« Non pas celui là. Et pas lui non plus. Peut être celle là. »
Sur le lit de fortune les vêtements s'étalent. Tee-shirt, chemise. Chemise, tee-shirt. Entrelacé de jeans. Palette de couleurs et d'étoffes diverses. Indécis Orochi les regarde, faisant des mariages improbables.
« Non ça n'ira pas. »
Fronçant les sourcils pour mieux réfléchir. Le choix doit être judicieux et un brin provocant. Il surveille d'un œil son téléphone posé à côté du briquet hyper classe qu'il a ramassé hier soir. Il guette les réponses qui éveillent bien des sourires. Il s'amuse le petit démon de cette situation, la rendant mystérieuse en ne dévoilant que ce qu'il désire. Ce qui semble donner peu à peu un quiproquo, mais il ne dément rien.
Il use du tutoiement, surpris de recevoir en retour un vouvoiement solennel. Il ne s'en formalise pas, même si cela le change de son premier échange avec monsieur John Doe. Enfin Lei car oui, il connaît enfin le prénom de celui qui avait gardé le silence. Merci la carte de visite tombé avec le briquet personnalisé.
Il a hâte de ces retrouvailles sans trop saisir pourquoi. Peut être parce qu'ils s'étaient bien entendus la première fois avant que le Petit Prince ne disparaisse. Il ne manquera pas de demander comment tout c'est terminé une fois qu'il a fuit les lieux du "crime". Il ne peut s'empêcher de le revoir en croc top. Vision délicieuse faut se le dire. Vision qui c'est renouvelée hier soir lors de l'Event de Vice. Même si mister Lei était beaucoup plus habillé. Trop à son goût mais très classe, de quoi bien titiller Orochi.

« Hum peut être cette tenue. »
Il regarde à deux fois, l'image qu'il renvoie. Tenue.
« Oui c'est parfait. »
Ses mains glissent dans ses cheveux, il n'est plus blond le Petit Prince, il est revenu à une couleur plus proche du naturel. Histoire de passer un peu plus inaperçu.
« Ok tu as la classe Oro. »
Un instant il a pensé à y aller en Harley Quinn, tenue qu'il portait à l'Event. Il a d'ailleurs gentiment envoyé une photo à Lei, pour le troubler un peu plus. Et vu sa réponse il a obtenu l'effet escompté. Il se dit que la rencontre au Cheshire va être fort amusante. Surtout qu'il a bien enfoncé le clou le petit démon, s'amusant comme un gosse de cette situation un peu rocambolesque. Comment mister Cheng Lei va t-il réagir ? Il le sera bientôt car l'heure approche.
Il enfile son blouson en jean et glisse dans sa poche intérieure le briquet de Lei et son téléphone. Ce n'est pas aussi classe qu'un costume, mais il est content. De toute façon pour un costard il n'a pas les moyens.

Orochi sort de chez lui, il part un peu en avance, il veut voir Lei entrer dans le bar et chercher du regard une blonde. Cette idée le fait sourire. Bon il aurait pu avoir à faire à un blond, mais aujourd'hui ce n'est pas le cas. Il ne peut s'empêcher d'imaginer diverses réactions de monsieur croc top. Va t-il prendre le jeu au tragique ? Va t-il s'en amuser quand il comprendra ? Pas mal d'éventualité passent dans sa tête, sauf peut être celle que Lei n'appréciera pas la blague ou le fait de le revoir. Non il ne voit pas Lei de cette façon, le démon. Il le connaît peu, mais c'était chaleureux entre eux la première fois. Alors pourquoi cela serait-il différent aujourd'hui ? Parce que monsieur croc top n'a pas été honnête la première fois. Mais ça Orochi ne s'en doute pas et il est loin d'y penser et ne le fera pas avant un bon moment.
Le démon arrive une bonne demi heure en avance. Il a prévu un peu d'argent et il prend une bière. Il s'installe dans un coin ayant dans son champs de vision la porte d'entré du bar.
« Parfait comme ça je ne le louperais pas. »
Il avale tranquillement sa bière. La dégustant. Son portable est posé sur la table au cas ou un message arrive, pour voir les secondes s'écouler. Enfin mister Cheng Lei fait son entrée. Et le regard de Orochi se pose sur la silhouette. Ses pupilles s'agrandissent. Vraiment classe monsieur croc top. Encore rien à voir avec leur première rencontre. Il a vu le côté pile de la pièce et là il semble qu'il n'y ait plus que le côté face.
« Wahou il en jette quand même. »
Il s'en mord la lèvre. Si Lei balaie les lieux du regard, il le verra. Car Orochi a prévu le coup et c'est placé pour être facilement repéré. Enfin si Lei le remet. Il ne faut pas oublier qu'il cherche une blonde. Du coup il agite son bras.
« Hello mister Lei. It's me. »
Il reprend les mots qu'il a employé dans son message de départ, tout en essayant d'être assez discret. Un sourire plus grand s'accroche sur son visage. Reste plus qu'à attendre la réaction de Lei face à cette découverte.  

lei faisait toujours attention à ses affaires, les rangeant alors précieusement leur place et pourtant, pourtant, il avait réussi à perdre son précieux briquet, celui qu’il utilisait pour allumer ses cigarettes lorsqu’il n’avait plus de recharge dans sa cigarette électronique, ce qui lui était bien sûr arrivé ce matin et le policier sans sa dose de nicotine de la journée n’était pas réellement de bonne humeur. addiction qu’il essayait tant bien que mal à s’en passer, à son plus grand malheur il avait encore ces satanées mauvaises habitudes. et lors de sa pause, pendant qu’il essayait de se remémorer où est-ce qu’il aurait bien pu mettre ce briquet, il reçut un message d’un pur inconnu lui indiquant avoir trouvé ce dernier à l’event de Vice. il aurait dû s’en douter lei, que ce n’était que là où il aurait pu perdre son briquet, il fallait alors qu’il le récupère, et ce le plus vite possible pour qu’il puisse avoir sa dose de nicotine du jour. rendez-vous proposé à la jeune femme qui avait récupéré son briquet mais aussi son numéro de téléphone, chose dont lei avait appris à se méfier; il n’utilisait que très peu son téléphone alors il se demandait où est-ce qu’elle aurait bien pu l’avoir.

boulot enfin fini, lei n’attendait pas une seconde de plus pour se diriger vers sa voiture afin de se rendre au Cheshire, bar où il avait l’habitude de se poser de temps à autre pour boire, seul, comme à son habitude. vêtu d’une simple chemise noire ainsi qu’une cravate, ce n’était pas réellement le genre de tenue qu’on devait mettre dans un bar mais soite, lei était lei, il s’habillait toujours de costard, du moins la plupart du temps. enfin arrivé dans l’endroit, il entrait, mis ses mains dans ses poches afin de ne pas les salir et commençait à scanner la pièce, cherchant alors une jeune femme blonde, car telle était la description de la personne qui était en possession de son fameux briquet. yeux qui se baladent par ci et puis par là, des femmes blondes, il y en avait mais elles ne ressemblaient pas à la femme qu’il cherchait, est-ce qu’il était arrivé trop tôt ? il regardait la montre qui était sur son poignet avant de se faire appeler par quelqu’un, par une voix d’homme. il se dirigeait alors vers la table d’où la voix provenait, il se contentait de fixer la personne quelques secondes, le temps de la scanner, est-ce qu’il l’avait déjà vu ? peut-être une fois, mais il ne savait plus réellement dans quel contexte. « bonsoir, est-ce que vous êtes la personne qui m’a envoyé un message plus tôt dans la journée ? je pensais avoir affaire à une femme; soite. puis-je avoir mon briquet ? » il prit tout de même la peine de s’asseoir en face de l’homme, autant se prendre un verre en passant, il l’avait bien mérité vu sa journée de boulot et le fait qu’il n’avait pas eu sa dose de nicotine aujourd’hui.

Orochi attend. Impatient de voir arriver monsieur croc top. John Doe comme il a fini par le baptiser avant de connaître sa véritable identité. Repenser à sa première rencontre avec Lei le fait sourire. Il n'a pas oublié la vision qu'il lui a été donné d'apprécier durant ce temps partagé à hacker une machine. Cette vision a même hanté un peu les nuits du Petit Prince. Et puis il y a eu cet instant fuguasse à l’événement de Vice. Ou la vision a été exquise. Monsieur croc top étant devenu monsieur top classe avec son costume si bien taillé. Putain Orochi a même chaud en y pensant. Cela le changeait tellement de style mais il était parfait, élégant, séduisant … Sexy. Un sourire idiot née sur son visage, il délire un peu trop le démon. En tout cas grâce à cette soirée, ou les démons ont un peu mis le bordel, bon tout en restant prudent surtout que la future maman était avec eux. Ils se seraient faits tirer les oreilles par le futur papa, s'ils avaient déconné avec Gene et surtout s'ils s'étaient fait coincés. Enfin ..
Cette soirée lui a aussi permis de mettre un nom sur le joli minois de John Doe. Cheng Lei. Nom et prénom qu'il fait tourner dans sa tête depuis qu'il l'a lu sur la carte de visite tombée avec le briquet. Briquet qu'il fait tourner entre ses doigts comme pour laisser sa marque sur les courbes caressées par les doigts de Lei. Combien de fois par jour s'en sert-il ? Fume t-il beaucoup ? Ou l'objet précieux n'est-il qu'un moyen d'occuper ses phalanges dans certains moments de ses journées ? Que de questions qui s'invitent. Titillant la curiosité du blond. Aura t-il des réponses aujourd'hui ? Car la première fois Lei était resté mystérieux, ce qui a accentué son charme aux yeux de Orochi. L'intriguant un peu plus. Lui ouvrant l'appétit. Cela le perdra peut être. Cela lui brûlera les ailes. Mais tant pis, il aime cette sensation de danger. En tout cas il espère que la surprise sera totale vu la photo qu'il lui a envoyé. Il a hâte de voir comment il va réagir. Va t-il se rappeler de lui ? Ou son visage se sera effacé de sa mémoire faisant envoler l'instant passé ensemble ?

Orochi va avoir enfin des réponses à toutes les questions qui l'assaillent vu que monsieur Cheng vient d'entrer dans le bar. Il l'observe un instant. Le détaille, profitant du fait qu'il doit chercher une blonde pour s'attarder sur ses traits, sur ses courbes. Admirant le rendu de la chemise contre son torse, le tombé du pantalon le long de ses jambes. Le jeu l'envoûte, puis il finit par faire un signe le démon. Histoire de ne pas voir repartir Lei, s'il ne trouve pas la blonde qui est censée lui rendre son briquet.
Et le voilà face à lui. Le Petit Prince note qu'il semble différent, plus distant, même si la première fois il n'était pas aussi tactile que lui. Le vouvoiement se glisse dans les paroles énoncées. Le regard interroge autant que les mots. Orochi reste interloqué et muet au départ. Il semble que Lei est gommé son visage de sa mémoire. Il le trouve même froid. Alors il décide de lui rafraîchir les idées. Pas question de lui donner son briquet aussi facilement et puis le voir partir, même s'il vient de s'asseoir, ce qui peut vouloir dire qu'il lui accorde un peu de son temps.
« La cravate te rend très sérieux monsieur croc top. »
Un clin d’œil et un sourire viennent ponctuer sa phrase.
« A part que tu ne préfères grand serpent ou John Doe ? »
Il sourit une nouvelle fois. Est ce qu'il va le remettre ou doit-il distiller plus d'informations ?
« Et désolé de t'avoir trompé sur l'allure Lei, mais c'était ce que je portais à l’événement de Vice. Tu n'as pas faits attention à moi ? Parce que moi je t'ai vu et tu étais .. »
Il marque un silence, tout en continuant de jouer avec le briquet de Lei.
« Terriblement classe. Quoi que tu n'es pas mal non plus aujourd'hui cela change de la tenue du jour de notre rencontre. Je suppose que la dernière fois tu étais en repos.»
Lei est peut être un homme d'affaire qui aime prendre des pauses vu le changement de look et les circonstances de leur rencontre. Et il se met à rire, parfaitement à son aise dans ce petit jeu. Lei l'est-il aussi ? Il avale quelques gorgées de sa bière. Le regard pétillant et curieux de savoir s'il est autant content que lui de le voir. Pour le moment rien ne passe dans ses pupilles. Il reste encore plus mystérieux que la première fois, maitrisant ses émotions. Et Orochi le trouve encore plus séduisant.
« Tu veux boire un truc ? »   
Même s'il a pas trop d'argent il peut payer un autre verre de bière. Ses yeux se plantent dans ceux de Lei, cherchant à lire le moindre indice, la moindre fébrilité à se retrouver face à lui.

et le jeune policier avait fini par avoir un rendez-vous avec une inconnue dans un bar, tout ça pour récupérer son fichu briquet, lui qui n’avait pas remis de recharge dans sa cigarette électronique depuis la soirée, non pas qu’il avait réussi à oublier mais plutôt qu’il pensait que cette recharge allait lui faire la semaine puis il avait des cigarettes sur lui, toujours, au cas où mais sans briquet, il ne pouvait pas les allumer. cherchant alors des yeux la jeune femme, une blonde d’après la photo qu’il avait reçu, scannant la pièce, et voilà qu’un homme l’interpelle, un homme oui et non une femme. gamin qui ne comprenait pas réellement ce qui était en train de se passer, s’asseyant devant l’homme, demandant tout simplement son briquet, il n’avait pas le temps de parler à un inconnu après tout. il se contentait de desserrer sa cravate lorsque l’homme en parlait, il savait très bien que son costume avait tendance à le rendre sérieux, tout le monde lui disait de venir travailler plus contracté mais jamais il ne le ferait, bien trop à l’aise dans ce genre de vêtement pour en changer. « je viens de sortir de mon boulot, c’est tout à fait normal que je sois habillé comme cela. monsieur cheng m’irait plutôt, pourquoi est-ce que vous m'appeliez grand serpent ou bien john doe alors que vous avez mon nom et prénom ? Cela ne fait aucun sens. » toujours froid le lei, aucune once de chaleur en lui même si ce genre d’endroit était propice à tout cela. peut-être que dans le fond, lei était comme cela, un homme bien trop froid pour être réchauffé par quelque chose ou bien par quelqu’un. est-ce qu’il avait fait attention à l’homme durant la soirée ? non, bien sûr que non, lei était bien trop dans son monde pour cela, il était bien trop préoccupé à fuir cette maudite soirée pour se rappeler qui y était, bien trop pressé de rentrer chez lui fêter son anniversaire sans personne,, comme à son habitude. « je m’excuse mais je ne fais pas réellement attention aux personnes qui m’entourent dans ce genre de soirée, j’étais aussi assez pressé donc non, je n’ai pas fait attention à vous. est-ce que vous pourriez arrêter de jouer avec mon briquet s’il vous plaît ? » rien que de penser aux germes qu’il y avait maintenant dessus le dégoutait réellement, il va devoir le nettoyer dès la minute où il l’aura entre ses mains, sans aucune gêne, que ce soit devant l’homme qui est devant ses yeux ou non, il fallait que tout soit propre et son briquet ne l’était plus. « mais merci en tout cas pour vos compliments. la tenue du jour de notre rencontre ? je n’étais pas en repos, je n’en ai quasiment presque pas. » et si lei était carré sur ses horaires, refusant de travailler une minute de plus, il avait tout de même tendance à beaucoup travailler, pour que toutes ses tâches soient faites, pour qu’il arrive à arrêter des personnes ou à résoudre des affaires. non pas qu’il n’était qu’un workaholic, il préférait juste que tout soit fait et parfaitement. « je vais aller me commander un verre, hors de question que vous payiez pour moi.je prendrai bien un verre de whisky. » il aurait pu prendre une bière comme à son habitude mais non, lei avait bien envie d’un petit verre de whisky pour commencer la soirée, lui qui n’a toujours pas eu sa dose de nicotine du jour et qui commençait réellement à le sentir dans son corps.

Orochi ne se démonte pas quand il se retrouve face à Lei. Il l'étudie sans se priver, la vue étant des plus agréables. Avec un costume la classe de l'homme ressort, même si la tenue lui donne un côté plus froid et distant. D'ailleurs elle déteint sur ses agissements et ses réactions. Le Lei que le Petit Prince a en face de lui est bien loin du Lei avec qui il a hacké un jeu électronique. Deux poids, deux mesures.
Devait-il s'en inquiéter ? Ce changement radical devait-il lui mettre la puce à l'oreille ? Lui faire comprendre que peut être il s'enfonce dans la mouise en poursuivant cette rencontre. Non rien de tout cela ne vient interférer dans sa façon d'agir. Ni embrouiller ses pensées.
Il reste le même provocant à souhait, titillant l'esprit de monsieur Cheng d'images de leurs 1ère rencontre. Rappelant la tenue portée. Le fameux croc top qui avait fait baver Orochi et qui le fait baver encore aujourd'hui, juste en y pensant. Mais il semble que ce fait ait été oublié par le principal intéressé.
Il peut comprendre qu'il y ait la surprise, il n'a rien d'une blonde. Mais les allusions qu'il fait devrait porter leurs fruits et éveiller des souvenirs. Pourtant Lei reste imperméable au discours du démon, il prend juste place et desserre sa cravate à sa remarque. Ok il semble qu'il va avoir du boulot le blondinet pour que la connexion se fasse plus claire.
Bon les codes il sait les manier et les connexions il sait les manipuler. Et il n'est pas homme à baisser les bras et les défis il adore les relever alors il se sent prêt à en affronter un de plus. Surtout que celui ci s'annonce palpitant.

« Ok tu sors du boulot et je peux comprendre cette différence entre tes deux tenues. Mais que tu ne te souviennes pas des noms employés ce jour là parce que justement tu étais resté secret sur ton identité. Là je m'interroge. Et j'avoue que je préfère Lei à monsieur Cheng. Plus cool tu ne trouves pas. Et puis vu ce que l'on a partagé on ne va pas s'encombrer de politesse. »
Orochi parle un peu plus bas sur la dernière phrase, il s'est même légèrement lever de sa chaise pour que Lei comprenne bien ses mots. Approchant son visage tout en gardant une certaine distance. Vu que Lei en met une. Volontairement ou non ? Il l'ignore et espère le découvrir durant cet échange. Au boulot on doit lui glisser des glaçons dans ses fringues pour le rendre comme un iceberg. Il se met à sourire à cette pensée idiote. Mais bon il est tellement surpris par son comportement qu'il ne sait à quoi s'en tenir.
« Ok tu ne m'as pas vu à l'Event, pas grave il n'y a pas mort d'homme et en plus il y avait du monde. Alors tu es excusable. »
Et c'est peut être mieux, vu comme il était habillé et vu le bordel que qu'il a mis avec les démons. Même si pour Gene ils ont joué dans la cours discrétion ou lieu de monter sur le podium des 1ers de la classe.
« Ah désolé. Il tient bien en main. »
Il en profite pour le serrer un peu plus dans sa paume.
« Et je suppose que tu veux le récupérer ? »
Orochi lui tend mais au moment ou Lei va le prendre il retire sa main.
« Oui je suis un grand joueur mais ça tu dois t'en rappeler ? Non ? »
Il sourit quand il le remercie pour le compliment.
« C'était sincère. »
Le Petit Prince se dit que Lei doit faire tourner plus d'une tête. Il ne dirait pas non à ce qu'il fasse tourner la sienne. Son regard se fait interrogateur quand il précise qu'il n'a quasiment pas de jour de repos.
« Et ce jour là quand on s'est rencontré pour la 1ère fois tu bossais aussi ? Ou tu étais en repos ? »
Il ne précise pas le lieu car il veut savoir s'il se souvient de ce fameux jour. Histoire aussi d'y voir plus clair car il est un peu paumé le blondinet. Sauf si le beau gosse a des trous de mémoire et là la donne changerait totalement.

Orochi a toujours le briquet en main, ses doigts caressent l'objet sous le regard de Lei qui préfère se payer son verre que de se le faire offrir.
« Ok comme tu veux, cela me faisait plaisir. »
Même si un verre de whisky se n'est pas le prix d'une bière. Il aurait du faire le fond de ses poches le démon.
« Du coup sérieusement tu te rappelles de moi ? De notre rencontre ? Tous les indices donnés t'ont aiguillé ou tu es dans le flou total. Éclaire moi un peu parce que là tu me paumes complètement. »
Et il pousse le briquet vers Lei.
« Tu as peut être besoin d'une dose de nicotine pour raviver tes souvenirs. »
Comment il le prendrait si ce moment passé au Tech Center avait été oublié par le beau gosse ? Il ne sait pas trop Orochi. Il pensait qu'un petit lien c'était tissé entre eux vu qu'ils avaient pris plaisir à hacker le jeu ensemble. Après ce n'était que quelques heures et il avait filé à l'anglaise en le laissant gérer l'arrivé des hommes de sécurité. C'est peut être pour cette raison que Lei fait celui qui ne le connaît pas. Il a peut être mal pris son départ précipité. Et il l'a encore en travers de la gorge d'où ses réactions.
« C'est bon j'ai compris tu m'en veux pour ce jour là. Vu que je suis parti et que je t'ai laissé seul gérer le problème. »
Orochi ne voit pas grand chose d'autre pour expliquer le comportement de Lei.

le jeune policier avait l’habitude d’aller au bar seul et de se poser dans un coin, seul, loin des personnes, mettant alors des murs imaginaires pour éviter que des personnes ne viennent lui taper la discussion. et pourtant, pourtant, il avait tout de même rejoint un vulgaire inconnu qui avait en sa possession un de ses biens les plus précieux. assis, sur cette chaise en face de cette personne, ce serait mentir de dire qu’il ne voulait uniquement récupérer son précieux briquet et passer seulement quelques minutes avec la personne. mais il semblait que cette personne n’était pas du même avis que lei, voulant lui parler un peu plus longtemps, essayant de lui faire rappeler une rencontre antécédente, sauf que pour lui, tout cela ne faisait aucun sens, est-ce qu’ils s’étaient réellement rencontrés une fois ? si cela était le cas, il s’en serait souvenu, non ? expressions toujours aussi froides comme à son habitude, il avait beau réfléchir, essayer de se souvenir, il n’y avait rien qui revenait dans son cerveau. et pourtant la personne ne semblait pas mentir, du moins, c’est ce que ses réactions laissaient porter à croire. haussement d’épaules lorsque l’homme se rapprochait de lei pour finir sa phrase, partager quelque chose, lei avec cet homme ? il voulait bien savoir quoi. « sommes-nous assez proches pour que vous m’appeliez par mon prénom ? et vu comment vous avez susurré votre dernière phrase, il semblerait que nous avons partagé quelque chose d’intense, mais malheureusement, je n’en ai pas souvenir. » est-ce que cette chose intense qu’ils avaient partagés était survenue lorsqu’il n’y avait que l’alcool dans le sang du jeune chinois ? probablement pas, il faisait toujours attention lorsqu’il buvait, il ne buvait jamais jusqu’à ne plus être maître de soi-même, du moins seulement en public. il était alors impossible que la chose ait été une nuit charnelle, ce n’était pas le genre de lei après tout, alors à part cela, il ne savait pas du tout ce que cela pouvait bien être.

et voir son si précieux briquet dans les mains d’une autre personne avait tendance à le faire paniquer intérieurement, il ne le montrait sans doute pas mais imaginer les germes se balader sur ce dernier commençait à le dégouter très fortement, il n’avait qu’une envie, le récupérer pour le nettoyer et enfin fumer une cigarette si durement mériter, il tendait alors sa main pour récupérer son bien mais non, l’homme avait préféré jouer et le reprendre immédiatement, ne laissant aucune chance au pauvre chinois pour récupérer ce fameux briquet.  « je suis venu ici pour le récupérer, pas pour jouer avec vous, je ne pense pas que vous ayez envie de jouer avec moi entre nous. et cela dépend le jour et où on s’est rencontré, si on s’est rencontré dans un bar, alors c’était très probablement mon jour de repos, sinon, ce n’était pas le cas. » non pas qu’il ne fallait pas jouer avec lei, mais plutôt qu’il fallait être sûr de vouloir jouer avec lui, il était le genre de personne qui prenait tout au sérieux mais qui était aussi illisible, imprédictible. quant à ses jours de repos, le peu qu’il en avait il les passait soit chez lui soit au bar, il ne sortait pas beaucoup après tout, bien trop confortable dans sa propre solitude. et lei avait fini par se commander un verre de whisky, essayant de se souvenir de l’identité de l’homme qui se trouvait devant lui. mais rien ne venait, à part peut-être une vague piste, mais si c’était la bonne, il devrait fuir immédiatement, surtout s’il était en couverture ce jour-là. il récupère alors son briquet dans sa main, en profitant pour l’essuyer immédiatement.  « je suis légèrement dans le flou, j’ai l’impression que je me souviens de quelque chose mais je ne sais pas si c’est vraiment vous que j’ai rencontré ce jour-là. cela ne vous dérange pas si je sors fumer pendant quelque temps ? j’ai réellement besoin de ma dose de nicotine, je n’ai pas fumé depuis trop de temps. » est-ce que s’il sortait fumer, il allait revenir ? probablement pas, en profitant alors pour fuir la situation mais surtout la discussion, non pas qu’il avait l’impression de perdre du temps mais plutôt qu’il avait aucune idée de ce qu’il faisait actuellement. et un éclair apparaissait dans le cerveau de lei, il avait une idée de qui la personne pouvait bien être. sur toutes les personnes qu’il avait rencontré, il devait tomber sur lui ? sur toutes les personnes qu’il y avait à la fête, son briquet devait se retrouver dans ses mains ? si lei croyait au destin, il avait l’impression que ce dernier lui avait joué un sacré mauvais tour. comment allait-il faire pour se sortir de cette situation problématique sans annoncer qu’il était sous couverture ? il ne savait pas réellement mais s’en sortir, il en était obligé maintenant que tout lui était revenu, du moins, quasiment tout. il ne se souvenait juste pas de leur discussion, juste de la fin de leur rencontre, lorsque le gamin avait filé à l’anglaise.  « vous êtes la personne qui a filé à l’anglaise après avoir fait une bêtise, n'est-ce pas ? et non, je ne vous en veux pas, j’avais même oublié. même si maintenant j’ai bien envie de vous en vouloir pour voir comment vous allez vous racheter. » lei n’était toujours pas joueur mais surtout curieux, curieux de voir jusqu’où l’homme pourrait aller. espérant juste que cette rencontre serait la dernière car s’ils se rencontraient une troisième fois au hasard, alors cela serait le destin.

Orochi se dit que Lei se joue de lui. Après tout il n'a pas été tout à fait honnête en envoyant la photo. Il peut comprendre que le beau gosse lui renvoie la monnaie de sa pièce. Il pensait se retrouver face à une blonde et il est face à un mec blond. Logique d'être décontenancé. Lei reste, malgré l'arnaque, calme et froid, dissimulant ses émotion, cachant ses ressentis. Ce qui renforce la curiosité et la ténacité du démon qui adore jouer. Il s'était déjà fait la réflexion sur le fait que Lei était un bon partenaire, et là, la situation actuelle appuie ce point de vue.
Orochi ne se doute nullement que Lei ne se joue pas de lui et qu'il est juste ainsi. Comment ce genre de détail pourrait-il l'effleurer  ? Il ne s'est même pas douté de la supercherie la première fois. Ne voyant dans le beau gosse, craquant dans son croc top, qu'un hackeur qui prenait plaisir à mettre le bordel dans les codes de protection d'une machine. Tout comme lui. Il avait su garder le mystère sur sa personne. Titillant d'avantage le Petit Prince. Mystère qu'il pensait un peu dévoilé avec le briquet trouvé et qui pourtant reste entier vu les réponses de Lei. Lui ferait-il payer le fait de l'avoir laissé en plan au moment ou la sécurité est arrivé ?

Au final le comportement énigmatique de Lei a un sens. Creuser d'avantage aiguise l'appétit de Orochi. Sans qu'il se doute qu'il pourrait directement tomber dans des griffes qu'il cherche à éviter. Mais Lei lui plaît alors il se laisse tenter. Qu'a t-il à perdre ? Son âme ? Il l'a déjà vendu au diable.
« En effet on était proche à ce moment là. Et c'était intense. Très intense même. Dommage que tu es tout oublié. Parce que j'ai vraiment adoré  .. et toi aussi. »
Il murmure. Il susurre. Il souffle. De sa voix il fait naître des images qui pourraient bien perturber le beau gosse. Et tant pis si dans son esprit elles se font sulfureuses. Ce n'est pas de sa faute si Lei a oublié ces quelques heures à hacker en sa compagnie.
Le voir se poser tout un tas de questions l'amuse et ce jeu rend le moment tout autant enivrant que leur première rencontre. Ajoutant même une saveur un brin audacieuse aux regards qu'il distille tout en continuant à faire tourner le briquet. Briquet qui voudrait être récupéré par son propriétaire. Mais Orochi fait traîner le moment. Quel plaisir délicieux il y prend.
« En effet j'ai très envie de jouer avec toi. Mais je compte te rendre ton briquet avant la fin du jeu. »
Et il sourit comme un enfant innocent.
« Et non on ne s'est pas rencontré dans un bar. Rien à voir même avec ce genre d'endroit. Du coup vu ce que tu me dis tu traînes dans les bars que lorsque tu es en repos ?? »
Le démon fronce les sourcils et prend un air plus réfléchi.
« Ce jour là malgré ta tenue, tu ne devais pas être en repos. »
Supposition faite tout haut. Devait-il se poser plus de question ? Mais d'un geste de la main il chasse ses réflexions.
« Enfin jour de repos ou jour de boulot pas grave. Parce que se soit en costard ou en croc top tu es classe. Et que tu me plais. Je crois que je te l'avais dis ce jour là que tu étais mon genre. »
Il n'y va pas par quatre chemins le démon.

Après tout Lei se laissera peut être tenter. Parce que même s'il reste indéchiffrable et qu'il perd Orochi, ce fait là ne change en rien ce qu'il dégage. Bien au contraire cela rend sa beauté plus exaltante. A t-il conscience de son pouvoir de séduction ? Même avec cette distance et cette froideur qu'il met en place. Comme s'il voulait qu'un rempart se dresse entre les gens et lui. L'idée de le faire se fissurer puis de le faire tomber enivre le démon. Les défis il aime ça Orochi. Il se sent prêt à relever celui là.
Le Petit Prince finit par rendre le briquet, il l'a assez torturé et Lei semble avoir besoin de retrouver l'objet. Il reste surpris quand il voit Lei l'essuyer. Ok il l'a pas mal tripoté mais bon il a les mains propres. Il va pour faire une réflexion mais il préfère se concentrer sur la réponse donnée. Il sourit.
« Légèrement dans le flou !! Moi je dirais à fond dedans. »
Il se retient de rire.
« C'est déjà un bon début. Creuse un peu plus, tu vas finir par tout voir se révéler. C'est sur que sans briquet difficile d'allumer une clope. Je ne vais pas te torturer plus longtemps si tu veux aller fumer tu peux. »
Parce qu'il voit Orochi le bord du gouffre dans les yeux qu'il fixe sans se gêner.
Mais peut être qu'il ne devrait pas le laisser seul. Au moins ils pourraient continuer à approfondir la discussion et continuer de lever le voile sur leur rencontre. Il savoure quelques gorgées de sa bière alors que Lei boit son whisky tout en étant plongé dans une grande réflexion. Enfin c'est la sensation du démon qui ne le quitte pas des yeux.
« Ah tu ne te souviens que de cette partie là. Et la bêtise je ne l'ai pas fait tout seul. Tu étais aussi de la partie .. tu m'as même un peu poussé. »
La dernière phrase est plus murmuré que parlé. Orochi soupire dépité de l'entendre dire qu'il a oublié.
« Me racheter ?? Hum déjà je t'ai ramené ton briquet sans moi tu l'aurais perdu. Un autre aurait gardé un objet d'une telle valeur. »
S'il n'avait pas été un moyen de revoir Lei, il l'aurait également garder puis vendu. Une manière d'avoir un peu d'argent facile. Mais l'envie de revoir le beau gosse a gagné sur le fait d'avoir quelques billets.
« Est ce que je me suis assez racheté ?? Du coup tu te souviens de mon prénom ? C'est Orochi au cas où. Comme ça je ne suis plus un inconnu et je peux continuer à t'appeler Lei. »
De toute façon pas question qu'il use de monsieur Cheng avec le beau gosse. Et il finit son verre de bière. Comme ça s'il sort fumer il pourra sans problème l'accompagner. Pas folle la guêpe.
« Du coup tu veux toujours sortir fumer ? Ou tu préfères continuer à papoter dedans. »  
Orochi se tient prêt à toute éventualité, mais pas question qu'il laisse s'envoler Lei. Mais avant d'en avoir appris un peu plus sur le beau gosse.

rare était les choses qui donnaient ou qui faisaient plaisir au chinois, il n’avait pas réellement beaucoup de plaisirs dans sa vie, peut-être juste l’alcool et les cigarettes, ce qui n’étaient pas du tout des bonnes choses dans la vie d’un jeune policier. il ne buvait pas beaucoup, mais par contre fumer, c'était autre chose. certes il essayait de se limiter, le plus possible mais il avait du mal à le faire. addicte à la nicotine qu’il était. alors il était là, à se demander réellement ce que l’homme qui se trouvait devant lui voulait bien dire, quelque chose d’intense ? il ne voyait réellement pas ce que cela pouvait bien être. « je ne pense pas que cela soit le cas, si c’était vraiment quelque chose d’intense et si j’avais adoré ce moment, je m’en serai souvenu, votre visage ne me serait alors pas inconnu. » même si cela risquerait de faire mal à la personne qui se trouvait devant son nez, lei n’aimait pas mentir alors s’il ne se souvenait pas de la personne, alors c’était ainsi, cela voulait tout simplement dire qu’il n’avait pas marqué lei, ce qui est assez difficile au final. voyant alors l’homme réagir bizarrement, il se contentait juste de froncer légèrement les sourcils et de le fixer, il ne comprenait pas du tout ce qu’il essayait de faire, il trouvait même cela assez bizarre mais il n’allait rien dire, pas maintenant. généralement, personne ne voulait jouer avec lei, préférant fuir le plus vite possible, gamin qui a toujours été froid avec tout le monde, plus on s’approchait de lui plus on grelottait. toujours aucune expression sur son visage, on ne pouvait pas changer lei après tout, il essayait tout de même de réfléchir à la situation, comment faire pour s’en sortir très rapidement ? « je ne traîne pas dans n’importe quel bar, juste celui-ci lorsque je suis de repos. c’est rare que je laisse mon ventre à la vue de tous, puis je préfère mettre des costards. et comment ça, je suis votre genre ? pouvez-vous élaborer plus sur ce sujet ? » oui, le chinois avait déjà fait tourner quelques têtes, il fallait bien se l’avouer, malgré la froideur du chinois, il était tout de même charmant mais cela il ne le remarquait pas, se trouvant alors d’un banale.

tête qui se posait alors sur sa main, est-ce qu’il devrait réellement se souvenir de cette personne ? lui qui voulait juste couper court à la discussion, rentrer le plus vite possible après avoir récupérer son fichue briquet, c’était raté. la personne avait l’air si insistante qu’il n’y avait aucune porte de sortie, à son plus grand désarroi. « vous ne me torturez pas mais je risque de rester longtemps dehors, dans le froid, une seule cigarette ne suffira pas. je préfère prévenir. » il n’avait pas fumé depuis quelque temps déjà et cela laissait en lui un manque, toute l’accumulation de stress au boulot ou bien rien qu’en pensant à sa mère, cela ne partait pas si lei n’avait pas fini une ou deux cigarettes. briquet nettoyé, il le gardait alors dans sa main, jouant doucement avec, heureux d’avoir enfin retrouvé son bien. et en jouant avec ce dernier, il s’était souvenu de leur première rencontre, juste de la fin mais cela était suffisant pour lui, mais cela ne semblait pas suffisant pour le blond qui était devant son nez. « moi ? vous avoir poussé à faire quelque chose ? cela est impossible. et oui, vous rachetez. si vous ne me l’avez pas rendu, j'aurais tout simplement dû porter plainte. ce n’est pas un objet de valeur, il ne vaut rien. non je ne me souvenais pas de votre prénom, orochi alors, d’accord, j’essayerai de retenir. » lei finissait alors par se lever, remettant alors sa cravate parfaitement avant de sortir de sa poche un paquet de cigarettes, il fit signe alors de la main à Orochi de le rejoindre dehors, du moins s’il le voulait, il n’allait pas le forcer, même s’il préférerait sortir seul et s’enfuir en douce. et à peine le jeune policier mit un pied dehors qu’il mettait déjà en bouche une cigarette, se l’allumant dans la foulée, dos contre le mur. qu’est-ce que cela lui faisait du bien de pouvoir enfin fumer.

Orochi taquine. Orochi titille. Se disant qu'il est impossible que Lei est oublié le moment qu'ils ont passé ensemble. Sauf si entre temps on lui a fait un lavage de cerveau ou s'il est devenu amnésique. Lui n'a rien oublié. Alors comment celui qui lui fait face aurait pu le faire ? Il essaie de faire augmenter l'attention, les tensions, ajoutant des indications un brin coquines. Mais il se rend compte que c'est plus un coup d'épée dans l'eau qu'une réelle avancée. Il soupire blasé. Déçu un peu de ne pas avoir éveillé  l'intérêt du beau gosse. Ou alors celui ci joue les insensibles pour ne pas se laisser gagner par des sensations que le blondinet aurait pu faire naître. En tout cas il se torture le cerveau, Lei reste un bloc de glace difficilement franchissable, mais ce fait ne lui fait pas peur. Au contraire cela le rend plus insistant.
« Je vois .. je vois .. »
Il se frotte le menton se faisant pensif,
« Tu veux garder tes distances. Je comprends. Je te fais peur c'est ça ? »
Il prend un ton plus sérieux. Il ne compte pas lâcher prise, non Lei est un être trop plein de mystères, trop séduisant également pour baisser les bras avant même d'avoir mener un combat.
« En tout cas moi je n'ai rien oublié. Et je confirme et j'affirme que c'était intense. »
Et il plante ses yeux dans les siens, un sourire charmeur sur ses lèvres, une expressions joueuse sur son visage. Il ne se démonte pas, peut être un autre aurait fuit abandonnant l'affaire. Peut être un autre aurait souffert en silence de cette indifférence. Mais pas Orochi. Non lui bien au contraire il s'attache un peu plus. Il s'agrippe fermement.
Et ce n'est pas non plus le froncement de sourcil de Lei qui va lui faire tourner les talons. Ce serait trop facile de partir à cet instant, ou serait le plaisir d'avoir pris le soin de ramasser le briquet et d'avoir semer le doute dans l'esprit du beau gosse. D'abord par des photos, ensuite par des paroles qui finiront bien par trouver écho dans la mémoire de Lei.

Au fil de la conversation le démon découvre que son vis à vis fréquente que le bar où ils sont, qu'il porte rarement des croc tops. Il a eu de la chance au final, d'ailleurs en pensant à cette vision  il sourit encore enivrer de l'instant. Même si le costard lui va à merveille, donnant à Lei un autre style tout autant plaisant. Et puis quand les choses sont cachés au regard, on les imagine et Orochi a une imagination débordante.
« Tu veux que je développe pourquoi tu es mon genre c'est ça ? Facile après reste à savoir si tu es prêt à entendre ce que j'ai à te dire. Je ne voudrais pas choquer tes oreilles chastes. »
Il joue du timbre de sa voix, appuyant sur certains mots. Sa langue passant sur ses lèvres entre ses phrases. Caressant le briquet comme il caresserait une main. La main de Lei. Il s'approche un peu.
« Tu as tout du mec que j'ai envie de séduire. »
Orochi plonge ses yeux dans les yeux de son vis à vis, laissant son souffle effleurer sa peau. Comme celui de Lei effleure la sienne. Doux frissons qui le transpercent.
« Je ne dirais pas non à te mettre dans mon lit. Mais j'aime prendre mon temps. Enfin avec toi je veux le prendre. Parce que tu es entouré de mystères, parce que tu as ce petit quelque chose qui donne chaud. En es tu conscient ? Es tu conscient du charme que tu dégages ? Mon palpitant s'agite rien qu'en te parlant. Tu veux juger de son rythme endiablé. »
Il tend sa main et attend de voir si Lei lui confira la sienne. Il n'est sur de rien mais ce genre de geste ne l'effraie pas en public, le Petit Prince a toujours assumé ses attirances. A voir si le propriétaire du briquet gardera ses distances ou franchira un pas, de toute façon qu'importe sa réaction il ne partira pas.

Orochi ne cesse de le regarder, guettant ses réactions, gravant ses mouvements. Il découvre un nouveau plaisir, lui qui la plus part du temps est bloqué devant son écran à craquer des codes, à créer des virus. Là son intérêt est accaparé par Lei. Ce fait ne lui ai jamais arrivé. Des aventures il en a eu, des hommes il en a dragué, mais Lei a cet attrait qui  rend le démon gourmand. L'accro des bonbons vient de trouver une nouvelle sucrerie, et elle a un goût des plus exquis. Même si pour le moment toutes les saveurs restent à découvrir.
C'est à ce moment là qu'il rend le briquet, briquet qui se fait nettoyer comme si le démon était porteur de la peste. Une nouvelle chose qu'il découvre et qui risque de rendre sa tâche de conquête plus complexe. Parce que plus la discussion avance et plus l'envie de conquérir Lei s'écrit dans ses veines. Peut être qu'il fera choux blanc, mais c'est un entêté le démon.
« Si je te tiens compagnie tu auras moins froid et je trouverais le temps moins long que si je t'attends assis ici. »
Parce que Orochi à la sensation que s'il laisse Lei sortir seul, il pourrait prendre ses jambes à son cou et se carapater en douce. Quoi que lui courir après en criant son prénom serait amusant. Il se ferait remarquer mais l'enjeu en vaut la peine.
Et la conversation continue, levant des voiles. Il semble que doucement Lei remette les circonstances de leur première rencontre dans l'ordre. Il semble que ses efforts paient enfin. Il aurait été un peu triste qu'avec toutes les informations divulguées il ne se rappelle pas. Bon il n'a pas été très bon joueur le démon, puisqu'il a filé quand il a senti le vent tourner. Mais c'est quand même grâce à lui que le fumeur a récupéré son briquet. Il se doit d'en tenir compte.
« Arrête de jouer les anges. Il est vrai que j'ai ce jour là commencer à déconner avec la machine mais bon tu m'as aidé à finir le boulot. Sans toi je n'y serais pas arrivé. »
Enfin si il aurait mis juste un peu plus de temps. Et il se serait moins amusé, parce qu'il y a pris du plaisir à partager ce moment avec Lei.
« Porter plainte. Carrément!! J'aurais pu avoir les flics aux fesses. »
Ce n'est pas le genre de chose qu'il aime, mais bon il aurait aussi fallut que les flics le chopent. De toute façon si le briquet n'avait pas été à Lei, il ne se serait même pas baisser pour le ramasser.
« Tu essaies de revenir ? »
Interrogation dans la voix alors que Lei se lève et rajuste sa cravate. Orochi le regarde s'éloigner en finissant sa bière. Va t-il devoir le suivre contre sa volonté ou bien Lei va lui demander de l'accompagner ? Et vient avant même qu'il se lève à son tour, le geste de la main. Son sourire se fait plus grand et dans ses yeux l'éclat se fait plus intense. En un rien de temps il est dehors aux côté de Lei qui a déjà une cigarette entre les lèvres.
« C'était vraiment urgent à ce que je vois. »
Le démon colle ses mains dans ses poches et s'appuie contre le mur.
« Et tu fais quoi dans la vie Lei ? »
Il se tourne vers Lei, une expression taquine sur le visage.
« A part oublier des trucs supers importants comme notre rencontre.  Ou bien nettoyer ton briquet parce que mes doigts l'ont sali. »
Il ne sait pas s'il aura une réponse, vu que Lei distille peu d'indice et semble pas mal fermé à la discussion. Il est même certain qu'à cet instant il a juste envie de fumer tranquille, voir de se barrer plutôt que de papoter avec un mec qui ouvertement le drague.

et la curiosité était un vilain défaut mais est-ce que lei en était conscient ? bien sûr mais ce n’était pas pour autant qu’il n’allait pas continuer à questionner la personne qui se trouvait devant lui. personne ne lui avait dit qu’il était son genre, il ne comprenait pas comment cela était possible, lui qui se trouvait réellement banal, que ce soit physiquement ou bien au niveau personnalité. il fallait bien se l’avouer, lei n’était pas quelqu’un de facile à approcher encore moins à garder, c’était un miracle qu’il était encore assis là et qu’il n’était pas encore parti du bar. « mes oreilles ne sont en aucun cas chaste, j’ai entendu beaucoup de choses donc répondez à ma question. en quoi suis-je votre genre ? physiquement parlant n’est-ce pas ? et séduire ? réellement ? bonne chance pour cela, vous en aurez besoin. » rares étaient les personnes qui avaient réussi à séduire lei, encore plus rares étaient ceux qui avaient eu la chance de l’avoir dans leur lit. alors de la chance, l’homme en avait réellement besoin car lei n’était pas facile, il était un peu comme le dernier boss d’un jeu vidéo ayant plusieurs phases, il fallait juste savoir comment il fonctionnait et ne pas être pressé. et le chinois restait de marbre face aux avances du jeune homme, le regardant même d’un air légèrement hautain, charme ? lei n’en était pas conscient d’en avoir, ce n’était pas son genre de draguer les personnes, encore moins de se faire draguer. il n'avait juste pas conscience d’un certain pouvoir qu’il pourrait avoir sur les personnes, après tout ce n’était pas son but de plaire aux personnes, bien trop occupé à se plaire à lui-même et à être le plus présentable possible. il se contentait alors de relever, une fois encore, son sourcil fixant la main de l’homme, est-ce qu’il s’attendait réellement à ce qu’il la prenne ? il n’avait pas ses gants dans ses poches, c’était hors de question qu’il touche quelqu’un qu’il ne connaissait pas, cela le dégoûtait tout simplement. « vous êtes quelqu’un de très direct et cela me plaît mais malheureusement, cela va être très compliqué de m’avoir dans votre lit. je n’ai aucun charme, je ne sais pas de quoi vous parler. et ce n’est pas la peine de me tendre votre main, je ne la prendrai pas, j’ai oublié mes gants chez moi, je suis alors dans l’impossibilité de vous toucher. je vous demanderai aussi de calmer votre palpitant, il n’a aucune raison d’être aussi excité. » lorsque lei ne comprenait pas quelque chose, il le disait, peut-être un peu trop facilement mais le fait était là, il ne savait pas dans quoi il mettait les pieds et s’il l’avait su, il aurait très probablement fuit et bloquer instantanément le numéro de l’homme qui se trouvait devant lui mais non, lei restait assis là, continuant la discussion aussi bizarre qu’elle était.

précieux briquet récupéré, il va pouvoir enfin aller fumer une ou deux cigarettes, moment qu’il avait durement gagné. mais avant cela, il devait se débarrasser de l’homme qui se trouvait devant lui, lei qui ne voulait juste rentrer chez lui au calme, rentrer à pied, cigarette à la main, deuxième main dans ses poches, dans le silence de la nuit mais c’était très probablement mal barré. « je n’ai jamais froid. ce n’est pas la peine de vous inquiéter pour moi. et je ne joue pas aux anges, j’en suis un, vous ne trouvez pas ? et vous aurez réussi sans mon aide, arrêtez de croire que j’ai joué un très gros rôle dans votre bêtise. oui, porter plainte car cela aurait été un vol, êtes vous un voleur ? » parce que si cela était le cas, lei devrait alors garder un œil sur orochi, du moins, de loin. il ne devait pas oublier qu’il était policier, même s’il avait tendance à ne pas réellement faire son boulot lorsqu’il n’était plus en fonction, ne s’occupant alors que des crimes graves qui pouvaient être commis devant ses yeux. il se levait alors de sa chaise, direction l’extérieur. dos collé contre le mur, il ne s’étonnait même pas de voir le jeune blond le rejoindre aussi rapidement, il se doutait qu’il ne le laisserait pas tranquille de sitôt. allumant alors sa cigarette le plus rapidement possible, laissant sortir un léger huh de plaisir, qu’est-ce que cela lui faisait du bien de pouvoir enfin avoir sa dose de nicotine. « bien sûr que cela était urgent, je n’ai pas fumé depuis hier. je ne sais pas comment j’ai pu tenir autant de temps. qu’est-ce que je fais dans la vie ? bonne question. rien de spécial, je joue juste avec les personnes. et notre rencontre n’était pas importante. » fumant encore, doucement, prenant alors son temps pour savourer le moment. regardant le blondinet du coin de l'œil de temps à autre comme pour lui dire qu’il avait son attention. « parce qu’elle était importante pour toi ? et pourquoi on parle de moi alors qu’on pourrait parler de toi, tu fais quoi toi dans la vie à part draguer des personnes plus âgées que toi ? » léger pic lancé, non pas qu’il était curieux mais plutôt que lei n’aimait pas spécialement parler de lui, il essayait juste de détourner le sujet, comme à son habitude.

Orochi est pas mal surpris, pas par l'esprit curieux de Lei, parce que si au fond il pose des questions c'est que le démon l'intéresse au moins un peu. Enfin c'est ce qu'il se dit. Mais il est surtout surpris par le sens même des questions.
Lei douterait-il de son charme ?
De son pouvoir de séduction ?
Comment un mec aussi canon que lui ne peut pas saisir une chose aussi simple et évidente. Il faut être aveugle pour ne pas s'en rendre compte et il n'y a rien de compliqué dans les paroles du blond. Ni dans son regard qui ne se lasse pas de la vision que lui fait face. Même si cette vision est beaucoup plus stricte que celle offerte lors de leur première rencontre. Comme si d'un coup un vent glacé était passé par là.
Certains pourraient fuir, mais pas Orochi, et ce n'est pas qu'une question de défi cette fois. Il sent bien que c'est plus fort que cette envie là. Les paroles prononcés par Lei renforcent d'avantage son idée de le séduire. Oui ce mec lui plaît. Même quand il joue la carte du vouvoiement, qu'il met de la distance entre eux. Et qu'il fait tout pour réduire à néant les tentatives et les espoirs du démon. S'il comptait en agissant ainsi dégoûter le Petit Prince c'est tout l'inverse qui se produit.  
« Je damnerais bien mon âme pour avoir le plaisir de te caresser, de t'embrasser, de te voir nu. Le spectacle doit être exquis. »
Il prend un ton plus suave, mais garde une certaine discrétion car ce genre d'attirance n'est pas toujours tolérer, lui l'assume.
« Je ne saurais te dire exactement ce qu'il se passe, mais j'avoue que depuis notre première rencontre tu occupes mes pensées. Alors je pense qu'il y a bien plus qu'une attirance physique derrière. Je ne dis pas que c'est de l'amour  .. enfin pas pour le moment .. »
Il se dit qu'il va le faire fuir.
« Plus une alchimie et je ne sais pas si on peut expliquer au final ce qui se trame entre deux êtres. »
Pour le moment ce ressenti ne semble pas être partagé, mais Orochi a tout son temps. Et puis c'est tout nouveau pour lui aussi ce genre de ressenti. Cet attrait qui le bouscule et le perturbe. Et le fait que Lei garde ses distances rend la situation encore plus enivrante. Un défi qui va bien au delà de tous les défis que le démon a déjà relevé. Peut être parce que celui ci le touche personnellement parlant. Pour ne pas dire sentimentalement parlant.

Et les yeux de Orochi restent planter dans les yeux glacés de Lei. L'iceberg sera dur à percer il en prend conscience, et la voix de celui qui lui fait face le lui rappelle avec indécence et provocation. Pourtant le ton reste le même, c'est juste le démon qui se laisse emporter par ses pensées. Et tant pis si sa main n'est pas prise. Si les battements de son cœur ne veulent pas être écoutés. Il ne baisse pas les bras pour autant. Chaque forteresse a une faille, certaines demandes plus de temps à trouver que d'autre. Mais du temps le démon il en a.
Même s'il découvre dans les paroles suivantes que cette forteresse là, elle est doublée d'une carapace, et de peurs. Encore une fois il pense qu'un autre aurait fui en entendant de telles choses. Lei l'espère peut être secrètement. Mais en retour il obtient juste un sourire.
« J'adore quand c'est compliqué, sinon ce n'est pas amusant. Et je finirais par te faire changer d'avis à ce sujet Lei. Tu devrais regarder autour de toi et tu verrais déjà que je ne suis pas le seul à poser mes yeux sur toi. Je ne parle pas ici, mais dans la vie de tous les jours. »
Orochi est certain qu'il fait retourner des femmes comme des hommes sur son passage. Il n'en n'a juste pas conscience. Après reste à savoir pourquoi il pense qu'il n'a pas de charme. Est ce lié à une déception sentimentale ? Ou bien plus à une enfance difficile ? Un mystère de plus s'ajoute aux mystères déjà présents.
« Et à partir de maintenant je vais me balader avec des gants aseptisés dans mes poches. Et oui en plus d'être têtu et persévérant, je peux me montrer aussi prévenant. Tu verrais j'ai pas mal de qualité. Tu finiras pas les apprécier. »
En tout cas une chose est sûre c'est que malgré toutes les choses énoncées Orochi est resté, mais Lei n'est pas parti non plus. Ce qu'il aurait pu faire dés le départ, ou au moins depuis qu'il a récupéré son briquet. Le signe d'un intérêt pour le démon.

Et justement maintenant que le briquet a retrouvé ses mains, il peut partir, s'échapper. Se libérer du regard du Petit Prince. Même si celui ci n'est pas prêt à le laisser s'envoler Il veut en apprendre encore sur lui. Voir jusqu'où cet attrait l'amène. Il laisserait bien sa peau frôler cet interdit, mais il a compris qu'il y aurait des règles à suivre pour se permettre cet acte intime. Même si ce n'est qu'un frôlement de doigts. On ne peut pas tout avoir le même jour. Où serait l'intérêt si tout arriver dans la même journée.
Orochi continue de taquiner Lei, lui rappelant les circonstances de leur rencontre. En tout cas il passe un bon moment, et se délecte chaque seconde de pouvoir laisser ses yeux glisser sur les traits masculins. Et il savoure le son de la voix qui caresse son âme. Même si les mots sont parfois durs à entendre.
« Il est vrai qu'une paire d'ailes compléterait le tableau déjà parfait. »
Et un nouveau sourire se dessine, alors que le regard se fait doux. Orochi n'éprouve aucune gêne à le fixer sans arrêt.
« J'aurais mis un peu plus de temps, mais oui j'y serais arrivé. »
Maintenant qu'il a pigé le truc, il ne lui faudrait plus que quelques secondes.
« Et non je ne suis pas un voleur. Vu que l'objet a été trouvé et non volé et puis rendu. »
Son sourire se fait plus grand, il bat même des cils. Cela pourrait faire sourire Lei.
« Comme toi je suis un ange. »
Mais là il y a une autre urgence, celle de fumer une cigarette et les deux hommes se retrouvent dehors, après avoir rapidement fini leurs verres. Pas question pour Orochi de laisser le beau gosse seul. Il aime prendre des risques mais celui ci il ne le prendra pas.

Et les voilà tous les deux appuyés contre le mur du bar, Lei cigarette entre les lèvres. Lèvres entre ouvertes qui font un peu plus fantasmer le démon.
Encore une fois Lei ne répond pas réellement aux questions, et les mots dits cherchent à écorcher. Est ce volontaire ? Toujours dans ce but de voir le démon lâcher l'affaire ? Cette distance mise et remise sur la table depuis le début de cette rencontre est-elle une manière pour Lei de se protéger ?
Beaucoup de questions se posent et se bousculent dans l'esprit de Orochi alors que leurs regards se rencontrent.
« Je vois. Tu es un expert dans les réponses qui veulent faire mal c'est ça. Bonne technique pour éloigner les gens. Mais j'y suis hermétique. Tes réactions ne me donnent pas envie de partir. Au contraire Lei. Tu me donnes encore plus envie de m'approcher. »
De m'accrocher. De rester. D'ailleurs il joint le geste à la parole, tout en évitant qu'ils s'effleurent ayant saisi que le beau gosse avec un problème avec le contact physique.
« Comme dit tout à l'heure je ne saurais pas vraiment l'expliquer. Quand je suis parti j'étais mort de rire de planter là. Mais après je ne sais pas. J'ai repensé à tes yeux, à ton sourire même s'il était timide. A ton allure dans ton croc top. Aux mots échangés. Je sais c'est con mais bon je n'ai eu qu'une envie te revoir. Va comprendre le sens des choses profondes. »
Il soupire tout en se frottant la nuque.
« Et j'ai eu cette chance lors de l'Event de Vice, même si toi tu ne m'as pas vu. Et ce fut un nouveau choc. Je me suis dis putain mais il est vraiment canon ce mec. A tomber. Et non je n'en fais pas trop. En plus le destin m'a donné la possibilité de voir mon désir exaucé. Alors je n'y ai pas craché dessus. »
Orochi soulève ses épaules, un peu con de parler ainsi mais il est sincère.
« Et je ne drague pas tout le monde. Et toi tu es spécial. Et ne me demande pas pourquoi parce que je ne saurais pas te répondre. »
Il sourit oubliant volontairement de répondre à la question de ce qu'il fait dans le vie. Il y reviendra plus tard si Lei relève l'oublie.

et si lei était légèrement habitué à côtoyer des personnes ouvertes, il n’était pas habitué à être aux côtés d’une personne assez franche et crue. il ne savait pas réellement comment le prendre ni comment réagir, pour lui tout cela était bizarre, certes on avait déjà essayé d’avoir lei dans son lit mais jamais aussi explicitement. mais une chose était sûre, ce genre de discours ne fonctionnait pas sur le jeune chinois, bien au contraire, il était juste là à regarder le gamin qui était devant lui, à le juger dans ses pensées. il espérait juste que cela ne se voyait aucunement sur son faciès, fichu robot qu’il était, émotions qui ne voulaient aucunement apparaître sur ce dernier. « n’est-il pas trop tôt pour vous de m’annoncer ce genre de pensées ? nous nous connaissons ni d’eve ni d’adam. êtes-vous le genre de personnes qui ont tendance à vivre dans un roman ? vous êtes réellement pas net, puis de quelle alchimie parlez-vous ? serait-ce l’alcool qui vous est monté à la tête ? » cette discussion était lunaire après tout, avouer ce genre à un inconnu n’était pas dangereux ? est-ce que ce gamin cherchait un coup d’un soir ? malheureusement pour lui, le jeune chinois ne cherchait pas ce genre de sensation forte avec un inconnu qui semblait connaître son identité, bien trop dangereux. plus le temps avançait, plus il était clair qu’il se devait de fuir le plus rapidement possible et ce sans y réfléchir une seule seconde de plus.

du moins, fuir, c’était bien plus facile à dire, à penser qu’à faire. non pas qu’il avait peur de partir, bien au contraire, il attendait juste d’avoir son bien et de fuir, peut-être utiliser l’utilisation des wcs comme excuse même s’il ne pouvait pas utiliser les toilettes publiques ou bien tout simplement aller dehors pour fumer et juste fuir le plus loin possible. mais voir que le gamin avait l’air insistant confirmait les doutes du jeune chinois, ce sera compliqué de s’en débarasser, peut-être même plus qu’il ne pouvait le penser. « plus vous parlez, plus il me semble que vous êtes alcoolisé, ne devriez-vous pas rentrer chez vous ? vous ne faites aucun sens, je ne suis qu’un homme parmi tant d’autres, je vous prie de le croire, je ne sais pas ce que vous me trouvez mais il est clair que vous n’êtes pas vous-même. » et savoir que le gamin allait se promener avec des gants juste pour pouvoir le jeune policier paraissait encore plus lunaire que le sujet de conversation précédent, mais sur qui lei avait-il fini par tomber ? lui qui ne voulait que son briquet, pourquoi il a un gamin bizarre dans ses pattes maintenant ? il ne manquait plus que ça. « je risque de me répéter mais une fois de plus, nous ne nous reverrons pas après cette soirée, il est alors inutile de vous promener avec des gants aseptisés. et non, je ne verrai pas non plus vos qualités, si vous en avez au moins une. » est-ce qu’il était méchant lei ? non, juste beaucoup trop honnête pour le bien des personnes qui l’entouraient. il ne cachait pas ce qu’il pensait, il ne mentait que très rarement après tout. il préférait largement l’honnêteté plutôt que des mensonges, il détestait ça et cela doit venir du fait qu’il n’y avait que des mensonges et des non-dits dans sa famille, à son plus grand malheur.

et la loi, lei la connaissait sur le bout des doigts, il était policier après tout alors s’il disait au gamin que s’il ne lui avait pas rendu son bien c’était un vol, alors c’était que s’en était un. non pas qu’il n’aimait pas qu’on le contredise mais plutôt qu’il était réellement sûr de lui, bien sûr qu’il aurait porté plainte et il aurait très probablement gagné le procès mine de rien. « ce n’est qu’un détail, mais il est si facile de changer les événements en ma faveur. » non pas qu’il le ferait, ce n’était pas son genre mais il savait pertinemment que certaines personnes en seraient capables, ceux qui feraient tout pour avoir que ce soit de l’argent ou bien du pouvoir. et enfin le meilleur moment de la journée du jeune chinois venait enfin d’arriver, cigarette sur le bout des lèvres, dos contre le mur, bien précieux allumé si rapidement et le voilà bien. « moi ? un expert dans les réponses qui font mal ? non, je suis juste honnête, si cela te fait du mal, tu sais que tu peux partir, je ne te retiendrai pas mais on dit que je suis peut-être un peu trop honnête. » il n’aimait pas réellement blesser les personnes qu’il côtoyait mais lei était comme ça, il était honnête, il ne voulait pas faire croire des choses aux personnes, bien au contraire, il préférait déchirer leur ailes qui commençaient à se former directement, ne leur laissant alors quasiment aucune chance. peut-être que c’était là encore quelque chose de famille, lei ne pourrait jamais le dire. « mais de qui tu parles ? je ne me souviens pas de tout cela, sourire ? moi ? je te jure, plus tu parles, plus j’ai l’impression que tu es malade ou bien que l’alcool t’es définitivement monté à la tête, tu veux pas de l’eau ? ou bien une cigarette ? c’est bien de me dire que je suis spécial, mais cela ne me dit pas ce que tu fais dans la vie. » cigarette enfin finie, il mettait alors le mégot dans une boîte métallique avant de ressortir une deuxième cigarette, peut-être que certains trouveraient cela que deux cigarettes d’affilées étaient de trop mais lei n’avait pas eu sa dose de nicotine depuis quelques temps déjà, il se devait alors de rattraper tout cela.

Cash et direct Orochi ne cache nullement l'effet que Lei a sur lui. Bon peut être qu'il s'emballe un peu trop et trop vite le blondinet. Mais l'attrait est là et il ne peut le nier. Sans en comprendre toute l'ampleur. Ni les tenants et les aboutissants. Il ne voit que l'envie charnelle se dessiner, sans saisir que ce qui se passe et bien plus profond. Comment le pourrait-il de toute façon ? Il connaît le sentiment amoureux le démon, mais son cœur n'y a jamais goûté. Par contre les plaisirs de la chair, là le programme est appris par cœur et il a été testé bien des fois. Alors il ne se formalise pas, et ne pense pas choquer en parlant ouvertement du désir qui l'anime. Même si c'est vrai que ce genre de chose doit plus se faire discrètement. Mais il veut interpeller Lei, le perturber, le chambouler. Voir si sa façon de faire provoque une réaction car il reste assez de marbre monsieur super costume. En croc top il semblait plus accessible, ou alors c'est son esprit qui ce jour là lui a jouer des tours, lui faisant imaginer des choses.
Et ses paroles se font cueillir à froid par le beau gosse. Il se retient de lui dire qu'il faut vivre avec son temps et arrêter d'être coincé. Mais il ne veut pas qu'une telle réaction le ferme encore plus. Alors que Orochi veut juste que Lei s'ouvre. Bon pas tout de suite comme une huître mais qui fasse un peu tomber cette putain d'armure qu'il porte. Et qu'il n'a pas vu la première fois.
« Ok j'y suis allé peut être un peu fort. Mais au moins tu sais à quoi t'attendre avec moi. Je suis du genre cash. J'ai jamais appris à prendre des gants. Désolé si j'ai choqué monsieur costard. Peut être que c'est le genre de chose que je devrais dire à monsieur croc top. Il serait plus réceptif. »
Et il lui fait un petit clin d’œil pour accentuer ses paroles. Orochi est comme un gosse et là il s'amuse. Bon pas autant que lorsqu'il pirate des codes, mais cela change de son clavier. Et puis c'est un peu plus chaud niveau température. Même s'il est face à un iceberg sur le coup.
« Et vu que je n'ai même pas fini ma bière, ce n'est pas l'alcool qui me fait parler. Mais bien toi qui me fais de l'effet. »
Il faut remettre les choses à leurs places et dans leurs contextes.

Et le Petit Prince se dit qu'il voudrait bien connaître un truc pour lire les pensées, du moins celles de Lei sur l'instant. Juste pour savoir comment il le perçoit. Pourvu qu'il ne passe pas à ses yeux pour un pervers. Il cherche juste un moment de plaisir avec un beau gosse. Plus si affinité, mais ce côté là semble bien tomber à l'eau. Ou alors le beau gosse cache son jeu et aime se faire appeler Désiré. Quoi que cela peut être aussi amusant de se faire désirer. En tout cas il est certain le démon que dans la tête de Lei des plans se mijotent, reste à savoir lesquels. Et vu son visage fermé difficile de lire dans ses pensées. Lei est un cas et Orochi va se régaler de le décortiquer. En tout cas parler de son pouvoir de séduction, de son charme ne semble pas non plus la bonne marche à suivre.
« Mais arrête avec cette idée que je suis alcoolisé. Je suis parfaite lucide et je sais ce que je dis et ce que je vois. »
Un beau gosse en face de lui.
« A croire qu'on t'a jamais dragué ou fait de déclaration. Ne me dis pas que jamais tu te fais aborder dans la rue, ou dans un bar. Femme ou mec. Tu as du faire de l'effet. Parce que si ce n'est pas le cas et bien je ne comprends pas. »
Que Lei n'est pas réellement la notion de sa beauté, de son charme et de son charisme, Orochi peut comprendre. Mais des hommes ou des femmes ont du déjà lui faire du rentre dedans, il ne doit pas être le premier à le vouloir dans son lit. Sinon c'est que les gens ont de la merde aux yeux. Ou que Lei est le pire des icebergs. Mais cette solution paraît impensable pour le démon. Il n'a pas rêvé lors de leur première rencontre, il finit par douter des réactions qu'il a vu se dessiner.
En tout cas le Petit Prince fait tout ce qu'il peut pour convaincre, il essaie même d'anticiper vu comment Lei se comporte quand il récupère son briquet, quand il lui tend la main. Il a loupé un truc c'est sur. Mais quoi ? Il en perdrait son latin le démon. En plus il n'a pas trop la maîtrise de cette langue morte.
« Ce n'est pas très gentil ça. Pourquoi je n'aurais pas de qualités. Tu me juges sans me connaître alors que moi je te balance que des compliments et des trucs positifs sur ta personne. »
Il en bouderait presque le blondinet, vexé que Lei ne voit pas ses qualités. Il a aussi ses défauts, mais là il est plus sur les notes positives que négatives. La seule erreur qu'il est faite c'est se barrer après avoir hacker la machine en le laissant se démerder avec la sécurité. Rancunier Lei ? A croire. A vérifier.

Parfois Orochi se sent en terrain glissant, mais il redresse toujours la barre. Ne voulant rien lâcher. Ne comprenant même pas pourquoi il insiste, vu la façon d'agir de son vis à vis. Il lui a rendu son briquet, il devrait laisser tomber et partir. Mais il n'y arrive pas. Il s'accroche. Espérant quoi ? Il ne le sait pas. Mais il n'est pas du genre à baisser les bras et encore moins quand un mec lui plaît et éveille par son comportement bien plus de curiosité qu'il ne le voudrait.
Et c'est pour cette raison qu'il le suit dehors. Lei a envie de fumer et Orochi veut continuer à découvrir des choses. Et tant pis si c'est juste sa marque de cigarette. En tout cas une clope entre les lèvres, le beau gosse semble se détendre un peu. Illusion que perçoit le cerveau du démon ou pure réalité ? Là aussi il ne sait pas de quel côté faire pencher la balance du choix. Et il le taquine une nouvelle fois.
« C'est bien l'honnête. »
Lui qui est le roi des mensonges devrait prendre exemple.
« Je me doute que tu ne me reteindras pas. Et cela t'arrangerais que je parte au fond. Mais je vais rester un peu plus. »
Petit sourire qui naît sur ses lèvres et étincelle taquine dans le regard. Vu ce que Orochi a supporté de la part de son père et de ses grands parents, ce n'est pas ce genre de petite chose qui va égratigner son cœur déjà meurtri. Il a cicatrisé sous l'effet de la vie. Au prés des démons, cette nouvelle famille avec qui il a grandi. Il sait encaisser le gamin. Et il revient sur leurs rencontre, sur ses ressentis. Sur cette attirance qu'il ne s'explique pas.
« Une cigarette c'est une idée. »
Et dans un mouvement leste il se saisit de la nouvelle que Lei vient de sortir avant même qu'il n'est le temps de la porter à ses lèvres pour l'allumer. Frôlant au passage ses doigts. Ce qui le fait sourire comme un idiot.
« Merci c'est gentil. Et pour éviter que je ne touche ton briquet tu m'allumes. »
Sourire en coin.
« Oh pardon !! Tu allumes ma cigarette s'il te plaît. »
Il en bat même des cils Orochi. Heureux de sa connerie.
« Et ne t'en fais pas je ne suis pas malade. Cela t'intéresse ce que je fais dans la vie ? »  
Surprise dans la voix car il ne s'attendait pas à ce que Lei lui demande ce genre de chose. Il pensait plus qu'il ferait tout pour se débarrasser de lui et pas pour prolonger la conversation.
« Je fais des petits boulots à droite à gauche. Rien de bien fixe. Je peux être serveur un mois et caissier un autre. Je touche un peu aux codes aussi. Mais bon pas encore trouver du boulot dans ce domaine. »
Bon il n'en cherche pas vraiment dans ce domaine, préférant jouer sur l'illégalité que la légalité dans cet art.

est-ce qu’on avait déjà dragué aussi ouvertement l’aîné des cheng ? pas forcément, montrer que lei leur plaisait avec des regards ou des mots prononcés, oui, mais de là à être honnête avec leurs pensées perverses ? non, certes lei était quelqu’un d’assez ouvert mais dire ce genre de choses dans un endroit public, il ne fallait pas être le pingouin qui glisse le plus loin pour sortir ce genre de chose en toute sérénité, sans avoir une seule goutte d’alcool dans le sang. non pas qu’il en était choqué, il en fallait bien plus avoir une réaction du jeune policier, beaucoup plus mais plutôt qu’il ne s’attendait pas à entendre ce genre de chose là maintenant.  « effectivement, vous y êtes allé un peu fort. il faudrait que vous apprenez à être moins direct, cela peut vous faire défaut. et non, je ne suis aucunement choqué et je ne vois toujours pas de qui vous parlez. je vous plais tant que ça ? on ne se connait même pas. » car pour lui, pour plaire à quelqu’un il n’y avait pas que le physique qui comptait mais aussi la voix, la personnalité et tout ce qui va avec. peut-être que lei était un homme beau, qu’il avait hérité des gênes de la famille cheng mais ce n’est pas pour autant qu’il trouve ça normal de se faire draguer par des inconnus et encore moins dans ce genre de situation, lui qui n’était venu que pour récupérer son stupide briquet.  « on m’a déjà abordé dans la rue pour demander mon numéro de téléphone ou en me montrant que leur love alarm s’était mise à sonner. après personne ne s’est jamais déclaré, que ce soit un homme ou une femme. » peut-être parce qu’il avait tendance à couper l’heure sous les pieds des personnes qui essaient réellement de l’avoir dans leur vie ou bien dans leur lit, il n’avait pas de temps à perdre avec ces personnes après tout. bien trop occupé à être centré sur lui-même pour donner de l’attention aux autres.

l’air qui venait enfin chatouiller le bout de son nez, cigarette toujours dans la bouche, vulgaire addiction qu’il avait choppé à ses quinze ans, qui n’a malheureusement pas eu un quelconque effet sur sa mère. et le voilà qui ne pouvait plus se passer de la nicotine, sans nicotine il ne pouvait pas être réellement fonctionnel. lei préférait sincèrement être seul et pourtant il se retrouvait avec un inconnu dans les pattes, il avait essayé de partir, de trouver le bon timing pour mettre les voiles mais à son plus grand désarroi, il n’avait jamais réussi à le trouver. gamin alors bloqué dans une situation qu’il n’aimait pas forcément, autant essayer de l’apprécier, ne serait-ce qu’un peu ? « bien sûr que c’est bien l'honnêteté. j’aimerai bien rentrer chez moi mais bon, je sais que tu ne me lâcheras pas de si tôt.  » et jamais lei avait proposé une cigarette, encore moins à une personne qu’il ne connaissait mais voir la personne acceptée, cela voulait peut-être dire qu’elle fumait elle aussi, du moins c’est ce qu’il espérait. il n’avait pas envie de faire tomber une énième personne dans cette fichue addiction, il y avait déjà toute sa famille et cela lui suffisait amplement. rapprochant alors sa main doucement du visage du blond afin d’allumer sa cigarette tandis que l’autre restait dans sa bouche, toujours une seconde cigarette entre ses lèvres parce qu’une n’avait pas suffit à le calmer. « crois-moi, tu voudrais pas que je t’allume, du moins si on a la même définition. je te demanderai aussi d’éviter de tousser dans ma direction si tu n’as jamais fumé. donc tu n’as pas de job fixe ? et les études, tu y as pensé ou tu as déjà un diplôme ? enfin bon, tant que tu ne te tournes pas les pouces chez toi, c’est déjà bien. » parce que cela le rassurait dans un sens de savoir que la personne qui se trouvait devant lui n'était pas quelqu'un qui était l'illégalité sinon il serait dans l'obligation de sortir son badge de policier et sincèrement, il n'en avait pas envie, il était en repos, pourquoi travailler plus que ce qu'il devrait ? surtout pour la même somme.

Orochi sort le grand jeu. Il taquine. Il titille. Il ne sait pas pourquoi Lei attire toutes ses attentions. Il ne sait pas pourquoi il a autant envie de pousser vers une relation plus concrète avec cet homme. Mais dés qu'il regarde le beau gosse son palpitant lui joue de drôle de tour. Ajoutant de nouveaux rythmes dans sa poitrine, des rythmes qui accélèrent son souffle et lui donneraient même chaud. Il est conscient que c'est plus qu'un jeu le Petit Prince, que même ça n'a aucun rapport, il ne voit pas encore réellement le sérieux de la chose. Ne sent pas se dessiner les sentiments, mais il sait que ce n'est pas qu'une attraction physique qui s'exerce. Même si Lei met des barrières, garde ses distances. S'il veut se montrer froid, le démon lui voit au delà sans en saisir tous les contours. Mais c'est plaisant cette sorte de résistance. Plaisant et enivrant et il en redemande, ne se prive pas pour aller un peu plus loin dans leurs échanges de regards, dans les mots qu'il distille, dans sa façon de se tenir, de réagir. Oui il le drague ouvertement et ne s'en cache pas une seconde. Parce que Lei lui plaît et qu'il veut en savoir plus sur lui. Il veut connaître chaque détail, chaque ligne, chaque courbe. Mais il s'excuse de sa franchise, le sentant un peu sur le retrait. Il ne veut pas le faire fuir, bien au contraire. Il sourit à ses mots qui sont au final plein de prévenance, car il est sur que ses paroles auraient pu lui valoir autre chose que le petit avertissement de Lei. Certains lui auraient mis leur poing sur la figure.
« Ne va pas croire que j'agis ainsi avec tout le monde. Tu es l’exception. Une superbe exception en plus.  »
Pas qu'il soit réservé ou timide Orochi, mais il n'est pas aussi direct enfin sur ce sujet, mais là l'attirance est presque fatale et il ne cherche pas à la comprendre. Juste à la laisser se glisser entre eux et tant pis si pour le moment c'est plus un glaçon en face de lui qu'un feu ardant.
« En effet on ne se connaît pas, mais tu m'as tapé dans l’œil tout de suite. Et pas que physiquement je veux dire. C'est un tout. L'aura que tu dégages. Les sonorités de ta voix .. Vas expliquer un coupe de foudre toi. »
Et il fait avec ses doigts le signe des guillemets pour l'expression "coup de foudre". En tout cas ce n'est pas anodin pour lui ce qui se passe. Son cœur bat trop vite pour que ce le soit. Et tant pis s'il se prend des vents, s'il lui faut s'armer d'une pioche et d'une hache pour venir à bout de l'iceberg qui entoure Lei. Un combat de plus ne lui fait nullement peur.

Bien sur Orochi essaie d'en savoir plus, surtout que Lei doute de ce pouvoir dont il lui fait l'éloge. Ok il peut comprendre qu'on ne doit pas que s'attarder à la beauté physique, que pour vraiment apprécier ou être attiré par la personne il faut voir bien au delà. En plus leurs rencontres n'étaient pas réellement des facteurs pour mettre en place un jeu de drague. Mais le démon ne s'arrête pas à ce style de détails. Il voit juste des occasions que lui donne la vie et le destin. D'ailleurs il ne pensait pas le revoir, mais il avait fallu qu'il tombe sur son briquet et surtout sur sa carte, ce qui lui avait donné l'occasion de pouvoir le rencontrer à nouveau. Sans ce coup du destin, le Petit Prince serait certainement resté sur sa faim. Et n'aurait eu en tête que monsieur croc top, un beau gosse, dont il ne connaîtrait que certains aspects. Aspects qui auraient juste livrés à son imagination débordante. Alors que là tout devient plus concret.
« Moi c'est le destin qui m'a fait un beau cadeau. J'aurais pu y passer à côté, ne pas voir ton briquet et surtout ta carte avec tes coordonnées pour faire le lien. Imagine le briquet seul au sol, il aurait juste fini aux objets trouvés. Ta carte sans t'avoir vu faire tomber l'objet ne m'aurait servi à rien car je n'aurais pas fais la relation. Tu ne trouves pas que cela fait pas mal de coïncidences dont il faut tenir compte. »
Il lui sourit et note bien dans un coin de sa tête le fait qu'il est une Love Alarm, lui qui fait tout pour pirater cette application, il semble qu'enfin il est trouvé la personne idéale. Et point positif, s'il fait sonner la Love Alarm de Lei, il ne pourra plus douter de son charme et qu'il doit se passer un truc entre eux. Mais il ne veut pas non plus faussé le jeu Orochi.
« Il faut un début à tout Lei et je suis ton début. »
Et il appuie ses mots d'un clin d’œil taquin.
« Mais il faut aussi laisser agir le destin et se faire surprendre par la vie. Tu es trop sur la défensive. Laisse toi vivre et tu verras tout devient plus limpide et accepte d'être un homme désirable et pas que sur le plan physique. Rien que ta voix est un atout de charme. »
Regard de velours, voix sensuelle, le démon se sert de ses atouts charme, les distillant comme des sucreries pour rendre accro Lei. Il est certain que ça finira par payer, même si pour le moment tout reste timide. Voir impossible. Mais pour le démon rien n'est impossible surtout quand il a un truc en tête.

Et les voilà qui sortent du bar, Lei ayant besoin de fumer et vu qu'il a retrouvé son briquet il va pouvoir s'octroyer ce plaisir dont il semble avoir été privé une éternité. Addiction tenace vu comment il enchaîne les cigarettes, Orochi en prend note, peut être lui dérober le briquet plus tard, pour être sur de le revoir. Même s'il n'a rien d'un voleur, il pourrait user de l'agilité de ses doigts et avoir cette audace là. Oui un peu prêt à tout pour revoir monsieur croc top. Et la discussion continue, le blondinet n'étant pas prêt à lâcher sa proie. Elle est bien trop intéressante pour la laisser filer sans en savoir plus. Le mystère c'est chouette, mais c'est mieux quand doucement il se lève pour laisser apparaître la réelle personnalité. Car il est certain que derrière ce masque de distance et de froideur se cache un homme doux et fort agréable en tout point. Peut être qu'il se plante complètement, et que lorsque le masque tombera il sera surpris. Mais il veut tenter sa chance, entêté le démon. Ô oui.
« Tu m'as bien cerné. Oui je serais capable de te suivre. De devenir ton ombre. »
Les phrases sont dites dans une innocence presque espiègle avec une moue enfantine. Il se laisse tenter par une cigarette, il n'est pas un grand fumeur le démon, mais il succombe parfois à la nicotine. Cela lui calme un peu les nerfs quand il est sur ses ordinateurs, même s'il préfère abuser des bonbons. L'un comme l'autre n'étant pas, en forte consommation, recommandé pour la santé. Quand il voit la main de Lei si prêt de son visage, un instant il a l'idée de venir la frôler de ses doigts. Mais il a bien vu son comportement quand il a récupéré le briquet. Du coup il évite ce geste qui pourtant lui fait envie. Sa main se lève, s'approche mais fait juste le geste dans le vent alors que sur son visage s'affiche un sourire, lèvres légèrement pincées pour que la cigarette ne lui échappe pas.
« Faudrait que tu essaies avant pour que je puisses juger si je le voudrais ou pas. Et ne t'en fais pas je maîtrise la cigarette, je ne vais pas m'étouffer avec la fumée. Même si moi je suis plus accro à ça. »
Et sa main libre part dans sa poche pour en sortir un paquet de bonbons assortis.
« C'est ma came à moi. »
Et il tire sur sa clope, et fais attention en recrachant sa fumée, il ne veut pas prendre le risque de vexer Lei.
« J'ai un diplôme de fin d'études. Après il a fallu que je gagne ma vie, alors  je ne suis pas allé plus loin. »
En plus quand son père c'est remarié les enfants de sa femme étaient les meilleurs dans tout. Et Orochi plus bon dans rien, et se faire comparer s'en arrêt aux deux autres gamins l'avaient vite saoulé. Et quand il était meilleur on lui faisait des remontrances. Aller comprendre les adultes parfois.
« Et puis c'est cool de changer de boulot, je vois des têtes différentes et j'enrichis mon expérience. Après je bosse aussi de chez moi. Enfin je ne suis pas un poids pour la société si c'est à ce que tu penses en disant que je ne reste pas chez moi à me tourner les pouces. »
Après il y avait tout son côté sombre, bon ce n'était pas du grand banditisme mais ce n'était pas non plus légal. Mais Orochi attendra un peu pour parler de son côté sombre.
« Du coup moi je ne sais toujours pas ce que tu fais dans la vie. Bon je sais que tu fumes, et que tu es accro à ça. Que tu aimes toucher des choses propres. Qu'on t'a jamais dragué malgré que tu sois à tomber le cul par terre. Que tu aimes les femmes ? Et les hommes ? Parce que tu si tu n'aimais pas les hommes je pense que tu n'aurais mis les points sur les I. Que tu portes le costume aussi bien que les crocs top. Quoi d'autres ?? »
Il se met à réfléchir. Espérant que Lei lui apprendra d'autres détails sur lui.  

exception, lei n’avait pas entendu cela depuis des années, est-ce qu’il avait déjà été une exception d’ailleurs ? lui qui ne faisait que de se fondre dans la masse, ne voulant aucunement être le centre de l’attention, il n’était qu’un homme de passage, lui qui n’avait besoin de personne dans sa vie à part sa sœur et son frère et quelques amis, rien de plus. alors savoir qu’il était une exception aux yeux d’une personne qui ne connaissait pas ne lui faisait aucunement plaisir, bien au contraire, cela avait tendance à le rebuter lorsque quelqu’un osait lui donner de l’importance. il n’était qu’un homme parmi tant d’autres après tout. « une exception ? cela ne me plaît guère, je ne suis qu’un homme parmi tant d'autres. mon aura ? je ne sais pas de quoi vous parlez. et les coups de foudre comme vous dites n’existent aucunement. » non pas qu’il ne croyait pas en l’amour, mais il ne croyait aucunement au coup de foudre, comment est-ce que quelqu’un pouvait tomber amoureux comme ça d’un coup d’un vulgaire inconnu ? plus la discussion avançait et plus lei avait juste envie de fuir, il ne comprenait pas le jeune homme après tout, peut-être qu’au final ils ne venaient tout simplement pas du même monde.

destin, lei y croyait, peut-être un peu trop d’ailleurs mais de là à croire que le destin avait fait un bon boulot en mettant le jeune blond dans ses pattes ? non, il ne fallait pas pousser le bouchon un peu trop loin. certes il y avait plein de coïncidences mais est-ce que cela en étaient réellement ? c’est très facile après tout de pousser le destin à faire quelque chose, changer la réalité est faisable après tout alors non, le jeune chinois ne croyait pas à ces coïncidences. « les coïncidences sont faciles à trouver, vous savez ? et non, vous n’êtes en aucun cas mon début, je ne vous connais pas. vous êtes vraiment bizarre, vous et vos fantasmes, comme je vous disais, je ne suis qu’un vulgaire homme, rien de plus, rien de moins. » froid encore et toujours, ce n’était pas lui s’il n’était pas distant envers les gens, lui qui avait tendance à laisser ériger un mur entre les personnes et lui. il ne voulait pas être proche des personnes, ce qui était assez inutile à ses yeux.

air frais qui venait alors titiller son visage, il en avait besoin, de cela mais aussi d’une cigarette et il savait pertinemment que l’homme blond n’allait pas le lâcher d’une semelle. il espérait juste que l’homme finirait bien par le lâcher, le plus rapidement possible, il ne voulait pas l’avoir dans ses pattes jusqu’à ce qu’il rentre chez lui, c’était hors de question. « je te déconseille de devenir mon ombre, ça sera plus ennuyant qu’autre chose pour toi. » parce qu’il avait une routine lei, une routine carrée qui ne changeait rarement puis il était policier, chose qu’il n’avait pas mentionné car ce n’était pas important, et c’était réellement déconseillé de se mettre à suivre ce genre de personne. « peut-être une prochaine fois, mais si je le fais, t’en sortiras pas indemne. le sucre ? ce n’est pas bon pour la santé cela. » et c’était bien lui qui disait ça, l’homme qui fumait comme un pompier, certes moins qu’avant mais c’était toujours conséquent, on enlève pas les mauvaises habitudes aussi facilement après tout, même s’il essayait réellement de se limiter le plus possible. « ça peut être cool de bosser de chez soi je pense, mais ça me rassure alors, ça veut dire que je t’aurai pas tout le temps dans les pattes dans un sens. tu n’es pas obligé de savoir ce que je fais dans la vie, tu sais? c’est pas intéressant. on a peut-être essayé de me séduire mais je l’ai peut-être pas remarqué, qui sait. et je n’ai pas de préférence si c’est ce que tu me demandes. » il s’est jamais réellement posé la question, de s’il aimait les femmes ou les hommes, pour lui cela ne faisait pas de différence, il voulait juste trouver une personne qui irait bien avec lui tout simplement, que ce soit une femme, un homme ou une personne non-binaire, tant qu’il se sentait bien avec, cela lui était suffisant. « il y a vraiment rien d’autre à savoir sur moi. et je ne sais toujours pas de quoi tu parles en faisant référence à un crop top, je suis uniquement en costume. t’as d’autres questions à poser ou je peux rentrer chez moi ? » la nuit commençait déjà à être de plus en plus ancrée et lei commençait tôt demain, malgré ses insomnies à répétition, il devait tout de même dormir, du moins essayer ou au pire il reprendra son médicament magique, un somnifère.