spring day

-- ft minho

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( outfit ) Dernière cuillerée de céréale avalée. Il est pourtant midi, l’astre solaire est au plus haut dans le ciel. A l’extérieur de ces murs bétonné le monde est en route depuis belle lurette mais ici l’appartement est silencieux, animé uniquement par ta présence et celle de Goku dont les griffes érafle le sol à chacun de ses mouvements. Minho est partie depuis un bout de temps et Hyun Ki lui, n’a juste pas passé la nuit ici. Et entre les deux, il y a toi Nana, toi qui vis au rythme des vacances. Juste un tout petit peu encore. Car d’ici peu, ton temps tu le passeras à chercher un travail et agir comme une réelle adulte. Alors tu profites de ce temps de quiétude, profites de n’avoir qu’un boulot à mi-temps pour profiter pleinement de ton temps libre en voyant des amis, sortant le soir jusqu’à pas d’heures.

Tu profites comme tous les jeunes de ton âge,
Ne fait rien de bien méchant si ce n’est gaspiller ton temps et ton argent.

Tu fais alors lentement ta vaisselle, te jette tout de suite après sur le canapé en passant bien trop de temps sur ton téléphone jusqu’à que les pleurs de Goku t’aient à l’usure. Alors tu passes rapidement sous la douche, te prépare et quitte le building toujours aussi impressionnant dans lequel tu vis pour rejoindre l’asphalte accompagné du chien qui dorénavant te guide plus que tu ne le guide toi en réalité. Tu l’emmènes dans un parc, le laisse s’amuser, courir à sa guise et lui donne un peu d’eau fraiche quand tu le sens se fatiguer après une longue heure passée à se dépenser tandis que toi, tu discutes avec une dame un peu plus âgée qui elle aussi est venue pour les mêmes raisons que toi dans ce parc. Elle te donne ainsi quelques conseils pour ne pas laisser Goku s’imaginer qu’il est le chef, t’avoue qu’elle a eu beaucoup de chien durant sa vie mais qu’aucun n’était aussi doux et gentil que le doberman qu’elle a eu durant sa jeunesse. Il lui fait penser à Goku d’ailleurs, la même fougue, la même couleur. De quoi te faire sourire, l’écouter encore une grosse demi-heure se rappeler de son passé avant qu’elle et toi vous ne vous sépariez pour vaquer chacune à vos occupations en vous promettant de vous revoir ici dans quelques jours.

Après une longue balade comme celle-ci, tu pourrais te contenter de rentrer Nana mais il fait trop beau dehors, le ciel bleu au-dessus de ta tête te donne vraiment envie de rester dehors. Le hic, c’est qu’avec Goku peu d’endroits te sont accessibles. Alors tu réfléchis tout en marchant, immergée dans tes pensées lorsque en passant trop près d’une bande d’amis t’entends – du moins entends les bribes d’une conversation dont le mot tatouage te donne l’idée parfaite d’où te rendre. C’est le sourire trop grand que tu te diriges alors vers le Starbucks dans lequel tu travails d’habitude pour y récupérer des cafés glacés avant de gagner le quartier ou Minho apprend à devenir tatoueur depuis quelques mois maintenant. Jusqu’à présent, t’es jamais entrée à l’intérieure, n’a jamais osée passer ce cap-là bien que le brun t’ai dit que tu pouvais le faire. Mais aujourd’hui, tu te sens de le faire, avec tes quatre gobelet bien empaqueté, t’entre dans le salon timidement, laisse le tintement au-dessus de la porte automatique du salon se déclencher pour signaler que quelqu’un est entrée.

Et t’attends sagement, les yeux glissant sur les planches de dessins affichés, les cadres des plus belles pièces tatoués. Ils ont dû talents ces gens, te donne plus qu’envie de leur faire confiance et de les laisser s’exercer sur ta peau. En gros, tu divagues Nabi. Jusqu’à que le chien s’excite à tes pieds et tire sur sa laisse tu relèves alors les yeux et tombe sur ta personne préférée.

- Coucou Minho, j’espère je te dérange pas ?

Que tu dis doucement, par peur de déranger les autres tatoueurs tandis qu’un grand sourire se niche sur ton visage.

- Goku voulait te rendre une petite visite … T’imagines bien que je ne pouvais pas lui refuser ça …

spring day

-- ft nana

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( outfit ) C’est une nouvelle journée qui commence pour Minho, et comme tous les matins, le brun s’est rendormi après la sonnerie du réveil. Comme tous les soirs, il avait réglé l'alarme aux aurores ; préparé ses affaires pour partir à la salle tôt, faire sa séance avant le travail. Et comme tous les matins, la bonne volonté de la veille s’est évanouie face à l’appel de l’oreiller. Le besoin de prolonger sa nuit l’a rattrapé, et lorsqu’il a finalement émergé juste à temps pour ne pas être trop en retard, il s’est demandé, une fois de plus, pourquoi il s’acharnait à se lever tôt lorsqu’il n’est clairement pas fait pour ça.

Et puis la matinée s’est déroulée comme chacune de ses matinées : sortir Goku, faire sa toilette, prendre son petit-déjeuner, fourrer les affaires de sport finalement inutilisées dans un sac pour la fin de journée, le tout sans réveiller Nana. Ce serait mentir que de prétendre que partager son petit-déjeuner avec elle ne lui manque pas - c’était un bien joli éclat de lumière pour commencer la journée en douceur -, mais la jeune femme goûte à des vacances méritées, alors il ne peut que la laisser se reposer. Il finira bien par la croiser plus tard - ce soir en rentrant, ou bien demain, si leurs emplois du temps refusent à ce point de se chevaucher. Pour l’heure, il se contente de caresser affectueusement le chiot hyperactif - à l’image de son maître - pour lui dire au revoir, porte son index devant ses lèvres pour lui intimer de rester calme, comme si cela allait suffire à ce qu’il l’écoute.

Et le voilà sorti dans le tumulte matinal de Busan. A se presser dans la foule de travailleurs et écoliers, dans l’espoir de rattraper son léger retard ; pousser la porte du salon, les bras chargés de ces sacs d’agrumes sur lesquels il ne s’exerce plus, mais qu’il continue d’amener car il sait que son patron aime en manger. Et la journée commence, avec toujours son lot d’exaltation et de frustration qui vient avec l’apprentissage d’une discipline qui passionne. Car Minho se plaît plus dans ce salon qu’il ne s’est jamais plu ailleurs. Ici, il se sent à sa place ; a l’impression de faire ce pour quoi il a toujours été fait. Il n’aurait presque pas l’impression de travailler, lorsqu’il fait ce qu’il a attendu pendant des années ; qu’il imprime ses stencils sur la peau synthétique, et y enfonce l’aiguille du dermographe avec toute la précision et la délicatesse dont il est capable. Maintenant, il peut même « tatouer » ses propres flashs, et c’est encore plus drôle comme ça.

La pause déjeuner passée, il reste aux côtés de son mentor le temps d’un tatouage rapide, une toute petite pièce en couleur ; hoche doucement la tête lorsque son cadet lui rappelle qu’il est vraiment primordial qu’il s’entraîne davantage sur la couleur. Qu’il a besoin de savoir tout faire, être aussi polyvalent que possible pour valider sa formation. Et il sait qu’il a raison, Minho, c’est juste que lui préfère le travail du noir, la pureté du contraste simple entre l’encre ébène et la peau qui se devine en-dessous.

Mais il prend note. Va essayer de dessiner quelques modèles plus colorés, persuadé qu’il y a quand même moyen de s’amuser. Et le voilà de retour dans l’arrière-boutique où il s’exerce. L’après-midi de ce presque été est chaude, et l’atmosphère dans le salon mal aéré vaguement étouffante, et sous l’effort de la concentration sur le dessin délicat, il peut sentir une petite goutte de sueur perler sur son front.

Ça fait un moment qu’il est penché sur son morceau de peau synthétique, l’appareil vrombissant au creux de sa main, lorsque la sonnette de l’entrée résonne dans le salon. Il réfléchit un instant ; se souvient que tous ses collègues sont normalement occupés avec des clients, alors il éteint le dermographe, retire ses gants, étire sa main engourdie par le poids de la machine et passe les doigts dans les cheveux qui retombent sur son front, avant de se lever de son tabouret.
Arrivant à grands pas dans la pièce principale, déjà prêt à accueillir le client, il a la surprise - très agréable surprise, s’il doit être tout à fait honnête - de reconnaître d’abord Nana, puis le chiot qui s’agite déjà à ses pieds.

- Nana !, s’écrie-t-il déjà, avant de s’accroupir pour prendre le chiot dans ses bras. J’te manquais, hein… ? Toi aussi tu m'as manqué !, demande-t-il, et on ne saura jamais s’il s'adresse alors à Goku ou à Nana.

Il caresse affectueusement le jeune chien, bien trop heureux de les voir là tous les deux, et se redresse enfin pour reporter son attention sur Nana.

- Ça me fait plaisir de vous voir, c’est gentil d’être passés ! Ça va, t’as passé une bonne journée ? Tu profites bien de tes vacances ?

Il a le sourire qui se fait grand sur ces mots, sincèrement heureux de savoir qu’elle a enfin du temps pour elle après l’avoir vu plancher avec acharnement sur ses devoirs de dernière minute. Et déjà, ses yeux se portent sur les cafés glacés entre ses mains ; avec une légère excitation, il s’exclame :

- C’est pour nous ? Trop bien, j’en rêvais ! Il fait trop chaud aujourd’hui.

spring day

-- ft minho

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Il semble heureux de te voir le futur tatoueur, si heureux que c’est ton prénom qui sort en premier d’entre ses lippes étendues en un immense sourire, c’est sur toi que son regard se pose avant de se poser sur son fils. Et ton cœur bat à ce moment-là, se presse si fort dans ta poitrine que pendant un petit instant tu penses faire un arrêt cardiaque Nabi. Car c’est trop intense, c’est presque oppressant de ressentir quelque chose d’aussi particulier pour une simple marque d’attention. Il n’y a rien de bien choquant dans les faits, après tout t’es sa colocataire depuis six mois, c’est tout ce qu’il y a de plus normale qu’il soit content de te voir.

Mais ça t’arrive souvent quand même,
Dès qu’il t’adresse un sourire Minho t’as les papillons dans le ventre.

Et à ça, tu trouves toujours une bonne explication. Une arythmie cardiaque ; son air mignon qui pourrait faire flancher la plus diabolique des âmes ; la tendresse de ses gestes quand il s’occupe de Goku, quand il vient le prendre dans ses bras comme si le chiot pesé deux kilos lorsque dans les faits il en pèse plus d’une dizaine déjà. Tout plutôt que te dire qu’il est possible qu’il te plaise ce garçon, que t’auras beau te répéter un millier de fois que vous êtes amis et surtout colocataire rien ne t’enlèvera la première image que t’as eu de lui dans la tête.

- Trop miiiignon…

Que tu glisses tout en regardant la scène de retrouvailles après quelques heures à peine de séparation entre le chien et le maitre. Moment d’amour que tu leur laisses, tes billes noirâtres glissant encore et toujours sur les murs décorés du salon jusqu’à qu’il ne se redresse le tatoué, te demande si tu vas bien et si tu profites de tes vacances comme il se doit. Là, soudainement tu te concentres de nouveau sur lui, hoche de la tête vivement avant de répondre pour un peu plus appuyer ta réponse :

- Vraiment un plaisir de pouvoir me lever à l’heure que je veux, profiter de la journée sans être pressée … ça plait un peu moins à Goku qui veut constamment sortir maaais… On essaie de s’arranger !


Tu ris en disant ça, porte ton regard sur le chien qui en entendant son prénom a redressé ses oreilles, te fixe curieux, à surement se demander qu’est-ce que tu racontes à son sujet.

- Et toi ? La journée se passe bien ?

Et avant même qu’il ne réponde à ta question Minho semble remarquer ce que toi, tu as oublié en passant les portes du salon. Tu baisses alors les yeux sur ces boissons que tu tiens et ouvre la bouche en un O d’étonnement lui tend ce que t’as apporté en souriant :

- Oui oui c’est pour vous ! Désolée j’étais tellement happée par les lieux, ça m'inspirait pour créer un salon de tatouage dans les sims et puis juste après de te voir j'en ai fini par oublier de te donner les boissons.... mais oui y’en a une pour chacuns de vous… Vous êtes bien quatre hein ?

Que tu t’inquiètes un instant avant d’ajouter :

- Bon j’ai fait basique en prenant que des cafés glacés donc j’espère que ça ira …

Mains que tu lies dans ton dos tandis que tu te mets à te balancer d’une jambe à l’autre comme le ferait une gamine mal à l’aise.

- Tu faisais quoooi ? Tu t’entrainais sur des oranges ou des peaux synthétiques … ?  

spring day

-- ft nana

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Il s’intéresse à elle, Minho, lui demande comment se passent ses vacances ; si elle en profite comme il se doit. Et en l’écoutant, il réalise un peu plus combien ça peut parfois lui manquer, de pouvoir se lever à l’heure qu’il le souhaite, profiter de ses nuits sans subir la menace du réveil ; occuper ses journées à sa guise, seulement se soucier de dessiner, jouer à la console et voir ses proches. Et puis il se rappelle d’où il se trouve en ce moment même. Se souvient qu’il passe ses journées à faire absolument ce qui lui plaît, ce dont il a toujours rêvé.

Ce pour quoi il a partiellement sacrifié ce qui lui était de plus cher.

Et ça aura le mérite de remettre un peu les pendules à l’heure ; lui rappeler qu’il est tout aussi bien dans sa position actuelle, et qu’il a une réelle chance d’enfin pouvoir faire ce qui lui plaît. Tous n’ont pas ce luxe. Et un petit éclat de rire s’échappe d’entre ses lippes, en écho à celui de Nana, lorsqu’il lui répond :

- J’sais qu’il est mignon mais te laisse pas trop mener par le bout du nez non plus… C’est toi le chef !

Et sans doute n’a-t-il pas grande crédibilité aux yeux de celle qui le voit trop souvent céder aux caprices de son protégé. S’il parvient à rester ferme sur la question des lits, il est bien d’autres points sur lesquels la détermination lui fait défaut. Et il baisse son regard vers leurs pieds pour ajouter à l’attention de Goku :

- Et toi sois sage avec Nana, abuse pas de sa gentillesse !

Il fait de son mieux pour avoir l’air sévère sur ces mots - comme si son chien avait la moindre idée de ce qu’il pouvait bien lui raconter -, avant de reprendre un ton normal pour répondre à la jeune femme qui l’interroge sur sa journée. Ou pas, car son attention aura déjà été attirée par les gobelets Starbucks entre ses doigts, et il s’empare alors du porte-gobelets qu’elle lui tend.

- Ouais, on est bien quatre, merci Nana, t’es la meilleure ! Puis c’est parfait, des cafés glacés ! Par contre toi t’as rien à boire, du coup ?

Une expression un peu contrariée se dessine alors sur ses traits, tandis qu’il extirpe l’un des gobelets de l’emballage en carton ; pose le reste sur le comptoir, élevant un instant la voix pour informer ses collègues qu’ils pourront se servir dès qu’ils prendront une pause, et qu’ils peuvent remercier Nana pour cela. Et c’est avec toute son attention qu’il lui demande :

- Mais du coup, un salon de tatouage dans les Sims, tu disais ? Dis m’en plus ? J’espère que c’est pour ma version Sims, j’vais me vexer si tu crées ça pour quelqu’un d’autre…

Il lui fait un instant les gros yeux, avant d’éclater de rire ; l’écoute lui demander ce qu’il faisait avant son arrivée, et une expression faussement vexée gagne sa voix lorsqu’il lui répond :

- Ca fait un moment que j’ai arrêté les oranges, m’insulte pas… J’essayais un de mes flashs sur une peau synthétique ouais, tu veux voir ?

Et il se penche vers elle pour lui glisser, plus bas :

- Viens avec moi, avant que je me fasse engueuler parce que j’ai laissé rentrer Goku…

Il l’emmène alors rapidement dans la petite pièce isolée où il s’entraînait encore quelques minutes plus tôt ; referme la porte dans leur dos, avant de lui désigner le travail inachevé laissé en plan devant son tabouret.

- Voilà… Bon, c’est pas encore parfait, hein… Juge pas trop, c’est pas terminé…

spring day

-- ft minho

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T’hoches de la tête vivement, essaie de faire croire que tu ne te laisseras pas intimidé par le doberman à l’avenir. Mais en réalité, tu ne te fais pas dominer, t’es juste trop gentille Nana. T’as juste un cœur d’artichaut, ne supporte pas de voir le regard triste de Goku quand tu lui refuses quelque chose. Tu dis toujours qu’il a un regard d’humain ce chien, des yeux qui en disent long sur ce qu’il ressent. L’excitation comme la tristesse de s’être fait gronder se lisent dans ses prunelles marron clair. Alors forcément, quand Minho se met à parler à son chien, lui demande de ne pas te faire des misères tu viens caresser la tête de l’animal qui bientôt sera plus grand que toi et dit d’une petite voix :

- Mais nooon… Il est gentil mon bébé… Lui dit pas ça, il va croire tu le grondes alors qu’il a rien fait…

Au contraire, il a été super sage aujourd’hui. Tout le long de la balade il a marché aux pieds, n’a pas tiré sur sa laisse. Il n’a jamais été aussi discipliné que durant cette promenade et rien que pour ça il devrait être encouragé, avoir une petite gourmandise. Mais t’es certaine que Minho te ferait les gros yeux en voyant le genre de bêtise que tu donnes à Goku. Alors tu t’abstiens de faire un faux pas, te contente de lui tendre les boissons glacées, lui sourire en retour quand il te remercie d’avoir pensé à eux.

- Non… j’ai rien pris, j’avais pas soif sur le moment !

Que tu lui réponds quand il te demande si t’as pris une boisson pour toi. En réalité, t’as même pas pensé à toi sur le moment. Uniquement à eux qui travail, sont concentré à embellir les autres. T’as pensé surtout à lui. Mais ça ira, tu demanderas à Minho de l’eau plus tard ou bien en quittant le salon t’iras t’acheter une boisson si l’envie se fait ressentir. Pour le moment tu t’en fiches un peu. Et tandis qu’il informe ses collègues toi, tu te remets à zyeuter les lieux, imprime dans ton cortex les détails que tu n’as pas vu avant pour mieux les reproduire dans ton jeu quand tu seras à la maison. Et il semble lire en toi comme dans un livre ouvert Minho car déjà, il te parle des sims et te ramène du coup aussi à la réalité.

- Bah oui pour toi… Pour qui d’autres sinon ? Pour le moment tu seras seul dedans en mode patron… Pas sûr j’te fasse des collègues tout de suite… Ton sims est trop friendly, j’ai peur il s’entiche d’une de ses collègues si je lui en fait une… ça gâcherait mes plans…

Des plans que tu ne révéleras jamais, que tu gardes pour toi. Car après tout, c’est ton jardin secret les gameplays. Et plutôt que de le rendre curieux sur le sujet, tu lui demandes tout de go si il était en train de s’entrainer avant que tu n’arrives. Il semble que t’es tapé dans le mille, qu’il était bel et bien en train de mettre tout son savoir-faire sur une peau synthétique. Quand il te propose de voir, tu souris lui répond réellement enjouée par l’idée :

- Bien sûr que je veux voir ! J’ai jamais vu une peau synthétique non plus d’ailleurs… Ca doit être bizarre non ?

Tu t’imagines alors un morceau de peau humaine découpé, aplatie et forcément tu grimaces. Pourtant c’est dans l’intitulé « peau synthétique » donc en plastique. Mais ton imaginaire est un peu trop réactif et il te vient dans la tête les pires images possibles. Malgré ton dégout pour la peau, tu le suis quand même Minho, gagne la petite pièce dans laquelle il s’entraine depuis des mois dorénavant. Il te pointe alors la petite table sur laquelle il travail, le morceau de peau qu’il « maltraite » aujourd’hui. Tu t’approches alors doucement, te penche sur cette peau qui te faisait si peur à imaginer et te met à contempler le dessin incrusté dedans. C’est joli, vraiment joli. A tel point que t’oublies que tu ne voulais certainement pas toucher à cette chose synthétique, au contraire, du bout du doigt tu viens caresser les contours du tatouage.

- C’est vraiment beau Minho ?  C’est tellement plus joli en vrai encore que quand tu me montres tes dessins sur la tablette …

Car Minho tu l’as vu dessiné des dizaines et des dizaines de fois, le soir il passe souvent sa soirée à esquisser des dessins jusqu’à que le sommeil l’étreint. Mais là, c’est un autre niveau encore. Ça te donne un peu plus envie de te faire tatouer.

- Pourquoi on te laisse pas tatouer des vrais clients … ? C’est injuste, tu t’en sors trop bien !

T’es légèrement frustrée pour lui, ne comprends pourquoi on ne le laisse pas déjà exercer et dans un murmure que lui seul peut entendre, tu ajoutes :

- Si il te faut un cobaye un jour… J’suis là… Je te fais confiance… à 100%.

spring day

-- ft nana

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Il opine silencieusement de la tête, notant bien qu’elle n’avait pas soif sur le moment, et referme ses doigts sur l’un des gobelets glacés. Et parce qu’il parle avec Nana, il faut toujours que la conversation dévie vers les Sims à un moment ou à un autre. Il paraît qu’elle souhaite recréer un salon de tatouage en jeu, et ça le rend curieux, le pousse à lui demander s’il sera bien réservé à son alter ego virtuel. Interrogation confirmée, et Nana, elle n’en reste pas là : lui explique qu’il sera sûrement le patron, et qu’elle n’est pas sûre de vouloir lui créer des collègues. Elle semble dire que cela gâcherait ses plans, et il fronce déjà légèrement les sourcils, entrouvre déjà la bouche, prêt à lui demander quels sont ces fameux plans.

Sauf que Nana a prévu le coup.

Nana, elle lui coupe l’herbe sous le pied en l’interrogeant sur ce qu’il faisait avant son arrivée, et car elle le connaît bien, cela suffit à faire diversion ; porter ses pensées ailleurs que sur la partie de jeux vidéo. Il lui explique qu’il s’entraînait à tatouer ; fait aujourd’hui ses armes sur des plaques de peau synthétique, maintenant qu’on l’a libéré des oranges. Et, fier de lui et de ses progrès, il propose de lui montrer son travail ; rigole un peu en voyant la jeune femme grimacer, certainement occupée à imaginer ladite peau synthétique.

- C’est pas aussi dégueu que ça en a l’air ! La texture est cheloue, un peu, mais sinon c’est juste un gros morceau de matière beige, quoi… Rien de fou.

Et sur ces bonnes paroles, il emmène Nana et Goku dans la pièce où il travaillait jusque-là. Il pose son gobelet sur une petite table, avant de lui désigner la fameuse peau synthétique abandonnée sur le plan de travail, le dermographe encore tiède posé juste à côté. Regarde la petite brune s’approcher, une pointe d’appréhension dans le cœur - car son avis compte pour lui, sûrement plus qu’il ne le devrait, et il le prendrait certainement très mal si elle devait lui dire qu’elle trouve sa tentative ratée. Fort heureusement, c’est tout le contraire que lui dit Nana. La jeune femme semble trouver le tatouage vraiment beau, et à ces mots un sourire timide se dessine sur ses lèvres, tandis qu’il lui répond, un peu trop franchement :

- Oh… Merci Nana, ça me fait super plaisir ! Honnêtement, j’avais peur que tu trouves ça nul…

Il laisse échapper un petit éclat de rire, un peu gêné, et l’écoute s’insurger face au manque de responsabilités que l’on ose lui confier.

- Oh, nan, j’suis pas encore prêt pour ça… La dernière fois que j’ai essayé de tatouer quelqu’un d’autre que moi ça s’est mal fini, c’est pas pour rien qu’on a créé les peaux synthétiques hein… J’ai encore besoin d’entraînement avant d’avoir une telle responsabilité entre les mains !

Et le murmure qui s’échappe d’entre les lippes de la jeune femme parvient à trouver son chemin jusqu’à ses oreilles. Il écarquille un peu les yeux en apprenant qu’elle serait prête à jouer les cobayes sous ses doigts ; a déjà un grand sourire qui s’étire sur ses lèvres, qu’il s’efforce tant bien que mal de contenir lorsqu’il lui répond :

- Sérieusement ? Tu déconnes pas ? Eh, ça me touche trop que tu me fasses confiance à ce point, mais… vraiment, pour ton bien j’vais m’entraîner encore un peu, hein… J’voudrais pas t’ai un gros pâté moche à vie sur le corps par ma faute…

Elle est un peu trop jolie pour ça, Nana ; a une silhouette trop gracieuse, et la peau trop lisse pour la gâcher ainsi. Mais pour le bien de tous, il va bien vite s’arrêter de penser au corps de la jeune femme, et combien sa peau serait douce sous ses doigts ; use plutôt de son imagination à un autre escient lorsqu’il lui demande :

- Mais du coup, juste par curiosité, hein… t’as des idées, des envies en tête, ou j’aurais carte blanche… ?

Il incline légèrement la tête sur son épaule, ses yeux sombres la sondant avec toute son attention. Et soudain, il semble se souvenir de quelque chose ; s’exclame :

- Oh ! J’allais oublier ! Je reviens.

Rapidement, il s’éclipse de la pièce, la laissant seule en tête à tête avec Goku et le matériel de tatouage. Se rend dans la pièce réservée aux employés, attrape un mug rangé au-dessus de la kitchenette, et regagne déjà la salle où il a abandonné Nana. Là, il retire le dessus de son gobelet de café glacé pour verser la moitié du contenu dans le mug, et vient apporter la tasse à Nana.

- Tiens. On en était où ?

spring day

-- ft minho

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Le sourire timide qui se dessine sur son si mignon visage te donne d’autant plus envie de le complimenter. Car il mérite toutes les louanges du monde Minho, a lui aussi le droit d’entendre de jolies choses à son sujet puisque sa famille elle, ne semble pas encore prête à l’encourager. Tu trouves ça sincèrement incroyable de pouvoir aussi bien dessiner sur une tablette que sur l’épiderme. Ça demande du talent mais surtout beaucoup – énormément même de pratique et le brun en l’occurrence, tu le vois travailler comme un acharné sur sa méthode depuis des mois sur ce qui sera dans quelques temps officiellement son futur métier. Et forcément, au vu de ce qu’il arrive à faire sur un bout de caoutchouc visqueux tu commences à t’impatienter pour lui. Trouve ça carrément illégitime qu’il n’ait pas de cas pratique.

Car tu le penses capable de faire des merveilles,
Capable d’embellir l’ordinaire.

Mais lui ne semble pas sûr de ça, tu le vois bafouiller qu’il a encore besoin de pratique, il en vient même à te raconter la fois où il a osé tatouer quelqu’un, que ça s’est fini de façon catastrophique tant c’était horrible. Du moins, ça l’était à ses yeux. Et tu laisses tes jolies prunelles marron foncé roulées, ajoute pour contrebalancer :

- Oui mais c’était il y a un moment ça non ? J’suis certaine que depuis c’est le jour et la nuit… Arrête de te dévaloriser d’ailleurs ? C’est parce que tu parais trop incertain qu’il doit hésiter à te faire débuter…

T’es certaine que ça vient de là, que si Minho se montrait un brin plus confiant son patron aurait arrêté les essais à l’orange et à la peau plastifié depuis belle lurette. Mais tu peux aussi comprendre son envie de bien faire, d’être sûr de lui plutôt que de bousiller la peau d’autrui. Tu peux entendre qu’il veuille se perfectionner, connaitre au mieux toutes les techniques possibles alors tu lui proposes de te tatouer lorsqu’il s’en sentira capable, lorsqu’il estimera être assez doué pour le faire. Tu veux bien être l’une de ses cobayes, l’une des premières personnes sur qui il peut tatouer puisque la première place a déjà été prise. Il semble étonné de t’entendre dire ça le garçon, te demande si t’es sérieuse. Comme si t’oserais dire ça de façon légère, sans avoir réfléchies à la question minimum.

- Bah oui j’suis sérieuse sinon j’en parlerais pas oppa… Et ne t’inquiète pas j’attendrais que tu sois prêt… Même si j’suis sûr à 99% que c’est déjà le cas…

Tu ne doutes pas une seule seconde de son talent et quand il te demande si t’aurais une idée précise de ce que tu souhaiterais t’encrer sur la peau tu te rends compte que tu n’as pas vraiment d’idée. Du moins rien de bien particulier si ce n’est que t’adores le style minimaliste, les tatouages très fins et dit esthétique. Toi tu t’en fiches un peu des significations, tu vois pas ton corps et les tatouages comme une toile qui raconte ton histoire. Tu veux juste le sublimer, le rendre un peu plus attractif si c’est possible. C’est ce que tu comptes lui répondre mais le brun s’éclipse un instant te laissant toute seule dans le petit local destiné à son apprentissage. Deux minutes à peine, le temps pour toi de toucher – sans rien casser le dermographe, voir à quoi ça ressemble de plus près qu’il est déjà de retour en ayant entre les mains un mug. Tu souris alors, le regarde légèrement intrigué et lui dit :

- Bah alors ?

Que tu dis en le regardant versé la moitié de son café dans le mug, tu te demandes alors si t’as raté un truc. Si Minho n’aime pas boire sa boisson dans un verre en plastique. Un millier de film qui se font dans ta tête dans laquelle les idées vont super vite. Mais tout ton tas d’idée part en fumée quand il te tend ladite tasse, tu comprends alors qu’il voulait juste partager avec toi son café glacé et t’ouvre légèrement la bouche, laisse tes prunelles glissées du mug à son visage.

- Mais t’étais pas obligé Minho… T’étais trop content en plus que je t’en emmène un… T’es sûr ?

Que tu lui demandes, prête à déjà lui rendre la moitié qu’il vient de te donner. Et pourtant, rien ne semble le faire changer d’avis, il préfère plutôt se reconcentrer sur la conversation mise en stand-by alors t’en fais de même, viens t’asseoir contre la petite table et reprend comme si de rien était :

- Du coup j’allais te dire que non, j’ai vraiment pas d’idée mais que j’aime les tatouages très fins … J’aimerais bien que ça soit mignon mais sans être vraiment bébé/niais tu vois ? Mais du coup oui, j’serais prête à te laisser carte blanche…

Car je te fais confiance, un peu trop surement.

- Pourquoi tu me demandes ça ? J’te donne des idées ? T’imaginerais bien quoi sur moi ?

Tu l’interroges alors, curieuse de savoir ce qu’il peut bien avoir dans la tête. Prête à l’écouter te vendre du rêve, faire peut-être même des plans sur la comète.  

spring day

-- ft nana

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Il pince un peu les lèvres, Minho ; hoche doucement la tête lorsque la jeune femme lui assure que c’est son manque de confiance en lui qui le condamne aujourd’hui dans la triste étape de l’entraînement. Il sait qu’elle a raison ; que sans doute devrait-il se montrer un peu plus sûr de lui s’il voulait réellement sauter dans le grand bain. Mais la vérité c’est qu’il est comme ça, Minho : il n’a jamais été une tête brûlée, trouve un certain confort dans le fait de prendre son temps ; être sûr et certain de bien savoir ce qu’il fait avant de prendre pareille responsabilité que de graver à tout jamais ses œuvres dans la peau d’inconnus.

Mais à sa grande surprise, Nana lui annonce déjà qu’elle souhaiterait se livrer comme toile blanche de ses essais, un de ces jours, et il écarquille un peu ses grands yeux, lui demande si elle est sérieuse. Car à ses yeux d’apprenti tatoueur, il n’y a sûrement pas plus grande preuve de confiance que de le laisser faire ses armes encore mal aiguisées sur sa peau. Mais à en croire la petite brune, elle est sûre de son choix, et il laisse échapper un petit éclat de rire un peu gêné lorsqu’elle prétend qu’il est déjà prêt.

- Arrête, tu me surestimes vraiment trop toi… Mais c’est noté, j’te réserve le premier créneau dans mon agenda.

Il a le sourire qui se fait grand malgré lui - sincèrement touché par la confiance que lui porte la jeune femme -, et pour déjà pouvoir se projeter un peu plus, il lui demande si elle a quelques idées en tête. Et tandis qu’elle réfléchit à cette question épineuse, il s’éclipse un instant, le temps d’aller récupérer un mug dans la kitchenette de la pièce voisine. Mug avec lequel il revient rapidement, sous le regard intrigué de Nana qui semble se demander ce qu’il fabrique. Il se contente alors de lui adresser un regard se voulant faussement mystérieux, les sourcils un peu haussés, avant qu’il ne focalise toute son attention sur le fait de verser proprement la moitié de sa boisson fraîche dans la tasse. Il se dirige alors vers elle pour lui tendre le mug glacé ; fait face à une Nana interloquée qui lui demande s’il est bien sûr de vouloir partager avec elle.

- Bah oui j’suis sûr sinon j’te l’aurais pas donné Nana…

C’est volontairement qu’il singe les mots qu’elle a prononcé un peu plus tôt, et il a la lueur joueuse dans le regard sur cette pauvre phrase. Et enfin, il referme ses lèvres sur la paille pour prendre quelques gorgées de la boisson glacée ; se sent déjà un peu mieux lorsque le café gelé glisse le long de sa trachée. Mais il n’a pas oublié la conversation qu’ils entretenaient un instant plus tôt ; demeure curieux quant aux idées de tatouage de la jeune femme, et c’est avec toute son attention, ses grands yeux bruns rivés sur elle qu’il écoute sa réponse. Et un petit sourire s’étire en coin, discrètement, à l’entente de ses mots - car le style de tatouage qu’elle décrit, c’est tellement elle. Pourtant, il se frotte déjà l’arrière de la tête dans un geste gêné, lui répond d’un air contrarié :

- Ah ouais… Pas de pot que moi je tatoue que des gros trucs, puis des crânes et tout, des trucs vener… J’sais pas si j’vais réussir à te faire ça moi…

Mais déjà, un éclat de rire vient le trahir - car il ne fait alors que formuler d’odieux mensonges, que lui, ses tatouages sont aux antipodes de tout ça. Minho, il aime la finesse pour pouvoir ajouter une multitude de détails ; il aime que la peau puisse toujours apparaître entre deux traits ébènes, car il trouve un peu trop joli le contraste entre la chair et le noir de l’encre.

C’est totalement ce qu’aimerait Nana, au final.

- Mais du coup oui, je vois. Ça te ressemble.

Et ça me ressemble, à moi aussi. A mon style de dessin, en tout cas. Et lorsqu’elle l’interroge sur ce qu’il imaginerait pour elle, il ne prend pas le temps de trop réfléchir ; lui répond trop spontanément :

- C’est cliché, hein… Mais forcément je pense à un papillon. Peut-être même deux ou trois, tout petits, comme s’ils volaient ensemble ? Ça t’irait bien. Ou alors une fraise. Faut pas me demander pourquoi, mais je pense une toute petite fraise ça te ressemble pas mal, aussi…

Il dit ça trop naturellement, son imagination s'emballant déjà, pour de finalement ajouter :

- En soi les possibilités sont infinies, si t’as des idées entre temps tu me dis et j’exécuterais. Mes mains sont tout à toi.

Comme pour appuyer ses dires, il pose sa boisson sur le plan de travail et lui montre ses deux mains, paumes tournées vers elle, avant de de nouveau éclater de rire.

spring day

-- ft minho

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Il te regarde un simple instant d’un air mystérieux et détourne le regard pour s’appliquer à la tâche comme si tu ne venais pas de lui poser une question Minho. Tu le vois alors ouvrir son gobelet de café, faire un transfert de liquide dans la tasse qu’il est allé chercher dans la pièce d’à côté. Tu comprends alors qu’il veut partager, et toi, tu lui demande si il est sûr de vouloir le faire. Car t’aurais pas envie qu’il se force le futur tatoueur, se prive de sa boisson toute entière juste pour une question de bonne manière à suivre. Mais ça ne semble pas du tout le gêner alors t’accepte le mug et le remercie poliment lorsqu’il te tend le verre. Systématiquement tu viens boire une toute petite gorgée de la boisson fraiche, laisse tes yeux se perdre sur son joli profil, sa bouche en cœur qui glisse sur le bout de la paille pour tirer un peu de café dans le gobelet. Garçon bien trop agréable à regarder, semble toujours heureux quand il s’agit de boire ou de manger.

Et forcément tu souris un instant, détourne le regard très rapidement pour qu’il ne se sente pas observer, ne comprenne pas que c’est lui qui te fait sourire ainsi. Pour te distraire, tu viens toucher du bout de ton ongle la peau synthétique, lui donne enfin ta réponse quant au style de tatouage avec lequel t’aimerais bien finir. T’aimes tout ce qui est fin, se fond bien avec le reste du corps et n’en impose pas trop mais Minho grimace, Minho t’avoues que c’est pas trop son truc à lui. T’ouvres alors légèrement la bouche, pas certaine de tout comprendre. Car jusqu’à présent sur sa tablette, t’as toujours vu des dessins très fins, délicat. Il aurait changé de style sans que tu t’en aperçoives ? Tu balbutie et surement que ton air choqué le déconcentre dans son rôle que déjà il se met à rire.

- Ehh… T’es trop bête ! J’y ai cru pendant une seconde… J’me suis dit que j’avais peut-être imaginé tout ce que j’avais vu …

Tu fais mine de bouder un instant, arrête ton cinéma la seconde d’après et lui demande plutôt ce qu’il t’imaginerait bien porter comme tatouage puisqu’en réalité, il est le plus à même de te conseiller, d’imaginer comment recouvrir ton derme jusqu’à présent immaculé. C’est cliché mais il pense à un papillon ou peut-être même trois, les uns à côté des autres volant dans la même direction. C’est mignon comme idée, t’es pas contre. Mais celle qui te laisse légèrement perplexe c’est celle de la petite fraise. Car toi, tu n’avais jamais pensé à te faire tatouer un fruit sur le corps. Mais une fraise c’est mignon et l’idée se faufile dans ton cerveau un peu trop rapidement maintenant qu'elle est évoquée.

- Donc des papillons et une petite fraise … J’aime beaucoup tes deux idées, je pense qu’on va se rejoindre sur pas mal de projet car t’as totalement compris l’univers que j’aime bien genre mignon et minimaliste … J’ai trop trop hâte que tu sois prêt du coup !

Tu tapes dans tes mains, excitée que ces projets se concrétisent un jour ou l'autre et puis tu réfléchis à ce qu’il vient d’ajouter, l’idée de ses mains tout à toi. Le fait que ses grandes mains puissent se poser sur toi, glisser sur toi. Tu tournes rapidement au rouge Nabi, te met à faire tourner le tabouret sur lequel t’es posée comme une gamine hyper active. Après un tour effectué, l’espoir que tes joues soient moins rouges tu lui dis en pouffant de rire :

- Tu dis de ces trucs des fois Minho… J’pourrais me faire des idées tu sais ? C’est pas très sérieux de dire à une fille qu’elle peut faire ce qu’elle veut de tes mains… Approche ta tête !

Tu le laisses s’approcher, t’approches toi aussi un peu pour rétrécir l'écart entre vous et quand il est assez près tu viens coller une toute petite pichenette sur son front, éclate de rire :

- Celle-là c’est parce que tu m’as fait rougir avec ton histoire-là ! Alala… Si Hyun Ki entendait ça il nous accuserait de comploter derrière lui, de faire des sous-entendus pas très… amicaux !

spring day

-- ft nana

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Il éclate de rire, un peu trop fier de sa connerie en voyant Nana balbutier ; croire à ses bêtises lorsqu’il ose prétendre qu’il a un style aussi brut que les tatouages qui s’épanouissent sur son bras. La vérité, c’est que si ce qu’il se plaît le plus à dessiner, ce sont des tatouages simples et délicats, ce n’est pas forcément ce qu’il souhaite lui-même avoir sur son corps. Et heureusement pour lui : au moins n’est-il pas frustré de ne pas pouvoir se tatouer tous les dessins qu’il souhaite, au moins peut-il remettre sa confiance entre les mains d’autres tatoueurs dont le style correspond plus à ses idéaux. Mais la jeune femme arrête bien vite de faire mine de bouder, alors il n’a même pas besoin d’essayer de se faire pardonner ; se concentre plutôt lorsqu’elle lui demande ce qu’il imaginerait pour orner sa peau. Et volontairement, il ne réfléchit pas trop longtemps ; lui parle spontanément de papillons et de fruits rouges, un univers mignon, cliché consumé de ce que l’on appelle féminin – mais c’est ce qu’elle lui évoque, Nana. Une jeune femme très mignonne, très fifille ; une jeune femme qui aurait été parfaitement son style s’ils n’avaient pas eu le malheur d’être les colocataires de Carlos dans Bob l’éponge.

- Ouais, j’ai pensé que ça te ressemblait bien, lui répond-il en souriant, et nul ne sait si elle comprendra entre les lignes qu’il la trouve elle aussi mignonne.

Et ça lui fait plaisir, de voir l’enthousiasme dont elle fait montre lorsqu’elle se met à taper dans ses mains ; presque sautiller sur place à la simple idée de donner vie à ces projets. Ça lui donne envie, à lui aussi, d’être prêt pour pouvoir enfoncer l’aiguille dans sa peau ; voir s’y imprimer les dessins qu’ils viennent d’évoquer. Alors sans doute redoublera-t-il d’efforts ; sans doute se fera-t-il violence pour laisser son appréhension au placard et franchir les étapes, maintenant qu’il a de réels projets pour achever de le motiver. Cependant, il n’oublie pas de lui demander de lui faire part de ses idées, si elle venait à en avoir, curieux de savoir ce vers quoi elle se dirigerait d’elle-même ; lui déclare en riant, sans arrière-pensées aucunes, que ses mains sont toutes à elle. Mais Nana, elle a le visage qui devient cramoisi ; elle se met à tournicoter sur son tabouret, et Minho, il ne comprend pas tout de suite à quoi est dû ce brusque changement. Il faudra qu’elle lui dise en riant que ce n’est pas très sérieux de dire à une fille qu’elle peut faire ce qu’elle veut de ses mains pour qu’il percute ; qu’il ouvre immédiatement ses yeux en grand, la bouche entrouverte et l’embarras le gagnant lui-même lorsqu’il balbutie :

- Mais… Ah non non non, mais je…

Il n’y avait aucune allusion dans ses mots, et pourtant il comprend bien que ce n’est pas l’effet donné ; s’approche docilement de la jeune femme puisqu’elle le lui demande, curieux quant à ce qu’elle souhaite faire. Sauf qu’un instant plus tard il sent une petite pichenette lui percuter le front, et il se frotte alors un peu le front, lui répond en riant :

- Nan… Faut pas qu’il apprenne ça, il va vriller… Ca reste entre nous, hein Nana ?

Il cesse alors de se masser le front pour porter un instant son index à ses lèvres, l’air de l’intimer au sens, avant de déjà le laisser retomber, et reprendre plus sérieusement :

- J’suis désolé de t’avoir mis mal à l’aise… C’était vraiment pas mon but, j’parlais que de tatouage, promis.

Car malheureusement leur relation doit s’en tenir à une amitié pure ; demeurer aussi platonique que possible pour ne pas affoler leur colocataire grincheux. Il reprend quelques gorgées de sa boisson glacée, dans l’espoir de faire retomber la chaleur montée à ses joues, et reprend déjà la parole, désireux de bien vite changer de sujet.

- J’voudrais bien faire un autre tatouage… Oui, encore, je sais… Peut-être combler le trou que j’ai ici ? Faut bien que je finisse de remplir ce bras, ça fait bizarre là avec des trous partout…

Et pour appuyer ses dires, il lui désigne une zone de son avant-bras encore immaculée, entre deux tatouages à l’encre couleur d’ébène ; ajoute déjà :

- A moins que je tente la main ? J’aimerais bien me faire tatouer la main, paraît qu’on douille, mais bon, ça pourrait être cool, non ?

spring day

-- ft minho

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Comme toi une minute plus tôt il se met à rougir Minho, semble comprendre que t’offrir ses deux mains peut laisser entendre des choses pas très sage – aux antipodes de l’idée qu’il avait à la base. Il bégaie le brun, ne semble plus savoir où se mettre et forcément à toi, ça ne peut que te faire rire. Car il est mignon ce garçon aux allures de bad boy. Ce qui le rend d’autant plus adorable c’est qu’en réalité il est tout timide, a le cœur sur la main. Et bizarrement ça te charme cette candeur, sentiment étrange qui t’envahie, carrément inhabituel. Car d’habitude toi, c’est les mecs légèrement macho qui te tape à l’œil, ceux qui ne laissent paraitre aucune émotion, sont froid et dur comme la roche. Ceux derrière lesquels tu cours, te plie en quatre pour leur plaire et Minho il est loin de tout ça, à l’opposé même. C’est ainsi que tu te réconforte, en te répétant qu’il est loin de tes idéaux, qu’il n’est surement pas ce qu’il te faut.

Et au-delà de ça Minho est ton colocataire,
Minho est si doux et sympa que ça serait horrible de le perdre.

Alors t’arrête de t’imaginer des trucs, c’est pleine de bonne volonté que tu ris avec lui, le regarde placer son index contre ses lèvres, te demande de lui faire la promesse de ne pas raconter cette mécompréhension à votre colocataire. Ton cœur bat fort par cette simple vision rapprochée, ses yeux brillants, son air sexy. A croire qu’il fait tout pour te faire craquer aujourd’hui et pourtant tu fais semblant de ne pas voir ce côté incroyablement attirant. Toi, tu fais mine de réfléchir, reprends tes esprits quand tu lui dis :

- Aah j’sais pas… C’est si tentant de créer un peu de peps dans la coloc’… J’gagne quoi si je me tais oppa ?

Sourcil que tu hausses plusieurs fois d’affilée avant de te mettre de nouveau à rire, déposer ta main sur la sienne pour lui faire comprendre que tu rigoles, qu’il est évident que tu ne diras rien pour le bien de tous.

- Mais noon j’vais pas lui dire … Y’a quoi à dire toute façon ? On n’a rien fait de mal… Si ?

Tête que tu penches légèrement sur le côté comme si tu lui posais réellement la question lorsque tu sais que vous n’avez rien fait, qu’il n’y aucune raison de discuter de tout ceci avec Hyunki. C’est entre toi et Minho, une nouvelle blague entre vous qu’il ne pourra pas comprendre le deuxième garçon.

- Mais t’excuse pas Minho … J’rigolais tu sais … ? j’sais bien que tu voulais pas faire de sous-entendus !

Tu le connais maintenant assez bien pour savoir qu’il ne se permettrait pas ce genre de chose. Ça te fait même un peu de peine qu’il puisse croire que t’es mal à l’aise avec lui. C’est tellement tout le contraire car t’es si bien avec lui, tu te sens capable de discuter de tout. Que ce soit de sujet triste comme de sujet tabou. Et si il souhaite changer de sujet tu ne l’empêcheras pas de le faire, bien au contraire tu l’écoutes te parler de tatouage – plus particulièrement des siens, de ses futurs envies. Et forcément, tes yeux se rivent sur son bras parsemé d’encre noir avant de glisser sur sa main qui au contraire est immaculé. Il semble hésiter, prêt à franchir un nouveau cap et c’est avec beaucoup d’humour que tu lui dis :

- Si tu veux le fameux petit smiley dont on parlait par message… J’peux te le faire illico presto… J’dis ça, j’dis rien…

Tasse de café glacé que t’amènes à tes lèvres pour en boire une jolie petite gorgée, ajoute l’instant d’après une fois que le mug est de nouveau posé :

- Je te fais don de mes deux mains aussi…

Regard en coin, quelques secondes de silence avant que tu ne te mettes à rire, essuie les petites larmes aux coins de tes yeux et lui demande un brin plus sérieusement :

- Par contre tu pourrais me montrer ce que ça fait de tenir cette machine ? De la sentir vibrer entre mes doigts ? J’suis troooop curieuse de la sensation !

spring day

-- ft nana

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Les yeux s’écarquillent un peu en l’entendant hésiter à ne rien répéter à leur colocataire, car apparemment Nana voudrait créer un peu d’animation dans leur cohabitation somme toute assez tranquille. Elle lui demande alors ce qu’elle gagnerait à se taire, et déjà ses méninges se mettent en marche, à la recherche de l’argument imparable pour la convaincre de garder le silence. Mais il n’a pas le temps de plus y réfléchir qu’elle se remet à rire, pose sa main sur la sienne en lui assurant que ça pourra bel et bien rester leur petit secret. Et Minho, il fait de son mieux pour focaliser son attention ailleurs que sur sa main contre la sienne ; la chaleur de sa peau, et la douceur de ses doigts sur le dos de sa main. Elle est pourtant tellement tactile, Nana, qu’il aurait dû s’y habituer depuis bien longtemps, mais rien n’y fait : il reste toujours aussi déstabilisé chaque fois que lui prend l’idée de le toucher. Et il force un sourire sur ses lèvres lorsqu’il lui répond :

- Nan, en effet. On fait rien de mal.

Car dans les faits, il n’a jamais bafoué le pacte passé avec son ami de jeunesse. Il a bien parfois laissé ses yeux s’égarer là où il ne le faudrait pas ; laissé ses pensées s’aventurer dans des régions interdites, bien malgré lui. Mais dans les faits, il n’a rien fait. Ce ne sont jamais et ne seront jamais que des désirs inavoués, savamment refoulés, alors tout va bien. Il peut encore oser regarder son colocataire dans les yeux.

Et Minho, il prend le soin de s’excuser auprès de la jeune femme, craignant un peu trop de l’avoir mis mal à l’aise avec ces sous-entendus qui n’en étaient pas. Mais apparemment tout va bien, elle plaisantait seulement avec lui, et ces paroles le rassurent un peu ; le poussent à seulement hocher la tête, l’air soudain plus paisible. Et déjà, il prend le soin de changer de sujet ; parle plutôt de ses envies de nouveaux tatouages, hésite quant à leur emplacement. Nana, elle offre de lui faire le petit smiley dont ils ont parlé en commentaires Instagram, reprend ses mots lorsqu’elle déclare lui faire don de ses deux mains, comme il le faisait lui-même un instant plus tôt. Et Minho, il éclate de rire avec elle ; secoue doucement la tête, en lui lâchant, l’air faussement contrarié :

- Te fous pas de moi ! Nan, si le patron capte ça il va me tuer… et sûrement toi aussi. On fera ça une autre fois, quand on sera tous seuls ici et qu’y aura personne pour nous déranger. Ça te va ?

Il arque un sourcil, l’air de passer avec elle un marché, dans le secret de cette petite salle au fond du salon, et lorsque Nana reprend la parole, c’est pour lui demander s’il peut lui montrer ce que ça fait de tenir cette machine. Il paraît qu’elle veut savoir ce que ça fait de la sentir vibrer entre ses doigts, que ça la rend très curieuse, même, et malgré lui, le jeune homme ne peut s’empêcher de voir dans ces mots une autre connotation qu’ils ne méritent pas. C’est comme si, pour mieux le torturer, toute leur discussion devait être empreinte d’un double sens plus ou moins flagrant, et il pince un peu les lèvres, s’efforce tant bien que mal de réprimer le sourire amusé qui menace à tout instant de se montrer.

- Euh… oui oui, bien sûr… Tu veux voir maintenant ? J’te préviens, c’est un peu plus lourd que ça en a l’air. Approche…

Car bien souvent, sa main finit rapidement ankylosée par le poids et le vrombissement de l’appareil. Et il cherche sous la table quelques-unes des peaux synthétiques qu’il a déjà tatouées ; en trouve une où il reste un peu d’espace immaculé. Il la pose alors devant elle, pousse le tabouret pour qu’elle puisse s’y installer, et s’empare du dermographe. Ses doigts refermés sur la machine, il lui montre bien comment il les positionne, avant de lui tendre l’appareil. Mais à peine a-t-elle refermé sa main dessus qu’il éclate de rire, s’exclame :

- Non ! Regarde, ce doigt tu dois le mettre là…

Et il se penche alors un peu par-dessus son épaule, s’empare délicatement de son index pour le replacer au bon endroit. Lui montre alors le bouton à enfoncer pour mettre la machine en marche, et sa main qu’il referme sur la sienne pour la guider vers la peau, l’aider à enfoncer l’aiguille avec juste assez de pression.

- Voooilà. Tu vois, t’as déjà fait un trait ! Tu peux t’amuser, maintenant.

Il lâche alors doucement sa main pour la laisser avancer à sa guise, la regarde faire en souriant, curieux de ce qu’elle va dessiner. Et sa main qui se perd désormais sur la tête de Goku qui s’approche, intrigué par le murmure de la machine ; referme ses doigts sur son collier pour s’assurer que le chiot curieux ne s’approche pas du dermographe en marche.

spring day

-- ft minho

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Éclat de rire franc qui dépasse la lisière de tes lèvres, t’es bien heureuse que Minho n’accepte pas ton offre, trouve comme jolie petite excuse que son patron ne serait pas content de vous voir faire des gamineries pendant les heures d’ouverture du salon. Surement qu’il le tuerait, ne ferait pas mieux de toi. Tu ne sais pas à quoi ressemble son patron mais tu t’imagines le pire. Barraqué, grand et l’air méchant et forcément, t’as pas envie de t’y frotter à sa colère. Puis la vérité c’est que tu serais juste incapable de tatouer le brun car tu n’as aucun talent en dessin. Tu te vois mal le marquer, gâcher une infime parcelle de son derme laiteux. Il mérite mieux le brun, il mérite des œuvres d’art et pas un tatouage fait de la main tremblante de sa colocataire juste pour le fun. La conversation pourrait très bien s’arrêter là, tu pourrais simplement lui répondre d’un air faussement triste que t’es ok mais pourtant, il te propose de reprendre cette idée une prochaine fois. Quand il n’y aura que vous, personne pour vous dérangez dans les parages.

Et forcément, t’écarquilles légèrement les yeux Nana, te met à bégayer, agiter tes mains lorsque tu lui réponds bien plus sérieuse :

- Mais j’rigolais Minho je-… J’voudrais pas te faire une horreur… N’ait pas l’air si excitée par l’idée…

Car il serait bien déçu en voyant le résultat, c’est courir à la catastrophe une telle offre. Tu n’as jamais tenue ne serait-ce qu’une machine de tatouage, jamais assisté à une séance de tatouage. C’est juste que maintenant que tu fréquentes un tatoueur t’es forcément un peu intriguée Nabi. C’est trop naturellement que tu lui fais part de cette envie de découvrir, de savoir ce que ça fait de tenir un dermographe entre les doigts. Juste te mettre dans sa peau quelques minutes – quelques secondes même serait suffisant. Et il semble ok à te faire découvrir, te demande de te rapprocher pour ça. Alors sagement t’approches ton tabouret du sien, hoche de la tête quand il te dit de faire gaffe car ça reste tout de même plus lourd que ce qu’on peut imaginer. Quand il te met la machine entre les mains et pose une petite peau synthétique sur la table tu te sens un brin stressé – excitée à l’idée de commencer.

- Me juge pas… C’est ma première fois … Ok ?

Et pourtant ça ne l’empêche pas de rire quand t’attrape la machine comme si c’était un couteau, il te corrige instantanément le beau brun et tu fais la moue, la bouche en cœur tu tournes la tête légèrement vers celui qui s’est approché pour te montrer la bonne manière de tenir le dermographe, de positionner tes doigts sur celui-ci. Tu sens alors son torse contre ton dos, son souffle à quelques centimètres de ton visage quand il te montre plus explicitement comment t’y prendre, comment allumer la machine. Ça te déconcentre un peu cette proximité, t’as l’impression de sentir ton cœur battre dans tes tempes, sentir une brulure au milieu de la poitrine soudainement. Et pourtant tu te forces à faire abstraction de ton ressentis, te concentre plutôt sur la machine qui se met à vibrer et ce premier trait qu’il t’aide à faire.

Ça créer un large sourire sur ton visage de voir ce premier trait noir sur la peau synthétique et tu tournes de nouveau la tête vers lui, trop heureuse de cette expérience unique :

- Mais c’est trop coool ? Promis j’te rend ta machine dans deux petiiiiites minutes !

Tu te penches un peu plus sur la table, t’appliques – du moins essaie du mieux que tu puisses. Comme une gamine appliquée sur son coloriage tu te mets à écrire sur la peau, c’est Nami que t’écris, contraction de vos deux prénoms pour n’en former qu’un et une fois le prénom écrit tu l’entoures dans un énorme cœur qui n’est pas très régulier – très loin d’être symétrique et t’éteins la machine, la pose sur la table et lui montre ton œuvre comme si c’était quelque chose d’incroyable.

- T’en dis quoi Minho ??? T’as compris ??? Nami, Minho et Nabi…

Peau que tu laisses à Minho le plaisir de regarder tandis que tes doigts se perdent sur le dessus de la tête à Goku quelques instants avant que t’ajoutes :

- Fait gaffe j’te vole pas ta carrière oppa … J’pourrais me montrer … Surprenante…

spring day

-- ft nana

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Il aurait été prêt à la laisser le tatouer, malgré son inexpérience et ses petites mains sûrement tremblantes, car Minho, s’il réfléchit trop bien des choses, pour les tatouages, il est tout de suite plus détendu. Il ne se pose pas plus de questions ; fait les tatouages qui lui plaisent sur le moment, se répétant qu’il ne pourra jamais les détester ; que même si ses goûts et envies venaient à changer, ils demeurent la trace d’une partie de sa vie ; et que si vraiment il le fallait, il se débrouillerait pour les faire recouvrir. Mais Nana ne semble pas de cet avis, ses yeux s’écarquillent tout grand lorsqu’elle lui assure qu’elle se contentait de plaisanter, que ce serait sûrement la pire idée de lui mettre une telle responsabilité entre les doigts. Alors il laisse couler, cède plutôt à se demande lorsqu’elle réclame d’essayer le dermographe. Rien que ça, c’est une mauvaise idée – rien que ça pourrait leur attirer les foudres du patron s’il venait à entrer dans la pièce, attiré par le vrombissement de la machine, car ce n'est pas un jouet, qu’un accident est vite arrivé, entre des mains inexpérimentées.

Mais tant pis.

Il approche un tabouret pour Nana, cherche une peau synthétique sur laquelle il reste un peu de place, et prend l’appareil en main pour lui montrer comment elle est censée le tenir. Il le glisse ensuite entre ses doigts ; laisse échapper un petit éclat de rire lorsqu’elle lui demande de ne pas le juger.

- Oh, si tu savais ce que j’ai fait pour ma première fois…

C’était loin d’être glorieux, alors il serait bien mal placé pour dire quoi que ce soit, et voyant qu’elle place ses doigts au mauvais endroit en dépit de ses explications – après tout, ça n’a rien d’instinctif, de tenir un dermographe –, il referme ses doigts sur les siens, les replace délicatement là où ils sont censés se trouver. Et il se rapproche un peu, Minho – bientôt, son torse vient épouser son dos, ses bras embrasser sa silhouette frêle lorsqu’il enfonce le bouton de l’appareil. Et sa tête penchée sur son épaule, à quelques centimètres à peine de la sienne, lorsqu’il commence à tracer avec elle une petite ligne droite.

Il a le sentiment de s’être jeté tout seul dans la gueule du loup, Minho, en sentant son cœur tambouriner un peu plus fort dans sa poitrine – en sentant son attention faiblir un instant, jusqu’à ce qu’il ne reprenne ses esprits, se concentre sur le fait de guider convenablement sa main. Aussi, à peine le trait est-il terminé qu’il libère sa main ; s’écarte un peu, rétablissant une distance raisonnable entre eux, un sourire se formant sur ses lèvres en voyant à quel point Nana semble heureuse de ce petit accomplissement. A peu près comme lui, le jour où il a saboté sa première orange, juste pour essayer.

- T’inquiète, prends ton temps, lui répond-il en riant, oubliant déjà que son patron peut les rejoindre à tout instant.

Il porte plutôt son attention sur le chiot à leurs pieds pour s’assurer que ça ne tourne pas à la catastrophe, gardant un œil distrait sur Nana qui semble s’amuser sur la peau synthétique. On dirait qu’elle écrit quelque chose, et il se demande de quoi il peut bien s’agir ; attend qu’elle ai terminé pour réellement se pencher sur le dessin. Dans un premier temps, il croit qu’elle a écrit Nabi, ce qui le surprend un peu car il a l’impression qu’absolument personne ne l’appelle comme ça, puis il se rend compte qu’il s’agit en réalité de Nami, et il penche alors un peu la tête sur son épaule, perplexe. Heureusement, un instant plus tard, la jeune femme explicite le tatouage, et il ouvre alors ses yeux un peu plus grands, commence par lâcher un simple :

- Oh…

Il doit pincer les lèvres pour tenter de réprimer un sourire, et lorsque ses yeux se détournent du dessin irrégulier pour la regarder elle, il croise son regard brillant, son sourire trop grand. Elle a l’air sincèrement heureuse, Nana, et ça lui fait un coup au cœur de la voir comme ça ; il déglutit un peu difficilement, cligne des yeux pour se concentrer, et ajoute :

- J’aime bien… C’est ça que tu vas me tatouer, du coup ?

Il la taquine, libère le chiot pour le laisser trottiner vers sa maîtresse préférée, avant de hocher la tête en entendant ses paroles.

- Ah ça j’en doute pas, c’est prometteur, je tremble… Tu vas te spécialiser dans les cœurs ? T’as de l’avenir, hein…

Il l’embête un peu, le sourire en coin et les yeux rieurs, avant de s’éloigner pour reprendre sa boisson, en reprendre quelques gorgées.

- T’as prévu quoi, alors, pour le reste de ta journée ? Fais-moi rêver, moi qui suis coincé ici jusqu’à dix-neuf heures…

spring day

-- ft minho

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Tu sais ce qu’il a fait pour sa première fois, ô combien ce fut catastrophique pour lui et la demoiselle qu’il fréquentait à ce moment-là de sa vie. Juste ce n’est pas de cette première fois-là qu’il te parle Minho, c’est même loin – à des années lumières de cet évènement qu’il t’a raconté il y a de ça quelques semaines maintenant. Il te parle de son premier essai avec un dermographe mais ça te fait sourire quand même, déploie un sourire si grand que t’es obligé de te pencher un peu plus sur la table, faire mine d’être totalement concentré pour ne pas paraitre bizarre à ses yeux ou bien même folle.

Et à trop faire semblant tu finis par réellement être concentrée Nana, une fois qu’il a bien positionné tes doigts sur la machine, qu’il t’aide à tracer la première ligne t’es totalement immergé dans cette expérience inédite. Tu t’appliques alors à tracer les lettres les unes après les autres, hésite d’abord à marquer narcissiquement ton prénom et fini par mélanger le tien et celui du futur tatoueur pour former le mot Nami. Nami comme ces noms de couple de star hyper connu, Nami pour célébrer votre amitié, toutes ces journées plus agréables les unes que les autres que t’aimes passer en sa compagnie. Nami dans un cœur, car les cœurs c’est mignon et Minho il est tout ce qu’il y a de plus mignon sur cette terre avec ses yeux ronds et son grand sourire. C’est un peu trop fier que tu lui montres ton « œuvre », lui explique ton choix sur la composition et tu le vois réprimer un sourire, prêt à rire tant ça doit être ridicule et ignoble à ses yeux dorénavant aguerri. Il pourrait se moquer Minho et pourtant il ne le fait pas, au contraire il te demande si c’est ce dessin-là que tu comptes reproduire sur lui un de ces quatre.

- Mais arrêteee ! Je vais pas te tatouer je veux pas être coupable d’un tel crime, t’as des trop jolis tatouage, un trop beau corps pour que je le salisse avec mes bêtises !

Que tu réponds l’air boudeur. Mais puisqu’il veut te taquiner Minho toi aussi tu peux jouer à ça, c’est ainsi que tu t’inventes une future carrière dans le monde du tatouage, une carrière si prometteuse que tu serais sa principale concurrente dans la matière. Parait que t’as un don pour les cœurs, que tu ferais un tabac. Et à sa façon de prononcer les mots tu sens qu’il se fout bien de ta gueule le beau brun. Tu tires alors la langue, lui répond tout juste après :

- Soit pas condescendant Minho, ça te va pas !

Et comme lui, tu viens boire un peu de café glacé. L’écoute te demander ce que tu comptes faire pour le reste de l’après-midi tandis que lui, continuera de s’entrainer jusqu’à que le soleil ne commence à se coucher sur la ville. T’hausses ainsi les épaules, pas certaine de ta réponse car t’es pas du genre à prévoir ta vie et tes journées à l’avance.

- Bah écoute, déjà rien que d’ici à l’appartement je pense ça va bien nous occuper une petite heure à Goku et moi, je vais faire mes tâches ménagères pour être une super coloc’ et puis je vais aller bosser, je commence mon service à 17h00 et je finis à 21h00 donc bon… Qui de nous deux vend le plus de rêve finalement ?

Certainement pas toi, surtout que tu commences à en avoir légèrement marre de servir des cafés froids et des thés matcha. C’était cool un temps, assez pour se faire un peu d’argent mais tu te vois pas faire ça toute ta vie non plus. Faut vraiment que tu te bouges à trouver du travail Nana, ça urge.

- Je vais y aller d’ailleurs, je t’ai assez embêté comme ça… On se voit ce soir du coup ? J’ai vu qu’il y avait un live twitch de ton gars pref’ d’ailleurs ce soir on pourra manger devant le live si ça te dit ?

Tête que tu penches légèrement sur le côté, la laisse de Goku que tu récupères avant de te diriger vers l’avant de la boutique suivie de près par ton coloc’. Vous vous arrêtez à l’entrée de la boutique et déjà tu viens le serrer dans tes bras Minho, le laisse dire au revoir à son chien et ajoute avant de t’en aller :

- Passe une bonne après-midi oppa, t’épuises pas trop sinon tu vas t’endormir devant la télé !

Et voilà que tu t’éloignes te retournes quelques mètres plus loin et lui envoie un bisou de la main sans même te rendre compte que de l’extérieur vous avez tout d’un couple tout frais d’adolescent trop mignon.