Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas..

Il y a cette aisance enivrante, déroutante et magique, qui te caresse et te rassure. Ash il fait naître le vrai toi, même si parfois tu es encore maladroit et que tu te sens un peu bête face à tes réactions. Mais difficile pour toi de contrôler cet afflux de bonheur, de faire taire les battements de ton cœur, de maîtriser cette chaleur qui court sous ta peau, qui danse sur ta peau. Tu voudrais tant gommer toute la laideur de ta vie pour pouvoir n'être qu'avec lui.
Mais n'est ce pas cette laideur qui fait l'être que tu es aujourd'hui ?
Cet homme sensible et à fleur de peau qui est touché en plein cœur par tout ce que dégage Ash.
N'est ce pas cette noirceur mis en toi depuis tant d'année qui fait toute ta beauté ?
Ta pureté étant renforcé par ta part d'innocence tant de fois brisée.
Au fond serais-tu le même si tu n'avais pas été mille fois cassé, abîmé, brimé et muselé comme un fauve en cage ?
Tu l'ignores et tu ne le sauras jamais. Tout ce que tu sais, que tu sens, que tu vois. C'est que Ash il met une intense lumière tant tout ce qui a fait ta vie jusqu'à présent.
Il irradie, il te réchauffe.
Il te fait sourire et rire.
Il agite ton palpitant avec force.
Il te donne envie de vivre.
Et ses petits défauts se dessinent avec tendresse au creux de tes entrailles. Le rendant encore plus beau. Tu l'imagines même avec son chapeau sur la tête dansant la country, même si tu n'y connais rien. Les images viennent toutes seules comme des vagues elles se déposent dans ton esprit. Faisant naître des souvenirs comme si tu le connaissais depuis des années. Comme si, sans être dans sa vie, tu avais été là à ses côtés. Comme une ombre fantomatique attendant le bon moment pour apparaître vraiment. « Un karaoké ?? Pourquoi pas, même si chanter ce n'est pas un de mes meilleurs talents. » Et vos rires emportent tous les silences blessants du passé. Gorgeant les jours futurs d'idées qui te sembleront certainement folles quand tu rentreras à la coloc. Mais là elles prennent vie naturellement. Et tu souris en pensant à cette nuit ou tu le couveras de la tendresse de ton regard. Ou tu seras sa veilleuse et le gardien de ses peurs. « Elle sera merveilleuse cette nuit là. »
Un jour elle existera.
Qu'importe le temps qu'il te faudra pour lui donner vie.

Et les barrières tombent, délivrant les envies et les secrets de chacun. Rendant les futures folies plus réelles. Tissant le lien plus en profondeur. Avec en fil rouge votre passion commune, le dessin. Cette passion qui a engendrée votre rencontre. Premier pas vers ce qui s'écrit dans vos regards et dans ces instants à vous. Et tu le taquines car Ash il ouvre les cadenas que tu te dois de garder fermer pour te protéger des douleurs de ton existence.
Et tu trouves toutes ces sensations plaisantent.
Bien sur la crainte est là tapi dans l'ombre, elle oppresse ton cœur par moment et ravage ton âme. Mais tu l'affrontes juste parce que Ash t'en donne le courage. Au final lui aussi te rassure. « Je n'ai jamais eu de couverture humaine mais ça me tente aussi. » Et les anges se lient à votre conversation, difficile de ne pas en parler, même si tu restes discret sur ce sujet. Mais ils font tous partis intégrante de ta vie. Ils sont ta famille et tu ne peux les ignorer ou les oublier. Tu ne te doutes nullement des tracasseries que de les citer met dans le cerveau de Ash. « Ce genre de photo ne me dérange pas Ash  .. et elle ne fera aucun mal  .. » Tu te colles contre lui et tu arbores ton plus beau sourire pour lui offrir ce souvenir.
Souvenir qui sera chéri tu le sais.
Car cette photo n'est pas faite pour blesser ou malmené.
Et alors que Ash immortalise vos sourires sur l'écran, tu te dis que toi aussi tu aimerais bien avoir une photo de vous, mais tu sais que c'est une chose impossible, toutes traces d'un semblant de vie n'a pas sa place à la coloc. Ton mac ne l'a jamais permis et ne le permettra jamais. Et puis tout ce bonheur sur ton visage, il le rayerait vite de sa violence. Et tu ne veux pas qu'il détruise ces instants là. Ou abîme les futurs. Alors le visage de Ash tu le garderas dans ta mémoire, et dans ton cœur.
Et les souvenirs se renforcent par vos baisers.
Douceur et délicatesse qui s'invitent dans tout ton être.
Et l'idée qu'il soit toutes tes premières fois rend l'éclat de ton regard plus brillant. Toi qui a rarement des étoiles dans les yeux, voilà que Ash y dépose toute une voie lactée. « Je ne vois pas d’égoïsme dans cette demande. » Il te rend audacieux, intrépide, augmentant ta gourmandise. Même si sa remarque après tes mots te fait rougir d'avantage. « Désolé .. » Tu baisses légèrement les yeux confus de part ton geste et part tes ressentis. De part cette brûlure intense qui te chamboule. De part cette attirance fiévreuse qui te fait perdre pied. « Je ne veux rien brusquer non plus … » Tu le regardes à nouveau.  « C'est juste que j'ai du mal à tout contrôler .. tu bouscules tous les codes de ma vie .. et c'est tellement grisant .. enivrant  .. que j'en perds mes repères .. et ma retenue. » Perturbé par cette attraction qui soulève en toi tant de sensations. Tant de découvertes. Car même si ton corps est souvent embrassé, touché, "aimé", tu sais que c'est juste du sexe pour le sexe, une recherche du plaisir dans la débauche de la luxure. Rien de plus.
Alors que là …
Là tout est profond.
Tout n'est qu'amour.
Même si tu n'en prends pas toute la mesure de sa puissance.

Ses lèvres viennent ensuite marquer ta peau de sa présence. Instant que tu graves comme un cadeau. Cette marque là tu vas la chérir comme Ash va chérir votre photo. C'est une part de lui qu'il te donne. Cette nouvelle galaxie efface les autres, celles qui ne sont là que pour te rappeler ta vie de solitude et d'homme enfermer dans l'enfer de la prostitution. Cette marque elle t'électrise, elle te fait frissonner. Et ta main vient doucement frôler ses cheveux alors que ses lèvres apprivoisent ton épaule.
Instant hors du temps.
Intime.
Et vous voilà retrouvant le sable, main dans la main. Sourire dessiner sur vos pulpeuses encore gorgées du souvenir de vos baisers. Tu regardes l'horizon, il n'a jamais été aussi beau, aussi lumineux. Même le soleil n'a jamais été aussi chaud sur ta peau. « Menthe-chocolat j'ai goûté dans un bonbon une fois et j'ai bien aimé. » Et tu as envie de lier cet instant à de nouvelles saveurs. Saveurs que tu ne partageras qu'avec Ash. Tu vas créer dans ton esprit un monde juste à vous.
Un monde dans lequel tu pourras te plonger dans tes moments sombres.
Une échappatoire. Une soupape de sécurité. Une porte de sortie.
Tu souris quand il t'appelle mon petit lapin. Tu trouves ça mignon. Et la réalité te rattrape une nouvelle fois quand sa question tombe. Tu ne lui en veux pas. Peut être qu'il cherche à se rassurer aussi. Tu passes ta main libre dans ta nuque fébrile. « Oui  .. on est tous des gosses paumés, des âmes abandonnés  .. il nous a trouvé  alors qu'on était au fond du trou .. il nous a aidé  .. et là on rembourse la dette que l'on a créé .. en acceptant son aide .. » Tu avales ta salive avec difficulté. « Il n'est pas mauvais au fond .. il nous loge .. nous nourrit  .. nous habille .. nous protège ..  il nous donne une famille … » Faut juste que vous ne dérogez pas à ses règles, comme tu es en train de le faire. Mais  tu évites de le dire pour ne pas effrayer Ash. «  On a tous un parcours douloureux .. on a été abîmé de bien des manières ..  mais sans lui .. on serait tous bien plus mal en point .. voir morts .. on lui est tous redevable de nous avoir sauvé ..» Triste vérité, mais tu es conscient que la vie serait pire pour toi si ton mac ne t'avait pas tendu la main après ta fuite. Ton beau-père ne t'aurait pas fait de cadeau si tu étais resté avec lui et il y aurait eu bien d'autres horreurs que des photos. Ton regard se voile et sans que tu n'es le temps de réagir Ash s'arrête et tire sur ton bras. Tes lèvres se retrouvent contre les siennes. Son souffle les caresse avant que ses mots s'y posent. « Oui. » Il allait être la lumière qui te ferait survivre à tout ce qu'on t'impose.
Et ton sourire revient parce qu'il te donne la force Ash.
La force d'avancer. La force de croire en un jour meilleur.
Et vous voilà devant le stand de glaces ou tous les parfums te font de l’œil. Mais tu n'en cherches qu'un. « Je veux goûter la glace menthe-chocolat. » Une autre façon de te lier à ton ange. « La prochaine fois c'est moi qui t'invite. » Et à peine le vendeur te tend ta glace que tu viens la caresser de ta langue tout en fermant les yeux pour bien imprégner son goût dans ta mémoire. Pour le marier avec le visage de Ash. « Hum . C'est bon. » C'est nouveau, frais et doux à la fois. Et ça fait pétiller tes papilles. Comme Ash. « Tu veux goûter ? » Même s'il connaît, quoi que sur tes lèvres la glace aura une autre couleur, une autre saveur. Et vous repartez vers le bord de mer le longeant en vous tenant la main.
Comme un couple d'amoureux pourrait le faire.
Et tu trouves cette idée exquise.
Elle est la promesse d'un espoir.
Dans ta nuit noire.

♡ busan vibe ♡

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas..

Des projets, t’en avais des centaines, des milliers, et cette liste t’avais envie de la partager avec lui. Chanter dans un karaoke en faisait partie, et tout était beaucoup plus beau en sa compagnie. Il avait ce pouvoir Ziggy. Celui d’apaiser ton âme et de te rendre heureux d’un simple sourire. Alors cet avenir à deux t’y croyais vraiment. La probabilité que tu ne survives pas lors de ta rechute était très élevée, et pourtant t’étais bien là, debout, prêt à affronter le monde. T’étais persuadé qu’il finirait par s’extirper de cette vie qui broyait ses espoirs, qu’il finirait par quitter cet homme qui semblait avoir tant d’ascendant sur lui. Parce que toi tu serais là, pour lui offrir un toit, pour tenir sa main, pour lui préparer des plats qui l’empoisonneraient probablement les premiers jours. T’avais hâte de lui servir de couverture, de chasser ses cauchemars, de couvrir de ta douceur les marques douloureuses sur son corps. Effacer toutes celles lui étaient imposé et les remplacer par les tiennes. Plus tendres. Plus affectueuses. Une, c’était déjà bien. Et tu te sentais rassuré de faire un peu partie de lui. Un souvenir indélébile, comme cette précieuse photo dans ton téléphone. Tu comptais lui envoyer des centaines de messages, comme la dernière fois. Lui raconter tes journées, tes joies, tes déceptions. Tu voulais qu’il soit couvert d’amour après plusieurs jours ou semaines de séparation. T’aimais l’idée de découvrir son corps, d’en embrasser chaque parcelle et tu pouvais nier que ce second baiser un peu plus profond avait provoqué certaines réactions. « T’excuse pas pour ça. Toi aussi tu me fais de l’effet. Et je sais que t’as jamais eu d’expérience avec un homme alors, je pense que c’est important que tu sois sûr de toi. Et moi… moi j’ai eu qu’une personne dans ma vie alors… je suis pas très très expérimenté. » Tu préférais être honnête. De toute façon, tu l’étais toujours. Tu voulais rien précipiter. Tu voulais lui montrer que tu voyais autre chose que sa silhouette absolument parfaite et désirable. Que t’aimais la personne qu’il était. Sa gentillesse, sa naïveté et cette façon qu’il avait de découvrir les choses avec innocence. Il méritait d’être protéger Ziggy.

Il méritait même que tu lui paye une glace. Tu voulais lui faire découvrir ce que toi tu aimais, tu voulais tout partager avec lui, même ses pires côtés. Et ça te crevait le cœur de l’entendre parler de son bourreau de cette manière. Il avait tant manqué d’amour qu’il arrivait à se contenter du peu qu’il lui offrait. T’avais déjà vu des reportages à la télévision. Ces prédateurs qui repéraient leurs proies dans les rues, les esprits fragiles et sans famille. Ils se nourrissaient du désespoir pour mieux les contrôler. Pour leur donner l’impression d’être redevable. Mais ce n’était pas le cas. Alors c’était d’un ton posé et doux que t’essayais de lui faire comprendre « C’est pas... c’est pas une raison pour accepter tout ça Ziggy. Je pense que ta dette est payée non ? » Au vu des marques sur son corps. Et tu te doutais qu’il y avait souvent dû y en avoir des bien pires. « Je veux dire... je peux t’aider à trouver un autre travail. Quelque chose de moins dangereux ? Je dis ça… j’y connais rien à ton monde. Excuse-moi si c’est déplacé.» Tu voulais juste le sortir de cette situation terrible avant qu’il ne soit trop tard. T’avais ce besoin féroce de l’embrasser pour calmer tes angoisses et les siennes. Pour lui rappeler qu’aujourd’hui, il n’était plus seul, qu’il n’avait plus besoin de souffrir en silence.  Et ça te faisait sourire de le voir choisir cette glace que toi tu aimais tant. T’optais pour une caramel et vanille. Pour changer, pour lui faire goûter toi aussi. Tu rougissais légèrement avant de glisser tes cheveux derrière tes oreilles avant de déposer tes lèvres glacées contre les siennes, ta langue sucrée à la recherche de la sienne. « C’est vraiment la meilleure que j’ai jamais mangé. » que tu susurrais d’un air taquin, profitant de vos derniers instants. Alors tu demandais « La prochaine fois, si t’as un peu de temps, on pourra regarder un film chez moi ? Je ferais du popcorn. On fera tout ce que tu veux en fait.» Tu voulais juste lui faire plaisir et le voir sourire. « Je déteste quand je dois te laisser partir… ne pas savoir quand on va se revoir…» Tu plissais ton nez, un peu contrarié tout en sachant que ce n’était pas sa faute. Ta main serrait la sienne un peu plus fort, comme une supplication. La promesse de se retrouver quoi qu’il arrive.  Toujours

♡ busan vibe ♡

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas..

Jamais tu n'as réellement imaginé faire des projets. Jamais tu n'as réellement imaginé voir des rêves secrets se réaliser. Ta vie elle se résume à pas grand chose. La coloc, les chambres de tes clientes, que ce soit dans un hôtel ou chez elle, et puis les maigres instants de liberté offerts au dessin. Peu de contact humain, sauf avec les anges. Rester loin des gens t'évite de t'attacher. De penser que tu peux sortir de l'engrenage dans lequel tu es enfermé. Alors parler de projet avec Ash c'est mettre des paillettes dans tes yeux plus souvent éteint qu'allumé.
Avec lui tout semble possible.
Même l'impossible.
Tu veux y croire.
Alors tu parles de choses que tu pensais irréalisables il y a quelques semaines. Tu imagines même ces choses, elles prennent vie dans ton esprit. Elles deviennent des moments à deux. Vos moments à vous. Et le sombre de ton avenir s'éclaircit. Oui tu veux y croire à ce karaoké, à ce tour à la fête foraine, à cette nuit à ses côtés. Juste à respirer sa peau et à le regarder dormir. Tu ne demanderais pas plus. Tant bien tu n'oserais pas le toucher de peur de l'abîmer. De peur de tout noircir. Et c'est cette effusion de sensations fortes et émoustillantes qui te pousse. Tout est tellement beau et vrai que tu te sens affamé.
Affamé de lui.
Affamé de tout.
Affamé de la vie.
Tu es aspiré dans ce tourbillon et tu aimes ces sensations. Même si en effet tout va trop vite. Alors tu veux savourer chaque seconde. Comme si tu avais un goutte à goutte. Doucement, tu te dois d'aller doucement. Pour ne rien louper. Pour ne rien froisser. Pour tout graver. Et la fébrilité se sent dans vos mots et vos gestes. Vous êtes tous les deux surpris et troublés par cette avalanche de ressentis. Comment ne pas l'être ? « On ira pas à pas. On apprendra ensemble. » Car au fond vous avez tous les deux peu d'expérience. Ce qui te fait sourire en y pensant. Ta première fois avec une femme t'a été volé, tu te sentais tellement mal et nul de ne pas avoir su l'apprécier. « Je veux vivre ce moment pleinement. Et je ne veux personne d'autre que toi pour passer ce cap. » Le fait que Ash soit un homme ne te dérange pas. Parce que l'attirance va au delà de son genre.
C'est son aura qui te touche en plein cœur.
Ash il fait naître des merveilles dans ton être.
Ash il démolie ton monde d'horreur.
Pour construire le sien en toi. Le votre.
Et contre ce fait tu ne peux, ni ne veux lutter.

Et manger une glace va s'ajouter à ce monde que vous vous créez. Découvrir un nouveau parfum. Et pas n'importe lequel son parfum préféré. Parce que oui tu veux tout savoir de cette saveur qui semble titiller ses papilles avec audace. Et que tu ne connais qu'au travers qu'un simple bonbon. Mais avant ce plaisir éphémère, les anges reviennent dans la discussion. Difficile de parler de cette famille qui est tienne à présent sans évoquer celui qui a la main mise sur vous. Votre mac qui fait de vos vies un enfer ou un paradis.
Épée de Damoclès sur vos pauvres têtes.
Couperet de guillotine.
Qui ne demande qu'à tomber.
Et les mots de Ash percutent ton cœur. Tu peux comprendre son raisonnement. Mais si c'était aussi facile, tu te serais déjà éclipsé. Même si tu ne serais pas capable au départ de faire autre chose. Tu n'es pas instruit ou très peu. Et à part dessiner en dehors de vendre ton corps, tu ne vois pas ce que tu pourrais faire. Bien sur tu pourrais apprendre, mais tu n'as jamais chercher car tu sais que ton mac ne te laissera pas partir aussi facilement. « Ne t'excuse pas et non ce n'est pas déplacé ... c'est normal et ça me touche que tu t'inquiètes ..» Tu laisses naître un silence. « Ce n'est pas comme ça que marche mon monde Ash. Il est vrai que je bosse pour lui et que ce que je lui rapporte paie largement ce que je mange, mes fringues et tout le reste  … mais on ne sort par comme ça de la pros  …. » Tu te stoppes voulant éviter ce mot trop dur pour celui qui te regarde avec douceur. « De l'engrenage .. » Pas de rage dans ta voix. « Si je m' échappe il me retrouvera .. il retrouve toujours tout le monde et il coincera tous ceux qui m'auront aidé .. » Et ça tu ne le supporterais pas, que les autres paient pour ta liberté. « Et si je lui demande de me rendre ma vie il me demandera de l'argent .. la somme j'en ai aucune idée .. mais il y aura pas mal de chiffres je pense ..  » La seule solution serait de le tuer. Mais tu finirais derrière les barreaux payant une dette de sang tout aussi lourde que celle que tu paies à présent. « Mais je te promets d'essayer de trouver une solution. »
Tu ne sais pas quand.
Ni comment.
Mais pour Ash tu vas le faire.

Tu saisis sa peur. Tu comprends ses craintes. Comme l'urgence de te sentir en sécurité au travers de ce nouveau baiser qu'il t'offre. Comme tu voudrais lui donner plus. Mais pour le moment tu ne peux aller au delà des limites que ton mac t'impose. Et vous retrouvez le sourire, cornet de glace en main, tu laisses le parfum menthe chocolat taquiner tes papilles. Avant de venir légèrement provoquer la gourmandise de Ash. L'envie d'un nouveau baiser. De sentir sa bouche contre la tienne. Et tu es encore terrassé par ce baiser ou sa langue caresse la tienne. Ou les saveurs de vos glaces se mêlent. Exquises secondes presque trop brèves. « Oui elle est unique celle là. Tu as pris vanille et quoi ? Noisette ? Non c'est plus doux comme un bonbon. Fais goûter. » Et tu saisis sa main en riant pour venir poser ta langue sur le caramel. « Hum c'est bon ça aussi. » Et quand il te parle de prochaine fois, ton cœur bondit dans ta poitrine. Parce qu'il y a cette crainte féroce au fond de toi.
Celle que tout s'arrête.
« Tout ce que je veux. Attention je pourrais te demander de danser. » Et ton rire éclate plus fort. Brisant ta peur. Brisant l'idée de ces jours sans lui. Comment vas tu tenir ? Dans ce silence. Sans son odeur. Sans son regard sur toi. Sans sa douceur. Comment vas tu survivre ? Tu ne sais même plus comment tu as survécu jusqu'à présent. « Oui on fera ça. » Tu espères juste que tu n'auras pas qu'une heure à lui offrir. Et ton cœur se serre avec force à ses derniers mots. Alors tu l'attrapes et tu l'enlaces le serrant contre toi. « Je sais Ash. Je me doute que les séparations seront dures à vivre .. surtout avec cette ignorance .. mais je m'inviterais dans chacune de tes pensées dés que tu réveilleras et jusqu'à ce que tu t'endormes. » Tu laisses tes yeux plonger dans les siens tout en le tenant contre toi. « Et même dans tes rêves. Je serais toujours avec toi promis. » Et tu lui souris. Tu sors ton téléphone pour voir l'heure. « Il nous reste une heure. Et on peut la partager sans passer à la gare, je partirais direct d'ici. Faudra juste que tu gardes l'alliance de ma mère. Je garderais mon portable je le mettrais dans mon ancienne cachette comme ça je pourrais te donner un peu plus de nouvelles. Bon les heures cela risquent d'être du grand n'importe quoi mais au moins tu seras plus tranquille .. si la séparation dure un peu. » Tu ne veux pas le savoir inquiet ou malheureux pour toi. Il n'a pas à porter ton fardeau en se faisant du souci pour toi. « Pensons à des choses positives d'accord. Quel film on va regarder ? Et le popcorn sucré ou salé ? »
Tu veux déjà mettre dans sa tête cette future journée.
Tu veux que ses yeux gardent leurs étoiles.
Et toi cela t'aidera à supporter le manque que son absence crée déjà.
Alors qu'il est encore prêt de toi.

♡ busan vibe ♡

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas..

Doucement. Un pas après l’autre. Parce que ce qui se passait entre vous était profond, d’une brutale tendresse et d’une douce violence. T’avais peur de trébucher si tu prenais pas le temps. T’avais peur de le blesser et tu refusais de lui faire du mal. Parce qu’il souffrait déjà bien assez, et même si tu faisais de ton mieux, t’étais probablement pas suffisant pour absorber la puissance de toutes ses peines.  Mais tu voulais le devenir. Assez fort pour devenir son pilier, pour qu’il puisse sereinement se reposer sur toi sans avoir peur de flancher. C’était l’homme que tu voulais devenir pour lui. La maladie, elle t’avait volé ton enfance et ton innocence. Elle t’avait rendu plus mature, plus adulte quand t’aurais dû faire des bêtises d’adolescent. Alors t’étais prêt à redoubler d’efforts pour le sortir de là. Pour vous offrir un futur, un « et après ». Un avenir auquel t’avais envie de te raccrocher pour ne jamais abandonner. Des moments difficiles t’en avais traversé des centaines. T’étais forgé pour supporter les tempêtes. Et Ziggy, il faisait naitre en toi beaucoup trop de belles choses. Tu voulais le remercier d’avoir à nouveau fait battre ton cœur. De te faire croire que l’amour existait encore. Quand Alex était parti, quand il avait pris un bout de ton âme, t’étais persuadé que tu pourrais jamais rencontré quelqu’un capable de t’aveugler autant. Quelqu’un capable de te faire trembler de désir. Lui, il avait réussi. Un regard. Juste un regard avait suffi pour te faire sombrer. Pour devenir dépendant de sa présence, de sa tendresse. Tu respirais son parfum pour en graver l’odeur jusque dans tes poumons.

T’essayais de comprendre son monde. Les conditions dans lesquelles il vivait. Vivre. Ce n’était pas le bon mot. Survivre. Tu te doutais que c’était pas si facile de changer de vie, sinon tous ceux et toutes celles dans son cas le feraient. T’étais encore trop naïf. « On peut essayer… Enfin, je peux essayer de mettre un peu d’argent de côté… » T’étais loin d’être riche et t’avais conscience que c’était peine perdu. Mais tu voulais proposer ton aide. Tu voulais qu’il comprenne que t’étais vraiment sérieux à propos de lui. De vous. Un « vous » que tu voyais sur le long terme. Un « vous » heureux et sans limite. « Je sais que… ça prendra du temps. Mais je t’attendrais Ziggy. » Des années s’il le fallait. Des années où tu deviendrais un homme digne de lui. Une promesse que tu scellais d’un nouveau baiser. Parce que tu te lassais pas du goût de ses lèvres. De la douceur de sa bouche. De ces stupides papillons qui te retournaient l’estomac. Alors t’avais pas hésité à recommencer, avec comme excuse minable, l’envie de tester sa glace. T’étais pas crédible, et tu t’en fichais bien. Parce que t’assumais ce que tu ressentais pour lui. Sans honte. « C’est du caramel. On en met dans des gâteaux en Europe. Je te ferais goûter une prochaine fois. » Non, tu n’allais pas le faire toi-même. Tu respectais trop le plus vieux pour lui imposer tes bouillies informes et surtout immondes. Tes camarades de classe se souvenaient encore de l’après midi cookies qui s’était transformée en maux de ventre collectif. Un souvenir pas très glorieux que tu préférais ne pas partager tout de suite.

Son rire il te percutait toujours brutalement. Il te coupait le souffle et il te fallait de longues secondes pour réapprendre comment respirer. Il était d’une beauté rare. Tellement pur. Alors ton rire se joignait au sien et tu répondais tout simplement « Je marcherais même sur les mains si tu me le demandais. » Tu pourrais avaler l’océan, manger tous les piments du monde. Un simple mot de sa part et tu réaliserais tous ses rêves. Tu te laissais aller contre son corps, ta main libre s’agrippant à son haut. Pour te rassurer, tu calais ta respiration sur la sienne. Il avait promis. Alors t’avais pas de soucis à te faire. Ziggy, il était déjà le maître des tes pensées, il régnait sur ton univers tout entier. « T’es sûr ? Je veux pas que t’aies des problèmes à cause du téléphone…» Mais garder l’alliance de sa mère ? Il te faisait confiance au point de laisser entre tes mains le seul souvenir d’une enfance heureuse. Ses deniers instants de bonheur. « J’en prendrais soin. Promis. » C’était un véritable trésor et il serait bien plus en sécurité chez toi que dans ce casier que n’importe qui pouvait forcer. « Toujours sucré ! » que tu répondais d’un air scandalisé. Le popcorn, c’était sérieux. On ne plaisantait pas avec ça. Quant au film… « Qu’est ce que tu aimes ? Moi j’ai un faible pour les comédies romantiques, les films d’animation et Greys Anatomy, même si ça me rappelle un peu mes années à l’hôpital.  » Il n’avait probablement aucune idée de ce dont tu parlais. Tu voulais lui faire découvrir tout ce qui te passionnait et que lui aussi, se découvre de nouveaux passe-temps. Une fois ta glace terminée Tu t’arrêtais pour te glisser dans son dos, tes mains sur ses épaules, et sans lui demander son accord, tu te hissais sur son dos. Tes bras autour de son cou, ta tête contre la sienne, tu profitais pleinement de cette proximité. « Si tu me portes jusqu’au gros rocher là-bas, t’auras le droit de me demander tout ce que tu veux ! » que tu disais en déposant un baiser contre sa tempe. Tu voulais oublier son travail. Ses chaines. Juste une heure. Une toute petite heure à rêver de liberté.

♡ busan vibe ♡

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas..

Les mots. Les mots échangés prennent de l'importance. Ils ne sont pas des promesses en l'air. Ils ont toute puissance sur vos âmes et sur vos cœurs. Ils deviennent des racines qui sous l'impulsion de vos émotions se plantent profondément dans la terre et grandissent bien plus vite que d'ordinaire. Et tu ne sais pas maîtriser ce flot impatient qui s'invite en toi. Parce que Ash il bouleverse ton monde. Même si au final ton monde, il est tout petit, la part de toi qui ne tourne pas autour de l'univers de la prostitution ou des anges est très faible.
Une brindille qui pourrait casser sous le poids de tous tes ressentis.
Tu en prends réellement conscience à cet instant. Toi tu ne voyais qu'un petit morceau de terre, ou quelques fleurs pâles poussaient. Naissant de tes instants dessins. Et là Ash il t'offre un champ immense avec toute sorte de variétés. Des fleurs aux couleurs éclatantes, étincelantes, des fleurs aux parfums enivrants et subtils.
Oui ton monde il était petit avant.
Une simple brindille et là il devient grand.
Si grand que tes yeux ne le voient pas tout entier.
Si grand que tu pourrais t'y cacher pour l'éternité.
Et dans ce moment ou ton cœur bat, ou ton âme vole, tu crois en tout. Tu crois en Ash. Tu crois en vous. Qu'importe les épreuves à franchir. Le temps qu'il faudra pour les franchir.
Tu y crois.  
Parce que ce monde là tu peux enfin le toucher. Le sentir. Le chérir. L'embrasser. L'embraser.
Le reste a t-il de l'importance ?

Et le reste revient sur le tapi, parce que c'est ce qui fait ta vie. Cette part sordide et insolente tu ne peux la nier, tu ne peux la cacher. C'est ce que tu fais la plus part du temps, mais Ash il l'a vu. Et il est prêt à se battre pour la faire disparaître. Pour t'en sortir un jour. Le chemin sera long, dangereux.
Mais à deux on est plus fort.
« J'essaie d'en mettre aussi quand elles me filent des billets en plus. » Bien sur ces pourboires sont souvent le fruit d'une soumission de plus. Billets que tu caches dans la consigne, espérant que jamais il ne les trouve. Pour le moment ton butin est encore maigre et pourtant plus de dix ans que tu bosses pour lui. Souvent tu t'es dis que tu en aurais pour toute ta vie. Et même pas sur qu'une vie suffise surtout que bon ton mac ne te fera pas faire ça jusqu'à tes cinquante ans. Elles ne voudront plus de toi et lui trouvera de la nouvelle chair fraîche. Peut être qu'il te rendra ta liberté à ce moment là. Quoi que vicieux comme il est il te trouvera un rôle tout autant indécent que celui que tu joues depuis tes quinze ans. Et tu regardes Ash voyant sa sincérité dans ses yeux et tu as mal.
Mal car c'est une vie de calvaire et d'attente que tu lui offres.
Rien de bien glorieux.
Rien de bien réjouissant.
« Cela me réjouis de t'entendre dire ça. Et ça me tue aussi. Car je vais te priver de tant de chose si tu m'attends Ash. C'est plus une vie de souffrance que de délivrance que tu vas vivre. Je ne peux rien te promettre et rien te donner. Pourtant je veux tout te promettre et tout te donner. »
Tu pourrais y donner ton cœur.
Ton sang. Ta vie entière.
Mais ce bonheur que tu espères n'est-il pas trop égoïste ?
Tu y penseras plus tard. Car là, à cet instant tu veux juste t'enivrer de sa présence et savourer le vent sur tes joues, les parfums de glace et ses baisers.
Des baisers comme des urgences.
Des urgences de bonheur.
Des urgences intenses.
Des urgences de vie.
« Tu vas me faire grossir. » Même si quelques kilos en plus ne te feraient pas de mal. Parce que nu, tu ne pèses pas bien lourd. Les muscles délicatement dessinés ne sont que le reflet des activités intenses que tu pratiques. Vous ne manquez pas de nourriture à la coloc, c'est juste que parfois manger est difficile. Rien ne passe par moment. Alors que là tu dévores ta glace sourire aux lèvres et que l'idée de goûter un gâteau avec du caramel te fait saliver. Preuve irréfutable que Ash transforme ton enfer en paradis.
Quel prix vas tu payer pour cette évasion de l'esprit ?
Pour cette évasion que ton corps ?
Tu l'ignores et tu n'y penses pas. Les éclats de joie dans les yeux de celui qui illumine ta sombre vie suffisent à tout accepter. A même accepter la mort si c'est elle qui t'attend au bout du chemin de cette page de liberté que vous écrivez.
Au moins tu auras vécu intensément.
Qu'importe si c'est éphémère.

Et ton rire résonne emportant les silences et tes peurs. Bouleversant vos cœurs. « Ça je sais faire. » Et tu en fais même la démonstration. L'équilibre est fragile mais tu fais quelques pas sur les mains. Et une nouvelle fois tout devient beau quand tu le prends contre toi pour le rassurer. Parce que tu sens ses angoisses, elles aiguisent les tiennes. Tu ne veux pas que Ash pense aux moments ou vous serez loin de l'un. Et pour profiter un peu plus de celui que vous partagez tu proposes de ne pas passer par la consigne, il suffit juste qu'il accepte de garder le ruban bleu auquel est accroché l'alliance de ta mère.
Preuve de confiance absolu en lui laissant ce bien précieux.
Preuve de l'importance que Ash prend dans ta vie.
« Ne t'en fais pas. Je m'en servais avant d'hériter, si je peux dire ainsi de la consigne. » Et ton mac n'a jamais capté. Ta voix se veut rassurante car tu sens bien qu'il en a besoin. « Je sais qu'elle sera en sécurité avec toi. » Tu n'as aucun doute là dessus. Ash est le meilleur gardien que tu puisses trouver pour cette relique de ton passé, d'un temps oublié ou durant quelques années le bonheur a marqué ton regard. Et tu souris face à son réaction quand tu parles de popcorn salé. « Je vois faut pas toucher au popcorn sucré, cela pourrait me coûter ma tête. » Et il te parle de films et de séries. Tu le sens impliqué et cela te touche. Tu voudrais pouvoir les voir tous. Mais de ce côté là aussi il faudra user de patience et faire avec le temps accorder. « Un film qui ne fasse pas pleurer. Parce que je ne veux pas voir de choses tristes avec toi. Sauf si on pleure de joie bien sur. » Tu veux juste des bouts de vie, réels ou non qui te fassent rêver, qui te fassent rire.
Des bouts de vie que tu imagineras vivre ensuite avec Ash.
Cela peut paraître idiot.
Mais ta vie est assez sombre.
Alors tu ne veux que de la lumière avec LUI.
Et tu croques dans ton cornet, faisant une grimace parce que le froid de la glace te saisit en même temps que le croustillant du gâteau. Et sans que tu t'y attendes tu te retrouves avec Ash sur le dos, ses bras autour de ton cou, sa tête contre la tienne. Tu passes naturellement tes mains sous ses cuisses pour maintenir la prise et le colle un peu plus contre toi. Étourdit par ce contact, par son souffle sur ta nuque, par sa chaleur contre la tienne. « Ok d'accord. Tu sais que tu es léger comme une plume. » Et tu te mets à marcher regardant le rocher se rapprocher. Et son baiser contre ta tempe dans laquelle ton cœur tape comme l'écho puissant de tes émotions. « Tout ce que je veux. »
Tu en voulais tellement des choses.
Enfin avec Ash.

Et tu le poses enfin sur le rocher. « Voilà monsieur est arrivé à bon port. » Tu y vas avec délicatesse comme si tu voulais encore le garder contre toi. D'ailleurs tu te mets d'une façon que le contact ne soit pas rompus. Puis tu tournes ta tête et tu plonges ton regard dans le sien. Un instant tu restes silencieux. L'observant avec tendresse. Avec douceur. « J'aimerais que tu glisses tes mains sous ma chemise .. je veux sentir tes doigts dans mon dos, sur mon torse. Je veux qu'ils brûlent ma peau de leur chaleur  .. une façon d'avoir un peu plus de toi sur moi. » Parce qu'il avait bien marqué ton épaule mais à cet instant tu as besoin de plus. Pour survivre à ces jours ou tu n'auras que les souvenirs de vos moments pour te tenir chaud. « Je veux frissonner sous ton touché. » Même si vous voulez y aller pas à pas, si vous allez prendre votre temps.
Là tu veux que ta peau ne se souvienne que de Ash.
Que tout le reste disparaisse.
Tu veux qu'il en devienne le Roi.
Le roi de tous tes territoires.
Il possède déjà tes lèvres, tes yeux, ton cœur et ton âme.
Alors tu veux lui donner ton corps.
Même si c'est petit bout par petit bout.

♡ busan vibe ♡

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas..

T’essayais vraiment de faire abstraction de toutes ses allusions à ses clientes. Tu hurlais en silence cette colère qui te retournait l’estomac dès que tu l’imaginais entre leurs mains avides. Et ce n’était pas la jalousie qui t'animait, mais une rage qui remontait des tréfonds de ton âme. Ziggy, il était considéré comme un objet et ça te brisait le cœur que personne ne puisse remarquer ce qu’il valait vraiment. Il était une véritable œuvre d’art. Une pierre précieuse. Talentueux.  Mais tu disais rien. Non tu disais pas à quel point tu détestais l’idée qu’il se fasse maltraiter si fréquemment. Parce que tu voulais pas qu’il se sente encore plus coupable d’être coincé dans cet engrenage. S’il y en avait bien un qui ne méritait pas l’autre, c’était toi. Tu lui arrivais même pas à le cheville niveau courage. Et tu voulais pas qu’il se mette en danger par ta faute. T’étais prêt à faire des heures supplémentaires au konbini juste pour l’aider. Pour le soutenir. Pour lui prouver que dans les moments les plus difficiles il pouvait se raccrocher à toi. Tu pouvais pas promettre de jamais trébucher, mais tu pouvais promettre de toujours y mettre tout ton cœur. « J’en ai vécu une, une vie de souffrance, et ça ne ressemble en rien à ce que tu me fais ressentir maintenant. T’en vaux vraiment la peine tu sais. Qu’on se batte pour toi. » Être avec lui, c’était voir le monde en couleur et pour rien au monde tu ne voulais retrouver ta vie d’avant. Tous ces instants de tristesses, les incessantes douleurs, cette foutue solitude. T’étais pas pressé. Tu voulais attendre qu’il se libère de ses chaines pour lui faire découvrir le bonheur. Le véritable. Celui qui ressemblait à manger une glace au bord de la mer, main dans la main. Un bel exemple d’un avenir que t’espérais proche malgré tout. Et ces baisers que tu lui volais, ils étaient des promesses silencieuses. « Je pense que c’est pas grave si tu prends quelques kilos…» Toi non plus t’étais pas bien gros, mais c’était un peu inquiet que tu demandais « Tu mages assez ? » Tu te doutais bien qu’il ne devait pas avoir beaucoup d’appétit après avoir satisfait les désirs salaces de toutes ses femmes. Mais tu voulais pas le voir dépérir. Te sentir si impuissant que t’en perdrais probablement le sommeil.

Mais il avait la capacité de te rassurer d’un sourire, d’une étreinte, d’une démonstration de ses talents d’acrobate. Il faisait chavirer ton cœur et tu t’attachais encore un peu plus. Toutes ces émotions, tu voulais pas les refouler, parce qu’elles te faisaient grandir, parce qu’elles te donnaient l’impression d’être important à ses yeux. Cette alliance qu’il acceptait de te confier, tu savais exactement où t’allais la ranger. Dans ta boite aux trésors sous ton lit. Un mélange de photos, de jouets d’enfants. Des souvenirs des infirmières et de tes amis qui avaient croisé ta route à l’hôpital. Tout ce qui comptait réellement pour toi se trouvait dedans. Et tu hochais la tête, un peu plus détendu, à la mention du popcorn. « Dans les trucs sacrés y’a : le pop corn sucré, le lait dans le thé, et le fish and chips bien sûr !» Quand tu parlais de ton pays, de tes habitudes, t’avais souvent l’impression de passer pour un extraterrestre. Et même si t’avais pas de mal à t’intégrer, parfois, tu ne te sentais pas à ta place ici. A Busan. Dans le pays de tes ancêtres. Maintenant, t’avais une raison de rester. Une raison de faire des efforts. Ziggy, il te donnait un but plus grand dans la vie. Et y’avait rien de plus beau que de prendre soin de quelqu’un d’autre. Et sauter sur son dos était une bonne excuse pour sentir son corps contre le tien, pour t’enivrer de son parfum. C’était tellement facile avec Ziggy, d’un naturel déconcertant. «Tout ce que tu veux… » que tu répétais dans un murmure contre son oreille, taquinant son lobe du bout de ta langue. Peut-être que ça t’amusait un peu de le provoquer, mais t’allais pas faire le malin très longtemps.

Tu prenais place sur le rocher, le remerciant d’un sourire tendre. Tu pouvais pas t’empêcher de le couver du regard et t’étais déjà un peu trop accro à son contact. Sauf qu’à sa demande, tu manquais de t’étouffer avec ta salive. «Wh…What ??? » Tu sentais la chaleur envahir tes joues et tu regardais tes mains. « Elles sont froides… » Alors tu soufflais dessus pour tenter de les réchauffer avant de les glisser timidement sous ses vêtements. Tu frôlais son ventre avant de les poser plus franchement sur son torse. Il était brûlant, et t’oubliais de respirer. Trop concentré sur ta tâche. T’autorisais tes doigts fins à conquérir un peu plus de territoire, jusqu’à son dos, et tu lui offrais de douces caresses pour apaiser les traumatismes laissés par ses clientes. «Comme ça ?? » que tu demandais en attrapant son regard pour t’y raccrocher. T’étais pas vraiment sûr de toi. Avec Alex tout était simple, parce que tu le connaissais par cœur. Ziggy, t’étais en train de l’apprendre. De le découvrir. Et tu voulais pas faire de bourdes. Le blesser ou même l’effrayer. Mais bon sang ce que c’était agréable de sentir sa peau glisser sous tes phalanges. Et c’était un peu poussé par cette folie et tes hormones que tu t’emparais de ses lèvres dans un baiser plus intense, plus animal. Comme une nouvelle urgence de le faire tien. De lui appartenir. Et quand tu prenais conscience que t’étais pas chez toi et que n’importe qui pourrait vous voir, tu lui rendais sa liberté. « Pardon !!! » T’avais honte de pas pouvoir te contrôler. Mais t’étais qu’un gamin dans la fleur de l’âge. « Tu fais vraiment de moi n’importe quoi… » que tu confiais dans un sourire gêné en mordillant ta lèvre. « Je vais te montrer un truc…» Et t’attrapais une de ses mains avec délicatesse la guidant juste au dessus de ta hanche sous ton pantalon. « Tu sens ça ? C’est ma première cicatrice. J’ai eu l’appendicite quand j’avais douze ans et... j’ai eu le droit de manger que des desserts pendant une semaine !! C’était vraiment la meilleure semaine de ma vie ! » Et tu riais à ce doux souvenir. « Tu sais, t’as pas besoin de me porter sur ton dos pour me demander tout ce que tu veux. Tu peux payer en sourires et en bisous. » T’affichais un air amusé et pourtant sincère. Tu voulais tout partager avec lui. Absolument tout.

♡ busan vibe ♡

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas..

Tu ne sais pas ce que tu as fais de bien pour que le ciel, ou le destin, ou le hasard. Va savoir. Mette Ash sur le chemin de ta vie. Il y a tellement d'homme meilleur que toi sur terre, à Busan où ailleurs.
Comment peux tu le mériter ?
Mais c'est sur ta route qu'on a choisie de le poser. Fleur magnifique tombée au milieu de ton jardin déraciné, aride et infertile. Fleur merveilleuse que tu as peur de faire faner à cause de toute la noirceur qui envahit ta vie depuis tant d'année. Fleur envoûtante que tu pourrais asphyxier sans même le vouloir, sans même t'en apercevoir. Toutes ces pensées te serrent le cœur car tu as peur que ta vie tellement merdique le détruise, le brise en quelques secondes. Et tu ne le supporterais pas.
Tu supportes tout.
Tu supporterais tout.
Mais faire souffrir Ash est impensable.
Il ne mérite que le bien et toi malgré ta douceur, ta candeur, ton innocence c'est le mal que tu traînes attacher à tes chevilles, à tes poignets, à ton cœur, à ton âme. A ton être tout entier.
Et ce mal il est ravageur et ne sait rien préserver.
Et ce mal est inonde et il se foutra de la beauté de votre histoire.
Tu aimerais que tout soit différent. Que tu sois libre pour lui offrir la vie qu'il mérite. Mais est ce que l'alchimie qu'il y a entre vous serait la même ? Tout ce que tu sais c'est que tu ne veux pas le voir souffrir à cause de toi. Il a déjà assez encaissé dans sa vie. Qu'il t'attende c'est beau, puissant et cette idée soulève des vagues immenses dans ton cœur. Mais n'est ce pas le condamner à une vie de malheur, de terreur, de tristesse ?
Voir bien pire encore.
Et tu souris à ses mots, touché en plein cœur quand Ash t'avoue que se battre pour toi en vaut le peine. « Je me battrais pour toi aussi et pour nous. » Tu sais que le combat sera compliqué et ardu, mais voir son sourire te donne le courage nécessaire pour tout affronter. Tout en faisant tout ton possible pour le préserver. Tu le protégeras des dangers de ta vie. Et tu feras ce qu'il y aura à faire si besoin. Juste pour que Ash ne supporte jamais les conséquences de tes actes, des choix qu'on t'impose. Et ce combat vaut tous les moments qui s'ouvrent à toi. Comme cet instant ou partager une glace ressemble au paradis. Ressemble à la vie. A celle que tout homme a droit. Au final Ash il t'offre la liberté que tu n'as jamais réellement eu. Même tes instants loin de la coloc, souvent isolé pour ne pas t'attacher, font pâles à côté des moments qu'il te donne.
Ash c'est un arc en ciel à lui tout seul.
Avec une palette bien plus large que celui qui vient après la pluie.
Avant le soleil.
Frontière de bonheur entre les deux.

Et tu plaisantes sur ton poids quand Ash te parle de toutes les saveurs qu'il veut te faire découvrir, de toutes ses friandises qui mettront ton palais en fête. « Oui je mange ne t'en fais pas. On ne manque de rien. » Même si vous ne faites pas des repas de roi, il y a toujours en quantité suffisante dans vos assiettes. « Je ne me laisse pas mourir de faim. » Tu n'as pas toujours envie de manger, mais ton poids est surveillé et tu sais qu'il ne le laissera pas descendre en dessus d'une certaine valeur. Tes clientes n'accepteraient pas de coucher avec une squelette ambulant. Elles ont besoin de sentir tes muscles fins sous leurs doigts. Alors quand tu vois qu'il s'inquiète tu viens l'enlacer. Une façon de lui dire que tout ira bien. Même si tu n'en sais rien. Tu as appris à juste te contenter de l'instant, de ne rien prévoir pour demain. Car demain peut être un enfer. Car demain peut avoir une fin. Tu vis un peu au jour le jour, te gorgeant des minutes qu'on te donne. Et là tu veux juste te remplir de la joie de vivre de Ash, de son parfum, de sa chaleur, de son sourire, de son regard, tout kidnapper au fond de toi pour plus tard t'en servir de refuge.
Quand tu te sentiras au fond du trou tout ce que tu attrapes là.
Te fera voir la lumière.
T'aidera à ne pas couler.
Des éclats de vie mis bout à bout.
Pour que la noirceur perdre de sa puissance sur ton cœur.
Et ça te fait rire ces moments d'émotions qui te coupent le souffle, qui te ballottent comme lorsque le vent te pousse dans le dos. Ça te fait rire et ça te donne envie d'en vivre d'autres, d'en écrire d'autres aux côté de Ash. Vous avez tant de choses à faire à deux. Et pour rallonger ce temps même de quelques secondes tu es prêt à tout. Comme à lui confier un de tes trésors.
Pas le plus précieux car il a déjà ton cœur Ash.
Et contre ça tu ne lutteras pas.
Et tu l'écoutes quand il parle des petits trucs sacrés. C'est amusant parce que son accent ressort d'avantage et ses yeux pétillent en parlant. « Ok je vois. Et du lait dans le thé !! Vraiment ? Moi mon lait je le mets dans du chocolat. J'adoooooooooore le chocolat chaud. » Tu insistes bien sur le mot adore. « J'en fais souvent c'est réconfortant je trouve. » Une manière de redevenir en enfance, le temps d'avaler ta boisson chaude et sucrée. « Et c'est tout ce que tu as comme trucs sacrés que je ne fasse pas d'impair. » Bien sur tu plaisantes en disant cela, mais ça t'amuse de taquiner Ash. « Faudra que je cherche si j'ai des trucs sacrés. » Parce que là tu ne vois pas. Peut être parce que tu accordais peu d'importance à ce genre de chose avant. Et voilà que Ash fait de toi sa monture mais tu trouves agréable de le sentir tout contre ton dos. Et tu frissonnes quand son souffle s'égare contre ton cou. Quand sa langue titille le lobe de ton oreille. « Je crois que j'ai trouvé mon truc sacré  ... »
Et dans un murmure tu souffles.
« Toi .. »
Laissant ces trois lettres s'envoler en regardant vers le ciel.
Comme si tu l'implorais de faire encore plus attention à Ash.

Et vous voilà sur le rocher, posé l'un contre l'autre. Tu n'as pas envie de t'éloigner de lui, pas envie de t'en détacher. Et vu qu'il t'a dit que tu aurais tout ce que tu voulais, tu lui demandes de te toucher. D'imprégner ta peau de la sienne. D'avantage que la marque laissée sur ton épaule. Tu veux t'enivrer de sa douceur dans une caresse. L'emporter un peu plus avec toi.
Pour les jours sans lui.
Pour les jours ou tu auras besoin de trucs sacrés.
Tu le sens timide et hésitant, et il en est que plus étourdissant alors qu'il souffle sur ses mains. « Pas grave je suis un radiateur. » Et tu sens ses doigts venir se poser sur ton ventre, remonter sur ton torse. Tu le regardes plongeant tes yeux dans les siens avant de le fermer pour prendre pleinement acte de ses gestes.
Caresses divines.
Émotions intenses.
Sensations nouvelles.
C'est la première fois que ta peau frissonne de désir. Ce touché tu le veux, c'est une découverte pour ta peau. Un plaisir pour tes sens. Enfin on te caresse vraiment. Juste par envie. Et cela t'enivre comme la plus exquise des ivresses. « Oui comme ça. » Tu souris gravant cet instant, chaque seconde. Ton cœur s'emporte sous la brûlure délicate et délicieuse. Et si tu venais à mourir à cet instant tu mourrais heureux. Ash efface de ses doigts toutes les autres mains. Parce que lui il te touche aussi avec son cœur et son âme, pas qu'avec sa peau. Et les doigts conquérants passent dans ton dos. Et tes lèvres se retrouvent emprisonnées par les siennes dans un baiser fiévreux, impatient, avide, émoustillant. La chaleur se fait plus intense. Ravageant tout sur son passage. Et naturellement un de tes bras entoure sa taille le rapprochant de toi.
Le désir est là.
Puissant. Incontrôlable.
Et il répond à l'urgence.
Le monde n'existe plus. Il n'y a que vous.
Et tu voudrais que cet instant ne finisse jamais.
Et le baiser prend fin, tu restes dans les étoiles un instant, comme si tu volais au dessus de ton corps. Tu souris comme un idiot, frissonnant de toutes les émotions que Ash a déposé dans ton être. « Tu n'as pas à me demander pardon. J'ai adoré et j'aime cette idée .. » Ton sourire se fait plus grand. Alors que ses mains quittent ta peau. Mais la brûlure née de leurs présences reste. Et tu le laisses faire quand il décide de te montrer un truc. A ton tour d'être intimidé quand ta peau frôle la sienne. Tes doigts caressent la cicatrice avec respect. Ils glissent un peu plus loin sans rien brusquer. Et ça te bouscule un peu plus. « C'est la première fois que je touche quelque avec envie. Comme c'était la première fois qu'on me toucher avec douceur, avec ... » Tu hésites un instant. « Avec respect et .. amour … et c'était magique .. » Tu t'attardes, voulant que tes doigts n'oublient pas. « Alors se faire opérer de la appendicite permet de manger des desserts pendant une semaine. Je vais peut être tenté l'expérience. » Et tu te mets à rire pour donner à l'instant un ton moins intime, après tout vous n'êtes pas seul au monde. Tu ris pour effacer ce rouge qui te monte aux joues face à ses mots avant de sourire. Avant de pencher ta tête pour venir déposer un doux baiser dans son cou, baiser que tu rends sensuel alors que ta main se pose de l'autre côté et vient se loger dans sa nuque. Avant de murmurer contre son oreille. « Tu viens de conquérir ma peau de la plus belle des manières. » Puis tu lui fais face à nouveau pour le regarder dans les yeux. « Je ne sais pas ce que c'est d'aimer Ash  .. mais mon cœur lui semble savoir vu comme tu le fais battre  .. tu en es le gardien à présent  .. personne d'autre n'y entrera .. » Bien sur il y a les anges qui y sont déjà. Mais Ash a pris cette part que tu ne pensais pas un jour pouvoir donner. Pouvoir offrir.
Ash il a pris la part de l'amour.
Cet amour que tu découvres.
Cet amour qui t'enivre comme un nectar rare.
Cet amour qui te réchauffe.
Cet amour qui efface tes craintes et tes peurs.
Cet amour qui te donne une raison de vivre et d’espérer.

♡ busan vibe ♡

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas..

Il y avait un « vous » maintenant. Un « vous » auquel tu te raccrochais, qui avait de l’importance. Ziggy il était entré dans ta vie sans que tu t’y attendes, une véritable surprise qui avait bouleversé ton cœur si fragile. Il avait tout changé. Tout chamboulé. Et même si tu savais à quel point une personne pouvait changer un destin, tu pensais pas avoir le droit à une deuxième chance. T’avais gagné le gros lot quand t’avais rencontré Alex. Quand ce meilleur ami était devenu ton amant, et qu’il n’avait jamais cessé de t’aimer malgré les épreuves. Tu pensais pas qu’après votre rupture tu puisses à nouveau rencontré quelqu’un capable de te transporter, de te donner envie de tout donner pour un sourire de plus, pour une étreinte, pour une conversation aussi banale soit-elle. Tu pouvais pas le protéger de tous les fléau de ce monde, ni de la violence de cette société, mais tu pouvais lui tenir la main, le rassurer, devenir son havre de paix, son oasis pour le soulager de ses souffrances. Alors tu devais t’assurer qu’il n’allait pas finir par mourir de faim ou de froid. Mourir tout simplement. Cette idée te retournait les tripes. C’était inconcevable d’imaginer que tu ne le reverrais plus jamais. Parce que Ziggy il avait pris tellement de place en si peu de temps que tu savais pas gérer la puissance de tes sentiments. «T’as pas intérêt… Tu dois faire attention à toi…» Une douce menace pour lui faire comprendre que tu tenais à lui. Tu te sentais coupable de ne pas pouvoir prendre soin de lui. De ne pas avoir la force de l’arracher à ce monde minable dans lequel il était coincé contre son gré. T’imaginais un avenir plus beau, plus radieux. Un avenir où il pourrait manger autant de popcorn sucré qu’il le désirait. Un avenir dans lequel tu pourrais lui faire goûter tout ce que t’aimais, où il pourrait se découvrir de nouvelles passions, de nouvelles envies. Il y avait tant de choses à vivre, à inventer. « Du chocolat chaud ? Je t’en ferais avec des guimauves ! Bon ça c’est très américain, mais c’est tellement bon… » que tu disais en riant, le regard toujours brillant d’excitation. Tu t’emballais un peu trop. Sûrement. Mais tu pouvais pas dissimuler ton enthousiasme. Tu voulais partager tous ces instants avec lui. Créer des tonnes de souvenirs pour remplacer tous les mauvais qui régnaient sur son cœur. « Je crois que c’est le plus important. Le reste tu pourras faire comme tu veux ! » Et tu lui offrais un clin d’œil affichant un air amusé avant qu’il ne te couple le souffle. Sa sincérité, elle te frappait toujours en plein cœur et tu te sentais soudainement timide. Heureusement que t’étais perdu contre son cou et qu’il ne pouvait pas voir tes joues rouges. Alors pour le remercier tu déposais d’autres baisers contre sa peau. C’était toi son truc sacré. T’avais pas besoin de plus pour être heureux.



Et tu t’appliquais pour lui offrir de douce caresser alors que la sensation de sa peau sous tes doigts te faisait vibrer, te donnait envie de découvrir d’autres parcelles de son corps. Tu voulais t’approprier chacun de ses muscles, chacune de ses imperfections. T’avais du mal à contrôler tes désirs et l’urgence se ressentait dans ce baiser que tu lui arrachais. Tu pouvais clairement pas nier qu’il te faisait de l’effet. Beaucoup d’effet. T’avais même un peu honte de te montrer un peu trop entreprenant. De lui faire toucher cette cicatrice bien cachée sous tes vêtements. Mais tu te sentais exalté de sentir ses mains sur toi. De provoquer toutes ces sensations en lui. D’être à l’origine de son sourire. « C’est pas vraiment l’endroit pour ça ici, et puis il fait froid mais… quand tu viendras chez moi… Je pourrais te toucher où tu veux.» Tu voulais explorer son dos, des épaules, ses cuisses et peut-être même un peu ses fesses. Un petit bonus. Et tu riais à ses mots en regardant l’océan. « Pas besoin de te faire opérer pour ça. Après, tu pourras manger tous les desserts que tu veux. » Il pourrait apprendre la pâtisserie pour lui faire plaisir. Tu penchais la tête alors qu’il osait attaquer ton cou. Tu frissonnais. Tu frissonnais beaucoup trop fort alors que la chaleur au creux de tes reins s’intensifiait. Et tu murmurais un irréfléchi « Tu me rends dingue…» Parce que cette façon si particulière qu’il avait d’embrasser ta peau te faisait perdre la tête. Quand il avouait que son cœur n’appartenait qu’à toi, tu posais ton front contre le sien avant de demander timidement « Est-ce que ça veut dire que… qu’on est ensemble ? Que je suis ton copain ? » Parce que oui, tu voulais clarifier les choses, mettre un mot sur cette relation que tu chérissais avec tout ton amour. «Je suis tout à toi… Tu peux faire ce que tu veux de moi.» Il en valait la peine Ziggy. Tu pouvais bien faire tous les sacrifices pour lui. Pour sceller cette promesse, tu déposais un tendre baiser contre sa bouche. Tu te lassais pas de ces doux échanges. T’apprenais le goût de ses lèvres, de leur texture, pour te souvenir quand il serait loin de toi. Quand il te manquerait à en crever.

♡ busan vibe ♡

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi
Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas..

Ton cœur tu ne pensais pas :
Qu'un jour il pourrait battre de cette façon.
Ton cœur tu ne pensais pas :
Qu'un jour il pourrait ressentir toutes ses émotions.
Et là au prés de Ash, il s'emballe, danse, saute, rit, crie, pleure de bonheur, vit. Tout est nouveau et inédit. Tout est fou, mais tout est beau. Cela te fait peur parce que ta vie est un merdier infâme et que tu ne sais pas si un jour tu pourras vraiment en sortir. Entier. En vie. Mais à cet instant précis tu oublies toute la noirceur de ton existence.
Juste grâce à lui.
Il a ce pouvoir Ash, celui de te donner de l'espoir. Celui de te faire toucher l'amour du bout des doigts. C'est doux et chaud. C'est enivrant et délicieux. C'est fort et fragile. C'est la promesse d'un jour meilleur. Et à cet instant c'est tout ce donc tu as besoin.
Demain peut bien aller au diable.
Tu n'existes que pour la seconde qui s'égraine dans ses yeux.
Tu le trouves touchant quand il prend soin de toi, même si pour le moment ce n'est qu'au travers de ses mots. Mais jamais personne n'avait fait réellement attention à toi. Pas que tu sois devenu invisible, mais plus sans importance. Et Ash il met tout à sa place. Il dessine un chemin au milieu de tes routes sinueuses. Un chemin sans embûches. Un chemin ou jamais tu ne tomberas et ne t'écorcheras les genoux. « Promis je ferais attention. » Parce que tu ne veux pas prendre le risque de voir les étoiles de ses yeux perdre leurs éclats. Parce que tu ne veux pas que son sourire se fane. Parce que tu ne veux pas que le goût de ses lèvres devienne juste une illusion.
Parce que tu ne veux pas que cette réalité s'efface.

Et tu souris un peu plus quand Ash te parle de trucs sacrés. Tu t'accroches à chacun de ses mots car ils sont des cadeaux, des morceaux de lui que tu cales bien au chaud dans ton palpitant. Tu emportes tout ce que tu peux de lui, pour que dans tes moments sombres ces petits bouts là mettent de la lumière. Qu'ils deviennent ton phare. « Ce n'est pas grave si c'est américain, si tu aimes et que c'est bon, je veux goûter. » Tu veux goûter à tout ce qui fait Ash. A tout ce qu'il devient pour toi.
Un être solaire.
Un être lunaire.
Une oasis.
Une terre d'asile.
Un havre de paix.
Un avenir.
Et dans ton esprit se tisse des idées de partage des trucs sacrés. Idées folles qui défilent et qui te prouvent que ta vie peut devenir bien plus belle. Juste grâce à Ash. Un grain de sable dans l'engrenage de ton existence détruite. Mais ce grain de sable il a la force de milliers de grains de sable. Des milliards de grains de sable. Et ça gonfle ton cœur. « Ensemble on fera tout plein de trucs sacrés. »
Tous vos moments deviendront des trucs sacrés.
Tu veux y croire. Parce que l'espoir au fond il a toujours été là en toi, il fallait juste la bonne personne pour le mettre en lumière. Pour lui donner à nouveau sa place. Comme cet instant ou il a sa tête dans ton cou et que tu te sens trembler, à part que cela ne soit Ash qui tremble sous les émotions. Ou bien vous tremblez ensemble touchés et bouleversés par ces secondes délicieuses.

Et la suite ne fait que te bouleverser d'avantage quand ses mains s'invitent sur ta peau. Instant magique ou pour la première fois quelqu'un te touche vraiment. Sans que son esprit soit perverti par l'envie de cet acte que tu ne connais que sous la domination de ton métier. Là ce touché prend un autre sens. Il éveille frissons et désirs, mais tout est beau et pur. Rien n'est entaché de souillures blessantes et indécentes. Et le baiser que vous partagez t'enivre comme un nectar précieux. Tu en as le souffle coupé, les joues rougies, le cœur émoustillé, et une chaleur t'envahit brûlant tout sur son passage. Te laissant à la fois démuni et rempli d'une nouvelle saveur.
Saveur unique liée à Ash.
Saveur qui te donne envie de plus.
Et à ton tour tu touches sa peau, sa cicatrice. Ta pulpe s'étourdit au contact de la sienne. Exquise caresse qui t'enchaîne à lui. Une même flamme vous enlace, aiguisant vos sens et vos désirs. L'audace un instant se fait maîtresse avant que l'endroit et le froid vous ramène à la réalité. « Oui tu as raison. Il faut qu'on reste sage. » Regard qui se fait charmeur alors que ton sourire s'agrandit, ton esprit est embrumé d'image de es mains partout sur ton corps, même dans les endroits les plus intimes. « Oui  quand nous serons seuls, on pourra se toucher partout où on le désire. Et en attendant cette ivresse je l'imaginerais vu qu'à présent je sais quel impact ta peau à sur la mienne. » Ces caresses là vont devenir des secrets aux quels tu te laisseras aller quand tu seras seul, quand Ash te manquera au point que tu en crèveras émotionnellement. « Je pense que de tous les desserts du monde tu dois être le meilleur. » Et tu éclates de rire. « J'ajouterais un peu de crème chantilly et de chocolat fondu ici et là. » Tes mains ont retrouvé la froideur de l'extérieur et du bout des doigts tu touches sa joue, son cou, ses épaules, son torse, son bas ventre. « Peut être des éclats de noisettes, de la guimauve, mais oui tu seras le dessert parfait. » D'ailleurs tu le dévores déjà de tes baisers. « Tu me rends dingue aussi  Ash. » Et tu avoues ce que tu pensais pas un jour dire. Parce que pour toi personne ne pouvait t'aimer. Personne ne pouvait te donner ce que te donne Ash.
Ce truc sacré qu'on appelle : AMOUR.

Et ton sourire s'agrandit face à sa demande, alors que vos fronts sont posés l'un contre l'autre. « Je n'ai jamais été à personne de cette façon. » Jamais de petite copine, encore moins de petit copain, la vie ne t'en n'a pas laissé le temps. Tu es passé directement de la case image de ton corps à vendre à corps à vendre. Sautant bien des étapes. « Oui si tu veux de moi ... » Ta voix se fait plus faible, parce qu'il y a cette peur de l'entendre dire non, même si tout te fait comprendre que c'est un oui qui suivra ta demande. Mais difficile de chasser cette angoisse.
Peu de personne aimerait quelqu'un comme toi.
Personne aimerait une pute.
Et l'horreur de ton métier et de ta condition s'impose quelques secondes, mais tu la chasses car tu ne veux pas abîmer ce moment. « Je suis tout à toi aussi. Et je veux juste te rendre heureux ou du moins essayer. Je serais certainement maladroit parfois pardonne moi d'être cet être imparfait. Mais je ferais de mon mieux pour que tous nos moments deviennent des trucs sacrés. » Des larmes doucement se nichent dans tes yeux, couvrant tes pupilles de gouttes d'eau salée. Avant que vos lèvres ne se retrouvent scellant vos mots de la plus belle des façons. Une de tes mains se pose contre sa nuque, l'autre dans le bas de son dos, tu le serres contre toi.
Étreinte que tu voudrais éternelle.
Étreinte qui te donnera la force d'affronter les instants sans lui.
Parce qu'il se rapproche vite.
Bien trop vite cet instant là.

♡ busan vibe ♡