chaleur étouffante ! sous les bâtiments d'une ville chatoyante. brûlent les bitumes, malgré les brises maritimes ,, bourgeonnent les soleils au dessus des têtes : pour en cramer les peaux. après midi bien trop chaud, sans doute, à venir éblouir les regards, faire tanguer les corps. ô et dans les rues, les gens se précipitaient pour en trouver de l'ombre, de quelques bancs bondés aux glaciers les plus prisés. tout allait vite, quand les cieux étaient bleus et que s'échauffaient les visages !

coups de soleil :
malaise !

et il y avait jeune fille aux couleurs bien trop rouges, sans doute, @NOH DOAH à tomber sur les sols de ces chaleurs. quand les regards ne s'attardaient pas, quand pourtant tout en semblait si étrange. de visions troubles, d'un corps si faible ! quand sur les passages, @Wi Aren en apercevrait peut-être les scènes ,, pour en aider figure désolée à la tête venant étourdir les pensées !

Le jeune homme était de repos en cette journée étouffante, peut-être même digne des enfers tant la chaleur est intense. Cependant, il connait parfaitement les risques de telles températures sur l'organisme – son travail de pompier l'exige après tout. Comme beaucoup s'hydrater et éviter de sortir lors des pics de chaleurs.

Malheureusement, il avait une course importante à faire et il lui fallait absolument sortir.

Le jeune homme marche paisiblement, alors que sa vue semble lui jouer des tours : au loin, quelqu'un semble être allongé sur le sol en plein soleil. C'était inconcevable pour lui de se coucher à cet endroit volontairement. Alors ni une, ni deux, il se précipite vers la personne, qu'il découvre rapidement être bien en peine ; étourdie, la conscience vacillante. La peau est beaucoup trop rouge, beaucoup trop brûlante.

Le blond n'hésite pas plus : il soulève la jeune femme et n'hésite pas à rentrer dans la première enseigne climatisée. Il fallait absolument faire baisser la température corporelle de cette personne. Par chance – ou pas, il s'agit d'un salon d'esthétique. Ils devraient être équipés.

Aren n'hésite pas à commander des serviettes mouillées aux employées présentes alors qu'il l'installe sur une banquette près de l'entrée. Il y fait déjà bien plus frais.

Serviettes tendues, le jeune homme n'hésite pas à la passer sur son front, ses bras pour la rafraichir.

— Comment vous vous appelez ?

Cela va lui permettre d'évaluer si elle est assez consciente ou s'il va devoir la faire transporter à l'hôpital.

chaleur.

étouffante. suffocante. ces derniers jours les températures montent en flèche, et ne semblent pas être bien proches de redescendre. c'est pourtant bel et bien par ce temps qu'elle a décidé de sortir, estimant que son seul éventail suffirait. un objectif très simple, si ce n'est très superficiel en tête ; faire des emplètes, renflouer ses placards déjà bien trop pleins de vêtements clinquants, pour voir venir la saison estivale en étant parfaitement en adéquation avec les tendances actuelles.

bien malheureuse idée lorsque soudain, alors que ses pas étaient pourtant assurés, les jambes chancellent et le monde autour se met à tourner. la vision floue et les joues bien trop rouges, son appui contre le mur à portée ne semble pourtant pas suffire à la maintenir droite.

et en une fraction de seconde le corps se retrouve étendu au sol, sans que personne ne passe à ce moment précis ; ou sans que personne ne se préoccupe d'elle, plutôt. et c'est inconsciente qu'elle reste avachie là, inconsciente qu'elle se fait soulever puis emmener, inconsciente que la climatisation s'engouffre dans son corps et que la température descend.

la sensation d'un linge froid et humide posé contre son front semble insuffler à nouveau la vie dans son organisme, comme si son âme y retourner brutalement dans une longue et profonde inspiration. rouvrant les yeux, elle regarde autour d'elle d'un air confus, jusqu'à ce que son regard ne se repose sur l'homme qui s'adresse à elle. il lui demande son nom, ce à quoi elle répond d'un souffle. "doah... noh doah." elle se penche en avant et appuie son front dans sa main, tentant de reprendre ses esprits. "que... s'est-il passé ?" elle ose demander, n'osant pourtant pas l'entendre.

une crainte peut-être de se sentir accablée de honte.

Le pompier soupire : il ne s'attendait pas à devoir faire son travail, même pendant un jour de repos. Mais il ne pouvait décemment pas laisser cette personne dans une détresse telle que celle-ci. Et puis elle est soulagée qu'elle se souvienne de son prénom.

— Vous vous êtes évanouie en plein milieu de la rue, explique Aren. Vous avez bu aujourd'hui ?

Il a du mal à comprendre comment il est possible qu'elle se soit effondrée ainsi en plein milieu de la rue et sans s'être sentie mal avant de tomber dans les pommes.

— Quelle est votre date de naissance ?

Les questions sont anodines, mais il veut vérifier que la personne n'est pas confuse outre mesure, tout en répondant à ses questions.

— Vous ne vous êtes pas mal sentie avant de vous évanouir ? En général on ne s'évanouit pas comme ça. A moins que vous ayez une faible constitution peut-être.

Une employée du salon lui tend alors un verre d'eau.

— Tenez, buvez. Mais buvez doucement, il indique en faisant passer le verre à la jeune femme.

Le visage d'Aren semble sévère, alors qu'il souhaite simplement prendre soin de l'inconnue, et éviter que son état ne s'aggrave.

— Honnêtement, vous n'êtes pas passée loin d'un séjour à l'hôpital. Ca peut être très grave. Faites attention à votre santé s'il vous plaît.

C'est qu'il sonnerait presque agacé Aren, bien qu'il ne soit sûrement pas le mieux placé pour parler de santé, avec ses bras recouverts de cicatrices de mutilation, qu'il avait exceptionnellement laissées à vue, notamment à cause de la chaleur.

quelle honte.

alors que le jeune inconnu lui dévoile qu'elle s'est tout seimplement évanouie comme ça dans la rue sans prévenir, doah ne peut retenir ses petites joues de se colorer d'une pointe rosée. elle qui veut toujours jouer les belles femmes fortes, la voilà demoiselle en détresse qui a besoin d'être secourue par de beaux jeunes hommes qui se font du soucis pour elle. et sa frimousse se tord en petite moue ; elle boude, oui. elle boude sa propre fragilité, son incapacité à simplement supporter le soleil et la chaleur. "j'ai bu, oui. mais pas assez visiblement." souffle-t-elle avec cntrariété ; ah, ce qu'elle se sent stupide.

"le seize mai." elle répond quand il lui demande sa date de naissance ; et elle n'en donnera pas l'année, non. on ne demande pas son âge à une dame. "eh bien, je me suis sentie un peu flasque. mais je ne m'étais jamais évanouie, alors difficile de le détecter." en réalité tout s'était passé si vite ; un instant elle était debout, et la seconde d'après, étendue par terre. ah, toute cette situation est bien trop ridicule.

elle saisit le verre et remercie à la fois l'employé et l'homme face à elle qui continue de lui parler, probablement pour la garder consciente. elle obéit et boit le contenu du verre d'un trait, sentant immédiatement les bienfaits de l'eau fraiche dans tout son organisme. une fois réhydratée elle l'écoute lui parler désormais de séjour à l'hôpital, ce qui la pousse à plisser son petit nez avec contrariété. il ne manquerait plus que ça. "c'était bénin, j'ai juste eu un coup de chaud." répond-elle, probablement qu'elle veut juste garder la face et ne pas passer pour plus fragile qu'elle ne l'est. "je n'avais pas assez bu et je n'avais que mon éventail. ce n'est vraiment rien." elle hausse alors ses frêles épaules, reposant le verre désormais vide près d'elle, un employé s'en emparant aussitôt.

d'ailleurs, ce même employé en ramène immédiatement un aussi pour le jeune inconnu, geste qui satisfait grandement la demoiselle. "buvez vous aussi. vous m'avez portée jusqu'ici sous cette chaleur." dit-elle avec une once de reconnaissance dans la voix finalement, veillant à ce qu'il prenne lui aussi de l'eau. "vous avez de très bons réflexes. êtes-vous médecin ?" elle se fait curieuse maintenant, intriguée de savoir qui peut bien être son sauveur, ce qu'il peut bien faire dans la vie pour savoir si bien comment gérer la santé des gens.

La jeune femme face à lui fait la moue, visiblement un peu contrariée. Mais qu'est-ce que le pompier peut bien y faire ? Est arrivé ce qu'il est arrivé, après tout... Et s'il n'a pas envie d'accabler la jeune femme, il ne peut que lui faire remarquer sa négligence. Au moins, elle semble alerte...Ce sont des choses qui arrivent, mais tout de même...

— Effectivement, il renchérit, lorsque celle-ci en déduit d’elle-même qu’elle n’a pas assez bu.

C'est au tour d'Aren de soupirer. Si elle ne sait même pas savoir qu'elle est sur le point de s'évanouir. Mais se sentir un peu "flasque" aurait dû être un indicateur suffisant. D'ailleurs, l'expression était peut-être un peu légère.

L'inconnue se saisit du verre, remerciant l'employé. Aren acquiesce en guise de reconnaissance également, avant de se concentrer à nouveau sur la personne devant lui, qui vide le verre d'un trait.

— Je vous ai dit de boire doucement ! Vous n'écoutez pas !

C'est qu'il se met un peu en colère, Aren, avant de renchérir.

— Un coup de chaud, ce n'est pas anodin si vous ne faites rien. Vous vous êtes évanouie quand même. Vous devriez faire attention à vous au lieu de n'en faire qu'à votre tête. Vous avez vu la chaleur qu'il fait dehors ?

Les sourcils du jeune homme sont froncés, et même lui, alors qu'il déteste être en tee-shirt à manches courtes, a pris ses dispositions. Et c'était loin d'être de gaieté de coeur, sachant qu'il allait forcément attirer l'attention d'une manière ou d'une autre.

Il détestait le fait qu'elle essayait d'alléger la gravité de la situation. Ce n'est pas normal, quoi qu'il en soit, de s'évanouir ainsi en plein milieu de la route. C'était de l'ignorance.

— Je boirais ailleurs.

A vrai dire, à ce stade, il a juste envie de s'en aller. Il répond poliment, alors qu'il se redresse.

— Je suis pompier. Sur ce, puisque vous vous sentez mieux et que ce n'est rien, je vais m'en aller. Mais vous devriez quand même voir un médecin au cas où.

Enfin, il courbe légèrement l'échine en guise salutation, sans guère trop de formalités, avant de tourner les talons.