Les chaises se replient sur elles-mêmes alors que l'assemblée quitte la salle de conférence dans un brouhaha inévitable. Aerin termine de rassembler ses affaires avant de se diriger vers la porte latérale afin d'y retrouver le staff, ses talons aiguilles résonnant sur le plancher de l'estrade qu'elle s'apprête à quitter. Une voix l'interpelle, la stoppant dans son avancée alors que ses yeux sombres se posent sur la silhouette de celui qui l'aborde le sourire aux lèvres. « Je peux vous aider ? » Elle a cet air suffisant, ce regard froid, cette confiance qui émane d'elle alors qu'elle se dresse un peu plus sur ses échasses. Lui a ce sourire en coin, à la limite de l'insolence, un visage digne des meilleurs charlatans. Elle les connaît, Aerin, ne se laissera pas berner par les discours flatteurs d'un imbécile en smoking. Elle le défie du regard, attend qu'il se prononce, les yeux légèrement plissés et les lèvres fermées. Il laisse échapper un petit rire pour détendre l'atmosphère avant de passer sa main dans ses cheveux bruns. « Je voulais vous dire que votre présentation était parfaite et vraiment convaincante... » Il continue à déblatérer sur le sujet d'accords avant de reprendre un air plus décontracté, s'avançant un peu plus vers elle, distance qui fut réduite en clin d'œil. « J'aimerais vous offrir un café un de ces jours, histoire de parler un peu plus en détail, de nos idées pour la sortie du jeu. Qu'en dites-vous ? » Rin ne bronche pas, elle ne détourne même pas les yeux, ces yeux vides, sans vie. « Je pense que nous pourrons évoquer la chose lors de la prochaine réunion Monsieur Park. Sur ce, vous m'excuserez, mais j'ai encore pas mal de choses à faire. » Sourire hypocrite, elle s'incline brièvement avant de passer la porte, laissant l'autre dans la confusion.
Et lorsqu'elle retrouve celui qui doit l'escorter, lorsque leurs prunelles éteintes se rencontrent à nouveau, le cœur se pince, mais le visage reste de marbre. L'assistante de la belle s'occupe de lui détailler le reste de son emploi du temps, piaillements incessants qu'elle n'écoute pas vraiment, trop occupée par le duel silencieux qu'elle a entamé avec Aejun. Et puis le silence, pesant pour ceux qui ne sont pas concernés, Rin redresse le menton, sans détourner ses orbes de la figure de son frère, tendant sa main à son assistante qui lui adresse un regard confus. « Mon sac. Allons-y. » Voix sèche, sans politesse, elle n'a pas besoin de paraître aimable devant eux, ils savent à qui ils ont à faire. Elle daigne finalement tourner la tête, rompant le contact avec Jun qui repasse au second plan et redevient l'agent de sécurité qu'on lui demande d'être. Elle se détourne de lui et s'engage dans le couloir afin de gagner la sortie.
— il est là en-dehors de la salle de conférence, à attendre celle qu'il déteste depuis trop longtemps maintenant. ça n'a pas toujours été ainsi entre l'aîné et la cadette jung. avant, ils s'entendaient à merveille, jusqu'au jour où elle a commencé à tout lui prendre juste sous son nez. c'est là qu'il a commencé à la détester jusqu'à avoir voulu la tuer. ou plutôt, jusqu'à avoir tenté de la tuer. tentative échouée qui a bien failli coûter la vie d'une autre qu'aerin. et il s'en voudra toujours pour ça. néanmoins, la vie continuait et il ne pouvait qu'espérer trouver la paix intérieure un jour. car il se déteste bien plus qu'il ne peut haïr la blonde. et le chemin vers l'amour propre était tortueux, voire impraticable pour celui qui n'arrivait pas à se pardonner son geste désespéré. lorsque sa pimbêche de soeur sort finalement de la salle, il s'en suit un duel de regards silencieux, plongeant tous ceux les entourant dans un malaise inconfortable. lui ne flanche pas devant cette lionne impitoyable. car il n'a pas peur d'elle. il ne la craint pas, comme tous les autres aux alentours. il est bien le seul à oser affronter ses prunelles aussi éteintes que les siennes. le temps pourrait sembler interminable, mais il ne bouge pas, ne dit rien pendant les minutes où ils se toisent. son visage est complètement impassible, à l'image de son ex-fiancée. c'est elle qui lui a appris comment faire et honnêtement, ça lui sauve parfois les fesses.
aerin quémande son sac avec une telle froideur que ses poings se serrent. comment traite-t-elle son personnel? il n'en a rien à faire qu'elle se retrouve dans un domaine beaucoup plus masculin que féminin et qu'elle doive se montrer impitoyable. car il s'agit d'êtres humains au même titre qu'elle. dégoûté, il entame la marche aux côtés de sa soeur, voire légèrement en avant d'elle. ils longent le couloir avant de finalement sortir sous les flashs lumineux des appareils photos qui les attaquent sans tarder. le brouhaha de la foule emplit ses oreilles, mais il reste à l'affût même si plusieurs autres gardes retiennent la foule. les journalistes crient leurs questions à travers ces derniers, mais on ne les écoute pas. l'héritière jung avance d'un pas assuré, tout comme son garde du corps. et il ne sait comment, l'un d'entre eux se retrouve devant eux et aejun fait un pas sur le côté pour lui bloquer le chemin vers sa soeur. sauf que ce n'est pas après elle qu'il en a. "monsieur jung, comment prenez-vous le fait que votre soeur vous a volé votre place au sein de python?" légèrement surpris par l'attaque directe du journaliste, l'aîné sent son coeur se débattre. "aucun commentaire." qu'il réplique sèchement avant de continuer son chemin. ou du moins, tenter. "mais monsieur jung, n'avez-vous pas envie de reprendre ce qui vous revient de droit?" il pince les lèvres et ne réfléchit pas avant d'empoigner le col du journaliste. "tu tiens à la vie ou pas?" son regard est agressif et lorsqu'il se rend compte de son geste, il le relâche pour se flageller mentalement. il allait passer un mauvais quart d'heure. vraiment, comment peut-il être aussi stupide et inconscient? et devant autant d'objectifs? c'est comme s'il ne savait plus comment réagir en cet instant, mais il n'espère pas que sa soeur lui porte secours.
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Sujet: Re: Cold War - ft. Aejun -- Sam 28 Nov - 18:00
Avancée silencieuse et décidée des enfants Jung au milieu d'une foule venue leur tirer les vers du nez. Rin a le regard haut placé, elle ne voit pas ces parasites insistants qui se bousculent entre eux pour espérer l'atteindre. La voiture est située au bout du chemin, il ne leur reste pas grand-chose à parcourir avant de quitter cet enfer éreintant, mais quelque chose lui barre soudainement la route, ou plutôt quelqu'un. Son frère s'interpose adroitement entre elle et un journaliste qui est parvenu à passer entre les mailles du filet, forçant la blonde à s’arrêter. Image étrangement familière. Il fut un temps où la petite Aerin venait se réfugier derrière son grand frère pour éviter de se faire gronder. Les souvenirs traversent son esprit comme un éclair de lumière qui s'éteint trop vite. Elle n'a pas le temps de regretter le passé, car voilà que l'intrus se met à parler, abordant un sujet particulièrement sensible pour l'aînée Jung, ainsi que pour elle. Même si Rin reste catégoriquement persuadée d'être plus apte à diriger Python que Jun, une part d'elle se sent quelque peu désolée pour le plus vieux qui pourtant l'avait bien cherché. Mais lorsque l'on réfléchissait un peu, le méchant de cette histoire n'était ni l'un ni l'autre, car aucun d'entre eux n'avait jamais demandé quoi que ce soit. Le maître qui avait pris toutes ces décisions, c'était leur père, lui et personne d'autre.
Le fils reste impassible à la première attaque, il cherche à écarter la menace qui revient à la charge en jouant sur la provocation. Bien évidemment, Jun est trop impulsif pour pouvoir se retenir plus que ça. Rin assiste à la scène, ne montrant aucune surprise lorsqu'il empoigne le col de ce chien galeux. Il se rend aussitôt compte de son erreur, relâchant celui qui semble plus satisfait qu'effrayé. La blonde tourne son visage vers les flashes et caméras qui s'agitent un peu plus, cherchant à capturer l'erreur du jeune homme. Elle serre la mâchoire, mais elle sait qu'elle doit rester calme, faire preuve de mesure, pour ne pas envenimer plus les choses. Son attention se porte à nouveau sur son frère. Elle l'observe les sourcils foncés alors qu'il semble désemparé. « Aejun ! » Le ton est toujours aussi froid, menaçant, elle le force à reprendre ses esprits, sans montrer de compassion, car elle ne connaît pas l'empathie la blonde. « Avance. Sortons d'ici. » Lui souffle-t-elle alors avant d'appuyer sa main dans son dos pour le faire réagir. Finalement, leur avancée reprend. Aerin envoie un regard noir au reporter dont le visage trop fier lui donne des envies de meurtre. Elle pourrait l'attraper et lui faire manger le gravier, mais elle ne réagira pas plus, car elle doit faire bonne figure.
Les Jungs arrivent finalement à la voiture, Aerin monte la première suivie par son frère. Une fois installée, elle se force à détourner le regard des fenêtres pour ne pas voir le troupeau agglutiné près du véhicule. Soupir las, elle essaye de se détendre, fermant les yeux en se massant les tempes. Une fois la voiture engagée dans l'allée, la cadette rouvre ses paupières pour les poser sur le dos du fauteuil devant elle. « Je me demande quand tu te débarrasseras de ta stupitidé pour de bon, Jun. » Lâche-t-elle à l'improviste sans broncher. Elle ne lui accorde même pas un regard, son visage crispé indique sans problème la fureur qui danse dans ses yeux.
— la voix froide et menaçante de sa cadette le ramène à la raison. un grognement furieux fait vibrer ses cordes vocales, alors qu'il se retient pour ne pas répliquer sèchement à cette dernière. il ne sait pas garder son sang-froid, contrairement à aerin. il a bien tenté, pourtant. et il aurait réussi si le journaliste n'était pas revenu à l'attaque. celui-ci, d'ailleurs, semble bien plus satisfait qu'apeuré et jun sait qu'il a merdé. toutes ces caméras qui les entourent viennent de capter son geste et il allait en entendre parler. ses pas reprennent leur route vers le véhicule qui les attend et ils s'y engouffrent. les portes fermées coupent considérablement les hurlements des journalistes fébriles. un soupir est lâché alors qu'il s'attache et que la voiture démarre. le silence s'empare de l'habitacle. lourd, inconfortable. et à nouveau, on l'attaque par des mots et ses poings se serrent. "ferme-la." qu'il répond agressivement. de quel droit ose-t-elle prendre la parole ainsi? "et pour toi, c'est aejun, pas jun." s'il doit en venir à détester aussi son surnom parce qu'elle l'utilise, à quoi va-t-il pouvoir se raccrocher? elle ne fait que lui rappeler à quel point il est une honte pour cette famille et il déteste ça. néanmoins, il se contente de fulminer intérieurement et le visage fermé.
son portable se met à sonner et en voyant le numéro à l'écran, il refuse l'appel. il n'a pas envie de se faire rabrouer par son père en cet instant, alors qu'il sait qu'il va se faire engueuler une fois dans son bureau. c'est au tour du téléphone d'aerin de sonner, mais il ne fait pas attention à la conversation dont il n'entend qu'une partie. évidemment qu'ils doivent se présenter devant lui dans les plus brefs délais. c'est une évidence, mais il a envie d'ouvrir la portière et de sortir pour aller chez lui. il n'est pas d'humeur à se faire répéter les mêmes conneries que les fois précédentes. peut-être ne réalise-t-il pas encore à quel point la situation est grave ou peut-être qu'ils en font tout un plat pour rien. il ne sait pas. ne saura jamais, probablement. finalement, il reste bien assit dans son siège. a-t-il l'habitude de fuir ses problèmes, l'aîné? parfois, peut-être. mais pas aujourd'hui. il allait confronter le grand manitou avec son impulsivité stupide et son sang qui bouillonnait déjà dans ses veines. ils s'arrêtent, après plusieurs minutes de route, devant python et aejun sort de la voiture tout en laissant sa soeur en plan. il n'a pas envie de l'attendre et comme toujours, il en fait à sa tête. il claque furieusement la porte de l'automobile et prend la direction de l'entrée. et les gens ne restent pas très longtemps sur son chemin. sa colère est telle une tornade alors qu'il exécute tous les gestes de son quotidien avec une rage qu'il arrive à peine à contrôler.
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Sujet: Re: Cold War - ft. Aejun -- Jeu 17 Déc - 9:26
ô aerin n'a pas peur de s'attirer les foudres de ce gamin capricieux, elle est habituée, à force, d'être détestée par ses frères et sœur, non pas que cela lui plaise, au contraire. elle se console en se disant qu'avec aejin tout n'est pas perdu, mais il y a longtemps qu'elle a renoncé à tout espoir de rapprochement avec son aîné. La voix qui s'abat comme un coup de tonnerre, la blonde n'est pas surprise par la violence de son langage, mais ça ne lui plaît guère. Sourcils foncés, mâchoire qui se resserre, elle n'avait rien demandé la blonde, se contentait de faire son travail. « Pathétique. » Murmure-t-elle avant de détourner le regard. Pas envie de se prendre la tête plus longtemps avec lui, elle sait que les événement vont avoir des répercussions peu importe ce qu'ils se diront. Le téléphone sonne, rin devine sans grand-mal de qui il s'agit, d'après la tentative chez son frère. Elle décroche sans attendre et porte l'appareil à son oreille, nouvelle preuve de cette responsabilité supérieure qui les a toujours différenciés, elle et jun. « père. » L'échange qui suit est froid, laissant deviner l'humeur du patriarche suite aux nouvelles qui lui sont remontées. Les enfants Jung sont convoqués, rin soupire déjà à l'idée de devoir se justifier après de leur géniteur, elle a d'autre chats à fouetter.
Le véhicule se gare, Aejun se glisse dehors avant même que le frein soit tiré. Aerin l'observe s'éloigner en soupirant alors qu'elle-même prend plus de temps. Son assistante rejoint ses côtés, la blonde s'occupe de lui donner les directives avant de partir de son côté. Elle déverrouille son smartphone tout en avançant, ouvrant la page des actualités pour découvrir un premier article déjà posté. « Ils ne perdent pas leur temps ces chiens. » Elle serre les dents, préfère ne pas lire les lignes de texte probablement bourrées de mensonges pour ne pas enrager plus que ça.
Elle rejoint finalement son frère devant la porte close du bureau de leur paternel. Rin fait signe à l'assistante qui lui indique que la voix est libre. Sans attendre plus, elle s'engouffre à l'intérieur, sans lancer même un regard à son aîné. La pièce est claire, ordonnée, relativement peu fourni comparée à la table de son bureau sur lequel figure un bordel absolu. Rin s'étonnera toujours de cette dualité. Assis sur sa chaise de cuire, Jung Taejun est installé, le regard baissé sur ses papiers. Rin doit se racler la gorge afin d'attirer son attention. « Bonjour, père, nous sommes venus, comme convenu. » Même devant quelqu'un comme lui, Aerin conserve son visage sévère et fermé, car même si elle lui voue un respect sans pareil, il ne l'impressionne pas plus que les autres. Redressant son regard vers ses enfants, l'homme retire ses lunettes et vient placer ses mains croisées devant sa bouche, prenant cet air grave, dramatique. « Je t'en prie Aerin, épargne-moi tes discours solennels, les belles paroles ne changeront pas la donne. Vous êtes deux incapables il n'y a rien d'autre à dire. Maintenant, je suis près à écouter vos excuses, mais je t'en supplie arrête de jouer les filles parfaites. »
Et le bruit du masque qui se brise, l'ego qui souffre alors que le père la perce à jour. Elle en perd ses repères, celle à qui on reproche les fautes de ce frère. Humiliée, elle n'ose pas imaginer la tête d'Aejun alors qu'elle se fait reprendre par le vieil homme. Le coin de sa lèvre tremble tant la colère est présente, mais elle ne réplique, pas se contente de serrer les poings avant de finalement se tourner vers son frère. « Bah, vas-y, raconte-lui ce qu'il s'est passé ! »
— il est comme une tempête en cet instant. sa colère frappe ceux qui osent tenter de se mettre sur son chemin. ses prunelles foudroient, ses lèvres sont pincées, alors qu'il bouillonne et qu'il tente de ne pas trop laisser exploser ce qu'il ressent en ce moment. qu'est-ce qu'il en a à faire de ce pourri de journaliste? il peut bien raconter ce qu'il veut, lui s'en fiche complètement. mais une partie de lui sait que son geste vient de nuire à l'entreprise. il le sait et pourtant, il n'arrive pas à se sentir aussi concerné qu'il le devrait probablement. est-ce parce que python ne lui revient plus de droit? s'il peut mettre des bâtons dans les roues de cette pimbêche, alors il s'y attellera avec une joie non-dissimulée. néanmoins, il sait ce qui les attend. enfin, surtout lui, parce que c'est lui qui a merdé. une fois devant la porte du fatidique bureau, celui de jung taejun, le paternel, jun s'adosse au mur près de l'entrée tout en ne manquant pas de mettre un coup de pied dans la poubelle tout près et il sort son téléphone de la poche de son pantalon. il le déverrouille et parcoure le net en remarquant l'article qui vient d'être publié à son sujet. un sourire narquois étire ses lippes, mais son poing se serre. "sales clébards." son pouce fait défiler les mots et il rit amèrement. vraiment, ces journalistes ne perdent pas de temps pour faire des scandales et ça ne leur prend pas grand chose pour exagérer les faits. il ne sait pas si ça le fait marrer ou si ça le met encore plus en colère. il décide donc de ranger son smartphone et c'est le moment que choisi sa soeur pour arriver. il pourrait lui lancer une pique, mais il se retient. il n'a déjà pas envie de la voir en peinture, alors il ne va pas s'arranger pour qu'elle lui parle en plus de ça.
l'aîné entre donc à sa suite dans le grand bureau du manitou et laisse l'assistante refermer derrière eux, parce qu'il aurait incontestablement claqué la porte de toutes ses forces. aerin se râcle la gorge pour attirer l'attention de leur père tandis qu'aejun pousse son arrogance un peu plus loin en s'asseyant confortablement dans l'un des sièges devant le bureau de taejun. il se met à son aise, peut-être un peu trop? il s'en moque. ses yeux se posent sur le bordel sans nom du meuble en face de lui et se retient de justesse de faire une remarque déplacée en se mordant les lèvres avec force. son père ne cessera de le surprendre de ce côté, alors que la pièce est d'une propreté impeccable. gardant le silence, il finit par sourire lorsque ce dernier remet sa soeur à sa place. il pose son regard sur son visage pour se délecter de ses réactions jusqu'à ce que cette dernière se tourne vers lui. il hausse les sourcils en feignant la surprise. puis il balaie l'air de sa main comme s'il ne s'agissait de rien de grandiose. "bah tu sais, ce con m'a provoqué. puis comment il a passé la barrière de gardes, aussi?" qu'il détourne le sujet. "que des incompétents..." il murmure en soupirant. il s'adosse plus confortablement au dossier de son siège et pose finalement ses iris sur le visage du paternel. ce dernier semble tout aussi fermé que celui d'aerin et il ne peut s'empêcher de se faire la remarque qu'elle ne tient pas du voisin de ce côté. "tu vas faire quoi, hein, papa?" sa colère s'est transformée en arrogance, mais elle se tient prête à exploser face aux paroles que prononcera le président de python. "ce chien galeux m'a sauté dessus, il a fait exprès, j'en suis certain." aejun n'a jamais su prendre les choses assez au sérieux. la meilleure preuve étant que par ce comportement, il avait perdu son héritage.
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Sujet: Re: Cold War - ft. Aejun -- Sam 23 Jan - 12:41
Elle fulmine la blonde, la rage l’envahissant tandis qu’elle pose ses yeux sur la figure satisfaite de son grand frère. Toute sa vie, elle s’est efforcée à être irréprochable, à travailler dur pour atteindre les attentes de ses parents, espérant un jour voir dans les yeux de ce père trop absent, la lueur de fierté dont elle a tant rêvé. Et dans sa quête de perfection, la blonde a oublié comment se préoccuper des autres, empathie inexistante dans son cœur de pierre gelé. Il bat pourtant, il bat même trop vite alors que ses joues se colorent sous les regards oppressant de ces deux hommes qu’elle ne sait plus voir autrement que comme des obstacles à sa réussite. Elle croise les bras sur sa poitrine, attendant que l’aîné décide de prendre la parole, mais sa mâchoire se serre lorsque celui-ci fait preuve d’une désinvolture déplacée. Elle ne devrait pas être surprise, après tout, c’est d’Aejun dont il est question, lui et ses attitudes de fauteur de trouble aveugle aux remontrances. La blonde est fatiguée, fatiguée de redevoir gérer l’incompétence et le manque de maturité de son frère aîné, et elle ne comprend toujours pas pourquoi il s’obstine tant face aux décisions du paternel quant à sa destitution. Lui, qui n’a jamais levé le petit doigt, devrait se réjouir de pouvoir passer le reste de sa vie sans avoir à se préoccuper de l’entreprise, mais pour des raisons d’ego puéril voilà qu’il lui a déclaré cette guerre irrationnel comme si elle avait du temps à perdre avec ces enfantillages.
Elle ne rétorque rien face aux mots du plus vieux, se contente d’observer l’échange en silence pour ne pas rajouter de l’huile sur le feu, car Aejun s’en occupe très bien tout seul. Lorsqu’il décide de défier leur père, la plus jeune sent la tension monter d’un coup alors qu’elle pose son regard noir sur le visage crispé de leur géniteur. Jung Taejoon est un homme d’une patience sans pareille, mais lorsqu’il s’agit de son fils, l’homme est capable de se transformer sans prévenir personne. La mâchoire de Rin se crispe un peu plus alors qu’elle lit, dans les yeux du vieil homme, le signal d’une tempête qui se prépare. Elle ne sait pas si son frère est aveugle ou juste débile, mais n’importe quelle personne sensée se serait retenue d’aller plus loin. À la fin de la dernière phrase du garçon, le père se saisit du premier objet dur à portée de main pour l’envoyer valser en plein dans la tête de son fils. Aerin à les yeux écarquillés face à la scène qui se déroule devant elle. Jamais elle n’a vu son père faire preuve de violence, mais il faut dire que Jun n’a pas fait profil bas cette fois. « Tu vas voir ce que je vais faire sal ingrat ! Continue de jouer au plus malin avec moi et c’est à la porte que je vais te foutre Aejun ! Faudra pas venir réclamer ma pitié quand tu crèveras la dalle parce que t’es pas capable de faire ton travail correctement ! » Gueule-t-il alors qu’il quitte son assise pour rejoindre le fauteuil du plus jeune. Aerin sent le besoin de s’interposer entre les deux hommes lorsque Taejoon attrape l’encolure de son fils, une règle en métal prête à s’abattre sur lui. « Assez ! » Clame-t-elle sur un ton autoritaire en séparant les deux hommes. « Non mais je rêve ! C’est pas comme ça qu’on va régler les choses, en se tapant dessus, ou en jouant les insolents. Aejun fait preuve de maturité pour une fois, je t’en prie ! Excuse-toi, qu’on passe à autre chose merde ! » Elle lâche le plus grand, force son père à reculer en lui confisquant l’objet des mains. La blonde n’en revient pas de devoir apprendre aux deux hommes de la famille comment se comporter de manière respectable.
Accueil
— il est là en-dehors de la salle de conférence, à attendre celle qu'il déteste depuis trop longtemps maintenant. ça n'a pas toujours été ainsi entre l'aîné et la cadette jung. avant, ils s'entendaient à merveille, jusqu'au jour où elle a commencé à tout lui prendre juste sous son nez. c'est là qu'il a commencé à la détester jusqu'à avoir voulu la tuer. ou plutôt, jusqu'à avoir tenté de la tuer. tentative échouée qui a bien failli coûter la vie d'une autre qu'aerin. et il s'en voudra toujours pour ça. néanmoins, la vie continuait et il ne pouvait qu'espérer trouver la paix intérieure un jour. car il se déteste bien plus qu'il ne peut haïr la blonde. et le chemin vers l'amour propre était tortueux, voire impraticable pour celui qui n'arrivait pas à se pardonner son geste désespéré. lorsque sa pimbêche de soeur sort finalement de la salle, il s'en suit un duel de regards silencieux, plongeant tous ceux les entourant dans un malaise inconfortable. lui ne flanche pas devant cette lionne impitoyable. car il n'a pas peur d'elle. il ne la craint pas, comme tous les autres aux alentours. il est bien le seul à oser affronter ses prunelles aussi éteintes que les siennes. le temps pourrait sembler interminable, mais il ne bouge pas, ne dit rien pendant les minutes où ils se toisent. son visage est complètement impassible, à l'image de son ex-fiancée. c'est elle qui lui a appris comment faire et honnêtement, ça lui sauve parfois les fesses.