breaking out every dark night

Kaléidoscopes détruits, des milliards de milliards de débris invisibles flottant sans que la perception ne puisse en rendre compte. Incontestablement, le ciel était un reflet distordu des tourments dédaléens de l’être humain. Une apparence soignée, si distante mais merveilleusement rehaussée de perles et de diamants étincelants. Sauf que derrière ces mirages agrémentés de délicieuses lumières pour faire s’ébaudir les myocardes endommagées et ornées d’espoirs oscillants les iris. Simplement des scènes de plus en plus sublimes qui se répercutaient dans les prunelles sans la moindre réalité. Les yeux incapables de percevoir les fêlures, les beaux mensonges présentés en pierres précieuses du ciel. Tout était un mensonge potentiel dissimulé par la douceur. Camouflé derrière les rideaux de la scène magnifique qui se jouait, il y avait pourtant les étoiles déjà mortes depuis bien longtemps, soleil ayant implosé qui continué de briller sans tenir compte de leur propre fin. Les milliards de débris condamner à errer dans l’univers vide, rien sauf ces atomes divaguant dans l’absence de lumière et de matière. Les planètes solitaires, expulsé par un jeu de force de leur galaxie ou même l’inhospitalité de ces terres chatoyantes dans la cornée. Comme l’être humain. Un moirage diapré qui cache les troubles intérieurs de chaque recoin de l’âme sans que rien à l’extérieur ne laisse transparaître ces sentiments douloureux, errants, pénétrant les organes et ravageant la chair sans la moindre pitié. Pourquoi en aurait-il ? Comme les poussières et les étoiles, comme les galaxies et les atomes, les sentiments n’en avaient eux-même aucun. La pitié est une chose humaine.  

Les yeux dans le vague, les paupières en rade des clignements nécessaires pour humidifier ces prunelles. Yi Jihoon se tient comme un débile devant la porte, regardant le nom qui n’est qu’une coïncidence mais lui rappelle le froid de la nuit et la clarté de la lune. Comme celle qui éblouit de sa prestance dans le ciel d’hiver. En hiver, les étoiles comme la lune paraissaient plus lointaines, déesses immatérielles. Sublimes et inatteignables.. Le ciel d’été avaient des semblant plus chaleureux, comme les bras d’un parent serrant tendrement dans les bras. Fin il croyait, au fond, il n’en avait pas la moindre idée le gamin, seuls les bras de Jimin lui autorisaient de se glisser contre son torse. Les iris voguant, il dépose sa main sur la vitre froide, brisant son reflet inconditionnellement maussade. L’héritier des Yi naviguait dans le flou, les pupilles dans la brume avec ces yeux qui semblaient gris, tout en voulant retrouver l’étoile du Nord pour retrouver son chemin. Il tentait de retrouver son port, s’amarrer enfin pour profiter d’une soirée qui s’annonçait douce, qu’il espérait sympathique. Ces doigts tapaient le code avant de sonner à la porte de l’appartement.

La richesse ne l’impressionnait pas, Yo Jihoon baignait dans une richesse qui se voulait ostentatoire dans son austère rigidité. Posant ces vêtements chauds, déposant son écharpe blanche avant de poser sur la table un guacamole, des chips et des bouteilles de soju pèche. Se laissant entraîner, il finit par s’asseoir dans un coin, hésitant dans la solitude d’une pièce chargée de personnes, sans être dans l’abus. Voulant se servir en même temps que sa voisine dont le prénom avait été emporté dans la cascade d’inconnus qui remplissait sa soirée, le jeune homme se sentait mal. « Je te prie d’excuser ma maladresse. Qu’est-ce que tu voulais voir ? » Relevant le visage pour lancer à un regard à la demoiselle, elle avait la beauté irréelle d’un glacier sous les aurores boréales. La vultuosité de cette beauté si exceptionnelle qu’elle accrochait l’œil, un air froid qui pourtant lui tira une ombre de sourire. Jihoon ne savait plus vraiment faire plus, les vrais sourires et les vrais éclats de rire étaient un bien rare dans le creux de sa poitrine. « Au fait, je m’appelle Yi Jihoon et toi ? » Essaye un peu de sociabiliser, comme une envie aventureuse de tenter de sortir de son tourbillon sombre, tornade l’entourant et l’étouffant sans qu’il ne réussisse à s’en extraire.

♡ busan vibe ♡

— breaking o u t

ootd - une longue semaine de cours s'était écoulée. tu étais fatiguée, tu avais des cernes sous le yeux, mais tu tenais le coup. tu préférais clairement le travail sur place, tes stages en internant, mais tu savais que malheureusement, il fallait bien passer par là. mais c'était vendredi et le week-end s'annonçait bien. une fête à la colloc', pas tellement pour changer. mais c'était min ah qui avait invité cette fois. tu ne connaissais personne, mais la socialisation ne te faisait plus peur dorénavant. tu souriais à la pensée que lorsque tu avais 16 ans, tu aurais paniqué à l'idée d'avoir une soirée organisée dans tes lieux. ça aurait été synonyme d'étiquette et de faux sourire, agrémenté d'un dos bien droit, alors que tout ce dont tu avais envie, c'était de courir en dehors de ces mondanités, liberté que tu désirais tant. aujourd'hui, cette liberté, tu l'avais et tu la chérissais.

min ah t'avais tout de même dit de ne pas trop en faire car la plupart des invités amenaient quelque chose. du coup, t'avais juste bien nettoyé l'appartement et préparé des tartelettes à base de figue, jambon italien et prosciutto. tu ne pouvais pas t'en empêcher mais démontrer tes talents culinaires. la pause bien méritée, tu étais montée dans ta chambre pour y mettre de la musique et prendre une longue douche délassante. mille et une pensée dans le cerveau, tu t'es retrouvée assise sous la douche, à penser que malgré tes amis, tu te sentais bien seule. ta tête dans les genoux, tu réfléchissais à qui te connaissait réellement, dans ce monde. pride savait énormément de choses sur toi, mais pas tout. et il a jaillit dans tes pensées. yi ou le patronyme qui te faisait voyager dès que tu y pensais. ce notebook bleu où tu notais tous tes malheurs et toutes tes joies. tes coups de blues et tes petits nuages. correspondance qui durait depuis des années et qui t'avait sauvé un bon nombre de fois. mais plus les jours passaient, plus l'envie de rencontrer ce yi, avec qui tu partageais tant, augmentait. un énorme soupir est sorti de tes lippes en sortant doucement de la douche. des voix se faisaient entendre à travers ta musique. et merde.

tu avais malgré tout pris ton temps pour arriver après un sms à ta colocataire pour lui demander si elle avait besoin d'aide. c'est avec une heure de retard que tu vas te présenter aux invités en t'excusant de l'heure. tu ne connaissais aucune tête, mais une sortait du lot. tu es restée accrochée à son regard quelques secondes avant de te rendre compte que tu n'étais probablement pas très polie envers cette personne. son faciès était digne d'une beauté grecque, figée dans le marbre. l'air distant, le regard presque éteint. et pourtant, tu étais à peu près certaine d'y apercevoir un semblant d'étincelle.

évidemment, la seule place restante était à côté de lui. un peu rouge, tu t'es excusée à nouveau et assise dans le coin du canapé. mal installée, tu gigotais un peu. détends-toi. tu murmurais à toi-même. le jeune homme -bien que plus âgé que toi, à ton avis- t'avait tout à coup tiré de ta rêverie. oh, non ! enfin... tu regardais vite ce qu'il y avait sur la table, histoire de trouver une excuse. j'aurais voulu prendre un verre de soju, c'est tout. tu souriais poliment en baissant un peu la tête. décidément, tes vieilles habitudes revenaient beaucoup trop facilement. il t'intimidait et ça se sentait probablement. et tu étais en plus de ça mal installée. l'intimidation faisait place à l'étonnement quand il dévoila son prénom. ...yi jihoon ? tes sourcils étaient légèrement froncés, une idée complètement t'avait envahi l'esprit. ça pourrait être lui. phrase bateau que tu te disais à chaque fois que tu rencontrais un yi. tu tentais de respirer et de t'asseoir confortablement. sauf que tu sentais quelque chose de solide en dessous du coussin. tu passais la main derrière, en retirant ton livre favori. le notebook bleu, un peu usé, resté fermé grâce à un élastique. un regard furtif vers le garçon à ta gauche qui avait le même prénom, pis tu revins à la réalité. pardon. je m'appelle lee haerin. tu tentais de détendre un peu plus en serrant le carnet contre toi, comme si ton ami était avec toi et te disait que tout se passerait bien. tu souriais plus franchement. je suis l'amie et colocataire de min ah. ravie de faire votre connaissance. vouvoiement obligé, même si c'était un invité. tu tentais de rester polie, même si tu ne te rendais pas compte de ce regard qui t'ensorcelait un peu. ton coeur battait un peu trop la chamade. vite, tu devais trouver quelque chose à dire. tout est à votre convenance ? j'ai fait des toasts, mais à vrai dire, je ne sais pas si ils sont bons... tu as eu un petit rire nerveux avant de détourner le regard. décidément, cette soirée s'annonçait riches en rebondissements.

♡ busan vibe ♡

breaking out every dark night

Le froid silencieux pouvait semblait être le plus irréel, la réalité physique recouverte de givre avait bien plus de tangibilité que l’agitation de la vie contemporaine. Entre le bruit et les lumières bleutées qui sans cesse faisaient rayonner les mirettes resplendissantes des reflets. La beauté des fenêtres de l’âme n’était plus ce qu’on trouvait à l’intérieur mais bien les reflets remplis de néon et d’écran dans les paupières. La cornée réfléchissait sans montrer de vérité, le bruit camouflant que tout cela sonnait si creux, comme un écho perpétuel dans les recoins d’une grotte. Les mots qui se répétaient à l’infini, perdant le sens et l’accroche avec le tissu du réel, virtualité qui s’imprégnait dans le monde physique après avoir fait son nid de l’univers de pixels. Le bruit de la vie factice prenait ces mélodies les plus tonitruantes dans les moments où elle en avait le plus besoin, quand les substituts de molécules nécessaires aux émotions coulaient et fumaient à flots. Les ersatzs de sentiments qui s’accumulaient au milieu des éclats de rire et des éclats de voix sans qu’il n’est rien de la réalité, simple remplacement de pilules multicolores qui envahissaient les circuit neuronaux. L’irréalité remplaçait même les sensations les plus personnels, la subjectivité fabriquée qui se glissait dans les veines sans que quiconque ne s’en rende compte. Accro avant même que le cerveau ne s’en rende compte, des chemins neuronaux qui
s’habituent dans à cette fausseté sans même le vouloir. Yi Jihoon aurait aimé pouvoir savourer cet oubli, laisser son cerveau immergé dans un bain d’irréalité pour effacer à la violence chimique ses souvenirs et ses peurs, ses principes et ses espoirs.

Il était entièrement un Yi, quelque soit ces griefs contre sa famille, quelque soit les larmes qui s’écoulaient le long de ses joues autrefois rebondies, il restait un Yi. Fondamentalement frugal et travaillant à un détachement avec le matériel, comme les douleurs et les blessures mentales. Bercée dans une logique stoïcienne, la vie de cette famille ne pouvait s’empêcher d’ajouter une dimension sacrificielle majeure dans chacun des actes, comme si le fait même d’être écrasé par le devoir et la société était une nécessité afin de bien la servir. Cette valorisation de l’expression de la souffrance passionnelle faisait fondre les membres les moins bien armés pour ne laisser que les plus habituels. L’héritier par intérim en avait conscience, tellement qu’il fuyait la société. La solitude, le silence apaisant de la nature pourtant si pleine de bruits calmait les regards inquiets. Comme si dans le creux de ses pupilles, Jihoon trouvait une forme imparfaite de paix intérieure loin des tumultes des autres êtres humains. Trop nombreux, il se sentait incapable de détendre ces épaules retenus par l’impression de continuellement être en combat. Trop bruyant, ses capacités sensorielles saturés sans qu’il ne puisse réfléchir pleinement. Trop actif, le monde accélérait plein de flashs quand il souhaitait simplement ralentir. Puis s’il devait être honnête, la réalisation de ses malheurs familiaux trouvaient sa source dans cette multitude même, les rencontres et les blessures qui arrachaient son cœur de sa poitrine à chaque battement. Pourtant, les termes de la politesse coulaient naturellement de ces lèvres, un masque de bienséance auquel il ne pensait même plus, monstre froid de politesse sans la moindre once de cruauté.

La myocarde avait gelé il y a for longtemps, abandonnant les réchauffantes amours de jeunesse pour la rationalité froide, sans amour il n’y avait plus à perdre comme Jimin qui lui avait encore été arrachée. Pourtant, il devait reconnaître que la demoiselle apparu en face de lui tenait la beauté des étoiles et le rayonnement du soleil. Des traits finement ciselé, une harmonie digne des plus beaux chefs d’œuvre du monde connu, naturel comme culturel. Les mots dans ses lèvres se bredouillent, s’emmêlent pour sortir maladroitement mais presque correctement ordonnés. Le sourire et la tête baissé, reflet involontaire de ce qu’il a pu tant de fois réalisé, une impression de revoir cet air contrit qui s’affichait parfois. comme s’il regrettait d’être né, d’être encore en vie. Ses lippes se tendirent d’un air compréhensif, le sourire absent, seul l’ombre de son souvenir pouvait être décelé sur ses traits lisses. En entendant à nouveau son prénom, il hoche la tête les traits lisses avant qu’ils ne se déforment. Loin de son regard, loin de ses traits simplement retenu par une ombre bleue dans le tableau de la soirée. Le notebook. Ces iris attrapent le visage, détaillant et scrutant comme s’il cherchait à déceler la certitude d’apprendre la vérité, de l’avoir attrapé. La présence de sa correspondante était un espoir, reflet des amours passés brisés auxquels il continuait de croire, inlassablement comme l’enfant qu’il aurait voulu continuer de conserver. Le temps de l’innocence brisé qu’il voulait retrouver, que les mots imprimés dans le carnet lui évoquait. Les lèvres de la jeune femme s’agitant lui fit ouvrir à nouveau les yeux. La main agrippa le tissu du canapé, le visage tentant de rester lisse utilisant les années de travail à contrôler ses expressions d’indifférence partiellement présente sur son visage. Le notebook et le prénom, autant de coïncidences ne pouvaient être un hasard. Pas à ce point, malgré les milliers d’âmes éperdus que portait en son sein Busan. Le sourire sur les lèvres de … de Haerin qui ne trouvaient pas son semblable sur celle de Jihoon. Il sentait son ventricule battre dans les oreilles, fortement bien plus qu’il ne l’avait fait pour une personne autre que sa famille depuis si longtemps. cela devait être elle. Quelque part dans son cerveau, il avait le sentiment de peur qui arrivait à la surface de ces pensées. et s’il était déçu?. Le jeune homme ne pensait pas être capable de perdre son amarre quand le port de sa vie luttait pour sa survie dans une chambre d’hôpital.

Les nouveaux mots de Haerin mettaient du temps à atteindre son esprit, tournant sans que le sens ne se fasse directement avant qu’il ne comprenne. Oui la soirée, Min ah, il se souvenait plus ou moins. « Enchantez de vous rencontrer, j’avais déjà eu l’occasion d’entendre parler de vous. ». Les formes de politesse était un réflexe naturel, jamais perdu. Il s’agissait presque de son mode automatique quand les fonctions de réflexion de son esprit ne fonctionnaient plus. Son cerveau pour le reste tournait à vide, ferraillant avec des pensées incohérentes sans réussir à dépasser la pensée qu’il l’avait peut-être trouvé. Les phrases de la demoiselle mettait longtemps à atteindre son esprit oscillant sans cesse, la stabilité de ses traits camouflant la tempête de doute intérieur. « Tout est absolument parfait, la décoration est très jolie, j’aime beaucoup les couleurs. » Son regard s’attarda sur les murs et les meubles avant de revenir sur la table, évitant de revenir sur Haerin de peur de la faire se rendre compte ou d’apparaître comme un goujat. « Je n’ai pas encore eu l’occasion de goûter. Je m’excuse d’avance si cela vous paraît impolie mais est-ce qu’il y a des éléments végétariens Je ne mange pas de viande ». Il n’aimait pas devoir l’annoncer ainsi, sans savoir véritablement pourquoi, parce qu’il n’en avait ni honte ni doute. Peut-être simplement la peur de déranger ou de paraître impoli, à nouveau cette adaptation aux exigences d’une politesse qui ne vieillissait pas dans ses valeurs. « Je vous sers un verre de soju ? » Ces doigts avaient attrapé la bouteille pour lui mais il ne souhaitait pas commettre un impair ou la forcer. Jihoon ne savait pas vraiment se détendre en compagnie d’autres êtres humains. Mais surtout, les mots comme les gestes étaient gauches ce soir car lee harin pourrait être elle.

♡ busan vibe ♡