|	first time being drunk ; @nam sehoon & @yoon seongbae

— il hoquette et titube, posant la main contre le mur pour éviter de s'effondrer au sol. le monde tangue autour de lui et il a un peu mal au crâne, mais le sourire niais ne quitte pas ses lippes. il est saoul, seongbae. probablement pour la première fois de sa vie. ce n'est pas sa faute, il était trop heureux de passer un moment avec son frère cadet. il y avait très longtemps qu'il n'avait pas vu saebyeok et comme il rejetait toute la faute sur lui-même pour ne pas avoir pu l'empêcher de sombrer, l'aîné yoon s'était laissé emporter lors de ce repas partagé. le soju avait coulé à flots et il n'avait pas pu s'empêcher de l'ingurgiter trop rapidement. néanmoins, c'est une expérience qu'il apprécie, même s'il ne se souviendra probablement pas d'une partie de sa soirée. nouveau hoquet qui le fait tituber, l'avocat s'avance dans l'immeuble à appartement dans lequel il vit. son frère l'a déposé et il a insisté en disant qu'il n'avait pas besoin de son aide pour se rendre jusqu'à sa porte. peut-être aurait-il dû avouer ne pas avoir les capacités pour se rendre? il ne sait pas. en vérité, il ne sait plus grand chose dans cet état. il a de la difficulté à penser et à marcher. s'avançant lentement dans le couloir, il fronce les sourcils. il doit monter à l'étage, non? si. rejoignant les ascenseurs, le trentenaire lève le doigt, le bras ne pouvant pas rester en place. il tente d'appuyer sur la flèche pointant vers le haut, mais son index atterri à côté. lâchant un léger grognement, seongbae réussi à appeler la cabine après quelques tentatives. les portes s'ouvrent et il s'y engouffre. appuyé contre le fond de la cabine, il ferme les yeux un instant, somnolant et revenant à lui lorsque le corps penche trop vers l'avant. les portes s'ouvrent à nouveau et il sort. c'est laquelle, sa porte, déjà? celle-là? non, plutôt celle-là? son numéro de porte c'est quoi? sourcils froncés, il s'efforce de réfléchir, mais la tentative échoue lamentablement. finalement, il s'arrête devant l'une d'elle et actionne le panneau nécessitant le code pour déverrouiller la porte. il a un blanc. 0523? 2503? 5032? ah! son anniversaire, c'est quand, déjà? en mai. oui. leeeeee 23! 2305. petite musique annonçant que la porte est déverrouillée. génial! il tourne la poignée et entre. "ouaaaaaaah! des minous!" et lui ne capte pas qu'il ne possède aucun animal. il ne comprend pas non plus qu'il ne reconnaît pas le décor de son propre appartement. seongbae se débarrasse maladroitement de son manteau et avec quelques difficultés, peinant à tenir debout. le vêtement s'effondre au sol avant de passer aux chaussures, ne prenant même pas la peine de les délasser. dans la manoeuvre, il perd son équilibre et se retrouve au sol à quatre pattes à rire comme un idiot. l'un des chats s'approche de lui pour le sentir. "minouuuuuuuuuuu." un hoquet le secoue et il tente de se relever.

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— Semaine qui s’est avérée assez longue et éprouvante pour le jeune homme. Si pour une personne normale, elle n’aurait en rien été spéciale, pour la phobie sociale dont il est victime, celle si a été particulièrement fatigante. Tout d’abord, au travail, une atmosphère quelque peu pesante y règne. La date du spectacle de la maison de retraite approchant, Sehoon doit mettre les bouchées doubles pour perfectionner la pièce de théâtre que les pensionnaires vont performer. Chose quelque peu complexe pour ce groupe d’individu dont la moyenne d’âge est de quatre-vingts ans. Puis il y a eu la visite mensuelle chez le vétérinaire. Visiter qui dure une bonne heure, faute de ces cinq magnifiques félins de race qui sont ses colocataires. Ausculter leurs os, leurs organes, leurs selles. De trop longues minutes particulièrement stressantes pour l’ancien acteur. Et pour finir, ce jour-là, la visite surprise d’une équipe d’électriciens, rendez-vous pris pour tout l’immeuble. Alors oui, voir autant de monde en si peu de temps a exténué Sehoon. C’est pourquoi il s’est couché assez tôt, ne désirant que s’aventurer dans le monde des songes. Comme toujours, il est accompagné de Luca, le Sphinx, et Shu, la Bengale et dernière arrivée. Et pour être franc, il ne tarde pas à s’endormir, physiquement et mentalement bien fatigué. Ce n’est qu’au début de la nuit, qu’il commence à bouger. Shu ayant quitté le lit, ce qui ne lui ressemble pas. Mains qui viennent frotter son visage, il baille un instant tout en se redressant. Peut-être a-t-elle faim, qu’il se dit. Mais un bruit sourd le fait sursauter. Quelque chose vient de tomber au sol. Peur qui le prend, cœur qui palpite, Sehoon quitte lentement son lit, approchant à pas de loup de la porte de sa chambre entrouverte. Poings qui se serrent, il la tire lentement, juste assez pour voir son salon allumé. Regard qui va et vient, avant de tomber sur une scène des plus… improbables. Seongbae, son voisin, est là, à quatre pattes, à câliner Léon le Main Coon. Wait. WHAT ?! « Qu-Qu’est-ce que… v-vous faites ici ?! ». Rougeurs qui s’emparent de ses joues, il tire quelques peu sur son tshirt pour cacher son boxer. « C-C’est chez moi ! ». Sourcils froncés, il peine à être menaçant. Mais le sourire niais qui trône sur le visage de son aîné rend Sehoon perplexe. Alors il s’approche doucement, regards qui se croisent enfin. « J… C-Ca va ?! ». La réponse parait évidente, vu cette odeur alcoolisée qui émane de l’avocat. Corps cependant pétrifié, qui garde quelques mètres de distance entre eux. Une sécurité.

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— il ne se rend pas du tout compte qu'il n'est pas chez lui. dans sa tête, puisque son code a fonctionné, c'est que c'est chez lui. il fait un vacarme d'enfer, seongbae, alors qu'il laisse tomber son long manteau au sol. manteau contenant ses clés qui fond un bruit sourd sur le sol. mais aussi en perdant pied, s'écrasant au sol en riant comme un idiot. il caresse le chat qui vient à sa rencontre et hoquette lorsqu'une voix s'adresse à lui. intrigué et surpris, il lève la tête vers un homme qu'il ne reconnait pas. il plisse les yeux, en pleine analyse, mais son cerveau embrumé par l'alcool n'arrive pas à mettre le doigt sur l'identité de cet homme. son visage est famillier, il sait qu'il l'a déjà vu et lui a déjà parlé, mais sans plus. mine un peut trop sérieuse, l'avocat tente de se relever. chancelant, il y parvient après quelques tentatives. mains qui viennent frotter son visage comme pour se débarrasser des buées alcooliques. joues rougies, regard un peu vague et le sourire niais de retour, seongbae titube jusqu'à sehoon poue maladroitement poser ses mains sur ses épaules. "t'es chûr que ch'est pas chez moi?" voix pâteuse, sourcils froncés, il observe à peine les alentours avant de délaisser le cadet pour trouver "sa" chambre. "ch'est l'heure de dormir!!" nouveau hoquet, alors qu'il entreprend difficilement de retirer ses vêtements. t-shirt dans lequel il reste emprisonné plusieurs instants sans rien voir autour de lui. c'est ainsi qu'il percute assez violemment le mur, le faisant gémir de douleur, alors que son corps se plie en deux. ce n'est qu'à ce moment qu'il réussit à retirer sa tête du morceau de tissu qui s'échoue au sol. grognement qui lui échappe alors qu'il se redresse avec une mine exagérément fâchée. il se met à réprimander le mur contre lequel il s'est écrasé, offrant une scène cocasse au propriétaire des lieux.

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— Il a déjà vécu des choses étranges, notamment aux alentours de son appartement. En effet, lorsqu’il était encore un acteur au sommet de sa gloire, Sehoon a malheureusement expérimenté ce qu’on appelle dans ce pays « les sasaengs ». Ces soi-disant fans qui se permettent de franchir des limites pourtant interdites, de violer l’intimité des célébrités. Dans l’un de ses premiers appartements de la capitale sud-coréenne, plusieurs remplissaient sa boîte à lettres de lettres enflammées, collaient des stickers sur sa porte, nettoyaient l’extérieur de ses vitres. Et d’autres choses encore plus folles. C’est sans doute pour cela qu’il s’est réveillé si facilement, suite au bruit de chute dans son salon. Triste réflexe, même trois années après. Pourtant, la scène qui se déroule sous ses yeux, elle est singulière. Voir Seongbae complètement ivre, à caresser Léon… Le métisse se serait attendu à tout, sauf à ça. Clamant donc qu’il agit de son appartement, et non pas celui de l’avocat, Sehoon reste cependant incapable de bouger, malgré l’état d’ébriété évident de son aîné. Lèvres qui se pincent alors qu’il le voit se rapprocher, corps qui se raidit lorsque le semi-inconnu pose ses mains sur ses épaules. « Ou-Oui je suis sûr… ! ». Poings qui se serrent, il aurait dû le repousser, mais il reste là, figé comme un débile, alors que Seongbae pénètre dans sa chambre et tente de se… déshabiller ?! Le propriétaire des lieux le regarde, complètement perdu et impuissant. Cependant, l’homme dorénavant torse nu semble se blesser dans sa deuxième chute, alors enfin ses pieds se mouvent. L’aidant à le tenir debout, Sehoon le sonde. « V-Vous vous êtes fait mal ? ». Inquiet pour ce voisin bien intrusif, qui l’aurait cru. Mais l’homme se débat quelque peu, bien déterminé à aller se coucher. Commence ainsi une petite bataille, entre le cadet qui souhaite le faire sortir de la pièce, et lui insiste. Corps qui s’emmêlent, et les voilà qui tombent sur le lit où, heureusement, aucun félin ne se trouve. Léger juron dans sa langue maternelle qui passe ses lèvres, l’ancien acteur se retrouve alors bloqué sous Seongbae, installé à quatre pattes au-dessus de lui. Visage qui s’empourpre de suite, proximité bien trop dangereuse pour l’homme aux yeux vairon. « … ». Aucune parole ne réussi à se frayer un chemin. Complètement désarmé, le regard de Sehoon se perd alors dans celui de son aîné, souffles qui s’entremêlent.

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— première soirée où seongbae expérimente les effets prononcés de l'alcool. s'il se contente d'habitude de boire une coupe de vin ou deux en plusieurs heures, ce soir, il y est allé fort. probablement cinq ou six bouteilles de soju descendues en deux heures. il a bu rapidement, jusqu'à ce que son esprit s'embrument complètement, mais il ne regrette rien. car il a pu revoir son frère cadet et renouer un peu avec lui. alors l'enthousiasme de ses retrouvailles ont retiré toutes les barrières de l'avocat qui s'est laissé aller dans un moment de pure folie. c'est donc ainsi qu'il s'est retrouvé dans l'appartement de sehoon à faire le guignole, trébuchant, parlant fort et percutant le mur de plein fouet. le désespoir du propriétaire des lieux doit être incommensurable, mais franchement, il n'en a pas conscience. il est motivé par la simple idée de devoir aller se coucher. c'est donc pour ça qu'il a retiré son t-shirt pour le laisser choir au sol et est entré dans la chambre. sauf qu'il s'est à nouveau pris les pieds pour s'écraser contre le cadet qui est venu l'empêcher de s'effondrer au sol une deuxième fois. bae tente de continuer sa route alors que l'autre homme tente de le faire sortir et ainsi s'entame une légère bataille. ils finissent sur le lit et lorsque leurs regards se croisent, le trentenaire semble reprendre un peu ses esprits. ces iris qu'il ne perçoit pas bien dans la pénombre, elles l'hypnotisent. à quatre pattes au-dessus de sehoon, il reste immobile à le fixer, son coeur prenant un rythme légèrement plus accentué. quelques secondes passent donc avant que ses prunelles ne glissent jusqu'aux pulpeuses invitantes de l'homme sous lui. il y a tellement longtemps qu'il n'a pas goûté des lèvres. et le fait qu'elles appartiennent à un de ses compères masculins ne l'aident en rien, lui qui refoule son homosexualité. il ne sait pas si c'est l'alcool qui le pousse à réagir ainsi ou si c'est autre chose, mais leurs lippes se rejoignent dans une douceur qui est propre à l'avocat malgré son esprit ravagé par la boisson.

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— Il n’a jamais eu affaire avec une personne ivre. Du plus loin qu’il s’en souvienne, ses proches ont toujours été modérés là-dessus. Même son seul et unique petit-ami était un buveur léger, et occasionnel même. Alors oui, Sehoon ne bouge pas dans les premières minutes. Perdu entre son androphobie et cette situation inconnue. Que doit-il faire ? Appeler la police ? Les pompiers ? Repousser Seongbae et le renvoyer chez lui ? Le laisser décuver ici, chez lui ? Incapable de faire un choix, d’avoir des pensées logiques, c’est bien lorsque le plus âgé insiste pour se frayer un chemin dans sa chambre qu’il daigne faire quelque chose. Il ne peut le laisser faire ! Le canapé, à la rigueur, il peut le lui transformer en quelque chose d’agréable pour passer la nuit. Mais pas son lit ! Alors Sehoon tente de rassembler ses forces pour refuser le passage à son voisin. Mais son corps est encore quelque peu endormi, alors il ne fait pas le poids. C’est pourquoi ils se retrouvent ainsi, dans une position particulièrement gênante. Rayons lunaires qui éclairent faiblement la pièce, le cadet peut voir ô combien Seongbae est beau. Même ainsi, complètement possédé par l’alcool. Et il se crispe, tandis que son visage a viré au rouge. Secondes de silence qui s’éternisent, avant qu’enfin l’avocat décide se bouger. Mais pas comme s’y serait attendu Sehoon. Au lieu de partir, ou même simplement de s’installer à ses côtés, l’homme se rapproche de lui. Jusqu’à venir capturer ses lèvres. Yeux qui s’ouvrent en grand sous la surprise, le premier réflexe du métisse est le poser ses mains sur le torse du quasi-inconnu, dans le but de le repousser. Mais le contact de sa peau chaude sur ses doigts, et cette douceur certaine qui vient l’envelopper ont raison de lui. Tant d’années se sont écoulées depuis son dernier baiser. Il n’a connu que les lèvres de son premier et unique petit-ami. Alors, est-ce pour ces deux raisons que celles de Seongbae lui paraissent si tendres ? Paupières qui se ferment, bras qui glissent autour du cou de l’homme, voilà que Sehoon prolonge ce baiser. Comme s’il n’était plus maître de lui-même. Papillons qui se créent dans son estomac, alors que leurs bouches s’apprivoisent, avant de laisser leurs langues se découvrir. Chaleur naissante.

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— cinq années qu'il rêve de pouvoir poser ses lèvres sur d'autres. cinq années qu'il s'abstient pour sa petite-amie de façade. cinq années qu'il tente de satisfaire ses parents à ce niveau, mais une vie entière à cacher qui il est réellement. homosexualité pourtant assumée, mais il est toujours incapable de sortir du placard. parce qu'il a peur, seongbae. sa vie n'est rythmée que par la peur et l'angoisse de ne pas être assez bon. de décevoir. alors il refoule, mais ça le rend malade. c'est pourquoi, ce soir, il ne se soucie pas des conséquences de son geste. parce qu'il est contrôlé par l'alcool et ses envies. parce qu'il n'a pas conscience de l'être. il n'a plus aucune prise sur lui-même et franchement, ça lui fait un bien fou. il ne se souvient pas la dernière fois qu'il a été si bien dans sa peau. alors c'est probablement un mélange de tout ça qui le pousse à sceller ses pulpeuses à celles de sehoon. mains qui se pose contre son torse pour lui arracher de délicieux frissons. probablement était-ce une tentative pour le repousser? il n'en sait rien, son esprit est trop embrumé non pas seulement par l'alcool, mais maintenant, aussi par la chaleur et la douceur de se baiser auquel le cadet répond enfin. le coeur battant, il sent à peine les bras qui passent autour de son cou. le reste de sa conscience est obnubilée par cet échange plus qu'agréable. leurs bouches s'apprivoisent d'abord avant de laisser leurs langues se découvrir. et à cet instant, l'avocat laisse échapper un soupir tremblant contre les lèvres du jeune homme. il en perd ses moyens tellement c'est agréable et s'il n'était pas si ivre, probablement que les choses dégénéreraient encore plus. l'une de ses mains vient se glisser dans la chevelure de sehoon, appréciant à peine la douceur de ses mèches, trop occupé à dévorer sa bouche. et malgré les brumes de son esprit, bae arrive quand même à se sentir enfin lui-même. celui qu'il devrait être et qu'il cache en permanence. il est reconnaissant que le cadet lui donne cette liberté en cet instant. car sans même le comprendre, le trentenaire a le coeur qui chavire et l'estomac empli de papillons. il pourrait passer de longues, très longues minutes à l'embrasser et si le jeune homme ne le repousse pas, c'est probablement ce qui arrivera.

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— Bientôt trois années que sa vie a pris un virage des plus sec. Carrière ruinée, estime de soi détruite, confiance perdue. Suite à la trahison de celui avec qui il pensait finir sa vie, Sehoon s’est renfermé sur lui-même. Abandonné par tous, il s’est transformé. Être solaire complètement éteint, ermite des temps modernes effrayé à l’idée de retourner dehors. D’être reconnu. Honte qui l’a suivi de longs mois, tout ça pour une sexualité encore taboue dans le milieu du cinéma. Tout du mois, ici, en Corée. Pas une seule seconde l’idée de retrouver quelqu’un, pour une nuit ou une vie, ne lui a traversé l’esprit. Jeune homme qui a tiré un trait sur toute relation amoureuse ou sexuelle. Il ne veut plus connaître ça. Cette désillusion sordide et destructrice. Alors, certes, lors de sa rencontre avec Seongbae, il l’a de suite trouvé beau. Il faudrait être aveugle pour penser le contraire. Il reste un humain avec des yeux et des goûts. Mais rien de plus. Un bel homme qui va être son voisin. Point. Alors se retrouver ainsi, à l’embrasser, prouve bien à quel point Sehoon n’est pas lui-même. Emporté par des pulsions qu’il ne maitrise plus. Il ne sait pas ce qu’il se passe, mais son corps refuse de rejeter son aîné. Bien au contraire, il lui hurle de prolonger ce baiser, de profiter de cet instant volé au monde. Alors c’est ce qu’il fait, mettant son cerveau en off. Baiser qui s’éternise, devient sensuel. Frisson qui traverse son corps lorsque Seongbae glisse une main dans sa chevelure. Tendresse que le métisse avait oublié. Malheureusement, ils se doivent de respirer, alors leurs bouches se délient, lentement. Et le cadet sent quelque chose d’anormal. Son entrejambe. Elle réagit à leur échange. C’est cela qui lui provoque un déclic. Sehoon repousse alors soudainement l’avocat, expression dorénavant paniquée. Cerveau qui passe en surchauffe. Pourquoi il l’embrasse ? Est-il en train de se jouer de lui ? L’a-t-il reconnu et utilise-t-il son homosexualité à des fins personnelles ? S’essuyant la bouche, le propriétaire des lieux attrape sa couette pour s’en recouvrir le corps, regard fuyant. « J-… Stop… ». Corps qui se mets légèrement à trembler, malgré lui. « V-… Vous êtes ivre… ». Pas de faux espoirs. Il se doit d’être méfiant. Pour sa santé, morale surtout. « V-Vous devez… dormir. ». Incapable de regarder Seongbae, il se colle au mur, lui laissant ainsi plus de place dans le lit.

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— il a l'impression d'avoir l'esprit un peu plus clair face à cet échange imprévu. il ne sait pas si c'est sincère ou si c'est seulement à cause de l'impulsivité du moment. mais une chose est certaine, ça fait réagir seongbae plus qu'il ne le devrait. non pas physiquement, même si ça devrait en l'absence d'alcool, mais sentimentalement. ça le remue. lui fait comprendre qu'il n'en peut plus de son abstinence auto-imposée. il meurt d'envie d'avoir un homme à chérir et à aimer. quelqu'un sur qui veiller et à qui il pourrait offrir toute sa tendresse et sa douceur. c'est devenu un besoin viscéral. mais se souviendra-t-il de tout ça à son réveil? il y a fort à parier que non. le souffle finit par manquer et lentement, leurs lippes se séparent et l'avocat ouvre les yeux pour contempler le visage de celui qui se trouve encore en-dessous de lui. il n'a pas le temps de faire quoi que ce soit qu'il est repoussé et roule sur le lit jusqu'à s'écraser au sol dans un bruit sourd et dans un gémissement de surprise mêlé de douleur. il n'a même pas la force de répondre à ce que lui dit sehoon, car son esprit est maintenant happé par le sommeil. alors il se redresse pour pouvoir retirer son pantalon et grimper à nouveau dans le lit, s'effondrant plus qu'autre chose, au final. il ne tarde pas à s'endormir.

froncement de sourcils, alors que l'esprit s'éveille lentement. premières choses qu'il remarque sans ouvrir les yeux, ce sont son mal de crâne insupportable et le corps entre ses bras. chaleur agréable qui le fait soupirer d'aise. il est si bien que même son mal de tête n'arrive pas à gâcher ce confort. doux parfum qui emplit ses narines, le poussant à étreindre plus étroitement cet être dont il ignore l'identité. mais cela ne l'alerte pas encore, au contraire, il dépose un doux baiser contre le front de cet homme encore endormi dans ses bras avant de caresser ses mèches soyeuses. est-il en train de rêver? probablement. car il ne partage sa vie avec personne si ce n'est sa fausse petite-amie qui n'habite même pas avec lui. nouveaux baisers tendres sur le front, le nez, les pommettes. franchement, il y a longtemps que seongbae n'a pas ressenti quelque chose de si merveilleux.

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— Quelle est étrange, cette nuit. Au départ collé au mur, comme si ce dernier pouvait le protéger, Sehoon a laissé son voisin prendre place à ses côtés dans le lit, après l’avoir brusquement repoussé. Ce dernier est tombé presque immédiatement dans un sommeil profond, l’alcool ayant finalement eu raison de lui. Mais le métisse lui, resta quelques minutes éveillé, à se créer moultes scenarii et se poser milles questions. Est-ce que Seongbae se rappellera ce baiser à son réveil ? Est-il attiré par les hommes, ou était-ce une erreur ? Va-t-il utiliser cet échange pour lui soutirer de l’argent ? Incapable de profiter de ces courtes et rares minutes de bonheur, Sehoon finit par s’endormir à son tour, épuisé par tant de travail cérébral. Et alors qu’il voyageait dans le monde de Morphée, son inconscient pris possession de son corps. C’est ainsi qu’il se blottit au creux des bras de l’avocat. Chaleur corporelle qu’il avait presque oubliée, tendresse d’un câlin qui lui panse le cœur. Et dieu que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas si bien dormi. Le réveil de Seongbae n’agit en rien sur le sien, corps comme désireux de profiter de cette étreinte le plus longtemps possible. Ce ne sont que les divers petits baisers qui lui arrache un faible gémissement. Main qui se fraie un chemin jusqu’à son visage pour se frotter les yeux, Sehoon peine à les ouvrir. Et sa première vision lui colore les oreilles en rouges. Une peau. Une peau de torse, plus précisément. Clignant des yeux, peinant à croire cette réalité, ses iris se lèvent pour atterrirent sur… le visage de son aîné. Ah. Oui. Souvenirs de la veille qui se remettent en place dans sa tête. Que doit-il faire maintenant ? Que doit-il dire ? Lèvres pincées, il reste néanmoins collé à Seongbae, de toute façon incapable de sortir de cette étreinte. « B… Bonjour… ». Timidité certaine, alors que ses yeux vairons croisent enfin ceux du plus âgé. Que va-t-il leur arriver, maintenant ? Vision du baiser qui lui revient en mémoire, joues qui s’empourprent à nouveau, alors que la main de Sehoon se pose sur ses propres lèvres.

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— le coeur en vrac, seongbae ne peut que traiter celui entre ses bras avec une douceur infinie. désespoir certain de n'avoir personne à qui offrir ses élans de tendresse. alors il en profite, déposant des baisers sur le visage de l'autre homme et le serrant contre lui avec une force rassurante et protectrice. le corps bouge contre lui et il gémit de mécontentement, fronçant les sourcils. il n'a pas envie de quitter ce cocon chaleureux. néanmoins, il parvient à ouvrir les yeux, papillonnant des paupières pour tenter de chasser les vestiges de son sommeil. il ne s'attendait certainement pas à ce visage. celui de sehoon, son nouveau voisin depuis quelques temps. et son corps se fige, alors que son cerveau tente de comprendre comment ils se sont retrouvés ainsi. il ne sait pas, l'alcool altérant ses souvenirs de la veille. il ne répond pas à la salutation de celui qui est maintenant rouge pivoine, trop ensorcelé par ce regard bicolore. son souffle se coince dans sa gorge et son coeur palpite rapidement. il ne sait pas comment réagir. soudain, ses iris glissent sur son visage jusqu'à s'arrêter sur la courbe de ses pulpeuses et un vague souvenir lui revient. un baiser tendre, chaleureux et remplit d'une envie immense. avant que la bouche en question ne disparaisse derrière la main de son propriétaire. alors son regard remonte vers celui du plus jeune. "j-je..." corps qui se meut pour le lâcher et repousser les couvertures en s'asseyant dans le lit. frissons qui le parcourent et lui font baisser les yeux sur son corps simplement orné de son boxer. mais que s'est-il passé cette nuit? couverture qu'il attire à nouveau contre lui pour se cacher et il observe la pièce dans laquelle il se trouve, remarquant immédiatement qu'il ne s'agit pas du tout de son appartement. l'avocat est soudainement très embarrassé, sa main venant frotter sa nuque avant d'ébouriffer sa chevelure en bataille. "que s'est-il passé?" murmure qui n'attend pas vraiment de réponse, alors qu'il se tourne vers sehoon. "j-je suis vraiment désolé de m'être introduit dans ton appartement..." faible sourire gêné avant de se lever pour partir à la recherche de ses vêtements. mais le monde tangue autour de lui et il s'effondre à moitié sur le lit, la main contre sa tête qui lui envoie des décharges de douleur.

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— Il aurait très certainement pu dormir davantage, ô combien c’était agréable d’être au creux des bras de l’avocat. D’ordinaire, c’est davantage Sehoon qui a les bras occupés. Par l’un de ses cinq félins, notamment. Bulle de douceur qui recharge ses batteries, qui lui fait un bien fou. Après trois années à se faire du mal volontairement, à s’interdire tant de choses, faute de considérer sa situation comme un retour de karma, il semble rêver cet instant. Qui pourrait bien, de toute manière, vouloir lui offrir tant d’affection ? C’est pourquoi à son réveil, quand ses yeux se posent une première fois sur Seongbae, il se demande de suite si ce dernier à conscience de ce qu’il se passe. De ce qu’il est en train de faire. Fâcheuse habitude de toujours se méfier de la sincérité des autres. Sehoon brise le silence, en saluant son voisin d’une petite voix timide. Et ce qu’il craignait arriva : ce dernier le relâche. Se redressant dans le lit, pour poser la question qui avorte tout espoir du plus jeune. L’homme ne se rappelle rien. Il n’a nullement agi consciemment. Papillons qui se meurent aussitôt dans le ventre du plus jeune. Expression amère sur son visage, alors qu’il reste allongé. Seongbae tente de se lever, sans doute pour aller chercher ses vêtements, en vain. Second effet de l’alcool qui le foudroie. Alors le désormais professeur de théâtre quitte son lit, enfilant un short de sport au passage et disparait quelques instants. Revenant une fois les habits de l’avocat dans les bras. « Vous… Tu es entré chez moi en pleine nuit, complètement ivre. Tu as cru que c’était ton appartement. Alors tu as voulu aller te coucher. Dans mon lit. ». Sehoon taira le passage du baiser. Bien trop vexé. Chats se faisant entendre dans la cuisine, il quitte son aîné sans ajouter un mot, pour rejoindre ses colocataires. Gamelles remplies des croquettes, il s’occupe de faire couler deux cafés, tout en sortant un flacon de médicament à boire anti gueule de bois. Evidemment destiné à Seongbae. Assiette de kimbap également posée sur la table de la cuisine, Sehoon fixe le café couler dans les deux tasses, jouant nerveusement de ses doigts, se griffant quelque peu la peau.

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— il ne peut s'empêcher de remarquer l'expression amère sur le visage de sehoon. est-ce que le fait qu'il ne se souvienne de rien le vexe? image d'un baiser qui revient lui coller à la rétine et sensations sur ses lèvres qui lui tordent l'estomac. ça lui revient peu à peu, mais rien avant ou après cet échange n'arrive à se frayer un chemin jusqu'à son cerveau. il aurait voulu rester allongé contre le jeune homme, mais il était bien trop embarrassé. principalement car il ne sait pas comment l'autre aurait réagi à ça. son coeur chavire beaucoup trop alors qu'il se remémore les seuls instants dont il se souvient. à moitié évaché sur le lit suite à une chute due au monde qui tanguait autour de lui, seongbae a mal. non pas physiquement, mais émotionnellement. n'a-t-il pas droit au bonheur? et si l'ancien acteur pouvait devenir celui qu'il chérit? ne le peut-il pas? ce dernier se lève et sort de la pièce, laissant l'avocat seul avec ses démons. avant de revenir avec ses vêtements. prunelles se posant sur le cadet avec un certain désespoir au fond du coeur. peut-il se permettre d'espérer pour la première fois de sa vie? il ne sait pas et remercie le ciel que sehoon quitte la pièce, le laissant seul avec sa détresse. il ne doit juste pas laisser l'angoisse prendre le dessus sur lui. alors il se redresse, tentant d'assimiler les informations que lui a fourni son voisin. comment a-t-il bien pu entrer dans son appartement ainsi? il se le demande bien. enfilant ses vêtements, il sort timidement de la pièce pour voir d'abord le dos du propriétaire des lieux avant que l'un de ses chats ne vienne se frotter à sa jambe. toutefois, le trentenaire n'y fait pas attention, laissant parler ses sentiments pour une fois. il s'approche lentement à pas feutrés pour se glisser derrière l'autre homme et l'enlacer. tête posée sur son épaule, bae soupire. à vrai dire, il est perdu, il ne sait pas quoi dire. il voudrait avoir les mots justes. "ne pourrais-tu pas seulement partager ma vie? tout serait nettement plus simple. et plus joyeux, aussi." bras qui se resserrent autour du jeune homme. étreinte désespérée, mais d'une douceur sans pareille. "je me souviens d'un baiser..." peur qui lui noue le ventre. et si ce n'était que son esprit qui lui jouait des tours? en lui faisant penser qu'ils se sont embrassés, alors que non? alors il atteindrait le summum de l'embarras.

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— Il se sent con. Très con même, pour être exact. D’avoir prolongé ce baiser de la veille, de s’être si bien sentit entre les bras de cet homme. Car en réalité, Sehoon ne sait rien, de son voisin. Si ce n’est son nom et son métier. Ils se sont certes croisés plus d’une fois. Dans le hall de l’immeuble, dans l’ascenseur, dans le couloir. Quelques courts mots échangés, par simple politesse. En peu de temps, il a découvert que son aîné ne tenait pas vraiment bien l’alcool, qu’il connait son code d’appartement, et qu’il embrasse des gens lorsqu’il est ivre. Trois éléments qui, n’allons pas mentir, mettent le propriétaire des lieux dans un certain inconfort. Alors oui, il préfère fuir et s’occuper de ses chats. Qui eux sont sincères et ne lui font pas de vilains coups. Il pense cependant à sortir de quoi aider Seongbae et son probablement mal de tête. Ne pouvant aller contre sa véritable nature. Mais les pensées de Sehoon vaguent au loin alors que son regard se floute, faussement absorbé par le café qui s’écoule lentement. Il n’entend même pas l’avocat se glisser hors de la chambre. Ce n’est qu’une fois les bras de celui-ci autour de lui qu’il réalise, léger sursaut qui le prend. Corps qui, a nouveau, se fige. Doigts qui s’arrêtent de se maltraiter. Et rougeurs qui reviennent colorer son visage, sous les paroles de Seongbae. « Qu… Quoi… ?! ». Il est encore ivre ou bien ? Qu’est-ce qu’il raconte ? Souffle de l’aîné qui caresse le cou de Sehoon, estomac qui se noue. « Oui mais… V-… Tu étais ivre alors… Peut-être que… tu ne savais pas ce que tu faisais… ». Incapable de bouger, le cadet baisse simplement la tête. « On ne se connait même pas… C’est… C’était agréable mais… Je… ». Larmes qui lui montent aux yeux. Trop plein d’émotions pour cette coquille jusqu’alors vide.

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— corps qu'il sent se raidir à son contact. quelque chose qu'il pense normal vu ce qu'il a dû endurer à cause de son ex. histoire qui a fait la une des médias lorsque c'est arrivé. et franchement, seongbae l'a très évidemment reconnu dès les premiers instants. il ne savait simplement pas qu'il en pinçait pour lui, en réalité. cependant, il ne pense pas encore que ce soit de l'amour, lui qui n'a jamais pu vivre une telle aventure en 30 ans de vie. mais il a une certaine attirance et probablement que c'est ce baiser qui a tout précipité. baiser qu'il n'a heureusement pas inventé. sensations qui lui reviennent encore sur les lèvres comme un fantôme qui le hante. il y avait tellement longtemps que l'avocat n'avait pas goûté un tel délice. ça l'obsède probablement. incapable d'orienter ses pensées vers autre chose. "certes, j'étais ivre et je ne me souviens pas de grand chose, mais je sais que même ivre, je ne ferais pas une telle chose sans le vouloir." comment mettre les mots justes sur ce qu'il ressent à l'instant? afin de ne pas le faire fuir, aussi. "alors apprenons à nous connaître, mh?" sincérité dans sa voix douce et chuchotée. il y a toutefois ce désespoir qui lui tord l'estomac. celui de ne jamais pouvoir expérimenter une vraie relation. mettant fin à son étreinte, le trentenaire incite sehoon à se tourner vers lui. et les larmes aux coins de ses jolies prunelles aux couleurs dépareillées lui serrent le coeur. posant délicatement ses mains sur les joues du cadet, les pouces caressant sa peau, seongbae lui offre un sourire tendre. "tes yeux sont vraiment magnifiques, ne les laisse pas être embrouillés par les larmes, s'il-te-plaît." l'observant encore quelques instants, il laisse retomber ses bras pour prendre possession du médicament anti gueule de bois et le consommer lentement et en grimaçant. voilà qui aidera son mal de crâne infernal. "très honnêtement... j'avais oublié ce que ça faisait d'enlacer et d'embrasser un autre homme..." mince sourire en coin, alors qu'il effleure ses lippes de ses doigts. "c'est tellement agréable..." ça lui avait beaucoup manqué à celui qui réalise qu'il devra mettre un terme à sa fausse relation de couple après cet événement. de plus, il souhaite ardemment se faire une place dans la vie du cadet.

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— Tout s’enchaîne bien trop vite, et il n’aime pas ça. Il a mis du temps, beaucoup de temps Sehoon, avant de retrouver un semblant de stabilité. Routine qui s’est formée d’elle-même, journées rythmées par son travail de professeur de théâtre à la maison de retraite et de traducteur en langue cantonaise. Félins dont il doit également s’occuper, couvrir de nouveaux jouets, emmener de temps en temps au vétérinaire. Un quotidien simple qui lui sied pourtant. Alors que son voisin débarque ainsi chez lui, il ne sait toujours pas comment, l’embrasse, le câline durant la nuit, c’est trop. Cerveau en surchauffe. Scenarii qui se multiplient, crainte d’être déçu qui l’anime, le cadet aimerait tout cela s’arrête, ou au moins se mette sur pause. Pour reprendre son souffle. Mais Seongbae est bien là, à l’enlacer, à lui dire des mots réconfortants. Le métisse est confronté à une espèce d’ultimatum : fuir pour se protéger, ou bien se laisser guider par ses émotions. Il est faible, à tant d’attentions. Lui qui n’a jamais reçu le moindre acte de tendresse de la part d’un autre homme en trois ans. « Apprendre… à se connaître… ». Oui. Cela semble être la meilleure des solutions. Ils ont brûlé bien trop d’étapes, cette nuit-là. Et si pour certaines personnes, cela peut être normal ou naturel, Sehoon qui n’a connu qu’une seule relation reste « vieux jeu ». Se faisant retourner, il est épris d’embarras face à Seongbae, avec ses yeux emplit de larmes, qui trahissent son stress certain. Mais son voisin se montre de nouveau terriblement doux, complimentant même ses yeux aux couleurs déraillées. Ce qui amplifie les rougeurs de son visage. Dieu sait qu’il est sensible, lorsqu’on dit de belles choses à propos de son hétérochromie. L’homme le relâche enfin, pour prendre le fameux médicament. Sehoon en profite pour arrêter sa machine à café, et poser les tasses à côté de l’assiette de kimbap. Les mots du plus âgé reviennent le foudroyer, alors rapidement, l’ancien acteur se saisit de l’un des kimbap, et l’enfourne dans la bouche de Seongbae. Mains qu’il garde contre la bouche de celui-ci, le forçant ainsi à manger. « Tais-toi… ». Embarras certain, il aimerait bien réussir à dérougir un jour, le cadet ! Regard fuyant. « On… On a compris… N’en parlons plus… ». Doigts qu’il retire soudainement de contre cette bouche si attirante, Sehoon s’éloigne pour s’installer à la table, tasse de café en main. Bien entendu, à l’opposé de l’avocat.