailleurs suite à ses paroles. « Je ne suis pas mal à l'aise avec cette idée et rien ne vient de toi ou de ton pouvoir de séduction .. c'est juste que je n'aime pas quand tout va trop vite .. » C'est juste qu'il ne peut pas montrer son corps sans une certaine confiance pour être certain de ne pas voir l'horreur dans les yeux de son futur partenaire. Cette idée l'angoisse et le panique à chaque fois qu'un homme l'attire. Par le passé il s'est parfois laissé aller et il en a supporté les conséquences. Il ne veut plus prendre de risque. « Et oui prendre l'air est une bonne idée. » De quoi retrouver un esprit clair et plus posé.
Car là c'est un peu le bordel dans sa tête.

« Et puis autant profiter du beau temps. » Que rester dedans avec tous les dangers que d'être dans une sorte d'intimité peut comporter. En extérieur il y aura le monde et Qiao pourra plus facilement tout contrôler. Et une nouvelle fois Guo Hui le taquine de ses mots ce qui le fait sourire. « Alors si cela te convient c'est parfait. Et ne t'en fais pas je ne vais pas te laisser en plan. Du coup on part visiter, je suis certain que tu vas apprécier. » Et ils sortent de l'appartement. Il se sent soulager le chinois, parce qu'il ne sait pas trop s'il aurait pu tenir longtemps entre ses murs, avant de répondre à ses envies. Là au moins il peut souffler et apaiser la chaleur que cet instant a fait glisser dans tout son être.
Il a bien saisi le pouvoir d'attraction de Guo Hui.
Et il va falloir qu'il fasse attention.
Parce que céder pourrait bien faire partir du premier cours particulier.
Mais pour le moment les voilà partis en direction de The Hills, les falaises qui offrent une vue magnifique sur la ville. Pour Qiao un point de vue à ne pas louper et qui fait parti des beautés de Busan. Et puis l'air marin est tellement agréable quand il fouette le visage et laisser perdre son regard sur la mer et l'horizon est reposant. Et après les émotions chaotiques ressentis, cela fera du bien au chinois cette paie maritime.

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Aveu qui se dessine du bout des lèvres.
Aveu qui permet à Qiao de respirer.
Aveu qui chasse ses craintes.
Aller trop vite lui fait peur.
Il a trop vu de regard dégoûté.
Se poser sur son corps dénudé.
Il a trop vu le désir s'étioler.
Quand il a brûlé les étapes.
Alors depuis.
Il met de la distance.
Il s'applique à attendre.
Le bon moment.
Et s'il ne vient pas.
S'il lui échappe d'avoir voulu prendre son temps.
Et bien tant pis.
Mais au moins il évite.
Les regards de mépris sur son corps abîmé.
Il évite les questions blessantes.
Et le retour des souvenirs douloureux.
Et même si Guo Hui l'enivre.
Chose qu'il a de la difficulté à cacher.
Il se doit de se freiner.
Attendre pour ne pas souffrir.
De son passé gravé à même sa chair.
Attendre pour ne pas souffrir.
De ce que son père pense de lui.
Et qui jamais ne s'effacera.

Qiao sourit aux mots de Guo Hui. Qui accepte de prendre du temps. Du temps pour voir venir. Du temps pour être sur que l'appel de la chair ne meurtrira pas le cœur déjà meurtri par des blessures profondes. Parce que pour le chinois c'est ce qui compte à présent. Changer sa nature lui est impossible, ce sont les hommes qui l'attirent. Mais il peut éviter le pire, il peut éviter de nouvelles souffrances en ne se jetant pas dans la gueule du loup.
Il l'a fait pas le passé.
Il l'a souvent regretté.
A présent il joue la prudence tout en sachant que ça peut passer ou casser. Mais son hôte ne lui en tient pas rigueur. Et puis il ne s'échappe pas, ils vont prolonger l'instant. Ils vont juste le faire à l'extérieur. « Merci de comprendre. » Peut être qu'un jour ils seront suffisamment proches pour que Qiao parle de ce secret parfois lourd à porter. Car même les hommes qui le voient nus n'ont pas toujours toutes les réponses à leurs questions. Ses cicatrices sont trop liés à des douleurs brutales pour les partager même avec un amant de confiance.
Et il ne sait pas Qiao.
Si un jour un homme aura suffisamment sa confiance.
Pour ouvrir son cœur. Pour ouvrir son âme.
Pour donner un sens à sa souffrance.

En attendant ils sortent de l'appartement pour se rendre sur le lieu choisi par Qiao. Pour lui c'est une des plus belle vue de Busan. Il ne faut pas louper cet endroit quand on vient dans cette ville qui réserve bien d'autres surprises. La tension tombe, il respire à nouveau. « Se sont les falaises de The Hill. Une fois en haut la vue est à couper le souffle. L'endroit te plaît ? » Qiao regarde Guo Hui sourire aux lèvres parfaitement détendu. Même si le trouble est encore présent, il retrouve son aisance. Il hésite un instant face à la demande, puis s'approche, après tout ce n'est qu'une photo et elle laissera des souvenirs à son compatriote quand il quittera Busan. « Ok va pour une photo. » Il s'approche et ils se positionnent dans un endroit pour avoir une jolie vue d'ensemble. Un sourire plus grand se dessine sur ses lèvres. Il n'est jamais bien difficile pour Qiao de sourire. Il frémit un peu quand le bras de Guo Hui passe autour de ses épaules, mais ne voit rien de provocant ou de déplacer dans le geste. Il est juste un peu plus troublé par la chaleur qui le caresse, chaleur accentuée par le corps de Guo Hui collé contre le sien.
Juste le temps d'une photo.
Et une fois la photo prise, il se dégage doucement de l'emprise. « Viens on monte plus haut, tu pourras en prendre d'autres là bas la vue sur la ville étant encore plus belle. » Et les voilà marchant côte à côte tout en montant Qiao explique les différents lieux de la ville qu'on peut observer. Une façon de donner une idée à Guo Hui des endroits qu'ils pourront visiter, au fil de leur rencontre, s'il le désire. « Tu vois il y a de quoi faire si tu veux tout découvrir. Je pourrais te donner quelques adresses de restaurants sympas ou tu pourras goûter des spécialités. » Qiao n'y va pas souvent car il doit faire attention à ses dépenses, mais il a quelques bonnes adresses en réserve. « On peut faire une nouvelle photo ici si tu veux ? » Et cette fois c'est lui qui passe son bras autour des épaules de son compatriote.
Rassuré.

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L'air frais fouette ses joues.
Chassant doucement le trouble.
Qiao reprend ses esprits.
La présence de Guo Hui.
Est toujours perturbante.
Mais à l'extérieur.
Les émotions sont plus faciles à gérer.
Même si d'autres émotions les caressent.
Car le paysages des falaises.
Qui s'offrent à leur regard.
Et à couper le souffle
Si l'un connaît.
L'autre découvre.
Et il semble que le choix fait.
Plaise vraiment.
Ce qui ravit Qiao.
Car il ne voulait nullement.
Décevoir Guo Hui.

Une première photo est prise, marquant le début de la visite et le commencement d'un nouveau lien. Peut être une future amitié. Pour le moment tout est encore flou sur la réelle teneur de ce qui s'écrit entre les deux chinois. Il y aura c'est certain des rencontres pour que Guo Hui perfectionne son coréen et par la même occasion ils parleront leur langue natale. Mais qui aura t-il au delà des leçons ? Pour le moment c'est un mystère. Et les voilà partant à l'ascension des falaises. Qiao en profite pour jouer le guide et expliquer ce qu'ils voient et ce que Guo Hui pourra découvrir. Et vu qu'en hauteur la vue est encore plus belle, il propose de lui même de faire une nouvelle photo.
Sourires qui s'affichent.
Gestes qui se font naturellement.
Les voilà côte à côte immortalisant l'instant.
« Merci c'est gentil, cela me fera des souvenirs. » Il sourit, réfléchit un peu par rapport à la future invitation. « Oui avec plaisir. » Ses joues rougissent un peu. «  C'est vrai que se sera une bonne façon de pratiquer. Apprendre en se baignant dans des activités c'est une super idée, de quoi rendre les leçons plus amusantes et plus enrichissantes. Viens on va s'installer par là. » D'un geste de la main Qiao montre à Guo Hui un emplacement sur une pierre qui offre l'horizon en fond et une vue bien dégagée sur tout ce qui s'étale à leurs pieds. Il s'installe en tailleur, laissant son regard partir dans le vague. « J'aime venir ici. Je me sens tout petit. Cela me fait comprendre combien la vie est précieuse. »
Surtout dans les moments ou il doute de tout.
De tout et surtout de lui et de ses choix.

C'est le genre de chose qui lui arrive moins que lorsqu'il est arrivé à Busan. Mais parfois il se demande si referait les mêmes choix. Enfin il ne peut pas repartir en arrière, il ne peut aller que de l'avant. Et écrire sa vie comme il l'attend. En fréquentant qu'il désire et comme il le désire. Il aurait juste aimé ne jamais porter sur son corps ces marques qui lui rappellent tout le temps que son père ne l'accepte pas. Il soupire. « Alors l'endroit te plait ? » Ses yeux se portent sur Guo Hui le fixant avec attention. « En plus il faut faire un peu de sport pour y arriver. » Et là il éclate de rire, réellement détendu à présent.

@Liu Guo Hui & Qiao
Qiao est plus détendu.
Même quand il se retrouve assis.
A côté de Guo Hui.
Ses émotions sont plus facilement.
Maîtrisables.
Même si elles restent palpables.
Et puis la conversation aide.
A faire disparaître le trouble.
De toute façon pour le moment.
Ils mettent en place les détails.
Des cours que Qiao donnera.
Rien de bien méchant.
Rien qui engage sur un chemin différent.
Et une fois assis la vue s'impose.
Dévoilant la beauté de l'endroit.
Le calme et la paix qu'on ressent.
Quand on s'y attarde.
Cette sensation de se sentir petit.
Face à la grandeur de la nature.

Et Qiao est heureux de faire découvrir cette partie de Busan à Guo Hui, heureux d'avoir choisi ce lieu en priorité. En plus son nouvel ami l'apprécie et le trouve beau. De quoi renforcer la bonne idée de son choix. C'était bien mieux de venir ici, que de rester chez lui. Chez lui la tentation serait devenue trop grande, ici elle s'estompe.
Doucement mais sûrement.
« C'est souvent l'endroit où je viens quand j'ai besoin de faire le vide. Quand je me sens mal ou triste. » Quand ses cicatrices l'empêchent de se laisser vraiment aller. Quand sa mère lui manque. Quand ses fins de mois sont difficiles. Quand il se demande que sera son futur. Quand il se demande qu'elle aurait été sa vie s'il avait fait d'autres choix. Quand il a juste besoin de se sentir en vie. « Je suis content que tu aimes. Il y a quelques sentiers bien sympa pour faire du sport. Et c'est assez calme, moins les week-end et en fin de journée, mais si tu viens le matin tu ne devrais pas trouver trop de monde. » Sourire et rire se mêlent, laissant apparaître l'aisance de Qiao. Avant qu'elle ne disparaisse un peu sous la rougeur de ses joues face à la demande de Guo Hui.
Regard qui se perd au large.
Pas que cela le dérange de parler de ce sujet.
Juste que cela rend ses blessures passées plus présentes.

Guo Hui se ravise, peut être a t-il senti la cassure ? Il est vrai qu'il y a un fossé entre certains pays sur le fait d'assumer ses attirances pour le même sexe. Si Qiao avait été américain il n'aurait peut être pas ses cicatrices. Quoi que ? Qui sait même dans ce pays tout le monde n'accepte pas ce genre de préférence. « Je viens la plus part du temps seul, même si j'aime être entouré. Je sais cela paraît incompatible. » Il sourit. « Ne va pas croire que je suis difficile en amitié c'est juste qu'ici c'est spécial et je préfère y venir seul » Parce que la solitude l'aide à se retrouver dans ses moments où il se sent perdu. « Mais je me devais de te montrer l'endroit. Après j'ai jamais été attiré par les filles .. et j'ai jamais eu de petit ami sérieux .. » Il soupire. « C'est un coin que les amoureux aiment bien. » Avant de sourire une nouvelle fois.
L'amour.
Souvent Qiao se demande si ce sentiment.
Fera un jour parti de sa vie.
« Assumer son goût pour les garçons .. n'a rien eu de simple. Mais bon épouser une femme pour faire plaisir .. à sa famille ... n'est pas la solution. » Il préfère rester célibataire. « Après il est vrai que rester discret évite les problèmes. » Quand il fait le bilan, il n'a pas eu beaucoup d'aventure. Et surtout aucune histoire de cœur. On a fini par le laisser tomber avant même que le palpitant ne s'amourache. Ce qui est mieux au final, il a évité de souffrir plus. « C'est sur qu'en Asie il est plus difficile de laisser parler librement ce genre d'attirance. Toi tu as de la chance tu peux jouer sur les deux tableaux. » Tant bien il n'aurait pas reçu tous ses coups si lui aussi avait été attiré par les filles.
Son père l'aurait-il accepté plus ?
Peut être.
Il n'aura jamais de réponse à cette question. Il doit vivre avec ce qu'il est et le fait qu'il est détesté par son paternel. Et que s'ils se retrouvent face à face un jour, il le traitera comme une merde. Le frappera s'il en a l'occasion, quitte à le laisser mort. Aucune pitié pour un homme qui aime les hommes. Même s'il est son fils. Mais il chasse ses pensées pour se concentrer sur l'instant.