home : temple aux alentours de busan job/occupation : libraire, écrivaine, barman age : vingt et un an. heart status : what the fuck is love ? vice : nope dark vice : ouaip about me :
le vent qui venait effleurer le visage de june, qu’est-ce qu’elle s’ennuyait aujourd’hui, la solitude ne lui faisait pas réellement grand chose mais par contre, l’ennui si. qu’est-ce qu’elle s’ennuyait lorsqu’elle ne travaillait pas, elle qui avait fini par avoir un jour de congé à la librairie, elle ne l’avait pas demandé mais son patron l’avait forcé tout de même à se reposer aujourd’hui. se reposer pour quoi faire ? les pieds qui traînaient alors dans les rues de busan, tout le monde était occupé aujourd’hui et hors de question pour elle de rentrer chez elle, non pas qu’elle s’était pas encore disputée avec sa mère mais plutôt parce que moins elle la voit, mieux elle se porte et c’était très probablement réciproque. âmes qui ne pouvaient aucunement vivre ensemble sans se sauter l’une sur l’autre. soupir qui sortait alors de ses lippes tandis qu’elle avançait sans réellement avoir un but autre que de faire passer le temps, peut-être qu’elle trouvera une tête familière dans la rue ou bien quelque chose d’amusant à faire mais pour l’instant elle laissait ses pas la guider, tant qu’elle retrouve toujours son chemin, tout ira bien. puis après tout, elle connaissait busan comme sa poche, elle qui avait l’habitude de fuguer de chez elle depuis le collège.
pas après pas, yeux qui regardent par ci et par là, qui finissait alors par se poser sur une silhouette qui lui semblait bien trop familière à son goût, était-ce eunji ? elle se rapprochait doucement de la personne et commençait à la regarder de haut en bas, hum, c’était bel et bien eunji, qu’est-ce qu’il pouvait bien faire dans les parages à cette heure-ci ? sourire qui venait alors orner son visage, main qui venait se poser sur les épaules d’eunji doucement. «eunjiiiiiiiiiiiiiiiiii, tu fais quoi ici ? tu réponds jamais à tes messages ? tu voulais pas sortir avec moi c’est ça hein ? ou sinon c'est parce que tu m'aimes pas, avoue c'est ça, ma tête te revient pas.» légère moue qui apparaissait sur son visage, bien sûr qu’elle n’en voulait pas à eunji, elle voulait juste l’embêter tout simplement. yeux qui se posait sur son visage, quelque chose n’allait pas et june le sentait. yeux qui scannaient alors le corps d’eunji avant de ressentir une légère tristesse dans son corps, ses mains.. il s’était fait mal, encore, est-ce qu’elle devait le prendre dans ses bras ? elle ne savait pas forcément, elle ne voulait pas lui faire du mal, lui qui semblait avoir déjà assez souffert pour la journée voir même pour la vie. décidant alors d’essayer de faire rire eunji plutôt que de lui parler directement de ses blessures. « t’as été voir un médecin ? il est même pas foutu de te mettre de beaux pansements, c’est quoi ce travail ? ils sont où les pansements ours ou bien licornes.. viens on va en acheter. » elle lui tendait alors sa main, elle savait après tout qu’eunji aimait beaucoup les pansements aux design enfantins et qui était-elle pour juger ? elle voulait juste le faire sourire et si eunji voulait parler de ses blessures, june l'écouterai avec plaisir mais elle n’allait en aucun cas le forcer à en parler, ce n’était pas son genre de ne pas se mêler de ses affaires si personne ne l’invitait à le faire.
Une nouvelle fois la colère avait fait rage. Une fois encore ton reflet avait fait des ravages. Brûlant ton âme au point que tu l'avait vendu au diable une fois de plus. Et malgré les avertissements hurlants dans ta tête, tu n'as pas arrêté, ni bridé tes coups contre ce miroir. Image même de ta souffrance. De celle de ne le voir que par le biais d'un reflet. Ce qui ne fait que creuser le manque que sa mort a mis en place. On dit qu'avec le temps la peine s'adoucit ce n'est pas ton cas. C'est toujours autant un calvaire pour toi. Rendant ta culpabilité plus vorace à chaque pas que tu fais seul. Sans lui. Pour toi ce n'est pas une évidence. Juste une épreuve. Un fossé qui s'agrandit alors que l'éloignement se fait plus imposant. Rien ni personne ne comble ce trou sans fin. Tu voudrais juste mettre un terme à ta souffrance. Alors tu la rends visible, elle qui reste cacher au fond de ton palpitant, ne tapissant que tes tripes, ne gorgeant que ton sang. Tu la rends visible en lui donnant naissance sur ta chair. Frapper le miroir ce jour là. Non frapper ton reflet. Son reflet. Pour toi cela n'avait été que la solution. La seule raison pour vivre. Non survivre. Un jour de plus. Toujours un jour de plus. Et même si en retour tu avais pris en travers de la tronche les foudres de ton père. Ou le prénom de ton frère avait claqué entre ses lèvres comme une malédiction. Tu ne te sentais pas mieux. Tu ne te sens pas mieux. Tu ne te sentiras jamais mieux.
Et te voilà, tes mains emballées dans des bandages qu'il faut que tu passes faire refaire à l'hôpital. Camille a été sympa, il ne t'a trop fait la morale, enfin si un peu. Mais il ne fait que son boulot et fait de son mieux pour préserver la vie de ses patients. Tes mains aussi. Car à force tu toucheras un nerf et tu le sectionneras. Ce qui pourrait fort limiter tes mouvements. Un handicape que tu garderais à vie. Tout comme cette tronche. La même que la sienne. Et te voilà reparti dans tes travers, si tu ne sors pas tu vas péter un câble et tu sais très bien comment ça va finir. Même si la voix dans ta tête te crie d'éviter les miroirs pour ne pas ajouter une nouvelle catastrophe à celle déjà bien présente. Alors tu prends une veste légère et tu sors. Et tu n'en rien à faire que ta mère gueule que ton professeur va arriver et qu'une nouvelle fois ton père va payer dans le vide. « Qu'il ne le paie pas putain. J'en ai rien à battre. J'ai besoin d'air sinon c'est ma gorge que je tranche. » Mots violents qui font stopper ta mère dans son idée de te faire la leçon. Elle te laisse partir et te demande juste de faire attention. « Je vais essayer. Je ne promets rien. » Et la voix dans ta tête se rebelle à la dernière énoncée. « Ok je serais prudent. Putain tu es content tu fais chier. » Tu ne sais même pas qui tu essaies de rassurer. Elle. Toi. Ou lui. Mais lui c'est toi.
Marcher te fera du bien. Même si tu finis assis dans le bus, faisant gaffe de ne pas regarder dans la glace. Sans trop savoir dans quel quartier tu vas atterrir. Tu t'en fous pourvu que tu sois loin de chez toi et des miroirs. Tu sens les regards sur tes mains, tu soupires à croire qu'ils n'ont jamais vu un mec avec des mains bandées. Quelle bande de crétin, tu les pulvériserais tous. Juste pour ne plus voir leurs tronches de connard. Et tu finis par descendre, sans prendre le temps de regarder où le bus te dépose. Une fois dehors tu jettes un coup d’œil, nouveau soupir. « Fais chier. » Tu ne peux pas mettre tes mains dans tes poches, les pansements sont trop imposants. Et toi qui comme un enfant avait demandé des pansements ours. Tu n'avais obtenu que des pansements lambda. Enfin triste vie. Et là alors que tu es perdu dans tes pensées et que tu es presque prêt à te laisser glisser contre un mur dépité tu entends ton prénom. Et puis tu la vois. Jiun. Elle pose ses mains sur tes épaules, sa présence agrandit ton sourire, restreint jusqu'à présent. « Salut Jiun. Euh !! J'en sais rien je suis descendu par hasard. » Perdition dans ta voix. Le regard des gens devenait trop pesant, mais tu ne le dis pas. « Mais si je réponds. Bon là je suis un peu emmerdé. » Et tu agites tes mains au cas où elle n'est pas remarqué le bordel sur tes doigts. Ce qui ne te facilite pas certains taches. « Arrête de dire des conneries. Pourquoi tu penses que je ne t'aime pas ou que ta tête ne me reviens pas pfffffffffffffffffff. En plus je n'ai pas envie de me prendre la tête là. C'est déjà assez le bordel chez moi. » Et dans ta tête aussi. Tu baisses les yeux las et fatigué de cette lutte que tu perds à longueur de temps. Tu voudrais juste que ton cerveau comprenne que c'est toi que tu vois dans un miroir et pas lui. Mais il semble que tu n'arrives pas à vraiment capter ce fait. Refus de la vérité. « Oui j'ai été à l'hôpital direct après avoir ... » Tu n'as pas envie d'en parler. « Enfin tu sais .. c'est Camille qui m'a soigné, il est gentil comme infirmier. Et je lui avais demandé des pansements ours mais bon mes blessures étaient trop imposantes .. ou je suis trop vieux .. » Tu soupires à nouveau. « Du coup je me coltine ces mochetés. » Bon tu l'as bien cherché aussi. Et quand Jiun te parle de résoudre le problème tu souris comme un gosse. « Oui allons chercher des pansements ours et licornes pour décorer tout ça et le rendre plus cool. » Moins triste. Moins oppressant. La joie à cette idée tapisse ta voix. Avec un peu de difficulté tu glisses ta main dans la sienne et tu te laisses embarquer à la recherche d'une pharmacie. En espérant que vous en trouvez une rapidement. « Après je te paierais une glace ou autre chose peu importe. » Une manière de la remercier de son attention. Même si tu joues les durs, si tu aimes mettre les autres plus bas que terre. Il y a cette part de toi qui reste fragile, peu de personne la voit. Tu la montres rarement. Mais face à Jiun ou aux autres de la bande, tu es toi même. Un gamin abîmé par la vie. Un gamin qui voudrait vivre ses rêves. Sans les vivre au travers des souvenirs et de ce qu'aurait pu faire son jumeau s'il était en vie.
home : temple aux alentours de busan job/occupation : libraire, écrivaine, barman age : vingt et un an. heart status : what the fuck is love ? vice : nope dark vice : ouaip about me :
l’ennuie était bien quelque chose qui ne plaisait pas à jiun ou était-ce alors cette solitude qui commençait à lui peser ? elle ne savait pas vraiment, non pas qu’elle aimait être entourée tout le temps mais plutôt qu’elle n’aimait pas passer une longue journée toute seule dans son coin, elle et ses pensées qui étaient, ne le cachons pas, pas si merveilleuses que cela. alors elle était bien contente de voir un visage familier dans la rue, quelqu’un qu’elle pourra bien embêter juste pour son petit plaisir, quelqu’un qu’elle aimait énormément mine de rien car rare était les amis de june au final. légère moue sur son visage, qu’est-ce qu’elle détestait entendre son prénom, que de mauvais souvenirs, que ce soit de part sa génitrice ou bien par les professeurs qu’elle a pu avoir durant sa scolarité, elle avait grandi en pensant que si on utilisait “jiun” ce n’était pas forcément pour une bonne raison. les bras qui se mettent alors sur ses hanches, les sourcils qui se froncent. « tu sais que je déteste qu’on m’appelle jiun.. je t’embêtais juste, je voulais juste voir ta réaction ! tu veux en parler ? » elle ne serait pas forcément de grande aide mais june aimait bien écouter ses amis parler de leur problèmes, enfin seulement si cela venait d’eux, jamais elle ne forcera la discussion et ce même si la curiosité la piquait parfois.
et voir eunji blessé ne la rassurait pas du tout, elle n’allait pas tout de même le disputer pour cela, il y avait une raison à tout ça, n’est-ce pas ? et peut-être que cela ne la regardait pas au final et ce même s’ils se connaissent depuis belles lurettes. alors elle se contentait juste d’être là pour lui, lui donner son épaule pendant quelque temps. proposition d’aller acheter de plus beaux pansements pour embellir le style du petit eunji, de lui offrir, même si l’argent n’était pas ce que june avait en sa possession, elle qui économisait le plus possible pour pouvoir fuir du temple familial pour toujours. main d’eunji qui rejoignait alors celle de june, sourire aux lèvres qui apparaissait, june ne serrait pas la main de son ami trop fort, bien au contraire, le geste restait doux. « t’as pas dû te rater alors hein, mais c’est bien si t’as été chez le médecin, faut toujours y aller quand on se fait mal. je pense surtout que ton camille avait plus de pansements ours.. malheureusement.. et non, tu me payes rien, c’est toi le blessé ici, donc c’est moi qui m’occupe de toi. » elle n’avait besoin de rien après tout la petite keum, juste de la compagnie, quelque chose pour l’occuper et tout allait bien. elle n’allait pas faire payer eunji, bien au contraire, elle risquait plutôt de lui offrir beaucoup de choses.
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