Avance, entre les minutes, monde incompris en voyant les quelques visages partir des séances déjà passées. Etrange sentiment qui en parcourait les épidermes : car rien n'était présent, car rien n'était affiché à l'écran. Séance passée ? Retardée ? Ou simple avance bien trop improbable ?


Séance souhaitée : Parasite, alors enquête à mener pour en comprendre la situation, pour tenter de savoir où était passé le fameux film souhaité. Présence restante depuis un moment déjà, vous étiez dans vos recherches, et elle dans ses pensées. Quelle meilleure opportunité pour en approcher les épaules et questionner la silhouette inconnue ?

Fragments du temps conservés entre les écrans, vague sentiment de douceur qui ne lui était jamais resté entre les paumes ; et la douce ne savait pas réellement ce qu'elle faisait là, sous les lueurs des lanternes où monstres et ombres se faufilaient de côtés pour la surplomber. Car les médicaments n'étaient plus suffisant : et qu'elle ne faisait plus que tenter d'en ignorer les catastrophes pour simplement se concentrer sur ce qui se déroulait devant elle. Séance finie, elle qui en était arrivée bien trop tôt pour celle qui suivrait, car la douce en avait fini le travail bien plus tôt que d'habitude ; sans réelle raison particulière. Peut-être était-ce sans doute car elle ne faisait que trop travailler, toujours et encore, mais sans ne jamais s'arrêter. Elle n'était rien, Jaehee, sans les tissus qui en passaient entre les doigts et paumes pour en combler les vies si instables. Pourtant elle était là, posée, jambes recroquevillées alors qu'elle s'en était assise sur les poufs les plus simples. Solitaire silhouette qui ne faisait que se déplacer selon les heures bien trop longues : car le soleil couché ne faisait qu'en rendre les visions bien trop horrifiques.


Et l'ennui était là, tandis que la nymphe en guettait secrètement les alentours et ceux qui l'entouraient. Figure délicate qui en vint en son champ de vision : alors qu'elle en redressa tout doucement son dos de ses regards de glace. Emotions inexistantes, pour celle qui ne savait même pas ce qu'elle faisait ici. Et sans doute que les traditions en venaient à vouloir lui prouver que vivre n'était pas une simple option. "Je peux peut-être vous aider ?", qu'elle en éleva la voix, mains venant jouer de ses longues mèches noires pour juste s'en occuper les phalanges. "Vous aviez l'air perdue.", honnêteté frappante de celle sans aucune retenue : mais qui pourtant n'en avait que les politesses aux lippes. Car elle savait se tenir la douce, seule chose qui se dégageait de sa pureté naturelle ; les élégances face aux visages inconnus. Et elle n'hésitait pas une seconde ; prunelles mortes telles opales sans lueur, et peut-être la trouvait-on bien trop froide, elle qui s'armait de patience au quotidien. Mais du moins, elle n'en restait qu'impassible face à ceux qu'elle ne connaissait pas : car personne ne la connaissait réellement au final. Alors les nuits seraient longues, en l'attente des animations sur les écrans si prévisibles.