Et si Serim avait tendance à s’ennuyer chez lui ces derniers temps et le fait qu’il avait perdu une des seules choses qui le rendait réellement heureux, gamin qui ne pouvait plus faire de basket, gamin dont la vie avait été fichue en l’air et pour quoi au final ? Pour une histoire de jalousie mais Serim sait que la jalousie n’est pas quelque chose de sain, bien au contraire. Il se tournait alors les pouces, essayant de ne pas sombrer, du moins plus qu’il était de base. Réfléchissant à ce qu’il pourrait bien faire de sa misérable vie maintenant qu’il n’avait pas le contrôle de sa jambe gauche, réfléchir à trouver un moyen de se relever, plus fort que jamais mais cela risquerait d’être compliqué. Haine qui commençait à grandir en lui lorsqu’il repensait à l'accident, haine qui commençait à le nourrir mais ce n’était pas Serim, ce n’était plus Serim s’il se laissait avaler par cette boule de haine menaçante. Il attendait sagement le retour de sa mère pour retrouver un sourire factice pour ne pas l’inquiéter mais ce n’était qu’un sms qu’il recevait d’elle. Sms l’invitant à la rejoindre dans le café du coin, il n’allait pas refuser puis prendre un peu l’air ne fait de mal à personne après tout. Habillé simplement, canne prise en main pour ne pas l’inquiéter, elle qui avait tendance à disputer Serim parce qu’il ne la prenait jamais.
Et le voilà arrivé au café, peut-être un peu trop en avance car il ne voyait pas encore sa mère, il se décidait alors d’aller s’asseoir à une table vide, pas loin d’une fenêtre et de l’attendre. Est-ce qu’il devrait commander quelque chose pour passer le temps ? Elle n’allait pas tarder après tout. Carnet d’écriture sorti, il allait profiter de ce temps pour écrire quelques blagues ou bien quelques poèmes, il ne savait pas réellement mais autant se laisser porter par ses émotions. Thé commandé lorsque le serveur est venu pour savoir ce que le jeune brun voulait. Et les minutes passèrent, doucement, peut-être trop doucement au goût de Serim, il attendait sa mère, lui avait envoyé plusieurs messages mais cette dernière ne disait que “J’arrive, oui j’arrive dans cinq minutes”, sauf que cinq minutes devenaient très rapidement dix minutes, un léger soupir sortait alors de ses lippes, il aurait pu sortir un peu plus tard, il ne manquera pas d’embêter sa mère sur cela pour la taquiner un petit peu. Il s’apprêtait alors à se lever, rangeant alors ses affaires tranquillement, pensant qu’il serait mieux qu’il aille faire un tour dans le quartier avant de revenir, tant pis pour son thé, il le prendrait à emporter. Canne qu’il avait fini par déplier, yeux qui se relevaient alors sur une silhouette qu’il connaissait, un léger goût amer venait alors le titiller. Il ne voulait pas le voir, il ne voulait réellement pas croiser ce traitre, plutôt mourir que le voir devant lui, Serim n’était pas un gamin violent, bien au contraire, il détestait réellement cela mais là, s’il pouvait mettre un coup de poing dans la tronche de cette satanée silhouette, il le ferait avec plaisir. Sans avoir une once de regret sur son visage.
codé pour Busan Vibe
Invité
≛ profil
Invité
Sujet: Re: i f. hate you. (seo's tragedy) -- Mer 16 Fév - 11:23
minute filant à toute allure, à s'en demander s'il avait eu raison d'accepter. tao voulait le voir, le revoir. tenter d'en apaiser les tensions qui s'étaient créées. lui ne comprenait plus rien, pourquoi soudainement la haine s'était immiscée dans ses artères. et peut-être qu'au plus profond de lui il en détenait la solution ; il en connaissait la réponse. à juste ne pas vouloir se l'avouer, c'était lui qui avait causé tout ça — indirectement. à s'en vouloir, se morfondre. comment briser la glace quand elle avait fait surface si aisément. comment lui quémander pardon quand il ne lui rendrait pas ce qu'il avait définitivement perdu. tao était las, épuisé de toutes ces ignominies. il avait fauté, il devait assumer. pourtant, il aurait cru que serim le comprendrait, que serim ne lui en tiendrait pas rigueur. tao avait vu, ce qui se tramait dans les obscurités prétentieuses. il connaissait les étendues de ces ombres vacillantes au-dessus de son crâne. mais il n'avait pas osé agir. trop faible, trop lâche. peut-être simplement par pur égoïsme. pardonne-moi de n'avoir rien fait, rien dit il le laisserait l'entendre, il lui délivrerait ses tourmentes.
alors il n'avait que pu accepter la proposition, serim l'attendant dans un café pensant qu'il y retrouverait sa maternelle. tao avait saisit cette opportunité présente sur un plateau d'argent, elle connaissait leur lien et surement qu'elle en était étonnée de ne plus les voir constamment collé l'un à l'autre. tao avait été le premier, celui ayant fait découvrir les moindres ruelles de busan à serim. ils étaient amis, peut-être parfois bien plus. tao ne s'en questionnait guère, ça n'avait plus son importance aujourd'hui, car tout était ruiné — tas de cendres fumantes parce qu'il avait échoué à le protéger, à l'épauler vaillamment. et c'était lui le coupable désormais, lui qui lui imposait sa nouvelle condition, lui qui lui infligeait cette trahison. tao comprenait au fond, que la rage gronde sciemment. qu'elle implose dans les airs. alors il avait failli s'abstenir à se montrer, à empêcher d'en révéler déception dans ses onyx, il avait attendu, assis à cette table quand il l'avait aperçu. il l'a vu rentrer, patienter, l'a observé tout du long sans jamais bouger. à laisser soupir glisser entre les lippes, à prendre sa tête entre ses paumes. qu'est-ce que je fais maintenant était la seule question qui demeurait dans les pensées nécrosées. à tourner en boucle, vriller en chemin. c'est quand il l'a vu sur le point de partir, qu'il s'est décidé à prendre son courage en mains.
il s'y attendait, à ce regard glacial, à cette envie meurtrière. il savait qu'il n'était plus que fantôme à ses yeux. pourtant ça faisait bien plus mal qu'il n'y pensait sous la cage thoracique. battant esseulé qui s'en ressentait étouffer. il avait tenté de chercher les bons mots, les paroles qu'il lui délivrerait. il s'excuserait, c'est un fait. mais face à lui, la voix était muette, impossible à y laisser vibrer la moindre sonorité. et il savait, que serim partirait. alors il a tenté de le retenir comme il peut, à venir agripper ses phalanges à sa manche. reste, s'il te plait voix plaintive, supplication écorchée. il faut qu'on parle, serim il en avait besoin, quitte à ce que cela soit définitivement la fin. tao ne pourrait se résigner à l'abandonner, s'il n'y avait pas de clôture, il serait incapable d'avancer. accorde-moi juste quelques minutes, je t'en demanderais pas plus. mais laisse-moi au moins m'expliquer sur tout ce qui s'est passé. sur sa lâcheté, sur ce pardon énoncé.
Invité
≛ profil
Invité
Sujet: Re: i f. hate you. (seo's tragedy) -- Jeu 24 Fév - 18:44
fils à maman, c’était réellement ce qu’était serim, il aimait tellement sa mère qu’il lui faisait une confiance aveugle, pour le meilleur et pour le pire. serim attendait alors cette dernière dans un café, comme elle le lui avait demandé, attendant sagement sans lui envoyer un message pour la presser ou quoi que ce soit, du temps, serim en avait entre ses mains et pour être honnête, il en avait sûrement un peu trop. mais en voyant que sa mère mettait trop de temps, en voyant qu’il monopolisait une table à lui tout seul pour rien, il se disait qu’il faudrait mieux qu’il se lève, faire un tour, prendre l’air, attendre sa mère plus loin. canne à la main, sac à dos mis uniquement sur une de ses épaules, si on lui avait dit plus tôt qu’il croisait la personne qu’il détestait le plus actuellement, du moins après lui-même, il ne serait jamais venu ici. est-ce que cela était encore un coup monté de sa mère ? il lui avait bien dit pourtant d’arrêter de faire en sorte de les réconcilier, que cela ne servirait à rien car le mal était déjà fait et qu’on ne pouvait plus le défaire. il s'apprêtait alors à passer à côté de lui sans lui donner aucune réaction à part juste un regard froid mais cela ne se passait aucunement comme prévu, à croire qu’aujourd’hui rien n’allait aller dans son sens. soupir qui sortait de ses lippes, si tao ne l’avait pas pris par sa manche, il ne se serait pas arrêté, pour rien au monde. et ce même si tao s’était mis à genoux devant lui, c’était pour dire que serim était assez rancunier mine de rien. d’accord. juste cinq minutes, pas plus. promet-moi juste de me laisser tranquille après, enfin si tes promesses valent réellement quelque chose. non pas que c’était le genre de serim de lancer des piques mais qu’est-ce qu’il pouvait bien dire de plus ? tao avait été son premier ami sur busan, une des premières personnes à qui il avait ouvert son coeur alors s’être fait trahir comme cela.. c’était réellement le pire pour lui. on retourne s’asseoir ? comme ça je garde la table pour lorsque ma mère arrive, elle ne devrait pas tarder donc.. j’espère juste que tu auras fini de parler rapidement. t’as quoi à dire ? il retournait alors s’asseoir où il était quelques secondes plutôt, repliant alors sa fichue canne qu’il détestait réellement. bien sûr qu’il aurait pu couper court à la discussion comme il l’avait toujours fait depuis l’accident mais ne devait-il pas écouter ce que tao avait à dire ? juste une fois, rien que cette fois et après tout sera fini entre eux pour de bon. et au moins, sa mère aura enfin réussi son fichu coup.
Invité
≛ profil
Invité
Sujet: Re: i f. hate you. (seo's tragedy) -- Lun 2 Mai - 18:18
mascarade orchestrée, traitrise des confiances pures. à vouloir en garder ses espoirs fins. à imaginer pouvoir renouer les liens brisés. à tenter vainement de venir en effacer les tourmentes, à vouloir oublier les blessures encore écorchées vives. il essayerait, tao. à venir panser les cicatrices, les orner de ces pansements rafistolés qui ne camoufleront jamais les misères. il ne croyait plus en rien tao, bien trop désabusé, si vite désillusionné, la vie n'était qu'enchainement de nécroses surfaites. pourtant, il voulait croire en cette amitié qui l'avait lié au koh. en ces instants où le temps se suspendait quand ils étaient ensemble. à se souvenir de toutes ces fois, où les sourires ont franchi la barrière de ses lippes, rire éclatant dans les airs pour en teinter les silences. à ne jamais se l'avouer qu'au-dessous tout fait mal — atrocité car sans le dire à haute voix, tu manques à ma vie gardait sous clé.
à laisser les destins s'entremêlaient, il venait en jouer. de ces paroles dévastatrices. mère du gamin comme seul moyen de les faire se rencontrer. à obéir au plan méthodiquement construit. il ne pourrait rien lui dire, que c'était elle derrière les désespoirs chambranlants. qu'elle voulait encore croire en eux, si un jour cette union avait belle et bien existé. tao ne savait plus, et peut-être au fond il s'y refusait à admettre la moindre vérité — perfide jusqu'à faire bouillir les entrailles un peu plus chaque fois. il s'était pointé sur le lieu du rendez-vous, étrangement à réaliser que c'était là où ils allaient tout le temps. lui assis à cette table qui était supposément la leur. celle qu'ils prenaient à chaque fois, parce que le calme trônait. à ne pas en perdre du regard l'ami prononcé au passé. à sentir son coeur se fissuré. comment on en est arrivés là ? à autant se détester, autant se déchirer. ô mais tao, était unique fautif des déchéances instrumentalisées. à l'empêcher de s'en aller, quand bien même les soupirs étaient violence. quand les onyx ne renvoyaient qu'éclairs de haine. lui, tenterait d'en retenir les silhouettes. ne pars pas encore, j'ai tant à te dire quand il déglutissait, à ne plus trouver les mots. palabres coincées dans les trachées. c'est si douloureux, que ça en devient délicat de tout laisser se coucher sur la table. à pourtant réussir, à le garder un peu plus à ses côtés. cinq minutes ? je suppose que c'est toujours mieux que rien quand il le regardait s'asseoir, à le suivre de près. daigner ne pas apposer ses iris sur son visage. je dirais ce que j'ai à dire, et si après ça tu veux toujours avoir rien à faire avec moi. alors oui, je te laisserais tranquille ; quand bien même c'est lancinant, que de devoir le laisser s'en aller.
quand les mains jouent entre elles, phalanges qui se cherchent pour calmer l'anxiété. angoisse latente qui ne cesse de grimper. à savoir, que sa mère ne viendra pas. mais il ne pouvait le lui dire, promesse établie entre la matriarche et sa pauvre carcasse. je... quand les approches sont délicates. et par où commencer ? quels mots employés ? à laisser le vide l'ébranler, c'est les abysses qui l'emportent dans des tréfonds pernicieux. y a tant à dire, et rien qui ne sort. le regard qui se porte finalement sur lui, quand toute la tristesse d'un monde sommeille dans ses yeux. je... je suis désolé serim... pour tout. à laisser la respiration s'éteindre, il sentait son coeur s'éparpillait. battements succincts qui ne faisaient que le rendre davantage fou. à vrai dire, je sais pas réellement pourquoi t'es en colère contre moi. qu'est-ce que j'ai fais de mal pour que t'en arrives à me détester de la sorte. mais je suppose que tu en as tous les droits. alors je m'excuse, si j'ai fauté. je m'excuse si j'ai fais quelque chose de mal et que j'aurais pas du. quand il n'en avait jamais eu l'habitude. de laisser son coeur sortir de sa cage thoracique. à apposer l'organe battant entre ses mains ; tao ne regrettait rien, tao ne s'excusait que rarement. pourtant, tout son monde s'était retourné, sans serim, il perdait lentement pieds — folie que de vouloir le récupérer pour l'en garder à ses côtés. je sais pas si cinq minutes seront suffisantes, pour dire probablement tout ce que je pense. alors je ferais que m'excuser et si c'est ce que tu souhaites, je sortirais de ta vie. pour toujours. car plus rien ne dépendait de lui, carte entre les mains de serim — fais ton choix.
Invité
≛ profil
Invité
Sujet: Re: i f. hate you. (seo's tragedy) -- Dim 8 Mai - 22:13
attente interminable, la mère de serim avait beau dire qu’elle arrivait dans cinq minutes, les cinq minutes semblaient plus être une éternité qu’autre chose. non pas que serim n’était pas un gamin patient mais plutôt qu’il n’aimait pas cette situation, il commençait à sentir que quelque chose était en train de se tramer, mais quoi ? il n’arrivait aucunement à mettre le doigt dessus, il avait beau y réfléchir mais en vain, décidant alors de tout bonnement abandonner la table et revenir un peu plus tard, lorsque sa mère sera réellement dans les parages. lui qui pensait avoir un peu de calme, il ne s’attendait juste pas à tomber sur la personne qu’il détestait le plus actuellement, rhee tao, l’envie de fuir était présente, réellement, l’envie de lui foutre un coup de canne dans les pattes aussi. mais serim n’était pas quelqu’un de violent, bien au contraire, bien trop gentil pour son propre bien, il n’avait pas assez de mordant et c’était vraiment quelque chose à améliorer. il aurait pu partir mais non il a fallu qu’il se montre encore plus mature que l’autre sur ce coup-là, acceptant de lui accorder que cinq minutes, pas une de moins, pas une de plus. cinq minutes c’est plus que suffisant même. et je verrai quand tu auras fini de dire ce que tu as besoin de dire. il retournait alors s’asseoir, laissant sa canne non loin de lui, contre la table, ah, satané canne que serim détestait au plus profond de son cœur, regrettant alors le temps où ses deux jambes étaient fonctionnelles. léger soupir lorsque son fessier se posait alors sur la chaise, marre, qu’est-ce qu’il en avait marre de ce corps qui ne lui semblait pas être le sien, lui qui aimait courir, faire du skate mais surtout faire du basketball, jamais plus il ne pourra faire tout cela, condamné à vivre une vie monotone à son plus grand malheur. l’attention enfin sur tao, il se contentait juste de le regarder, se demandant alors qu’est-ce qu’il pouvait bien sortir comme conneries pour essayer de le ravoir dans sa vie, comme si tout cela était aussi facile. d’accord, j’accepte tes excuses mais je te pardonne pas. bien sûr que j’ai tout mes droits de te détester autant que je te déteste. et qu’est-ce que tu as fait de mal ? je sais pas, t’as pas réfléchi ? tu sais que si tu t’excuses et que tu sais pas pourquoi, ça ne fonctionne pas ? non pas qu’il voulait paraître méchant, bien au contraire, il voulait juste faire comprendre à tao qu’on ne s’excusait pas pour s’excuser tout simplement car cela n’a aucun sens, il faut savoir qu’est-ce qu’on a fait afin de s’excuser, sinon c’était juste idiot. si tu penses que cinq minutes n’est pas suffisante, je peux t’en donner encore cinq, enfin, ma mère n’est pas encore arrivée, je veux juste que tu dégages de ma vue lorsqu’elle arrive, d’accord? alors dis tout ce que tu penses, je suis tout ouïe. laisser une seconde chance n’était pas réellement du genre de serim, il voulait juste essayer de comprendre ce que tao était en train de dire, de voir s’il était réellement sincère et peut-être.. peut-être qu’il pourra lui pardonner ? …… non il ne le pourra jamais, après tout, tao l’avait laissé tomber, lui, lui, c’était bien la dernière personne dont serim aurait pensé que la trahison vienne.
Invité
≛ profil
Invité
Sujet: Re: i f. hate you. (seo's tragedy) -- Lun 16 Mai - 16:01
il y a des douleurs inconsolables, des instants de sérénité immergés sous les flots. noyade des corps quand les respirations ne savent plus comment se retrouver. tao n'avait connu que les souffrances illusoires. déception s'enchainant. à n'être qu'un cafard de cette société. pourtant, il avait toujours réussi à remonter les pentes. à ne pas se laisser abattre. j'suis pas seul quand le regard se portait sur minho, quand il y avait encore des âmes qui demeuraient à ses côtés. et lui, il leur en laissera sa vie sur le carreau s'il le fallait. il n'avait aucune importance, était voué à mourir sans un regard. carcasse maudite qu'on laisserait sur le goudron sale. pourtant, le vide s'était creusé. à l'avoir perdu sans réaliser. serim avait refusé de le voir quand le corps avait atterri à l'hôpital. serim avait refusé de l'écouter quand tao appelait son nom. et les martyrs se sont enchainés. à se livrer bataille sans que la compréhension s'établisse. haine vacillante qui était venue s'étioler jusqu'aux cendres demeurantes. et il devait se rendre à l'évidence ; ils n'étaient plus.
et dans un ultime soupir, à courir après le désespoir. il avait réussi à lui faire face, le retrouver malgré chaque morceau éparpillé. de son regard qui signifiait tout. il ne voulait pas de lui, il ne voulait pas le revoir et encore moins prêter attention aux palabres qui se déverseraient des pulpeuses. mais tao devait essayer. tenter l'impensable. le pardon engoncé dans la gorge, quand il viendrait l'en délivrer. à l'observer, tenter d'en parvenir meilleure approche ; de ces moments suspendus où la peur trépasse. à se racler la gorge quand les maux prennent le dessus. hm, je suppose que je peux m'estimer heureux d'au moins ça. à doucement en hausser les épaules, ne pas résister. les arguments introuvables, il n'était pas là pour se battre. à le laisser maitre de cette conversation, de ses envies mensongères. hm ok sans jamais en dire trop. de ces impétueuses sensations de n'être pas à sa place. à longuement le regarder, à se demander ce qui traversait ses pensées. vouloir tout comprendre — sauras-tu me pardonner quand les lendemains n'existeront plus, quand les fossés seront déjà creusés. quand les lèvres se meuvent, les paroles s'efforcent à franchir le pas des lippes. à laisser l'organe hurler, crier tout ce qu'il retenait contre son gré. c'est qu'il voulait savoir, quel mal avait-il causé. à quel point était-il coupable de cette situation insoutenable. à tenter d'en apaiser chaque tension, à lentement se confier avant de réaliser la portée de chaque syllabe.
et le temps ne résoudrait rien, n'épargnerait pas les saignements. à entendre ce que lui avait à dire. serim n'était qu'un amas de colère, là où le passé ne viendrait plus avoir d'impact. tout était trop tard. tout était perdu. à longuement réfléchir à ses actes, à ses mots. à tenter d'en comprendre les significations. tao était aveugle aux tyrannies des autres. à avoir laissé un voile se porter sur tout ce qu'il subissait. serim était victime. mais qu'aurait-il pu faire, tao n'était rien de plus qu'un lâche. à venir soupirer, laisser le corps tomber en arrière. au moins tu acceptes mes excuses. qu'importe si tu me détestes ou ne me pardonnes pas. je suppose que c'est déjà, un premier pas onyx venant frôler ceux de l'ami ( ennemi ) car qu'était-il à ses yeux à présent ? tao ne pourrait jamais le blamer, le haïr. mais serim, ô les pensées devaient être meurtrières. j'ai essayé serim. sincèrement. j'ai retourné la situation tellement de fois dans ma tête. j'ai tenté de voir où j'avais merdé, qu'est-ce que j'avais bien pu foirer. mais, je vois pas. j'en ai pas la moindre idée. alors oui, je suis désolé ! je tiens à m'excuser honnêtement, parce que si tu me détestes, il y a une raison derrière. à venir couper les mots, à laisser le souffle se reprendre. mais je la connais pas. et peut-être qu'un jour je saurais. peut-être qu'un jour tu me diras. mais sache une chose, mes excuses sont sincères ultime tentative ; que puis-je faire de plus quand il n'en détenait aucune réponse. à n'avoir rien vu, n'avoir rien entendu. tao ignorait tout — d'eux de ces instants où la douleur est venue le rejoindre. tao voudrait savoir, tao attendait de cet instant des réponses à ses questions. mais les minutes s'écoulaient, à avoir tout dit ( presque ) quand il ne savait plus sur quel pied danser. chemin semé d'embûches quand il ne cessait de s'écrouler. à relever le regard, affronter une ultime fois le sien. quand le temps lui était rendu, il savait je suis désolé, elle ne viendra pas secret gardé. alors que la tête se hochait, sourire fébrile venant se dessiner sur les lèvres. promis, dès qu'elle arrive je m'en vais à grappiller chaque minute offerte. comme une seconde chance, un moyen de se racheter de ses erreurs passées.
karma retourné, quand il en saisirait les astres. à l'observer quelque peu, question en suspens quand la bouche s'ouvrait et se refermait. à ne pas savoir. devait-il lui demander, devait-il jouer les cartes qu'il ne possédait pas entre les phalanges. euh, hm, tu veux commander avant ? et l'amadouer, lui demander bien plus de temps que nécessaire. à simplement vouloir renouer. si tu veux pas, c'est pas grave. je comprendrais quand il ne devait pas abuser. à jouer les troubles faits, à demeurer silencieux, pensant. quand les iris cherchaient leurs comparses. à se poser délicatement ; est-ce que, je peux... te demander pourquoi t'es réellement en colère contre moi ? car il voulait savoir, tao. il voulait comprendre. et tout réparer s'il en possédait la capacité.
Invité
≛ profil
Invité
Sujet: Re: i f. hate you. (seo's tragedy) -- Dim 5 Juin - 15:44
vase brisé en plusieurs morceaux, impossibilité de le réparer, bombe émotionnelle, qui n’attendait qu’à exploser le plus rapidement possible, koh serim était tout ça à la fois. il ne savait plus où il en était, ni ce qu’il devait faire pour avancer, se laissant alors porter par les flots, se laissant bouffer par toutes ces idées noires qui avaient tendance à essayer de le faire plonger lorsque la nuit venait à tomber. si le destin avait lancé les dés et avait raté tous ses lancers, ce n’était pas pour autant qu’il ne se délectait pas de la misère du pauvre koh, c’était à peine s’il ne se nourrissait pas de cela pour survivre, envoyant alors l’ancien tout de serim, l’ancien meilleur ami qu’il avait, l’homme qui lui avait brisé le coeur en plusieurs morceaux, celui qui l’avait abandonné telle une vulgaire chaussette, devant ses pauvres yeux. des émotions négatives venaient alors remplir le corps du plus grand, souffler, doucement, pour ne pas se noyer dans un surplus d’émotions, être le plus grand des deux. est-ce que tao pouvait se sentir heureux d’avoir eu cinq minutes pour s’expliquer ? ce n’était pas qu’il pouvait mais plutôt qu’il le devait.
assis devant son némésis, canne à ses côtés bien en évidence, certes il détestait toujours autant l’avoir en permanence sur lui parce qu’elle avait tendance à le faire sentir tel un moins que rien, qu’un être humain cassé qui ne valait plus rien. est-ce qu’il était prêt à écouter les bêtises qu’allait déblatérer tao ? non et il ne le sera probablement pas avant un long moment mais il fallait bien qu’il se force à écouter tout cela, s’il le faisait maintenant, il n’aurait plus aucune raison de revoir, n’est-ce pas ? un mal pour un bien en somme, un léger sacrifice pour avoir une vie plus belle, plus saine. du moins, c’est ce que serim espérait au fond de son coeur, de ne plus jamais devoir revivre cela. excuses reçus, balayer d’un revers des mains, il ne pardonnera jamais tao, il ne fallait pas se leurrer l’esprit, c’était une bien trop grosse trahison pour que serim pardonne aussi facilement. peut-être justement que tu n’as pas assez essayé. je te pensais pas aussi lent que cela, je suis déçu mais bon, il faudrait peut-être que j’arrête d’en attendre trop de toi, voir d’en attendre tout court. décevant. le ton se voulait froid, peut-être un peu trop d’ailleurs, changement radical, leur relation avait réellement fait un 360° du jour au lendemain. en attendre trop de quelqu’un, c’était peut-être ça dans le fond le plus gros défaut de serim, penser qu’il était important pour tao alors qu’il n’était rien, rien du tout, amitié probablement à sens unique, il avait fini par remettre en question toute leur relation, tout leurs souvenirs, à se rejouer chaque vulgaire secondes, analysant chaque parole, essayant de savoir où il avait fini par se faire avoir aveuglément.
les minutes passèrent, doucement, comme si le temps avait décidé de s’arrêter à ce moment-là, de laisser les deux hommes s'expliquer en prenant leur temps, mère de serim qui ne daignait à pointer le bout de son nez, serim ne voulait que partir, partir loin et rentrer chez lui s’enfermer, cacher cette fichue jambe, se laisser manger par ses idées noires. gamin encore froid, aussi froid que l’antarctique, refusant juste de la tête de commander quelque chose, essayant de couper court à toute cette masquerade qui n’avait aucun sens pour lui parce qu’au final, tao n’était pas sincère et ce même s’il osait le dire. la colère qui commençait doucement à refaire surface, volcan qui ne demandait qu’à exploser mais serim n’allait pas se laisser amadouer comme cela. pourquoi est-ce que tu pourrais me le demander ? ce n’est pas si évident que cela ? rassures-moi, tu n’as pas réfléchi, n’est-ce pas ? je sais pas pourquoi je suis énervé, attend je réfléchis. léger silence de quelques secondes avant que serim ne reprend, bien sûr qu’il savait pourquoi il avait toute cette haine en lui. peut-être parce que mon seul véritable ami m’a abandonné lâchement ? peut-être que tu t’es bien foutu de ma gueule ? c’était drôle tao, n’est-ce pas, de voir ma vie se déchirer ? tu mérites vraiment l’oscar du plus grand traître de l’histoire. la demie mesure ? serim n’en avait plus actuellement, il voulait vraiment que tao comprenne enfin qu’entre eux, c’était bel et bien fini, impossibilité de réparer le vase, ce dernier étant cassé en plusieurs morceaux, l’explosion de la bombe émotionnelle qui n’allait pas tarder à arriver, elle ne demandait que cela depuis quelques temps après tout.