Si je m'affaiblis, que je ne tiens plus debout Allonge mon corps ici Tout en haut du Ventoux
La peau si blanche, immaculée des blessures d'antan, vient se noircir lentement à chaque caresse, à chaque baiser dans la faucheuse. A chaque instant, chaque seconde ! A la lenteur du monde, les fleurs ne cessent de faner, emportant avec elle les candeurs des cieux, les beautés souterraines, les âmes qui s'apprêtent à voguer jusqu'aux royaumes des assoupis ; Dans les bras de celle que l'on ne veut jamais croiser. Mais elle a toujours été là, quand son corps frêle sombre dans ses bras. Elle l'a vu, Ara, encore et encore, sans pouvoir l'ignorer. Elle a tenté de l'apprivoiser, la mort. Elle a caressé son visage, elle a laissé ses doigts froids parcourir son visage sans peau, sans chaleur ; Elle est un peu comme elle. Vide. Sans sens ; sans ambition. Comme une boite à musique abandonnée dans le fond d'un grenier. Comme une boite vidée de ses trésors, comme les regrets de Pandore, de l'avoir ouverte. Elle est comme un oiseau qui vient s'assoupir dans les pivoines, dans un soupir éternel. Elle est la rosée du matin, fragile et fraiche. Fragile et éphémère. Elle ne vit qu'une fois, avant de s'évanouir à la douceur du soleil ! Quand il laisse quelques marques sur ses joues rosées. Elle est un coquelicot, que l'on vient cueillir une fois, avant qu'il ne finisse par pourrir entre les phalanges. Elle est là, Ara. Faible. Et soudainement, elle s'envole vers des ailleurs sombres.
Et couvre-moi de lavande Et de sel si tu pleures Avant les neiges de décembre Avant que ne fanent les fleurs
Et le souffle s'est coincé ! Comme le démon installé contre sa poitrine. L'air s'est coupé, dans cette petite cage thoracique. Dans ses poumons cassés, bricolés pour que tout marche, encore et encore. Dans son corps, où rien ne vient fleurir pour la vie. Tout se meurt, c'est lui qui ne veut pas de son âme. C'est tout son être qui ne cesse de la rejeter. Depuis toujours, pour toujours. Mais elle ne veut pas mourir, ara ! Elle voudrait enfin vivre, laisser les doigts caresser les astres, et les poumons se gonfler de l'air du monde, des ailleurs qu'elle ne connaît pas, des aventures qu'elle n'a pas encore pu vivre. Elle voudrait enfin pouvoir être libre, de ces épaules trop lourdes. Quand la mort guette, elle veille, à ce qu'elle n'aille jamais plus loin, qu'elle ne dépasse pas les limites, ni même les frontières. Jamais elle ne sentira ses ailes s'envoler. Elle ne sera jamais suffisante, elle ne sera jamais divine, petite nymphe oubliée, elle observe ceux qu'elle aime rayonner, jusqu'à ce que tout finisse par l'éblouir ! Et la voilà qui tombe. Comme Icare. La voilà qui se noie dans les flots. Comme Icare. Elle ne revient pas à la surface, elle laisse l'eau étouffer ses pleurs, ses hurlements. Elle laisse l'espoir quitter ses yeux, lentement. Lentement. Doucement. Elle revient à elle. Mais il n'y a pas de phrase. Tout est silencieux, comme une tempête sans chant. Tout est silencieux. Les murs sont blancs, les machines sont trop de bruit. Mais elle respire. L'eau n'est plus dans son coeur, le sel n'a pas asséché sa gorge, pas complètement. La chaleur est vivante, contre ses doigts, où une main est refermée. La tête se tourne lentement, quand elle l'aperçoit, celui que l'on espère jamais ! Ange tombé du ciel, à en faire naître des larmes dans le coin de ses yeux. Elle avait peur. Elle a eu si peur. De ne jamais revenir. Dae... ? Voix faible, étouffée dans l'immensité de ce monde, comme une plainte, comme une douleur qui s'arrache de ses lèvres. Comme les maux les plus douloureux de l'univers. Elle est vivante.
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Sujet: Re: Can't you see me ? ♡ Dae -- Ven 4 Fév - 16:15
et j'ai peur de te perdre dans ces immensités étrangères
où le coeur crie à ses désespoirs infinis, où les battants se meurent à chaque pulsation. il en a connu des peurs éphémères, à venir caresser la peau dans une ronde solitaire, à se mêler aux songes jusqu'à en tenir éveillé l'esprit dans les nuitées profondes. il a fréquenté la mort et sa grande faucheuse, son rire habile et son regard torture. il l'a côtoyé, tant bien que mal avant de revenir à la surface, là où ne s'en déposait que des cadavres quand sa carcasse était unique survivante au massacre. dae n'a que trop éprouvé cette sensation, qui picore l'organe jusqu'à ce qu'il n'en reste que des miettes. mais cette fois, tout était différent, c'était bien plus violent — alarmant c'était lui qui se sentait coupable d'en faire subir les sorts calamités, c'était lui l'irresponsable qui n'avait pas su la protéger. et aujourd'hui, ara n'était que sur le fil de sa vie, lui qui tentait d'en garder les calmes quand tout tambourinait. à ne penser qu'à elle, jamais prêt à se séparer de ceux qui l'aimait, encore moins celle qui ravivait les flammes éteintes dans le pulsant agonisant. ara était sa salvation, déesse émerveille pourtant si fragile. et il était terrorisé, à cette idée se glissant dans l'esprit, que de pouvoir la perdre définitivement. il ne supporterait pas de nouveaux départs, de nouveaux adieux. il n'en avait que trop subi, à tenter d'en gommer les silhouettes quand elles ne faisaient que le hanter. ara était son calmant, à apaiser les illusions quand elles devenaient impétueuses. jeunesse encore sur le bout des phalanges, à l'habiter pleinement.
alors elle devait vivre, non pas par pur égoïsme, mais parce que ce n'était pas son heure. dae voulait y croire fermement, il tentait de garder un optimisme qui ne lui sied guère jusqu'à arriver à destination. regard affolé qu'il essayait de cacher, ash n'avait pas besoin de le voir paniquer à son tour quand il l'a salua avant de quémander la chambre. il resterait à ses côtés ; à veiller jusqu'à son réveil. dae ne l'abandonnerait pas, il ne répéterait pas les erreurs passées celles dont nana avait été témoin. c'était elle qui avait essuyé son départ quand il n'avait jamais imaginé la rejoindre, il aurait pu, mais cela était trop dur. et il s'en voulait, remord accroché à la langue, il n'en avait jamais oublié le goût acre. alors qu'importe ce qu'elle lui dirait, lui ne partirait pas. il était prêt à se battre, à lutter pour en maintenir sa place. surement parce que dans le fond de la poitrine, c'était des sentiments oubliés qui venaient renaitre petit à petit. feu ardent s'égayant alors qu'à sa vue, il en avait eu le souffle coupé. à s'approcher lentement pour s'y installer, il l'avait longuement observé. à laisser ses mains vagabonder dans sa chevelure, à venir en caresser les joues et en déposer tendres baisers sur son front. réveille-toi ara d'un simple souffle amorti.
il mentirait dae, s'il n'avouait pas ses craintes. pourtant il était si doué pour tout camoufler. pour éclipser les appréhensions, les sensations. il voulait paraitre fort quand en réalité il était brisé. à laisser sa main venir serrer la sienne quand il avait finir par s'endormir. morphée venant le bercer quand les machines chantaient, pourtant le sommeil n'était pas fleuve tranquille. agité par les cauchemars mordants, à venir s'en réveiller dans un sursaut sans réaliser que son ange lui était revenu. les yeux emplis de perles nacrées, elles n'avaient pas longtemps coulé mais leur trace demeurait. à finalement relever le regard pour la trouver en face. ara, tu es réveillée et si le sourire s'était esquissé, le visage avait fini par en dessiner un remord douloureux. il avait baissé la tête, à en laisser soupir s'échapper. je suis désolé, ara car il se pensait sincèrement coupable, lui ayant risqué sa vie si aisément quand il aurait du en prendre soin. la chérir comme un diamant. j'aurais du te ramener au chaud ou alors te donner ma veste. j'étais stupide de pas le voir que tout tournerait mal. comme s'il portait chaque maux de ce monde englouti. à finalement en croiser les iris, ses phalanges resserrant leur emprise. pardonne-moi comme si c'était lui qui avait fauté quand la vie avait juste décidé de ne jamais épargner les plus doux.
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Sujet: Re: Can't you see me ? ♡ Dae -- Mer 16 Fév - 18:07
Si je m'affaiblis, que je ne tiens plus debout Allonge mon corps ici Tout en haut du Ventoux
Comme petite poupée piégée dans la glace ! Comme éternelle sous la neige qui recouvre son corps, et c'est le froid qui l'emporte, c'est le froid qui l'emmène vers des ailleurs où la chaleur ne peut plus caresser sa peau, l'épiderme est gelée, les fleurs ne fleurissent plus dessus. L'esprit est fracturé, il n'en reste plus rien, il n'y a que des morceaux, comme des étoiles qui parcourent l'univers sans aucun but, elles filent à travers d'autres réalités, là où la faucheuse ne se serait jamais arrêté pour en emporter les amours ; là où le corps aurait été plus fort pour supporter les châtiments que les dieux lui ont envoyé ! Si fragile, si frêle, comme les pétales d'une rose qui fanent au simple contact d'une brise trop violente. Comme si tout n'était que du cristal. Son coeur, sa chair, ses lèvres où les proses ne sont plus reines. Petite fée qui ne sait plus chanter ; on l'a privé de tout. Les notes sont sourdes, ne s'échappent plus d'elle. Les doigts ne dansent plus sur le piano tant aimé. Elle est vide.
Comme la boite de Pandore. Elle est vide ; Il n'y a plus rien à l'intérieur. Le mécanisme s'est stoppé, soudainement. Sans même un souffle.
Et la réalité revient toujours pour la frapper ! L'attrapant par son frêle cou, et ça serre. Ca serre si fort, qu'elle s'étouffe. Elle sent les griffes du démon arracher sa peau, elle sent ses crocs dévorer son coeur, et elle en a peur. Peur de ne plus jamais pouvoir voir les beautés d'un monde pourtant si cruel ; peur de ne jamais plus pouvoir aimer les merveilles qui se dresses devant elle ; Elle est terrifiée. De cette vie.
Les yeux s'ouvrent sur des horizons dont elle en connaît que trop les courbes ; sur la froid d'un lieu qu'elle déteste pourtant, ô roi de ses insomnies, à se perdre et toujours s'égarer dans ces couloirs, sans jamais en voir une sortie, sans jamais en voir la lumière à travers ces fenêtres condamnées ! Elle ne comprend rien aux mots qui s'échappent, ne comprend rien à la situation, quand les excuses fusent dans ses tympans, et que les yeux ne cessent de le détailler, sans rien en comprendre. Le corps est faible, les doigts bougent difficilement, tentent de se frayer un cheveux douloureux vers lui, sans même y parvenir, poupée bien trop faible ; Désarticulée. Je... Je comprends pas... Les mots bataillent pour trouver leur sens dans le fond de sa gorge, contre ses lèvres sèchent, c'est que l'hiver n'a que la tuer. L'enfoncer un peu plus dans les méandres, sans qu'elle ne puisse en demander rédemption certaine. Qu'est ce qu'il s'est passée...? Les sourcils sont froncés, il y a des sorcières dans sa tête, elle ne sait pas penser par elle même alors que sa main est prise en otage ! Phalanges qui bougent lentement pour en caresser ses doigts plus forts, plus chauds contre les siens. C'est sûrement pas de ta faute... J'aurais dû te dire que j'avais des problèmes de santé... Ô secrets jamais dévoilés ! A en avoir gardé les courbes dans son coeur, Dans ses entrailles, pour le protéger d'une tempête ; d'un chaos qui porte déjà son nom. Je suis désolée... Quand le souffle est encore difficile. Tu as le droit m'en vouloir...
De t'avoir tout caché. D'avoir tout gâché.
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Sujet: Re: Can't you see me ? ♡ Dae -- Jeu 5 Mai - 19:31
et j'ai peur de te perdre dans ces immensités étrangères
miroir sous les reflets de l'âme, quelque peu brisée, assaillie des remords. n'en demeurait que les supplices, engravés sur la chair, là où on voudrait en laisser hurlement s'effondrer — vide dans toute cette intensité, le froid perdure sur l'épiderme malmené. il y avait la mémoire cabossée, à raviver les souvenirs gangrénés. il voudrait oublier dae, tous ces cris qui hantent encore son esprit. toutes ces silhouettes qui ont péri, feu des flammes d'un enfer. lui en était sorti survivant, pourtant pas indemne. peau scarifiée pour ne jamais en oublier témoignage des martyrs. et aujourd'hui, la faucheuse revenait se moquer de lui. à jouer avec le fil des vies. c'est avec elle, qu'elle est venue danser. à l'emporter sous sa coupe, bras enroulant sa taille, à vouloir la tirer dans les abysses. c'est qu'il viendrait tout arracher, à faire brûler ce monde si on lui retirait. prunelle d'un asile dont il ne pensait avoir besoin, elle a ranimé l'organe éteint — il ne peut pas la perdre maintenant.
à s'installer à ses côtés, regard rivé sur ses traits. poupée endormie, délicate porcelaine. et lui, il voudrait pouvoir la protéger, être gardien de son être. de son corps à son âme. être cette armure qui l'empêchera de souffrir. pourtant il fait tout mal, dae. maladroit à chaque instant, dans les actes inachevés, dans les palabres mélangées. à s'endormir dans des cauchemars étouffants. c'est elle qui le maintient à la surface, là où il peut encore respirer sans se noyer. quand ses onyx ne sont plus vides, à venir rallumer l'étincelle délestée. ara est douceur, ara est calamité — coeur écorché pourtant il veut tout lui donner, tout lui offrir sur des plateaux d'argent. à attendre son retour, réalité qui vient frapper si fort dans la cage thoracique. de ces machines à ces couleurs blanchâtres. il aurait préféré que tout ceci ne soit que le fruit de son imagination. quand sa voix le rappelle, quand les maux sont bien ancrés à chaque parole entonnée. et il faudrait tout recommencer. reprendre de zéro.
que s'est-il réellement passé, lui même l'ignore — flou abstrait n'en demeure que des souvenirs réminiscents. il veut la rassurer, à venir lui prendre les mains, susurrer lentement pour qu'elle ne soit pas prise de ces angoisses effrayantes. dae a du mal à tout gérer. perdu dans les infinités. chut, tout va bien. tu vas bien à en déglutir, doit-il lui dire à quel point il est fautif. culpabilité rongeant ses sangs, il se refuse à lui mentir. à venir délivrer simplement ce qu'il sait. je sais pas réellement, mais tu as pris méchamment froid alors tu as été conduite à l'hôpital. je suis vraiment désolé ara. tout ça c'est de ma faute. si hier, je t'avais laissé mieux te couvrir. ça ne serait pas arrivé quand les perles de pluie glisse le long des joues. il a mal sous la poitrine ; ça gronde, ça tambourine. c'est presqu'insupportable comme sonorité. à lui rappeler le bruit des bombes qui implosent. j'aurais du mieux te protéger il le sait, il s'en veut. quand les caresses sont délicates, à être douceur incongrue. peut-être a-t-il besoin de ces contacts. de ces touchers. à vouloir la prendre dans ses bras, mais a lui laisser le temps qu'il faudra. même sans ça, j'aurais du faire plus attention à toi, ara quand il vient apposer baiser sur son front, à vérifier que les constantes sont en état. il ne s'y connait pas réellement, mais la peur est toujours maintenue dans ses entrailles. je saurais pour les prochaines fois, que tu as une santé fragile à l'apprendre sans comprendre. à laisser la nécrose hantée la psyché. va-t-elle mourir aussi vite qu'elle est venue dans sa vie. il ne veut pas y penser, pourtant ça tourbillonne sans fin.
mais c'est pas plus douloureux que les poignards qui s'enfoncent. palabres qui viennent anéantir tout espoir. lui qui ne comprend pas, se refuse à tout entrevoir. alors il vient simplement relâcher ses mains, avant de saisir son corps. à entourer son petit être de ses bras, l'enlacer comme si demain n'existait pas. ne dis pas de bêtises ara la haine n'est pas de mise. la colère est introuvable. il y a simplement la peur qui subsiste. je ne vais pas t'en vouloir d'être malade. au contraire, s'il y a bien une personne que je blâme ici, c'est moi quand il se décolle pour mieux l'observer. regard plongé dans ses iris, à venir en relever le visage délicatement. regarde-moi quand ses phalanges viennent déblayer les quelques mèches sauvages. tu n'as pas à être désolée et tu n'as pas à t'en vouloir. je suppose que c'est pas un sujet facile à évoquer comme lui ne parle jamais de ces années à l'armée. de la raison à son retour anticipé ( précipité ) ; personne ne sait. tu n'allais pas te forcer à dire quelque chose qui te fais peur parce qu'il comprend les arguments de son secret. la peur qu'il décide de l'abandonner. mais je suis là maintenant. alors, tu peux tout me dire ara. ce n'est pas obligé que ce soit aujourd'hui. ça peut être quand tu te sentiras prête. mais j'ai aucunement l'intention de te laisser t'en aller car elle est l'aura de lumière qui est venue briller dans son obscurité.
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Sujet: Re: Can't you see me ? ♡ Dae -- Ven 6 Mai - 13:17
Vie fragile, à ne jamais soupçonner les fragilités qui rongent les quotidiens. Coeur qui bat faiblement au fond de sa poitrine, sera-t-elle assez forte pour en supporter tous les poids de la vie ? Des amours qui grandissent en elle, comme ce feu qui pourrait tout ravager à chaque seconde. Elle n’est pas la plus courageuse, Ara, n’est pas la plus forte non plus, quand chacune de ses phalanges vient s’effriter avec le temps ; Et elle a peur, au fond de sa poitrine, il y a un grand trou. Elle a peur de ne jamais pouvoir voir de nouveau les nuages sucrés et leur saveur de barbe à papa. De ne jamais plus venir compter les étoiles en sucre, celles qui croquent sous la dent, que l’on s'imagine tant briller dans les paumes délicates et encore enfantines. Et si un jour, tout s’arrête, Boite à musique qui ne chante plus. Que se passera-t-il ? A avoir des peurs dans le fond de sa gorge, celles de ne jamais revenir, ne de jamais revoir le sourire de sa soeur, ou bien entendre le rire d’un amoureux de l’aube, s’approchant petit à petit comme un animal blessé, différent d’elle, quand dans le fond ; Eux sont brisés. Et Ara a déjà aimé, aimé, à s’en briser bien des organes, à s’en brûler les ailes quand faucheuse est venue s’abattre autour d’elle comme unique juge de la vie. Et elle lui en veut, lui aurait hurlé dessus tant de fois, à lui offrir toutes les larmes de son coeur, alors elle a peur, De l’aimer lui aussi, Si ses doigts sont maudits, il finira par être emporté.
Mais ses mains s’accrochent aux siennes quand c’est dans son regard qu’elle vient chercher le réconfort à toutes ses peines, à toutes ses craintes. “Mais ce n’est pas de ta faute non plus, alors ne-ne pleure pas, s’il te plaît..” alors qu’il y a des perles qui coulent, viennent éclater contre les draps blancs, et le coeur se serre, à chaque instant, dans la peur de le perdre, de ne jamais le revoir, a avoir pourtant trop peur pour lui en avoir les craintes. “Et puis tu-tu… Tu n’es pas obligé de prendre soin de moi tout le temps. C’est pas parce que j’ai une santé bizarre que… Je suis différente.” Ses doigts se resserrent autour des siens, comme dernier espoir ! Parce que quelque chose bouge en elle, dans son coeur, Elle ne veut pas être celle que l’on abandonne parce qu’elle est trop facile. Que l’on veut préserver, que l’on se garde loin de tout. Elle ne veut plus jamais se sentir à l’écart, quand elle voudrait simplement découvrir les joies de la vie. “Ne me traite pas… Différemment. S’il te plaît.” Alors que son corps se glisse entre ses bras, plus forts, puissants, quand elle n’est que trop fine et frêle, pourrait éclater en morceaux à chaque instant, chaque seconde. “Ne te blâme pas non plus… Tu portes sûrement déjà beaucoup sur tes épaules, alors ça ira pour moi. C’est ma faute et j’aurais dû faire attention, comme d’habitude.” A ne plus vouloir voir les tristesses à travers ses yeux, dans son regard, où elle aimerait simplement voir les amours, les étoiles briller un peu plus, parce qu’elle a peur qu’elles finissent par s’éteindre avec le temps. “Ca-ça me fait pas forcément peur, juste… Je pensais que tu m’abandonnerais, comme tout le monde. Et je veux plus jamais connaître cette solitude après m’être attachée à quelqu’un…” Les mèches s’écartent, de son visage bien trop triste. Et ses mains lachent les siennes pour se déposer contre ses joues, son regard vient retrouver le sien. “Est-ce que tu peux me faire une promesse ?” Le souffle se coupe un peu ; Le coeur se tord, Les doigts se font éphémères contre la peau alors que son front se colle avec tendresse au sien. “Ne meurs pas. Ne pas pas.” Parce qu’elle est déjà trop attachée, pour lui rendre sa liberté. Elle a besoin de lui.
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Sujet: Re: Can't you see me ? ♡ Dae -- Mar 24 Mai - 19:29
et j'ai peur de te perdre dans ces immensités étrangères
c'est comme une bataille pour la vie, une guerre sans fin qui empoisonne l'esprit. à venir lentement parsemer de noir les aspérités. quand de ce passé, vient s'étreindre les moments partagés, dae ne pense plus qu'à elle. poupée doucereuse allongée dans ce lit d'hôpital, murs blancs encadrants son âme. et il voudrait pouvoir revenir en arrière, l'empêcher de finir dans cet état-là. ne pas être la cause de tous ces maux ; je suis tellement désolé qui résonne à même l'âme — écorchée de ces filaments qui s'éparpillent tout du long des joues. de cette carrure de mauvais frère, désormais il n'était pas assez bon pour être un ami. il aurait du laisser sa carcasse moisir sur le champ de mines. quand tout aurait été plus simple, s'il était simplement jamais revenu. à pourtant tenter de ne pas y penser, d'en balayer les pensées gangrénées. c'est elle la priorité, à vouloir la voir se réveiller, à prier pour qu'elle ne s'enfonce pas dans la pénombre.
car les ombres dansent, les ténèbres le narguent de toute leur force. et lui se sent impuissant face à ce désespoir qui le cajole. l'étreint. jusqu'à l'asphyxie. quand destin troué de sens, il ne voit qu'elle en lumière. à la rejoindre, s'endormir à ses côtés jusqu'à son réveil. quand tout semble flou ; perdue dans les compréhensions. et lui n'a plus que les perles de pluie comme consolation, à vouloir lui offrir vie faites de merveilles. pourtant il n'y a que la pourriture accolée à ses phalanges. et ça fait mal, parce qu'elle ne devrait pas le voir comme ça. tu devrais être fort, dae pour elle, pour éviter cette culpabilité. pourtant il ne sait pas arrêter le déluge. quand tout est accentué, de ces émotions aux palabres chantées. et il voudrait la prendre dans ses bras, lui dire que tout ira bien. mais c'est elle qui vient en saisir ses mains, à tenter d'en susurrer les mots doucereux. quand c'est elle qui vient le rassurer, attendrir ce battant qui était prêt à se mourir pour elle. à laisser onyx se déposer sur sa silhouette, à en faire naitre les collisions. de ces hochements de tête, à sourire délicatement. je suis désolé. quand il essaye d'en essuyer les traces restantes. à simplement apaiser les souffrances. à vouloir la choyer, la protéger des vents, la couvrir de diamants. tu es différente, ara. à souffler en douceur. non pas parce que tu es malade, non. quand il ressent la pression sur ses doigts. à venir laisser son pouce glisser sur sa peau. tu l'es parce que tu es un ange. et que tu comptes beaucoup pour moi, ara quand il a peur de la voir éclater en sanglots. quand il se doute, que sa maladie a du la propulser loin de tout. à créer des barrières, à la faire s'enfermer dans une cage dorée. bien sur que je ne te traiterais pas différemment à cause de ça. et puis avec ou sans, ça ne m'empêchera pas de vouloir prendre soin de toi. de faire attention à toi. à laisser le palpitant parler. c'est qu'il ne voulait pas répéter les mêmes erreurs qu'avec nana. à ne pas être aveugle aux maux qui l'habite. à laisser sa main venir caresser son visage. je suis désolé si tu as cru que je ferais ça. à tenter d'apaiser les tourmentes.
à venir l'enlacer, la laisser se perdre tout contre lui. étreinte délicate quand il viendrait l'abriter. il ne laisserait plus rien lui arriver. promesse muette. quand il vient simplement la faire taire d'une chuchotement. il refusait qu'elle soit unique responsable. eh, ne dis pas ça quand il se reculait, la regardait dans une tendresse égoïste. à vouloir simplement en faire naitre sur ses lippes des sourires. à ne pas vouloir en créer perles de pluie. tu n'es pas un fardeau, ara. ne pense jamais ça ! quand il refusait qu'elle se voit comme un poids accroché aux chevilles. elle était merveille de tout un monde. et il lui ferait comprendre. ce n'est pas grave. ça arrive. tu seras plus prudente la prochaine fois. et puis je veillerais à ce que rien ne t'arrives quand il ne supporterait pas de la revoir entre ces murs, allongée sur ce lit. à en écouter le son des machines qui ronronnent. à alors simplement en saisir son visage, de ses joues entre ses paumes. à délicatement en déposer baiser sur son front. je suis pas comme tout le monde. et ceux qui t'ont abandonné pour cette raison, ne valent rien. ils ne te méritaient pas quand lui dans ces paroles venaient à se heurter. dis nana, au final, je ne suis pas si différent d'eux ? quand il l'avait délaissé. à ne pas chercher à la retrouver. de ce blâme qu'il porterait éternellement. tu connaitras pas cette solitude à nouveau. je te le promet ara. je compte bien rester à tes côtés et il lui dirait encore et encore s'il le fallait ; jamais il ne l'abandonnerait. quand à son tour elle vient saisir son visage. à en confronter les regards. de ce battant accélérant. peur gangrénant le pulsant. à déglutir difficilement. oui ? quand il en attendait les verdicts à tomber. à avoir peur des énoncés. de leur front contre front. à se demander ce qui se passerait. mais la promesse ne serait que mieux tenue. quand il vient en délivrer fin sourire, avant de la serrer une nouvelle fois tout contre lui. je te l'ai dis, ara. je n'ai aucunement l'intention d'aller où que ce soit. à ne plus vouloir frôler les bras de la faucheuse, à s'estimer heureux d'être revenu en vie jusqu'ici. je t'en fais la promesse, ara. je resterais à tes côtés. à venir se reculer, en saisir son petit doigt comme pour en marquer parole délivrée. je te le promet quand il vient sceller d'une évidence exquise ses lèvres sur les siennes dans une douceur inébranlable. d'un simple baiser où il ne fait que la frôler. pour toujours.
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Sujet: Re: Can't you see me ? ♡ Dae -- Sam 28 Mai - 17:11
Disque à répétition ; son nom résonne ; détonne dans son esprit. Il vient tout bousculer dans un simple murmure ! Se chuchote aux oreilles des anges. Ecoutez là ; écoutez là, chanter son nom comme dans un ultime espoir d'en voir les lumières solaires en éblouir le monde demain. Comme ultime amour qui en réanimerait la fragile poitrine. Wake up, wake up lil heart. You need to live. A s'en accrocher aux mains qui se tendent, et pourtant la sienne a toujours été la plus forte, la plus proche d'elle. Elle l'attrape, vient la chérir contre sa poitrine, dans le creux de son coeur pour en inonder les chairs de la chaleur qui implose en elle. Elle en avait si peur, de ces inconnus aux visages qu'elle ne reconnaissait pas dans l nuit, jusqu'à ce qu'il vienne tout éclairer pour que ses nuits soient moins douloureuses ! Pour qu'elle puisse enfin trouver le repas dans le creux de ses bras quand ses démons sont prêts à tout dévorer en elle, à l'emporter sur des rives d'ailleurs. Ne me prenez pas ; Pas moi. Je veux rester encore un peu. Quelques instants.
Pour pouvoir ! Gouter une dernière fois à ses lèvres, Laisser ses mains réchauffer les miennes, Quand vient l'hiver. Pas à pas.
Les os se brisent, ne laisse que fine poussière. Les cendres s'accumulent dans le fond des gorges. Ca irrite, et ça fait peur, de s'envoler. Ca fait peur de mourir. Et Dae s'y accroche, à ce petit corps qui tente de vivre malgré tout ! Tente de se battre dans les tempêtes plus violentes qu'elle. Il s'y accroche, pour la remonter à la surface, pour l'apaiser de ses peines, de ses fardeaux qui pèsent sur ses fines épaules. Il vient en paix, il vient en guerrier qui n'a de cesse de se battre contre le monde entier. Car c'est son monde à 'elle, qu'il vient sauver, de ses bras salvateurs.
Dae... Le souffle s'extirpe de ses poumons comme un supplice ! Comme un chant un peu brisé, cassé dans le vent frais de ces montagnes qui piègent son corps. Les larmes s'écoulent, quand elles ont déjà trop souillé ses pommettes, rougies par l'irritation de la mer qui pleut sur elle ! Et son être est un refuge quand tout est trop difficile, quand le monde pèse sur elle, fait pression contre son estomac qui ne sait rien supporter. Quand elle a peur de ne pas être assez forte, de ne jamais s'en sortir. Est-ce qu'un jour tout ira mieux ? Est-ce que demain rayonnera un peu plus fort ? Elle pourrait en prier, pour que tout cesse ! Que ses journées ne soient que floraisons. Ca fait du bien... d'-d'entendre tout ça... Parce que j'ai peur d'être trop... D'être de trop pour tout le monde. Pour toi, pour Ash... Je veux pas que vous souffriez à cause de moi. Les sanglots sont étouffés dans le tissu, fragiles épaules qui ne font que trembler, danser dans cette triste harmonie. Visage à se déposer entre ses paumes, quand elle en parait si petite, minuscule, si fragile, il pourrait la briser. D'un coup. Je te promets que-que moi... Moi aussi ! Je vais rester avec toi. Et elle voudrait que ses bras s'enroulent autour de lui, elle voudrait plonger dans son océan, tout est un peu plus beau quand il y a un bout de toi.Je te crois... Je veux y croire ; Je veux qu'on me laisse y croire. Que demain sera plus beau, plus doux. Parce que tu es là. Parce que tu ne partiras pas. Que les anges ne te prendront pas à moi. Doigts liés à en faire promesses chacune de leurs paroles ! Lèvres papillons à en faire frissonner son échines, rougir son âme, les yeux qui pétillent un peu plus alors que la maladie sera toujours là entre eux ! Mais elle veut se dire, que rien ne pourra les arrêter ; qu'ils seront invisibles pour toujours. Je serai toujours plus forte avec toi à mes côtés... Je l-laisserais jamais personne te prendre à moi parce que sans toi... Sans toi ma vie n'est plus un rêve. A en déposé nouveau baiser contre ses lèvres. Il est paix ; Arrive avec un grand drapeau blanc. Il vient tout pourfendre de sa lance. le diable qui en prend la fuite. Merci d'être dans ma vie... Merci d'être en vie... Quand ces mots un peu étranges, sonnent en elle ; résonnent comme une cloche au sommet d'une montagne. Venant tout fracasser. Elle a peur ; mais toujours un peu moins avec toi.