|	shine on me ; @hwang hee na

ootd — Lumières extravagantes, terreurs nocturnes qui ornaient les filaments sur les podiums aux défilés exquis, elle ornait les sièges les plus luxieux, la belle qui habillait certaines de ces silhouettes si éphémère. Ô mais sans doute capturait-elle les regards, de ses visages impassibles et allures si délicates : frigide était-elle, créature des abîmes au visage angélique. Il ne fallait pas s'y tromper, elle n'était que froideur parmi les plus belles fleurs d'hiver, fleurissant pour surplomber les ronces incongrues. Pourtant elle était là, à oser poser les yeux dans un monde qui ne lui plaisait que derrière les coulisses. Trop de monde, toujours et encore : phobie de se retrouver à être hantée par les plus viles créatures de la nuit. Mais elle était toujours droite, affutée des tailleurs les plus délicats, alors que les faux sourires jonchaient les prunelles d'exploits qu'elle n'avait jamais fait : seule manière de lui dire qu'elle n'était qu'une poussière dans une famille bien trop brillante. Alors elle avait observé le défilé, elle avait admiré les nouvelles créations, simplement pour faire acte de présence. Car elle aimait pourtant pouvoir toucher les tissus du bout de ses doigts, coudre les formes pour venir en créer des déités sur le corps des Hommes.

délicatesse des arts,


des plus belles créations.

Pourtant une silhouette se détacha de la foule, capturant ses attentions jusqu'à ne plus voir qu'elle : beauté délicate aux souvenirs brisés, dont elle s'approcha comme étonnée, pour simplement venir se remémorer des temps passés. "Hee Na...? ", voix discrète qui s'éleva gracieusement, alors que son corps fin déambula rapidement entre les gracieuses qui illuminaient les podium.  Se plantant délicatement devant la fine figure, elle étira poliment ses lèvres, essayant de voir si la jeune femme se souvenait même de son visage. "Comment vas-tu ? Je ne pensais pas te trouver ici." qu'elle articula alors comme pour jauger la situation, alors que le monde oppressant des paillettes les entourait comme pour fixer les étoiles montantes. Mais ô Jaehee n'était qu'une reine des glaces au cœur inexistant : trop facilement brisée, trop facilement détruite, car elle voyait ces démons qui ne la lâchait pas. Elle faisait partie de ces ombres qui dans la noirceur, se faisait bouffer de l'intérieur comme une pauvre marionnette sans vie. Et c'était tout ce qu'elle avait toujours été, tout ce qu'elle était après tout : une carcasse sans vie. Mais est-ce que Hee Na se souvenait même de son visage ? Du son de sa voix ? Accident qui avait failli briser l'harmonie du monde, alors qu'elle avait eu de longs mots envers son ancien fiancé. Confident qui lui avait révélé les erreurs caractérielles qui aurait bouleversé des vies. Et même sans le montrer, elle était en réalité ravie de voir la jeune femme. Preuve que tout pouvait se réparer : que les myocardes battaient encore.

|	shine on me ; @seon jaehee

ootd —
Les flashs se superposent et éblouissent, le son des appareils photos se fondent dans la masse au milieu de cette musique battante – la foule est au rendez-vous. Une marque qui fait son défilé, une invitation envoyée aux partenaires et sponsors. En particulier Python, dont Heena doit faire acte de présence pour ne pas donner de mauvaise image. Elle zieute la zone, observant à droite à gauche qui se trouve dans la salle. Quelle idée, de toutes façons, elle ne reconnaitra personne. Les semaines ont passé depuis l’accident et le coma, la brune se souvient de rien. Il a parfois des impressions de déjà-vu, quelques choses qui lui sont familières ; visages et sourires peut-être ? un rire oublié, celui de cet homme qui ne la lâche plus depuis son réveil, ou bien les caresses de cette reine de glace au cœur absent... Elle a peur, la pauvre, de ce vide concernant sa vie. Elle revoit des personnes qui la connaissent, certains lui sourient et d’autres non, elle s’excuse mais ils ne semblent pas la croire. Etait-elle un monstre avant tout cela ? Est-ce que tout son entourage la voyait ainsi ?
Source d’angoisse, son amnésie n’arrange rien à sa situation. Participer à des évènements pourrait l’aider à se changer les idées, alors la voilà au milieu de gens qui lui sont totalement inconnus. Elle espère au fond d’elle que personne ne la reconnaisse pour éviter tout échange embarrassant – surtout que ce n’est pas n’importe qui chez Python.

Une main glisse dans sa chevelure désormais courte, Heena n’en reste pas la belle femme qu’elle a toujours été. Une beauté différente cependant anime son minois – de grands yeux curieux et un regard pétillant malgré le stress qui pèse sur ses épaules, le charme d’une demoiselle capable de croquer la vie à pleine dents, le monde pourrait être à ses pieds. Mais la jeune femme n’est pas comme ça, loin de là. Cela fait partie de son travail de se mélanger aux foules et gérer les échanges pourtant – chargée de communication, elle reste tout de même incapable de se réadapter à la société. Ses jambes la font circuler entre les autres invités, saluant au passage quelques responsables haut placés et directeurs de mode, la belle préfère éviter de trop s’étaler pour le moment.
Jusqu’à ce qu’une voix parmi tant d’autres l’interpelle. Une voix douce et forte à la voix, atypique, si bien que Heena ne peut s’empêcher de s’arrêter dans sa course pour se retourner. Là, se tient une grande femme aux allures élégantes à en faire pâlir plus d’un. Habillée comme il se doit, coiffée à la mèche près, l’inconnue se rapproche de la plus âgée, le sourire aux lèvres. « je... » Heena reste immobile, bloquée dans une impasse. Il faut répondre, ressortir le même disque comme d’habitude. Hors, cette fois-ci, une émotion plus qu’étrange traverse le corps de la brune. Confusion, frustration, espoir et réconfort. Inconsciemment, son visage se tord en une petite grimace d’interrogation. L’impression de la connaitre, de l’avoir vue dans un rêve, et de ne pas avoir été si heureuse de sa présence. C’est horrible, mais la sensation est forte. Très forte. « qui êtes-vous ? » sa tête se penche se le côté légèrement. Qui est cette femme qui la fait se sentir ainsi ? « je suis désolée, j’ai quelques trous noirs en ce moment... » elle ne s’étale pas sur ce qui lui est arrivé – il faut tâter le terrain.

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ootd — Ô elle savait, que sous les airs d'ange se regroupaient terreurs et oublis insoutenables qui sous les lumières disparaissaient miraculeusement. Car elle savait, elle, elle savait, ce qu'il lui avait fait, ce qu'elle avait subit, la belle aux innombrables incompréhensions sur son visage doté de tendresse. Alors quand de son allure élégante, poupée ne faisant qu'articuler les politesses comme pour en dégager là les erreurs d'un temps révolu, elle s'était approchée, voix s'élevant vers les divines pour venir en effleurer les désirables nécrosées. Mais ô elle n'était rien, elle, alors que les doutes se laissaient entrevoir dans les vocales troublées. "Ne t'en fais pas. Je sais ce qu'il s'est passé." qu'elle articula alors, comme pour la rassurer, pour lui dire qu'elle n'était pas obligée de jouer des manières pour se souvenir. "Je m'appelle Seon Jaehee. On s'est déjà rencontrée il y a quelques temps." Ô car si les visages étaient oubliés, elle se doutait que nom et prénom ne faisaient partis que de ces souvenirs effacés : pour ne revenir que par miracle. Alors elle se laissait avoir au jeu, elle s'adaptait, la douce qui aux yeux de tous ne devaient qu'apparaître comme reine des glaces éphémères. Marionnette ridicule qui entre les mains des plus grands ne faisait que se désarticuler encore et encore, jusqu'à en crever. Car elle ne faisait que cela, elle de côtoyer les démons nocturnes, alors peut-être pouvait-elle comprendre ne serait-ce que les méandres des pensées.


Regard discret vers la nymphe aux mémoires oubliées, alors qu'elle ne faisait que rayonner quand les silhouettes avaient pu défiler auprès d'elles. "Ca ne t'aidera sûrement pas mais...Je suis une amie de Jung Aejun et Aerin." qu'elle murmura alors vaguement avant de pencher doucement la tête en l'observant calmement. "Je suppose que je devrais reprendre les formalité avec vous. Pardonnez-moi pour mon impolitesse.", qu'elle s'excusa alors : car elle avait l'impression de ne pas savoir gérer ce dont elle s'était pourtant préparée. Interrogations qui lui flottaient en tête comme pour la perturber un peu plus, alors qu'elle ne voulait que mettre à l'aise celle qui ne devait la voir que comme femme d'affaires aux tenues beaucoup trop élégantes. "Si vous le désirez nous pouvons essayer de se trouver un endroit pour discuter plus amplement ?", car sans doute que les prunelles ne voulaient que pouvoir se reposer passivement de l'agitation des lieux. Foule agitée agitant les environs impétueux, alors que de ses quelques doigts elle s'amusa à replacer quelques mèches ébènes qui ne faisaient qu'entourer son visage que trop doux. "A moins que vous soyez venue accompagnée. Je ne voudrais pas vous imposer quoi que ce soit. Après tout =, vous ne vous souvenez pas de moi, ce ne serait pas pour vous importuner ou vous mettre mal à l'aise. " Et elle était sincère, la douce, car quand les regards se posait sur la mince figure, elle repensait aux mots, aux conversations, où tout pouvait s'entrelier pour y former un tableau bien trop parfait. Alors elle retombait sur ses connaissances, elle formait indéfiniment dans sa tête des méthodes pour échapper aux irrégularité des nuits sans saveur. Et peut-être, et seulement là, arriverait-elle à faire éclore les iris de ces étoiles livides et sans éclats.