— war of  h e a r t s

ootd - tu sortais d’une journée de stage épuisante. d’accord, ce n’était que de l’observation, mais en attendant, tu avais sollicité tous tes neurones et tu avais fait de ton mieux pour aider un minimum les soignants dans leurs tâches quotidiennes. réconforter parfois des enfants malades. ça te brisait le cœur de les voir comme ça, mais en même temps, tu avais besoin de t’occuper d’eux. comme pour combler une certaine absence. t’avais pas tellement envie de retourner à la colloc’ directement et subir le tintamarre qu’il pouvait y avoir. tu adorais sincèrement hyunah, ahki et minah, mais là, t’avais besoin de calme. un endroit t’étais venu directement en tête : le hangar. et à cette heure-ci, aucun des sins ne devait y être. ou du moins, pas que tu ne le saches. t’aurais pu prendre ta voiture ou un taxi pour aller jusque là-bas, mais t’as préféré marcher et sentir l’air frais caressé ton visage, des vagues souvenirs d’une soirée sombre d’hiver d’il y a à peu près deux ans te revenant à la mémoire. tu souriais maintenant. t’en avais parcouru du chemin et tu pouvais être fière. mais c’était surtout grâce à eux. il t’a fallu moins de temps qu’il ne te fallait pour arriver au hangar. épuisée, tu n’as même pas essayé de refermer la porte coulissante convenablement, préférant enlever tes chaussures, te prendre une bière et t’avachir sur un vieux canapé dans un coin de la pièce. presque immédiatement, tu as mis une playlist, pour ne pas te sentir seule dans cette immense pièce que les sins et toi aviez décoré à votre façon. tu souriais en voyant des polaroïds accrochés aux murs. les sins t’avaient sauvés la vie, mais seuls certains d’entre eux étaient au courant. ces deux mains tendues vers toi alors que tu étais sur le point de sauter de ce pont, les joues humides. tu pensais à ton ami, et en même temps, à côté d’une photo du groupe, tu remarquais le boitier d’un cd, un vrai. les sourcils froncés, tu as pris l’objet dans tes mains. une note y figurait. « je sais pas pourquoi tu disais que tu galérais à le trouver. easy comme tu dis. j’espère que tu aimeras. -pride ». tu t’es rendue compte en détachant le post-it que c’était pour toi. un album de ruelle. une ancienne artiste occidentale que tu admirais et adorais tout particulièrement. l’hypersensible que tu es a eu les larmes aux yeux, chaud au cœur. il s’est souvenu. en souriant, tu attrapais ton téléphone et tapais sur l’écran le numéro de téléphone d’eren, que tu connaissais maintenant par cœur. assise sur l’accoudoir du canapé, tu tenais ta nouvelle acquisition contre ta poitrine, le haut-parleur enclenché, tu attendais que pride réponde. au même moment, une personne tirait la porte du hangar. tu lui faisais un signe de la main énergétique en souriant, alors qu’eren décrochait.  

♡ busan vibe ♡

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ootd - les mots qui s’enchaînent et les claviers qui chantent en harmonie, mais il y a bien longtemps que levi il n’écoute plus. les yeux perdus et l’esprit qui vagabonde, il savait très bien comment tout ça se terminerait. il demanderait le cours à un ami prétextant qu’il n’a pas pu tout noter, et trouverait bien une excuse s’il se faisait réprimander. gamin qui n’a jamais vraiment aimé les cours, ou alors essaie de s’en persuader pour se donner un style que lui seul comprend. et c’était plus fort que lui la plupart du temps, cette impression de devoir tout contredire ou tout affirmer, un tout et son contraire, comme si dans l’action seulement il pouvait se trouver une place.

il y avait pourtant cette petite voix qui lui disait qu’il n’était sans doute pas sur le bon chemin, qu’il devrait y réfléchir à deux fois avant que ce ne soit trop tard. mais levi il est têtu, levi il est idiot. ou simplement incompris.

alors comme très souvent tu t’étais éclipsé discrètement du grand amphi pour sécher les cours. tu savais bien que tout cela se ferait remarquer car tu avais besoin de passer ta carte étudiante virtuelle pour sortir, mais il y a déjà longtemps que tu n’essaies même pas de le cacher. tes parents te prendraient encore la tête et les professeurs aussi, mais ce n’était pas ta première préoccupation. tes pas t’avaient guidé jusqu’au hangar, ta deuxième maison ou la seule que tu considères comme telle. tu savais qu’il y avait peu de chance que quelqu’un y soit à cette heure, mais ce n’était pas grave, tu les attendrais devant une série sans doute.
en passant la porte du hangar et te dirigeant vers le canapé, tu aperçois haerin de dos avant qu’elle ne se retourne pour te saluer. « hey. » tu dis pour la saluer en retour et en t’approchant alors que son téléphone sonne en haut-parleur. « ah merde tu passes un coup de fil ? » tu demandes en chuchotant par réflexe alors qu’une personne décroche enfin au bout de fil.


et tu lèves les yeux au ciel en les entendant parler. tu lui avais envoyé un texto tout à l’heure et il n’avait pas encore répondu, mais visiblement le chef de la bande prenait le temps pour sa protégée. pourquoi est-ce que ça t’énervait autant ? « tu peux enlever le haut-parleur ? c’est trop fort. » et tu sais que tu étais stupide de réagir comme ça, mais c’était tellement plus fort que toi.  
parce que tu voulais être tellement plus pour pride que ce que tu avais l'impression d'être aujourd'hui.

♡ busan vibe ♡

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ootd - depuis les sins, tu connaissais peu de mauvais jours. que des bons, en général. tu dis pas que ta vie est parfaite, mais ta vie s'est améliorée par rapport à avant. considérablement. ils ne faisaient pas beaucoup, techniquement. à part être là, mais au final, c'est tout ce dont tu avais besoin. chacun d'entre eux avait une place particulière dans ton cœur. particulièrement pride et greed. et quand t'as vu le cadeau de pride, t'as pas pu t'empêcher d'attraper le téléphone et de le remercier. le remercier de penser à toi alors que personne ne le faisait avant. tu souriais à envy en le voyant arriver. tu posais ta main sur le micro de ton téléphone en murmurant aussi oui, mais ça ne durera pas très longtemps. j'arrive, je me dépêche. tu t'éloignais un tout petit peu pour ne pas être dérangée, mais pour éviter de déranger ton ami par la même occasion. chose ratée, apparemment. oh, pardon, levi. petit sourire gêné et tu t'es penchée en avant pour t'excuser. pourquoi tu faisais ça ? pourquoi tu gardais cette foutue habitude de demander pardon à chaque fois ? le haut-parleur coupé et la voix baissée, tu as continué ta conversation avec eren. mais comment t'as fait pour trouver le disque ? tu regardais le boitier en même temps. ça fait des mois et des mois que je le cherche. — j'avoue, j'ai vendu un rein... j'déconne, je l'ai juste trouvé. mini crise cardiaque, mais tu respires. tu te retournais en vitesse vers levi, qui faisait décidément une tête très bizarre. tu te rendais bien compte que tu n'étais pas très polie. écoute, j'vais te laisser. envy est là, j'ai pas envie de le laisser solo.— tu me laisse pour envy ? Je vais être jaloux là. Salue le de ma part. t'essayais la blague pour levi, en espérant que ça fonctionne. je te remercierai comme il le faut. dis-moi quand tu es libre et je t'invite à un bon resto, ok ? ça marche ! bisous, à plus tard, oui !— mes horaires sont chiant au boulot, mais je te dis dès que je suis dispo, pour un resto je vais me libérer tk! bisous, à plus et pas de bêtises hein! tu rigolais et mettais fin à la conversation téléphonique. le pas lent vers levi, tu grimaçais inconsciemment. ça va ? désolée, je n'aurai pas du mettre le haut-parleur. c'est juste que pride a trouvé un cd que je cherchais depuis... bref. tu soupirais. cette impression de déranger quand tu racontais quelque chose. une autre habitude à effacer. tu déposais doucement le cd sur la table basse et allais chercher une bière à levi. tu la lui tendais. t'as passé une bonne journée ? la pire des banalités, mais tu ne savais jamais vraiment quoi dire à levi. quelque chose bloquait entre vous. malgré tout l'amour et l'amitié que tu avais pour le garçon, tu avais cette impression de le gêner et de le déranger, par moments. t'aimerais bien savoir pourquoi. t'aimerais bien savoir pourquoi il n'était pas comme les autres, avec toi.

♡ busan vibe ♡

— war of  h e a r t s

ootd - rageux dont rien n’arrête les habitudes, tu préfères que la brune retire le haut-parleur. tu ne réponds pas quand haerin s’excuse, ne lui offrant qu’un signe de tête détaché alors que tu voudrais te concentrer sur autre chose.  
et il y a encore ce poids dans ta poitrine qui fait des siennes, le battant un peu trop fort devant la réalisation idiote de ton comportement incontrôlable.
de quoi tu étais jaloux au juste ?

et la plus jeune est trop gentille, baisse la voix alors que tu tends l’oreille, plein de contradiction. curiosité des mots que tu ne peux pas bien entendre, que tu imagines quand tu reconnais la voix à travers le téléphone, même s’il n’y plus le haut-parleur. perdu entre ce que tu crois vouloir et ce que tu veux vraiment. et tu te fais violence, tentes de penser le contraire de ce que tu ressens. en vain. tu regardes lust du coin de l’œil, attentif à ses réactions et ses paroles pour pride. et tu ne peux pas t’empêcher d’être agacé.
tu savais pourtant que tu ne devais pas, que tu ne devrais pas,
que tu n’avais pas le droit de lui en vouloir pour quelque chose qui n’avait même pas de sens. ni à elle, ni à pride d’ailleurs. jalousie, sentiments qui font perdre la tête et renversent tout. levi il a son cœur qui valsent et il n’a jamais connu ça.
avec personne.

c’était idiot. c’était tellement idiot. et pourtant tu sors ton téléphone toi aussi pour écrire les lettres qui tiennent tout ton esprit. pride, conversation. et tu écris ton troisième message, les deux premiers étant restés sans réponse de sa part. tu savais que tes réactions étaient totalement stupides et qu’il n’avait pas besoin de répondre à tes textos dans l’immédiat, et tu ne lui en aurais d’ailleurs même pas voulu si tu n’avais pas assisté à leur appel. mais il y avait cette petite voix qui n’arrêtait pas de tourner dans ta tête, en boucle, s’il trouvait le temps de répondre à la cadette du groupe, alors pourquoi prenait-il du temps à répondre à tes messages ? c’était moins long qu’une conversation téléphonique. alors ce sont les doigts amères et jaloux qui pianotent sur l’écran alors que haerin n’a pas encore raccroché.

« super serviable ce pride. » tu réponds sarcastique. mauvais garçon alors qu’en face la jeune fille se fait gentille. « merci. » tu dis en prenant la bière qu’elle te tend. « ouais. » froid, un peu trop peut-être. parce que tu avais cette rancune contre celle qui s’attirait les faveurs de celui que tu ne voulais que pour toi.
totalement stupide.
« et toi ? » tu finis par demander, te rendant compte que tu abusais sans doute un peu. « t’as fini tôt, d’habitude à cette heure y’a personne au hangar. » conversation parfois étrange avec la plus jeune, comme si un mur s’érigeait entre vous à chaque fois.
et toi tu savais très bien pourquoi.

♡ busan vibe ♡

— war of  h e a r t s

ootd - tu ne comprenais pas ce que tu avais pu bien faire. au début, tout se passait très bien entre envy et toi. tu avais beau rebobinné tes souvenirs, tu ne parvenais pas à mettre le doigt dessus. tu te souvenais seulement de vos éclats de rire et de votre complicité, qui n'est plus aujourd'hui. le jeune homme était distant et froid avec toi et ça ne te plaisait pas, d'où tes efforts récurrents pour améliorer la situation. mais qu'avais-tu bien fait pour pouvoir le blesser ?

oui, je suppose... tu étais un peu gênée, de la situation et du fait qu'il parle de pride comme ça. il le connaissait, non ? il devait savoir qu'eren pouvait apporter ce genre de petites attentions.

t'es partie te rasseoir dans le vieux canapé, en tailleur, en souriant à levi pour malgré tout l'encourager à t'accompagner. j'ai fini plus tôt mais ça a été une journée plutôt chargée... tu reprenais ta bière dans les mains et y buvait une gorgée avant de continuer. j'étais en stage, mais de nuit. tu sais, en pédiatrie. tu soupirais un long moment en revoyant des images des enfants malades dont tu t'occupais - et à qui tu t'attachais. automatiquement, tes yeux se sont remplis d'eau. c'est difficile de voir des âmes innocentes, qui n'ont encore rien vécu, qui ne demandent qu'à vivre... et qui sont en train de mourir. et c'était le cas. et dans ces cas-là, tu t'en voulais d'avoir voulu mettre fin à tes jours. chaque jour, ces petits bouts te rappelaient que la vie valait la peine d'être vécue, aussi difficile était-elle. j'ai peur de les voir s'en aller. c'est... tu te mordillais la lèvre. difficile. mais je m'accroche avec eux. tu essuyais d'un revers de main la larme qui avait perlé sur ta joue avant de continuer comme si de rien n'était. donc ouais, du coup j'avais pas envie de retourner à la colloc' directement. j'avais envie d'être tranquille... il t'a fallu quelques secondes pour que tes paroles se répercutent dans ton cerveau. oh, je ne voulais pas dire que tu me déranges, hein ! tu faisais de grands gestes et ta mine était paniquée, tes yeux grands. tu ne voulais pas qu'envy croie qu'il n'était pas la bienvenue. après tout, c'est notre maison à tous ici, et... bref. tu étais fatiguée et les mots te manquaient. tu avais tout doucement l'impression que tu pouvais dire tout ce que tu voulais à levi, la situation était veine. il était froid avec toi, tu le sentais et tu n'aimais clairement pas ça. et ça t'énervait. la fatigue et les émotions de la journée accentuaient ce sentiment. et t'as envie de savoir le comment du pourquoi il se comportait d'une telle manière avec toi. tu plantais ses yeux dans les siens, l'air tout d'un coup sérieux. envy, qu'est-ce que je t'ai fait ? on était proche, au début... et... plus maintenant. ton ton était triste. mais au fond, tu espérais toujours que les choses s'arrangent entre lui et toi.

♡ busan vibe ♡

— war of  h e a r t s

ootd - les ressentiments qui restent pourtant alors que tu sais tout ça stupide, tout ça insensé. comme si tu tentais de rejeter la faute sur le monde extérieur pour ce que tu refusais d’admettre aux yeux pas si dupes. alors levi provoque, levi attaque, le gamin en guerre contre l’univers pour tenter de supporter un peu plus sa présence en son sein.

et haerin l’avait remarqué elle aussi, tu ne faisais pas grand-chose pour cacher ton agacement avec elle, innocente et victime de tes lubies idiotes. mais tu restais comme d’habitude, les regards et les mots durs.
jalousie. ça n’avait pas toujours été comme ça.
depuis quand est-ce qu’il y avait ce feu dans ta poitrine, la boule au ventre et les paroles muettes, la colère qui boue. jalousie, envie, de pouvoir comme elle prendre celui qui occupait toutes tes pensées dans tes bras, lui réclamer de l’attention qu’il préférait donner aux autres, et ne jamais rien te reprocher. parce que c’était normal avec elle, l’évidence d’une relation qui n’étonnerait personne, une complicité tactile,
que toi tu devais cacher aux autres.  

et l’agacement se lit dans les messages que tu envoies à pride, incompris, incompréhensible. comment est-ce que tu pouvais attendre d’eren qu’il te comprenne quand tu faisais tout pour cacher ce que tu ressentais vraiment. oui, non, peut-être, tu ne sais pas. les émotions et les sentiments qui submergent, s’emmêlent, s’entrechoquent.

tu prends une gorgée de ta bière et fait la conversation avec la plus jeune. tu hoches la tête lorsqu’elle te raconte ta journée et restes un moment silencieux comme touché par ses mots. tu regardes lust prise par l’émotion, comme si les images lui revenaient à mesure qu’elle en parlait, et tu l’aurais sans doute prise dans tes bras et réconforté, s’il n’y avait pas ce mur que tu érigeais entre vous. « j’ose pas imaginer… » tu souffles quand même, les lèvres posées sur la boisson. elle récupère ton attention lorsqu’elle tente de se rattraper, maladresse des mots que tu n’avais même pas remarquée en réalité. « je le prends pas mal, donc t’inquiète. » tu réponds avec sans doute trop de nonchalance, mais lorsque tu t’en rends compte les mots se sont déjà échappés. « je pense que je vais pas rester de toute façon. » tu dis sans même la regarder dans les yeux, trop occupé à regarder ton téléphone et les messages de pride qui n’allaient pas du tout dans ton sens.

et tu sens ses prunelles sur toi, alors tu relèves la tête. et les orbes se croisent, s’affrontent un instant peut-être trop long. et c’était étrange,
c’était étrange comme tu pouvais lire dans les iris le mal que tu leur faisais.
et sa question te laisse muet au début, tu fronces les sourcils ne t’attendant pas à ce qu’elle te confronte directement à ce que tu pensais sûrement insignifiant pour elle. et tu doutes, tu hésites. « je, … » tu commences, te sentant d’un coup pris au dépourvu. « rien. pourquoi tu penses avoir fait quelque chose ? » tu retournes la question comme si tu ne voulais pas y répondre,
parce que tu ne voulais pas lui avouer tes véritables raisons.
ta jalousie pour la relation qu’elle avait avec celui pour qui tu avais indubitablement des sentiments.
« j’en sais rien. je suis de mauvaise humeur, c’est tout. » tu nies encore, tentant de minimiser tout ça. alors pourquoi est-ce que d’un coup tu te sentais coupable ? « j’imagine qu’on peut juste pas être proche de tout le monde. t’as tes préférences dans le groupe, c’est la vie. »

♡ busan vibe ♡