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I said he was a work of art ft Ziggy
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Sujet: I said he was a work of art ft Ziggy -- Lun 18 Oct - 21:44
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❝ I said he was a work of art
outfit | ft.   @Darker Ziggy  

C’était un jour comme un autre. Un de ceux qui te donnait envie de vivre encore plus fort. Le temps était précieux et tu profitais de chaque seconde pour n’avoir aucun regret. Jamais. Il n’y avait rien de pire que de se faire bouffer par des « et si ? » Toi, ta vie était peuplée de petites réussites. Ne pas rater le bus de 8h02 était probablement une de tes plus belles victoires. T’avais plus envie de pleurer, plus envie de souffrir. T’avais abandonné tes démons en Angleterre. Eux qui t’avaient pourtant tenu la main si longtemps. La mort pour compagnie. Oh tu savais qu’elle reviendrait te chercher, et quand elle poserait ses doigts froids sur ton âme, t’aurais aucun regret à lui offrir. Juste ton sourire de crétin heureux. Et c’était ton petit cul que tu tortillais à la sortie de l’université. T’avais peut-être perdu plusieurs années mais tu prenais un réel plaisir à retourner sur les bancs de l’école.  On trouvait ça probablement cliché qu’un gamin efféminé rêve de faire carrière dans la mode. T’avais pas d’aussi grandes ambitions. Non, toi tu voulais juste avoir quelque chose à toi. Quelque chose qui resterait, faire perdurer ta mémoire. Tu gardais les pieds sur terre mais la tête toujours dans les étoiles. Même si t’avais du talent, t’étais pas un génie. A l’hôpital, tu pouvais faire que ça, dessiner. Quand t’avais la force de tenir ton crayon. Alors c’était une revanche sur la vie, sur la maladie. Tu voulais prouver au monde entier que t’étais pas qu’un petit cancéreux pour lequel on n’avait que de la pitié. T’en parlais jamais d’ailleurs. De ton passé. Tu refusais de faire face à cette écœurante compassion. Les petites tapes dans le dos pour te faire comprendre que tout irait bien. Que des conneries.

Alors tu prenais sagement le chemin de ton petit studio, tu te laissais surprendre par cette feuille qui manquait de te rendre aveugle, et par reflexe (t’étais pas Bruce Lee non plus) tu l’attrapais entre tes doigts fins et tachés par les feutres. Un dessin ? Curieux, t’affichais ton air concentré et ton regard balayait les alentours pour découvrir d’où provenait ce coup de crayon particulièrement délicat. Et c'était d'un pas assuré que tu te dirigeais vers le banc sur ta gauche. « Hey Van Gogh, je crois que t'as perdu ça.  » que tu disais dans un sourire tendre et taquin avant de demander « Je peux m'assoir ? » T'avais appris à tes dépends que dans ce pays, tu pouvais pas te montrer trop impulsif, que tu devais respecter certaines distances sous peine de choquer toutes ces âmes conservatrices et hypocrites. T'étais juste attiré par son talent et peut-être un peu par son joli visage. C'était que t'étais plutôt doué pour les reconnaître. Les œuvres d'art.

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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Mar 19 Oct - 11:12
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Envole-moi, loin de cette fatalité qui colle à ma peau. Envole-moi, remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots.
✧ ✧ ✧ Ashley x Ziggy
Instant de liberté qui va enfin marquer ta journée. Tu en as tellement rêvé que tes yeux en sont douloureux. Tes nuits de luxure qui s'accumulent, brisent un peu plus la carcasse. Elles n'ont jamais pitié de la pauvre âme dépravée que tu es. Non tu es juste leur objet, celui qui doit donner le plaisir sans aucune restriction et si tu finis dépourvu d'humanité cela leurs importe peu. Encore une fois ta nuit a été orageuse, gorgée de tortures et d'outrages. Ton cou porte les marques de ses lèvres avides, étoiles rougeâtres qui parsèment ta peau. Et qui finiront en galaxies bleutées. Et des poignets fragiles, tatoués du port des menottes qu'elle n'a, à aucune minute, quitté. Te faisant prisonnier de ses cuisses durant les secondes que tu aurais voulu plus rapide. Combien de temps encore va tu supporter toutes ses souillures ? Elles s'impriment dans ton corps à grand coup de caresses et de baisers indécents. Elles envahissent ton cœur et ton âme, pompant la lumière et répandant l'ombre. La noirceur. L'acte charnel pour toi n'est qu'une pourriture qui ronge ton corps, bien trop parfait. Elles aiment ton visage et tes courbes. Elles aiment la douceur de ta peau. Tu pourrais être le fils de certaines, vu leurs âges. Le prétendant de leurs filles pour d'autres. Mais tu n'es que leur pute, celle qui revient dans leur lit froid dés que le mari s'absente. Celle que l'on paie pour des moments de plaisir. Tu ne seras jamais rien d'autre.
Pauvre âme égarée depuis l'enfance.
Toujours manipulé pour offrir du plaisir.
Comme tu aurais aimé être laid. Bossu. Balafré. Mal foutu.
Comme tu hais ta beauté sculpté avec trop de clarté.


Instant de liberté qui arrive. Sourire qui s'invite sur ton visage fatigué. Tu enfiles un pull noir à col roulé pour cacher cette honte qui te porte tous les jours comme un fardeau toujours plus lourd. Pull dont tu tires les manches pour apaiser la vision de tes poignets. Un jean délavé, une paire de baskets, cela fera l'affaire pour ces quelques secondes ou tu pourras vraiment respirer. Ton blouson jeté sur tes épaules, ta clé de ton coin secret contre ton cœur. « Salut les anges à toute à l'heure. » Et tu sors. Eux aussi vont fuir à tour de rôle ces murs qui se tachent de votre innocence. Taches qui pourrissent comme vos entrailles. Et tu files à la consigne de la gare, faisant bien attention de ne pas être suivi, si ton mac met la met sur ta cachette tu es un homme foutu. Et dans le coffre qui renferme un bout de ta misérable vie, tu retrouves ton camion de pompier, une photo de ta mère et de toi, souvenirs qui semblent d'une autre vie. L'article sur le décès de ton père, article qui t'a appris que tu avais un demi frère. Et tes affaires de dessin, la plus part acheté en cachette par Joon Ho, Secret porte bien son surnom. Tu souris à cette pensée, avant de sortir crayon de couleurs et feuilles immaculées. Puis tu files en courant te trouver un coin pour laisser parler ton imagination et te réfugier dans d'autres horizons.
Paysages souvent irréels viennent colorés la feuille.
Aimée et choyée par tes doigts agités.
Tu oublies tout quand tes mains griffonnent.

La pute s'efface et ne laisse place qu'à l'être que tu aimerais vraiment être, même si tu ignores totalement qui tu voudrais être vraiment. Du plus loin que tu te souviennes tu as été bafoué, mal mené. Alors imaginer l'homme que tu voudrais être à l'approche de la trentaine c'est compliqué. Voir mission impossible. Et dans cet instant de liberté, tes yeux pétillent et se remplissent d'étoile éphémères mais brillantes de milles feux. Ton visage fatigué se détend. Ton corps abîmé respire. Et ton cœur bat vraiment. Instant intense que tu voles avec l'envie d'un autre plus grand. Comme tu voudrais grignoter des secondes de ce paradis. Et le dessin prend forme. Plage immense. Tu entendrais presque les vagues taper le sable doré. Fleurs multicolores qui n'existent que dans ta tête mais dont les parfums t'enivrent.
Tu crées ton monde.
Celui dans lequel la souillure n'existe pas.


Mais la vie parfois se joue de tout. De toi. Et voilà que le vent entre en scène et emporte avec lui ta feuille un moment relâchée. Elle s'envole et danse et toi tu la suis des yeux, autant amusé que surpris. Ne sachant pas si tu dois l'attraper ou la laisser s'échapper.
Elle au moins elle le peut.
Et puis si elle trouvait un coin pour se poser et si ton paysage en naissait. Mais c'est entre les mains d'un jeune homme qu'elle finit. Attraper avec douceur, alors que tu n'as pas bougé du banc, comme figé dans les secondes. Tu te demandes ce qu'il va faire. Et la peur caresse ton être, le faisant frissonner. Et si ce visage d'ange caché un homme de ton mac. Si tu n'avais pas été assez prudent et qu'on t'avait suivi. Tout tape dans ta tête. Vorace angoisse qui te balaie comme un autre coup de vent. Et il vient vers toi.
Dois-tu partir ?
Faire comme si ce dessin n'était pas à toi ?
Abandonner dans d'autres mains ton univers fantasmé ?
Ou accepter d'être frappé et te dire que c'est ta destinée.

Et la douceur se pose dans ses mots et se distille dans son sourire. Tu le regardes surpris au nom qu'il prononce, tu n'as pas l'éducation que tu devrais avoir. « Non moi c'est Ziggy. » Sourire innocent, voix tremblante. La fragilité s'affiche. « Oui le vent l'a kidnappé. » Et tu tends ta main pour reprendre ton bien. « Et oui tu peux. » Et tu lui fais un peu de place sur ce banc qui appartient à tout le monde. Regards qui se croisent, tu vois de la lumière dans ses yeux. C'est si rare, que tu en aurais le souffle coupé. Toi qui ne voit que la noirceur dans les yeux des anges, les désirs violents dans les yeux de tes clientes, la rage et la cupidité dans les yeux de ton mac.
Là trouver un ciel c'est un bout de promesse.
Même si tu sais que tu dois rester méfiant.
Un cadeau peut être empoissonné.

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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Mar 19 Oct - 20:45
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Tu courais après la vie. Comme un chien derrière sa balle. Et tu te lassais pas. T’avais tellement de choses à faire. Tellement de choses à voir. Tu trainais dans ta poche cette vieille liste que t’avais écrite quand t’étais gosse. Quand les médecins avaient prononcés un mot que t’avais pas compris. Un gros mot. Cancer. T’y inscrivais tes rêves. Des rêves d’enfants, des rêves d’adolescent. Tu la complétais avec beaucoup d’assiduité même aujourd’hui. Avec envie. Avec passion. Ce qui n’était au départ qu’un funeste inventaire s’était transformé en perspective d’avenir enchantée. Toi aussi t’avais le droit à ta part de bonheur. Et le truc c’était que t’étais pas difficile à combler. Rencontrer un inconnu talentueux au détour d’une rue suffisait à rendre ta journée plus belle. Des petits détails auxquels tu donnais de l’importance. Tu te raccrochais à ce genre de petits instants. Des pansements sur ton âme blessée et ton corps épuisé. Oh oui t’étais courageux Ashley et ton temps était précieux. Alors tu refusais de l’offrir à ceux incapables d’apprécier leur chance. La curiosité te poussait vers ce garçon. Comme une évidence. Son aura se heurtait à la tienne et c’était avec une certaine surprise que tu te laissais percuter par ses souffrances silencieuses. Et c’était avec tendresse que tu le couvais du regard. Lui et ses crayons.

T’étais pas du genre timide, mais tu savais rester à ta place. Le son de sa voix caressait ton cœur et c’était avec toute l’innocence qu’il te restait que tu répondais « T’es marrant Ziggy. Je t’aime bien. » Est-ce qu’il blaguait ? Où est-ce qu’il ne connaissait vraiment pas Van Gogh ? Si c’était le cas, tu comptais bien réparer cette terrible erreur. On disait que l’art était subjectif mais d’après toi, il y avait des œuvres capables de toucher tout le monde. La nuit étoilée en était un. Un tableau qui te retournait les tripes. Parce que cet asile dans lequel il s’était retrouvé, tu l’avais connu toi aussi. Coincé entre les murs d’un hôpital. Il n’y avait que ton esprit pour voyager. Que ton imagination pour ne pas succomber à la folie. Longtemps enveloppé dans les ténèbres, t’avais juré sur ta propre vie que t’y remettrais jamais les pieds. Et dieu seul savait à quel point t’y tenais. À la vie. « Fais attention la prochaine fois. Ce serait dommage de perdre un si joli dessin. » que tu disais en prenant place à ses côtés. Toi tu voulais bien le garder. « Moi c’est Ashley, mais tu peux m’appeler Ash si tu veux. Ou ne pas m’appeler du tout. » Une phrase ponctuée d’un sourire malicieux alors que tu posais ton épaule contre la sienne. Il y avait cette lueur dans ton regard. Un mélange d’admiration et d’une joie de vivre qui ne te quittait jamais vraiment. Légèrement penché au-dessus de ses feuilles, tu retenais ton souffle pour observer dans un silence presque religieux. Le dessin, c’était sacré pour toi. Et tu profitais de cette proximité pour t’enivrer de son parfum si particulier. « Dis Ziggy, qu’est ce que tu ressens quand tu dessines ? Est-ce que toi aussi, ça te fait des papillons dans le ventre ? » Est-ce que lui aussi se perdait dans un monde qui n’appartenait qu’à lui ? Et tu crevais d’envie de t’y immiscer, dans son univers.


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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Mer 20 Oct - 14:24
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Envole-moi, loin de cette fatalité qui colle à ma peau. Envole-moi, remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots.
✧ ✧ ✧ Ashley x Ziggy
Ta liberté tu la frôles quand tes pieds se posent hors de l'appartement des anges. Tu la caresses quand tu pousses la lourde porte de l'entrée de l'immeuble. Elle te brûle les poumons à peine tu sors, venant s'y engouffrer à toute vitesse. Elle accélère les battements de ton palpitant, au point que tu l'entends dans tes tempes. Elle s'invite dans tes veines, donnant un bouillonnement effervescent à ton sang. Elle ouvre tes pupilles, les enivre. Elle cueille la vie dans ton âme sombre et blessée. Elle t'emporte vers d'autres cieux. Même si tu gardes la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Tu sais qu'elle disparaît plus vite qu'elle ne te tombe dans les mains. Petit moineau tu la picores avant qu'elle ne s'échappe vers des paysages plus doux. Et une fois envolée, tu retrouves la noirceur de ta vie, pour une nuit de plus.
Une nuit toujours plus rude.
Tu en savoures chaque seconde quand elle vient exploser ta tête de sa folie. Tu y croques dedans en prenant soin de ne perdre aucun morceau. Elle est sucrée, elle est salée, parfois humide voir amère, mais qu'importe tu t'en délectes. Parce qu'elle t'est propre. Tu en fais ce que tu veux. Elle t'appartient.
C'est ton seul bien.
Tout le reste est à lui.
Même toi tu es à lui.

Et dans ces instants là, tu dessines. Bouée de sauvetage qui te maintient à flot. Dehors tu as le droit de faire naviguer ton esprit vers des contrées lointaines, imaginaires. Il ne le sait pas et cela vaut mieux pour toi. Si ton mac savait, il pourrait te priver de ce talent qu'offre tes doigts, les réduisant au stricte nécessaire pour ne pas frustrer tes clientes assidues de tes caresses. Et cette idée te fait horreur.
Alors tu es prudent.
Tellement prudent que tes dessins personne le les voit.
Même Joon Ho a rarement cette chance.
Et pourtant il est ton fournisseur de matériel.


Alors tu es souvent triste quand tu dessines, tu aimerais lui montrer ce que tu fais de ces cadeaux qu'il distille comme un bon lait chaud. Tu es certain qu'il aimerait ce paysage tout droit sorti de ton imagination. Les anges seraient si bien sur cette plage aux senteurs fruitées et enivrantes. Ton inattention t'en fait perdre ta feuille. Le vent serait-il devenu l'allié de celui que tu fuis dans ces instants là ? Ou voulait-il te pousser dans une rencontre ? En tout cas il a posé ta feuille entre des doigts délicats et te voilà face à celui qui détient à présent ta plage de rêve. L'éclat dans ses yeux te fait sourire. Tout comme le nom qu'il prononce. Toi qui aime donner des surnoms tu en reçois un.
Ignorant que tu es de ne pas connaître ce peintre de talent.
Ignorant de la vie.
Tu ne connais que ce qui te sert à être à la hauteur de ton rôle de pute.

Et il t'intrigue ce gamin, par ces mots si gentiment dit. Toi que l'on traite de merde la plus part du temps. Tu n'as pas l'habitude d'entendre le miel caresser des lèvres. Bien sur les anges sont doux avec toi, mais eux, c'est différents, ils sont comme toi cassés de toute part.
Alors que LUI.
Lui il a cette lumière qui pourrait te rendre aveugle tellement ....
Elle est belle.

« Marrant moi ?? Ah bon !! C'est rare qu'on me trouve marrant. » Tu préfères garder pour toi les adjectifs dont tes clientes t'affublent, ceux dont le mac te marquent, ils gorgent assez ton cœur d'amertume et de souffrance. Toi l'objet qui ne sert que pour le plaisir. Toi qui ne voit plus l'humain même en te regardant dans le miroir. « Tu ne me connais pas et déjà tu m'aimes bien. Tu tombes du ciel c'est ça. » Un ange venu d'ailleurs pour sauver un ange déchu. « Et c'est qui Van Gogh ? Un pote à toi ? » Et tu tires un peu sur tes manches avec cette trouille qu'il voit l'outrage. Que d'un coup il sache et qu'il ne t'aime plus.
Idiot que tu es à te torturer l'esprit.
Pour un simple inconnu que tu ne verras plus.
Car c'est ainsi que va ta vie.
Les gens ne s'y attardent jamais bien longtemps
Quand ils comprennent.


Ton dessin semble susciter son intérêt. « Tu le trouves joli ?? » Un rayon de soleil passe dans ta voix. « J'ai fais juste ça comme ça .. de toute façon personne ne les voit alors .. » Murmure soufflé, tristesse évidente qui s'affiche. Rare sont ceux qui te disent que tes dessins sont jolis. Tu les fais plus pour toi que pour les autres, tu aimerais les poser sur les murs de ta chambre ou même de votre salon commun. Les donner à ceux qui comme toi sombre chaque nuit dans des corps à corps où ils perdent leurs âmes. Mais ton mac, il les décherait tous. Il en a déjà déchiré quand tu as commencé à les accrocher. Pour lui c'est du temps perdu, des trucs de filles, inutiles. « C'est beau Ashley et j'aime bien Ash aussi. Pourquoi ne pas t'appeler du tout ? Ce serait triste de faire ça ? » Est ce que comme toi il a laissé derrière lui sa véritable identité pour te dire ce genre de chose ? Toi qui n'as plus prononcé et porté ton nom de baptême depuis que tu t'es échappé. Penser à ça te fait frissonner.
Alors qu'il s'installe à tes côtés.
Alors que la proximité vous effleure.
Frisson qui se prolonge.
Intensité de l'instant qui se fige dans le silence.

Silence brisé par le bruit de tes doigts qui glissent sur la feuille vierge. Dessous d'autres trésors, Dois-tu lui montrer ? Et une nouvelle fois tes yeux se posent dans les siens. Marquant l'étonnement que ses mots font résonner au plus profond de tes tripes. « Non pas de papillons dans le ventre. Je me sens juste vivant .. c'est le seul moment ou je suis vivant .. sinon je suis tout le temps mort .. je suis juste un pantin que l'on agite  quand il le faut .. » C'est tranchant et froid mais c'est ce que tu vis à l'intérieur de toi. « Parfois je suis tellement mort que mes dessins sont morts aussi. Ils crient, ils hurlent pour moi .. » Aveu déroutant, effrayant qui assombrit tes yeux. « Tu veux les voir ? » Tes doigts tremblent sur la feuille. Là Ashley a vu ton paradis, mais ton bloc à dessin cache aussi l'enfer.
Ton enfer.
Celui que tu partages peu.
Celui que tu affrontes à chaque seconde.

« Tu dessines aussi ? Et tu as des papillons dans le ventre ? » Tu détournes ton regard et tu soulèves la page blanche pour laisser apparaître un paysage noir et gris, il n'y a pas de fleurs, justes des arbres morts, déracinés, détruits. Il n'y a pas de plage, juste une terre aride et infertile. Pas de soleil dans ton ciel. Pas de signe de vie.
Triste reflet éloquent d'une nuit de perdition.
Triste reflet dérangeant de cette part de toi qui t'emporte vers le fond.
 
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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Mer 20 Oct - 15:59
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T’étais là, à le regarder alors que ses blessures effleuraient ton cœur et te retournaient l’estomac. T’étais comme ça. Tu ressentais les choses. Peut-être parce que tu baissais ta garde, que t’autorisais les autres à t’atteindre. Tu voulais plus rien perdre de la vie. Les expériences, tu prenais les bonnes comme les mauvaises et tu t’en délectais. Parce que t’étais vivant. Parce qu’un taxi déjà pris ou un repas servi froid, ça ne valait pas la peine de se mettre en colère. Tu t’enthousiasmais pour des toutes petites choses, et t’avais envie de partager ce bonheur éraflé avec le monde entier. T’avais envie de hurler à quel point t’étais heureux d’avoir des problèmes. T’étais pas un garçon difficile à satisfaire, et tu te foutais bien de ce que pouvait penser les autres. Parce que « Je suis pas les autres. » T’étais Ashley. Et Ziggy, il te faisait rire. T’avais pas besoin de plus pour lui faire une place dans ta vie. Pour lui tendre la main et lui proposer ta douceur pour panser ses plaies. T’avais pas grand-chose à offrir de toute façon. T’étais juste un gamin un peu trop mature pour son âge. « Tombé du ciel ? Je me serais sûrement fêlé le coccyx, et ça s’est vraiment pas cool. » Tony, ton voisin de chambre à l’hôpital, il avait dû s’assoir sur une bouée durant des jours ! Un souvenir douloureux que tu chérissais. Parce que Tony, il n’était plus là. « Moi je viens d’Angleterre. C’est vachement moins loin. » que tu disais d’un air attendri par sa naïveté et une innocence qui semblait avoir été malmenée. « Mon pote ? Vincent ? On peut dire ça. Il m’a aidé à tenir le coup dans les moments compliqués. Je te le présenterais un jour, tu vas l’adorer. Vince. » T’étais persuadé que certains de ses tableaux pourraient apaiser son âme tourmentée. Et c’était avec beaucoup d’attention et de concentration que tu donnais ton avis de non expert sur son dessin. « Je suis allé qu’une seule fois à la plage, tu veux bien me le donner ? Je voudrais pas qu’il reste dans l’ombre. C’est dommage que personne ne puisse les voir. C’est pas juste joli…c’est…comment dire. C’est pas juste un dessin. On y ressent tes dualités, tes envies d’évasion et tout ce que tu gardes à l’intérieur.» Ash, toi, t’avais pas besoin de mot pour le comprendre. T’étais trop sensible à l’art, souvent bouleversé par les œuvres des autres. « Je sais pas. Je te donne le choix d’utiliser mon nom ou pas. Comme tu préfères. On dit que je parle beaucoup, alors peut-être que t’as envie que je te laisse tranquille aussi. » Longtemps muré dans un silence que tu trouvais pourtant assourdissant, t’avais besoin de t’exprimer.

Tu restais surpris par ses mots. Des mots glaçants qui raisonnaient en toi et faisaient vibrer ton âme. Une sincérité beaucoup trop pure. Une vérité terrifiante. Alors tu hochais la tête. Tu voulais les voir, les monstres sous son lit. Ceux qui le guettaient à chaque coin d’ombre, prêts à le dévorer. Ce qu’il te disait avec une déconcertante facilité, tu l’avais vécu toi aussi. A un autre niveau. Mais t’étais capable de le comprendre. « Je suis mort, deux fois. » Durant de longues secondes. T’avais pas vu la lumière, ni même ta grand-mère. Juste une obscurité effrayante. « Montre les moi, j’ai pas peur. » Nan, toi t’étais courageux. Toi t’avais foutu un coup de pied au cul à tes angoisses pour apprécier chaque instant de ton existence. « Oui je dessine un peu. Ça me fait des papillons dans le ventre et parfois, ça me rend tellement heureux que j’ai envie de pleurer. Et d’autres fois j’y déverse ma haine, ma passion, mes désirs. Mais ça c’est un secret. » que tu disais avant de lui offrir un clin d’œil et laisser ton regard caresser le sombre paysage. Si t’avais des frissons, c’était pas parce que t’avais oublié ta veste. Tu te demandais ce qu’il avait subi pour que sa détresse soit aussi immense. T’avais pas le droit de poser la question, alors c’était en silence (miracle !) que tu sortais tes crayons de ton sac. « Tu permets ? » Et c’était avec délicatesse que tu ajoutais un peu de couleurs, un peu de joie de vivre au milieu de toute cette agonie. Assez fier de toi, tu te reculais légèrement pour observer le résultat. Alors non, t’avais pas le talent de Vincent, mais tu t’en sortais pas trop mal. « C’est mieux. Tu vois, we were meant to meet Ziggy. » que tu soufflais dans ton accent anglais, très conscient qu’il ne comprendrait pas tes mots. Tu laissais ton épaule contre la sienne comme si tu le faisais depuis toujours. Avec une certaine aisance. Tu te laissais submergé par la beauté de l’instant. « Si t’as connu que l’hiver, je peux être ton été. » Rayonner, tu savais faire.

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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Jeu 21 Oct - 18:16
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Envole-moi, loin de cette fatalité qui colle à ma peau. Envole-moi, remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots.
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Ton regard vrille, cherchant la bonne émotion à adopter. Voulant mettre un peu de lumière dans tes iris figés de souffrance. Ils ne savent que refléter tes nuits sombres remplies d'horreurs criantes. Tu les gardes souvent baissés par peur qu'on lise jusqu'au tréfonds de ton âme. Par peur qu'on voit la vérité. Mais LUI au contraire, il a le soleil et les étoiles, réunis dans ses pupilles. Il t'en éblouirait presque de beauté, de clarté. Et ça te perturbe, ça te trouble. Pourvu qu'il ne soit là que pour ton dessin, ce dessin sauvé d'une mort certaine si le vent l'avait embarqué plus loin. C'est lui qui resplendit de couleur, tu fais fade à côté. Insipide. Ton cœur est aride, ton âme en feu, et ton corps fatigué comme s'il avait le double voir le triple des années cumulées au cours de ta pauvre vie. Et il se pose à tes côtés avec son doux sourire, complicité qui se glisse dans le froid de ta vie. Vous ne vous connaissez pas et pourtant un lien se tisse, entre les mots et les silences, il s'étale comme un parterre de pétales de fleurs.
Celles qui viennent de ton monde.
Celles qui se sont envolées de ta feuille.

Déposant un tapi aux teintes flamboyantes. Et ton rire éclate quand il te taquine. Il a bien raison tomber du ciel doit faire mal. Mais toi tu le voyais avec des ailes, alors l'atterrissage aurait été sans douleur. « L'Angleterre c'est presque une autre planète .. » Tu connais la mappemonde mais ton monde est si petit. Toi qui n'as pas bougé de ce coin ce terre. Toi qui n'en bougeras jamais. Tu as été planté ici, tu y a germé et tu y finiras ta vie. Pauvre petite chose qui subit les tempêtes même les jours de grand beau temps. « Et tu as atterri ici comme ça ? » Ton regard s'adoucit, même si la méfiance en reste maître.
C'est encore trop beau pour être vrai.
Il est encore trop beau pour être vrai.
Tu te dis que si tu le touches.
Il pourrait disparaître, s'effacer.

Et ton ignorance balaie l'instant de son insolence. Toi tu voudrais tout connaître, mais on a restreint ton savoir, une façon de te tenir museler. Un façon de faire de toi un pantin qui ne peut se défaire de ses ficelles. Tu en es gêné sans l'être car tu penses qu'il te dit la vérité, sur ce pote qu'il appelle Vince. « Ah toi aussi tu as vécu des moments compliqués!! » Pourtant c'est la vie que tu vois quand tu le regardes. La mort aurait-elle frapper à sa porte ? En tout cas lui l'a dompté alors que toi tu l'as épousé. « Je ne sais pas si j'ai le droit de le rencontrer. Je ne fais pas toujours ce que je veux de ma vie. » Dévoiler doucement ce qui pèse sur ton cœur, même si la peur reste présente. Si elle broie tes entrailles à chaque nouvelle phrase.
Mais il t'emporte. Il t'emporte tellement.
Que tu te retrouves sur ta plage.
Loin de la souillure de ton existence.


Tu es troublé, touché par ses mots. Il semble lire en toi. Toi qui cherche toujours à rester dans l'ombre. Toi qui reste silencieux parce que parler fait horriblement mal. Parce que parler fait peur. Parce que parler c'est admettre la vérité de ta misérable vie. Ton passé comme ton présent. Et là tu te dis que tu dois rester prudent car il te donne envie d'aller au delà des limites fixés. Ce qui pourrait te coûter cette liberté si durement acquise . « Il y a de belles plages ici, je m'y balade parfois. Elles n'ont rien à voir avec mon dessin mais je les aime bien. » Tu aimes les embruns, la douceur du sable; le chant des vagues. Tu aimes cette immensité ou la vue n'a pas de fin. « Bien sur. Tu l'accrocheras sur un mur ? » Tu rougis un peu. « C'est comme ça, se sont les règles et je les accepte. J'essaie de tous les imprimer dans ma tête. Du moins ceux qui respirent la vie. » Parce que les autres tu les oublies. Vu que tu les vis à chaque seconde. « Merci. » C'est tout ce que tu trouves à dire à ses mots trop beaux, trop vibrants. « Mais cela doit rester secret d'accord. » Tu relèves les yeux, une étincelle y passe, elle est faible mais elle est là et elle fait battre ton cœur d'une nouvelle note. « J'aime ta voix. Elle chante l'ailleurs. Et j'aime Ash alors je l'adopte. »
Sourire discret, presque invisible.
Mais tu le sens étirer tes lèvres.
Kidnapper tes joues.
Depuis quand tu souris face à un inconnu.
Mais il n'est plus un inconnu ASH.


Et parler de tes dessins, te fait réaliser que ceux que tu gardes entre les mains, n'ont rien d'un paradis. Ils sont marqués de l'enfer, signé de larmes, de cris amers, de nuits sordides, de coups sournois. Ils sont ivres du sang que tu verses entre les draps de celles qui souille ton corps de leurs caresses, de leurs baisers. Ils sont emprunts de ses gestes. De ceux qu'ils retient car t'abîmer serait gâcher son gagne pain. De ses mots. De ceux qu'il pense car il sait combien certains seraient prêts à payer pour ta terre vierge, celle que tu lui as fais juré de ne pas vendre. Mais cette promesse elle peut être brisée, il en a le pouvoir. Alors tu noircis les feuilles, seule façon de passer ta rage. Ton cœur s'arrête quand Ash dévoile être mort deux fois. Tu restes silencieux et tu tends tes feuilles. Bien sur que derrière la noirceur, il y a un peu de douceur. Mais là elle emporte tout, même quand on a pas peur. « Je comprends. Dessiner c'est hurler .. aimer ..  pleurer .. maudire .. rire .. danser ..  chanter … souffrir  .. dessiner c'est vivre et mourir .. » Tu marques un temps de pause entre chaque mot comme si les dire était difficile, douloureux.
Soupir qui s'échappe de tes lèvres.
Doigts qui se serrent entre eux.
Corps qui frissonne contre son corps.
Tes plaies semblent à cet instant plus ouvertes que jamais.
A part que se soient les siennes qui t'apparaissent.


Et le silence se fait roi, même le vent s'est arrêté. Même les gens autour de vous semblent se taire. La vie un instant se suspend, vous laissant démunis, vous rendant plus forts. Tu fais oui de la tête, encore pris dans cette explosion d'émotions diverses et bouleversantes que Ash fait naître en toi. Tu as l'impression de ne rien connaître à rien. C'est comme si d'un coup le monde prenait d'autres teintes. Avait un autre goût. Tu ne saurais l'expliquer.
Fallait-il au final l'expliquer ?
Ou simplement le vivre.

Et tu le regardes, intrigué, attiré par ses doigts qui retouchent ton dessin. Tes yeux alternent entre son visage aux traits si doux et sa main habile, docile sur ta feuille si triste. Et il y met de la couleur, sa couleur, celle de la vie qui coule en lui.
Et ta gorge se serre de joie.
De peine.
De ressentis profonds inexplicables.
Inexpliqués.
Une larme roule de tes yeux.

Tu l'essuies avant qu'elle ne s'échappe de peur qu'elle vienne mettre le désordre dans le nouveau dessin. Tu ne saisis pas ce qu'il te dit. L'anglais et toi ça fait deux, comme beaucoup de chose au final. Pas que tu sois bête, tu es juste assez intelligent pour ce que tu fais. Trop d'intelligence te ferait pousser des ailes. Et ton mac le sait. « C'est beau  .. tu es beau. » Cela sort tout seul. Comme une vérité cachée. Parce qu'il illumine ton ciel d'hivers. « OUI . » C'est explosif entre tes lèvres.
Un cri lancé à la terre.
Un cri lancé là vie.
Oui tu veux qu'il soit ton été.

« Comment tu fais pour mettre de la vie dans ce qui semble mort ? » Et ton regard une nouvelle fois s'accroche au sien. Sans même le réaliser tu te colles plus contre lui. « Tu es chaud. Tu es comme du miel. » Doré et sucré, agréable en bouche, délicat au regard. « J'ai la sensation d'ouvrir les yeux sur un monde que je ne voyais pas. » Murmure soufflé qui s'égare et s'envole, pas de mains pour l'attraper mais des oreilles pour l'entendre et un cœur pour se poser. « Merci. »  Et tes doigts effleurent avec lenteur son visage. Geste délicat que tu ne maîtrises pas. « Tu n'es pas un rêve. »
Non Ash n'est pas une illusion.
Il est aussi vrai que toi.

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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Jeu 21 Oct - 21:49
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L’Angleterre. Ton chez toi. Terre gardienne de tes secrets, de tes chagrins, de tes angoisses, et de toutes tes joies. Mère patrie, le grand amour de ta vie. Tu y avais laissé trop de tristesse. Tellement de peines que t’étais plus capable d’avancer, que t’avais l’impression de suffoquer à chaque instant. Et à sa question, tu répondais simplement « J’ai pris l’avion. » T’affichais un air terriblement sérieux avant de laisser un éclat de rire rompre le silence. Un rire toujours franc et sincère. Un rire qui dévastait tout sur son passage. D’une pureté sans limite. T’avais toujours eu ce côté taquin mais jamais moqueur. Une gentillesse que tu te trainais depuis le bac à sable. On te disait que tu te ferais bouffer si t’arrivais pas à t’endurcir. Mais toi, tu croyais au karma. Et même si t’avais vécu des moments affreux, des moments qui t’avaient poussé à vouloir crever, t’étais là aujourd’hui, plus vivant que jamais. Prêt à affronter les tempêtes et la bêtise des autres. Ziggy, il était une bouffée d’air frais dans ton quotidien encore un peu bancal. Parce que tu te sentais pas vraiment à ta place ici. Dans le pays de tes ancêtres qui te faisait te sentir comme un étranger. Tes yeux bridés ne suffisaient pas à les tromper. Parce que ton comportement et ton accent te trahissaient toujours. Tu voulais pas renier qui tu étais. Jamais. « Je vais à l’université. Pour étudier l’art, et comme j’ai eu la possibilité de le faire, j’ai sauté sur l’occasion. » Probablement la meilleure décision de ta vie. Une renaissance malgré les difficultés auxquelles t’étais confronté. Et c’était toujours dans un sourire tendre que tu prenais la parole. Ce garçon, il provoquait un ouragan tout au fond de toi. « Je pense qu’on vit tous des moments compliqués. Certains plus que d’autres. Et y’a des gens capables de supporter beaucoup de souffrances. » Ziggy, il faisait partie de cette catégorie. Il était cassé. Sa fragilité te percutait en pleine gueule. « T’inquiète pas, ça sera pas dangereux. Je sais qu’on se connait pas. Mais fais-moi confiance. » Tu te demandais qui lui avait passé une laisse autour du cou. Entre quelles mains sordides était sa vie.

T’essayais de ne pas trop t’immiscer dans ses pensées, mais son dessin parlait pour lui. Alors bien évidemment que t’allais l’accrocher. Ton appartement était une petite galerie où trônait la plupart des cadeaux qu’on t’avait fait. Des petites attentions qui réchauffaient ton cœur encore meurtri. « Peut-être qu’on pourra y aller ensemble une prochaine fois, à la plage. » Tu vivais à côté de la mer, mais t’avais pas vraiment le temps d’y trainer entre tes cours et ton petit boulot. « Je vais même le mettre dans ma chambre pour chasser les mauvais rêves. » Tu disais jamais rien. Mais ton silence dissimulait de nombreuses faiblesses et tes nuits restaient mouvementées par les cauchemars. Parfois t’avais l’impression d’avoir si mal que ton corps était en train de se décomposer. Des douleurs que tu taisais. Parce qu’Ashley, il ne se plaignait pas.  Ziggy non plus apparemment. Et ça te donnait envie de veiller sur lui. De lui offrir un tout petit coin de paradis quand il aurait besoin de fuir, de s’échapper de son quotidien morose. T’aurais aimé le protéger de ses démons mais t’étais déjà bien encombré avec les tiens. Dans le fond t’étais qu’un homme ordinaire qui avait l’audace de rêver. Et tu l’apercevais cette faible lueur qui se débattait pour ne pas s’éteindre dans son regard triste. « Va pour Ash alors. Et sinon… je sais vraiment pas chanter… » que tu disais pour détendre l’atmosphère, pour lui arracher un sourire qui illuminait ton âme. Il avait ce visage aux traits doux et durs à la fois. Entre fureur et tendresse. C’était un homme. Un de ceux qui bouleversait tout.

A chaque fois que tu le regardais, sa beauté te faisait l’effet d’un coup de fusil en plein ventre. Chacun de ses mots étaient d’une violente justesse. Et il te laissait faire. Il te laissait partager son monde. Il te donnait le pouvoir. T’essayais d’être à la hauteur. De sublimer ses tourments pour les rendre plus supportables. Et si tu voyais cette larme s’échapper, t’avais assez de pudeur pour faire semblant de ne pas l’avoir remarqué. Et ce compliment si sincère, c’était un coup au cœur. Un coup au cœur que tu dissimulais comme tu le pouvais. A cet instant, tu le laissais t’envahir. Il pouvait bien tout te prendre Ziggy s’il le désirait. « Merci. Je suis content que tu aimes… » Tu voulais bien embellir tous ses autres dessins pour lui prouver qu’il n’était pas seul. Pour s’apprendre. Se laisser rattraper par un sentiment empreint d’une douce violence. Ce n’était qu’un tremblement imperceptible. Un cœur qui battait plus vite. « Parce que la mort je la connais bien. Je l’ai côtoyé si longtemps que c’est presque devenue mon amie. Alors je sais comment la transformer pour qu’elle soit moins effrayante.» C’était comme si ton âme appelait la sienne. Ce corps contre le tien, il était parfaitement à sa place. Et quand ses doigts effleuraient ta joue, tu penchais la tête pour rendre cette tendre caresse plus réelle. « Tu peux fermer les yeux, je serais encore là quand tu les ouvriras. » Non, t’étais pas un mirage. Ni une illusion. Lui, il aurait pu l’être. Il avait tout d’une chimère. La noirceur d’un démon et la lumière qui éclairait ton cœur abimé. Et ses yeux… Ses yeux c’était comme tomber malade à nouveau.


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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Ven 22 Oct - 7:33
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Envole-moi, loin de cette fatalité qui colle à ma peau. Envole-moi, remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots.
✧ ✧ ✧ Ashley x Ziggy
Tu es presque surpris par le sérieux de sa voix, bien sur que tu te doutais qu'il avait pris l'avion. Mais ta demande est arrivé comme ça, parfois tu évites de trop réfléchir, parce que certaines vérités paraîtraient plus insupportables à entendre, à dire. Tu es loin d'être bête, mais réagir de la sorte te préserve. Les gens laissent souvent tomber la discussion quand ils viennent à penser que tu n'as rien dans la cervelle, ou que tu te fiches d'eux. Ce qui est faux, tu es juste prudent car les conséquences de tes mots, de tes actes te retombent toujours dessus. Même lorsque ce n'est pas mérité. Et puis il y a son éclat de rire. Percutant comme un feu d'artifice. Rafraîchissant comme des gouttes d'une pluie d'été. Émouvant comme un coucher de soleil. Et dans son rire qui résonne comme des millions de petites cloches tu voyages. Loin si loin. Tu en perds le sens de l'orientation. Tu en perds tes repères. Tu te laisses porter, enivrer. Couler. Son rire il a un drôle de pouvoir, il semble apaiser la froideur qui te caresse. La douleur qui t'encercle. La peur qui te paralyse. Éphémère moment de bien être que tu captures pour tes futurs moment de sombre éternité.
Esprit à la dérive.
Quelques secondes tu vivres.
D'un instinct de vie. De survie.

Son rire il ravage tout même ta forteresse noire. Celle qui te prive de lumière. Celle que tu as construite depuis tes cinq ans et qui s'est renforcé avec le poids des années. Il a ce pouvoir là Ash. A la fois terrible et ensorcelant. Déroutant pour toi qui ne connaît que ce que ton petit horizon te laisse voir. Lui il t'ouvre un autre monde.
Même si y entrer te fait flipper.
Parce que tu ne sais s'il y aura un après. Mais à cette seconde tu veux juste profiter. Et si au début tu n'avais pas fais attention à son accent, celui qui montre qu'il n'est pas d'ici, là il éclate de cette Angleterre d'où il vient et ça te fait sourire. Parce qu'il rend le voyage imaginaire plus réel. Tu pourrais même dessiner les côtes de ce pays que tu ne frôleras certainement que sur le papier d'une carte.
Plate vision du monde.

« Cela doit être cool d'étudier l'art. C'est à l'université que tu as rencontré Vince. » Parce qu'il t'est bien resté dans la tête ce prénom, même le nom. Il doit être important ce garçon pour Ash. Est-il aussi drôle que lui, aussi doux ? Et tu les imagines ensemble écoutant des cours, parlant de dessins, rêvant d'une belle vie. Tu secoues ta tête en signe de oui, tu en connais quelques uns de gens courageux, les anges sont des courageux. Même si on fait tout pour briser ce courage. Ils restent forts et s'accrochent. Même si quand on les voit ils sont juste fragiles comme de la porcelaine. La moindre fêlure est une porte ouverte vers une cassure. Et ils le savent. Toi tu es fracturé de toute part, tu te demandes parfois comment tu es encore entier. Les anges te colles des pansements partout autant dedans que dehors. Sans eux tu serais qu'un vulgaire tas de débris. Tu ne sais pas jusqu'à quand tu seras capable d'encaisser. Un jour tout s'arrêtera et parfois tu le vois plus proche que d'autre ce funeste jour. « Je te fais confiance. Mais je ne suis pas sur que cela suffise. » Parce que ton mac il peut se planquer n'importe où. Il a des yeux et des oreilles partout. Tu arrives à le rendre sourd et aveugle, mais tu regardes toujours derrière.
Parce que tu sais que ta réalité elle est tout autre.
Parce que tu sais qu'il peut la rendre tout autre.

Tu as certains avantages, que tu protèges et pour lesquels tu serais prêt à te battre. Et tant pis si le combat est perdu d'avance. Tes petits bouts de rebellions ils accrochent des étoiles dans tes nuits de perdition. C'est comme tes dessins, tu les gardes dans ton cœur c'est toujours mieux que rien. « Oui se serait cool. J'ai toujours tout un tas d'émotions quand j'y vais. C'est tellement changeant comme paysage, tant dans les couleurs que dans la forme. » Tu aimes autant voir l'étendue bleue calme et lisse comme une immense page où tout peut s'écrire. Que lorsqu'elle se met en colère. Et une nouvelle fois tu le regardes, les mauvais rêves tu connais aussi. Ils n'habitent pas tes nuits car la plus part du temps, quand la belle pare le ciel de son manteau sombre toi tu es bien réveillé. Ce ne sont pas les bras de Morphée qui t'accueillnt mais les bras de ses femmes qui ne veulent que ton corps en offrande. Les mauvais rêves ils viennent le matin quand enfin tu peux retrouver un peu d'intimité. Quand la lumière du jour pâle éclaire ton visage, laissant apparaître les marques de ta débouche et de leurs indécences. « Je connais les mauvais rêves. J'espère que ça marchera. »
Peut être que si tu penses à Ash.
Peut être que tes matins seront plus doux.
Peu être qu'il peut de son sourire.
Chasser ce qui te hante.
Et te maintient souvent éveillé.


Et tu souris. « Moi non plus je ne sais pas chanter. » Un point commun en plus. Et puis il y a cet instant ou les couleurs de Ash s'emparent de tes noirs et tes gris. Ou le soleil rebrille après une horrible tempête dévastatrice. Touché en plein cœur tu ne peux masquer cette émotion grandissante qui s'accapare de tout ton être. Tu deviens un brin d'herbe ballotté par une brise légère. Depuis quand n'avais tu pas éprouvé ce battement de cœur foudroyant ? Depuis quand n'avais tu pas senti cette odeur fleuri ? Depuis quand n'avais pas entendu le chant de cet oiseau ?
Depuis quand n'avais tu pas été réellement vivant ?
C'est puissant. Bouleversant.
C'est déroutant. Et tu veux y goûter encore.

« Apprends moi à la rendre moins effrayante. » Pas pour qu'elle devienne ton amie, mais pour que tu la voit comme une délivrance. Tu y penses de temps à autre à la mort, tu te dis qu'au moins tu ne subirais plus ce que tu subis. Tu serais vite remplacé par un autre ange, ton mac il en trouve toujours à la pelle, des âmes perdues. Mais tu n'as jamais eu le courage de la regarder en face. Elle te donne froid, même si ta vie n'est pas très chaude. Combien de fois tu l'as appelé quand ton corps n'en pouvait plus d'être abusé ? Avant de la repousser. Lâche que tu es. La peur te faisant vriller. Alors si Ash te la montre moins effrayante peut être …
Peut être que tu y plongeras dedans.
Parce que tu es fatigué d'être égaré.
Parce que tu sais que personne ne viendra te sauver.

Et tu cherches au prés de lui ce courage, celui qui donne à ses yeux cette beauté qui te fait chavirer. Cette lumière qui t'envoûte. Ce sourire qui te fait espérer. Toi qui n'attends rien de la vie. Tu sembles à cet instant  attendre tout de lui.  Cela peut paraître insensé, égoïste, et tu ne saurais l'expliquer. Mais tu n'as jamais ressenti ton cœur si excité. Tu découvres une saveur nouvelle. Sans savoir si demain elle sera là. Sans savoir si tu ne vas pas la perdre plus vite qu'elle n'est entrée dans ta vie. Alors tu le frôles pour rendre cette réalité plus concrète. Parce que tu sais que les rêves peuvent se faire même éveillés. Et tu fermes les yeux, quelques secondes, remplissant tes poumons de cet air que Ash diffuse. Avant de les ouvrir à nouveau. Avec lenteur, retrouvant la lumière et son visage.
Et tout devient plus beau.
Plus vrai.

Tu dois passer pour un fou. Mais un fou heureux. Fais attention que ce bonheur ne t'empoisonne pas. Fais attention à ce qu'il ne se voit pas. Ton mac pourrait te l'arracher du cœur et le broyer comme il te broie. Alors si tes lèvres avaient étiré un sourire, si tes yeux avaient kidnappé des étoiles, tu les caches. Les enfermant dans ton palpitant pour que celui qui dirige ta vie ne les voit pas. Ne te les ôte pas.  « Apprends moi à mettre de la vie dans mes dessins sombres. » Et tu laisses apparaître les autres, ceux qui sont faits de blessures ouvertes, de douleurs sauvages, de cris, de murmures. « Il y en a bien plus que de colorés ..  »
Eux ils sont rares.
A croire qu'il présageait cette rencontre.

Ash serait-il venu vers toi s'il avait attrapé un dessin qui dépeint ton existence  toute entière ? A la place d'un dessin qui retranscrit le maigre espoir que tu muselles. « Désolé. » Parce que tu l'es quand tes doigts tirent doucement les autres feuilles.
Celles où le désespoir hurle de sa violence.
Celles où la douleur s'incruste dans chaque grain.
Celles ou l'enfant bafoué, l'adolescent malmené, l'adulte brisé explosent.
Celles qui éteint tes yeux et fait mourir ton sourire.
Celles qui racontent ta vie.
Secret bien gardé.

Que tu lui montres. Parce que tu sais que tu peux avoir confiance. Parce que Ash il est comme toi, plus cassé qu'entier. Et à cet instant tu voudrais arrêter les secondes parce qu'elles filent trop vite et que ta réalité te rattrape. Bientôt il te faudra reprendre le cours de ta vie.
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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Ven 22 Oct - 15:08
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Ah ce Vince, il te faisait sourire. Quand ton regard se posait sur ses tableaux et que tu te perdais dans ton petit monde, t’avais parfois l’impression de le connaître, de ressentir sa détresse et toutes ses émotions. Ce n’était que ton interprétation, mais t’avais envie d’y croire. T’avais même eu la chance de visiter sa maison en France. Un voyage après ta première rémission, quand tu croyais encore naïvement que la vie était belle. T’insistais pas sur le sujet, pour ne pas embrouiller un peu plus le pauvre garçon avec tes bêtises. « Non je l’ai rencontré bien avant. T’en fais pas, on sera discret.» Sa crainte était palpable et t’avais pas envie de lui causer des problèmes. Tu voulais l’aider, pas être à l’origine de la violence qui semblait rythmer sa vie. T’avais eu de la chance de grandir dans une famille soudée, d’être aimé, choyé. Tout ce qu’on t’avait donné, tu voulais le rendre. Tu voulais offrir un peu de ton bonheur à ceux qui ne pouvaient pas en avoir. Et Ziggy, il en manquait drôlement. Ses paroles te faisaient toujours l’effet d’un uppercut en plein estomac. Tu sentais sa sincérité dans chaque fibre de ton corps. T’étais juste heureux d’avoir croisé sa route. Le hasard ou le destin. Tu te fichais bien de ce que ça pouvait être. Il était trop tard maintenant. Parce qu’il s’était infiltré en toi, brulant tes veines et lacérant ton cœur. « Cool. J’ai envie de mettre les pieds dans l’eau et peut-être qu’on pourra faire un dessin ensemble ! Quand t’auras pas le temps.» Quand. Et pas si. Parce tu prévoyais un « plus tard » avec lui. Il n’était plus juste un inconnu rencontré au coin d’une rue. Il était comme une force qui t’enveloppait et tu ne pouvais sentir que lui. Le reste du monde avait disparu. Il ne restait que le vent qui faisait danser les mèches de tes cheveux et l’odeur de son parfum. Oh t’avais pas l’âme d’un martyr Ash, mais pour lui tu pourrais sans doute te sacrifier. Pour une sourire de plus. « On va être obligé de se revoir souvent. J’aurais sûrement besoin d’autres de tes œuvres pour combattre les mauvais rêves.» Pour veiller sur lui. Pour le découvrir. Pour connaître chacune de ses failles, de ses fêlures. Les apprendre par cœur. Et même si tu pouvais pas les guérir, tu pouvais tenter de les apaiser, de les rendre plus tolérables. T’étais personne. Encore un gamin. Tu pouvais pas le sortir de cette cage dans laquelle il était en train de dépérir. Mais t’étais prêt à chercher la clé aussi longtemps qu’il le faudrait. De toutes tes forces.

« Si je t’apprends, c’est pour la dompter, pas pour la laisser t’emporter...» Parce que t’avais déjà perdu trop de tes amis. Que tu les avais vu mourir les uns après les autres. Que tes copains de chambre, ils avaient laissé trop de cicatrices sur ton âme. Et Ziggy ? T’avais pas d’explication. C’était contre toute logique. Ce qu’il était capable de te faire ressentir d’un simple regard n’avait aucun sens. Mais tu voulais pas te battre contre ça. T’avais pas la force de nager à contre-courant. Tu prenais ce qu’on te donnait. Et ce garçon-là, il était précieux. T’avais cette façon de rester calme dans la tempête, rester maître de toutes ces choses qui rendaient les autres à moitié fous. Il était une œuvre d’art à lui tout seul. Une de celle qui vous retourne le cœur et vous broie les tripes. Tu voulais rendre cette instant plus tangible et quand ses doigts touchaient ta peau, t’arrêtais de respirer, le souffle coupé par la beauté de l’instant. La tendresse du moment. Tu tenais toujours tes promesses, alors il pouvait les fermer, ses yeux. T’avais pas envie de partir. Si on te laissait le choix, tu passerais les prochaines heures sur ce banc, à le couver du regard, à rendre ses dessins plus vivants. Il était là contre ton épaule, à vibrer au plus profond de toi. T’inspirais sa présence et tu redoutais son absence. « T’as beaucoup souffert hein ? Ziggy ? » que tu demandais, touché par la noirceur de toutes les autres feuilles qu’il voulait bien te montrer. « Je suis content. Que tu me laisse partager ton univers.»Dans ton corps avait longtemps grandi un mal-être qui t’avait mis à genoux. Des souffrances qui se heurtaient aux siennes. « Ne t’excuse jamais d’être qui tu es.» Et c’était sur un ton des plus sérieux que tu prononçais ces mots avant de reprendre tes crayons. Tu attachais tes cheveux rapidement avec l’élastique qui ornait ton poignet avant de t’atteler à la tâche. Tu ne voulais pas dénaturer ses tourments, mais simplement lui faire comprendre qu’ils ne faisaient pas de lui un monstre. Tu perdais la notion du temps. De lieu. Tu perdais tout. Il n’y avait plus que lui et tu te sentais enfin entier. Un mélange de honte et d’exactitude. De désir et de rejet. D’envie d’immortalité et de mort imminente.

Les sourcils parfois froncés, ta langue qui caressait une de tes canines, tu calais inconsciemment ta respiration sur la sienne avant de relever les yeux, dévasté intérieurement par l’obscurité de ses songes, par la noirceur de ses idées. « Je te l’ai pas dit tout à l’heure, mais toi aussi t’es vraiment beau tu sais. Et je parle pas juste de ton physique. » Tu refoulais un cri qui déchirait tes entrailles. Tu voulais l’aider à la porter, sa peine. Tu respirais plus vite, ton souffle se coupant quand son regard glissait sur toi. Ce n’était plus de l’art. Ce n’était pas un mensonge. C’était là. C’était déchainé et il allait finir par te dévaster. « Tout est beau en toi. Même tes cassures, tes éraflures.» T’avais cette facilité presque offensante à exposer tes sentiments. Et pour ne pas le mettre mal à l’aise, tu reportais ton attention sur les dessins à présents colorés. « Qu’est-ce que tu en penses Ziggy ? Est-ce que ça te plais ? En tout cas, toi tu me plais.» Tu ne donnais pas plus de précisions, parce que tu trouvais pas les mots à poser sur ces émotions nouvelles. Tu savais juste que tu serais là. Que tu tiendrais sa main. Jusqu’à ce que volent en éclat les ersatz de ses peurs.


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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Sam 23 Oct - 9:25
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Envole-moi, loin de cette fatalité qui colle à ma peau. Envole-moi, remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots.
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Sur le coup tu en serais presque jaloux de Vince, de cette relation qui semble unique et précieuse. Ce Vince que Ash connaît depuis un bout de temps. Tu ne comprends pas trop cette sensation qui vient serrer ton cœur cassé. Toi tu as juste les anges et eux même si tu y tiens, parce qu'ils sont ta seule famille, la seule lueur palpable dans tes nuits noires. Ce que éprouve n'a rien à voir avec ce que Ash éprouve pour Vince. Mais comment pourrais tu réellement juger ? Que connais tu des émotions, des sentiments d'amour ou d'amitié ? Rien. Tu es une page vierge, cabossée de toute part. Les anges sont des pansements sur tes plaies, mais au fond ils sont tous autant abîmés que toi. Certains même plus. Alors tu pars avec un handicape énorme. Mais ce ressenti là il te donne envie de goûter à d'autre, même si tu as peur. Peur de cet inconnu que Ash t'offre.
En a t-il conscience ?  
« Si on est discret cela devrait aller. » Même si tu serais prêt à affronter des dangers pour un instant de plus avec lui. Parce que plus les secondes passent et plus il adoucit ton cœur. Et ça te fait un bien fou car il est bien loin ce temps ou tu avais juste envie de sourire pour sourire. Ta mère te l'a offert un moment. Et d'elle il ne te reste que son alliance caché sous ton col roulé, accroché à ce ruban bleu volé à une de ses robes et une photo de vous deux, que tu gardes avec tes trésors. Alors Ash il devient important d'un coup. Si tu gardes secrète la réalité de ta vie, elle déborde parfois dans tes paroles. Des petites signes de tes douleurs, de la noirceur qui te berce jour après jour. Elle voile ton regard d'un brouillard épais, elle éteint ton sourire. Crispe tes traits. Tu ne sais pas refléter le bonheur, c'est presque un mot interdit pour toi. Mais parfois, il y a le destin qui t'envoie la possibilité d'y croquer dedans.
Éphémère moment.
Que tu kidnappes de toutes tes forces.

« J'adore courir après les vagues, j'aimerais pouvoir m'échapper comme elles. Oui on ira ensemble on dessinera et le temps s'arrêtera. Du temps j'en ai peu mais si tu veux je te le donne à toi. De toute manière je n'ai personne d'autre. » Triste constat de ta vie qui te tombe dessus comme le couperet d'une guillotine. Tu n'y avais pas fais attention avant. Avant Ash. Mais là tu viens de remarquer que toutes tes heures de liberté tu les passais seul. Seul à dessiner. Seul à regarder ce monde tourner alors que tu as l'impression de ne pas y être dedans. La solitude pour seul amie.
Parce que c'est plus facile pour pouvoir rentrer.
Parce que c'est plus facile quand on t'en prive.
Tu ne déçois personne que ce soit de ta présence ou de ton absence.
Mais là.

Là tu veux savourer cet interdit qui pourrait te mettre plus à mal si ton mac savait. Tu l'affronteras s'il le faut. Tu montreras les crocs, tu sortiras les griffes. Et tant pis s'il te les coupe. Tant pis si tu finis contre le mur, tu sais qu'il ne dépassera pas les limites. Seules tes clientes ont le droit de marquer ta peau de galaxies bleues. Lui il te brise autrement. Comme quand il avait déchiré devant tes yeux embrumés les dessins que tu venais de faire. Comme quand il te prive de nourriture. Ou qu'il te menace de te donner à des hommes qui ne feront qu'une bouchée de toi. Tu es prêt à affronter toutes ses horreurs pour Ash.
Et tu ne cherches pas à comprendre.
C'est comme ça.
Peut-on expliquer la création de l'univers ?

Et tu souris quand il confirme que vous allez vous voir souvent. Ton cœur d'un coup bondit dans ta poitrine. Tu es surpris, tu as même mal car tu n'es pas habitué à un tel rythme. Pourtant il bat comme un fou souvent, quand les coups pleuvent, quand elles dépassent les limites. Mais là tout est différent. Cette douleur que tu éprouves est juste belle. « Je veux bien te voir souvent moi aussi. Oui je te ferais plein de dessins. Des tous colorés pour faire fuir tes cauchemars. » La sincérité et la joie passe dans ta voix. Ash va devenir ta motivation pour mettre de la couleur sur tes pages blanches. Chassera t-il tes démons si tu chasses les siens ? Rendra t-il ton âme plus pure si tu apaises la sienne ?
Tu veux croire en cette lumière nouvelle.

Tu sens dans sa réponse qu'il a compris le sens de ta demande. Et un frisson vient caresser ta peau. Ta gorge se serre et d'un geste maladroit tu tires sur ce col qui d'un coup semble l'étrangler. Sans penser que tu peux dévoiler les marques que ta nuit a laissé. Même la manche recule face au mouvement de ton bras, délivrant le poignet salement abîmé. Un pan de ta vie s'écrit sur ta peau. Même si les blessures les plus profondes se trouvent sous ta peau, invisibles à l’œil nu. Ces blessures là sont encore plus douloureuses que celles qu'on peut voir si on t'observe à cet instant. « J'essaierais. » Tu voudrais lui promettre mais tu n'es sur de rien. Quand ton mac t'envoie valser contre le mur, selon la violence de son geste tout peut arriver. Et tu ne lutterais pas si elle venait te chercher à ce moment là la mort. Il y a aussi ces instants ou il n'y a que le noir autour de toi, le noir et le froid. Ou le désespoir prend toute la place. Dans ces instants là ou tu voudrais avoir chaud et voir la lumière, tout peut arriver. Tu peux flancher, parce que la force te manque.
Rien ne te raccroche à la vie.  
Pourrais-tu te raccrocher à LUI ?
Et s'il te voyait vraiment tel que tu es.
Fuirait-il ?

Alors tu lui montres, hésitation dans les doigts quand l'ombre plane avec plus de voracité sur ta pauvre carcasse. Elle éclipse le soleil, sans éclipser la lumière de Ash. Et une nouvelle fois ton cœur s'emballe. Tu es même prêt à lui crier de rester s'il venait à vouloir s'en aller. Mais non. Il ne bouge, il reste contre toi. Et pour la première fois le soleil gagne sur l'ombre. « Il me protège … alors faut bien que je lui donne un truc en échange .. » Parfois tu te dis que tu n'aurais pas du fuir. Mais si tu étais resté la vie n'aurait pas été plus belle. Ta mère morte, ton beau père aurait continué à faire de toi son jouet. Dix ans qu'il te prenait en photo dénudé et qu'il les vendait sans se soucier de ce que ça te faisait. Et ce soir là, le soir après l'enterrement de ta mère, si tu n'avais pas fui ..
Tu ne préfères pas y penser.
Cela a fini de te briser.
« Il n'est pas bien joyeux mon univers. » Tu aimerais lui en offrir un autre, un dans lequel il n'y aurait que des fleurs, du bonheur. Mais rien ne serait pareil. « C'est une habitude. » Tu t'excuses même de vivre parfois quand ton mac t'insulte ou lève la main sur toi. Parce que tu as bien compris que tu n'étais rien, que tu ne méritais rien. A part ce qu'il veut bien te donner. Et encore tout est sous condition. Désobéis ou fais mal ton boulot et tous tes maigres privilèges disparaissent. Et tu le regardes faire quand il attache ses cheveux. Découvrant sa nuque sur laquelle tu pourrais poser des baisers. Pour adoucir ta propre tristesse. Pour pallier à la sienne. Parce que même si rien ne se dévoile vraiment, tu les sens ses douleurs, tu les sens ses larmes amères, tu les sens ses mauvais moments ou les mauvais rêves viennent de leurs griffes le terrasser. Et tu as envie de devenir son chevalier, selon qui va combattre le dragon qui l'assiège.
Tu ne battrais pas pour tuer le tien.
Mais pour Ash tu formerais une armée.


Et vous vous retrouvez seul au monde. Alors qu'il tapisse le tien de douces couleurs. Des pointes savamment dosées qui n'alternent en rien la souffrance mise à nue dans tes traits noirs. Mais ses couleurs arrondissent les angles, les rendant moins obtus. Ash laisse sa trace, liant un peu plus sa vie à la tienne. Comme s'il prenait tous tes ressentis, ceux qui empoissonnent ton cœur, ceux qui te coupent le souffle, ceux qui broient ton âme. Et tu l'observes penché au dessus de lui. C'est intime comme situation, mais tu n'y vois aucun malaise à être avec tendresse appuyé contre lui. Sans le gêner dans ses mouvements. Tu vois les expressions de son visage, ce qui te fait sourire un peu plus. Ce qui le rend plus mignon.
A cet instant vous marchez sur la même route.
Et elle se parsème d'arc en ciel.

La surprise s'écrit dans tes yeux suite à ses mots. Tu sais que tu es beau, elles te le disent tout le temps. Mais pour toi c'est juste ton enveloppe charnelle qui est belle, un don du ciel que tu maudis. Après le reste tu as du mal à y voir de la beauté. Surtout dans tes blessures, comme le précise Ash. Tu rougis de sa franchise. « Parfois tu sais je voudrais être laid  . physiquement .. être aussi laid dehors que dedans .. parce que je te jure que dedans c'est loin d'être joli joli .. » Parce que toi tu ne vois pas de beauté en toi. Même en cherchant bien, même en cherchant profondément. « Enfin on est jamais content de ce que l'on a .. certains vivent pire que moi  .. » Ash a peut être vécu pire que toi.  « Et ça devrait me suffire à accepter ce que la vie me donne. » C'est à dire rien. A part le droit de respirer. Soupirs qui s'égarent de tes lèvres.  Avant que tes yeux ne se posent sur les feuilles. En cadeau une nouvelle vision de la noirceur de ta vie. Et une nouvelle fois les émotions t’étreignent.
Serrant ton cœur meurtri.
Brûlant tes entrailles.
Caressant ton âme.

Les larmes viennent colorer tes yeux de ses douces couleurs vives. Tu restes silencieux, regardant les détails qu'il a posé comme des étoiles. Le regardant lui. Ému et touché par ce geste simple qui devient aussi vaste que l'océan. « Oui beaucoup .. » Ta voix se tapisse de tous tes ressentis. « Jamais je n'aurais pensé que mes dessins deviennent un jour si beau .. tu es un peu magicien Ash .. tu as mis un bouclier face à cette horreur ... » Et tu souris. « Merci d'avoir mis un peu de ta vie dans la mienne. » Et tu poses un baiser contre sa joue. Contact brûlant, étourdissant qui se fait naturellement. « Je ne remercierais jamais assez le vent de t'avoir mis sur ma route. » Parce que sans lui, sans cet envol de feuille Ash aurait sûrement continuer sa route.
Mais la réalité te rattrape.
Et après ce moment d'émotions intenses tu regardes l'heure sur ton téléphone, celui qui pourrait sonner si tu es en retard d'une seconde. Et d'un coup ton regard se voile d'une tristesse profonde. Tout devient une urgence, toi qui pensais avoir arrêter les secondes. « Je n'ai plus beaucoup de temps. Je vais devoir rentrer. » Cela peut paraître ridicule pour un homme qui approche de la trentaine mais la chaîne vient d'un coup se resserrer autour de toi. Et la panique passe dans ta voix, car les minutes te sont comptées et que tu dois aller tout reposer à la consigne de la gare. « Faut que je laisse mes affaires là où il ne les trouvera pas. » Puis tu sors un autre téléphone de ta poche, un à clapet vieux comme le monde. Celui que tu t'es acheté avec le peu d'argent qu'il te laisse, celui qui reste silencieux, le seul à avoir ce numéro c'est le petit Ruby. Parce que ce gamin tu t'es dis que tu devrais le revoir. Sans comprendre pourquoi. Il semble qu'en ce moment les gens que la vie met sur ta route soient importants.
Après Ruby voilà que Ash laisse sa trace.
« Je te donne mon numéro. Par contre ne t'affole pas si je ne réponds pas de suite .. je ne l'ai sur moi que dans mes moments de liberté .. et ils sont rares .. mais c'est tout ce que je peux te donner pour qu'on reste en contact .. » C'est peu mais c'est tout ce que tu as à lui offrir. Parce que l'adresse des anges c'est trop risqué. Tu as déjà failli te faire griller le soir ou tu as ramené Rubin, pour qu'il ne dorme pas dehors après t'avoir soigné. Heureusement c'est Secret qui t'avait vu. « Va falloir vraiment que j'y ailles. » Tu trembles en voyant le temps te rattraper. Tu t'es trop égaré, mais cela t'a fait tellement de bien, que tu es prêt à accepter la punition. « Tu m'accompagnes. Je passe à la gare et je dépose tout ça dans ma consigne. » Consigne ouverte par ta mère pour y mettre les secrets de ta naissance. Consigne découverte quand tu es retourné à la maison après l'arrestation de ton beau père pour porno pédophilie. Et depuis elle te sert à cacher tout ce que tu veux protéger. Faut aussi que tu y laisses l'alliance.
Tout se qui te rattache à la vie.
Et à présent tu vas en plus y déposer une nouvelle lumière.
Celle que Ash vient de mettre dans ta vie.
 
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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Sam 23 Oct - 14:00
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outfit | ft.   @Darker Ziggy  


Sa solitude, elle te terrifiait., toi qui avais survécu grâce à la présence de tes parents, de tes amis, de ce premier amour qui n’avait jamais lâché ta main. Tu savais à quel point mourir était plus facile que se battre. Est-ce que Ziggy il était aussi épuisé que toi ? Est-ce que certains soirs il sentait toutes ses forces l’abandonner, ne laissant qu’un vide immense et béant, bercé par des silences oppressants. « Laisse-moi être ton quelqu’un.» que tu soufflais, comme un secret, comme une promesse. Tu pouvais lire l’infinie douleur dans ses yeux. Il était d’une beauté sombre, abimée. Une beauté forgée au fil des années, des coups, de la violence. Toi, tu n’étais que douceur et tendresse. Et cette main, tu ne voulais pas la lâcher, plus jamais. Il était comme un tsunami en pleine gueule. Il te faisait vaciller, trembler, il réveillait cette flamme que tu croyais éteinte depuis si longtemps. Une envie de le protéger de la brutalité de ce monde. De lui offrir un instant de répit dans le champ de bataille que semblait être sa vie. D’un simple regard, il te rendait plus fort. Il était bien plus redoutable qu’une première dose d’héroïne. Ces instants avec lui, t’avais envie de t’y raccrocher pour les jours où rien n’irait. Pour les jours les plus sombres. Pour te convaincre que toutes les merdes auxquelles vous étiez confrontées en valaient la peine. Pour un moment d’intimité aussi simple que celui-ci. Une épaule contre la tienne, la chaleur d’un corps, et ce rire qui te filait des frissons. Tu n’avais pas envie qu’une si belle âme disparaisse. Et pourtant tu pouvais comprendre cette envie de s’abandonner. De mettre un terme à toutes ces souffrances qui le terrassaient. « Pense à moi Ziggy. Ne me lâche pas. Quand tu flancheras, je serais là.» Peut-être pas près de lui. Mais dans son esprit. Dans ses dessins. Une part de toi que tu lui cédais pour trouver le courage d’avancer. « Je te laisserais peut-être trébucher, mais jamais tomber.» C’était à ton tour d’être un pilier. Son phare dans la tempête. T’étais peut-être jeune, mais t’étais plus un enfant. Plus depuis qu’avais mis les pieds dans cet hôpital. Plus depuis que ton innocence avait été ébranlé par la disparition de ces gamins dans le même état que toi. T’avais appris bien trop tôt la définition du manque, de l’absence. Et t’avais plus envie de ressentir ça. Parce que ton sourire, il n’était pas prêt à supporter un choc de plus.

Tu pouvais pas lui promettre de le sauver, parce que t’étais personne, mais tu voulais bien partager ses peines, cette tristesse abyssale qui semblait vouloir t’aspirer. T’avais assez de force pour ça. Assez de force pour supporter son chagrin. « Les habitudes ça se change. Et ton univers, il est incroyable. Il est riche. Il est puissant. Il fait mal, c’est certain. Exactement comme le mien.» Mais toi, t’avais la chance de voir la lumière. Et t’essayais de l’éclairer de ton regard brillant. De lui donner un peu de toi. De ce feu ardent qui brulait au fond de tes entrailles. Une envie de vivre qui dépassait l’entendement. Tu dessinais avec ton cœur, avec les cicatrices que la maladie avait laissé sur ton corps et sur ton âme. Tu dessinais pour sa vie à lui. Pour lui prouver que malgré le désespoir et les désolations, il pouvait y avoir une étincelle. Un espoir d’un avenir meilleur. « Je te vois Ziggy. Je te vois vraiment. » C’était avec délicatesse que tu posais sa main sur son torse. Les traces sur sa peau, elles n’étaient pas passées inaperçu, et encore une fois, t’avais joué les aveugles. Parce que tu ne voulais pas le mettre mal à l’aise. Tu ne voulais pas le faire fuir. « Crois moi, j’en ai vu des choses plutôt moches... Et t’es aussi éblouissant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les marques, elles finiront par disparaitre. Et les cicatrices te rendront plus fort. » T’avais arrêté de combattre les tiennes, t’avais appris à les accepter. Elles faisaient partie de toi, elles avaient fait de toi l’homme que tu étais aujourd’hui.  « Tu mérites bien mieux que ce que tu as aujourd’hui. Ne laisse personne te faire croire le contraire.» Ziggy il méritait qu’on lui décroche la lune et les étoiles. Il méritait d’avoir le monde à ses pieds. On l’avait si salement brisé que tu te demandais si tu pourrais réussir à recoller les morceaux. A le rafistoler pour lui offrir l’opportunité d’une vie meilleure. Alors ta main glissait le long de son bras, relevant très légèrement cette manche sur laquelle il n’arrêtait pas de tirer. Tu dévoilais son poignet tuméfié et tes lèvres effleurait sa peau avant de s’y poser avec un naturel déconcertait. Comme si ça ne pouvait pas être autrement. Et ton regard éclatant accrochait le sien. « N’aies pas honte avec moi. Jamais.»  Tu lui rendais sa liberté, le temps de découvrir les dessins qui mêlaient vos deux êtres. Toi tu trouvais vraiment ça beau. « Toi aussi t’es un peu magicien…» que tu murmurais alors que tu sentais ton cœur galoper dans ta poitrine. Il battait si fort que tu pourrais en hurler de douleur. Mais tu disais rien, tu continuais de sourire comme tu savais si bien le faire. « T’as réveillé quelque chose en moi que je croyais mort... Alors merci.» Des sentiments que tu croyais ne plus pouvoir ressentir. Parce que ce baiser contre ta joue, il t’avait tout anéanti sur son passage. Il avait mis ton être entier sans dessus dessous. Ce n’était qu’un geste chaste. Et pourtant… Pourtant, il te faisait croire en quelque chose de nouveau.

« Déjà ? J’ai pas vu le temps passer...» Non t’avais pas envie de le laisser partir. T’avais envie de t’imprégner de sa présence, de caresser chacune de ses cassures. Mais t’avais pas le droit de le retenir. Pas le droit de te montrer égoïste. Ce « il », tu le détestais. Ce « il » qui devait le briser tant de fois. Celui qui avait refermé ses griffes sur son innocence. « Je peux garder des choses pour toi si tu veux. Si un jour tu as besoin. Je suis un très bon coffre-fort.» Tu gardais ton air joyeux pour dissimuler ton anxiété. Tu crevais de trouille de le voir s’en aller, et peut-être ne jamais revenir. Alors tu sortais ton téléphone pour enregistrer son numéro, tu lui envoyais même un message avec ton adresse. Juste au cas où. « Bien sûr que je t’accompagne. Jusqu’au bout du monde s’il le faut.» Loin de tout. Loin de cette vie merdique. Quand tu marchais à ses côtés, ta main frôlait la sienne, et tu sentais cette boule au fond de ta gorge. Comme l’impression de suffoquer. Et plus la gare se rapprochait, plus tu te laissais gagner par la panique. T’avais pas envie de le quitter. Tu voulais encore dessiner. Sentir son odeur. Et ses lèvres contre ta joue. Adossé contre les casiers, tu l’observais ranger ses affaires si précieuses. Sa vie entière se résumait à ce qu’il y avait dans cette consigne, et tu voulais la remplir jusqu’à la faire exploser, comme il était capable de le faire avec ton cœur. En quelques heures il avait su combler ce terrible vide qui t’empêchait parfois de dormir. « Tu promets Ziggy. Tu promets qu’on va se revoir hein ? » que tu demandais en lui faisant face, tes iris cramponnées aux siennes. Tu te perdais dans son regard, tu te noyais dans l’immensité de sa mélancolie. Et pour être certain que tout irait bien, tu posais tes doigts sur sa nuque, pour l’attirer lentement dans tes bras, tout contre toi. Une étreinte criante de sincérité. Une étreinte emplie d’urgence et de désespoir dans laquelle tu t’égarais bien volontiers.


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Sujet: Re: I said he was a work of art ft Ziggy -- Sam 23 Oct - 18:42
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Envole-moi, loin de cette fatalité qui colle à ma peau. Envole-moi, remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots.
✧ ✧ ✧ Ashley x Ziggy
Tu devrais retenir tes mots. Enfermer tes émotions à double tours, mais tu ne le peux pas. Face à Ash tu deviens un livre et tu veux qu'il lise chapitre après chapitre, ces chapitres que personne ne lit. Tu veux lui donner ton passé, ton présent et ton avenir. Il était rien il y a quelques minutes et il devient ce tout qui manquait cruellement à ta vie. Tu sais que dans ce cadeau que tu veux lui faire, le poison coule à grand flot. Tu sais qu'il pourrait le prendre, l'emprisonner comme toi. Mais Ash semble avoir la force que tu n'as plus. Qu'au fond tu n'as jamais eu. Tes cris sont toujours morts étouffés par l'oreiller que tu mordais quand la nuit tombée. Quand ta mère partait et qu'elle te laissait en toute confiance avec lui. Tu n'as jamais vraiment su si elle se doutait des photos qu'il faisait de toi. Te défeuillant doucement de tes vêtements. Jeu au départ pour le gamin que tu étais. Et puis il disait t'aimer et il te disait surtout que les photos plairaient à ta mère, que vous en feriez un beau cadeau. Même si au bout d'un temps tu avais fini par lui demander pourquoi il fallait que tu sois nu. La réponse avait été évasive avant que le ton monte. Avant que les menaces pleuvent. Et tu étais devenu doux comme un agneau qu'on mène à l'abattoir. Et même encore maintenant quand tu te rebelles face à ton mac, tu courbes l'échine dés que la tempête se fait plus rageuse.
Mais Ash il est plus fort que toi.
Même s'il est cassé comme toi.


Et ses mots encore une fois soufflé te bouleversent. Cette promesse, toi le solitaire, pas par choix mais par force, devient un précieux que tu chéris à cet instant plus que ta propre vie. « Tu peux devenir tout ce que tu veux. » Et plus encore. Parce que tu n'as rien. Même ce que tu portes sur toi n'est pas à toi. Ton seul bien est le sang qui coule dans tes veines, et qui te maintient en vie. Tu n'as pas connu grand chose, les émotions fortes n'ont jamais été pour toi. Sauf celles qu'on ne dévoile pas. Les douloureuses. Celles qui donnent envie d'en finir. Et il les voit Ash. Même si tu fais tout pour les retenir, pour ne pas les laisser transparaître. Tout serait plus simple si tu fermais définitivement les yeux. Tu n'as rien à perdre. Tu n'as rien à gagner. Qu'un morceau de paix. Et pourtant quand il te demande de ne pas lâcher,  Ton cœur s'emballe. « Tu ferais ça pour moi. » Pas que tu es du mal à le croire car chaque mot transpire de vérité. Juste que tu n'oses pas y croire, personne n'a jamais rien fait pour toi.
Enfin rien d'aussi important.
De vital.

Il t'offre un point d'ancrage. Une lumière qui ne vacillera pas devant l'horreur. Une force secrète. Il ouvre une porte. Toi qui jamais n'avais espérer un ciel de liberté. Tes nuits seront moins lourdes, tes journées moins solitaires avec Ash au creux de ton cœur. Il comble le vide de toute sa douceur. Il balaie la tempête et fait venir le calme. C'est encore fragile, mais cela existe déjà au fond de toi. Cela se battit pas à pas. Pierre après pierre. Bien sur tu es conscient que tu ne sortiras pas du trou béant dans lequel tu te trouves du jour au lendemain, de toute façon une once de bonheur sur ton visage et ton mac l'efface de toute sa violence. Mais tu pourras y croire quand tu seras seul. Quand le froid t'étreindra. Quand elles se feront sauvages sur ton corps soumis à leurs corps. En tout cas ce qui est certain c'est que depuis des années tu es plié à n'être qu'un moins que rien. A n'être qu'une ombre qui devient un humain pour satisfaire celles qui payent. Alors pas évident de voir autre chose en toi que la souillure. Pas évident de voir la beauté dans toute la laideur qui t'entoure. « Il est sale aussi mon univers tu sais Ash. Il te pulvériserait si tu le voyais. Parce que toi tu es pur. Moi je ne suis qu'indécence. » Et tu ne voulais pas que lui soit sali par ce qui coulait en toi depuis tant d'année.
Supporterait-il la vérité ?
Celle qui t'étrangle.
Celle qui te ronge.
Te vidant de ton essence vitale.
De ta lumière. Même si là tu sembles te remplir de celle de Ash.

Et si tes dessins parlent pour tes silences, s'ils dénoncent toute l'horreur, tu sais qu'ils n'effacent pas toutes tes douleurs. Pourtant la couleur qu'il met cet ange tombé du ciel, donne une nouvelle dimension à ta vision.
L'espoir né d'un trait de crayon coloré.
Tu veux y croire plus que jamais. Parce qu'il te voit, il te voit vraiment et ses doigts qui s'invitent sur ton torse. Frissons chauds et doux. Ivresse nouvelle qui te caresse. Souffle qui se coupe. Regard qui s'embrume. Pourquoi es tu autant bouleversé ?
Parce qu'il te touche avec sincérité.
Parce que son geste est vrai et sans arrière pensée.
Parce que c'est juste beau et que tu voudrais que ça dure pour l'éternité.

Et une nouvelle fois ses mots te prennent de court. Ils caressent tes maux, les rendant moins rudes à supporter. « Je m'en doute. C'est ta présence qui me rend beau. » Il n'y avait pas d'autre explication pour toi. Parce que jamais tu n'avais été comme ça, heureux. Et ce fait ne s'impliquer pas. « J'essaierais de m'en souvenir. »

Et quand sa main glisse le long de ton bras, quand ses doigts soulèvent ta manche, tu as un mouvement de recul. Pas à cause de ce geste qui s'ébauche. Pas à cause de ce baiser que Ash dépose sur tes blessures. Juste parce que tu ne connais pas la tendresse. Parce que ce genre de moment n'a jamais été fait pour toi. Parce que ça brûle, ça inonde ton palpitant d'une nouvelle mélodie. Parce que ça te plaît et que tu succombes à cette douceur. Venu d'un monde ou tu n'as pas ta place. Et tu le laisses faire plus perdu que jamais. « On ne m'a jamais touché de la sorte. Je ne suis pas habitué à la douceur sur ma peau. » Tu ne souviens même plus de celle que ta mère y déposait. Tout la violence l'a effacé. « Je ne pensais même pas qu'on pouvait avoir un tel geste envers moi. » Toi tu sais donner, ta main, ton baiser sur sa joue l'ont prouvé. Mais l'inverse. Tu le découvres. Avec les anges parfois il y a des moments ou tout disparaît mais ce n'est pas aussi intime. Vous gardez vos barrières de sécurité, les baisser seraient prendre trop de risque. Et là tu as tout laissé tomber pour apprécier. Et tu vas tout emporter avec toi. D'ailleurs pour ne pas oublier tes doigts viennent effleurer cet espace qu'il a touché de ses lèvres.
Geste religieux que tu délivres.
Comme une prière.

Et tu souris, mais cette fois ton sourire se teinte de plus de puissance. Tes lèvres osent s'étirer sans se priver. Tu en as même mal aux joues. « Merci à toi car tu fais naître des sensation que je n'ai jamais éprouvé. Je ne pensais même pas qu'elles puissent exister. Je ne connais rien à la tendresse .. à l'amour et toi tu as fais tout exploser. » Comme tu voudrais prolonger l'instant. Arrêter les temps. Mais tu n'as pas ce pouvoir, et il est malheureusement temps de mettre fin au précieux moment. C'est douloureux, mais c'est le prix à payer pour que tu puisses espérer un autre instant de bonheur aussi intense que celui que tu viens de vivre.
Et cet espoir là va te permettre de tenir.

« C'est vrai tu voudrais bien. Dans ce cas je te laisse mes dessins dans la consigne c'est toujours compliqué et ils s'abîment. » Tu sais qu'ils seront en sécurité. Même si pour le moment ton mac n'a pas mis la main sur ta planque à la gare. Cela t'arracherait le cœur s'il les trouvait et qu'ils finissent comme les premiers déchirés. «  Ne t'en fais pas tout va bien se passer pour moi. » Tu le rassures car même s'il le cache par sa gaieté tu sens son angoisse. Vous échangez vos numéros, tu souris à son message. « Merci. » Et tu souris encore à ses mots. Jamais tu n'as autant souris en si peu de temps. « Un jour on ira au bout du monde. » Tes mots sortent tout seul poussé par un élan plus fort que tout. Tu as la sensation de ne plus te reconnaître ou te découvrir vraiment.
Et la gare vous fait face.
Et ta clé tourne dans ta consigne.
Apportant plus de peine dans ton cœur.

Dans cette boite ton camion de pompier, un coffre dans lequel se trouve des articles sur l'accident de voiture de ton père. La découverte de ton demi frère. Tu attrapes le ruban autour de ton cou, laissant apparaitre l'alliance, pour le glisser dans le coffre car tu ne peux le garder avec toi. Tu y poses aussi ton téléphone, celui qui renferme le numéro de Ash. Il y a des cahiers griffonnés de tes dessins avant que Joon Ho t'offre tes premières feuilles. Des crayons, une boite à peinture, Un bouquet de fleurs séchées, ramassés dans un parc dans un de tes moments de liberté. « Voilà ma vie est toute là. » Ton regard se fait tristesse. Toi aussi tu as peur, peur de ne plus le revoir. Et tu refermes la petite porte, la frôlant du bout de tes doigts. « Oui je promets. Je promets de te contacter et de répondre à tes messages dés que je peux sortir. » Tu ne pouvais pas lui dire quand. Même si en principe tu sortais un peu tous les jours. Mais il suffisait d'un rien pour faire exploser l'équilibre de ta vie. Alors tu ne voulais pas que Ash s'inquiète si il n'y avait que le silence au bout de ses messages durant plus de temps.
Et vos regards s'accrochent.
Tissant des promesses.
Belles comme des levés de soleil.
Belles comme des couchés de soleil.
Belles comme un cœur qui bat ivre de vie.

Et il y a sa main sur ta nuque. La distance qui se réduit et tu finis contre lui. Ton cœur contre sa poitrine. Son cœur contre la tienne. Un instant tu restes les bras ballants, ne sachant que faire. Les étreintes sont réservés aux anges. Et puis tu l'entoures renforçant le contact c'est maladroit dans un premier temps avant de se faire vibrant. Et tout contre son cou tu murmures. « N'ai pas peur d'accord. Si tu as peur j'aurais peur. » Vous restez là un instant. Vous foutant de tout. Le monde est  à vous. Et puis le vide reprend sa place. « Au revoir Ash. On se revoit très vite promis. » Et vos doigts s'effleurent dans un dernier mouvement avant que tu ne lui tournes le dos pour partir vite.
Tu te mets à courir.
Les larmes coulant sur tes joues.
De tristesse.
De bonheur.
Mélange inédit d'émotions.
Explosion dans tout ton être.
Tu vas compter les heures.
Les minutes, les secondes.
Tu vas compter ce temps qui commence à te séparer de lui.


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