souvenir engravé,
retracé au fil des temps.
à pourtant en avoir perdu toute notion. est-ce là ta mémoire qui te joues des tours. une réalité que tu as oublié sans t'en apercevoir. il y a comme une harmonie décousue. distendue. une faille dans la machine. tout est déréglé. quand les minutes s'entremêlent. quand tout s'embrouille.
ciel qui s'est assombri au-dessus,
et l'âme n'est que tourmente infaillible.
est-ce ton ombre qui te suis à la trace ? un peu maladroite. elle est quelque peu las, à n'avoir payé le prix que d'un miroir brisé. pourtant il faut tout remonter. revenir en arrière. là où tout a commencé. au début de l'histoire. ton histoire.

quand les valses tanguaient,
paysage agréable sous les iris.
de ces amours indélébiles. subtiles.
il y avait eux et puis il y avait lui. ainé aux allures tangibles. bien trop prescriptibles. il était beau, comète étoilée. avant que tu ne les rejoignes, constellation perlante. à venir faire briller davantage la toile. doigts de ces peintres qui en sublimaient les contours.
tout était parfait,
peut-être un peu trop.
jusqu'à ce jour où tout a basculé.
sans qu'on ne sache pourquoi. ni comment.
l'erreur est peut-être humaine. le crime n'est qu'un vice ajouté à l'humanité. mais l'insolence de l'homme n'est que faux semblant erroné. il n'y avait pas de place pour le doute qui subsiste. pas quand l'enfer s'est invité dans la maisonnée. à en faire crépiter les flammes comme seules fidèles alliées.
tout a pris feu.
du sol au plafond.
eux dans leur sommeil,
incapables de s'en réveiller.
pendant que toi, tu pleurais.
ô chaudes larmes coulant sur les joues du poupon. à t'en avoir oublié. gommé comme si de rien n'était. eux y ont péri, pendant que toi, on t'as sauvé la vie. coup fatal d'un destin dérisoire. car de ces cendres, en naîtrait bien masse de dégâts.

souvenirs décharnés.
miettes éparpillées.
on se remet parfois d'un traumatisme sanglant. quand le cerveau tente d'en annihiler chaque parcelle. à vouloir éviter qu'on se rappelle. qu'on se berce de ces illusions factices. oasis d'un havre de paix qui n'a jamais existé.
ton esprit n'est pas différent,
à avoir voulu t'épargner, te consoler.
à longtemps t'avoir caché toutes les vérités.
celle d'un incendiaire, en l'âme de ton propre frère.
tu n'as jamais eu vent de son existence. en grandissant, les bribes de son passage se sont fait plus flous. plus distants. comme s'il n'avait jamais été une part de ta vie. à simplement savoir que tu étais orphelin. parents décédés dans un triste accident. à en taire les feux qui ont tout emporté. c'était plus facile comme ça.
du moins pour eux.
quand toi, tu ne cherchais pas,
à en connaitre les aspects véridiques.
orphelinat dans lequel tu te complaisais.
grandissais un peu plus chaque jour. à en voir défiler famille prête à t'accueillir (( en vain )) car étrangement, personne ne voulait d'une âme chétive. un peu trop en retrait. qui ne parlait presque pas.
ou qui soudainement,
ravivait une violence incertaine.

il y avait cette peur dans leur regard.
cette frayeur rien qu'à la lueur qui gisait.
incontrôlable était peut-être le mot. c'était toi.
splendeur oubliée qu'on avait sagement délaissé. jusqu'au jour où on t'as recueilli. famille ne pouvant avoir d'enfants. tu étais l'heureux élu de plans bien plus sordides. à n'y voir que paillettes dans les yeux. c'était la première fois qu'on t'accordais de l'attention. qu'on te mettais au devant.
à alors en quitter ville natale,
busan en fond d'horizon venant à toi.

et si les comédies étaient piètres,
peut-être que les tragédies n'étaient que superflus.
quand tout semblait presque trop rasoir, à en faire vaguer les ennuies profonds. pourtant tu n'étais pas seul. membre à part entier d'une fratrie bien trop grande. bien trop bruyante. quand les couloirs étaient emplis de cris en tout genre. quand les intimités étaient rarement respectées. barrières à ne pas franchir, seulement c'était derrière que s'en trouver les plus belles libertés.
là où eux n'en voyait que pain béni,
de ces argents amassés dans le plus grand des secrets.
personne n'était au courant.
bien trop aveugle. bien trop joyeux.
pour en deviner les arrières-pensées. à ne pas en entrevoir les mauvaises graines. c'est qu'il fallait se faire malin. à en séduire les figures parentales pour ne pas en subir les chaos mordants. quand petit à petit, les envies dérangeantes devenaient immenses.
à ne plus savoir comment tu t'es retrouvé là,
à en admirer les flammes dansantes. crépitantes.
d'une fascination bien plus que tranchante. quand tout brûlait autour. à tout calciner. il n'en resterait plus aucune trace de vie. de ces bâtiments laissés à l'abandon. à en avoir fait refuge de fortune. et au fur et à mesure, agrandir les incendies.

d'un bonheur ardent,
à un sourire triomphant.
avant que tout s'effondre.
poussée éphémère d'un psychisme en désordre. quand les identités appelées n'en correspondait en rien à celles données. de ces changements soudains dans les comportements mystérieux. peut-être qu'une faille s'était finalement ouverte. à y laisser s'y glisser les aliénations incompréhensibles.
et d'un toit à une famille,
tu viendrais à tout perdre en une fois.
quand de ces excuses fomentées, tu serais envoyé en internat. à garder lien avec ceux qu'ils étaient (( sont encore )) quand leur nom n'est pas le tiens. pourtant, c'est de ta silhouette qu'il s'enrichisse. à alors t'abandonner, comme si de rien n'était.
et la solitude vient grignoter,
le trou qui avait été autrefois comblé.

et tout recommencer.
repartir de zéro, encore.
à chaque pas établi. deux partent en arrière.
n'es-tu pas fatigué ? de tout ces vas et viens. sans jamais en connaitre la réelle destination. à ne plus savoir qui tu es. d'où tu viens. comme si tout avait été gommé. effacé. de cette mémoire qui ne sait plus comment fonctionner. pourtant les rencontres sont symboles d'une allégresse que tu croyais t'être interdite.
fond d'un soupir,
quand les sourires déclinent.
maladresse exagérée. à en contourner les haines.
commencement longuement désorienté. c'est que les amitiés se sont faites querelles. à prendre leur temps pour se former. au fond peut-être qu'il te ressemblait bien plus qu'il ne le laissait paraitre. à avoir votre propre manie. folie. de ces lubies dont aucun n'avaient conscience.
feu et glace.
deux astres opposés.
à qui rien ne prédestinait un lien étroit.
si fortement relié, à être l'ange gardien de l'autre.
et de ces années misères, tu n'en gardes que les souvenirs qui l'ont fait lui. gravé dans les mémoires encore au jour d'aujourd'hui. rien n'a changé. vous avez simplement grandi.

à en avoir quitter les lieux,
à avoir séparé la route en deux.
peut-être que tu es resté à ses côtés, à ne pas retourner de là où tu viens. famille que tu as rayé de ta carte. barré de ton esprit. ils ne valent plus rien. pourquoi devrais-tu les retrouver, quand eux n'ont fait que te délaisser. à ne pas en garder rage envers eux. pourtant, les pulsions ont souvent été vives.
à imaginer tout prendre feu,
les voir un peu plus périr sous les flammes.
là où les mystères demeureraient. car ce n'était pas toi.
quand les énigmes ne s'en résolvaient jamais. il n'y avait plus réellement d'option. à avoir tout vu s'effondrer. et entreprendre une vie différente. sans que les chaos ne soient encore trop flagrants. il y aurait les apprentissages. ceux démodés. ceux dont on refuse de s'absoudre. pourtant, toi tu as essayé. en vain.
chaque pas te ramenant à la case départ.
peut-être que tu avais besoin d'eux au final.
mais tu t'y refusais de céder. leur laisser cette énième chance.
c'était bien trop tard pour leur quémander pardon des erreurs commises.

et de ces amours imaginaires,
il n'y a eu que des abandons.
à ne pas savoir comment aimer. comment donner de ta personne.
peut-être était-ce là ton défaut. quand les relations s'enchainaient, quand tu trainais avec des silhouettes décharnées. ton coeur palpitait. il était vivant. peut-être un peu trop. quand tu voulais trop donner. parce qu'on avait refusé de t'accorder de ton temps. moyen de combler les traumatismes passés.
jusqu'à ce qu'il fasse son entrée.
déferlement des vagues sur le corps empoisonné.
ô il était beau telle une comète qui aurait tout implosé.
à laisser l'alcool délié les langues. rapprocher les corps. s'en était fini de toi. quand entre ses bras, tu t'es perdu. tu t'es abandonné. jusqu'au point de non-retour. à en affronter les biens tristes réalités. souffrance écorchée. car au-delà des barrières, il n'y avait pas que toi.
mutisme né.
identité copiée.
c'était toi sans réellement l'être.
alter égo créé quand les incendies ont commencé.
c'était plus simple de se dire que tu n'étais pas le responsable. c'était plus facile de fermer le regard sur les blessures grandes ouvertes. c'était lui qui guidait chaque action. qui les morcelait jusqu'à ce que tu reviennes. comme si de rien n'était. car quand on appelait ton prénom, il ne répondait pas. à ne pas savoir s'il devait se nommer ou rester silencieux. capitaine suffisait amplement. comme un marquage au fer rouge.
une illusion dans une illusion.
si fébrilement travaillée. orchestrée.
peut-être même un peu trop. manigance exagérée.
poussière aux yeux qui ne durerait plus suffisamment pour l'en protéger.

c'était lui. c'était toi. c'était eux.
une histoire qui ne faisait pas réellement sens.
car lui aussi finirait par revenir dans ta vie.
et peut-être que tu n'étais pas prêt. ne le seras jamais.
de ces collisions imprévues. inattendues. il faudra s'en relever.

caffeine addict. lost most of the time ( especially when he regains consciousness ). work hard play hard. master game ( d&d ). used to be left behind. don't mind paying attention to his surroundings. fascinated by fire. hard to get. confused 24h. doesn't smoke ( but possesses a lot of lighters ). hold so many secrets. proud dad ( sunny the cat ). not good at keeping up a relationship.

attentif. curieux. discipliné. mystérieux. économe. envahissant. minutieux. nerveux. perspicace. indécis. protecteur. cynique. ouvert d'esprit. obstiné. observateur. rancunier.