ux antipodes de ce qu’il ressent ; entrailles malmenés. ses viscères sont rétractés — au même titre que son honnêteté. cela le fatiguait, d’être un reflet. celui qu’on désire observer, qu’on a modelé. il ne désire guère être l’une de ces statues grecques ; agreste. s’il devait se comparer à une œuvre d’art, il préférerait être un picasso. Cassé de partout, certes, mais verdict — où coule en ses veines et artères la vérité. s’opposant aux traits parfaits d’un vermeer ; lissés.
« Tu dois être parfait, Minho. Tu ne dois pas faillir, jamais. Tu es l’avenir de la lignée, celui qui ferra de grandes choses. Qui s’élèvera plus haut que quiconque. »
foutaises. balivernes — fournaise.
parce qu’il refuse tout cela, l’indompté. dilemme de sa parenté ; qui ne comprend guère cette révolte insurgée. se mentir à lui-même, c’était fini. depuis des mois, depuis des années — quitte à se faire répudier. à se faire insulter ; comme ce qu’il vient de s’orchestrer. le môme était de ces âmes énigmatiques ; mystique — dont l’aura semble magnifique. vêtu de marques hors de prix. il respire la confiance, l’aisance. de sa stature, minho imposait un certain respect. parce qu’il était beau, malgré tout. Parce qu’il était de ces êtres damnés ; autrefois archangéliques.
Aux effluves maléfiques.
en cette soirée, il s'est fait attraper. Là, ivresse sur la voie publique. jusqu’à casser quelque chose, litige qui s'est animé. des vociférations, des injures qui fusent ; et les autorités durent rappliquer. délits mineurs, comme à son accoutumé. À nouveau, on l’avait coffré. seulement, il suffit d’un patronyme renommé pour n’être que brièvement inculqué — et minho le savait. il n’avait pas payé pour s’échapper. non, il préfère attendre. le lendemain, que l’hélianthe soit levé. à vrai dire, ces expériences semblent l’amuser. de manière malsaine, souvent incomprise — il attend. là, adossé au mur de cette cellule aux lumières tamisées.
stellaris
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Sujet: Re: _ SWEET ESCAPE • YUNHO. -- Dim 10 Oct - 0:25
ans doute parce que tu as été le dernier appel de Minho, tu te retrouves à répondre à un flic. Rectification : à te faire engueuler par un flic. A croire que c’est de ta faute si ton ancien camarade de lycée s’est fait choppé sur la voie publique, complètement alcoolisé. T’es idole, pas baby sitter. Tu grognes, agacé parce qu’il est bien trop tôt. Tu refuses d’aller le chercher, ce ne sont pas tes affaires. Mais bon, tu lui dois bien ça, il t’a aidé avec le fameux mail de la demoiselle. Tu rembarres ton interlocuteur bien qu’il soit ton ainé, rien à foutre, il n’avait pas à te réveiller. Tu te résous à te lever, après avoir accepté de récupérer celui qui doit avoir une bonne gueule de bois. Direction la douche, ooh que oui, tu vas prendre ton temps. Est-ce que tu en veux à Minho ? Clairement, oui. Ca t’emmerde vraiment. Est-ce que tu dois signaler ton départ à ton manager ? Ca serait peut-être mieux, surtout que tu te diriges quand même vers un commissariat. Tu feras ça après t’être lavé. Tenue complètement noire, être incognito au maximum. Même les flics ne doivent pas savoir qui tu es. Et personne ne doit te suivre une fois dans la rue. Si demain il y a ne serait-ce qu’un article sur toi parlant que tu t’es confronté à des flics, Minho est mort. Tu sors de chez toi, préférant passer par le garage souterrain et prendre ta voiture. Raison de sécurité. Vérification de ton téléphone au cas où le manager réagirait à ton sms. Mais non. Journée off pour lui comme pour toi. Tu vas devoir te débrouiller. Adresse du poste de police rentrée dans le gps, tu démarres, grognant tout le long du trajet. Tu te présentes au guichet, et celui qui t’accueille te détaille de haut en bas comme si tu étais le mafieux de l’histoire. Tu aimerais bien lui demander s’il veut ta photo mais ça serait créer des problèmes pour rien. Alors sur le ton le plus monotone possible, tu demandes à récupérer Jeong Minho. Le petit vieux te tend alors un papier à remplir, te déclarant comme responsable du jeune homme que tu vas récupérer. Heureusement que ce n’est que pour les deux prochaines heures. L’agent de police te fait signe ensuite de rester à l’accueil le temps qu’on aille cherche ton compagnon de route. D’ailleurs, ce dernier ne doit absolument s’attendre à te voir. Toi qui t’es pointé pour venir le chercher. Et rien que d’y penser, te voilà amusé.
ls avaient insisté, longuement. Ces gars que tu détestais ; avec leur soi-disant respect inculqué. À te dire que tu devais partir, qu’un fils à papa comme toi n’avait rien à faire derrière les barreaux. Que tu serais mieux chez toi, à compter tes bibelots. Un, deux, trois. Les plaisanteries fusent, et tu leur ris au nez. T’es peut-être un peu alcoolisé. Un peu — histoire de te voiler la face. T’as peut-être bu un verre de trop, ou trois. Tu t’esclaffes, sans que la situation soit drôle. Parce que ce n’est pas l’instant présent qui t’arrache un ricanement, mais ton existence tout entière.
y’a rien pour être fier.
T’es ce môme qu’on affuble d’une étiquette, parce que ton père est puissant. Qu’il est important ; et que t’es dans son ombre. Que t’as couché avec ton ex, pour te venger. Que t’as rien dit au gars que tu crois aimer, parce que tu sais tout simplement pas ce qu'il ressent pour toi. Que t’as fauté, encore. Avec ton meilleur ami. Là, dans son salon, après avoir ingurgité des breuvages alcoolisés. Que t’as aussi couché avec. Parce que t’es faible, putain. Parce que t’es qu’un moins que rien. Et que maintenant, t’as plus personne. Que ta gueule d’ange te répugne, parce qu’elle est aux antipodes de tes agissements. Que t’es qu’un gars inutile ; pourri jusqu'à la moelle.
et que tu mérites de crever.
Alors, t’avais demandé Yunho. Parce que c’était le seul sur qui tu pouvais compter. Enfin, que tu crois. T’en es pas sûr, qu’il va venir. Ils ont rien voulu te dire. Pourtant, ils t’ont forcé. Pour que tu puisses dégager. Et t’attends, dans cette cellule, sans savoir. Ta tête te fait souffrir ; t’as envie de l’éclater dans le mur. Tu te maudis, encore et encore.
« Monsieur Jeong, vous pouvez sortir. » — phrase inespérée. Tu te figes, un instant. Respiration coupée. « J’ai dit : vous pouvez sortir, du balais. Une personne vous attend, on se dépêche. » Porte ouverte, tu te diriges vers le bout du couloir. T’as l’impression de rien voir, la lumière est trop forte. Pourtant, tu mets bel et bien un nom sur la silhouette qui te fait face — et l’étonnement te prend. « T’es venu ? Je pensais même pas que tu répondrais. Ou alors je pensais que tu les aurais envoyé chier. Bref, dans tous les cas, merci. Je voulais rester, mais ils semblaient ne pas vouloir de moi. Je comprends pas, je suis pourtant silencieux en général. »
l y a des matins qui ne devraient pas exister. Tu préférerais clairement rester au lit mais non, sans doute parce que tu as été pris de pitié, tu as accepté d’aller chercher une ancienne connaissance au commissariat. Tu prends ton temps pour rejoindre le lieu en question, voulant le faire patienter le plus possible. Certains pourraient même dire que tu le punis alors qu’il l’est déjà. Mais c’est bel et bien le cas. Pas l’intention de faire de faux semblants. L’image d’une loque qui apparait devant toi. Un Minho complètement à l’ouest et encore bien embrumé par les effets de l’alcool. Il a dû boire quelques verres pour se retrouver dans cet état. Soupir. Ca t’agace et tu as bien l’intention de ne pas faire semblant. Il t’a levé du pieux, t’a fait sortir de chez toi, il mérite clairement l’engueulade. Le prisonnier d’un soir semble être étonné ou alors il fait semblant. A l’entendre, tu aurais très bien pu rester chez toi. Eh bah la prochaine fois, tu ne te feras pas prier. Généralement avec toi, c’est une chance, pas deux. Minho a donc épuisé son quota. "Ouais, j’suis venu. Sans doute parce que c’est mieux que ça soit moi plutôt qu’un de tes proches" réponds-tu, froidement. Pas de sentiments avec l’alcoolique, pas ce matin du moins. "Pourquoi rester là dedans ? Autant décuver ailleurs que dans un trou à rat, t’es bête un peu." Qui voudrait rester en taule sérieux ? Tu ne le comprends pas vraiment. Tu n’aimerais pas te retrouver enfermer dans une cage, sachant que ta profession te donne parfois l’idée de l’être. Le flic de l’accueil vous fait signe de continuer vos discussions à l’extérieur et tu ne te fais pas prier. Tu passes aussitôt la porte du commissariat, vérifiant que ton camarade te suive de près. Avec ce qu’il t’a balancé, tu ne voudrais pas qu’il aille supplier les agents de police de le renfermer. Et une fois dehors, tu lui lances, curieux : "combien de verres ?" Juste pour te donner une idée du carnage qu’il a dû s’enfiler. Tu ne chercheras pas à lui faire la morale, les raisons pour lesquelles il a enchainé les verres, ça le regarde uniquement. Peut-être qu’il va se mettre à parler de lui-même et là, tu vas te retrouver à jouer les psys. Tu vas donc devoir te préparer psychologiquement. Tu lui montres alors ta voiture, lui faisant comprendre de monter. "Je te raccompagne ? A moins que tu ne préfères prendre un taxi ?" Et dans ce cas là, ta mission s’arrêterait là.
evrais-tu dire la vérité ? Probablement pas. Cela ne servirait à rien. Il pourrait se méprendre, croire que tu te plains pour attiser une quelconque sympathie. Alors, qu’en réalité, tu ne ferais que relater des faits. Celui de ton géniteur qui s’en contrefiche de ton existence, d’une mère qui ne t’appelle que pour t’exposer. Appeler tes proches ? Quelle horrible idée. Parce qu’ils ne feraient que te descendre plus bas que terre. Tu n’as pas besoin d’eux pour orchestrer une telle affaire. Tu sais parfaitement comment te le faire payer. À rester dans ces endroits malfamés, où t’as finalement l’impression d’exister.
Véritable calamité.
« Mes proches viennent pas. » ; que tu souffles, presque détaché par la situation. T’es lassé, cela ne sert à rien de tout ressasser. Parce qu’il a raison, t’es bête. T’es même carrément con, quand tu t’y mets. Raison pour laquelle tu ne préfères pas répondre. T’es un moins que rien, ça suffit largement. Sans rétorquer, tu sors du poste. Que, de toute façon, tu reverras assez vite. Comme si te punir était une manière de vivre. T’as déjà pensé à consulter, au lieu de cuver. « Beaucoup, je les ai pas compté. » ; que t’avoues. Sans donner trop de détails, parce que t’as bien compris que tu l’emmerdes. Au moins, il t’a sorti de là. Tu lui dois une fière chandelle. Tu sauras te racheter — enfin, tu l'espères. « Ça va aller, t’en fais pas. Je vais pas t’embêter plus longtemps. Merci d’être venu, en tout cas. Désolé de t’avoir dérangé. » ; paroles sincères, tandis que tu cherches tes affaires.
« Putain.. » — juron. Parce que tu réalises que t’as pas tes papiers, qu’il te manque ton porte-monnaie. Ton téléphone. Que t’as dû tout oublier au bar. Que tu sais même pas comment tu t’es rappelé le numéro de Yunoh pour le donner aux flics. Vraiment, t’as envie de t’éclater la tête contre un mur. « Je vais marcher, rentres chez toi. Il est tard. » — idiot que tu es, à toujours plus t’enfoncer.
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