it's me or the ps5

-- ft  nana

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Nana étant Nana, elle se montre curieuse - et peu à peu, il s’habitue à ce tempérament, ne s’étonne même plus de surprendre ces questions dans sa bouche. Nana, elle s’interroge sur sa dernière relation, probablement intriguée par les paroles involontairement énigmatiques du jeune homme. Il prend alors un instant pour rassembler ses idées ; laisse échapper un petit soupir en repensant au bourbier qu’a été cette relation, et la façon dont il s’est fait berner des mois entiers. Pour changer.

- Hm… C’était juste après que mon ex m’ai trompé avec son propre ex, et qu’elle m’ai dit qu’elle était sortie avec moi juste pour le rendre jaloux, alors que je l’aimais vraiment… Donc j’avais plus trop envie de me remettre en couple, tu vois ? Alors quand on s’est connu, avec cette fille, on s’est dit qu’on s’en tiendrait à une relation de… ben, plan cul. Sauf que j’suis une galère un peu, je sais pas trop m’en tenir qu'à ça, et on a fini par quasi sortir ensemble tous les deux, juste sans dire les termes. Ça a duré des mois, quasi un an, hein, pour que j’apprenne au final qu’elle me mentait depuis le début en se faisant passer pour une personne comme toi et moi alors qu’elle venait d’une haute famille. Mais genre, vraiment la haute société, tu vois ?

Et il a l’impression de se plaindre pour rien ; que d’un œil extérieur, il n’y a pas mort d’homme, alors il se sent obligé d’élaborer :

- J’sais que ça a l’air d’être rien comme ça, mais du coup ben, c’est con hein, mais typiquement elle me racontait qu’elle était en stage dans une entreprise, sauf que c’était la boîte énorme de son père qu’elle était censée reprendre un jour. Elle me disait qu’elle faisait des choses alors qu’en fait elle était juste prise par ses trucs de meufs riches… Elle m’a menti sur tout, au final. Mais voilà, j’sais pas si je peux la compter comme relation car on est pas sorti ensemble, en soi.

Il hausse les épaules, se remémorant les souvenirs amers de cette relation qui aura achevé de le dégoûter de toute cette mascarade. Ç’aura été la fois de trop, à trop s’être fait traiter comme le plus parfait des idiots. Et comme si elle lisait dans ses pensées, Nana constate qu’ils sont les deux dindons de la farce de la ville. Elle lui assure qu’il n’a pas à se blâmer pour ce qu’il s’est passé ; que ce sont ces filles qui ne voyaient pas la perle rare qu’elles avaient sous les yeux. Et il pousse un petit soupir, en s’enfonçant un peu plus paresseusement dans le siège ; constate avec un éclat de rire las :

- Moi qui pensais que c’était que dans la fiction que les filles préfèrent les connards, les bad boy aux mecs gentils… Je me suis teeellement trompé…

Il secoue doucement la tête, fatigué de sa propre naïveté ; s’intéresse à son tour au passé amoureux de la jeune femme. Apparemment, elle a eu un certain nombre de relations, mais six ou sept sérieuses, et il hoche doucement la tête.

- Ah ouais, c’est pas mal quand même… Tu tiens dans la durée un peu…

Et ça le rassure un peu, de voir qu’il existe encore des filles comme ça - car lui le premier aurait été prêt à s’engager pour des années avec ses copines, si elles ne l’avaient pas quitté ou n’avaient pas tout cassé avant qu’ils en arrivent là. Et justement, Nana l’interroge sur les raisons qu’on a pu lui donner pour mettre un terme à ses relations. Elle, elle n’a toujours eu droit qu’aux discours tristement vus et revus sur la question, mais pas de réelle réponse sur laquelle s’appuyer, finalement.

- Tu sais, quand on se contente de te tromper ou de te mentir pendant des mois, y a même pas besoin d’inventer des excuses pour justifier qu’on te quitte, au final… C’était plutôt pratique pour elles. Mais… je sais pas, après je te connais qu’en tant que coloc donc c’est sans doute encore différent, mais je vois pas trop comment tu pourrais devenir inintéressante ? C’est peut-être… t’es peut-être juste attirée par les mauvaises personnes. C’est l’impression que j’ai pour moi, à la longue, en tout cas, on dirait que j’veux y aller que si la meuf va finir par me douiller… C’est pour ça que j’ai arrêté de chercher, tu vois ?

Ou peut-être le souci vient-il seulement du fait qu’ils s’amourachent de personnes qui n’ont pas les mêmes attentes qu’eux - alors forcément ça ne peut pas coller. Mais ça, il ne parvient même pas à le voir pour lui-même, alors il ne risque pas de pouvoir aiguiller Nana dans cette direction. Nana qui lui reparle des Sims, et intéressé, il lui demande :

- Et tu te crées quoi comme histoire, du coup, quand tu peux faire tout ce que tu veux comme ça ?

Curieux, il se penche alors un peu vers l’écran ; demande :

- Ça avance, d’ailleurs, ce Sims ?

it's me or the ps5

-- ft  minho

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C’est malheureux ce qu’il te raconte Minho. Tout le long de son récit t’hausses les sourcils, entrouvre légèrement les lèvres d’un air choqué car tu pensais pouvoir entendre ce genre d’histoire uniquement à la télé, absolument pas dans les réalités. Et pourtant il semble avoir été pris pour un con un bout de temps le brun. D’abord trempé par celle qu’il considérait comme l’amour de sa vie et une seconde fois par une menteuse. Il ne s’est pas rendu compte spécialement que celle qu’il commençait à apprécier lui mentait allègrement sur qui elle était. A souffert deux fois de suite à cause de ces filles qui n’ont pas eu assez de considération pour lui.

Et si la colère n’est pas un sentiment que tu ressens souvent Nana,
Ce soir tu fulmines intérieurement. Toi féministe tu te mets à haïr les femmes.

Ce qui est horrible car pour toi, la solidarité féminine est importante. Bien sûr qu’il faudrait nuancer, ajouter que pas toutes les femmes sont horribles mais là, tout de suite t’en a juste pas la force. Elles ont trop fait de mal à Minho, l’ont bousillé et ça, t’as du mal à l’avaler. A tel point que tu ne sais pas quoi répondre, te dit qu’au final c’est pas plus mal le ramassis de merde qu’on te raconte à chaque fin de relation. Surement mieux que d’être trompé, trahis et d’avoir été la victime d’une menteuse compulsive.

- Tu devrais pas la compter dans tes relations, ni elle ni celle d’avant. Aucune ne te mérite en réalité.

Que tu réponds amèrement, déçue pour lui. Tu comprends mieux pourquoi il a du mal dorénavant avec les relations amoureuses, préfère s’amuser plutôt que de finir à chaque fois le cœur brisé et complètement détruit par les actions qu’ont pu avoir ces filles. Au moins, avec des relations d’un soir ou de quelques semaines tout au plus il ne risque pas grand-chose. Peut-être que tu devrais te contenter de faire la même chose Nabi, surement que tu verserais moins de perle saline ainsi. Mais tu crois un peu trop en l’amour et au coup de foudre pour abandonner tout de suite.

Alors tu souffriras encore et encore, jusqu’à trouver l’homme de ta vie.

Minho qui soupire à tes côtés, t’oblige à détourner ton attention de l’écran à lui, intriguée. Car il semble avoir encore la tête à son passé, semble avoir des choses à dire alors tu l’écoutes, entend son rire pleins de déception quand il dit ce qui le tracasse. Et tu pinces les lèvres Nana. Car toi la première, t’es attiré par ces mecs aux airs ténébreux, ces sourires en coin et le mystère qui plane autour d’eux. Minho t’a donné cette impression-là, la première fois que tu l’as rencontré. Tu te rappelles qu’il était tout vêtu de noir, cheveux sombre, des colliers et boucle d’oreille en argent t’as cru tu faisais face à un bad-boy. Jusqu’il qu’il te fasse un grand sourire, que ses yeux sombre se plissent et te rassure quant à ton avenir au sein de cet appartement.

- Elles sont pas assez intelligente pour comprendre qu’il faut un mec au look de bad boy mais qui est un sucre en réalité… Un mec comme toi quoi.

Toi aussi faut que t’en prenne de la graine, réfléchisse ainsi plutôt que de te mettre avec des mecs pas prêts pour des relations, pas assez armé pour s’imaginer en couple pour de bon. Si t’avais réfléchi un peu plus avec ton cerveau qu’avec tes yeux et tes gouts surement que t’aurais pas à raconter tes malheurs aujourd’hui.

- Pourquoi ? Tu pensais que j’enchainais et uniquement ça ? Pas bien de juger oppa …

Regard en coin accompagné d’un terrible sourire amusée que tu lui jettes pour qu’il comprenne que tu rigoles avec lui, que tu sais bien qu’il n’est pas là pour juger, bien au contraire si il y a bien un garçon avec qui tu ne te sens pas statuer comme une fille facile c’est bien lui.

- Mais oui je vois ce que tu veux dire hein, j’crois de nous deux t’as la palme d’or des pires fins de relations… Désolé de te le dire… Moi j’dois juste avoir une tête qui inspire que les histoires courte, sur du long terme j’fais pas l’affaire quoi !

Comme dit, tes histoires longues tu les crées au moins sur ton jeu de simulation de vie préféré puisque dans la vraie vie on te sert des excuses à toutes les sauces.

- Ça dépend ? Je peux faire des histoires d’amour torturé à la Roméo et Juliette ou des fois deux perso qui se ressemblent de fou, heureux en amour mais malheureux sur d’autres points… Là ma dernière histoire crée c’était deux étudiants : un riche et une pouilleuse qui était dans la même université, je les oblige à se détester pour finalement qu’ils tombent amoureux après … In-croy-able.

Que tu dis à moitié rêveuse, l’esprit déjà fougueux en train de chercher mille et un drame à créer entre les deux protagonistes lorsque Minho te demande où en est la création du sim actuel, celui qui est censé le représenter tu souris alors dézoome légèrement pour lui montrer l’ensemble :

- Atta, atta… J’dois ajouter un petit truc que j’ai modélisé plus tôt …

Et là, t’ajoute les tatouages sur son bras fait tourner le sim sur lui-même qui en dehors des vêtements auxquels tu n’as pas encore eu le temps de toucher lui ressemble énormément d’après toi.

- Alors ? T’en dis quoi ? Je gère ? Regarde le petiiiiit grain de beauté sous sa lèvre !!! Ce niveau de détail est génial avouuuue ?

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-- ft  nana

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Minho, il se plaint de ce phénomène social qui pousse les jeunes femmes, sûrement abreuvées par les récits de connards ténébreux qui changent pour la femme de leur vie, à chercher la même chose. Il a l’impression que les gentils garçons comme lui ne suffisent plus ; qu’ils n’apportent pas le frisson qu’elles recherchent, ne sont sûrement pas assez intéressants ou dangereux à leur goût. Mais d’après Nana, ce sont juste ces filles qui ne sont pas assez intelligentes. D’après Nana, il est finalement assez idéal, et ces mots poussent un petit éclat de rire entre ses lèvres lorsqu’il répond, baissant les yeux vers sa bière :

- J’ai pas un look de bad boy…

Il est plein de mauvaise foi, Minho, lorsqu’il est littéralement l’archétype même du bad boy. Il a tout : la garde-robe composée à 90 % de noir, les tatouages, les piercings, la carrure et les cheveux sombres. Vraiment la totale, et pourtant, c’est si bien éloigné de sa personnalité qu’il ne peut que s’en défendre vivement. Et lorsqu’elle le soupçonne de la juger, il entrouvre la bouche, déjà prêt à lui assurer qu’elle se trompe sur toute la ligne, jusqu’à ce qu’il surprenne le sourire rieur sur ses lippes, et comprenne qu’elle ne fait que le taquiner. Tout va bien. Alors plutôt que de s’attarder sur ce sujet, il se contente de souligner :

- Tu devrais pas m’appeler comme ça… Et moi je devrais pas te dire ça car c’est cool en vrai…

Il secoue doucement la tête, l’air presque accablé - et sans doute que ses mots ne feront pas grand sens à l’oreille de la jeune femme, mais c’est juste qu’il apprécie un peu plus qu’il ne le devrait le fait qu’elle l’appelle oppa. Et ce soir, il n’y a plus de filtre pour contenir ses pensées. A juste titre, Nana lui attribue la palme d’or des pires fins de relation, et il s’enfonce un peu plus dans le fauteuil, renverse la tête en arrière pour fixer le plafond, poussant un soupir plaintif.

- T’es cruelle, Nana…

Mais déjà, il pivote légèrement sa tête contre le dossier pour pouvoir la regarder, et ajoute :

- Mais j’vois pas pourquoi tu ferais pas l’affaire. T’es intéressante, marrante, mignonne… belle. Tu tombes juste pas sur les bons mecs, faut régler un peu ton radar là !

Il s’approche alors un peu pour lui tapoter le front du bout du doigt, taquin ; ajoute rapidement :

- Enfin, j’suis qui pour parler ?

Ses prunelles brunes s’égarent sur son joli visage, et c’est trop franchement qu’il lâche :

- Honnêtement, t’aurais été exactement mon style si on s’était connu un peu plus tôt.

Et un éclat de rire s’échappe d’entre ses lippes, à se demander ce qui aurait pu se passer s’ils s’étaient connus un an plus tôt. S’en seraient-ils tenu à la simple amitié qu’ils ont aujourd’hui, ou y aurait-il autre chose ? Ce sont ces interrogations qu’il ne s’autorise jamais à explorer, en temps normal ; qui se fraient cette nuit un chemin dans son cerveau embrumé, glissant quelques images, quelques hypothèses prohibées dans les limbes de son esprit. Et quitte à être dans l’ordre du fictif, ils recommencent à parler des Sims. Il l’interroge sur les scénarios qu’elle se plaît à mettre en scène, et l’écoute avec toute son attention lui détailler quelques histoires.

- Wha, tu peux faire tout ça dans ce jeu, avec autant de détails ? C’est ouf, j’ai loupé un truc ou quoi depuis toutes ces années ? Mais y a quand même un schéma qui revient un peu hein dans tout ça… t’as un truc pour les bails amour-haine en fait ? C’est peut-être pour ça que ça marche pas, tes relations dans la vraie vie…

Petite œillade en coin ; et déjà il éclate de rire, s’empresse d’ajouter :

- Ça vaaa… Toi tu m’as dit que j’avais la palme des pires relations… c’est de bonne guerre…

Il sait bien qu’il doit être approximativement la dernière personne légitime à donner son avis sur la vie amoureuse des autres, mais l’alcool le désinhibe un peu, et il se permet de taquiner la jeune femme plus que d’ordinaire. Et il s’intéresse au Sim censé le représenter ; se rapproche un peu de l’écran, intrigué lorsqu’elle lui demande d’attendre un instant. Il voit alors se dessiner sur le bras du personnage des tatouages semblables à ceux qui ornent sa peau, et ses yeux s’écarquillent en grand tandis qu’il s’exclame :

- Quoi ?? Mais… c’est trop bien fait ! C’est réaliste à ce point ? Incroyable !

Il est réellement impressionné, alors qu’elle l’invite à regarder tous les petits détails qu’elle a ajouté ; est bien forcé de reconnaître que ce personnage en 3D est plutôt ressemblant.

- C’est bon, c’est bon, je m’incline… T’as géré Nana ! Mais… t’as l’air d’être une experte, puis carrément t’as plein d’idées d’histoires et tout… pourquoi tu fais pas des vidéos ou quoi ? J’suis sûr que ça marcherait pour toi !

it's me or the ps5

-- ft  minho

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Tu ne saisis pas tout de l’instant présent Nabi, ne comprend pas où veut en venir Minho quand il te dit que tu ne devrais pas l’appeler oppa. Parait-il que t’es cruelle mais que c’est cool à la fois, aussi. Des termes bien trop contradictoire pour qu’une connexion se fasse dans ton esprit. Alors tu le laisses parler le brun, fait comme si de rien était, prête à reprendre tes activités de gameuse pour continuer de créer le meilleur sosie possible de ton colocataire. Jusqu’au moment où il se met à te complimenter, dit que t’es une jolie – ainsi que super marrante fille. T’as apparemment tout pour toi d’après lui et une telle réponse te fait sourire – rougir même Nana.  À tel point que tu lâches l’écran des yeux, regarde le garçon assis à côté de toi partir dans un monologue dans lequel il t’avoue que t’aurais été son style de fille à l’époque. Et si ton cœur semble à un rien de lâcher face à un tel aveu, ton esprit lui, essaie de se concentrer sur ses mots le fait qu’il ait conjugué au passé ce qu’il vient de dire.

Ce n’est en l’occurrence plus le cas maintenant,
Le brun ne veut pas de relation sérieuse, n’a plus la patience.

Quel dommage pour moi. Que tu penses sincèrement au plus profond de ton cœur. Car les gentils garçons comme lui n’ont juste plus envie de laisser la chance aux gentilles filles comme toi. Et sans même parler de ça, vous êtes colocataires tous les deux. Il y a des limites à maintenir et respecter. C’est ainsi à ton tour de soupirer, à l’identique de lui tu viens caller ta tête contre le dossier, tes yeux se rivant dans le brun des siens lorsqu’enfin tu réponds :

- Tu veux j’sois honnête aussi … ? J’ai eu un… Non j’peux pas le dire c’est trop la honte laisse tomber mais sache que je te trouvais à mon gout quand je t’ai rencontré… Mais chut, je veux zéro commentaire sur le sujet. Oublie même !

Que tu dis en te redressant pour ne plus croiser son regard, intimidée d’avoir osée lui faire un tel aveu. Et surement qu’il comprend Minho, ne cherche pas à jouer de ta timidité car déjà, il passe à autre chose et te parle de nouveau de ton jeu préféré, s’émerveille pour toi d’entendre qu’un jeu puisse autant jouer avec ta créativité, que tu puisses y créer tant d’histoire différente lorsque dans les anciens opus tout était bien trop limité.

- Tu vivais dans une grotte ? Mais oui Minho, ils se sont surpassé pour les licences d’après je pense qu’ils ont entendu le ras le bol des gens que c’était toujours pareil et sans évolution et ils ont mis les bouchés double … Par contre désolé mais autant dans les jeux vidéo j’adore le délire amour-haine mais alors en vrai ??? Par pitié non quoi, j’ai pas envie qu’on m’harcèle, pas envie de détester les gens ! Comment tu veux créer quelque chose avec quelqu’un que t’as haï des années ? Non vraiment ça marche uniquement dans l’imaginaire ça… Puis eeeh ? Arrête de chercher à analyser mes relations !

Que tu dis en riant, tes mirettes se rivant sur l’écran droit devant toi, te concentrant sur les derniers détails du Minho sim. Ça tient à pas grand-chose, des tatouages ajoutés, une coupe de cheveux semblable à la sienne et un grain de beauté bien placé et voilà qu’il s’étonne du résultat le brun. C’est d’un œil fier que tu le regardes s’approcher de ton écran incurvé, avouer que t’as un réel talent pour recréer les gens. Tu fais mine de replacer tes cheveux derrière ton épaule dit tout sourire :

- Je sais, je sais … Appelle moi Dieu des sims !

Toi tu dis ça pour rire mais Minho semble avoir de plus grand projet pour toi, il t’imagine déjà faire des vidéos sur le net à ce sujet-là. Tu le regardes alors avec de gros yeux. Ça va trop vite soudainement et tu pouffes de rire, pose une main sur son avant-bras pour le calmer dans son fouillis de penser incongru.

- Y’en a des milliers de gens qui le font j’vois pas comment je pourrais me créer une place dans une masse déjà si importante mais merci ?! Ça fait trop plaisir d’entendre ça tu sais ? Puis j’t’ai pas encore montré mes talents en création de maison et appartement… Mais on se fait ça la prochaine fois ? Là j’ai vraiment juuuuste envie de parler !

Et comme pour mieux appuyer tes dires tu quittes ta chaise de bureau part t’allonger sur ton lit, attrape une peluche trop moche que tu cales tout contre ta poitrine et lui dit :

- Aller tu viens ? Promis j’mord pas !

it's me or the ps5

-- ft  nana

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Les mots sont sortis sans réfléchir, avec toute l’honnêteté conférée par l’alcool ingérée tout au long de la soirée - mais voilà la petite brune qui lui avoue qu’elle le trouvait elle aussi à son goût lorsqu’ils se sont rencontrés. Et Minho, il écarquille ses grands yeux bruns ; la dévisage en clignant des yeux, perplexe. Car cette révélation ne fait que nourrir les questions qu’il se posait déjà, dans le secret de son esprit embrumé : s’ils se plaisaient vraiment, alors qu’aurait-il pu se passer ? Où pourraient-ils en être aujourd’hui, plus de six mois après l’arrivée de la jeune femme entre les murs de ce loft ? Les bribes d’une vie qui n’est pas la leur - d’un quotidien qui n’est pas le leur - s’immiscent dans ses pensées, et le naturel revient au galop, l’éternel romantique reprend ses droits.

Car elle lui ferait envie, cette vie, si seulement il osait se l’avouer.
Qu’il serait doux, ce quotidien ;
Et soudain, il se surprendrait presque à être pris de regrets.

Et puis il se souvient que Nana est une fille, et que les filles finissent toujours par lui faire de la peine, dès lors qu’ils se risquent à franchir le pas de la simple amitié. Puis il y a ce foutu pacte.

Alors c’est sûrement mieux comme ça.

Et puisque Nana semble être embarrassée par cet aveu, et qu’il n’aurait de toute manière certainement pas eu de réponse bien éloquente a lui apporter, il a l’élégance de ne simplement rien répondre ; s’intéresse plutôt à ce qu’il se passe sur ce grand écran incurvé, et les histoires que sa colocataire peut y raconter. Une petite moue se dessine sur ses traits lorsqu’elle le soupçonne de vivre dans une grotte, et il rétorque :

- Non ? J’voyais ma sœur et mes copines y jouer, mais j’sais pas, avec mes potes c’est pas à ça qu’on avait le réflexe de jouer.

Il hausse vaguement les épaules, et déjà, un petit éclat de rire lui échappe lorsque la jeune femme lui demander d’arrêter d’analyser ses relations. Alors, pour la laisser en paix, il s’intéresse plutôt à l’avancée de sa version simsesque. Il est impressionné par le résultat, Minho, alors paraît qu’il doit l’appeler Dieu des Sims, et taquin, il lui répond :

- Je préférais Nana mais… Ça devrait pas être déesse, même ? Enfin, c’est comme tu veux hein, c’est bon je t’appellerais Dieu des Sims à partir de maintenant !

Il aime un peu trop l’embêter ; rendu plus taquin que jamais par l’alcool qui coule dans son sang. Mais s’il doit être sérieux sur quelque chose, c’est le fait qu’il verrait parfaitement Nana sur YouTube : elle a toutes les cordes nécessaires à son arc, la maîtrise du jeu, la personnalité sympathique et le physique plaisant. À en croire la jeune femme, elle n’a pourtant aucune chance de se démarquer dans la foule, alors il fronce un peu les sourcils, lui assure avec toute la conviction dont il est capable :

- Déjà avec un nom de chaîne comme Dieu des Sims, tu peux que te démarquer ! Moi j’suis sûr que t’en serais capable… m’oublie pas quand tu seras une youtubeuse archi connue…

Il a cet enthousiasme qui le pousse à aisément mettre la charrue avant les bœufs ; un air faussement blessé par avance, lorsque absolument rien n’est fait, quand il lui demande de ne pas oublier d’où elle vient. De toute manière, la petite brune déclare que c’est terminé, les Sims, pour aujourd’hui ; que pour l’heure, elle a seulement envie de parler. Et il se lève à son tour, lui demande en rigolant, regardant de travers l’étrange peluche qu’elle tient entre ses bras :

- Toi j’veux bien te croire, mais lui t’es sûre qu’il mord pas… ?

Et pourtant, il viendra se caler à ses côtés sur le lit ; passera un temps un peu trop long à discuter avec elle de tout et de rien, parfois se confier sur les sujets les plus profonds, et rigoler en racontant les pires bêtises l’instant suivant.

Et sûrement que si leur colocataire passait par-là et les surprenait ainsi, il s’arracherait les cheveux ;
Mais ça, pour l’heure, c’est bien le cadet des soucis de Minho.