poupée dorée, née dans une famille riche de corée — et une vie que tu n'as pas choisie, dès la naissance destinée à briller en société pour épouser un bon parti. être le ciment qui lierait ta famille à un autre empire du pays.

et par un après-midi ensoleillé, tu t'es égarée ; as échappé à la surveillance de ta gouvernante pour te perdre dans les rues de busan. c'est là que tu l'as rencontré, garçon aux genoux égratignés venu s'asseoir à tes côtés, te tenir compagnie l'asphalte chauffé par le soleil. si ses cheveux étaient noirs comme le jai, tu as osé le comparer au petit prince, pour cette propension qu'il avait à te poser mille questions sans jamais répondre aux tiennes, à fixer le ciel et te parler d'étoiles que vous ne pouviez voir. et tu lui as laissé ce bracelet glissé à ton poignet d'enfant, pour que jamais il ne t'oublie, et quand tu as fini par rentrer tu t'es fait disputer pour cela, comme si tes parents ne pouvaient pas te racheter mille bijoux semblables à celui-là.

de cette rencontre fortuite, tu as conservé une passion pour les étoiles, les astres, et finalement tout ce qu'il peut se passer dans cet univers si vaste. et toujours résonnent dans ta tête ses explications bancales prononcées d'une voix d'enfant.

et lorsque l'âge est venu — lorsque l'on t'a jugé assez grande, que l'on a estimé que l'enfance était définitivement derrière toi —, on te l'a présenté. héritier de l'entreprise de boisson numéro un en corée du sud, tu l'avais parfois croisé dans des soirées mondaines sans réellement le connaître. tu ne savais de lui que ce que t'ont dit tes parents, et les bruits qui couraient dans la haute société — et pourtant, il deviendrait ton fiancé. l'homme avec lequel tu étais censée partager le reste de ta vie.