Tout est noir, Tout est sombre. Quelqu'un a éteint la lumière. Plus rien ne brille, les étoiles ont pris la fuite ! Dans un ciel qui pleure, encore et encore. Il peut plus les joues salées ( sales ) ; de la poussière qui nécrose la peau, à la rendre ténébreuse, comme le charbon déposé sur les mains enfantines. Il fait noir, et elle s'est repliée sur elle même, comme la gamine d'autrefois. Elle serre ses genoux contre sa poitrine, de ses maigres bras. Si fragile. Elle a peur. Elle a peur du vent qui souffle, rendant sa peau si rouge, si douloureuse. Elle a peur des caresses oubliées, des baisers inavoués, des sentiments qui crèvent comme les cadavres sur le macadam. Joyau astral ; il n'en reste que des miettes. La faucheuse à veillé sur les âmes ; des gants blancs sous son manteau de la nuit. Elle a aspiré les derniers espoirs. Elle a avalé les amours. Elle n'a laissé que ce sentiment nécrosant l'âme. Elle lui a arraché toute envie de vivre, en emportant dans ses bras l'amoureux maudit. Et qui viendra emporter la princesse, quand la tour est gardée par la plus belle des divinités, d'un sang partagé, d'une apparence toujours sublime. Qui viendra séduire les rêves, pour en raviver leur flamme, l'envie de vivre. Ash, les yeux toujours posés sur cette soeur qui ne rayonne plus. Plus personne ne viendra lui faire du mal, quand elle est elle même sa propre destruction. Astre qui implose, lentement, tout est infâme. On veut pourtant contrôler tout ce chaos, quand les directives sont imposées ( à céder aux caprices d'une mère ) pour ne pas être arrachée à sa sœur jumelle. Deux êtres incapables de vivre l'une sans l'autre. La corps est livide, abandonné sur l'un de ces fauteuil, ils sont tous similaires, sans que les douleurs soient partagés à ceux qui errent également dans cette pièce. Des visages familiers, au fil des semaines. Mais que l'on ose jamais regarder dans les yeux, de peur se sombrer dans leur peine. Ara ne lève jamais la tête, vouée à regarder éternellement le sol ; elle ne mérite plus les cieux. Elle n'entend plus les anges chanter à ses tympans, fermée à l'univers, elle reste là, à attendre qu'un jour la lumière revienne.
et les anges ont chanté les louanges éternelles, de ceux qui pensaient ne plus jamais revenir ici, de ceux qui croyaient que la fin était si proche d'eux. ils ont conté les acclamations de ces âmes tantôt égarées à aspirer aux plus doucereuses beautés — de ces nécroses latentes car c'est que tout est devenu laid, le monde n'est plus qu'un amas de cendres ; et lui, il est l'astre qui a survécu au pire des atrocités ( à en garder les marques ) corps souvenir de ces explosions artifices, cicatrices traçant les sillons de son échine.
à ne plus vouloir sortir, rester dans le noir, à l'abris des regards, ne pas pouvoir subir leur jugement ; peur assaillante qui l'a affligé à se terrer dans l'ombre, à se murer dans cette maison où les volets sont rarement ouverts, où les rayons du soleil peinent à filtrer au travers. il préfère cette solitude miséreuse, incapable d'affronter ceux qu'il a côtoyé si jeune, avant son départ pour un univers si lointain. pourtant, il ne cesse d'y penser, à cette soeur, à ce sang, cette chair partagée. dis nana, me pardonneras-tu ces si longues absences à se faufiler hors des murs quand le besoin s'en fait ressentir, séance notée dans son carnet, à devoir les enchainer, ne plus pouvoir s'en passer ; besoin mortel de parler, se livrer, délivrer entre les lèvres ce qu'il ne sait coucher sur papier.
nouveau rendez-vous pris, à attendre dans cette salle où il croise d'autres âmes ( elles sont toutes comme lui ) brisées par la vie, amochées par les actes subits. silhouette qu'il a fini par reconnaitre à chacun de ses passages, comme si le destin les forçait à se croiser ( se parler ) pourtant nulle conversation n'a été entamée, à se restreindre, ne pas oser — jamais. peur titubante qui l'en empêche, jusqu'à ce jour particulier. où les jours sont passés, ont commencé à se ressembler, pourtant ils étaient différents des précédents, plus sereins, plus adoucit ; à se rapprocher quelque peu, s'asseoir à ses côtés, d'un regard jeté du coin de l'oeil, fin sourire franchissant la barrière des lippes avant d'en délivrer palabres cotonneuses. vous passez juste avant, non ? comme un oublie indistinct dans la mémoire chaotique. il ne sait plus, si c'est elle la prochaine ou lui qui enchaine. à tenter de s'apaiser comme il peut ; — amnésie qui l'effraie car il a fini par tout apprendre sur le bout de ses doigts, prendre le même horaire pour ne jamais le confondre. sauf cette fois. je crois que je me suis trompé dans mon horaire, alors si vous pouviez m'aider, je vous en serais très reconnaissant à se surprendre de cette tendresse, à s'épater de cette aisance dont il n'est plus accoutumé.
Rêve d'un quotidien bien différent, et d'un avenir ailleurs qu'ici. Dans des bras aimés ; pourtant ils ne sont plus qu'un mirage sublime, des promesses en décompotions dans le fond du tartare. On ne pourra plus jamais les tenir, on ne pourra plus jamais les honorer. Tout est terminé. Tout à une fin ; Et ce fut la notre.
Dans un silence mortel, son esprit ne parvient plus à chanter comme avant, et les yeux ne brillent plus des étoiles et des constellations. Il y a un masque sur son visage, celui de cette fausse joie, fausse aventure qui ne brûle plus dans ses entrailles, tout n'est qu'un château de carte qui finira par s'écrouler ; douloureusement, car il n'y a plus rien de doux ici bas, quand on lui a déjà retiré tout son bonheur. Il ne reste que ces joies éphémères, mais aveugle à son propre monde, incapable d'accepter les mains tendues, comme celle de sa soeur, qu'elle peine difficilement à attraper. Trop honteuse, le coeur trop brisé au fond d'elle. Elle l'aimera toujours, Maudite est l'enfant.
Et ici, elle n'a point sa place, car rien ne pourra l'aider à aller mieux, à se relever. Elle n'a pas sa place, et pourtant, chaque semaine elle vient prendre place dans le même fauteuil, aux mêmes horaires. Elle y croise souvent les mêmes personnes, sans avoir envie d'en savoir plus. Tout le monde est un peu cassé à sa manière, tout le monde est en train de pourrir, lentement. Voix délicates, parfois plus graves, à ne jamais savoir à quel visage elles appartiennent, les yeux ne se posent jamais dessus, trop peu curieux, trop admiratif d'un passé qui la hante. Et celle-ci non plus, elle n'aura pas su la reconnaître, quand elle comprend que c'est à elle que l'on vient s'adresser. Elle aurait préféré s'enterrer dans un trou, ne jamais avoir à lever la tête et poser les yeux sur lui. Rougeur timidité alors que le regard panique, se pose sur l'heure qui défile. Oh euh... Il lui faudra du temps avant de comprendre, de percuter, la honte qui s'empare d'elle alors que le buste se penche pour venir offrir les excuses. Excusez-moi. J-je... Je vous avoue que je ne fais pas vraiment attention d'habitude. Naïve, candide, elle s'en veut de ne pas pouvoir lui offrir cette réponse tant attendu, les joues rouges d'une gêne intense. Mais vous pouvez passer avant moi ! Ca ne me dérange pas... Je n'aime pas trop, y aller. Trop pudique pour confier ce coeur nu à quelqu'un, effrayé des plus grands, et des souffrances qu'on veut lui faire taire quand elle se refuse à l'oublier.
beauté misérable, à s'en amocher les phalanges, à s'en esquinter les peaux souillées, dae n'est qu'une ombre dans la nuit ; voguant au gré des latences. à se retrouver propulser au delà des contrées, quand pourtant c'est lui qui l'a cherché. fuite indirecte de cette famille morcelée, à en avoir assez entendu palabres désarçonnées, à ne plus vouloir les laisser guider ces pas à venir. c'est qu'il aurait pu emprunter n'importe quelle voie, à en sommeiller sur les bancs de l'université ( cajoler ) à se perdre dans les allées, de ces bibliothèques florissantes — enivrantes. non, lui s'en est allé, dans ces tranchées abîmées, dans ces univers éclaboussés de cruor vermeille, à s'en retrouver entaché sur tout le pan de son corps.
et il y a pensé, à fuir, partir loin, demander cette permission pour rentrer chez lui ( famille demeurante ) à s'en souvenir qu'il finirait par suivre la route de nana. jamais trop s'en éloigner, quelque peu s'en détacher — vivre sa vie, en expérimenter les précipices, les apogées. mais toujours d'un regard déposé sur sa silhouette vagabonde. il aurait pu le faire, s'il en avait eu le courage, timidité chancelante qui l'a poussé à rester là jusqu'au jour fatidique où on l'a forcé à revenir d'où il vient. violence tranchante, à en faire suffoquer les poumons, à en amocher chaque parcelle qui auparavant étaient encore si belles ( délicates ) c'est que désormais ô tout est contaminé.
alors c'est pour ça, qu'aujourd'hui il est là, à orner les bancs de ces salles blanchâtres, à en détester l'odeur nauséabonde qui s'en dégage, ça lui rappelle que trop cette chambre d'hôpital — noyade. à tenter d'en avoir souvenir de ces horaires changés, de cette mémoire qui se joue de sa carcasse ; pourquoi maintenant à en maudire les aléas, il aurait du prendre ce post-it dans sa poche, à pouvoir l'observer pour en apaiser les anxiétés. à devoir tenter de parler, à cette silhouette déjà croisée, sans jamais en connaitre les identités. à se sentir minable ( petit ) face à la douceur projetée. fleur de printemps, à venir caresser les affres du passé. à en sentir le coeur palpiter, rougeurs dominantes sur les joues cachées. à tenter de l'empêcher d'en avancer les sincérités, elle ne lui a rien demandé. non, non, ne... ne vous excusez pas. c'est entièrement ma faute. de ces rires délivrés, nervosité empoisonnée. à laisser sa main se caler dans sa nuque, en frotter avidement la peau dénudée. je... j'aurais du faire plus attention à m'en rappeler au lieu de s'y précipiter.
sourire quelque peu, à s'en estimer heureux, car elle ne l'a pas envoyé paître. oh, vraiment ? je... je sais pas si c'est possible à en bafouiller paroles candides, tenter d'en ralentir les cadences effarées. ah, pourtant vous êtes là à se demander ce qui la pousse à se confier, si l'envie n'y est pas. oh pardon, je... désolé c'est surement très indiscret à se pencher pour s'en excuser, se maudire intérieurement, à laisser insultes valser dans les pensées calomniées ( idiot ) quand il ne devrait pas autant s'avancer. mais en tout cas, merci souffle léger, à s'en rappeler — voix doucereuse elle hante ses ébauches, s'en dessine comme grâce voluptueuse. et désolé de vous avoir déranger à garder cette main sur sa nuque, gêne effleurée ; il se sent imbécile.
I wanna steal your soul And hide you in my treasure chest
Et il y a des épines dans ses veines ; quelques pétales abandonnés le long de sa peau, contre son corps froid et tétanisé. Il y a quelques goutes contre ses lèvres ; les dieux y ont versé leur vin, Sur la nymphe brisée. Nymphe au coeur éclaté. Ils ont essayé de le recoller ; mais il y avait tant de morceaux. Il y avait tant de larmes, que des rivières sont nées. Il y avait tant de désespoir ; ô de leurs mains fortes et sèches, ils l'ont emmené dans ce temple éternel, où aucune main sombre ne pourra la souiller ; plus aucune parole pour transpercer ces jolis rêves où elle sombre, lentement. Dans ces cauchemars maquillés.
Hottage de son propre corps ; Sans même pouvoir s'en échapper. Elle a prié, que l'on vienne un jour la libéré de sa prison, et elle a promis ! Tant de joyaux en offrande, mais jamais personne n'a eu de courage pour tout sacrifier en son nom. Et personne n'en aura le courage. Ô limbes, elle entend ces rires lointains ; la vie est-elle si belle ? Le nez en l'air, la poudre sur ses joues n'est plus. Elle joue avec ces os trouvés ; des restes d'elle même, de ce qu'elle était avant (avant toi) ; Des débris de son âme ; si étincelantes, elle n'est pourtant plus.
J'ai rêvé ; que dans ma prison, Tu m'apportais un peu de toi. Pour que je ne me sente plus jamais seule.
Mais tout est vide ; Je suis l'unique noyau de ce royaume plongé dans les ténèbres.
Et il y a cette petite carapace dans laquelle elle se cache, comme dans un manteau d'hiver, quand la brise frappe, irrite ses pommettes. Elle s'y cache pour ne plus jamais avoir mal, pour qu'on ne puisse plus la regarder ; Avec cette pitié dans le fond des yeux. Elle a si peur ; Elle a si froid, Ara. Ca ira je pense ! Ce n'est pas de votre faute. Exclamation, de ses petites mains s'agitant, délicates, pourtant elles ne sont plus aussi chaudes. Elles aussi, elles sont silencieuses, elles sont dans l'abandon. Il n'y a plus personne pour les rassurer quand elles tremblent d'effroi.
Et les mots sont prononcés ; dans une maladresse qui l'atteint, mais Ara, elle porte se masque, elle se dit que personne ne verra jamais vraiment ma tristesse. Elle joue l'enfant ; joue à aller bien, quand tout s'écrouler. Il n'y a que des ruines d'une civilisation ancienne. Le vent souffle ; la poussière se lève pour recouvrir sa carcasse. Il y a un soleil si haut ; qui brille. Mais pourtant, il fait si froid. Parfois... On a pas vraiment le choix, quand on est beaucoup cassé. Des mots sans innocence, dictés par cette candeur qui l'enveloppe ; protéger l'enfant, Protéger cette douce perle. Et de la langue s'écoulent ; ces quelques diamants nécrosés. Elle n'est pas bourreau ; n'est juge de rien. Elle est victime, de tout. D'un peu d'elle même. D'un peu d'eux. Et elle sourira ; d'une réponse aux excuses. Jamais blessée ; Non, C'est qu'elle ne sait pas réellement le montrer. Ca ne se voit plus, tant les dégâts sont violents contre sa peau. Tout s'est effondré, il n'y a plus rien à frapper. A écrouler. Rien. Le vide. Vous avez l'air stressé. Tout va bien ?
Et elle continue pourtant ; A prendre soin de tout un monde.
désastre flamboyant à venir en payer les prix, lui qui aurait voulu briller — il s'est échoué. noyau terrestre qui a rencontré le vide, glacial et solitaire. on ne l'a que trop façonné, à ces gloires d'antan, à ces beautés frivoles. mais dae, il ne scintillera plus jamais comme avant. à en avoir eu le battant brisé, à en avoir écouté les morceaux s'éclater un à un. il le sait très bien, il ne pourra jamais être réparé. et pourtant, ô c'est qu'il y aurait eu tant de rêves à noyer sous ces louanges fabuleuses ( chimériques ) de toutes ces élégances que l'on ne connait que trop bien, à en asperger les constellations voguantes. c'est qu'il aurait pu être merveilleux dae, si les chemins ne s'en étaient pas montrés si sinueux, à en emprunter les routes escarpées ; et à se perdre, dans les fossés.
à voguer contre ces vagues, à les épouser dans leurs formes n'en resterait que carnage des naufragés, à venir se heurter contre les rochers ; souffle coupé. à en percuter les avenirs, le sien n'était qu'une étoile morte, de sa lumière éteinte à ne plus jamais pouvoir se rallumer. il vivrait dans l'obscurité, là où les ombres ne pourraient tanguer, où il n'en apercevrait pas leurs cadavres. et espérer, prier que tout cela s'arrête cauchemar qui persiste à en évincer le goût sur la langue. n'en reste que les cendres, à venir polluer les airs purs, à asphyxier les poumons qui ont fini par s'encrasser. dae déteste ça, mais pas autant qu'il ne se hait lui-même. parce qu'il a tout cassé, d'un simple coup de vent, les dominos sont tombés. les uns après les autres. et ce sont leur silhouette, qu'il voit s'effondrer, au loin des horizons. à en avoir souvenir gravé sur la peau, à ne plus pouvoir se contenter de ces séances. car à quoi bon parler, à quoi bon pleurer ; ça ne les ramènera pas à la vie.
ils sont morts, partis, disparus. quand lui a survécu au travers ces souvenirs, à en confondre tous les prix. je ne veux pas de cette vie quand lui aussi aurait du périr. à ne pas devoir survivre, à ne plus vraiment savoir, comment il s'en est sorti. main du destin qui s'est avancée jusqu'à lui, et pourquoi l'avoir saisit quand il en paye toutes les conséquences sur ses frêles épaules. à bien le savoir, il n'est pas assez fort pour ça. à n'avoir toujours été que poids dans les vies de ces autres, il aurait préféré crever sur le bitume. laissant gronder l'orage. je n'ai plus rien à offrir que ces simples inepties auxquelles il n'appartient plus. dae est mirage ( voyage ) quand les tempêtes soufflent. de cette mémoire anéantie, à ne jamais se rappeler des petites choses. c'est qu'il deviendrait fou s'il en perdait la tête. un peu quand même à s'excuser en continu, ça fait mal de n'être qu'une charge supplémentaire, il aurait du mieux faire. il savait, que ce ne sont pas des idéaux qu'on prend à la légère. à enchainer les faux pas, quand il se maudit tout haut de n'être qu'un lâche à paraitre si faux dans les palabres. qui lui a donc permis de juger, quand il n'est rien, ni personne. qu'un simple passage, dans ce temps présent, que l'on oubliera.
à pourtant s'échouer face à douceur enchantée, de ces mots qui accentuent le pincement au battant, à se sentir d'autant plus idiot quand il ne la connait pas. à comprendre les enjeux, de venir ici pour en surmonter chaque difficulté, à tenter de se relever, à essayer d'apaiser les maux qui se confondent aux bonheurs égayés. à voir un petit peu de lui en elle. c'est vrai d'un simple murmure quand il tente d'en apaiser toutes ces tourmentes effrayantes. parfois ça fait du bien d'avouer qu'on est cassé et de demander de l'aide aux autres comme s'il réussissait à le faire vaillamment ; il n'en possédait simplement pas le choix. quand lui voulait tout réparer, fixer les pans cassés de son être, mais ce n'était jamais suffisant — fêlure à se savoir trop fragile pour en espérer quelconque attente. à se surprendre sur les mots, demoiselle candide, il ne le mérite de cette douceur qu'elle enveloppe dans ses paroles. à laisser sa main retombée quand il l'avait gardé dans sa nuque, à sourire fébrilement, ce n'était qu'une illusion. rictus factice de ces bonheurs indélébiles. il n'y croyait plus. n'attendait plus rien sur sa peau fracassée. oh euh... à ne jamais savoir quoi répondre. étreindre les vérités ou les étouffer sous des couches de mensonges.
comme s'il pouvait s'ouvrir, tel les ailes d'un papillon se déploient il fallait qu'il s'échappe de sa chrysalide. je sais pas trop à venir en croiser le regard de la nymphe, elle semblait si petite ( si fragile ) comme si le moindre touché viendrait à la briser d'un souffle. pas vraiment, je suppose à en énoncer ces songes cachés ; il n'y aurait jamais prétendu contraire quand en face de lui se serait tenu nana. j'ai peur de perdre la tête et d'oublier la raison, de ne plus connaitre son nom. hantise agrippée aux phalanges, quand il n'en connait déjà plus les rendez-vous. et s'il venait à tout oublier. peut-être que les souffrances s'amoindriraient, peut-être qu'il retrouverait un semblant de paix. mais alors, il ne sera plus jamais. figure d'un passé qui s'évaporerait.
Peux-tu entendre ce désespoir, Dans la nuit où les étoiles ne dansent plus ?
Il fait froid ; Il fait si froid, dans cette cage où elle est enfermée, prisonnière d'une absence mortelle, de son manque, de son fantôme. Il fait froid, quand il n'y a plus de bras pour rassurer ses peines, couvrir ses sanglots de quelques chansons. Elle chante ; à en pleurer. Elle chante, ces harmonies disgracieuses, à appeler un ange déjà trop loin. Quand résonne son nom dans les abîmes, dans ce paradis où il n'est pas. Où elle n'a pas sa place. Elle a supplié tous les dieux. Elle a supplié rédemption. Qu'on l'emporte avec lui ! En son nom. Pour se reposer, un peu plus contre son épaule.
I want to see the blue sky in your eyes
Il fait froid. S'il te plaît. Couvre moi. Une dernière fois.
A ne plus laisser les notes symphoniques résonnées. Trop brisée, trop cassée, on lui a arraché ce morceau de vie, cette étoile qui était tout pour elle. Et tout ce qu'elle voulait, C'était encore pouvoir rire. Un jour de lui. Remplir ses poumons, jusqu'à ce qu'ils menacent l'implusion. Tout ce qu'elle voulait, c'était lui dire, une unique fois, à quel point elle l'aimait. Mais l'amour est proscrit ! Maudit, elle n'en a pas le droit. Ces sentiments voués à pourrir à jamais dans le creux de son coeur. Et ! Il y a-t-il seulement un être dans ce monde, Capable de réparer ce coeur ? Panser ses maux ? Quand elle n'y croit pas. Quand elle ne fait que fuir, son reflet, Les merveilles encore sacrées. Pourquoi lui, Pourquoi pas moi ? Quand santé fragile, menace jour après jour, sans jamais lui laisser cette liberté, de tout abandonner, de tout quitter, de tout laisser en plan. Dans ces draps trop chauds pour son corps froid. Pourquoi n'a-t-elle pas le droit ; De rêver ?
S'il vous plaît. Pardonnez moi.
Et ici, tout est trop blanc. Tout est trop laid. Un peu comme elle, âme isolée ! Ne regardez pas, comme elle est si triste. Comme elle ne rayonnez plus. Ne regardez pas ! Ces morceaux d'elles qui dégoulinent de ses larmes. A vouloir en arracher les yeux, pour qu'on ne puisse plus jamais la juger, la regarder, découvrir comme tout est plus moche. Parce que tout est plus beau qu'elle. Lui aussi. Trop brisé, mais plus beau. Il y rayonne encore une petite étoile, faible dans le fond de son être. Il y rayonne encore, un maigre espoir. Elle le voit, quand elle voudrait y croire pour lui, Lui et sa voix qui la transperce. T-tout... Tout ira bien ! Sans jamais parvenir à s'en convaincre, elle n'y croit pas. Elle n'y croit plus. Mais pour lui, pour un autre, elle veut le faire. Croire qu'un jour, il pourra vivre sans ce poids, quand elle le regardera de loin. Petit corps, si frêle, si fragile, qui s'envole pourtant lourdement à ses pieds, petite fée à délicatement déposer ses mains contre ses phalanges, à y sentir la panique le traverser, le voir. Tout va mal. Un jour, tout ira mieux. Ca va aller. Laissant ses phalanges recouvrir les siennes de leur chaleur, elle voudrait pouvoir le sauver, Sauver tout le monde. Si seulement. A ne pas avoir peur ! Des dangers qui pourraient la dévorer. Papier gribouillé rapidement. T-tenez... Comme ça, si vous avez besoin... Vous serez plus seul même après aujourd'hui ! Doux sourire, brille faiblement contre son visage, elle s'est éteinte, Ara, et pourtant, là voilà toujours à veiller autour d'elle. Je... Je m'appelle Ara... Et vous ?
y a les sépulcres, où reposent leur âme, endormie dans cette éternité, dansant dans le creux des faucheuses. y a les tambours, battant ce rythme fou, angoisse latente persistante, n'en reste plus que souvenir fiévreux. et y a lui, dans les détours angoissants. dans les pertinences insolentes. lui dans cette vie qu'il se sait ne pas mériter. dae et leur fantôme, foulant les sols, s'accrochant aux accords. dae et ce sourire factice, à prétendre que tout va bien quand il ne cesse de couler ; encore et encore, vers les gouffres profonds. privé de ce souffle nécessaire, tourmenté lorsqu'on vient l'agripper. dae est ultime déception à tout arracher, c'est que plus rien ne va, car plus rien ne tourne rond.
il sait au fond, que c'est lui le problème ; lui et ses cauchemars hantés. lui et leurs souvenirs massacrés. il les porte en deuil, costume de leur chair, elles se devinent tout autour sans que jamais le regard ne puisse l'entrevoir. il cache aisément ses failles, à prétendre que tout va bien. mais c'est faux — illusion manipulée. c'est si facile de venir déposer mensonge sur le bord des lippes. docilité abimée, elle n'est pas vaillante sur son coeur écorché. tout est à vif, feu et sang qui se répandent. dae a mal, mais il dira que ça va. dae laisse les pleures au placard, elles ne ressortent que quand vient le soir. noir qui l'englobe, et c'est là que tout s'effondre ; parce que j'ai peur de cette solitude tourmente bien ancrée, porte le poids de leurs maux. dae voudrait tout effacer, il suffirait d'un simple sort oubliettes pour qu'il n'en ressente plus les souffrances ; juste du vide, néant bâclant. à détourner le regard, poser onyx sur sa silhouette. elle est belle ( brisée ) magnétique. lui qui ne parait que basique quand elle est divine. je l'espère soufflé doucement. presque murmuré. il a peur de laisser sa voix résonner, qu'on l'entende. c'est le cri du désespoir qui parlerait. non, il doit simplement le garder. le taire. j'espère que pour vous aussi quand il se refuse de penser à lui ; ce n'est pas la priorité.
à en sentir le coeur bondir, quand les doigts viennent frôler les siens, phalanges qui réchauffent son corps endolori. elle fait du bien à son âme ( son pulsant ) alors qu'il ne connait rien d'elle. elle l'apaise. c'est étrange. mais plaisant. merci simplement, à en laisser détritus superflus tuent sur les lippes closes. que pourrait-il bien lui dire. rien ne pourra aller, pas tant que je me souviendrais mais ça serait se montrer cruel, insensible. dae n'est pas ainsi — passion avortée, tout est fini. alors il hoche sa tête, sourit fébrilement. vient entourer sa petite main de la sienne vacante. tente de soulager les douleurs parsemées. ça ira mieux, un jour, oui il veut y croire. abusivement. bêtement. ça ira mieux ; mais à quel moment. à la regarder faire, quand le stylo souille la feuille, tendue jusqu'à lui qu'il vient saisir. étonnement lisible sur ses traits, pourtant il la range précieusement après y avoir déposé un regard dessus. son numéro. oh je... mais que dire, quand les instances sont décisives. lui n'en a pas le courage, de se perdre dans les vies de ces inconnus. peut-être mérite-t-elle mieux que d'en croiser sa route aujourd'hui. je le garderais précieusement à venir en chercher à son tour papier, il se doit de lui rendre la pareille. elle en vaut la peine, étrangement il peut le sentir dans les entrailles. tenez. vous n'aurez pas à être seule non plus sans jamais savoir si l'envie lui dira ; peut-être fuira-t-elle, et il sait qu'elle aura raison.
quand son nom résonne, dans les silences des horizons. ça chante dans ses tympans, se dessine dans les airs. c'est beau, c'est doux. ça colle à sa peau avec merveille. c'est un magnifique prénom quand croissant de lune vient orner les précieuses. souffle perlé qui s'effiloche ; je m'appelle dae. enchanté à laisser onyx briller, nouveauté qui ne l'effraie guère. comme une envie de plonger dans le vide ; c'est si fébrile, mais il le sent aisément. je pensais pas que cet endroit pourrait être propice à des rencontres étonnantes quand son rire s'étreigne, il baisse le regard à laisser ses doigts jouaient entre eux. il n'a jamais été doué pour converser, et il ne sait pas si les lieux en semblent meilleures idées pour entamer songes d'été. il faut croire qu'on peut être surpris tous les jours quand elle anime une flamme en son sein. en tout cas, merci. pour tout à ne savoir faire que ça ; s'excuser et remercier, que la vie lui soit donnée.
Elle est maudite, Ara. Elle n'a pas le droit au bonheur. La diable est venu tout lui prendre, en arracher son coeur d'un coup sec et violent. Elle a tenté d'en arrêter l'hémorragie, en vain, parce que tout était trop liquide, trop rapidement pour elle, et ses doigts sont trop fins, ses mains sont trop petites pour en garder les comètes dans ses paumes, pour en panser toutes les plaies. Elle est maudite, petite poupée enfermée dans sa propre cage. Elle a peur d'en sortir, d'en affronter le monde. Et si tout devenait trop violent ? Si les oiseaux venaient dévorer sa chair, si la faucheuse venait tout lui reprendre comme une voleuse ! Comme ce qu'elle est réellement derrière ce faux masque. Elle n'est pas si belle, la belle et puissante, elle est effrayante. Et Ara l'a vu, une fois. Quand elle a tout emporté loin d'elle, quand elle n'a fait que tuer le feu en elle.
Et pourront ils lui pardonner ; Si elle décide de disparaître.
Il y a des doutes dans le fond de son coeur, Des regrets dans sa gorge, qu'elle n'ose jamais prononcer. Des mots que l'on ne peut plus confier, quand ils n'ont toujours été que secret, voilà que les amours doivent demeurer au fond de sa poitrine jusqu'à ce qu'ils finissent par pourrir, mourir un peu à leur façon. Ils finiront nécroser, ils finiront par disparaître, et enfant égoïste, elle se le refuse. Elle voudrait l'aimer pour toujours, ne jamais à lui dire adieu une nouvelle fois, quand dans ses rêves, il n'est jamais parti. Mais elle est là pour une mission bien spéciale, Ara. Elle a ce pouvoir d'absorber les peines autour d'elle, de recouvrir les maux des siens, de sa douceur, elle couvre les lèvres d'un peu de confiture, quelques baisers sur les phalanges, pour que plus jamais elles ne connaissent les violences invisibles. Merci, j'essayerais d'en prendre soin. Comme une âme qui vient se loger au plus près de la sienne, qu'elle viendra chérir, jour après jour. Petite étoile qui bat faiblement entre ses doigts, alors que dans son regard, il n'y a déjà plus rien à sauver ; Elle n'y voit que des âmes mortes, Des espoirs qui renaîtront difficilement. Oh... C'est un prénom un peu banal vous savez Qu'elle vient glisser alors que ses mains s'éloignent des siennes, chaleur éphémère, quitte tout un monde, alors que son sourire naît timidement contre ses lèvres, car malgré la tristesse, elle brille encore un peu, Ara. Mais le vôtre est très beau, et doux. Je l'aime beaucoup ! Et rires s'envolent un peu alors qu'elle s'en va rejoindre le siège à ses côtés, ne retournera pas vers le sien, trop loin maintenant que les paroles et bien plus sont échangées. Je ne pensais pas non plus, alors ça fait un peu bizarre, non ? Mais ne me remerciez pas ! C'est normal vous savez, d'aider les autres... Quand elle ne sait faire que ça, Ara. Vouloir sauver tout le monde quand il n'y a personne pour prendre sa main et l'emmener vers des chemins plus lumineux. Parce qu'elle est aveugle à ceux qui viennent l'entourer. Mais peut-être sera-t-il son exception. Oh c'est bientôt votre tour, ça va aller ? Glissé avec tendresse, alors que sa main se dépose sur son bras comme pour le rassurer. Elle est là.
mélancolique fleuraison, accrochée aux épidermes souillés, quand le battant se meurt à petit feu. à avoir tant de fois voulu revenir en arrière, modifier le court du temps pour arrêter la faucheuse. ô il aurait aimé dae, que les souvenirs imbriqués dans la mémoire, puissent être changés. que la vie ne soit pas aussi cruelle ; qu'on les rendent à ce monde factice. quand dans son égoïsme pur et cinglant, il n'y pensait que pour apaiser les tourmentes de son âme en berne. pour éviter à son corps, de subir les maléfices sur l'échine. pourtant au fond il le sait, aucun ne méritait ce sort là quand mille fois, il aurait préféré prendre leur place. à l'avoir dit, répéter. bien trop de fois pour s'en rappeler. c'est lui qui aurait du être dans ces cercueils. c'est lui qu'on aurait du enterrer. à avoir manqué à son devoir. ils ne sont pas rentrés chez eux. à devoir vivre avec le poids des pertes sur la conscience ; l'été ne reviendra jamais. éternité glacée, là où le myocarde ne battra plus à l'unison. bien trop brisé, réduit en cendres.
de ces paroles libérées, à venir fuir les cauchemars. pourtant rien n'aide, rien n'adoucit. maux si forts qu'ils résonnent comme des bombes. car c'est toujours les explosions qui fusent dans l'esprit. c'est constamment les mines qui implosent lentement dans la tête. jusqu'à ce que la mémoire en oublie les détails. laisse tout au hasard. et peut-être que le destin se joue de son sort. à mener les silhouettes à se trouver ; salvation des candeurs. quand les délicatesses se perdent sur les chairs. peut-être que d'un simple tout sourire, tout peut être réparé. à venir fixer les morceaux éclatés, mais rien ne brillera plus comme avant. c'est que tout est mort — obscurité latente elle guette dans les ombres dansantes, moment propice à frapper. et il voudrait être bourreau de cet univers qui décide de tout prendre. pourtant, il n'est que pion que l'on manipule. ficelle tirée jusqu'à ce que les articulations se fassent pantin. à tenter d'en offrir sourire de sincérité. mais ça ne palpite pas, ça crépite quelque peu. mais les étincelles ne prendront pas ce soir. à laisser la fumée camoufler les douleurs. mirage précieux. quand il n'attend rien de la vie, c'est qu'à tout instant elle pourrait l'emporter dans ces profondes abysses où règne uniquement la mort. à vouloir tout protéger, fragilité qu'il vient à peine effleurer. était-elle ange divin descendu des cieux pour venir en faire respirer les poumons engoncés. alors qu'elle n'aurait pas du se trouver là. à se dissuader que l'être humain n'était pas fait pour souffrir ; à constamment se méprendre. c'est qu'il refusait d'en apercevoir cicatrice sur les traits si tendres. pourtant, je ne trouve pas quand les identités en étaient révélées. à vouloir chérir les séraphiques. ça pourrait presqu'être un nom de déesse, vous savez. quand elle en remplissait les espaces vides, d'une aura si singulière. et lui n'avait que l'amertume sur la langue, à en laisser carcasse n'être que charbon fumant. oh vraiment ? ah merci de ces rougeurs soudaines. timidité flagrante quand il n'en connaissait plus les approches. et peut-être que demain, le monde recommencera à tourner rond. c'est moi qui devrait dire que le mien est simple et banal de ces rires évidés. à laisser les tintements s'écorcher contre les lippes.
quand les attentes si longues deviennent étrangement agréable. à ne plus avoir peur dans ces salles si blanches. à s'ouvrir comme il le peut — jamais trop, jamais assez. il faudrait du temps pour venir en redorer les confiances tuées. oui, c'est... étrange ? d'un simple regard ajusté. à la voir ne pas s'éloigner, quand pourtant il faudrait se séparer. corps à l'abandon. tout le monde ne pense pas comme vous. alors c'est plutôt normal de vous remercier quand il sait que la terre est composé de nécrose. gangrène flagrante, quand il fallait lutter chaque jour. survie avortée. à vouloir sauver le monde ; mais qui viendra te sauver, toi quand il repense, personne n'ouvrirait les bras. à rester là, contre l'asphalte. à mourir lentement. à relever le regard sur elle, à tenter de ne pas en montrer les faiblesses. c'est que la peur a toujours tiraillé les entrailles. n'a jamais été aussi intense qu'en cet instant. à en avoir un instant oublié la réalité. les raisons qui l'avaient mené jusqu'ici. oh euh... oui c'est vrai quand il réfléchit, il revoit tous les affres venir le percuter. mais il devra avancer, continuer à faire un pas après l'autre. je suppose, que oui ? confiance qui n'est pas établie. à douter de tout ; surtout de lui. monde qui a vrillé, bien trop de fois pour qu'il s'en relève. ça ira, vous en faites pas quand il veut tenter d'en rassurer demoiselle diamant. il faut bien y croire, s'il veut espérer que ça marche. quand la voix retentit, à venir le chercher. et garder respiration posée, se calmer quelque peu. encore merci, ara à se lever avant de se pencher. la remercier. la saluer. que le destin remette son ombre sur son chemin. à bientôt d'un sourire en toute honnêteté. je l'espère prononcé dans les pensées, jamais à haute voix.
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