THE WAY OF OUR
OWN DARKNESS.

L’habit.
Il était masque de confidence, quand à l’intérieur de l’âme, il n’y avait plus rien à sauver. Armure contre le monde dont on appréciait guère s’entourer…

L’habit était son arme, son porte-parole, la traduction de ses maux et de ses humeurs, dans un quotidien plus que jamais mouvementé. Son instrument de parole, plus que jamais contrôlée par bienséance et un manager inquiété dès que le micro lui est tendu.

Parce que Lan est de ceux qui ne mâchent pas leurs mots. Gerbe de franchise, quand la lumière lui est donnée. Elle a du mal à garder sa langue dans sa poche, et les poings déliés… Elle respire l’amertume, Lan, le gâchis d’une vie pourtant si bien commencée. Et c’est cet air qui subjugue, parfois dérange… sur les couvertures des magazines et les shows télévisés. On ne lit dans son regard, que la souffrance d’une vie pourtant à peine éclose…

Ce soir, elle est l'invitée d'un énième podium qui fait pour une fois sens, à ses yeux. Le dress code est stricte, ne lui laisse pas bien des libertés... mais sa présence à tout d'une évidence, même si elle n'a pas explicitement été demandée. Peut-être même d'une nécessité.

Ce soir, on célèbre le quarante-huitième anniversaire de l'Institut de recherche en astrologie de la capitale. Un sujet loin de la concerner directement, elle, qu'on imagine plutôt badigeonnée de crèmes et d'autres produits au marketing millimétré. Lan, qui n'a été jusqu'alors que le visage d'une industrie de la consommation qu'elle n'apprécie pas même... Elle.... pourtant bien décidée à briller. En son honneur.

Alors elle se hâte, la gamine, récupère la tenue du soir qu'elle a méticuleusement confectionné sur-mesure, comme pour lui plaire... comme s'il pouvait encore la voir, de là-haut. Briller sur la terre des enfers, qu'il a choisi de quitter trop tôt...

L'enjeu est, de ce fait, conséquent. L'exigence, à son comble... la colère, immédiate. Quand entre ses doigts, le vêtement qu'elle convoitait n'était pas à la hauteur de ses revendications. Là, sur les broderies du drapé d'une robe qui avait tout de grandiose, pourtant, l'erreur est monumentale... à ses yeux, assez impardonnable pour se présenter à même la boutique à l'origine de cette provocation.

　　　┊Orion. Il était indiqué la constellation d'Orion, non pas celle de Centaure pour la broderie.

Tsai Lan n'avait en ce moment rien de bien aimable, dans sa composition.
L'air assurément grave, sans la moindre salutation donnée, la chinoise venait de jeter sur le plan de travail : la housse de protection du vêtement en guise de réclamation. Qu'importe que la boutique soit peuplée, la vendeuse par d'autres affaires occupée ou les horaires d'ouverture sur le point de se terminer... la modèle semblait excédée par l'ampleur des dégâts qu'elle ne tarderait pas à dépeindre.

　　　┊Qu'allez-vous faire, maintenant ? Je dois porter cette robe dans une heure.... cinquante-neuf minutes, maintenant. Il aurait suffit d'une minute, pourtant. Une minute de vérification pour m'épargner trajet et déception. Et vous appelez cela le sens du "professionnalisme" ???

Les yeux rivés sur la montre qu'elle portait au poignet, le croisement de ses bras contre son buste trahissait son extrême mécontentement.

　　　┊Vous n'avez pas l'air de comprendre... mon temps est compté. Chiffré. Par votre incompétence ; gâché. Oh... vous venez déjà de me faire perdre (l'équivalent de) 350€ ! Plus que quelques secondes à m'observer avec cet air de merlan frit... et vous battrez des records ! Vous m'entendez ??? Faites quelque chose. Et vite.

♡ busan vibe ♡

THE WAY OF OUR
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et les rêves flottent.
là, dans les airs ,,
sans que les doigts n'arrivent à les attraper.
et ils flottent, comme candeur au dessus des têtes, à venir refreiner les passions quand la sienne en était emplie de vide. gaieté invisible ,, si rare, chez elle : car Jaehee n'en était que pantin. simili d'une figure de verre, à venir courir dans ces bâtiments, dans ces magasins. de ces sourires éventrés, quand elle n'était que tailleuse : à pourtant créer bien plus dans le dos du monde. savoir immense, qui au bout de ses doigts : venait faire éclore univers sur les tissus.

courent les fils ,,
le long des broderies :
à en créer dentelles.

c'est que parfois tout ne lui passait pas entre les doigts, à ne pas en avoir toutes les commandes sous les yeux quand pourtant elle en était seule maîtresse des talents. de ces tapis déroulés, à peindre les créations et coudre les beautés ; c'est qu'elle voulait en offrir perfection, sublime tableau : à offrir aux modèles qui viendraient s'accommoder des conforts de ses créations. et pourtant : elle n'en avait fait aucun des détails, Jaehee, à en avoir simplement cousu les bases et des les formes, à avoir crée les douceurs parfaites pour les peaux,, quand jamais attendue :
présence dans les boutiques,
à venir crier !
ô imperfections.
quand une voix s'en était élevée, que les figures en semblaient si énervées, elle se montra si droite ; froideur sur les traits qui ne faisaient que la dépeindre. inactivité de ses collègues, quand occupés par d'autres clients, elle s'en présenta calmement devant elle. "laissez moi regarder.", prononcé d'un calme élégant, à ouvrir la protection de l'habit quand les doigts en passèrent tout doucement sur les broderies fallacieuses. "hmm...effectivement. je vous prie de bien vouloir nous excuser pour cette erreur.", visage penché ! corps si fin à venir en acquiescer les chaos ,, elle se demandait : comment tout cela avait pu lui échapper. ((quand on ne faisait que la fuir en permanence.

enfant sacrée :
à faire peur ,,
de ses froideurs.

"si vous voulez bien m'accompagner derrière, je règlerai cela en quelques minutes. Orion, c'est cela ?", qu'elle en avait appris chacune des constellations, quand d'un pas assuré, elle se posa sur une chaise, à venir s'équiper d'une aiguille pour en retirer tous les fils chaotiques. "j'irai parler à votre manager pour tenter de ne pas vous faire perdre trop d'argent. vous avez bien un manager, non ?" ,, qu'elle n'en regardait que son travail ; doigté précis, rapide : à venir détisser les travaux faits pour recommencer là merveilles bien plus délicates. de ces sept étoiles : une en brillait de tous ses éclats ! et sans doute que le monde ne pouvait que leur murmurer ô combien elles en étaient belles. "vous pouvez vous asseoir. ça ne sera pas long. je vous promets de faire mon maximum pour arranger la chose, alors ne vous abîmer pas trop la voix."

thé demandé :
pour en accompagné les attentes
de celle à combler.

à pourtant ne faire que tisser encore et encore, à nettoyer le tissus de ses doigts pour en tenter de rattraper les erreurs. "vous avez essayé la tenue ? y a-t-il d'autres réglages à effectuer ? ou il n'y a que cette broderie à refaire...?", et sans doute pour la première fois, elle en redressa quelques secondes le cou pour venir en poser son regard sur la belle. demander si cette robe : n'aurait pas dû être réalisée entièrement par elle, au final.

♡ busan vibe ♡

THE WAY OF OUR
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Olympien est le calme, quand face à elle, pourtant, les tics nerveux du diamant factice dérange le silence imposé de l’artiste…

Tic, tac. Tic, tac. Sur la table, l’ongle de la cliente rythme d’un cliquetis soutenu l’avancée du travail de la fourmi, qui défait et reconstruit, désinfecte et choie la petite plaie de l’âme… Son travaille est minutieux, et les iris de la chinoise difficilement désintéressés de l’opération. Chirurgicale. Elle lui donne l’impression de réparer l’une des centaines de petites plaies que son absence a laissé, bistouri remplacé par le fil d’or qui complimente sa création…

Les fils s’emmêlent et se démêlent, au fil de ses pensées.


Le réconfort du travail bien fait.
Ce n’est pas elle qui portera cette robe, pourtant… Ce n’est pas d’elle dont les regards seront amourachés… Pourquoi pareille application, alors ? Pourquoi échauffer ses phalanges, pour un plaisir que l’on ne connaitra pas… Lan n’avait pas le souvenir de partager la pureté de ses intentions, sur scène… joue avant tout pour elle, son propre plaisir, égoïste avouée. La dévotion de la couturière l’émeut, dans un sens, lui rappelle une bienveillance qu’on considérait rarement à son égard… thé chaud entre les doigts.

　　　┊… Faites-en sorte qu’elle soit la plus brillante, qu’on ne voit que moi, dans ce cas.

Assumera-t-elle, le poil assurément moins hérissé qu’à son arrivée.

Les minutes glissent, et les paupières se font lourdes. L’âme embaumée par le nuage verveine, la mannequin s’octroie quelques secondes d’un répit qu’on lui connaissait peu… les songes sont aussi diffus que l’arôme qui parfume son palais et, dans un moment de sub-conscience, le visage précieux et perdu de son âme soeur lui souffle quelques mots d'une scène qu'elle n'a que trop bien connu…

"I never get tired of the blue sky." C'est ce que Vincent Van Gogh disait... et je suis graaaave d'accord avec lui. Tu crois que j'peux devenir un futur artiste, Lan...... Le genre de mec mondialement reconnu qu'une fois mort ?!

Les yeux s'ouvrent. Sur le plafond, quelques vestiges du sourire interdit... Reprendre contenance n'est pas une chose aisée, et bientôt rappelée à l'ordre par les sonneries incessantes de son téléphone portable, elle s'exclame -comme habitée- à plusieurs reprises :



　　　┊… Bleu…. il me faut du bleu... sur la robe. Du bleu ! Ajoutons du bleu, mademoiselle !

Le regard se veut affolé, la poigne s'agrippe à la fine épaule couturière, pleine d'espoir, par le temps pressé. Le combiné rejoint son oreille percée alors que le manager l'informe de son arrivée imminente à ses appartements...



　　　┊Fen Li, je change de robe. J'arrive sur le lieu de la réception d'ici quarante-cinq minutes. Tu vas être sonné.

Fin de l'appel.

Quarante-cinq minutes.
Le défi créatif est silencieusement lancé et, dans les iris noircis du serpent blanc, l'attention est nouvelle. Le sourire, en coin, esquissé...



　　　┊Vous me l'avez promis... de faire le maximum, right ? Recréons-le. "La Nuit Étoilée sur le Rhône". Vincent Van Gogh.

♡ busan vibe ♡

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et dans ses regards, les miracles naissent ! quand au bout des doigts, les fils d'or en venaient à se répandre comme bénédiction. c'est qu'elle tisserait ,, comme pour rattraper le temps, à venir faire fleurir sur les tissus ce qui en avait été bafoué : oublié ! à venir mettre passions là où les robes n'en avaient été qu'objet de convoitises. elle voulait en donner âme aux étoiles brodées ! venir faire luire les quelques regards sous les banalités des journées. car personne n'en regardait jamais les créations comme elle le faisait, de ses mèches à venir lui tomber devant le visage ,, de concentrations à sublimer les moindres gestes.
à emmêler les fils ,
comme de vraies :
constellations.
innocence d'une pureté si réelle, quand elle tentait d'en graver là excellence pour convenir Reine des lieux, ô elle n'en imaginait que la voir être sublime, à l'intérieur des vêtements de soie. à vouloir essayer de recréer là univers sublimé, pour en satisfaire les exigences. "la plus brillante alors. je vais ajouter quelques strass dans ce cas.", à répondre d'une patience magnifique, quand tout n'était que fin sourire sans ne jamais se dérober. car elle en avait responsabilités : d'appesantir ces épaules aux anxiétés bien trop lourdes pour celle face à elle. d'un sommeil presque trouvé, quand elle n'en prononcerait aucun mot, à laisser les yeux se fermer quand création à s'en voir presque finie, elle cligna pourtant des yeux, celle qui n'était que poupée de porcelaine ,, à en observer là les idées bien trop rapides. "c-comment...?" contact contre les épaules, d'un sursaut presque perdu, elle observa le tissus qu'elle avait entre ses doigts. de cheveux à nouer maladroitement...

ô galaxie :
à venir ,,
dépeindre.

"du bleu...une nouvelle robe...en quarante cinq minutes...", qu'elle résuma sur ses doigts comme une enfant cherchant à en mémoriser toutes les informations. yeux à se plisser légèrement, d'un charme à se dégager tout doucement, elle se mit à sourire discrètement, d'une tête à se relever pour en observer la belle. "Le tableau de Van Gogh...Bien. Je vais essayer de faire de mon mieux. Mais pour faire cela en si peu de temps je vais avoir besoin de votre aide.", qu'elle se redressa alors, à venir couper une fente sur le coter de la robe à recréer d'un coup de ciseau. "je n'ai pas le temps de prendre des mesures exactes, alors il faudra que je retaille un peu la robe sur vous-même à partir de celle que j'ai entre les mains, si cela ne vous dérange pas." mains à déjà s'affairer, à ne plus regarder son modèle, elle venait à en passer sous sa machine fils d'or et jaune ,, à dessiner sur l'ancienne robe étoiles à parsemer le ciel ! reflets d'eau à se glisser ici et là d'une aiguille, quand de grands coups de ciseaux, elle venait à en créer ouverture au dos. "je vais ajouter un peu de dentelle en transparence. cela ne vous dérange pas ? l'ancienne robe n'était pas vraiment...moderne.", qu'elle releva la tête vers la jeune femme, avant de lui en tendre la carcasse d'une œuvre en cours. "tenez, enfliez moi cela. et je vous promets que vous aurez la plus belle des robes."
à aimer peindre ,,
directement :
sur les sculptures de marbre.

♡ busan vibe ♡