outfit | rares étaient les personnes qui avaient pu voir la magie de l'orphelin opérer, certes harin avait pour habitude de faire des créations en stream mais jamais en réel. alors avoir des yeux derrière lui n'étaient pas quelque chose d'habituel pour lui mais cela ne le gênait aucunement, bien au contraire, il pensait que cela ne pouvait être que bénéfique, rien qu'en pensant aux échanges d'idées et de procédés, harin en était heureux. et les compliments ne pouvaient jamais être de trop. léger sourire apparaissant sur les lèvres du jeune orphelin, qu'est-ce qu'il était bien actuellement. " c'est vrai que vous m'avez encouragé à rester et je vous en remercie, ça change de mes habitudes ! et non, sincèrement, il n'y a rien de formidable ni de quoi être fier, je fais juste ce qui me passionne. " il n'aurait jamais pensé en se levant ce matin qu'il allait faire une aussi belle rencontre, gamin qui avait tendance à rester légèrement dans son coin, encore plus lorsqu'il y avait la gente féminine, gamin qui ne savait pas comment agir face à elles, encore moins comment parler et pourtant, pourtant actuellement le bégaiement n'avait pas encore pointé le bout de son nez.

gamin qui était habitué au donnant donnant, s'il voulait quelque chose, il devait donner quelque chose d'équivalent. alors en voyant que la jeune femme ne voulait rien en échange, l'orphelin était légèrement choqué, est-ce qu'il pouvait réellement accéder à l'atelier de la jeune femme sans rien en échange ? n'y avait-il pas anguille sous roche au final ? il ne pouvait pas réellement accepter comme ça, gratuitement. il réfléchissait alors comment lui rendre la pareille ou du moins essayer, peut-être que lui créer un vêtement voire même une tenue complète serait une bonne idée ? il laissait alors cette idée marinée dans son petit cerveau, il la peaufinera un peu plus tard. " oh je vois.. j'ai l'habitude que quelqu'un demande quelque chose en échange d'un service donc.. mais ce serait avec plaisir, je vous attendrai ! et pour vous remercier, j'essaierai de vous faire un petit cadeau ! " parce que cela ne lui coûtait rien de lui faire un petit cadeau, juste du temps et du temps, harin en avait et puis, il pouvait toujours s'améliorer niveau couture grâce à cela. quant à l'attendre jusqu'à ce qu'elle ait fini son travail, c'était possible, il n'avait rien à faire, il enverra juste un message à ses colocataires pour prévenir qu'il rentrera légèrement en retard aujourd'hui histoire de ne pas trop les inquiéter. " je vous promet que je bouge pas, j'attendrai sagement votre retour. de toute façon je peux pas partir tant que j'ai pas fini mon haut, j'aime pas m'arrêter en si bon chemin donc vous risquez de m'avoir encore un peu dans vos pattes alors ne vous inquiétez pas ! " harin était comme ça, dès qu'il commençait quelque chose, il devait impérativement le finir, encore plus lorsque la déesse de la création était présente en lui. il ne voulait pas perdre cette lueur de sitôt alors il attendra sagement, sans faire trop de bruit ni se faire mal, du moins essayer, que la femme revienne. et c'est à ce moment-là qu'il remarqua qu'il ne lui avait pas demandé son prénom et qu'il n'avait pas donné le sien. les yeux toujours rivés sur son travail, il laissait sortir une phrase doucement entre ses lippes. " je m'appelle harin sinon, et vous ? " il fallait bien se présenter s'ils devaient passer un peu plus de temps ensemble, n'est ce pas ?

outfit | princesse d'un temps redouté ,, de ces étoiles dans les yeux qui en brillaient pour si peu : à le contempler dans ces arts aux passions presque oubliées. car Jaehee en avait oublié, pourquoi elle en aimait tant toucher les tissus, pourquoi chaque fil en était si important ; de ces regards d'enfant d'autrefois, a à présent vivre par procuration comme si chaque pas en déjà bien trop douloureux. alors peut-être y voyait-elle là certaine joie à en retrouver chez lui, quand les sourires en semblaient si sincères : à peut-être pouvoir enfin se rendre utile comme elle aurait voulu en avoir compagnie, dans ces ateliers sans vie. "si vous ne me trouvez pas trop embêtante, alors je suis rassurée.", que les épaules s'en faisaient plus petites encore, comme pour ne pas trop se montrer imposante ,, quand pourtant elle n'en était déjà que trop frêle de l'intérieur. de ces mains tendues, à ne rien lui demander en échange, elle s'imaginait déjà ranger ses étagères, faire du tri dans ses bobines de fil pour l'accueillir ,, à vouloir pouvoir grandir un peu hors de ces tours qu'on lui avait forgé, comme pour l'écarter du monde entier. quand pourtant, elle en était encore seule : effrayé par tout ce que ses yeux voyaient , par tout ce que personne ne pouvait percevoir.
à crier,
la nuit :
qu'on vienne l'aider.
"vraiment ? et bien j'imagine que personne n'est vraiment très agréable alors. je me fais une joie de vous accueillir. puis vous n'êtes pas obligé, mais si cela vous fait plaisir.", qu'elle ne lui demandait vraiment rien en échange, à juste vouloir y voir sourire sur son visage, quand c'était sans doute tout ce qui pouvait la rassurer dans ces quelques lieux parfois dérisoires. à pourtant être comblée, à l'entendre lui dire qu'il l'attendrait, celle qui en avait l'habitude de faire les chemins toujours seule. "je comprends parfaitement, alors je vous laisse l'arrière boutique. je reviens vite, je vous le promets. merci beaucoup !", à n'avoir jamais été aussi expressive sans doute, quand de ces soirées, elle en garderait souvenir mémorable : et lui profiterait de ces douceurs qu'elle ne laissait jamais apparaître, comme enfant bien trop docile. à ne plus sourire, plus rire ,, à tout avoir éteint autrefois. courir un peu partout alors ! pour se dépêcher, espérer que le temps n'en passe plus vite quand pourtant question entendue, elle se retourna gracieusement pour lui répondre. "jaehee. seon jaehee. enchantée."

à laisser ces voix résonner :
sonner ! dans les lieux,
de douceurs exquises.

à retourner en boutique d'une hâte jamais réellement vue, ranger les vêtements, conseiller, quand les joies de vie éphémères en avaient objectifs pour la suite des heures. à tenter de s'échapper ,, à s'arranger avec un collègue quand bien trop souvent elle en faisait bien trop d'heure, Jaehee. et de quelques heures peut-être, à revenir vers lui, délicatement se glisser près des casiers, elle en retira sa veste pour ne plus arborer les couleurs de la boutique. "et bien ? comment vous en sortez vous ? j'espère que je ne vous ai pas trop fait attendre...", qu'elle s'en pencha timidement vers ses travaux, à en faire là don de curiosité, quand pétillait dans ses regards les impatience d'une gamine délaissée, au visage toujours de glace. "dites-moi quand vous serez prêt. nous avons tout notre temps. e-enfin j'espère que vous aussi. sinon je peux simplement vous montrer l'endroit, et nous pourrons y revenir quand vous le souhaiterez." , qu'elle ne savait pas réellement quoi faire. a à peine le connaître, en réalité, à pourtant déjà vouloir lui en montrer tout des lieux. car peut-être que les solitudes finissaient par l'étouffer ,, et finalement, sans doute voulait-elle s'amuser ne serait-ce juste un peu, elle aussi. à coudre : avec quelqu'un.

outfit | jamais il n’avait pensé rester aussi longtemps dans une boutique ou plutôt dans une arrière boutique, lui qui avait l’habitude de créer dans son coin, loin des yeux des personnes même si parfois il finissait par faire des lives sur twitch où il ne faisait que cela. mais de là à partager cette passion avec quelqu’un en vrai, cela lui semblait irréel et pourtant, pourtant, il avait trouvé jaehee au plus grand des hasards. “ je tiens juste ça de ma mère, c’est.. rien de formidable. “ sans sa mère adoptive, il n’aurait peut-être probablement jamais été passionné par la mode, peut-être même qu’il n’aurait pas été lui-même au final. il était tout de même chanceux de l’avoir eu dans sa vie, n’est-ce pas ? même si la fin de leur relation, lorsque sa lumière s’est éteinte, ne relevait pas de la chance mais plutôt de la malchance. léger mouvement d’épaules vers le haut, il n’avait pas forcément de talent, il était juste passionné au final, rien de plus, rien de moins. avec la passion, on pouvait aller loin, n’est-ce pas ?

adepte du donnant donnant depuis son plus jeune âge, il avait appris que rien n’était gratuit dans cette vie, rien. si une personne ne voulait pas de l’argent alors elle voulait autre chose, que ce soit un service ou bien le corps, non pas qu’harin ne faisait pas confiance mais plutôt qu’il avait appris la dure réalité de la vie, il ne veut rien gratuitement, syndrôme de l’imposteur qui le guettait assez souvent ces derniers temps et qui l’enfonçait dans une une spirale sombre. “ j’ai l’habitude qu’on demande quelque chose en échange d’une autre chose.. mais on pourra l’utiliser à deux alors, enfin ensemble ! je veux bien le voir, enfin si ça vous dérange pas et surtout si vous avez encore du temps après votre travail à m’accorder. “ si c’était gentiment proposé, il n’allait pas partir et fuir, ce n’était pas comme s’il avait quelque chose à faire après, il y avait certes des personnes qui l’attendait chez lui mais un simple message pour prévenir de son possible retard et cela ira, il n’était pas père de famille, juste grand frère de substitution, lui qui n’avait plus de famille depuis quelques années déjà, il avait fini par s’en construire une lui-même.

et si la femme lui demandait aussi gentimment de l’attendre, alors il l’attendra, lui qui ne savait pas réellement comme agir avec les femmes, il savait juste qu’il ne devait jamais ô grand jamais être dans leur pattes lorsqu’elles travaillaient. puis entre nous, il ne se voyait pas du tout partir comme cela, après avoir fini sa pièce, partir comme un voleur ne lui ressemblait pas et ce même s’il était timide envers les femmes. il se devait de la remercier encore une fois et même de lui montrer le résultat final. “ je dois vous montrer le résultat final alors.. je vais continuer à travailler dessus et je vous attends bien sagement à l’arrière boutique, promis, je ne bougerai pas ! prenez votre temps. “ et les promesses, aussi evil neutral qu’harin était, il les tenait. elles étaient bien trop importantes pour lui, lui qui ne promettait des choses que très rarement, encore moins sans y réfléchir.