écume de nos jours heureux
vague voguant vers l'avenir prestigieux

à contempler les cieux étoilés,
à dériver vers des rêves émerveilles,
elle est sur son petit nuage, gene, impossible de l'en déloger depuis quelques mois. bonheur scintillant qui perle le long de son visage, l'âme qui a finalement trouvé de l'apaisement à ses côtés. amour qui rayonne au sommet des confins d'un monde où seuls eux demeurent.
à s'extasier sur les traits en silence,
à sourire jusqu'à en avoir mal à la mâchoire,
vie grandissante dans le creux de son ventre, et si la peur a un temps cisaillée les entrailles, elle n'est plus que lointain souvenir en ce grand jour, première échographie pour venir à en découvrir les sonorités candides.

sans jamais réellement savoir,
que tout finira par s'effondrer.
n'est-ce pas, douce gene ?

à ne jamais envisager le pire,
à ne pas savoir que jia, dans le calme plat, souffre en toute conscience.
à la laisser loin de cette vérité ravageuse,
à lui camoufler les douleurs qui tambourine dans le crâne.
elle n'a que la joie qui dégouline des lippes, les doigts pianotant sur le clavier de son téléphone pour le prévenir qu'elle est en chemin, qu'elle est excitée, quelque peu terrifiée, mais elle le cache si aisément, à en croire qu'elle a porté un masque toute sa vie ( démons sommeillants toujours présents ) jusqu'à ce qu'elle trouve quelqu'un pour venir l'en fissurer.

arrivée sans encombre, à en contempler les lieux qu'elle a tant côtoyé pour venir récupérer l'amant qui trône en plein milieu. à le chercher du coin des orbes, à dériver vers l'accueil, sourire accroché aux pulpeuses ( rien pour l'en terrasser ) car il n'y a que ces préciosités qui suintent à travers elle. bonjour, j'ai rendez-vous à indiquer sa présence, à continuer à en examiner les silhouettes ; jamais la sienne. inquiétude qui grandit quelque peu, se disant qu'il aura surement un léger retard, ce n'est pas grave, elle connait les conséquences d'un tel travail.
a fini par les accepter,
résigner à ne pas le voir faire autre chose.
— comme elle et ses folies
à ne pas vouloir le priver de ce qui l'a fait évoluer.
hm excusez-moi, est-ce que vous auriez vu yang jia, par hasard ? à tenter d'en décocher informations précieuses. car les aiguilles défilent, il sera bientôt temps pour elle de rentrer dans la salle d'examen. et elle veut qu'il soit à ses côtés pour cette première fois où les battements empliront la pièce.

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VAGUE VOGUANT VERS L'AVENIR PRESTIGIEUX

Bombe à retardement,
Le décompte est entamé dans son crâne.
La douleur est violente ;
Pourtant si lente.
Elle vient planter son poignard lentement dans sa peau, lentement dans son âme, jusqu'à ce que le corps finisse par capituler.
Il aurait dû lui en parler, il aurait dû lui dire quand il en était encore temps, avant que tout ne devienne que plus difficile, plus compliqué. Maintenant que la vie grandi en elle, il n'a pas le droit de l'abandonne, il n'a pas le droit de faire naître les perles salées qu'il a redouté, jour et nuit.
Le souffle s'écrase contre ses pulpeuses, il sent que ça n'ira pas mieux, il sent, qu'aujourd'hui sera fatal. Il devait passer cette échographie à ses côtés, entendre l'harmonie de leur création pour la toute première fois, et n'être que bonheur rien que d'y penser.
Il aurait dû se tenir à ses côtés.
Mais maladie secrète l'emporte ; tumeur logée depuis trop longtemps; Il savait, mais il n'a rien fait. Pour n'éveillez aucun soupçon. Parce qu'il ne veut pas mourir, il ne veut pas l'abandonner.
Il s'est accrochée à elle, unique remède, unique moyen de retarder les secondes.
Si seulement ce n'était qu'un cauchemar, une illusion.
Mais il n'en est rien.
Et la faucheuse assène son coup, la carcasse s'écroulant dans les escaliers immaculés, sous bien des yeux. Sans revenir à lui, sans répondre aux appels autour de lui.
Jia est déjà ailleurs, emprisonné dans cette prison sans issue.

...

Yang Jia ? La femme lève les yeux sur la belle, sourcils qui se froncent lentement alors qu'elle jette un regard inquiet à ses collègues. Il y a eu un accident tout à l'heure. Il a passé quelques examens, il devrait être de retour à sa chambre.
Les doigts tapent frénétiquement sur le clavier, vérifiant toutes les informations. Mais le visage n'est plus joyeux, regardant avec pitié la jeune mère. Chambre 252, service neurologique madame.
Autorisation donnée, alors que non loin d'elle, un ange est encore coincé dans un long mirage ; songe.

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douceur éclatante sur le visage qui rayonne,
bonheur céleste logé sur le creux de ses lèvres,
à en dessiner légère fossette dans le creux des joues.
elle est belle gene, elle scintille de milles feux car elle connait enfin l'amour, la joie immense, l'allégresse qu'elle pensait à jamais ne plus mériter. et elle le sait ;
rien ne pourra venir l'en interrompre cette euphorie grandissante.
jusqu'à cette voix, maitresse de réponse qui brise tout, joie qui s'effondre. lippes qui perdent leur sourire, corps qui tangue vaguement comme si elle allait en perdre conscience. le coeur se brise, la terreur envahie chaque partie de son corps.
tout mais pas ça,
tout mais pas lui.
la grande faucheuse ne peut pas le lui retirer,
pas maintenant, pas tout de suite. elle a besoin de lui.

pour vivre,
pour sourire,
pour se dire que tout ira bien.

et elle n'attend pas l'autorisation orale,
à se précipiter jusqu'à ce numéro de chambre,
larmes coulant le long de son visage, à noyer sa vision, à en ressentir le pulsant qui s'accélère et l'angoisse qui grimpe, les voilà donc les démons qui attendaient sagement le meilleur moment pour frapper. mais ce n'est pas lui qui aurait du être touché, elle est seule fautive de ce passé empoisonné.
pourquoi lui ?
pourquoi jia ?
elle voudrait tant savoir,
questionner les dieux célestes, leur implorer qu'il l'épargne, qu'il le lui ramène, mais qui est-elle pour affronter les divins. tu n'es personne, gene. simple parasite qui fini toujours par ruiner les vies de ceux qui croisent sa route. maudite jusqu'au tréfonds de l'enfer.

et la gorge se serre quand elle pénètre les lieux,
le corps tremblant qui s'avance jusqu'à lui, branché à ces machines, inconscient de tout ce qui l'entoure. impuissante, à ne pouvoir que l'observer, s'approcher jusqu'à s'installer à ses côtés, à venir en saisir sa main entre les siennes, à en déposer baiser doucereux sur le dos, à tenter de contenir le flot de sanglots qui s'écoulent des orbes. jia, réveille-toi à supplier que l'homme qu'elle aime ne lui soit pas retiré. ne me laisse pas à attendre des secondes, des heures. à en oublier la raison de sa venue ici. il n'y a plus que lui qui compte.

— reviens-moi, mon amour.

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VAGUE VOGUANT VERS L'AVENIR PRESTIGIEUX

La faucheuse se penche à son chevet.
Elle caresse lentement son visage, laisse les phalanges s'emmêler dans les cheveux sombres. Elle l'observe, de ses grands yeux ténébreux.
Les démons murmurent à ses tympans. Elle devrait l'emmener, dévorer son âme.
En faire un festin !
Mais elle se contente simplement de le regarder ange déchu, à l'abandon sur les plages désastreuses de son destin en péril. Le mal s'est éprit de lui. Le mal a rendu un démon fou d'un corps qui ne pourra jamais l'accepter. Car son coeur doit battre, combattre toute la tempête qui se défoule en lui, jusqu'à l'épuiser d'une simple brise.
Il doit rouvrir les yeux, poser un regard nouveau sur un univers sublimé, là où elle l'attend, nymphe porteuse d'un bonheur divin. Celle qui détiens dans ses mains, la clé de bien des secrets.
Il n'a pas le droit d'abandonner.
Il n'en a jamais eu l'autorisation.
Et ces yeux peinent à revenir, l'esprit se bat contre tout ce qu'un chaos organisé lui inflige.

La voix est douce, à l'autre bout de ces ténèbres.
La voix est peinée, il y perçoit des sanglots qu'il aimerait sécher.
Chaque larme est plus douloureuse. La chaleur contre sa main ne sert qu'à transmettre toute les souffrance qu'il inflige à cette femme dont il est tombé amoureux. Lui, Jia, au coeur de glace a su laisser un soleil l'approcher, jusqu'à faire fondre les piliers qui gardait le battant secret.
Et en elle, le fruit d'un amour puissant ne cesse de grandir.
Alors il doit revenir.

La lumière aveugle les premiers secondes,
Les murs blancs se font étrangers, alors qu'ils sont que trop familiers à l'honne.
Les doigts bougent lentement, il cherche à la rassurer, elle qu'il entend à travers le brouillard, à travers les flots et le vent.
Je suis là.
A peine audible alors que la tête se tourne délicatement vers elle, le sourire brise la pâleur de sa peau, chair épuisée, malade. Je suis désolée. Il aurait dû être honnête, mais il n'a pas été capable de l'être. Les lèvres dérivent, elles aussi, elles ne sont plus aussi joyeuses. Il sait qu'il a fauté, et la tête se termine, observant les perfusions, ces machines autour de lui. Silencieux.
J'aurais dû t'en parler. Mais je n'en ai pas eu le coeur.
Et le fardeau est devenu trop lourd à porter aujourd'hui. Il n'ose plus rencontrer son regard.
Il veut fuir.

Mais il ne doit jamais l'abandonner.

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et tout la ramène en arrière,
à ces instants douloureux, affreux,
où la vie quitté le corps de ce frère qu'elle a tué
où elle ne pouvait rien faire que de savoir son dernier souffle s'en aller.
elle refusait que le schéma se reproduise, qu'on lui retire une nouvelle fois ce qu'elle a de plus cher dans ce misérable monde. elle ne pouvait pas perdre jia, elle ne l'acceptera pas, ne saurait comment le supporter — à déjà vivre à peine ; que serait-elle sans lui.
rien.
du vent,
une poussière.
alors elle priait dans sa tête, qu'on le lui ramène, qu'il se réveille et que ce ne soit plus qu'un cauchemar loin derrière elle ( eux ) sur lequel elle tracerait un trait.

à serrer sa main,
laisser le visage apposé tout près,
de ces larmes qui viennent la mouiller,
mais qu'importe, elle ne peut pas le lâcher.
parce que y a son coeur qui bat que pour lui, cette vie qu'ils construisent ensemble. et elle ne peut s'imaginer sans lui. à attendre patiemment, que sa voix reviennent hanter les tympans, de sa tête qui se relève immédiatement, à se rapprocher, venir caresser son visage, déposer un tendre baiser sur les lèvres sucrées. mon amour et la peur qui n'a eu de cesse de l'agripper s'envole quelque peu. shhh ne parle pas car elle ne lui en veut pas, n'a subit que l'angoisse de vivre une seconde perte.

à l'observer tendrement,
phalanges venant retirer les quelques mèches,
à sécher ces perles nacrées, elle n'a plus à avoir peur,
car il est réveillé — mais tout est pourtant compté.
j'ai eu si peur, jia. si tu savais à ne rien cacher, mentir ne serait pas utile, elle ne peut s'empêcher d'avoir eu l'impression de le perdre. j'ai cru que je t'avais perdu à tenter de ne pas le blâmer, pourtant les mots sont durs entre les pulpeuses. qu'est-ce... qu'est-ce qu'il s'est passé ? car le flou demeure, elle ne sait pas gene, que c'est une tumeur.

à soupirer longuement,
à tenter de calmer les battements d'un pulsant,
on m'a dit que tu étais là, mais les médecins n'ont pas précisé davantage surement parce que c'est d'entre ses lèvres qu'elle veut l'entendre — la dure réalité, cette triste vérité. tu... tu vas pas mourir, hein ? à essayer de distiller cette terreur effrayante, pourtant elle a du mal, y a rien qui va. elle ne veut pas le perdre ;
que la mort la prenne elle,
elle préfère.

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Mourir
verbe intransitif

     Cesser de vivre, d'exister, d'être.
     Naître, vivre et mourir.


Tumeur
nom féminin

     1. Gonflement pathologique formant une saillie anormale.
     2. MÉDECINE
     Amas de cellules qui se forme par multiplication anarchique.


Des mots subjectifs ; pourtant bien vivants dans son esprit où tout se meurt, à petit feu. Des proportions qu'il n'aura jamais imaginé, Jia est l'enfant d'un enfer, enfant né à partir du chaos. Il est né sans amour ; sans délicatesse.
Sans rien pour bénir ses premiers souffles.
Il n'y avait chaleur familial pour l'accueillir, pour entendre et écouter ses rires, photographier ses plus beaux sourire.

Je veux mourir maintenant
Et renaître au printemps

Il s'est souvent demandé, qu'est ce que ça ferait ;
Si j'disparaissais sans une trace.

Il s'est souvent demandé, qui pourrait s'en soucier, car le coeur ne tenait à rien d'autre qu'à cette famille bancale, qu'à cette soeur qui rayonne dans le noir, il n'y avait qu'elle, pour qui il avait le droit de le se battre, supporter les démons ; ce diable de mère.
Il s'est longtemps demandé, si lui était, avait les mains noires, le coeur en péril.
S'il était comme elle.

Il s'demandait, qui viendrait allonger son corps une fois sans vie.
Le temps s'est écoulé dans le sablier, il n'a plus envie de mourir. Il n'a plus envie de s'écrouler, et pourtant, le destin le voulait autrement. La facheuse qui s'apprête à l'accueillir, elle ne l'aura jamais.
Pas même dans ses rêves ;
Pas même dans ses cauchemars.
Plutôt crever.

Tu ne vas pas me perdre.
Promesse soufflée dans ces quelques mots, il voudrait y croire, mais y'a toujours des risques. Il le sait, ça l'brise de l'intérieur.
Il s'effondre, comme une forteresse soudainement prise d'occupation. (Alors viens me bénir, avant que ne fanent les fleurs.)
Il continuer d'espérer, croire en ces mots gravés sur le papier. Maladie bénigne.
Souffle bancal.
Je ne vais pas mourir. Je ne peux pas mourir.
Je dois veiller sur notre famille.

Il y a tout un empire à construire, maintenant.
Il y a une reine à couvrir d'amour, un.e prince.sse à aimer jusqu'à se brûler les lèvres, jusqu'à ce que les coeurs explosent des émotions immaculées. Il y a tout à venir, l'avenir comme le passé qui se mélangeront à mesure que le temps s'écoulera. C'est une tumeur.
Les mots sont maudits ; tout comme lui.
Légende sombre ; il ne veut pas être poussière, la peur lui colle au ventre, comme un mauvais sort, comme un démon qui ne l'quitte plus.
Je voulais t'en parler.
J'te le jure.
Mais je voulais pas gâcher ton bonheur, alors que tu m'annonçais ta grossesse.

J'voulais pas ;
tout réduire au chaos.

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et le monde n'a jamais été aussi mal,
à vaciller, tournoyer, à en faire mal à ce crâne cabossé,
à prétexter que tout irait bien, que la vie ne s'arrêterait pas,
quand tout était gangréné, moisi sous la surface ( là où l'on ne voit pas ) à en accumuler maux écorchés. de cette sensation horrible, à en revivre souvenirs meurtris hantant le fond de ses entrailles.
et qu'avait-elle donc fait,
pour mériter cet acharnement.
à en connaitre réponse à la question
mais jamais en oser pleinement assumer.
parce qu'il lui avait dit — tu ne peux pas sauver tout le monde.
et elle l'a cru, quand elle a tenté de pardonner son acte passé, essayant de s'amnistier de cette culpabilité. alors pourquoi aujourd'hui il était là, sur ce fichu lit d'hôpital, accroché à ces maudites machines.
ne me le prenez pas
à en prier tous les dieux existants,
à en supplier les divins miséricordieux,
laissez-le auprès de moi, je vous en prie
parce que sans lui, tout est fade ; sa vie ne possède aucun sens.

à en laisser perles dégoulinées,
souiller les onyx, écraser le pulsant,
à en abriter sur sa peau les vestiges de la peur
encore si demeurante, effarante sur chaque bout d'épiderme.
j'espère, parce que j'ai besoin de toi pour vivre à ne penser qu'à elle, égoïsme foudroyant, à se dire que sans lui tout serait différent, elle n'en serait pas là à présent. à en construire cette famille, à en avoir espoir si fébrile de cet avenir émerveille. oui soufflé dans un élan qui s'entrechoque sur ses sanglots, à ne plus pouvoir le lâcher ;
incapacité de le laisser partir ( une nouvelle fois )
sans en avoir la hantise de ne jamais plus le revoir — fin immuable.

à venir l'embrasser,
se rassurer quelque peu,
puis tu peux pas mourir, t'es un super héros hein à en plaisanter légèrement, tenter d'en alléger les affres tordants l'organe battant. et notre enfant voudra rencontrer son papa à en avoir délaisser cette première échographie, symbole de toute une vie parce que c'est la sienne qui importe aux yeux de la gamine.
à finalement s'effondrer,
quand le poids du monde s'écroule,
de ces frêles épaules qui lâchent tout,
à en entendre les mots murmurés — maladie proclamée.
à ne plus tenir debout, perdre pieds dans cette tête où tout se fracasse. ses espoirs et ses rêves. une... tumeur à en retenir les perles nacrées sans réellement y arriver. c'est que le flot se déverse à mesure que le coeur se fissure.

et à réaliser,
les circonstances,
les conséquences,
à en prendre pleinement conscience.
et se haïr, jusqu'à cette moelle nécrosée.
tu... tu savais depuis tout ce temps ? à vouloir le blâmer, le maudire de s'être tue pour une joie qui aurait pu être éphémère. et se sentir coupable, d'avoir posé le pas sur cette annonce incisive. tu as su en même temps pourtant tu as tout gardé pour toi ? et la voix est fébrile, à se craqueler à chaque parole épanchée. tu n'as rien dit par peur de gâcher mon bonheur à se sentir minable ( cafard ) d'avoir jamais quémandé. tu as affronté ça tout seul alors que... à finalement recouvrir le visage de ses mains, en laissait rivière ruisseler sur les joues camouflées.
elle s'en veut,
de n'avoir rien vu,
de n'avoir pensé qu'à elle
à cet enfant qui aurait pu grandir sans lui. à elle, qui aurait du faire sa vie avec une ombre au tableau.
à ne jamais en relever les regards,
honteuse et désemparée ( indigne )
de cet homme qui donnerait sa vie pour elle sans compter.
je suis tellement désolée jia, tellement d'avoir tout oublié, d'avoir délaissé cet amour nouveau né. j'aurais du savoir, j'aurais du te demander comment toi tu allais quand elle ne pensait qu'à ce qu'elle porte en son sein.

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Il aurait dû mourir ; Jia.
Il a bien longtemps. Il y a plusieurs années, quand l'amour n'était pas réel, cruelle comédie que l'on jouait ; ô ces soirs d'été d'une divine pièce de théâtre. A impressionner les dieux ;
Ou bien un homme dont on désirait l'amour.

En vain.

Il aurait dû mourir, Jia.
Et il l'a espéré, encore et encore. Atteindre ce dernier souffle, une dernière caresse sur son dos cabossé de porter tous les poids de son existence maudite. Jamais aimé. Jamais désiré.
Il a tout brisé ; à son premier souffle.
Il a tout cassé, quand l'espoir s'est tué dans ses yeux.
Ce n'était qu'un enfant.

Il n'a jamais réellement su grandir ; c'est un gamin qui se cache dans un corps d'adulte.
D'un adulte épuisé ; trop malade. Trop las de courir après ses rêves fades. Tout est laid. Et tout s'écroule. Dans ses yeux où il voit les larmes naître ; ô lamentations d'une femme aimée. Adorée.

Je ne peux pas mourir et tout recommencer
Je t'attends, je t'attendrai toujours derrière

Ce n'est pas ta faute, Gene. Murmuré, à retenir ses propres larmes, ses propres douleurs ; à ne jamais accepter de la voir verser ces sanglots pour lui. Alors que ses mains trouvent leur chemin jusqu'aux siennes, où il vient découvrir son visage ; il sait que ses mots sont difficiles à avaler.
Il ne l'aurait jamais accepté, lui.
Il comprendra, sa colère si elle existe.
Gene, regarde moi.
A se redresser lentement, son menton entre ses phalanges, quand ses doigts viennent essuyer les peines du monde, et c'est son coeur qui se brise chaque fois un peu plus ;
Il le sent craquer.
Il l'entend ; claquer le sol en morceaux.
Des fracas qu'il voudrait simplement ignorer.
Je ne veux pas mourir.
Ne te blâme pas. Ce n'est pas ta faute, j'aurais dû moi t'en parler. J'étais trop égoïste de tout garder pour moi. S'il te plaît, ne sois pas triste. Ne t'en veux pas. Il n'y a que toi pour me donner une raison de me battre.

Pour me donner une raison de voir ;
Le prochain coucher de soleil à tes côtés.

S'il te plaît. Je t'aime.

Bien plus que de raison.

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espoir chancelant,
à en raviver haine violence,
à en faire effondrer le sol sous ses pieds.
gene n'est plus qu'un fantôme dans cette ville,
à en consommer chaque poids porté jusqu'à présent.
elle n'est plus celle qu'elle était autrefois, à avoir changé ( grandi ) dans l'aspiration de devenir une meilleure personne, la plus belle version d'elle-même. et pourtant, à ne cesser de fauter, à continuer dans la lancée maladive de ces vices engoncés. à s'en voir maudite, tout ceux qu'elle aime finissent par partir et elle en abouti à une unique conclusion à chaque fois qu'elle tente de ne pas y penser ; c'est elle la fautive.
de tous les maux que cette terre puisse porter,
de ces acharnements qui s'immolent jusqu'au bout.

elle sème le chaos,
elle ramène la mort,
partout où elle passe,
son chemin se transforme — hécatombe.

elle devrait en avoir pris conscience,
savoir que la vie finirait par tout emporter ( faucheuse empoisonnée )
pourtant elle voulait croire que tout irait mieux, que le monde finirait par changer ; si elle s'améliorait. mais le cycle était déjà lancé, impossible de l'en arrêter. et elle, elle s'est laissé ronger, par toute cette culpabilité vociférée. à vouloir toujours plus en demander, égoïste jusqu'au bout. bien sur que si, jia. à s'avouer vaincu, à porter préjudice sur sa propre personne. parce qu'elle n'a rien vu,
elle est restée aveugle,
à chaque maux de tête,
à chaque malade énoncé.
elle a joué les aveugles, préférant se noyer dans ce bonheur factice à faire mine que si tout était rose, alors le noir et blanc ne pourra cohabiter. j'ai jamais pensé à toi, j'ai jamais demandé comment tu allais à prétendre que c'était d'elle dont fallait prendre soin, quand c'est lui qui se mourrait à petit feu.

et quand les mains rejoignent les paumes,
que le visage se découvre, c'est les ruisseaux qui perdurent,
à ne pas savoir comment affronter ses onyx, à garder le visage baissé.
elle ne peut pas s'y confronter, ne veut pas réellement y penser — que deviendrais-je, moi sans toi qui hante chacune de ses pensées. nécrose gangrénée.
pourtant c'est qu'il force au contact,
à venir en relever le menton — douceur
quand elle se tient sur le bout d'un fil, prête à craquer.
à en effacer les traces des tempêtes, à en apaiser les vestiges fracassés.
pourtant, gene ne l'admettra jamais, qu'elle est bien plus faible qu'il n'ose y croire. car elle ne veut pas paraître ainsi, pas même devant lui. à rester forte, parce qu'elle le lui doit, c'est la moindre des choses qu'elle peut faire à présent. je crois qu'il est trop tard pour ça ne pas ravaler les remords, ne pas se rendre compte que si elle l'avait su plus tôt, parce qu'elle l'avait vu, les choses n'auraient pas été ainsi.
c'est moi qui était égoïste de ne rien voir, parce que je ne pensais qu'à moi à cet enfant, qu'elle avait peur de n'être apte à élever. tu me demandes quelque chose d'impossible, jia. je veux pas te perdre, je sais pas comment je ferais sans toi. j'ai peur tu sais, et te voir là, sur ce lit d'hôpital. c'est trop, je peux pas l'accepter. à n'y voir que son propre intérêt, c'est elle qui viendra à mourir s'il la quitte définitivement et elle ne veut pas s'y résoudre.

pourtant les mots finissent par tout apaiser,
à se dire qu'elle devient raison de force — vivre pour elle
c'est ce dont il a envie, ce dont il se sent capable de faire, être à ses côtés.
je sais pas quoi dire jia. j'ai juste si peur. une maladie peut emporter si vite la personne que l'on aime le plus au monde et elle ne voulait pas en être le témoin je t'aime aussi, alors je t'en prie, ne me quitte pas à venir s'allonger sur sa poitrine, à tenter d'en adoucir les peines féroces ; car le coeur se saigne.

et venir en embrasser les lippes,
sécher les dernières larmes restantes,
tenter d'en offrir ces sourires si tendres,
tu devrais te reposer, tu es la priorité jia. alors s'il te plait, ne me fais plus passer en première car elle ne pourrait accepter de le perdre, elle s'en voudrait jusqu'à la fin de sa vie. prend soin de toi, j'ai besoin que tu me reviennes et qu'ensemble on fasse des merveilles.

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VAGUE VOGUANT VERS L'AVENIR PRESTIGIEUX

Désert, désert, emporte avec toi
Le poids d’hier, le son de ma voix
Désert, désert, tant pis si j’ai froid

.
.
.
.

Ô l'effroi !
Emporte avec lui, les corps qui ne font que pourrir dans le fond des abîmes ; dans les bras de la belle faucheuse, divine, à crever sur les pavés. A ne pas en revenir, quand les damnés sont amoureux de la belle ; divine. A soulever toutes les poitrines pour lui vouer cet amour sans faille.
Sans haine.
Il n'y a que la mort qui embrasse les lèvres ;
La mort qui s'embrase dans les entrailles pourritures.
Quand les carcasses sont dévorés par les vautours ; à murmurer aux tympans de ces cadavres, des remerciements. Merci de ne plus être.
Et Jia ! Il se demande si à lui aussi,
On lui souhaite fatalité.
Contre les lèvres de maman.
Où sont les vérités, quand il ne sait plus lire à travers les regards qui n'annoncent que la haine ! Que cet amour factice, trop froid, trop faux. A en avoir tout oublié, ne plus savoir si un jour, ses bras ont été un peu moins loin, un peu moins glacial.
Si sa voix, elle a été l'amour ; avant de n'être que malédiction.
Avant qu'il ne soit maudit, de son existence qui n'était qu'intérêt.

Le diable respire au creux de sa poitrine ; et les dieux eux ! Voudraient fêter cette vie qui lentement s'illumine, quand ange du chaos n'a fait que secourir sublime, à ne jamais la laisser tomber entre les mains de ceux qui ne sont que violence d'une justice infâme ! A s'en être éprit, sans même l'apprendre ;
Et dans ses bras, à l'épouser jour et nuit ;
Sans même comprendre que c'était déjà l'amour qui le possédait !
Sans même comprendre, que ô elle était déjà destinée ! A ne vivre qu'entre ses bras, lorsque la nuit ferme ses yeux, pour laisser le soleil les baigner de sa lumière intense.
Mais il y a le poids de l'hiver ; encore sur ses épaules.

A l'emporter ; le trainer sur le sol.
Il sent ses chaines autour de son cou, autour de ses chevilles, sans qu'il puisse avancer, en vain ! Coincé ici.
Une bombe sous l'crâne.
Bientôt la fin !
Qu'on voudrait proclamer.

Quand les larmes de l'aimée s'écoulent comme des rivières ; à s'en vouloir.
Jamais trop se détester.
C'est jamais trop.
Pour se blâmer.
Pour se porter coupable, des mots qui n'ont jamais été avoués ! Il a fauté, encore et encore. Quand il a laissé le temps s'écouler, dans ce sablier qui n'est pas infini. Il a laissé les secrets alourdi son coeur, jusqu'à ce qu'il finisse par couler, qu'on ne puisse plus le remonter à la surface ! Le sel dans le fond de sa gorge, et ses poumons sont déjà noyés.
L'air ne passe plus entre ses lèvres.
Mais sauras-tu me sauver, toi ?
A en boire ses mots, quand ses propres larmes, viennent rejoindre les siens, dans ce visage qu'il ne sait que trop tenir, fragile et fébrile. Il a peur de ne pas être capable de tout supporter ;
Quand son corps s'écroule déjà à la moindre douleur.
Il voudrait s'excuser.
Lui dire à quel point il l'aime ;
Mais dans son coeur, poignard déjà planté !
Il est trop propre traître.

Je sais que tu as peur. Moi aussi, j'ai très peur. Parce que je ne veux pas t'abandonner, ni toi, ni notre famille. Alors je vais me battre, je te le promets. C'est vous qui allez me sauver. Quand douce main, s'échappe pour trouver refuge là où l'enfant est caché, amour déjà prononcé ! Quand sa seule ambition est de les élever vers les cieux, à prouver à ces diables ;
Qu'ils avaient torts de ne pas y croire.
A se prouver à lui même, qu'enfin la paix est méritée !
Rédemption offerte.
Il est temps de souffler.
Tu seras toujours ma priorité. Dans la vie comme dans la mort ! A ne voir qu'elle, quand l'horizon se dessine, dans les bras, vie précieuse qu'elle ne cesse de tenir. Ô il n'y a pas plus beau joyaux ; que cette vision qui n'existe que pour lui ;
Qu'il voudrait lui partager pour toujours.
Et pour l'échographie ?... Je crois que je ne vais pas pouvoir aujourd'hui. A presque en rire, ironiquement, quand il sait que le corps est trop faible ; quand il sait que ses jambes ne tiendront plus longtemps sous le poids de celle qui annonce sa mort ; tumeur. Tu vas faire comment sans moi, Gene ?

Et moi,
Je vais faire comment sans toi ?

écume de nos jours heureux
vague voguant vers l'avenir prestigieux

le monde s'est arrêté de tourner,
à venir en écorcher les âmes solaires,
à en asphyxier les battants heureux ( amoureux )
comme si les danses devaient s'éteindre dans leur ronde.
et les sourires se sont étiolés sur les lippes, à empêcher les promesses d'avenir, à détruire les morceaux de vie reconstruits. tout s'est cassé la figure, s'écrasant au sol sans jamais plus réussir à se relever. d'un coup de poignard dans la poitrine, à venir s'ouvrir la cage thoracique, et les murmures laissaient entendre que plus rien ne serait jamais comme avant. on l'a brisé, bien trop de fois, pour qu'elle n'accepte plus son triste sort — c'est ainsi que va la vie, qu'elle préférait se dire.
car plus rien ne changerait,
et le temps n'aura beau être que construction,
il sera si facile à venir se saccager contre les rochers,
à animer les haines dérisoires dans les battants impulsifs.
et elle, ô tourmente de tant de maux, elle ne saura jamais plus comment en apaiser les bourrasques. comment en détourner les ouragans. car on lui aura déjà tout pris.

et le monde ne brillera plus,
les étoiles deviendront obscurcissements,
le coeur un amas de cendres encore fumant,
et dans cette vie ; elle en sera l'ombre des fantômes.

car sans toi, je ne veux pas vivre
pourtant elle l'a eu fait, quand les bruits sourds ont retenti.
à tout recommencer de zéro, nouvelle vie loin des vacarmes de son âme,
à en trépasser les désarrois, car chaque jour ils manquent à sa vie — morceau désuni. elle voudrait pouvoir les retrouver, leur dire à quel point elle est désolée et quémander pardon pour toutes les fois où elle a fauté. l'innocence ne sied plus sur son visage, car elle a bien conscience depuis longtemps de tout ce qu'elle a causé.
pardonnez-moi d'avoir été si égoïste
quand elle ne fait que répéter les mêmes actes.
boucle infinie qui ne s'arrêtera donc jamais, elle n'a rien appris du passé.
c'est qu'elle a tant à se faire acquitter, de cette famille qu'elle a éclaté à cet amour qu'elle a négligé. quand les larmes sont venus souillés les joues constellés, elle aurait pu le perdre, et la faucheuse n'aurait fait que rire de son malheur. peut-être qu'au fond, elle l'a mérité.

de s'éveiller en solitaire,
quand elle a piétiné tant de coeurs.

à venir en boire les paroles,
à tenter d'en apaiser les pulsants,
regard posé sur cet homme qu'elle veut encore aimer
toute la vie, jusqu'à ce que son dernier souffle lui soit pris.
je suis tellement désolée jia à ne savoir quoi dire de plus, car c'est elle qui a tout fait tomber, en le laissant s'écrouler au lieu de le rattraper. elle n'a pas tendu sa main quand il aurait fallu qu'elle le fasse. à s'en blamer, quand lui n'a fait que tout endurer — seul. alors que les phalanges tentent de le retrouver, que les sourires essayent de se frayer un chemin.
mais tout est noir ;
quand tu n'es plus là.
et sécher les perles de pluie, récolter les faiseurs de voeux. je serais là, à tes côtés. tu n'auras plus à te battre en solitaire parce qu'elle ne lui a que trop imposé, de ne pas quémander de l'aide. aujourd'hui, elle ne veut plus fauter, à venir en réparer les erreurs du passé. je ferais tout, pour te sauver et laisser sa main caresser le ventre arrondi. on fera tout quand croissant de lune vient dessiner les pulpeuses. c'est qu'elle vient trouver sa chaleur en déposant sa propre paume sur sa peau.
à en sentir poids délesté,
c'est qu'elle est enfin apaisée.
hm je sais à en dévier le regard, à observer cette chambre d'hôpital avant de revenir plonger ses onyx dans ceux de l'être aimé. mais pas cette fois, jia se perdre contre sa joue, en embrasser les lèvres avant de sourire tendrement pour l'instant c'est toi la priorité, alors ne me force pas à te l'imposer. quand le rire en éclaboussera les airs symphoniques.

et la mort ne fera que valser avec le diable,
car ni aujourd'hui ( ni jamais ) elle ne l'emportera.
à s'en redresser quand les rendez-vous prévus s'en retrouvent annulés. c'est pas grave, je peux toujours la décaler à un jour où tu te sentiras mieux de ses phalanges qui s'empressent d'enlacer les siennes, à y donner léger serrement. il est hors de question que je la fasse sans toi, je veux que tu sois là parce que c'est eux qui créent la vie, c'est lui qui redonne espoir dans sa misère.
à ne jamais plus le laisser tomber,
jamais plus l'abandonner — c'est toi et moi
et le reste du monde n'aura jamais plus sa place.
c'est pour ça qu'il faut que tu te reposes, pour que tu puisses voir ton enfant pour la première fois et ne pas oublier, que c'est leur famille qu'ils construisent, que c'est ensemble, main dans la main, qu'ils s'envoleront vers l'avenir.

ÉCUME DE NOS JOURS HEUREUX
VAGUE VOGUANT VERS L'AVENIR PRESTIGIEUX

Jia, il en a toujours eu peur.
De la faucheuse et de ses mains glaciales.
Il en a toujours eu peur, de la mort de ses touments,
A l'entrainer en enfer, quand dans ses songes il n'a jamais cessé de la revoir, de l'entendre murmurer à ses oreilles qu'il n'y aura aucune sortie de secours. Qu'il n'y aura jamais aucun rédemption pour lui. Il n'a jamais voulu l'écouter, pourtant l'espoir était déjà mort.
En boucle.
Dans son coeur.
Il ne croyait plus en rien, pas même en la vie, pas même en lui, parce que tout était bien trop fade, bien trop lunaire, à ne jamais en voir le soleil et sa beauté ! Tout était trop gris, trop noir parfois, sans jamais voir les étoiles rayonner dans les cieux ; quand dans ses yeux elles ont cessé de rayonner il y a bien trop longtemps.
Il a peur, de tout ce qu'il ne contrôle pas, de cette maladie, de cette tumeur, de sa mémoire qui n'est que trop fragile, trop prête à se briser, se casser en morceaux, des éclats qu'on ne pourrait jamais recoller.
Il est en miettes, son âme, son esprit
Il n'en restera bientôt lui rien, si aucun ange ne vient clamer son innocence aux dieux souverains ! Il n'y a que reine à ses côtés, portant dans ses entrailles le fruit d'un amour longtemps proscrit, longtemps maudit, interdit ! A l'avoir menacé de ne jamais poser ses lèvres contre les siennes, au risque qu'il ne revienne jamais vivant, qu'il ne revienne jamais saint de cet esprit massacré. Et il n'y a aucun coupable ! A ce qui le ronge, il n'y a que des victimes autour de lui, ceux qu'il ne cesse de venir blesser ; de sa propre volonté ou non. Il y a elle, qu'il ne veut plus jamais voir pleurer, plus jamais voir s'écrouler, quand il voudrait à jamais porter ses peines sur ses épaules fragiles, lui montrer que tout en vaut le coup, qu'il y aura des jours meilleurs. Lui montrer ;
Que s'il ne voit plus étoile, elle peut encore les apercevoir.
Je sais, Gene. Je crois en vous, et en nous. Sans jamais réellement croire en lui, quand les confiances sont encore trop fragiles pour qu'il puisse en avoir le contrôle. A la placer entre les mains de ceux qui tentent de le sauver, de cette femme, de cet enfant qui n'est là que le résultat de leur amour, des caresses déposées contre les peaux, des baisers où l'innocence n'est plus. Contre ses jours où les lèvres sont reines, à en accueillir leur douceur, quand tout vient rougir, quand la tendresse prend possession de lui, main qui se perd contre la douceur de sa pommette. Hm d'accord. Mais si ça prend du temps, fais le sans moi. Je ne sais pas quand l'opération est prévue. Laissant ses phalanges caresser les siennes, entrecroiser ses doigts, le regard qui se plonge dans le sien, à ne jamais trop l'aimer. A vouloir tout lui donner, parce qu'elle mérite bien plus qu'elle ne le pense. Elle mérite tout. Elle le mérite lui et sa vie toute entière. Je vais me reposer, promis. Je vais m'en sortir, parce que j'ai une femme à épouser, un enfant à voir grandir, et une belle vie à vivre.
Et quand après les nuages sombres ;
Le soleil lentement apparait.

Il y croit enfin ;
A ce futur certain.

écume de nos jours heureux
vague voguant vers l'avenir prestigieux

et peut-être que demain,
le monde brûlera.
peut-être que demain,
la terre s'arrêtera.
plus rien ne tournera, les secondes cesseront de filer, les minutes disparaitront vainement, et les heures ne seront qu'oublie que l'on a proscrit.
peut-être que demain,
plus rien ne sera.
mais gene, ça l'importe peu, si demain ne vient jamais. car c'est cet instant présent qu'elle veut vivre, à se laisser bercer à ses côtés, quand la faucheuse n'a pas réussi à les séparer. elle veut laisser ses doigts entrelacés avec les siens, phalanges glissants le long de ses pommettes. elle veut encore pouvoir entendre le rythme de leur battant, vibrer à l'unison.
elle se moque bien de demain,
car l'avenir continuera éternellement.

et les valses reprendront de plus belles,
à ensorceler les pulsants, à envoûter les âmes.
elles se nourriront de leur amour pur — sincérité éclatante
quand les maux s'achèveront, à n'être plus que souvenirs au passé.
gene, gardera ce sourire accroché à ses lippes. à se dire que la vie n'est qu'une succession de seconde chance ; et voilà qu'on lui en offre une nouvelle pour réparer chaque erreur gommée. à se blottir tout près de lui, en laisser rythme cardiaque s'insuffler dans ses tympans.
et le bonheur brillera,
sous les cieux constellés.
à ne plus en maudire les dieux,
à venir aimer cette vie à deux ( trois )
quand la vie s'éveillera — plus belle que jamais.
à ne plus penser au mal qui ronge, quand elle en trouvera réconfort à se dire qu'elle se battra, pour que jamais plus mort soit là. je l'espère quand les rires sont teintés des étoiles, que les iris sont brillantes de comètes. gene n'aura plus peur, à se laisser porter par ce flot qui va et qui vient.
l'avenir est incertain,
mais il s'esquisse divinement.
à venir y croire fermement ; le monde nous tend les bras.

à laisser traces de baisers sur l'épiderme,
à venir en choyer les astres effacés, beauté souveraine.
à vibrer doucement, quand les paroles sont pourtant violentes.
mais gene n'y prête plus attention, elle n'éprouve que sérénité désabusée. à se dire qu'elle ne le laissera pas tomber. on verra, d'accord ? à tenter d'en chercher solution, il faudra tout réorganiser, mais elle est prête à ces sacrifices. c'est lui qu'elle veut porter en éclipse. si jamais j'en ferais une première par sécurité et puis je demanderais si on peut en refaire une avec toi. mais je suppose que quelques jours d'attente ce n'est pas dérangeant à vouloir toucher les cieux à ses côtés, c'est lui qui la porte en triomphe. je demanderais à ton médecin pour l'opération, s'il y a déjà de potentielles dates quand elle vient en embrasser le front ;
pense à toi avant tout
elle ne se montrera plus égoïste.
quand elle sait qu'il faudra bientôt partir,
retrouver le froid de la solitude, le vide du néant.
elle a peur de s'y replonger dedans, quand elle veut être à ses côtés.
oui repose-toi, je veillerais sur toi étoile filante, à porter chance. tout ça, eh bah à rire délicatement, quand l'étreinte se détache quelque peu. c'est un magnifique programme à venir se relever, récupérer ses affaires avant d'en laisser un ultime regard. maintenant repose-toi. je repasserais plus tard, d'accord ? quand dernier baiser vient s'échouer sur les lèvres sacrées. à les aimer, les adorer.
elle veut les chérir pour l'éternité,
je t'aime, yang jia
et un jour elle sera sa reine,
quand elle trône déjà au sommet.