it's me or the ps5

-- ft  nana

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(outfit) C’est une fin d’année pour Nana, une fin d’études, même. C’est la fin de ces soirées où Minho la trouvait perchée sur l’un des tabourets de la cuisine, penchée sur ses devoirs ; la fin de ces nuits où il se levait à trois heures du matin, le regard fatigué mais les yeux bien trop grands ouverts, et qu’il la trouvait en train de speedrun une dissertation à rendre le lendemain matin car elle avait passé trop de temps sur les Sims plutôt que de la rédiger.

C’est la fin de tout ça,
Ces habitudes auxquelles il avait rapidement pris goût,
Qui étaient finalement devenues son quotidien.

Et forcément, Minho, il repense aussi à là où il était il y a un an. Lorsque lui-même a terminé ses études. Ils étaient censés fêter ça avec Daewon, comme ils l’avaient toujours dit, célébrer la fin de ce que le brun avait réellement vécu comme quatre années d’enfer, mais des non-dits couvaient depuis des mois, et tout ce merdier avait fini par lui péter à la gueule.

Il s’est sans doute jamais disputé comme ça avec son frère,
Et malgré lui il repense à cette soirée,
A la douleur qu’il a ressenti face aux reproches de son meilleur ami,
Et la peine qu’il lisait dans son regard.

Tant de choses ont changé, en un an – tout a changé. Il a quitté les bancs de la fac pour gagner le monde du tatouage qui l’avait toujours attiré ; s’est fait virer de chez lui par sa famille, à qui il ne parle plus. Il a marqué son bras en dépit des valeurs qu’on lui avait toujours inculqué, et rejoint cette colocation cocasse avec un vieux pote et une petite inconnue un peu trop mignonne. Puis Daewon est parti, et il a agrandi la famille d’un nouveau copain à quatre pattes, sans doute un peu pour pallier à l’absence de ce frère qu’il avait toujours eu à ses côtés.

Ouais, tout a changé.

Sûrement qu’il aurait pas cru à un dixième de tout ça, si on lui avait raconté, un an plus tôt. Et un an plus tard, le voilà qui marche dans les rues de Busan – là aussi, il n’y habitait plus, il y a un an –, un pack de bière fraîchement acheté à la main, à presser le pas pour regagner le haut immeuble qui abrite la colocation. Nana lui a proposé de la rejoindre, trop fatiguée pour sortir mais pas assez pour jouer à son jeu préféré – à la seule condition qu’il ramène de quoi boire.

Et ça, Minho, il ne faut pas lui dire deux fois.

Alors il s’engage dans l’ascenseur, déverrouille la porte de l’appartement. Il a à peine le temps d’actionner la poignée qu’une boule de poils plus si petite que ça se rue sur lui, et il pose rapidement le pack de bières au sol pour lui caresser affectueusement la tête, regarde avec un sourire bien trop grand le chiot lui faire la fête.

- Je t’ai manqué, hein ? J’suis pas parti longtemps, pourtant…, remarque-t-il en riant, les quelques verres qu’il a pris avec ses amis le rendant un peu plus joyeux que d’ordinaire.

Et lorsqu’il détourne enfin son attention du chien, son regard croise celui de Nana, de toute évidence attirée par le bruit.

- Nanaaa !, s’écrie-t-il, avec toujours un peu trop d’entrain. Regarde ce que j’amène ! C’est bon, tu me laisses entrer ?

Il se penche un instant pour se redresser, le pack de bière à la main qu’il agite fièrement, faisant tinter les bouteilles entre elles.

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-- ft  minho

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(outfit) Yeux rivées sur l’écran, à chercher ce qui cloche dans cette partie de sims entamé il y a quelques heures maintenant. Tu t’ennuies Nana, tu pensais pouvoir t’amuser en créant à –quasi l’identique l’appartement dans lequel tu vis ainsi qu’en te créant toi mais maintenant que ton terrain est fait, que ton personnage te ressemble … T’as pas forcément envie de lancer la partie pour autant. D’appuyer sur play pour que la vie de Nana Simsette ne démarre. Il manque quelque chose, un peu de piquant. Tu te dis alors que t’es juste hyper fatiguée, que les derniers mois et surtout les dernières semaines ont été infernale, que le rythme que t’as tenu pour rendre chacun de tes devoirs t’as juste épuisé et qu’aujourd’hui ton esprit a tout simplement décidé de ne pas coopérer. Tu trouves ça forcément dommage de ne pas être inspiré, de ne pas avoir la même niaque que d’habitude. C’est le début des mini vacances pour toi – d’une nouvelle vie qui va bientôt débuter aussi puisque t’as obtenu ton diplôme. Il y a de quoi être inspiré, de quoi t’amuser avec ton personnage. Puis ce n’est pas lorsque t’auras un réel travail que tu trouveras le temps de jouer autant à ton jeu préféré de tous les temps. Mais rien y fait, tu traines sur ton téléphone et ne donne plus aucune importance à ton gameplay du moment que Minho se met à te parler. Minho qui te fait sourire derrière l’écran, Minho que t’invites à te rejoindre ici plutôt que d’aller boire un verre à la gloire de ce bout de papier tant désiré qui marque la fin d’une épopée pour toi. Tu lui proposes d’acheter de la bière au brun, lui propose de te rejoindre dans ta chambre pour passer la soirée ensemble ainsi que le modéliser dans ta partie de sims. Soudainement, l’envie de reprendre la partie grandit en toi, tu t’impatientes de son arrivé et range un peu ta chambre pour l’accueillir pour calmer ton excitation. Drap que tu tires au carré – en poussant Goku de ton lit avant que son maitre n’arrive, ne remarque que son chien dort sur ton lit quand il n’est pas là ; canette de coca que tu jettes à la poubelle et chaise de sa propre chambre que tu tires jusqu’à la sienne pour qu’il soit bien installé le temps que t’étudies ses traits pour les retranscrire à l’écran.

T’es sur ton téléphone, à fixer les réseaux sociaux lorsque soudainement Goku couché à tes pieds depuis une dizaine de minute se redresse, aux aguet du moindre bruit. Tu le regardes alors sans dire un mot, te demande si son instinct lui joue des siennes ou si son maitre arrive réellement mais le suspens ne dure que très peu car déjà au loin t’entends que la porte de l’appartement s’ouvre, voit le chien sortir en courant de ta chambre pour rejoindre la personne qu’il aime le plus au monde – accessoirement la personne que tu préfères dans cette colocation. Tu te lèves alors à ton tour, te calle dans l’entrée et regarde ce spectacle d’amour qui se joue entre le maitre et son animal. Ça te fait chaud au cœur de voir ça, te fait sourire niaisement et quand enfin il relève les yeux vers toi Minho t’écarquille légèrement les yeux comme si il t’avait percé à nu.

- Mmmh… de la kloud blonde ? Mouais ça passe …

Que tu dis en souriant, pas un brin sérieuse. Car en réalité ça t’importe un peu, il aurait pu venir les mains dans les poches que sa présence t’aurait comblé. Les bières c’est juste accessoire, un petit plus pour délier les langues au bout de la nuit, donner un peu de courage aux timides que vous êtes mais rien de plus.

- T’as passé une bonne journée ? T’as l’air vraimeeent joyeux mon petit doigt me dit que le garçon populaire que t’es a encore frappé et t’es aller boire un verre avant de rentrer… N’est-ce pas ?

Tête que tu penches légèrement sur le côté, regardant ton colocataire de la tête aux pieds avant d’ajouter :

- C’est bizarre, aujourd’hui t’es habillé en très clair… qu'une toute petite touche de noir… T’es tombé sur la tête oppa ?

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-- ft  nana

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Sans surprise, à peine a-t-il tourné la clé dans la serrure qu’une tornade brune l’accueille, les pattes appuyées contre ses cuisses et la queue frétillant gaiement. Il s’est rapidement habitué à ça, Minho ; y a pris goût, à avoir le sentiment qu’on n'a attendu que lui toute la journée chaque fois qu’il passe la porte de l’appartement ; caresser vigoureusement la tête de son chien, et rire de le voir s’agiter dans tous les sens seulement car il a mis un pied dans l’entrée. Il l’aime un peu trop, cette boule de poils qui grandit bien trop vite – et elle le lui rend bien. Et lorsqu’enfin il remarque la présence de Nana, tranquillement appuyée contre le mur de l’entrée, son visage se fend d’un sourire un peu plus large encore, les yeux brillants. Agitant fièrement le pack de bière fraîchement acheté, il se risque à lui demander si cela sera suffisant pour lui ouvrir la porte de sa chambre – et lorsque la petite brune prétend faire la fine bouche, il penche la tête sur son épaule, lui demande bien trop innocemment :

- Ah ? Dis-moi ce que tu préfères alors, je prendrais ça la prochaine fois !

Et en attendant qu’elle lui réponde, ses yeux bruns s’attardent sur sa silhouette ; glissent un instant à la lisière de la robe qui lui couvre à peine plus que les fesses, et ses jambes effilées qui s’étirent à sa vue. Regard curieux – intéressé – qui s’égare, la faute à l’alcool qui rend la moindre de ses pensées un peu trop évidente, et lorsqu’elle l’interroge sur sa journée, ses prunelles remontent automatiquement se river dans les siennes. Sagement. Ou pas, car lorsqu’elle le soupçonne d’être allé boire un verre, il a tout d’un coup le sentiment qu’elle l’a percé à jour – ne fait que souligner un regard surpris là où il n’aurait pas dû être. Alors il s’efforce de lutter contre le léger embarras qu’il sent monter sur son visage, et se contente de rouler des yeux, lui répondre :

- Populaire… Mais toujours plus toi, tu te fais vraiment des fausses idées sur moi… Mais non, on est pas allé boire de verre. Après on a peut-être pris un peu de soju pour accompagner le barbecue…

Regard en coin, avec l’air presque coupable de ces enfants surpris la main dans le bocal de bonbons.

- Et toi, ta journée ? Tu dois avoir l’esprit plus léger depuis que t’as fini tes études, nan ?

Il se souvient de cette sensation de libération, chaque fois qu’il sortait du dernier partiel de son année universitaire ; cette bouffée d’air frais lorsqu’il a carrément terminé ses études.

C’était sûrement le meilleur moment de ces quatre années qu’il aura passé à la fac.

Mais ce qui semble surtout intéresser Nana, c’est la tenue qu’il porte aujourd’hui – son regard qu’il sent glisser de la pointe de ses cheveux jusqu’au bout de ses sneakers, de la même manière qu’il la détaillait une minute plus tôt, et ces deux syllabes, oppa, qui se détachent une fois de plus entre ses lippes. Il déteste ce qu’il ressent chaque fois qu’elle fait ça – la façon dont son cœur se serre un peu, dont son estomac flanche un peu, et le petit sourire que cela glisse sur ses lèvres lorsqu’il ne parvient pas tout à fait à le contenir –, et en même temps il adore ça.

- Tu dis ça comme si je m’habillais toujours en noir…, marmonne-t-il, comme si c’était l’idée la plus saugrenue qu’elle ai jamais pu évoquer.

Enfin, il referme la porte dans son dos et se déleste de ses chaussures, se dépatouillant comme il peut de son ami à quatre pattes qui le colle à peine fait-il un geste.

- Gokuuu… Laisse-moi arriver…

Il lui caresse un peu la tête, peinant comme trop souvent à avoir la moindre volonté face à lui, pour mieux se débattre avec ses lacets et le grand chiot qui fourre sa truffe partout. Et relevant la tête vers Nana, il ajoute avec un petit sourire taquin :

- Puis c’est un peu culotté de me faire une telle remarque quand t’es toi-même habillée tout en noir…

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-- ft  minho

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En réalité tu n’as aucune préférence spécifique en termes de bière Nana, pour toi l’alcool en général n’est là que pour t’aider à paraitre moins timide, t’amuser de la même façon que tous les jeunes de ton âge. Tant que celle-ci n’est pas trop forte ou amer tu peux tout boire. Et par peur que Minho te prenne trop vite aux pieds de la lettre tu lui dis en bougeant tes mains, ajoute d’un rire gêné :

- Je rigolais Minho ne t’inquiète pas que j’aime tout !

Et déjà, le temps se suspend lorsque tu surprends son regard s’égarer sur ton corps. Le cœur s’arrête de battre un brief instant. C’est la première fois en plusieurs mois que tu le surprends te regarder ainsi ton colocataire. Te regarder comme un homme regarde une femme qui lui plait. Laissait ses yeux glisser de ton visage à tes jambes découverte dans cette robe en coton qui te parait légèrement trop courte soudainement. Tu te tortilles légèrement sur place Nabi, comme ces gamines intimidées dès lors que l’attention se porte sur elles. Tu sens alors le rouge te monter aux joues, tes lèvres se pincent une demi-seconde jusqu’à que le brun ne reporte son attention plus haut sur ton visage, que son air gentil ne reprenne le pas sur sa personne. Y’a plus d’envie, pas l’once d’un brin de désir niché dans ses yeux lorsqu’il répond à tes questions. Tu regretterais presque son regard de la minute d’avant mais tu te dis que t’as surement surinterprété les choses, que Minho ne portera jamais un regard pareil sur toi et ce n’est pas grave, vous êtes colocataires, de bons amis et rien d’autre.

- Ah bah oui … Que serait un barbecue sans soju en plus … ? Bah bien suuur que j’suis heureuse d’avoir terminé les études mais bon on sait tous ce que ça implique aussi…

Que bientôt il faudra trouver un vrai boulot, que c’est fini les matins ou la flemme prend le pas sur le reste. Plus de devoir à rendre mais du boulot à faire sur le champ. Un cap qui te fait un peu peur Nana et cela, même si t’as eu la chance de faire des stages en entreprise durant tes études.

- Sinon j’ai passé la journée à trier mes affaires, les cours que je garde ou pas puis tu me connais … J’me suis mise aux sims jusqu’à que tu viennes.

Tes doigts que tu viens glisser dans tes longueurs en souriant l’air coupable. Car tu sais qu’une toute petite part de toi parait ridicule à faire à ce point-là une fixette sur un jeu de simulation de vie quand tu pourrais juste tout bonnement profiter de ta propre jeunesse. Mais tu peux rien y faire, t’adores créer des personnages, de la diversités et des histoires qui serait digne d’un scénario de drama à la télé. Et ce soir, le personnage principal de ta nouvelle série simsique sera Minho. T’as déjà hâte. Garçon que tu contemples, garçon qui aujourd’hui semble avoir tenté d’adopter un look moins monochrome que d’habitude. De quoi te faire sourire, carrément rire quand il te donne se réponse.

- J’me trompe ? Tu t’habilles pas exclusivement de noir Minho ? Je dois confondre avec un autre garçon alors …

Épaules que tu hausses avant de regarder le brun galérer à enlever ses chaussures, son propre chien ne l’aidant pas un brin à tenter d’accaparer son attention tout du long, le poussant de son museau à caller sa main sur son crâne. De quoi te faire sourire, attendrir ton cœur déjà mou d’amour.

- Attend, je viens t’aider !

Alors tu t’avances, tente de tirer en vain Goku qui ancre tout son poids au sol pour ne pas bouger d’un iota. De quoi te faire rire, abandonner la mission plus tôt que prévue et attraper le pack de bière qui jusqu’à présent était posé dans l’entrée. Minho vers lequel tu tournes la tête quand il reprend la parole. Il parle de ta tenue, soudainement et tu souris répond du tac-au-tac :

- Mais moi c’est rare contrairement à toi… Aller tu viens ?

Et déjà tu pars en direction de ta chambre, le pack de bière entre les bras. Quelques pas de fait avant que tu déposes celui-ci sur ton lit, ne t’installe sur ta chaise de bureau en attendant que Minho vienne s’installer à tes cotés. Tu souris Nana, déjà excité à l’idée de recréer le sims à son effigie.

- T’es prêt à être fixé sous toutes les coutures ? J’vais te refaire à la perfeeeeection et si tu veux en même temps tour à tour on se pose des questions sur nos vies car sinon tu vas te faire chier à juste regarder… Ok ?  

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-- ft  nana

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Elle semble heureuse, Nana, et tout à la fois stressée par ce qui l’attend maintenant que ses études sont terminées. La peur de l’inconnu ; de sauter à pieds joints dans la vie active, laissant derrière elle tout ce qu’elle a toujours connu. C’est un nouveau pas qu’elle s’apprête à franchir, et parce qu’il est passé par-là – un peu trop vite à son goût, devant déserter l’appartement familial à peine quelques mois plus tard, bien plus tôt que ce qu’il présageait –, il s’efforce de la rassurer.

- Allez, te tracasse pas pour ça… Dans l’immédiat tu vas surtout pouvoir souffler un peu, prendre des vacances bien méritées, puis après tu feras que te lever tous les matins pour faire ce pour quoi t’as étudié pendant toutes ces années… C’est cool, non ?

Car contrairement à lui, elle n’a jamais semblé ne pas pouvoir voir ses études en peinture. Nana, ça avait l’air de vraiment l’intéresser, ce qu’elle pouvait étudier sur les bancs de l’université, alors il ne peut qu’espérer pour elle qu’elle s’épanouisse encore plus lorsqu’elle trouvera un premier emploi. Lui, en tout cas, y a pas photo, il se sent tellement plus à sa place dans le monde professionnel qu’universitaire. Et lorsqu’elle avoue presque honteusement avoir passé toute la fin de sa journée sur son jeu préféré, un petit sourire attendri, amusé, gagne ses lèvres.

- En même temps ce serait pas une journée normale dans ta vie sans les Sims… Mais oui, j’sais bien puisque askip j’suis censé être là pour qu’on me refasse sur les Sims…

Il incline légèrement la tête sur son épaule, un sourcil haussé, l’air de vérifier qu’elle n’ai pas changé d’avis entre temps. Il ne sait pas trop à quoi s’attendre à ce sujet-là, mais il verra bien sur le moment, il suppose. En attendant, la jeune femme s’étonne de son choix de vêtements, et il a le toupet de ne pas sembler comprendre pourquoi elle l’aurait plus aisément imaginé tout de noir vêtu, se gratter un peu le sommet du crâne lorsqu’il répond :

- Ben… Ouais, ça doit être ça, parce que vraiment, c’est pas comme si je m’habillais que en noir, insiste-t-il.

Il doit bien avoir une veste bicolore, et un jean clair dans son placard, alors ; même ses chaussures préférées ne sont qu’à moitié noires. Chaussures qu’il s’applique d’ailleurs à enlever, se dépatouillant comme il peut avec le chiot qui n’a de cesse que de fourrer sa truffe entre les lacets, coller son crâne contre ses mains. Nana lui offre son aide, mais ses petites mains se révèlent vite inutiles face au poids déjà conséquent du jeune chien, et il éclate de rire lorsqu’il la voit rapidement abdiquer.

- Mon Dieu, s’il te fait déjà galérer, j’imagine pas quand il aura atteint sa taille adulte…

Car il est encore relativement petit, si l’on considère le gabarit qu’il fera à la fin. Et faible comme il est, il ne tarde pas à céder ; caresser la tête du chiot à qui il a apparemment un peu trop manqué, jusqu’à ce qu’il s’estime satisfait et finisse par le laisser dénouer ses lacets. Ses chaussures abandonnées dans l’entrée, il suit Nana sur son invitation ; pénètre dans cette chambre qu’il apprivoise un peu plus que prévu, haussant les sourcils d’un air faussement impressionné en découvrant la chaise laissée à son intention.

- Wha, c’est grand luxe… Y a même des bières !, s’exclame-t-il en se tournant vers le lit, comme si ce n’était pas lui qui les avait ramené. J’vais venir plus souvent.

Et juste comme ça, il se laisse tomber sur la chaise, Goku sur ses talons ; écoute les explications de Nana, hochant tranquillement la tête.

- Ca me va. J’suis censé faire un truc spécial ? Pas bouger, ou c’est tranquille… ?

Car cet exercice est tout nouveau pour lui ; ses talents de modèle se sont seulement prêtés à quelques amis qui dessinent, comme lui, et pour le coup, s’il restait figé comme une statue, c’était mieux. Mais ici, il devine que ce ne doit pas être tout à fait la même chose, alors il ne sait plus. Élude déjà ce sujet lorsqu’il commence à réfléchir à une question ; renverse sa tête en arrière pour fixer le plafond, fouillant dans son esprit embrumé par les premières vapeurs d’alcool.

- Hm… Pourquoi tu kiffes autant les Sims ?

Un intérêt sincère se lit dans les yeux qu’il repose déjà sur Nana, curieux de connaître la réponse à cette question qu’il s’est trop souvent posée. Lui, il n’y a jamais vraiment joué, pas sérieusement en tout cas, alors il ne peut pas trop comprendre. Mais lorsque son regard est attiré par un petit mouvement sur sa droite et qu’il remarque Goku un peu trop confortablement installé sur le lit de la jeune femme, il écarquille les yeux, s’exclame :

- Mais ça va pas ? Goku, tu descends tout de suite. Tu sais que t’as pas le droit de monter sur les lits ! Allez, descends, je rigole même pas avec toi.

Il s’efforce d’adopter un ton ferme, lorsqu’il lui répète à quelques reprises de bien vouloir descendre ; lui fait les gros yeux, jusqu’à ce que le chiot capitule, la queue basse, et parte bouder dans un coin de la chambre où il avait dû laisser traîner un jouet qu’ils entendent déjà couiner. Avec un petit soupir, il fait de nouveau pivoter sa chaise en direction de Nana ; passe une main fatiguée sur ses traits, s’efforçant d’ignorer l’air un peu trop penaud du jeune chien.

- Désolé, il fait pas trop ça d’habitude, j’sais pas ce qu’il lui prend… J’veux pas qu’il s’habitue car après ce sera ingérable quand il sera grand. C’est dur d’éduquer un gosse…

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-- ft  minho

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Il te fait rire Minho à s’entêter comme ça, répéter qu’il ne s’habille pas qu’en noir lorsque son armoire et ses tenues quotidienne sont composé de cette couleur – qui n’en est pas une, certes pour genre quatre-vingt-dix pourcent du temps en général. Est-ce que c’est l’alcool qui le rend contradictoire ou bien il est comme ça de nature Minho ?  Tu ne saurais pas répondre Nana, c’est rare que lui et toi soyez en désaccord. Et même quand c’est le cas comme ce soir, c’est tellement futile que ça te fait sourire, le rend encore plus attendrissant à tes yeux. Alors tu ne dis rien, le laisse croire qu’il n’est pas un bébé emo si c’est ce qui lui fait plaisir. Pour l’heure, tu tentes vainement d’aider ton colocataire qui semble galérer à enlever ses chaussures tranquillement dans l’entrée. T’essaies alors de tirer sur Goku, tente de le dégager du passage juste quelques secondes mais le chien est plus lourd que toi, s’amuse à s’ancrer ses grosses pattes au sol pour te compliquer la tâche. Ce qui semble faire rire Minho, l’inquiéter aussi quant à l’avenir lorsque le chien fera le double du poids actuel. Est-ce que tu pourras encore le sortir comme tu le fais actuellement ? Est-ce qu’il t’écoutera si déjà maintenant il ne le fait pas spécialement ? T’hausses juste les épaules, tout sourire et lui répond en te dirigeant vers ta chambre :

- Il fait ça uniquement quand il te voit… Il m’écoute plutôt bien en général sinon !

En réalité tu le laisses surtout faire ce qu’il veut en général au chien de Minho. Les seules interdictions que tu poses à Goku c’est de faire ses besoins dans la maison et de mâchouiller tes converses. Sinon, rien ne te semble bien grave. Et déjà tu viens t’asseoir sur ton siège en tailleur, regarde en souriant le brun s’extasier que tu lui ais installé une chaise à tes côtés, qu’il y ait de la bière à disposition pour la soirée.

- T’as vu ça ? Si j’avais eu un tapis rouge je l’aurais déballé aussi, juste pour toi.

Ainsi il vient prendre place à tes côtés, et t’en profite pour lui rappeler la raison de sa venue tout en tentant de rendre le moment le plus sympa possible pour lui en instaurant un jeu de question que vous vous poserez tour à tour. Il semble ok Minho, prêt à se plier aux règles du jeu mais te demande quand même quelques instructions de plus et t’arrive pas à t’empêcher d’exploser de rire quand il te demande si il doit rester statique sur sa chaise, lui répond pour le rassurer très rapidement en tentant de calmer ton fou rire :

- Nooon c’est vraiment tranquille t’inquiète pas, c’est pas comme la peinture j’ai pas besoin que tu restes immobiles ! T’es trop mignon Minho !

Que tu dis en penchant un peu ta tête sur le côté, le regardant de tes yeux rieurs avant de détourner le regard, fixer ton écran et te mettre sur le mode création de ton jeu. Tu commences déjà à paramétrer le fait que ton personnage sera un homme, la corpulence quand la voix du brun à tes cotés se fait entendre. Première question posée. Instinctivement, t’allais lui répondre que c’est juste comme ça, que t’es tombé par hasard sur ce jeu et que depuis t’as jamais pu te résigner à lâcher l’affaire. Mais en vrai, il y a bien plus derrière tout ça. Alors tu prends le temps de réfléchir, cherche les bons mots avant de dire :

- Disons que je rêvais d’avoir la famille parfaite plus petite ? Tu sais … Genre le papa, la maman et leurs deux enfants respectifs de sexe opposé ? A défaut de l’avoir à la maison puisque mon père est parti quand j’étais toute petite bah au moins là je pouvais créer ça pour calmer ma propre frustration ? Puis bon, au-delà de ça juste créer des histoires différentes ça m’amuse ? Je crée un peu ma propre série toute seule plutôt que d’attendre des dramas parfait à la télé !

Tu serais morte de frustration si tu devais attendre que tes idées se retrouvent à la télé et encore pire si tu devais les écrire toi-même. Ce n’est pas pour toi tout ça, c’est plus simple de les créer avec des personnages dans un jeu, les faire vivre ainsi. Tu t’apprêtes à lui poser une question à ton tour lorsque votre attention se détourne sur ton lit derrière vous, sur Goku allongé confortablement sur ton lit. Minho élève alors la voix, demande à son chien de descendre. Tu grimaces Nana, sait que c’est de ta faute car t’as donné des mauvaises habitudes à son chien. Il s’excuse alors du comportement de celui-ci, ne comprend pas trop pourquoi il agit ainsi puisque ce n’est pas dans ses habitudes et tu bredouilles un peu gênée :

- Non mais oui… Mais c’est pas grave… On peut bien faire une exception pour un soir non … ?

Surement que non, surement que tu devrais lui dire la vérité mais t’as peur de sa réaction alors tu te retournes de nouveau vers l’écran avant de croiser le regard triste de Goku. Clique sur la tête du sims que tu vas devoir transformer et reprend la conversation là où vous l’avez laissé.

- T’as compris à quel moment que tu voulais être tatoueur toi ?

Que tu lui demandes tout en gardant tes yeux rivés sur l’écran, cherchant pour le début grossièrement les traits les plus ressemblant pour avoir la base de ton Minho.

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-- ft  nana

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Il fait un peu l’idiot Minho, rendu joueur par l’alcool qui crépite dans ses veines, et un sourire s’étire sur ses lèvres d’entendre Nana entrer dans son jeu. Il paraît qu’elle lui aurait déroulé un tapis rouge si elle l’avait eu sous la main, mais pour l’heure il n’y a que cette chaise de bureau déjà bien confortable sur laquelle il s’assoit, s’interrogeant déjà sur la marche à suivre pour leur petite activité de ce soir. Car il n’a pas vraiment l’habitude des Sims, après tout ; ignore comment tout cela se passe exactement, s’il est supposé se tenir immobile le temps qu’elle le modélise ou s’il peut bouger librement. Lui, son expérience du jeu s’arrête à voir sa grande sœur explorer le quatrième opus, il y a des années de cela ; jeter un œil par-dessus l’épaule de Nana, parfois, lorsqu’elle s’use les rétines sur l’écran et que seuls semblent exister ses petits personnages tout de pixels et d’algorithmes.
Et forcément, la petite diablotinne éclate de rire - se moquerait presque face à son absence de connaissances. Elle lui apprend que cela n’a rien à voir avec la peinture, qu’il peut bouger tant qu’il veut ; ajoute qu’il est trop mignon, compliment dont il a pris le pli, au fil du temps - contrairement à bien des garçons, il n’y a jamais eu ce passage après l’enfance où l’on a un jour cessé de le lui dire.

- Ah ! C’est parce que pour le dessin, c’est plus simple quand le modèle reste immobile… mais du coup c’est cool, tant mieux !

Il s’autorise enfin à se détendre dans le siège ; s’affale un peu, laissant ses jambes s’écarter naturellement, à son aise. Et, s’efforçant de ne pas remarquer la manière dont sa robe remonte sur ses cuisses lorsqu’elle s’assoit ainsi en tailleur, il concentre plutôt toute son attention sur le plafond ; réfléchit à une question à lui poser. Question finalement toute trouvée : qu’est-ce qu’elle aime autant dans ce jeu, Nana ? Et si le brun pouvait s’attendre à une réponse simple et légère, la réalité s’avère être toute autre.

La réalité, c’est que Nana, elle a toujours rêvé de la famille parfaite, et qu’il n’y a que dans cet univers virtuel qu’elle a pu l’expérimenter. C’est comme ça qu’il apprend qu’elle a grandi sans son père. Elle aussi. Elle lui a parfois parlé de sa mère, mais jamais de son père, et il n’avait pas posé de questions, car Minho, il n’est pas vraiment comme ça. Pas vraiment curieux ; certainement pas intrusif, en tout cas. Il sait trop bien qu’il est des sujets que l’on aimerait enterrer à jamais, et détesterait être cette personne qui les révèle à la lumière du jour ; expose la paie béante au soleil brûlant. Mais là que le sujet se voit offert sur la table, et que quelque courage liquide coule dans ses veines, il se permet de demander :

- Toi aussi, t’as grandi sans ton père ?

Il penche un peu la tête sur son épaule, toute son attention désormais rivée sur elle - et une lueur d’intérêt sincère brille dans ses yeux sombres. A ne pas trop savoir sur quel chemin il s’engage, en posant une telle question ; s’il a réellement envie d’aborder ce sujet qu’il tient si souvent secret. Mais déjà, son attention est détournée par le chiot un peu trop confortablement installé sur le lit de la jeune femme, et le ton un peu haussé pour inciter Goku à regagner le sol de la chambre. Il s’excuse alors auprès de Nana, s’étonne de ce comportement car ce n’est pas ainsi qu’il l’a éduqué - et lorsqu’elle lui propose de faire une exception pour une fois, il secoue fermement la tête, lui répond, sûr de lui :

- Non, si on commence on va plus s’arrêter. Faut vraiment pas qu’il prenne goût à ça, après il va continuer à monter dessus une fois adulte… Je lui ai acheté le panier le plus confortable que j’ai trouvé, pourtant…

Il fait une petite moue, ne comprenant pas pourquoi son chien prend un tel plaisir à lui désobéir - et déjà, son attention se reporte sur la jeune femme, fuyant le regard penaud de son chiot. Écoute plutôt la question qu’elle lui pose, se replongeant dans ses souvenirs.

- Hm… J’ai toujours aimé dessiné. Quand j’étais petit, je rentrais de l’école avec du feutre partout sur les bras, confie-t-il en riant. Et puis… j’sais pas, ça doit faire quatre ans, maintenant ? Quand j’suis sorti du service militaire, je croisais de plus en plus de gens avec des tatouages sur la peau. J’ai toujours trouvé ça super cool, mais c’est vraiment dans cette période-là que j’ai commencé à m’avouer que j’avais envie d’en avoir, et d’en tatouer sur la peau des autres. Je pense que je l’ai toujours voulu, juste… c’est pas trop dans les valeurs de mon éducation.

Il hausse les épaules avec un sourire penaud ; se relève déjà pour se diriger vers le pack de bière, l’ouvrir pour en sortir une bouteille.

- T’en veux une ? Faut bien fêter la fin de tes études, on est là pour ça quand même !

Et il revient s’asseoir à côté d’elle, pose une bouteille sur le bureau devant elle.

- Ah, faut aller chercher un décapsuleur…, souffle-t-il, avant de hausser les sourcils en jetant un œil à l’écran. Euh, attends, c’est comme ça que tu me vois… ?

it's me or the ps5

-- ft  minho

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Tu t’apprête à répondre, t’apprête à lui révéler une partie de ton passé qu’il ne semble pas connaitre – ou du moins, qu’il n’a pas capté au travers de vos multiples conversations. Ce n’est pourtant pas quelque chose que tu caches Nana, c’est loin d’être tabou comme sujet. Mais peut-être imaginait-il que tu n’étais simplement pas proche de ton géniteur ? Que tes parents étaient divorcés mais que tu gardais un certain contact avec ton père. C’est tout ce dont t’aurais rêvé, le minimum qui aurait pu te suffire pour vivre une enfance banale. T’ouvres alors la bouche mais l’attention se détourne sur le chien qui se fait engueuler. Par ta faute. Et tu te sens mal Nana, si mal de ne pas dire la vérité à Minho. C’est terrible à tes yeux de ne pas avoir le courage de lui révéler que si son chien agi d’une telle manière c’est car tu lui as donné les mauvaises habitudes quand il avait le dos tourné depuis des mois. Mais t’as peur qu’il s’énerve, te dise que t’abuses de ne pas écouter les règles qu’il a imposé pour son chien. Alors tu te tais, te dit que tu commenceras ta nouvelle vie après la mort lécher par les flammes de l’enfer à cause des petits mensonges dans ce genre.  

- Rien ne sera jamais plus confortable qu’un lit… Surtout si son maitre est dans la pièce. J’pense c’est parce que t’es là qu’il a fait ça hein…

Et tu t’enfonces dans le mensonge, te maudit de lui remettre la faute dessus. Tes yeux quittent alors le visage de Minho par peur qu’il découvre le pot aux roses en examinant ton visage, ton regard s’attarde alors sur l’écran et tu reprends l’air de rien pour détourner l’attention et lui donner enfin une réponse à sa question :

- Mais du coup ouais, mon père nous a lâché quand j’avais … trois ans ? Quatre peut-être ? J’étais vraiment petite quoi… Il aimait plus ma mère mais il a carrément tiré un trait sur tout ce qu’il avait fondé …

Un sourire triste se fend sur ton visage, t’as beau avoir vécu toute ta vie avec le poids de cette décision sur le dos, t’en reste pas moins triste quand t’aborde le sujet. C’est toujours aussi tragique à tes yeux, aussi incompréhensible venant d’un père. Et forcément, t’as pas envie de gâcher l’ambiance avec ta mélancolie à la con tu lui demandes comment lui est venu l’envie de devenir tatoueur, tu l’écoutes donner sa réponse en souriant. C’est agréable d’entendre un passionner parler, l’imaginer gamin se dessiner sur les bras. Tu l’imagines avec la même tête en plus joufflue, les lèvres plus petites, les yeux paraissant encore plus grand. A tel point que tu souris, lui répond franchement :

- Je suis trop contente pour toi que t’ai réussi à te faire passer avant les idéologies des autres, le destin qu’ils voulaient te donner … T’es épanoui et c’est le plus important.

Rien ne compte plus que lui et ses envies, tu veux qu’il prenne conscience qu’il a fait le meilleur choix possible. Car c’est lui qui va devoir travailler jusqu’à ses soixante-dix ans alors autant qu’il fasse quelque chose qui lui plait. Et tandis qu’il se lève pour récupérer de quoi boire, t’en profite pour te focaliser une petite minute sur ce que tu fais, continue tes paramétrages et hoche de la tête quand il te propose une bière :

- Ouuui j’en veux bien une !

Et déjà il revient à tes côtés, pendant quelques secondes tu te tais, n’entends même pas qu’il soupire en pensant au fait qu’il doit aller chercher un décapsuleur. Ce qui te fait tourner la tête, c'est son second commentaire, tu fronces alors les sourcils :

- Hein comment ça j’te vois comme ça … ? Mais non ? Mais… C’est juste les proportions, trait de base çaaa tu vois bien que le perso a un nez crochu et pas toi quand même ??? Non non tout est à faire là !

Tu tapes alors son épaule, ajoute très rapidement :

- Tu doutes de mes talents en fait ? Va chercher le décapsuleur plutôt … aller zou !

Garçon que tu laisses s’en aller récupérer de quoi ouvrir vos bouteilles en verre dans la cuisine. Pendant ce temps, tu commences par régler la musculature du personnage, régler la largeur de ses épaules, la grosseur de ses pectoraux avant de t’attaquer à son visage tout en réfléchissant à ce qui a été dit un peu plus tôt et soudainement la lumière monte à tous les étages, t’écarquille légèrement les yeux te rend compte d’un détail qui t’a échappé un peu plus tôt. Et quand il revient Minho tu rives tes yeux sur lui et demande de but en blanc :

- Mais dis-moi Minho… Désolé je reviens en arrière mais pourquoi t’as dis toi aussi comme si t’avais toi aussi vécu sans père quand j’ai parlé de ma situation ? T’as vécu sans ton père toi ? Enfin j’veux dire … Tu m’as toujours dit que tu vivais avec ta mère, ta sœur et ta mamie mais … J’pensais juste que tes parents étaient « juste » divorcé ? C’est pas le cas ?

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-- ft  nana

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Toute son attention rivée sur Nana pour l’écouter lui confier que son père les a lâché lorsqu’elle avait à peine quatre ans - les yeux légèrement écarquillés d’apprendre cela, mais il ne dit mot, se contentant de hocher la tête sagement. Voit trop bien une Nana miniature, les joues plus rebondies et le nez un peu plus rond, et se demande immédiatement comment on peut laisser une petite fille comme ça derrière soi sans remords. Ça lui semble inconcevable - et une fois de plus, il se demande pourquoi les gens font des enfants si c’est pour ne pas les éduquer. Lui qui a si souvent rêvé d’une petite famille parfaite, une femme qu’il aimerait et qui l’aimerait et trois ou quatre enfants - même si ça lui faisait peur, qu’il est toujours terrorisé à l’idée de vriller comme son propre père une fois une telle responsabilité sur les épaules -, ça lui semble juste lunaire.

- J’suis désolé que t’ai eu à vivre ça, Nana…, lui répond-il laborieusement, car il sait mieux que personne qu’il est des tragédies que même les mots les plus éloquents ne suffiraient à réparer. Y a des gens ils devraient pas avoir d’enfants si c’est pour faire ça. Enfin, non, heureusement qu’il t’a eu sinon tu serais pas là, mais ça me fait juste chier que t’ai eu à vivre ça, tu vois ce que je veux dire.

Il hausse mollement les épaules, sentant bien qu’il s’embrouille tout seul dans son discours. Mais le fond est là - ça lui fait un peu trop mal au cœur de voir l’expression triste gagner les traits souvent si joyeux de sa colocataire. Mais heureusement, Nana s’empresse de sujet, laissant cet inconfort derrière eux. Elle l’interroge plutôt sur le tatouage, et Minho se montre tout de suite plus bavard, comme toujours lorsqu’il aborde les sujets qui le passionnent. Il lui raconte tout, ses premiers émois face aux filets d’encre qui serpentaient sur la peau d’inconnus, et le coup de pied qu’il a mis dans la fourmilière des idées conservatrices de sa famille. Cependant, son sourire ne peut que se faire un peu triste lorsque Nana déclare être heureuse pour lui ; que le principal est qu’il soit épanoui. Car il a l’impression d’avoir sacrifié beaucoup de choses - trop - seulement pour réaliser son rêve, et il se demande parfois si ça en vaut la peine, de ne plus pouvoir voir sa mère et sa grand-mère seulement pour aiguiser son aiguille sur la peau de tous les agrumes possibles et imaginables.

- Va dire ça à ma famille…, marmonne-t-il en grimaçant.

Le jeune homme se lève alors pour récupérer deux bières, et en dépose une sur le bureau devant Nana avant de reprendre place dans la chaise. Et tandis qu’il remarque qu’il devrait aller chercher un décapsuleur, son regard s’attarde distraitement sur ce qui se passe à l’écran ; le jeune homme s’étonne de découvrir le portrait… pas si ressemblant de sa personne qui se dessine dans le jeu. D’après Nana, tout est normal - elle n’a pas terminé, c’est pour ça -, et lorsqu’elle argue qu’il voit bien qu’il n’a pas le nez crochu, il proteste :

- Beeen j’sais pas moi, parfois on se perçoit pas comme les autres nous perçoivent…. À tout moment ton Sims là il va me révéler des défauts dont j’avais même pas conscience…

Car c’est un risque à prendre, après tout, mais il est prêt à le prendre pour le divertissement de sa colocataire. Et sur son invitation, il se lève déjà pour aller chercher le décapsuleur ; lui lance quand même par-dessus son épaule :

- Commence même pas à te vexer toi, j’ai jamais douté de toi et certainement pas dans les Sims !

Et enfin, il quitte la chambre. Revient quelques instants plus tard, le fameux outil en main, et revient se caler dans sa chaise. Mais il n’a même pas le temps de décapsuler quoi que ce soit que Nana reprend la parole. Et il voit bien, à travers ce discours décousu, où elle veut en venir ; sait pertinemment quelle est la question qui va suivre. Alors lorsqu’elle lui demande pourquoi il a grandi sans père, il lui répond :

- Ah… Ouais. Mon père est mort quand j’avais cinq ans. Enfin, c’est lui qui s’est tué, en fait. Je… ouais.

Il se contente de hausser les épaules, ne sachant pas trop quoi dire de plus. Il connaît déjà les réactions habituelles - les silences gênants, les regards dégoulinants de pitié et les « désolé » vides de sens. Ça ne remplace jamais l’absence d’un père, pas plus que ça n’efface ces nuits d’angoisse, à redouter le jour où lui aussi vrillera et passera à l’acte.

Et Minho, il n’a plus tant de mal à parler de tout ça - car ça fera bientôt vingt ans ; qu’il était si jeune, quand c’est arrivé, qu’il ne se rappelle que le parfum entêtant des cerisiers en fleurs et le vide vertigineux dans les yeux de sa mère.

Sûrement le même vide que son père a eu pour dernière vision, lorsqu’il a laissé le sol se dérober sous ses pieds.

Et ses yeux qu’il baisse rapidement ; s’intéresse plutôt aux bouteilles de bière, pour faire diversion. Il s’empare alors de la bouteille de Nana pour la lui ouvrir, avant d’en faire de même avec la sienne, venir l’entrechoquer contre la sienne :

- Allez... A la fin de tes études ! Et ton entrée dans le monde des grands, bientôt… J'espère que la prochaine fois qu'on trinquera c'est à ton nouveau boulot !

Il hausse les sourcils à quelques reprises, un petit sourire en coin, avant de porter le goulot à ses lèvres, en boire quelques gorgées.

- Tu sais déjà dans quoi tu vas chercher ? En terme de boulot, j’veux dire.

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-- ft  minho

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Sujet épineux, sujet qui voilent le regard de ton colocataire que tu le veuilles ou non. T’as beau affiché le plus grand sourire, lui dire qu’il a fait le bon choix en choisissant sa passion dans ce tourment qu’a pu être la fin de ses études il semble toujours quelque part regretter sa décision Minho. Et ça te fait de la peine, car si pour le moment la situation n’a toujours pas évolué en sa faveur t’es sûr et certaine qu’à l’avenir ça finira pourtant bel et bien positivement tout ceci. Car sa famille finira par lui pardonner d’avoir un esprit créatif, qu’ils pourront constater qu’il a un réel talent une fois qu’il sera lancé pour de bon dans la pratique.

Tout vient à point à qui sait attendre,
T’aimerais le lui dire mais les mots te manquent Nana.

Du moins, les mots ne sortent pas assez rapidement que déjà le brun change de sujet, s’égare sur ton sujet préféré. Tu te demandes comment Minho s’imagine que tu le perçois, pense-t-il réellement que sa vision de lui-même est erroné ? s’imagine-t-il laid lorsque la réalité est à mille lieues de cette éventualité ? T’oses espérer que non, tu vas tout faire pour lui prouver que non. Ce sims que t’es en train de créer, il sera parfait. Si beau qu’il n’osera pas nier ton talent, ne pourra qu’accepter qu’il est lui-même un très beau garçon.

- Oui oui aller Minho va comme j’t’ai dit chercher cet ouvre bouteille avant que je créer un réellement une bosse malencontreusement !

Langue que tu tires telle une gamine. Car bien évidemment que tu ne te vexe pas, bien évidemment que tu ne t’amuseras pas à lui faire un nez distordu par pure vengeance – quoi que. Ça serait amusant de l’embêter ainsi. Tu ris machiavéliquement devant ton écran, te frotte les mains comme Mojo Jojo s’imaginant assez malin pour contrer les super nanas à cette simple idée qui vient de traverser ton esprit. Et enfin, tu te remets plus sérieusement sur ton projet, commence à entrer tout doucement dans les détails. T’hésites entre deux paires de sourcil quand il revient Minho, le regarde reprendre place sur le siège à côté du tien. Tu devrais continuer ton sim, sait très bien quel sourcil lui mettre mais pourtant tu ne fais rien, tu le regardes et hésite un instant à lui poser la question qui soudainement te titille avant de finalement le faire, sans ne serait-ce imaginer un seul instant ce qui va en découler. Tu vois bien qu’il s’arrête dans son mouvement Minho, est déstabilisé un court instant. Tu te mordilles ainsi la lèvre, sent ton cœur tomber lourdement au creux de ton estomac quand la réponse finie par tomber.

Merde, t’aurais dû te la fermer cette fois Nana.

Car que peux-tu lui répondre sans paraitre conne d’avoir été si curieuse soudainement ? Sans que lui-même se sente diminuer avec des excuses, un air confus alors que le drame est assez lourd comme ça. Tu le fixe avec des yeux ronds, le voit se remettre à la tâche comme si de rien était tandis que toi, t’encaisse la nouvelle. Quand il te remet une bouteille entre les mains et entrechoque la sienne à la tienne tu le laisses faire, l’écoute te féliciter pour ton diplôme fraichement obtenu, à la prochaine étape qu’est de trouver un boulot.

- Naaan tu vois trop loin toi… Moi j’veux qu’on trinque quand j’aurais fini ce sim et que t’auras une gueule hallucinée de voir coooomment il te ressemble !

Comme lui tu bois alors une gorgée, répond plus sérieusement à sa deuxième question :

- Web designer ça serait cool hein, c’est ce qui me plait le plus donc je vais essayer d’intégrer une grosse boite qui aurait besoin de mes petites mains ou si j’y arrive vraiment pas baah… Je me mettrais à mon compte et j’essaierais de créer mon propre réseau toute seule ?

T’es quasi sûr que cette histoire finira ainsi mais tu te laisses au moins la chance de croire que t’auras la chance d’intégrer une boite de renommé, qui t’ouvrira des portes à l’avenir.

- Et toi c’est bon t’as abandonné les oranges tu tatoues de vraie personne ou ton patron te fait encore languir ?

Nouvelle gorgée que tu prends avant de poser ta bouteille sur le bureau, te remettre à ta création.

- Tu sais Minho… J’crois j’aurais pref’ que mon père soit mort comme le tien que de juste me dire qu’il est dans la nature, n’a aucun remord, a peut-être refait sa vie et jamais dit qu’il avait déjà deux enfants à charge…

C’est surement égoïste de réfléchir comme ça, un comportement de gamine mais tu le penses au plus profond de ton âme. Car t’as trop souffert de cette absence, trop attendue qu’il revienne et pourtant, il n’a jamais rien fait dans ce sens-là ton géniteur. Il est bien là tout le drame de cette histoire.

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-- ft  nana

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Le cœur lourd évacué du mieux qu’il sait le faire, par l’alcool, il décapsule les deux bouteilles et glisse celle de Nana entre ses doigts. Propose de trinquer à cette année à peine terminée, se projette déjà au jour où elle lui annoncera avoir trouvé son premier emploi de jeune diplômée. Mais à en croire la jeune femme, il voit trop loin ; elle souhaite dans un premier temps trinquer à la réussite de son Sim, qu’elle lui vend comme excessivement ressemblant. Et Minho, ça lui va ; du moment que cela implique de reprendre une bière sans tarder, tout lui va.

- Moi ça me va… Juste fais gaffe, t’as une grosse responsabilité sur les épaules maintenant, faut vraiment qu’il me ressemble à ce point…

Mais en parlant de futur emploi, il s’interroge sur le secteur dans lequel elle souhaiterait chercher. Là, comme ça, il penserait au graphisme, web design et tout ce genre de choses, mais lui, logiquement, c’est dans les banques qu’il aurait dû postuler et le voilà tatoueur, alors on ne sait jamais. Mais si la petite brune est pleine de surprise, sur ce point-là au moins elle restera évidente. Lui répond, comme il s’en doutait, souhaiter se diriger vers un métier de web designer dans une grosse entreprise ; être prête à se lancer en free-lance si le besoin se présentait.

- Je pense le plus dur c’est de se lancer, une fois que t’as un premier client le bouche à oreille fait son taf… J’ai pas encore beaucoup d’abos, mais j’vais essayer d’en avoir un peu plus et j’te ferais de la pub sur Insta si tu finis par te lancer en free-lance !

Il la soutiendra, comme il l’a toujours fait avec ses proches ; ces gens qu’il aime, pour qui il donnerait sûrement un peu trop. Il n’est pas sûr de l’impact qu’il pourrait avoir, avec son maigre nombres d’abonnés de tatoueur qui ne s’est pas encore vraiment lancé - mais il fera tout son possible pour l’aider à atteindre son rêve, ne pas se voir contrainte de se réorienter dans une branche qui ne lui plairait pas, faute d’opportunités. Il l’a déjà fait, partir dans une voie abhorrée - et il ne souhaiterait pas ça à son pire ennemi, alors certainement pas à Nana. Et il reprend ses aises dans la chaise de bureau tandis qu’elle l’interroge sur l’évolution de son travail au sein du salon de tatouage ; renverse un instant la tête en arrière, fixant pensivement le plafond, avant de la regarder en souriant.

- Nan, c’est bon ! Ça doit faire… un mois maintenant, j’pense ? Il m’a enfin fait passer sur la peau synthétique, c’était… bizarre, un peu, au début. C’est pas vraiment la même texture que la peau des fruits. Mais c’est vraiment cool, j’ai enfin l’impression de progresser. La semaine dernière j’ai même pu tatouer un de mes dessins dessus, au lieu de juste reproduire le travail des autres… C’était trop bien.

Il a le sourire qui se fait grand, et ses yeux un peu troubles qui deviennent brillants. Il s’est sûrement jamais autant éclaté que depuis qu’il fait ses armes dans ce tattoo shop, Minho ; il a enfin le sentiment d’être à sa place, à faire ce qu’il est censé faire. Et si ce n’est pas tous les jours faciles, qu’il doit se heurter à la frustration de l’apprentissage et n’a que trop perdu pour en arriver là, il se dit que ça vaudrait presque le coup, lorsqu’il essuie une dernière fois la peau synthétique fraîchement encrée et s’écarte un peu pour mieux regarder son œuvre.

Et tandis qu’il sirote tranquillement sa bière en pensant à tout cela, Nana reprend la parole - revient sur le sujet fâcheux de leurs pères, absents pour des raisons bien différentes. Et il manquerait presque s’étouffer avec sa boisson, pris par surprise lorsqu’il pensait le sujet déjà oublié ; se fige un peu sur sa chaise, légèrement heurté par ses mots. Car il aurait tout donné pour avoir son père plus longtemps à ses côtés ; pouvoir bénéficier d’une présence masculine pour l’aiguiller sur ces sujets où sa mère et sa grand-mère ne pouvaient malheureusement rien pour lui ; avoir plus de souvenirs avec lui que les quelques pauvres bribes qui lui restent surtout de photos et des histoires qu’on a pu lui raconter ; jouer au foot avec lui, l’avoir à ses côtés pour fêter les bougies de ses dix-huit ans et toutes celles d’avant et après, et qu’il puisse connaître les petits-enfants qu’il aurait eu un jour.

Il aurait adoré tout ça.

De la même manière qu’il aurait adoré ne pas souffrir encore aujourd’hui des conséquences de cet acte, ne pas encore se questionner sur ce qui l’a poussé à sauter le pas, ne pas encore étouffer sous l’angoisse d’un jour suivre sa voie.

Il aurait adoré.

Mais malgré toute la maladresse de la petite brune, il laisse un pauvre sourire, un peu triste, se dessiner lorsqu’il lui répond :

- Et moi j’aurais préféré qu’il soit encore en vie quelque part. Savoir qu’il est encore là, qu’on sait jamais, y a peut-être une minuscule chance de le revoir un jour. J’aurais préféré pouvoir me raccrocher à cette possibilité, même si elle était toute petite, que de juste plus rien avoir à quoi me raccrocher. Mais on n’est jamais content de ce qu’on a.

Et il n’y a aucune dureté dans sa voix, lorsqu’il dit cela. Pas une once de rancoeur ou de jugement - le simple constat de cette caractéristique douloureusement humaine qu’ils partagent.

- Y a pas de bonne solution, de toute façon. Dans tous les cas ça craint de grandir sans père.

Il est sûr qu’elle n’est pas mieux lotie que lui, dans les faits. Que s’il a écopé des angoisses de suicide et de la perte définitive de son père, Nana, elle, vit certainement avec les questions des raisons de cet abandon, et la rancoeur contre un père encore en vie qui a décidé délibérément de lui tourner le dos.

- Mais… tu sais, c’est pas parce qu’il est mort que je me sens moins abandonné, hein. J’veux dire… c’est pas comme s’il était mort accidentellement.

Son père, il s’est donné la mort. Il s’est levé un matin, et a décidé d’abandonner à jamais tout ce qu’il avait construit, la femme qu’il avait aimé suffisamment pour avoir deux enfants avec elle. Et il hausse les épaules, assez fatalement ; porte la bière à ses lèvres pour en reprendre quelques gorgées.

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-- ft  minho

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Les attentes sont grandes, tu pourrais te sentir stressée à l’idée d’échouer la mission recrée Minho mais pour le coup, t’es plutôt confiante Nana. C’est bien le seul moment où rien ne peut te stresser quand tu joues au sims d’ailleurs. Car tu sais que t’es douée, t’as tellement poncée le jeu depuis que t’es gamine que celui-ci n’a plus aucun secret pour toi. Alors bien évidemment qu’il lui ressemblera à ce point le sim, t’as même téléchargé des tatouages ressemblant pour habiller le bras de ton personnage. Chaque détail est pensé, étudié. Et tandis que vous discutez, parlez de ta future carrière en tant que web designer toi, t’as les yeux rivés sur ton écran, ne tourne ta tête vers le brun que pour confirmer tes choix, être sûr et certaine de bien placer le grain de beauté sous sa lèvre inférieure, choisir les dents les plus ressemblantes ainsi que lui créer le nez le plus fidèle à la réalité.

Il te dit qu’il te fera de la pub quand il aura un peu plus d’abonnée et là, le processus interne s’arrête un instant. T’es un peu moins concentré sur ton jeu mais un peu plus sur lui. Car c’est mignon de sa part, si gentil que ça te touche. Les garçons en général que tu rencontres et fréquentes ils ne sont pas là pour t’aider, au contraire ils t’utilisent, jusqu’à la moelle même. t’es pas très chanceuse quand il s’agit d’amour ou d’amitié avec la gente masculine alors que ça soit le cas pour une fois dans ta vie te fait plus que plaisir. Tu sens ton cœur s’échauffer dans ta poitrine, ton sourire s’agrandir quand enfin tu lui réponds :

- T’es vraiment le garçon le plus adorable que j’ai eu la chance de rencontrer Minho … Merci beaucoup et croit moi que moi aussi j’ferais mon maximum pour te faire de la pub dès que j’en aurais l’occasion !

Ton petit doigt que tu lui tends pour le sceller aux siens, lui faire la promesse d’être là pour lui, comme lui sera là pour toi. Tu ne remercieras jamais assez le ciel de t’avoir mis sur le chemin de cette colocation, de ce pain béni qu’est Minho au quotidien. Et après cette promesse faites tu lui demandes des nouvelles de son apprentissage, apprend qu’il est passé des agrumes à la peau synthétique et qu’il a même pu dessiner ses propres dessins. Il a le sourire aux lèvres Minho quand il te raconte tout ça, semble vraiment heureux qu’enfin les choses avancent et t’es heureuse pour lui, sincèrement.

- T’es à un rien de tatouer des gens-là, ça va arriver super vite … J’pense déjà au moment où des connaissances vont me dire qu’ils se sont fait tatouer par le super beau Kwon Minho et je vais pouvoir répondre que je le connais intimement… La classe !

Tu rêvasses Nana comme trop souvent, garde le sourire tandis que tu te reconcentres sur ton écran, resculpte la bouche de ton personnage ainsi que son menton avant d’entreprendre enfin le choix de la coupe de cheveux, revient sur ses yeux pour les agrandir encore un peu tout en réfléchissant à ce qui a été dit plus tôt. Et doucement le sourire s’efface quand tu te rejoues la conversation, des moments de ton enfance qui ont été difficile. Ça te travaille pas mal la conversation sur vos pères respectifs, assez pour que tu te figes devant ton écran soudainement, finisse par lui avouer que t’aurais préféré que le tien soit mort plutôt que de vivre avec le poids de son abandon sur les épaules. Ça te semble légitime comme façon de penser, t’as même pas honte de prononcer ces mots à voix haute. Et pourtant quand tu vois le visage de Minho, son regard emplis de tristesse et écoute ses paroles pleines d’émotions, de rêves qui ne se réaliserons pour lui jamais tu comprends que ce n’était surement pas la meilleure chose à dire – ni à faire que de reparler de tout ça. Il semble perdu à son tour dans ses pensées et toi pendant ce temps honteusement tu rives tes yeux dans le fond de ta bouteille, remue ta bière avec un intérêt particulier. Tu te maudis d’avoir repris la parole, maudis d’avoir cette façon de penser.

Et pourtant, ça ne change pas ta vision des choses.
Minho semble le comprendre, du moins il ne te blâme pas.

Tu relèves alors les yeux quand il ajoute qu’il ne se sent pas mieux loti dans cette histoire, qu’en soi, se donnait la mort c’est aussi une forme d’abandon quand on y réfléchit deux secondes. Tu pinces alors les lèvres, les yeux brouillés de larmes que tu te jures de retenir et lui dit la gorge serrée :

- Je suis vraiment désolé d’être revenue sur le sujet et de pas m’être rendue compte avant de parler que je disais quelque chose d’hyper dur à entendre …

Tu viens alors poser ta tête contre son épaule pour qu’il ne voit pas ton visage attristé. Tu soupire longuement, prend quelques gorgées de ta bière et tente de reprendre plus légèrement :

- Elle était comment ta première fois Minho … ? Personnellement c’était avec un looser qui m’a plaqué le lendemain même… Quand j’te dis que j’ai jamais eu de chance avec les mecs … Enfin, j’commence à partir de là mais même en primaire et au collège c’était chaotique en vrai …

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-- ft  nana

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Leurs doigts crochetés dans une promesse silencieuse ; le serment de se faire de la publicité mutuellement, dès qu’ils auront chacun l’audience suffisante. Tout pour espérer donner un coup de pouce à son colocataire préféré. Et justement, elle lui demande quelques nouvelles de l’évolution de son apprentissage. Minho, il a franchi un grand pas, récemment : est passé des peaux d’orange à la peau synthétique. Il ignore combien de temps il devra se cantonner à cette étape-là, mais sait en revanche pertinemment que la suite, c’est de tatouer son mentor.

Et pour être tout à fait honnête, ça le terrifie.

Après le fiasco de Nuri, s’essayer à la peau d’un tatoueur aussi talentueux lui semble tout bonnement être pure folie - alors oui, il aura besoin d’encore un peu d’entraînement. Ça ne peut pas être si mal de rester encore un temps sur cette nouvelle étape qui lui est offerte… Mais Nana, elle le voit déjà tatoueur aguerri ; semble déjà pouvoir entendre ses connaissances lui raconter s’être fait tatouer de sa patte, et taquin comme il est, il ne peut s’empêcher de s’arrêter sur un mot précis qu’elle a employé, répète :

- Intimement… ?

Et ses sourcils qu’il hausse à quelques reprises, à dessein, un sourire amusé aux lèvres, avant de craquer pour enfin éclater de rire.

- Je rigole Nana, je rigole… Mais ouais… J’espère c’est pas que mon physique qu’ils retiendront de mes tatouages, ça craint un peu sinon… Mais du coup si tu veux te la péter toi aussi et pouvoir dire que t’as un tatouage du « super beau Kwon Minho », on peut s’arranger, j’pourrais te tatouer toi aussi…

C’est de ces idées lancées en l’air lorsqu’on a un peu trop de verres dans le sang ; de ces idées qui semblent excellentes sur le moment, et qui nous emballeront tout de suite un peu moins une fois l’alcool redescendu. Mais pour l’heure, Minho est encore dans l’euphorie de la fête, portant un regard distrait sur le personnage que modèle la jeune femme à l’écran. L’écoute revenir sur un sujet qu’il pensait déjà derrière eux, avouer qu’elle aurait préféré que son père soit mort que de devoir vivre avec son abandon. Et forcément, Minho, ça le replonge dans ces souvenirs qu’ils ne construiront jamais ; ces moments de vie avortés par son décès précipité. Forcément, il ne peut que se dire que lui aurait préféré tout plutôt que la mort, il aurait préféré qu’il soit encore en vie quelque part, même si cela signifiait ne pas le voir. Et il lui en fait part, avec toute la douceur qu’on lui connaît - sans jugement, et avec le sourire sous les relents de tristesse. Ne voit pas les larmes qui perlent dans les yeux de Nana, car déjà la jeune femme appuie sa tête contre son épaule, s’excusant d’être revenue sur ce sujet.

- Mais non, t’excuse pas ! T’as le droit d’avoir ton avis… c’est des situations tellement cheloues que je pense que je pourrais jamais comprendre exactement ce que tu ressens, et toi pareil…

Il ne hausse pas les épaules, car il peut sentir la petite tête de Nana peser dessus, mais s’il avait pu il l’aurait fait. Et s’il est bien une chose qui soit sûre, c’est que Minho n’était absolument pas prêt pour le changement de sujet qui s’annonce. Car de la disparition de leurs pères respectifs, Nana passe immédiatement aux souvenirs de leur première fois, et il reste bête un instant, cligne des yeux, se demandant s’il a bien entendu. Car le revirement est brutal, et un petit éclat de rire perplexe lui échappe, plus nerveux qu’autre chose, tandis qu’elle lui raconte comment le garçon en question l’a quitté le lendemain même. Nouvelle qui fait déjà mourir le rire entre ses lèvres ; et il pousse un petit soupir, l’air irrité lorsqu’il répond :

- Sérieux ? 'Tain, le coup classique… quelle grosse merde.

Il reprend quelques gorgées de sa bière, un peu triste lorsqu’il imagine une petite Nana adolescente, probablement follement amoureuse, et tout aussi malheureuse lorsque ce garçon l’a quitté après avoir obtenu ce qu’il voulait. Il se déleste alors de sa veste, commençant à avoir un peu chaud, la faute à l’alcool - à moins que ce soit toute cette conversation qui en soit la cause -, ne restant qu’en T-shirt blanc.

- Moi… eh, c’était nul un peu, mais c’est pas le cas de toutes les premières fois en vrai ? Ça a été… comment dire… rapide ? Tu connais, j’étais jeune, les hormones et tout, puis j’étais fou amoureux de cette fille donc j’étais trop heureux… Puis comme j’avais pas d’élément de comparaison, dans ma tête c’était super, tu vois - si on omet le coup de coude que je lui ai mis dans l’œil en essayant de défaire son soutien-gorge, là -, et c’est bieeen après que j’ai capté qu’elle avait trouvé ça trop nul… La honte.

Il laisse échapper un petit éclat de rire, et c’est seulement alors qu’il remarque les larmes échouées dans les yeux de Nana ; écarquille un peu les yeux, s’exclamant déjà :

- Eh mais non Nana, c’était claqué mais faut pas pleurer pour ça, ça va hein tu sais ? Y a bien plus grave dans la vie !

Il parle sans réfléchir, Minho, se précipite pour la prendre dans ses bras et la serrer contre lui, comme il peut depuis la chaise sur laquelle il est installé. Son petit visage calé contre son torse, il lui caresse doucement le dos, sincèrement persuadé que des larmes continuent de lui échapper, et reprend :

- Vraiment faut pas te mettre dans des états pareils… Je me suis amélioré depuis hein, t’inquiète ? Enfin... merde, je raconte quoi moi ? Faut pas dire ça Minho, mais quel abruti…

Il se met à marmonner tout seul - s’insulte tout seul - et finit par relâcher la jeune femme, se reposant sur l’alcool pour oublier les bêtises qu’il a pu dire. La tête honteusement baissée vers sa bouteille de bière, il finit par lui dire :

- Tu sais que c’était qu’un con, ce mec avec qui tu l’as fait, hein ? J’sais pas si son âge était une excuse, ou s’il était juste débile, mais j’espère que t’as pas pensé que c’était toi le souci… Y a plein de gens qui abusent comme ça de la confiance des autres, c’est eux le problème, pas toi. J'veux juste tu le saches.

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-- ft  minho

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T’écarquilles légèrement les yeux, regarde et écoute ton colocataire pour la toute première fois usée de l’humour salace avec toi. À brandir ses sourcils de haut en bas, te regarder avec cette lueur lubrique dans les yeux qui en dit long sur ce qu’il se passe dans les coulisses de son esprit. C’est tout nouveau, il ne t’a pas habitué à ça Minho. D’habitude il est bien trop subtil, ne fait pas de blague de ce genre avec toi ou ne serait-ce que devant toi. Comme si il maintenait un certain respect – une limite dans votre relation contrairement au troisième maillon de la chaine qui lui s’est déridé au fil des mois et agit avec toi comme si t’avais réellement une paire de balloche entre les jambes. Alors forcément que tu ris en le voyant désinhiber à ce point-là, t’as pas le temps de répondre quoique ce soit à sa bêtise qu’il ajoute qu’il rigole bien évidemment, en profite pour te proposer d’être son cobaye pour que toi aussi tu puisses te la péter en ayant sur le corps l’un de ses dessins.

- J’ai 0 idée de tatouage mais tu peux toujours me proposer tes créations, ou même créer quelque chose d’unique que tu penses pourrait m’aller… J’suis pas fermer à la proposition Minho…

Bien au contraire, t’y réfléchis même de plus en plus à passer sous l’aiguille d’un tatoueur. Avant de le connaitre Minho, t’avais aucun avis particulier sur le sujet, comme bien des gens tu disais toujours « un jour j’en ferais un » sans réellement y penser ou t’attarder sur des dessins que t’aurais voulu marquer sur ta peau. Et puis t’es arrivée dans cette colocation, t’as rencontré ce tatoueur en herbe au bras se noircissant avec les mois, enchainant les dessins et te parlant de son travail avec tellement de passion que l’idée a commencé à germer dans ta tête et doucement prend de plus en plus de place.

Alors un jour peut-être qu’il te tatouera Minho,
Un jour peut-être tu porteras un de ses dessins tel un bijou sur ta peau d’albâtre.

Et les yeux se plongent de nouveau sur l’ordinateur tandis que les songes elles, se bloquent sur le sujet ignoble qu’est ton père. T’en viens alors à prononcer des dingueries, dire tout haut ce que tu devrais avoir honte de pensé mais ne te rends compte de ta bêtise qu’une fois que Minho t’a donné son propre ressenti. Et forcément que ça te chagrine, forcément que des grosses larmes essaient de s’échapper en l’entendant dire qu’il aurait préféré que son père soit encore vie par envie de vivre plus de moments avec lui. Car toi finalement, t’as encore toute la vie pour créer une relation avec ton père malgré le passé. Mais lui, il n’aura jamais cette chance-là et c’est ça qui fait mal. Mais tu tiens le coup, avale l’énorme boule qui s’est formé dans ta gorge et t’excuse pour les mots fraichement prononcés. Il ne semble pas heurté Minho, semble comprendre que tu puisses penser ainsi car l’un comme l’autre, vous ne pourrez jamais comprendre la peine que l’autre a vécu. Tu te dis alors qu’il est parfait Minho, si compréhensible que tu ne mérites pas un ami pareil, t’es trop immature pour lui. Et pourtant, tu viens poser ta tête sur son épaule plutôt que de t’en éloigner, honteuse. Tu restes là, le regard figer sur le mur derrière l’écran en essayant de calmer ta respiration. Tout ça avant de tenter bêtement – trop impulsivement de changer sujet.

Les mots sont à peine prononcés que tu sais déjà que t’as merdé, encore.

Car c’est trop brutal comme changement, t’es vraiment trop trop bizarre d’enchainer sur ça Nana, et pourtant maintenant que les mots sont prononcés tu te dois de continuer comme si de rien était. Alors tu lui raconte brièvement ta première fois, lui dit que ton petit-ami de l’époque t’as lâché le lendemain même de ce jour si important à tes yeux. Un événement qui t’a marqué, fait souffrir car t’en a pleuré des jours et des jours de cette séparation. Ç’aurait pu te servir de mise en garde envers les hommes, te rappeler à chaque fois qu’ils sont tous des connards mais après lui, t’en a connu bien d’autres des enfoirés. Et encore et toujours, c’est toi qui finis le cœur brisé.

- Je t’avoue je comprends pas trop l’intérêt d’avoir fait ça, j’pense que même à cet âge-là il devait y avoir des filles prête à s’amuser sans rien attendre de sérieux mais bon… Peut-être c’était plus amusant pour lui, plus « challengeant » de voir jusqu’où j’étais prête à croire à tout ça… Mais bon, on s’en remet.

Que tu lui dis le sourire aux lèvres – et ces yeux brillant de larmes qui pour le moment ne sont pas prêtent de s’en aller ; qui tu l’espères auront sécher quant à un moment donné tu seras obligé lui faire face.  Et à son tour il te raconte le dégât qu’a été sa première fois. Les détails allant de la vitesse à laquelle c’est aller au coup de coude qu’il lui a mis sans faire exprès. Et forcément t’éclate de rire, d’un éclat si franc que les larmes finissent par rouler sur ton visage sans que tu ne t’y attendes. Tu pleures de rire Nabi et forcément ça alarme le brun à tes côtés, il te demande de ne pas pleurer comme ça, qu’il y a pire dans la vie qu’une première fois ratées. Et t’es bien d’accord avec lui mais t’es tellement partagé entre la peine de la conversation précédente et le fou rire de celle-ci que tu peines à prononcer des mots.

- Mais Minho… Mon pauvre… c’est terrible… un… Un coup de coude ? Vraiment ?!

T’en crois pas tes oreilles, cache ton visage aux larmes ravageuses. Et Minho il pense que t’es triste pour lui, vient te serrer dans ses bras et te console en te disant que t’as pas à t’inquiéter pour lui, qu’il s’est bien amélioré depuis. Ton cœur s’arrête alors de battre, tes soubresauts non contrôlés aussi. Car t’imagines son corps musclé sur celui d’une fille, l’imagine faire des choses auxquelles tu ne devrais pas penser. Puis là, dans ces bras quand il te serre comme ça tu sens ses muscles se bander, ses pectoraux gonflés. Tu rougis légèrement – te plait un peu trop à la place où t’es actuellement.

- Chuut t’inquiète pas Minho, j’doute même pas une seule seconde que tu te sois amélioré… Puis faudrait être sacrément ravagé pour ne pas vouloir coucher avec toi… Croit moi.

Que tu dis la joue collée à son torse encore un petit instant avant que vous ne finissiez par vous éloignez l’un de l’autre gênée d’avoir entretenue une telle conversation. Tu viens alors replacer une mèche de tes cheveux derrière ton oreille, glisse tes doigts à la lisière de tes cils pour effacer les dernières perles salines et te remet à créer ton sims lorsque la voix de Minho se fait entendre de nouveau, t’assures que dans ton histoire tu n’étais pas le problème. Si il y avait quelqu’un à blâmer, c’était bel et bien le mec qui a agis de la sorte. Et t’hoches de la tête, répond tout en t’occupant d’ajouter des boucles d’oreille à ton personnage :

- Non je sais … Mais j’pense j’ai aussi le don de choisir les cons, j’ai dû hériter ça de ma mère j’imagine ?

Regard en coin que tu lui jettes, les lèvres pincées pour ne pas rire de ta propre bêtise.

- Et du coup t’as eu combien de relation « sérieuse » ?

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-- ft  nana

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Les hommes sont des connards. C’est le constat qui pourrait ressortir de toute cette discussion, et pourtant, la vie a bien prouvé à Minho que les femmes aussi pouvaient avoir leur lot de perfidie ; de cruauté injustifiée. Il en a fait les frais, bien trop souvent, mais en cet instant c’est bien sur Nana que s’attarde la conversation. Nana abandonnée au lendemain de cet événement si important pour la suite - pour la confiance que quiconque placera en lui-même et en l’autre - et Minho, ça lui fait de la peine d’apprendre qu’elle est de ces trop nombreuses filles dont la première fois aura été assassinée par l’inconscience d’un gros con. Il aurait espéré mieux pour elle ; aurait rêvé de savoir qu’elle avait un peu plus de chance que lui en amour, mais force est de constater qu’ils sont l’un comme l’autre condamnés à être les dindons de la farce.

- Ouais, nan, t’as raison, c’était juste un connard, finit-il par trancher, l’air très sûr de lui. Les gens devraient pas avoir le droit d’abuser de la confiance des autres comme ça.

Il a toute l’utopie d’un enfant, Minho, le ton qui se fait doux, trop doux face à la cruauté du monde qui les entoure. Et déjà, il lui confie les détails les plus risibles de sa propre première fois. Il n’y a rien qui allait, si ce n’est le bonheur qu’il a éprouvé à partager ce moment précieux avec la fille qu’il aimait - mais tout le reste, de sa propre performance à la maladresse dont il a pu faire preuve, s'est avéré catastrophique. Et cette anecdote ne laisse pas sa colocataire de marbre, y a des éclats de rire qui s’échappent de ses lippes, des éclats de rire qu’il interprète mal, confondra avec les larmes qu’il trouvera sur ses joues dans quelques instants. Pour l’heure, il se contente de répondre :

- Ben… ouais… J’avais jamais défait ça moi, je captais pas comment ça marchait… J’ai dû galérer pendant cinq minutes là-dessus puis y a un coup de coude qu’est parti, j’ai pas fait exprès…

S’il en rit aujourd’hui, il s’en est mordu les doigts, à l’époque ; s’en voulait terriblement, s’excusant et faisant son possible pour essayer d’apaiser la douleur qu’il avait pu lui causer. Et c’est seulement lorsqu’il s’écarte légèrement pour retirer sa veste qu’il remarque les larmes sur le visage de son amie - une expression catastrophée se peint alors sur ses traits, sincèrement persuadé que c’est ce récit pathétique qui l’a mise dans cet état. Il s’excuse alors Minho, referme ses bras sur son corps pour la serrer contre lui, lui assurer qu’il n’y a pas à pleurer ainsi pour si peu ; qu’il n’y a rien de grave, qu’elle ne s’inquiète pas, il a bien eu l’occasion de s’améliorer depuis lors. C’est seulement une fois les mots prononcés qu’il prend conscience de ce qu’il vient de dire, et l’information montée au cerveau, il balbutie pour lui-même qu’il n’y a pas a prononcer des mots pareils - surtout avec Nana, avec qui il est censé maintenir des relations purement amicales. Il a passé un pacte. Mais déjà, la petite brune s’empresse de le rassurer ; insiste sur le fait qu’il n’y a pas de soucis, qu’elle ne doute pas de ses capacités ; qu’il faudrait être fou pour ne pas avoir envie de coucher avec lui.

- Ok, cool, merci Nana, lui répond-il nonchalamment, avant de prendre conscience de ce qu’elle vient de lui dire.

Et alors, il se fige un peu contre elle ; ses yeux s’ouvrent en grand, alors même que sa bouche s’assèche un peu. Car cette conversation prendre clairement une direction qu’elle n’aurait jamais dû prendre ; que déjà, des images un peu trop précises s’immiscent dans son esprit, le poussant à doucement s’écarter, l’inviter à retrouver sa place sur sa chaise. Loin de lui.

Et, troublé, il reporte toute son attention sur la bouteille d’alcool ; se réfugie dans la sensation de la boisson fraîche sur sa langue, espérant qu’elle parvienne à chasser cette impression de dessèchement. Se racle un peu la gorge, avant de se décider à reprendre la parole pour lui assurer que quoi qu’il ai pu se passer avec ce garçon, ce n’était pas elle le problème. Car il la connaît, Nana, après bientôt six mois de cohabitation. Voit bien à quel point elle est gentille ; à quel point son cœur est pur. C’est le monde qui est trop dur pour les gens comme eux. Pour autant, elle lui rétorque qu’elle doit avoir un don pour ne choisir que des cons, et un petit éclat de rire, un peu forcé au vu des circonstances, lui échappe à ces mots.

- Peut-être… mais j’espère quand même qu’un jour tu trouveras un type qui te traite à ta juste valeur, avec tout l’amour et le respect que tu mérites. C’est tout ce que je souhaite pour toi.

Et un petit sourire, plus sincère, se peint sur ses lèvres à ces mots. Car il sait combien l’amour est encore important pour la jeune femme, contrairement à lui qui a le sentiment d’en être revenu. Qu’il veut la savoir heureuse, à recevoir en retour tout l’amour qu’elle peut donner. Elle le mérite. Puis elle l’interroge sur son nombre de relations, et il réfléchit un instant, lui demande en riant :

- Ca compte, les amoureuses de primaire ? Si oui, j’en ai eu… cinq ? Six ? Ça dépend si ma dernière relation peut compter comme sérieuse ou pas, j’sais pas.

Il hausse les épaules, grimaçant imperceptiblement au souvenir amer de Soo Kyung, qui aura achevé de le dégoûter des beaux sentiments.

- Si ça peut te rassurer, y a pas une relation où j’me suis pas fait prendre pour un con. A part celle du primaire... ça doit être la seule fille à qui j’ai brisé le cœur dans ma vie.

Un petit éclat de rire lui échappe sur ce constat lamentable, et il termine sa bouteille de bière, la repose sur le bureau.

- Et toi ? Tu dois en avoir eu un peu quand même, nan ?

Y a pas de jugement dans sa voix - ça n’a jamais été son genre de juger les filles sur leur nombre de relations -, mais une simple curiosité, car en quelques mois à peine passés ici, les hommes ont quand même trouvé le moyen de défiler.

it's me or the ps5

-- ft  minho

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Petites larmes que tu viens chasser du bout de tes doigts une fois que vos corps se sont éloignés l’un de l’autre, t’essaie alors de prendre une grande inspiration Nana, essaie de calmer ce corps épuisé par les soubresauts, la crampe à l’estomac qu’a crée tout le récit de ton colocataire sur sa première fois. C’est qu’il est drôle Minho, drôle et surtout encore une fois bien trop mignon. Bizarrement, ça ne t’étonne pas tant que ça venant de lui. Non pas qu’il ait l’air d’un looser – loin de là mais c’est surtout le coté innocent qui ressort de lui, son regard brillant et intrigué de grand enfant qui te fait dire que sa première fois ne pouvait qu’être gauche et semblable à ce qu’il t’a raconté.

Car si il est comme ça à vingt-quatre ans,
Il ne pouvait que l’être d’autant plus, plus jeune encore.

Et si le beau brun semble maladroit, toi c’est de ta malchance en amour que tu lui fais part tout juste après pour le consoler. T’en ris Nana, lui en parle comme si de rien était mais parfois toute cette situation te fait pleurer quand t’y penses dans ton coin. T’as l’impression de ne convenir à personne, l’impression que l’amour ne frappera jamais à ta porte. Et c’est triste comme constat, si triste que tu tentes un peu de partout de trouver ta moitié, force le destin lorsque trop souvent on t’a répété que l’amour – le vrai, tapera à ta porte lorsque tu t’y attendras le moins. C’est ce que tu souhaites, ce que te souhaites Minho lui aussi apparemment. Des mots qui te font sourire, ta tête que tu penches légèrement sur le côté quand tu lui réponds :  

- Je te souhaite aussi de trouver une perle rare, une fille aussi adorable et mignonne que toi…

Que tu lui réponds touchée par ses derniers mots. Car Minho, c’est un garçon adorable. Et un garçon comme lui mérite une fille tout aussi géniale, ce genre de fille solaire à qui tout réussi. Une jolie demoiselle au sourire quasi tout le temps niché sur les lèvres ; que ses paroles soient douces comme du miel. Et dans cet esprit d’en apprendre toujours un peu plus sur lui, tu lui demandes si il a eu beaucoup de relation amoureuse par le passé. Souris en l’entendant mentionner les amourettes de l’école primaire comme toi t’as pu le faire plus tôt avant de te donner un chiffre approximatif car il ne sait pas trop si il doit compter ou non sa dernière relation en date. Forcément que ça t’intrigue, forcément que l’instant d’après tu demandes trop curieuse :

- Il s’est passé quoi que tu sais pas trop dire si c’était sérieux ou non ?

Puis tu te rappelles que t’as pas à être si curieuse Nabi, t’as pas à poser des questions pareilles aux gens. Car peut-être qu’il n’a tout bonnement pas envie d’en parler, de revenir sur le sujet Minho. Et tandis que t’allais lui dire qu’il n’est pas obligé de revenir sur le sujet lui le premier reprend la parole t’obligeant à refermer la bouche juste à temps. Tu l’écoutes alors ajouter qu’il n’a pas de chance lui non plus en amour, qu’il est toujours celui qui finit le cœur brisé dans toutes les histoires qu’il a pu rencontrer. Ça te fait mal au cœur – vraiment trop mal même, de l’entendre dire ça car il mérite tellement mieux Minho. T’as surement jamais autant compatie pour quelqu’un, t’es jamais sentie autant comprise que ce soir en l’entendant dire ça. Et doucement, tu glisses ta main sur son avant-bras le caresse un instant dans un geste qui se veut réconfortant :

- C’est cool on est les deux dindons de la farce à Busan puis au moins t’as pas à te sentir sale dans ces histoires, c’est pas toi le souci mais ces filles qui captent pas qu’elles ont un mec génial sous les yeux.

Mais un jour il trouvera Minho, t’en es certaine. Car il est drôle, attendrissant et béni des dieux en ayant en plus de tout ça quelques cordes à son arc. Le dessin, la musculation, un corps bien bâtit et des yeux rieurs qui ne peuvent que faire chavirer les filles. Du moins, il a réussi à t’attirer la première fois que tu l’as vu. Jusqu’à que tu réalises qu’entre vous jamais rien ne serait possible, il est ton colocataire – quasi ton propriétaire et créer quelque chose avec une personne qui gère ton logement actuel ne ferait certainement pas bon ménage.

Du moins, c’est ce qu’on t’a dit.
Ce que votre troisième colocataire t’as fait comprendre.

- Moi … ? J’ai pas un nombre exacte en tête mais comme tu dois t’en douter j’ai rencontré pas mal de garçon juste ça va pas forcément très loin… Mais de « sérieuse » qui ont duré plus de cinq mois et dans lesquelles j’ai pu croire je dirais … Six ? Sept ? Un peu plus peut-être mais pas non plus cinquante …

Dans le fond beaucoup des relations que t’as eu tu savais d’avance qu’elles ne mèneraient à rien. T’as juste tenté dans l’espoir que par un coup de chance ça fonctionne avec ces gars-là, que t’arrive à te caser et puisse un jour raconter à tes proches une histoire amusante sur le hasard, le fait de s’amuser et de rencontrer par la même occasion l’homme de sa vie. Mais dans les faits, tu t’es tout bonnement amusée Nana. Ça serait mentir de dire que t’y croyais toujours à cent pour cent.

- J’sais pas toi mais perso’ on ne m’a jamais dit ce qui clochait dans les relations qui à mon sens allait bien et qui ont soudainement pris fin… C’est toujours à base de « non mais c’est pas le moment » ou bien « c’est pas toi le problème c’est moi » tu vois ? Franchement ça me questionne énormément à la longue, je comprends pas trop quand est-ce que je foire, je deviens inintéressante…

T’hausses ainsi les sourcils, boit une nouvelle gorgée de ta bière ambrée et ajoute en tentant – surement vainement de ne pas paraitre trop affecté par tout ça :

- Encore une fois, à défaut d’avoir une super relation amoureuse dans la vraie vie je peux aussi la créer sur les sims du coup !