Le monde tourne au ralenti, ou alors c'est elle, qui ressent les choses plus lentement que le reste, lorsqu'elle se tient là, au-dessus du monde, que sa poitrine se soulève à chaque résonance, qu'elle fait vibrer ses cordes vocales et martyrise ses doigts au rythme imposé. Elle chante, elle joue, elle s'impose au milieu de la scène tandis que la foule acclame et saute ensemble sur la musique qui sort des amplis branchés à sa guitare. Ça la fait triper Billie, et pourtant, elle ne fait qu'animer la soirée arrosée d'une connaissance, piètre contrat afin de faire danser des gens qui ne la connaissent probablement pas. La popularité de Billie ne se place pas dans la musique, du moins pas pour le moment, mais ça ne l'empêche pas de kiffer ces moments de relâchement ou la frustration s'évacue à chaque fois qu'elle écrase ses doigts sur les cordes de sa guitare et qu'elle les frappe en rythme.

Les morceaux s'enchaînent, mais bientôt, sa performance touche à sa fin, elle se doit de laisser la place au dj, changement d'ambiance, le moment pour elle de se retirer pour se joindre aux invités. Elle remballe avec ses coéquipiers, quitte la scène sans demander d'applaudissements, car elle sait pourquoi elle est là, et ce n'est pas pour la reconnaissance. Sa guitare retrouve son étui, elle la laisse dans l'arrière-boutique qu'elle ferme à clé avant de retrouver son groupe un peu plus loin. « C'était top ! À refaire vraiment ! » Lance-t-elle en sautant sur le dos de son batteur. « Qui reste ? Perso, je suis chaud pour me mettre une race ! » Et ils roulent tous des yeux, habitués aux tendances alcoolique de leur amie. Billie soupire, elle descend de son perchoir et leur donne l'accolade avant de s'éloigner vers une source plus animée. « See you bientôt les gars si on se recroise pas ! »

Ça ne la dérange pas de s'aventurer seule dans des lieux bondés, encore moins lorsque c'est au milieu d'une soirée. Elle croise, par hasard, des gens qu'elle connaît, s'arrête un instant avec eux, recevant leurs louanges sur sa performance, un sourire fier étirant ses lèvres. Elle ne s'attarde pas, reprend sa route, son itinéraire déjà tracé. Le comptoir du bar se dessine bientôt devant elle, elle s'y glisse, se faufilant entre les corps qui se balancent sur les rythmes endiablés pour se retrouver devant un serveur. Comme on le lui avait promis, elle a le droit à des consommations gratuites ce soir, et elle ne s'en privera pas. Le verre apparaît rapidement devant son nez, elle s'en saisit, remercie le barman et fait volte-face, se retrouvant nez à nez avec une jeune femme. « Oh my, bonjou-bonsoir ! »

Nora se retrouve là un peu par hasard ; la jeune femme n'avait pas envie de sortir, pas envie d'aller passer la soirée dehors, mais ses amies de l'école de beauté avaient longuement insisté, jusqu'à qu'elle accepte, en lui promettant "tu verras, ça va être super cool".

La musique est peut-être chouette, mais l'ambiance, au milieu de ses filles qu'elle découvre rapidement être des vipères, ternit rapidement le tableau.

La jeune femme reste dans un coin, isolée, subit plus la soirée qu'elle ne l'apprécie, avant de prétendre vouloir aller aux toilettes pour espérer avoir un semblant de paix intérieure. Comment revenir dans le groupe ? Ou plutôt, comment ne pas à avoir à y revenir ?

Elle trouve vite la réponse, lorsqu'elle revient à la table et retrouve l'espace, vide. Elles sont parties sans elle. Nora devrait se sentir vexée, abandonnée, mais au fond, elle ne ressent pas grand chose vis-à-vis de la situation. Un peu de colère certes, mais après tout, elle saura à quoi s'en tenir les prochaines fois, et ce, jusqu'à la fin de l'année. 

La maquilleuse professionnelle s'approche de la table pour récupérer ses affaires, dans l'espoir qu'on ne lui ai pas volé. Par chance, rien a bougé. Elle prend ce qui lu appartient avant de se diriger vers le bar ; elle a faim. Une petite assiete de tapas ne serait pas de refus en guise de consolation. Pendant son chemin, elle tombe nez à nez avec une jeune femme, dont elle manque de faire renverser le verre. 

Nora tente de stabiliser le verre, surprise, en attrapant les poignets de son vis-à-vis,fixant le récipient avec intensité, comme si son regard avait la force d'empêcher le désastre.

— Désolée, dit-elle simplement dans un sourire.

Une fois que le tout semble stable, elle lâche son opposée avant d'utiliser une de ses mains nouvellement libre pour glisser une mèche de cheveux derrière son oreille.

— Oh, s'exclame-t-elle tout à coup. Vous étiez sur scène tout à l'heure.

Destin enchanté ou désastre orchestré, les liqueurs menacent de se renverser, mais la poigne est plus vive, d'une douceur qui ne convient qu'aux créatures les plus charmantes. Billie ne fixe pas le verre, elle fixe la main qui s'est resserrée sur son poignet, traversée de nombreux sentiments qu'elle a l'habitude de ressentir. Cœur d'artichaut pour ne pas dire cœur facile, et il suffit de si peu de chose pour attirer l'attention de l'artiste, qu'elle pourrait tomber amoureuse du premier imbécile aux paroles dangereusement réconfortantes ou de la première jolie fille au regard trop profond et au sourire trop charmant. Billie redresse son visage souriant vers la demoiselle, une fois le verre en sûreté, analysant sans gêne les traits dont elle est gâtée. Ses habitudes trop décontractées, trop ambitieuses de Casanova prennent une nouvelle fois le dessus, elle redresse son dos lorsque la jeune femme pointe sa performance, hochant la tête affirmativement avant de s'écarter pour lui laisser l'accès au bar. « Yep ! Billie, enchantée. Ça t'as pas trop cassé les oreilles, j'espère. » Autodérision, instaurer un climat de confiance pour laisser à son interlocutrice le loisir de se sentir à l'aise. Elle s'appuie sur le bar à l'aide son coude, sans jamais détourner le regard de la cible qu'elle s'est nouvellement fixée ce soir. Après tout, Billie est seule, peu importe la direction de ses intentions, elle est bien décidée à se faire de nouveaux amis ce soir.

« Je veux pas paraître trop indiscrète, mais tu es là seule ? » Et après tout, cela ne fait pas grandement de différence, maintenant qu'elle l'a abordée, Billie ne se sentira pas compromise par un groupe d'amis. « Je veux dire, mes potes sont tous rentrés après le show, donc bon, j'ai le choix entre rester au bar et faire mine de rentrer dans toutes les personnes qui s'aventurent derrière moi en espérant tomber sur quelqu'un qui s'ennuie assez pour me tenir compagnie, ou bien continuer sur ma lancée et te faire la cour jusqu'à ce que tu acceptes de t'asseoir avec moi à une table. » Clin d'œil osé, elle est directe Billie, elle ne passe jamais par quatre-chemins et c'est pour elle la manière la plus efficace d'obtenir ce qu'elle convoite, car il n'y a aucune satisfaction à tourner autour du pot en attendant le timing parfait qui n'arrivera, en soit, jamais. Elle lève son verre avec un sourire avant de le porter à ses lèvres, les prunelles ancrées dans celles de son interlocutrice.

Pour Nora, la situation est plutôt anodine. Pourtant, elle l'est vraisemblement pour son interlocutrice et elle ne s'en rendra compte que bien plus tard.

— Nora, répond-elle doucement. Enchantée.


Elle marque une pause, esquisse un sourire subtil.

— Et non loin de là.

Nora se sait plutôt jolie, sans pour autant dire qu'elle gagnerait un concours de beauté. Elle se sait simplement bien lôtie. Et pourtant, elle s'était faite jolie de manière à se sentir bien dans sa peau. Un jean skinny bleu clair et troué à certains endroits — les fashionistas diront que ce n'est plus à la mode, mais Nora n'est pas d'accord —, faisant ressortir à sa taille le haut d'un collant résille ; un crop-top moulant à manche longue rayé noir et blanc, des derbies-plateformes assez hautes, lui faisant gagner presque 10 centimètres en taille. Le maquillage, bien entendu, est on fleek, sans pour autant être surchargé. Nora aime se mettre en valeur sans en faire des tonnes.

— Malheureusement oui. Je viens de me faire lâcher.

Et malgré ses mots elle sourit, hausse les épaules comme si celà lui importait bien peu. Si elle lui demande si elle est seule, c'est que peut-être les intentions ne sont pas pures. Nora n'est pas le genre de fille à papillonner à tout va et avec n'importe qui — mais ça lui arrivait de temps en temps, avec les bonnes personnes.

— Je ne suis pas contre un verre pour oublier cette bande de peste... Et une assiete de tapas.

La jeune femme est naturelle, pas impressionnée pour un sou des manoeuvres de sa comparse, mais semble pour le moment jouer le jeu. Après tout, Billie est jolie, alors pourquoi s'en priver ?

Et puis il faut bien qu'elle satisfasse cet estomac visiblement mécontent, mais dont les bruits sont cachés par la musique ambiante.

Les responsabilités déjà mises de côté, Billie n'est pas restée à cette soirée pour ne rien faire, et s'il y a bien une chose pour laquelle elle est douée, c'est charmer son prochain et se faire des amis. Elle n'ira pas jusqu'à assumer vouloir trouver quelqu'un pour partager ses draps, mais si la possibilité se présente, elle ne dira pas non. La jeune femme se présente simplement suite à son approche, Billie enregistre son prénom avant de la laisser répondre à ses interrogations, l'air grandement intéressé. Elle a ces grands yeux sombres qui semblent percer l'âme de ses interlocuteurs, ce sourire toujours joueur et pourtant sincère qui étire ses lèvres simplement maquillées. Son accoutrement est suffisamment chic pour se porter sur scène, mais assez décontracté pour qu'elle puisse circuler librement, elle a retenu sa longue chevelure brune en une queue-de-cheval haute qui lui arrive au début du dos, afin de mieux laisser apparaître la sculpture de ses épaules. À la fois si similaire et à l'opposé de son homologue, elles s'accordent bien, pense-t-elle tout en hochant doucement la tête aux dires de la demoiselle. « Bande de peste, dis-tu ? Quelque chose me dit que tu as du thé à partager... Qu'est-ce qui te ferais plaisir ? Je vais capter le barman pour toi. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, elle laisse à Nora le soin de passer sa commande avant de glisser au serveur qu'elle paiera pour elle. Les billets s'échangent et les deux jeunes femmes s'extirpent de la foule afin de rejoindre une table plus loin. La nippo-coréenne ne manque pas de saluer tout un tas de visages sur son passage, mais elle ne s'attarde pas, ne voulant pas mettre sa partenaire mal à l'aise. Une fois plus au calme, elle dépose son verre sur la surface boisée de la table et se glisse sur la banquette, invitant l'autre à faire de même. Son regard se tourne vers la scène, elle grimace légèrement avant de soupirer, jouant avant le bord de son verre. « J'avoue que je ne suis pas giga fan du nouveau choix de musique, mais bon, on peut dire que j'suis assez exigeante. »  Fait-elle remarquer dans le vent, car elle aime commencer les conversations sur des sujets qu'elle maîtrise. « Alors dis-moi, qu'est-ce que tu fais dans la vie Nora ? »

Le style de la jeune femme laisse simplement transparaître ses humeurs et sa personnalité, mais la seconde n'est pas en reste, et même si l'ensemble est plus élégant que le sien – que l'on pourrait rapidement qualifié de vulgaire aux yeux des plus âgés et des plus sensibles, Nora ne dirait pas qu'il n'est pas à son goût non plus.

— Il n'y a pas grand-chose à dire pour être honnête... Ce sont des filles de ma classe... Je ne sais pas pourquoi elles m'ont invitée à cette soirée pour me planter derrière et s'en aller pendant que j'étais aux toilettes... De toute façon ce n'est pas une grande perte.

Elle hausse les épaules en concluant ; tout cela lui passe bien au-dessus. Nora ne joue plus avec ce genre de filles.

— C'est gentil, fait-elle dans un sourire.

Son interlocutrice passe commande, puis Nora en fait de même, commande une simple bière. La jeune femme semble être mal à l'aise quand elle se rend compte que l'artiste lui a offert son verre. Après tout, elles ne se connaissent que depuis quelques minutes.

— Tu n'étais pas obligée de payer ma boisson, fait-elle remarquer immédiatement, les sourcils un peu froncés, presque contrariée. Laisse-moi t'offrir la prochaine tournée.

Les boissons en main, les deux femmes se déplacent à une table où elles s'installent l'une à côté de l'autre, sur la banquette. Pendant le trajet, son alter ego salue quelques personnes. Elle a l'air de connaître du monde et d'être plutôt populaire par ici. Après, elle vient juste de faire un concert, donc il est également naturel que ce soit le cas.

— J'ai mieux à faire de ma vie que de passer mon temps à critiquer les autres, si tu vois ce que je veux dire.

Elle boit une gorgée du liquide ambré, avant de renchérir, l'air de rien :

— Tu n'y prêterais plus grande attention d'ici quelques minutes...

Aucun sous-entendu là-dessus, mais en réalité, quand on discute avec quelqu'un, on a tendance à focaliser son attention sur autre chose que la musique, non ?

— Je suis makeup et nail artist... Je suis encore en études juste... Et toi ? Tu es simplement artiste ou tu fais autre chose en complément ?

Elle en connaît ça Billie, des meufs pas très réglo, des meufs qui te font passer pour quelqu'un d'important lorsqu'elles daignent poser le regard sur toi, mais qui n'ont, en réalité, pas une once de sympathie pour toi. Elle en a déjà croisé des nanas comme ça, mais elle ne s'est jamais vraiment intéressé à elles, car elle n'a pas besoin des autres pour briller Billie, elle y arrive très bien toute seule, elle et son excentricité. « Ah ouais... J'vois le genre... des connasses, on peut le dire. Après, bon, si elles ne t'avaient pas abandonnée, on ne se serait peut-être pas rencontrées. » Glisse-t-elle avec un sourire sans dissimuler les sous-entendus. Note payée verres récupérés, elle ne s'était même pas posé la question au moment de régler, pour elle cela était normal qu'elle lui paye un coup à boire, après tout, elle avait failli lui renverser son verre dessus, et en plus de ça, elle s'était mis en tête de lui parler. « Ok ! Tu payes la prochaine ! Fais gaffe, je retiens bien ce genre de chose. » Lance-t-elle tout de même à la suite, avant de s'éloigner du bar et de la foule qui s'y agglutine un peu plus chaque minute.

Installées, les deux jeunes femmes commencent à échanger, Nora lui révèle qu'elle n'aime pas parler des autres pour s'en plaindre, et Billie trouve ça plutôt cool de sa part, car dans une société comme la leur, personne ne s'occupe réellement de faire attention à ce qu'il lâche derrière le dos des autres. Billie elle-même a pris l'habitude de prendre part à ces conversations visées, elle se sentirait presque un peu honteuse, en y repensant. « Respectable. » Se contente-t-elle de répondre en hochant mollement la tête. Elle lève son verre à la santé de la jeune femme en lui lançant un regard aguicheur avant de tremper ses lèvres dans le liquide doré.

Et comme à chaque fois, Billie se sent obligée de faire une réflexion sur la musique, et est-ce donc de sa faute, si elle s'est prise de passion pour une discipline qui se partage si facilement ? Nora ne semble pas très sensible à ce sujet, mais tant pis, personne n'est parfait. Ça la fait tout de même sourire Bina, lorsque sa partenaire émet avec assurance qu'elle n'y fera plus gaffe au bout d'un moment. « Ah oui ? Tu parles à une musicienne, difficile, de passer outre la musique. Mais si tu penses que tu peux capter suffisamment mon attention... » Elle dépose son verre et vient appuyer sa tête contre sa paume, posant son regard sur la figure de la jeune femme. « Ok, stylé ! » Répond-elle ensuite, concernant son activité. « Je pourrai pt'être t'engager quand je serais devenue célèbre. » Non pas que cela risque d'arriver si simplement. « Je suis en école d'art, je sculpte, fait des photos, de la scéno, ce genre de choses. Au final, on peut dire que je suis juste artiste, ouais, mais pas essentiellement dans la musique. J'aimerais bien toucher au cinéma aussi dans le futur, pourquoi pas... » Bina, elle est de ces personnes un peu génies qui ont ce besoin de tout essayer, de tout explorer, elle crée depuis toujours, et ce n'est pas prêt de s'arrêter.

— On essaye, elle rétorque en haussant les épaules.

Non pas que Nora n'avait jamais critiqué personne ; bien au contraire, ça lui était déjà arrivé. Mais à l'inverse des jeunes femmes qu'elle avait accompagné un peu plus tôt, ce n'était jamais injustifié. Jamais elle n'avait critiqué quelqu'un pour son apparence, ou pour ses hobbys. Ca lui paraît beaucoup trop facile de s'en prendre à quelqu'un pour si peu. Elle a toujours jugé les gens pour leurs actions. Les actions et les paroles étaient très importantes à ses yeux. Le reste, ce que la personne était et pouvait représenter, peu lui importait. Et Nora, ce n'est pas le genre de personnes qu'elle veut garder dans sa vie.

— C'est vrai, qu'elle concède alors que sa comparse fait remarquer qu'elles ne se seraient peut-être pas adressés la parole ce soir.

Ou peut-être pas ? Nora aurait peut-être fini par faire le mur d'elle-même, qui sait. Après tout, cette soirée était un supplice pour elle aussi, il était donc naturel de penser qu'elle aurait pu finir par s'échapper également.

— Chacun son tour, c'est normal voyons. Et je compte sur toi pour y penser, bien entendu.

Elle acquiesce dans un sourire pour accompagner ses paroles. Après quoi, elle suit la musicienne qui s'éloigne du bar, s'installe à ses côtés. Nora aime bien la musique de manière générale, mais il est vrai que dans un bar elle avait l'habitude de moins se concentrer dessus, surtout quand elle est en bonne compagnie. Elle peut même se surprendre à apprécier des sons qu'elle n'aimerait pas et n'écouterait pas d'elle-même. Mais dans le feu de l'action, c'est toujours différent.

— Je peux toujours essayer en tout cas, lance-t-elle dans un sourire qui se veut un peu taquin. Et avec plaisir. J'aurais sûrement fini mes études et je serais peut-être célèbre aussi, qui sait.

Puis elle écoute patiemment la jeune femme raconter son parcours. Nora trouve ça sincèrement chouette qu'elle essaye pleins de choses. Cela témoigne d'une certaine ouverture d'esprit et cela n'est pas pour lui déplaire.

— C'est chouette et c'est beaucoup l'air de rien !

Au fond, elle est elle-même un peu artiste, même si on considère souvent que c'est différent car ce n'est que du "maquillage" et pourtant, il s'agit d'une véritable marque d'expression, qu'on le veuille ou non.

— Ca fait longtemps que tu fais de la musique aussi ?