être enceinte était pour madame keum un don de Dieu, attendant alors de voir son enfant le plus vite possible, ne voulant aucunement faire d'échographie ou tout ce qui allait avec pour ne pas donner de mauvaises ondes à leur enfant. alors quelle fut sa surprise lors de l'accouchement, il n'y avait pas un enfant mais bien deux, une fille et un garçon, au plus grand bonheur pour la famille keum. personne ne s'y attendait de recevoir un si beau cadeau et si ce qui était une bénédiction s'avérait alors plutôt être une malédiction. second enfant qui mettait tout le temps le premier en danger, l'emmenant toujours dans des endroits incongrues, devenant alors une mauvaise influence. jiun n'était pas un enfant facile, elle n'écoutait pas ses parents, elle n'en faisait qu'à sa tête alors dès qu'il y avait quelque chose qui se passait, c'était toujours elle la fautive. gamine imparfaite, pas comme son frère jumeau, remplie de défauts, bonne à rien, elle ne méritait pas l'amour de ses grands parents maternels et encore mois celui de sa mère.


et si jiun était adorée par son père et ses grands parents paternels, ce n'était aucunement le cas de sa mère et ses grands parents maternels. enfant maudite à leurs yeux, elle qui avait osé faire du mal à l'élu, lui montrer des chemins semés d'embûches juste pour le pervertir. jiun ne fera jamais aucun mal à son frère jumeau, pour rien au monde, le protégeant le plus possible mais comment pouvait elle agir si elle était perçue telle une sorcière aux yeux de sa génitrice ? femme qui ne posait aucunement ses yeux sur la plus jeune des enfants, pensant qu'elle était le venin de la famille, chose dont on devrait s'en débarrasser, le plus rapidement possible. essayant alors de l'abandonner à tout vent mais jiun était pire qu'une sangsue, elle trouverait toujours le moyen de retrouver sa mère, de la mettre dans l'embarras, chaque essai était un échec cuisant, jamais elle ne pourra se débarrasser de jiun. cherchant alors plutôt à l'éloigner de son frère jumeau le plus possible, l'enfermant dans sa propre bulle le plus possible, la disputant toujours pour rien, à chaque fois que quelque chose n'allait pas, c'était jiun qui se prenait tout, que ce soit parce que son frère a eu une mauvaise note ou parce que quelque chose n'était pas à sa place, jiun était, est, et restera toujours le bouc émissaire de sa mère. engageant alors une bataille sanglante, qui d'elles deux aller craquer en premier et fuir le demeure familial ? probablement jiun.


elle devait fuir de cet endroit jiun, elle qui avait besoin d'être loin de toute cette pression, récupérer réellement sa vie, l'avoir entre ses mains, ne pas à devoir rendre des comptes à d'autres personnes. environnement bien trop toxique, jalousie envers son frère jumeau qui commençait à la bouffer de l'intérieur, elle savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas continuer comme cela à jouer l'enfant parfaite, toujours bien habillée. de l'argent, elle devait en gagner rapidement et ce même si les moyens n'étaient pas réellement légaux, se faisait alors passer pour la petite amie des personnes contre de l'argent, allant même casser à la place de quelqu'un sous leur demande. il lui arrivait même fut un temps de faire passer de la poudre blanche discrètement mais elle ne fait plus cela, bien trop dangereux au final et elle ne comptait pas finir en prison de si tôt, même si en soit ça payait bien. économisant alors de plus en plus au fil des années qui passent, est-ce qu'elle avait accumulé assez pour s'enfuir ? non pas encore, bientôt, encore un an.. un an et jiun pourra enfin s'enfuir.


il fallait bien se l'avouer que la relation entre la mère et jiun était au plus bas, si nous étions dans un jeu vidéo, la barre de relation aurait été dans le négatif. jiun avait tout fait pour essayer d'améliorer sa relation avec sa génitrice, tout, l'écoutant le plus possible, se faisant petite lorsqu'elle était là, évitant de lui répondre, se laissant se marcher dessus mais écraser son ego, ce qu'elle ressentait pour le bien de la famille commençait à être beaucoup trop. le vase qui commençait alors à se remplir d'émotions bien trop fortes, la jalousie, la colère, le fait qu'elle n'était bonne à rien. elle se devait alors de se rebeller, montrer que sa mère ne pouvait pas lui marcher dessus sans conséquence. est-ce que jiun respectait sa mère ? non, parce qu'elle lui avait fait tellement mal, qu'elle la prenait pour une moins que rien, qu'elle ne posait aucun regard sur elle, impossible pour elle alors de dire haut et fort qu'elle avait une mère. disputes qui s'enchaînent chaque jour, toujours commencées par la même personne. et si les disputes étaient toujours d'un côté, elles commençaient petits à petits à être de plus en plus véhémentes, c'est que jiun avait du répondant et qu'elle savait pertinemment où viser pour gagner la bataille. elle ne comptait pas gagner toutes les batailles, non, elle laissait parfois sa mère gagner pour mieux attaquer la fois d'après.


vulgaire malédiction tandis que son frère était l'élu, jiun avait tout fait pour que l'Eternel se range de son côté, petite fille gentille, elle faisait bien sûr toutes ses prières, ne se laissant aucunement séduire par les pêchés, ne souhaitant pour qu'une seule chose à répétition, elle ne voulait rien de plus que juste cette chose. peut-être que c'était trop en demander au final, peut-être qu'Il ne pouvait pas faire disparaître quelqu'un et ce même si la volonté de la personne qui le demande était forte. croyance qui commençait à être absente dans ses convictions lorsqu'elle était au collège, la peur qui avait tendance à prendre possession de son petit corps lors des disputes avec sa génitrice, elle n'était pas assez forte pour lui tenir tête, obligée de toujours prendre ses jambes à son cou et fuir le plus loin possible, espérant secrètement que sa lumière s'éteigne sur le chemin. et si toutes ses options se tournaient envers Lui furent un temps, maintenant jiun a bien compris qu'il n'était pas le bon cheval sur qui parier, on n'était bien mieux servi que par soi-même. elle se laissait alors tenter par les vices du diable, pourquoi ne pas toucher  les abysses quelques instants afin de mieux remonter ? jouant alors de plus en plus avec le feu.


premier amour pour la petite jiun, premier amour de collège, le coeur qui battait la chamade lorsqu'elle était à côté de sa meilleure amie, elle savait pertinemment que ce n'était pas normal mais qu'est-ce que la normalité après tout ? est-ce qu'aimer une fille en étant elle-même une fille était quelque chose de grave ? elle ne pensait pas que c'était le cas, puis sa meilleure amie avait tendance à lui renvoyer des signaux, du moins c'est que jiun pensait. prenant alors son courage à deux mains, elle avait fini par lui déclarer ses sentiments un beau jour d'automne, elle ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle acceptait sa déclaration, mais plutôt à un "je vais y réfléchir, laisse moi un peu de temps" et cela lui aurait suffit amplement. malheureusement, la réalité était tout autre, comme quoi tout ne se passe jamais comme prévu. sourire qui s'en va pour laisser place à un dégoût, phrase qui venait alors hanter la vie de jiun "je veux plus être ton amie". est-ce que jiun venait de faire quelque chose de grave ? non, non, elle avait juste suivi son cœur, déclarer ses sentiments comme plein d'autres collégiens font. c'était alors avec le cœur en miette qu'elle continuait sa journée, retenant alors le plus possible ses larmes car elle venait de perdre une des choses les plus précieuses qu'elle avait. elle qui pensait rentrer chez elle et pleurer tout bonnement dans ses couvertures, c'était complètement raté. sa mère qui l'attendait de pied ferme sur le palier, les bras croisés. jiun pu à peine mettre un pied dans la maison qu'elle se faisait déjà disputer, traiter de tout les noms inimaginables, elle était encore plus décevante, les femmes ne pouvaient pas aimer d'autres femmes, les hommes ne pouvaient pas aimer d'autres hommes. pour madame keum, tout était binaire, il y avait le bien et le mal et effectivement, jiun qui aime une fille c'était le mal incarné, un pêché qu'il fallait soigner. inutile de dire qu'après cette dispute, jiun a fugué pour la toute première fois, errant alors dans les rues de busan de nuit.


jiun a vécu une enfance assez compliqué, sa mère qui s'amusait à essayer de l'abandonner à la première occassion, développant alors une peur de l'abandon chez la petite june. et si seulement il n'y avait que cela, les voix qui crient, qui s'emportent sur la jeune june, notamment celle de sa mère, elle a dorénavant peur des personnes qui se mettent en colère ou bien qui crient tout simplement, mettant alors ses mains sur ses oreilles en espérant que cela s'arrête rapidement. mais peut-être que dans le pire dans tout cela était la claustrophobie, mère qui avait tendance à l'enfermer dans une salle pour qu'elle révise ou bien pour s'en débrasser tout simplement, l'impression d'être un rat en cage, détestant alors les espaces trop fermés et petits. gamine qui essayait de ne pas montrer tout cela, elle qui voulait être tout simplement normale, n'osant même pas se lier d'amitié avec des personnes, les vilains étaient alors les seuls qui lui restaient du lycée. manque de confiance en elle flagrant qu'elle essaye de cacher le plus possible derrière un répondant, faussement forte, faussement grande, jiun n'était qu'un enfant cassé.


très bonne cuisinière, elle a tendance à cuisiner des bentos aux personnes qui lui rendent service. est-ce qu'elle avait déjà pris des cours de cuisine ? non, elle se contente juste de lire des livres et de s'améliorer toute seule.
beatmaker, la musique dans la peau depuis quelques années déjà, elle s'amuse à créer des beat par ci par là, le but ? il n'y en avait pas, elle voulait juste s'amuser. malheureusement pour elle, toutes formes de musique hors religieuse et classique sont bannies de la maison.
et si elle s'était toujours fait marcher dessus par sa mère, ce n'était plus réellement le cas maintenant, elle qui mentait sans sourciller, elle qui lui faisait croire qu'elle était encore à la faculté alors que la réalité est toute autre, june a été renvoyé de la faculté, la raison ? elle avait juste osé rendre comme devoir un récit +18 bien détaillé, peut-être que les adultes qui bossaient à la fac avaient une pudeur gargantuesque.