|	Sonate passionnée ; @go rian

— Douceur inestimable, pour les prunelles envahies d'étoiles ; rumeurs dissipées pour profiter des journées plus rayonnantes : pour embellir les visages de sourires bien plus délicats. Car Ash ne voulait que faire resplendir ceux qu'elle croisait, comme pour égayer ses propres journées bien trop banale. Et pour une fois, cours fini bien rapidement, travail déjà engagé, elle pouvait simplement se permettre de simplement déambuler entre les merveilles des rues, instrument toujours accroché au dos comme pour ne jamais le laisser seul une seule seconde. Ou peut-être cela la rassurait-elle, comme pour se sentir accompagnée le long des routes qui illuminaient pour la plupart ses prunelles émerveillées. Réflexion des lumières, sur les routes bitumées, douceur des hivers au printemps délicats : sans doute s'en allait-elle vers les saisons les plus agréables, elle qui ne voulait plus que voir les couleurs resplendissantes embellir les environs. Car les villes se parfumaient de ces odeurs florales, et elle se mit dans la tête de venir observer les belles dans les lieux les plus délicats. Simple marché exposant les beautés aux yeux de tous, où le corps aimait se balader entre les allées pour en découvrir les magnifiques, ô sans doute se contenterait-elle de pouvoir en observer les douceurs qu'elle affectionnait tant.

étoiles à faire briller ;
comme constellations merveilleuses.

Mais la silhouette reconnue, parmi les visages inconnus, sourire béant venant faire tirer les traits pour s'approcher finalement Ash, créature bien trop naïve quand sur les chemins elle ne voulait que plaire aux autres et se lier d'amitié avec les plus téméraires. Courage entreprit pour simplement en lâcher les vocales beaucoup trop joyeuses, tête venant alors se pointer aux côtés de celle qu'elle avait pu repérer depuis les floraisons dansantes, elle ne comptait pas laisser l'occasions s'envoler. "Rian !", et la joie au visage en faisait exploser les sourires. "J-Je pensais pas te trouver ici...Toi aussi tu aimes venir les admirer ?", innocence prononcée pour en délivrer les paroles, alors qu'elle appréciait murmurer à celles qui ne l'écoutaient que de leur silence. Et peut-être que la pianiste en appréciait également les biens faits, et peut-être était-elle là pour faire resplendir les douceurs innées, de ses beautés inlassables. "Je te dérange pas j'espère...Je peux rester un peu ?", pour simplement renouer les liens grâcieux à celle qui ne pourrait qu'essayer de l'éloigner doucement. Car Ash s'accrochait, pour ne vouloir que faire ravir les regards des autres. Affection qu'elle avait en trop et qu'elle offrait à ceux qu'elle appréciait sans doute un peu trop. Alors la musicienne ne faisait pas exception, car malgré tout, elle appréciait pouvoir croiser les regards de celle qu'elle admirait sans même le lui dire, de celle qu'elle ne pouvait que vouloir suivre partout en essayant de faire imploser les astres.

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— Le temps se découvre dernièrement, le printemps au aguet et impatient d’être présent dans la vie des habitants si bien qu’aujourd’hui encore, le soleil bat de son pleins grès, les rayons lumineux chatouillant le visage de la femme alors qu’une brise effleure ses cheveux soyeux. Rian aime ce parfum de liberté qui s’étend jusqu’à ce qu’elle oublie les obligations futures qui finiront par la rattraper coûte que coûte. Elle apprécie ce moment, aussi court soit-il, où son esprit se libère de la moindre de ses préoccupations. Et plus encore, elle affectionne particulièrement cette fin d’après-midi qui lui permet de déambuler à sa guise dans les ruelles de la ville. Le paysage qui s’offre à elle lui redonne un sourire qui ne cesse de s'accroître lorsqu’elle tombe sur des plantes à perte de vue : à cet instant, c’est comme si l’arrondissement s’était métamorphosé en champs de fleurs, l’arôme naturelle narguant les narines des passants tandis que les marchands passionnés prennent satisfaction à faire cadeau de quelques explications botaniques aux âmes curieuses. C’est un tableau pigmenté de nuance vives et chargé d'extraits floraux qui gravite auprès d’elle, elle qui habituellement se farde d’un quotidien fade et sans couleurs, prisonnière d’un royaume aux sourires hypocrites dont elle se libère maintenant, au moins durant quelques heures.

Les fleurs, peut-être, est-ce son secret le mieux caché après celui de l’être-aimé — libres et volatiles.

Son regard croise finalement la route d’une silhouette familière parmi les iris des marais, les pivoines et les lotus. Rian lève les yeux au ciel, l’espoir vain que la rencontre ne soit pas réciproque, qu’elle trace son chemin au même titre qu’elle et qu’elles se voient plus tard au conservatoire, un silence de plomb accompagnant les paroles de la femme, mais son optimisme est réduit à néant lorsqu’elle entend la voix douceureuse résonnée dans ses oreilles - Ash ressemble au phénix de ses plantes, éclatante.

« Non, pas particulièrement. C’est le hasard qui m’a conduit jusqu’ici, d’ailleurs je partais à vrai dire. »

Elle ment. Incapable de mettre un mort sur cette passion qu’elle affectionne depuis longtemps. C’est précieux, un secret inavouable qui risque de lui être arraché à chaque instant comme tout ce qu’elle a désiré jusqu’à présent, alors elle ment. Elle n’ose pas dire la vérité à cette femme qu’elle jalouse naïvement parce qu’elle lui évoque tout les bouquets colorés qui les entourent - qu’on lui vole ce cadeau de la vie, ce rêve étrange qui la rend heureuse, simple et humaine.

« Accompagne-moi jusqu’à la sortie si tu veux, propose-t-elle avant qu’un court silence s’installe entre elles, tu t’y connais en fleurs ? Je veux dire, pas que je m'intéresse à toi ou à elles mais, je me demande, c’est tout. Simple curiosité passagère. »

Et peut-être espère-t-elle que la réponse soit positive, qu’elles partagent un autre point commun et que cette fois, ce soit une passion qu'elle aime.

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— Et les merveilles sous les prunelles : fleur parmi tant  d'autres comme pour ne faire que les confondre, elle ne put que laisser les joies s'exprimer, face à celle aux élégances incarnées. Silence de marbre, face aux retrouvailles sans doute non-voulues, mais qu'importe, elle ne lâcherait pas l'affaire si facilement. Alors elle était là, à essayer d'illuminer les visages de sa simple présence, alors qu'elle ne devait sans doute qu'irriter un peu plus les délicates devant elle. Car les mots ne purent que venir faire faire une moue à la douce créature, sans même qu'elle n'y fasse attention. Blessée de ces ronces instables, alors qu'elle faisait de son mieux pour ne pourtant pas agacer les autres, Rian elle résistait à ses efforts improbables. Car elle l'appréciait réellement, elle qui savait en émerveiller ses tympans de son talent, elle qu'elle voulait voir briller. "T-Tu partais ? Je...C'est pas ma faute j'espère ?", opales clignant alors un peu de surprise, comme déçue de ne pas pouvoir profiter plus de ce simple instant de discussion. Au final, sans doute n'avait-elle réussi qu'à en faire fuir les astres à essayer de s'en rapprocher et nouer un quelconque lien. Naïve était-elle de croire aux paroles acidulées qu'on lui offrait.

Dos redressé pour tenter de toucher les élégances de la belle, visage reprenant pourtant de ses couleurs sans pour autant en perdre les nuances de tristesse : car tout aurait été prétexte pour simplement lui parler un peu. "Je veux bien..." qu'elle articula avant de relever les yeux vers celle au visage bien silencieux, jusqu'à ce que les secondes les séparant ne viennent ravir les sourires joyeux. "Moi ? J'adore les fleurs ! Enfin je sais pas si je m'y connais mais...J'adore les observer...elles sont si belles, puis qui n'aime pas les fleurs de toute manière ?" qu'elle s'extasia alors d'un coup tout en continuant. "J'aime beaucoup les faire pousser aussi ! Mais je suis pas très douée alors je préfère venir les observer, au moins elles sont en sécurité ici ! Rire innocent éclatant, tandis que les prunelles ne faisaient que s'illuminer : étoiles s'accrochant et implosant pour en faire pétiller les vocales. "E-Enfin...C'est pas si important !", qu'elle imaginait, car après tout sans doute que la nymphe n'en avait que faire de ses passions futiles. "M-Mais toi du coup...même si c'est le hasard...tu les apprécies, celles juste à côté ?", car pivoines aux allures délicates, posées près de celles se tenant plus fièrement encore : pour en ravir les peaux à effleurer.

Et les lui montra, comme si sans doute ne les avait-elle pas assez observée, ou tout simplement pour essayer d'en partager un simple souvenir. Car malgré tout, elle ne voulait pas que tout ne soit que scolaire ; passions à découvrir et dont regorgeaient ce genre d'endroit magnifiques. "T-T'es sûre que tu veux déjà partir ? On pourrait les regarder ensemble si tu veux !", léger regard envoyé sans ne rien forcer, se permettant simplement de venir piocher dans un bac derrière elle un simple cosmos lila ; tout en faisant glisser quelques pièces virtuelles pour en récupérer le petit pot délicat. Car elle comptait bien faire redorer la beauté à celle qu'elle venait de cueillir. Pourtant, de ses airs délicats, elle ne put s'empêcher de venir simplement glisser la fleur entre les mèches divines de la noiraude : pour en faire resplendir les magnifiques. "En tout cas elles, elles t'apprécient !" , tout comme elle. Enfant complète pour essayer de raviver les échos heureux.

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— Si elle n’a pas envie de lui sourire, ses lèvres le font quand même - ô quelle beauté en compagnie de ses fleurs - une merveille au milieu d’un champ au parfum délirant ! Douce, fragile et libre. Son âme offre du rêve alors que la sienne ne se l’autorise pas même une seconde, toujours plongée dans une crainte massacrante - les pupilles brillent devant des vestiges fleuris qu’elle garde secret, son petit jardin personnel où les fruits naissent jusqu’à se perdre.

« Si c’était le cas, que ferais-tu ? » demande-t-elle.

Sa voix est glaciale, elle relève la tête et regarde les fleurs avant de prendre une inspiration. Dans ses narines, le parfum de chaque bouquet ensorcelle son âme - elle expire et devient naturellement plus calme.

« Rassures toi, tu n’es pas la raison de mon départ. »

En avait-elle seulement envie ? De faire demi-tour et retourner à une vie contrôlée de A à Z sans qu’elle n'ait son mot à dire ? Non. Et si ça lui coûtait d’avouer qu’elle préférait mille fois être ici aux côtés de la femme plutôt que de vivre sans rêve ni passion, l’idée lui effleura l’esprit de le dire en poésie sous le regard complice du printemps, mais elle feint un silence au souffle doré, les mots articulés dans une autre direction tandis qu’elle murmure un semblant d’envie cachée - de cet éclat de compagnie tant apprécié.

« Si tu connais quelques noms, tu as des connaissances. Si tu n’arrives pas à les entretenir, tu es une meurtrière. Et si tu as des connaissances, que tu n’y arrives pas mais que tu ne baisses pas les bras et que tu les aimes toujours, tu es admirable. »

La voix est calme et se distingue nettement des mots forts qu’elle emploie avec conviction - comme si des flammes sortaient de ses yeux, la conversation qui s’installe lui vient naturellement en bouche. Ses lèvres s’étirent d’ailleurs en un profond sourire lorsqu’elle écoute le grain de timidité qui s’élève dans le timbre de l’autre passionné, peut-être attire-t-elle plus son attention qu’espérée - elle rayonne de mille feux, sans artifices et sans plainte.

« Les bouquets de pivoines sont particulièrement intéressants, ils ont des significations différentes selon les couleurs de leurs pétales. » raconte-t-elle.

Rian ne se rend plus compte de ce qu’elle dit, emportée par la brise parfumée des tulipes, mimosas, pivoines et roses. Passion, remords, regrets, jalousie, deuil, amitié - tant de significations en ces fleurs déposées ou offertes.

Quelles fleurs veux-tu lui faire en guise de cadeau ?
Est-ce que tu tiens dans ta main, un bouquet d’amitié ?
Simple cosmos lilas déposé dans la chevelure crépuscule - geste d’innocence à cette même définition de pureté et d’ignorance au bout des doigts. Si belle et fraîche, ô cette liberté qui offre du rose au milieu des joues embarrassées, qu’elle aimerait tant poser ses mains et la retirer quand pourtant l’inverse naît ! Touché peut-être, qu’on lui donne tant d’attention quand elle ne lui offre que reproches et maladresses - elle s’envole dans un éclatant sourire où ses doigts à sa suite piochent la plus belle anthurium rouge qui croise sa route - que de folie en sa signification, et l’envie de glisse sous les songes de la confusion éphémère.

« Il y a une exposition un peu plus loin, viens avec moi. » propose-t-elle, et sans attendre, de ses doigts encore parfumés, elle attrape sa main et s’y mêle.

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— Beauté cendrée aux allures féeriques, quand des flammes en naissaient les amours impossibles : et elle, s'illuminait entre les florales pour essayer d'en ravir la nymphe splendide. Sourires candides partagés, alors que sous les glaciales, elle ne savait plus où se mettre. Et sans doute dérangeait-elle : comme elle faisait toujours, alors qu'elle en appréciait pourtant les présences comme amitiés, persévérant simplement pour ne pas laisser partir les gens.
"E-Et bien...J'imagine que si c'était à cause de moi...J-Je te laisserais tranquille...", qu'elle articula timidement, prunelles se baissant alors sous les peines des simples mots qui pourtant la touchaient sans qu'elle ne les laisse la dévorer. Et pourtant les sourires ne se firent pas attendre, quand d'un coup les craintes balayées, les espoirs en étaient de nouveau rallumés. "C-Ca me rassure alors ! Parce que c'est pas dans mon intention de...de te déranger.", loin de là. Elle ne voulait que pouvoir en partager enfin les délicatesses de goûts pourtant bien différents.

Oreilles attentives, aux poésies de la belle, et elle en capturait chaque mot pour ne pas en rater une seule signification. Brillent, les étoiles entre ses prunelles sous les explications, implosent, les paillettes dans les iris sous la voix posée et calme. "Hmmm...Et bien je dirais que j'ai des connaissances mais aucun talent du coup ! Même si c'est vrai que je les adore...E-Enfin si...si c'est toi qui le dit...C'est pas admirable pourtant je pense ! C'est juste...Une passion comme une autre, non ?" qu'elle essaya alors d'en montrer son point de vue, la trouvant pourtant admirable, elle, à ses côtés, nymphe des temps où les graciles en fleurissaient. "Même si je suis triste de pas savoir m'y prendre pour les faire survivre ..." , elle qui pourtant en était des plus délicates avec les douceurs naturelles. Visage qu'elle admirait discrètement, celle qui était selon elle des plus braves, elle était inspirée, de ces sourires sincères qui en divergeaient de d'habitude. Alors quand d'une harmonie certaine, sa tête n'en fit plus que se hocher pour détailler les princesses des nuits : ô pivoines captivantes quand elle ne faisait plus que les admirer. Elle ne pouvait qu'approuver, car tout cela en réjouissait la gamine. "De belles significations...De belles allures. Ca les rend encore plus majestueuses, n'est-ce pas ?"


Alors fleur déposée sur la belle : pour la couvrir de tendresse ; scintillante joie délivrée, malgré les tentatives de fuite. Et elle en était heureuse, d'en avoir en cadeau les sourires les plus mélodieux : les sourires les plus ravissants. Bijou vermillon planté dans les épis, paupières se clignant tout doucement pour en dévoiler les réalités; elle en explosa de joie, celle aux prunelles rayonnantes, combien même elle n'en connaissait que trop peu les significations : et elle irait les chercher bien plus tard, gamine curieuse, se doutant que la nymphe ne l'avait pas choisie au hasard. Prise au dépourvu était-elle, quand les mains se rejoignirent et que sans hésiter, elle ne fit que la suivre. "Une exposition ? Sur quoi ? ", car elle en devenait encore plus impatiente, alors que les doigts entouraient plus doucement ceux de la douce pour ne pas la perdre. "Tu y es déjà allée ? J'imagine qu'elle doit être hyper intéressante si tu veux y aller !" qu'elle se mit à sourire, essayant de l'observer un instant pour en tirer le plus d'informations sur leur nouvelle destination. "On pourrait s'arrêter sur le chemin pour prendre un truc à grignoter ? E-Enfin ça dépend...C'est loin ?", enfant impatiente de pouvoir partager les visions avec la belle. Alors elle s'extasiait, de ses vocales, et elle ne la lâchait pas, de ses touches délicates.

jusqu'aux horizons ;
eternels.

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— Difficile de décrire le nuage d’émotion qui enveloppe une âme sans qu’elle n’en fasse la demande - partage parfait entre dégoût camouflé et sincérité déconcertante où le sourire y est naturel. Rian ne comprend pas ce qui se passe, elle se laisse porter et se noie aux côtés de Ash, l’insoupçonnée. Peut-être était-ce une de ces situations qu’elle ne se permet jamais d’imaginer et qui pourtant arrive contre toute attente, un coup du destin murmurant à son être quelques mots incompréhensibles qu’elle ne déchiffre que plus tard, et alors elle s’autorise et se risque à y prendre goût, sa colère mise à l’écart et l'esquisse légère d’un sourire à ses lèvres pulpeuses. Vers où se dirigent-elles lorsqu’elles s’offrent des mots à travers les champs de fleurs et les caresses naïves ? Les mille significations - reflet de l’arbre des possibles.

Les doigts s'épousent naturellement - dangereusement. Elles s’accrochent l’une à l’autre comme deux amies se baladant dans les rues les plus parfumées de Busan, tranquilles et sereines. Pourtant, il est difficile de croire qu’il y a encore quelques minutes, les mots de la joaillière s'enfermaient dans un vent frais de poèmes glacés, qu’elle en jalousait tant l’âme pure qu’elle l’ignorait complètement, la blessant parfois de ses épines.

« Je ne sais pas, elles sont temporaires et changent souvent. » dit-elle en haussant les épaules.

Rian connaît l’endroit depuis plusieurs années déjà, se rappelant encore de cette première où ses pieds ont triomphé au milieu des œuvres d’art complètement burlesques qui y régnaient à l’époque. À cette période, les maux qui l’habitaient à cause de ses sentiments nouveaux envers Moe lui avaient fait tant mal qu’elle s’était réfugiée à tout hasard dans l’antre de ce paradis artistique - peut-être que son esprit s’y rend encore aujourd’hui lorsque les affres la surprennent et lui coupe le souffle, faible.

« Cet endroit, c’est un peu comme mon jardin secret. J’espère que tu ne diras rien à personne et que ce moment… est le nôtre, tu comprends ? » répond-elle muni d’un sourire tantôt charmant tantôt sournois.

Ses doigts relâchent sa main et se heurtent jusqu’à la chevelure soyeuse de la femme, ils s’attardent quelques secondes et se glissent petit à petit au contact de sa peau. L’instant n’est pas long, mais pourtant il semble durer une éternité dès lors que ses phalanges, d’une étreinte légère, effleurent ses lèvres - et tout s’éteint avec elles, hypnotiques.

« Est-ce que tu aimes être avec moi Ash ? demande-t-elle soudainement, tu peux me le dire tu sais, que tu veux que ce moment dure longtemps, parce qu’après tout, et sans l’ombre d’un doute, elle lui souffle sans crainte, moi aussi j’en ai envie. »

Clin d'œil signant la promesse d’un repas au même titre qu’une toute autre proposition prononcée dans un océan florissant de silence, le chant des fleurs derrière elles et les jambes courant soudainement dans ces rues animées jusqu'à l'entrée du studio.

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— Resplendir les visions, à vouloir se montrer des plus délicates encore sous les regards des muses si magnétiques, et ô Ash, n'en venait qu'à suivre celle aux élégances magnifiques, à vouloir toujours sourire sans ne la lâcher des yeux : car elle s'accrochait si vite, à ceux qu'elle appréciait. A ne jamais se protéger suffisamment, à toujours craindre les disparitions violentes, alors elle profitait de chaque instant, à ne vouloir que faire s'illuminer les iris de ceux l'accompagnant. Tenter d'en apaiser les colères de ses glorieuses joies, laisser les doigts s'accrocher comme si tout pouvait alors se volatiliser, à promener sur les asphaltes, les magnifiques balades si sensibles. Car elle voulait en faire des instants les plus doux possibles ; mémoires à promettre, envie d'y voir là amitiés si perspicaces.

Paillettes, dans les opales qui ne faisaient que se poser sur les assurances de la douce, à hocher la tête comme enfant qui en découvrait les mondes : à y voir là merveilles sans même qu'elle ne s'en rende compte. "Oh c'est génial alors ! A chaque fois un nouvel univers à découvrir...j'ai si hâte !", qu'elle rayonnait, de ses palpitations incessantes entre ses paumes, à rougir de ces bonheurs partagés : à ne vouloir qu'être délicatesse dans ces rues si pessimistes. Et peut-être réussirait-elle à faire germer là, de ses innocences si naïves, les bourgeons à irradier de lumière. Ecouter les confessions, à les chérir comme secrets si précieux. "Vraiment ? C'est qu'il doit être agréable alors...Mais promis que je ne dirais rien à personne !", et elle en venait à rougir, la plus fébrile, des sourires si harmonieux, à la faire cligner des yeux, comme châtiment séducteur.

frissons des touchers ;
aux contacts si fugitifs.

Pulsation manquée ! A ne plus rien comprendre, à se laisser percuter, des gestes si doux ; à loucher sur les doigts de la muse : de ses cheveux à ses lippes, persécutant les faiblesses comme chemin si évident. "H-Hein ? Q-Quoi ?", à faire comme si les mots étaient déjà partis des têtes, bien trop concentrée sur les peaux en ayant effleuré les siennes : à en enivrer les incompréhensions, à laisser les doigts libres venir se poser sur ses propres lèvres par réflexe. "Oh je...E-Evidemment, que j'aime être avec toi ! Je t'apprécie beaucoup même ! P-Pourquoi ?" Sourire offert, sous les timides rougeurs colorant les visages si fragiles, à réfléchir : à se perdre ; de ces paroles impactant si facilement les esprits. Et d'un léger geste, elle laissa sa main venir s'en saisir de son bras, pour simplement rester à ses côtés, à rire tout doucement, de ses embarras qu'elle ne voulait que dissimuler. "Moi ça me va, de rester plus longtemps avec toi ! E-Enfin si ça te convient aussi ? Je voudrais pas te forcer non plus tu sais...A-Après tout...J-Je sais pas si ça te plait autant que moi...", à ne plus savoir de quoi elles parlaient : de ces repas si naïvement pensés, aux invitations si innocemment écartées comme impossible, entre ses doigts. A avoir peur de se détromper ; de n'être que nuisible à nouveau.

Et des éclats dans les voix, à la suivre n'importe où jusqu'aux palaces : à ne pas la lâcher une seconde par peur d'en voir se volatiliser les visages. Ô merveilles qui se dessinaient, devant leurs yeux, à venir effleurer les lieux de leur présence pour en laisser les joyaux se promener sur les magnifiques œuvres : qu'elle voulait pouvoir observer encore et encore. Opportunité si rare, que venait lui offrir là la belle, à la faire presque trottiner pour en observer chaque paysage, chaque diamant, dans les lieux si calmes. "J-Je comprends mieux pourquoi tu viens souvent ici !", qu'elle tentait d'en calmer le myocarde, à se sentir bien bête en se tenant auprès des déités malicieuses. Car dès que les regards croisaient les siens, elle en venait à rougir un peu plus. "Je suis contente de pouvoir être là avec toi ! Merci de m'y avoir emmenée." Murmures légers, à revenir s'accrocher timidement à elle comme pour ne pas s'égarer encore plus, elle l'observa un instant : avant d'en étirer un peu plus ses lèvres si soyeuses. "Je dois t'avouer un truc...Je suis jamais venue dans ce genre de galerie...Alors c'est une première pour moi ! Avec toi c'est encore mieux !", qu'elle partageait là : avec la délicate qui en ornait ses côtés.