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-- ft reira

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(outfit) Soleil au sommet, aucun nuage ne vient gâcher l’étendu de bleu au-dessus de vos têtes que tu fixes avec attention depuis une demi-heure à peu près. Ça faisait des semaines que cette sortie était prévue, que t’avais promis au plus petit de tes frères que tu l’emmènerais faire du vélo et se balader toute une journée. Et même si ton humeur n’est pas au beau fixe aujourd’hui – ne l’est pas depuis trois jours en réalité à cause d’une dispute qu’a éclaté, que vous n’avez toujours pas réussi à régler avec ta petite-amie, tu te devais de tenir ta promesse, te devais d’égayer sa journée à lui. Alors t’avais fait l’effort de te lever tôt ce matin, te préparer malgré le petit nuage noir au-dessus de ta tête. T’es même aller récupérer Reira chez elle comme c’était convenu à la base.

Et malgré les grands sourires, tous les efforts fait pour qu’on ne remarque pas que t’es contrarié Eunchang a quand même réussi à capter que quelque chose ne tournait pas rond chez vous – chez toi surtout.

Pourquoi tu parles pas beaucoup Haru ?
Pourquoi vous vous tenez pas la main ?

Le truc, c’est que t’as pas envie de parler. Pas envie d’avoir encore et encore la même discussion qui ne mène à rien puisqu’apparemment vous ne vous comprenez pas sur le sujet en question toi et Reira. Elle ne voit pas le mal, ne voit pas le souci au fait que son collègue la drague un jour sur deux alors qu’il la sait en couple, voit bien qu’elle ne répond pas à ses avances. Et ça te frustre que tu ne puisses rien dire, qu’elle ne veuille pas que tu lui en touche deux mots. Comme si t’allais lui faire des embrouilles à ce type, que tu faisais ça par simple envie de chercher des noises car t’es jaloux. Si Reira s’imagine ça de toi, tu ne peux qu’être légèrement déçu et cette déception se traduit par ton manque de communication flagrant, t’es moins affectueux que d’habitude aussi du coup. L’un comme l’autre vous avez passé les trois derniers jours chacun dans vos appartements respectif, à peine discuté par message car le total silence c’est tout bonnement impossible. Mais là, dans ce parc dans lequel vous êtes posés tu fais mine d’être concentré sur le ciel ou sur Eunchang qui joue avec Pucci loin devant vous plutôt que sur elle. C’est plus simple ainsi. Tu sais qu’à un moment donné ça te passera Haru, la colère finie toujours par passé puisque t’es pas très rancunier mais pour le moment, t’agis comme bon te semble de façon légèrement égoïste.

- Tu peux me passer de l’eau s’teuplait ?

Que tu lui demandes finalement en te tournant vers elle, tendant déjà la main puisque le sac à dos est posé à ses pieds. Tu la regardes alors se pencher ta si jolie petite-amie, tu te permets de la contempler quand ses yeux à elle sont occupé à chercher l’eau entre les jouets qu’Eunchang a souhaité se trimbaler, les paquets de chips que t’as emmené et les emballages de sandwich pas encore entamé. Quand elle te tend l’eau et que t’essaie de l’attraper elle recule sa main une première fois et tu fronces légèrement les sourcils lui dit :

- Aller Reira je crève de soif… Fait pas la gamine…

Tu te penches alors, tend un peu plus le bras pour attraper la bouteille mais non, elle ne semble toujours pas ok pour te la donner alors tu soupires, abandonne la mission et t’allonges sur l’herbe, un bras venant se poser sur tes yeux pour te cacher du soleil.

- Tant pis, j’crèverais de soif je suppose, tu dois pas beaucoup m’aimer pour m’infliger ça…

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-- ft haru

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(outfit) Le soleil brille haut dans le ciel, irradiant de son éclat doré la verdure environnante – et pourtant, Reira a l’impression qu’un nuage gris a envahi son cerveau. Épais, opaque, il semble aspirer toute la lumière alentour ; fait tourner les mêmes idées en boucle dans son esprit, comme l’une de ces boîtes à bijoux à la mélodie infernale que l’on ne parviendrait à refermer. Et chaque fois que ses yeux se posent sur Haru, chaque fois qu’elle croise son regard voilé, chaque fois qu’elle entend son ton contrarié, le nuage ne fait que grossir un peu plus.

Elle s’efforce pourtant de profiter de cette journée. De se montrer légère et agréable, pour que l’enfant ne souffre pas de leur différend ; l’aider à se rétablir lorsqu’il semble perdre l’équilibre sur son petit vélo, et rire de ses interventions.

Sauf que Reira, elle ne sait pas faire semblant.
Elle n’a jamais su,
Et malheureusement,
Ce n’est pas un talent qu’elle a su développer avec le temps.

Sans doute eut-elle mieux fait de ne pas venir, pour les laisser profiter entre frères de ces instants de bonheur glanés, ne pas altérer l’humeur de l’aîné par sa seule présence – mais il lui manquait terriblement, alors égoïstement, elle a accepté de venir avec eux comme c’était prévu. Et les voilà posés dans un parc, à surveiller du coin de l’œil Eunchang et Pucci qui s’amusent, loin des ondes ébènes qui émanent du couple. Un silence de mort règne entre eux, et si Reira a souvent trouvé les silences qu’ils partageaient confortables, aujourd’hui fait partie de ces jours où ils la mettent juste mal à l’aise. Lui donnent le sentiment de suffoquer ; qu’un étau se resserre peu à peu autour de sa poitrine, pernicieux mais bien mortel.

Alors que c’est presque un soulagement lorsque son petit ami prend la parole,
Même si ce n’est que pour lui demander de l’eau.

Déjà, elle hoche la tête, se penche pour refermer ses doigts sur le sac à dos, entreprend des fouilles archéologiques dans le but de mettre la main sur la bouteille d’eau. Sauf que sans surprise, ils trimballent avec eux un tel bordel qu’elle galère un peu ; est prête à lui fourrer le sac entre les mains en lui disant de chercher lui-même, commençant sérieusement à perdre patience, lorsque ses doigts rencontrent enfin le bouchon en plastique. Déjà, elle lui tend la bouteille ; l’écarte à peine sa main se tend-t-elle dans sa direction. Répète ce manège quelques fois, joueuse – s’efforçant de rompre la glace qui semble s’être cristallisée entre eux, que toute la chaleur de cette journée d’été ensoleillée ne parvient pas à faire fondre.

- Ben ? Pourquoi tu la prends pas, Haru ?

Question formulée sur un ton bien trop innocent, avant que sa main ne recule une nouvelle fois. Mais c’était manifestement la fois de trop, car déjà le jeune homme abandonne la mission, se laisse tomber en arrière dans l’herbe. Et une petite moue contrariée gagne la bouche de Reira en le voyant faire, elle a le ton bougon lorsqu’elle marmonne :

- Pfff… Je t’ai connu plus joueur que ça…

Un petit soupir franchit ses lèvres, tandis que Haru déclare qu’elle ne doit pas beaucoup l’aimer pour lui infliger cela. Et elle fronce alors un peu les sourcils ; s’allonge à ses côtés, sur le ventre, ses coudes pour soutenir son buste lorsqu’elle lui rétorque :

- Eh ! C’est moi qui dit des trucs comme ça d’habitude, me pique pas mon rôle !

Elle le dévisage un instant, avant de se souvenir de lui tendre la bouteille abandonnée dans l’herbe, et ajouter :

- Tiens, monsieur le drama king…

Et doucement, elle vient croiser ses bras dans l’herbe, poser sa tête dessus en soupirant :

- C’est donc ça que ça fait de sortir avec moi ? Eh ben…

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-- ft reira

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Elle a raison Reira quand elle remarque qu’aujourd’hui t’es pas bien joueur. Le hic, c’est que c’est en partie de sa faute si depuis quelques jours t’es contrarié, que le sourire se fait moindre. Bien évidemment qu’au fond t’aimerais jouer avec elle, si tout était normal entre vous tu te rapprocherais petit à petit, tendrais ton bras dans sa direction comme si c’était la bouteille qui t’intéressais encore jusqu’à venir enrouler ton bras autour de ses hanches, l’attirer tout contre toi pour la châtier à coup de tendre baiser dans le cou car tu sais ô combien cette zone est sensible – chatouilleuse même chez elle. Mais ça serait passer l’éponge sur tes principes et ça, t’es pas prêt à le faire aujourd’hui. T’aimerais juste qu’elle avoue que t’as raison, qu’il y a bien quelque chose qui cloche dans le comportement de son collègue. Mais même ça elle ne te l’accorde pas Reira. Comme si c’était mieux pour elle de se fixer des œillères, de ne pas voir ce qui ne va pas.

Rien que d’y penser à tout ça, t’en soupire de lassitude.

Tu préfères ne pas répondre, reste silencieux malgré le fait que tu l’entendes s’approcher de toi – certainement s’allonger à tes côtes et puis soupirer à son tour. Tu décales alors légèrement ton bras, laisse tout juste assez de place pour la regarder discrètement. Elle fait sa tête de boudeuse Reira, semble pas bien heureuse de la situation et ne semble pas apprécier que t’en fasse de même. Parait-il que tu la copies, que c’est son rôle à elle d’être chieuse, d’en faire des caisses pour pas grand-chose. Ça te fait doucement rire et mollement tu réponds en remettant ton bras à sa place initiale :

- Si je te le pique ton rôle c’est peut-être pas pour rien … non … ?

C’est nul d’agir comme ça mais tu laisses tes sous-entendus faire le job, t’essaies à ta façon de lui faire comprendre que si vous êtes dans cette situation c’est car vous n’avez toujours pas régler votre souci. Mais au moins ta petite amie se résonne et te donne la bouteille d’eau demandé deux minutes plus tôt. Tu te redresses alors légèrement, glisse un petit merci à son encontre tout en dévissant le bouchon de la bouteille et en boit quelques gorgées. Ça fait du bien, faudrait que t’appelles Euchang pour le forcer à boire ainsi que Pucci mais pas tout de suite, vous commencez à peine à discuter ça serait bête de tout gâcher.

- T’as vu ça ? C’est chiant hein quand l’un boude et que t’arrives pas à faire bouger les choses…

Tu la regardes ainsi s’allonger sur le ventre, cacher sa tête entre ses bras et marmonner. Elle semble désespérée Reira et ça fait de la peine de voir ta si jolie petite-amie sembler à ce point au bout de sa vie. T’es censé faire quoi là ? Et sans trouver de réponse adéquate, comme un gamin tu viens poser la bouteille fraiche entre ses deux omoplates la regarde se redresser furtivement comme si tu venais de l’hydrocuté sur place.

- Bah quoi … ? T’avais les mains occupé fallait bien j’pose la bouteille…

Et déjà tu te rallonges, te met dans la même position qu’elle et la regarde quelques instants sans parler. Tout juste quelques secondes, les yeux dans les yeux avant que tu ne lui demandes :

- Tu trouves vraiment que j’abuse Reira… ?

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-- ft haru

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Les plaintes s’échappent d’entre les pulpeuses, lui reprochant de ne pas être très amusant, aujourd’hui – sentir la contrariété qui émane de tous ses pores depuis des jours entiers. Et la réponse de Haru n’en est pas vraiment une – il se contente de lâcher un sous-entendu, ajuste déjà son bras sur ses yeux pour ne pas risquer de croiser le regard curieux qu’elle porte sur lui. Car enfin, elle tient une piste, et si elle devine la raison de sa mauvaise humeur, elle espère faire fausse route – car ils en ont déjà parlé, elle lui a déjà fait part de son ressenti face à toute cette situation, mais c’est comme s’il ne l’écoute pas.

- Ah bon ? C’est pourquoi alors ? Je t’écoute.

En attendant qu’il se décide à lui donner une réponse plus élaborée, elle lui tend la bouteille toujours glissée entre ses doigts, le regarde porter le goulot à ses lèvres, ses grands yeux bruns fixés sur lui dans l’attente de sa réponse. Mais toute cette situation semble seulement l’amuser, plus que lorsqu’elle refusait de lui donner la bouteille un peu plus tôt, plus que toutes ses tentatives de faire un pas vers lui depuis le début de la journée. Il a l’air un peu trop content de lui lorsqu’il lui fait remarquer combien ce peut être chiant lorsque quelqu’un boude et que l’on n’arrive pas à désamorcer la situation, et sentant combien ce message se veut visé, elle se contente de marmonner :

- Je vois pas de quoi tu veux parler…

C’est avec lassitude qu’elle vient glisser sa tête entre ses bras croisés, se plaignant de ce qu’elle lui fait normalement subir – car forcément, c’est tout de suite bien moins drôle lorsque l’on est la personne qui subit la mauvaise humeur de l’autre. Elle ne sait plus vraiment quoi faire pour tenter de le dérider, et n’a même pas le temps de réellement y penser qu’elle sent un poids glacé contre son dos brûlant ; se redresse d’un coup, laissant échapper un petit cri.

- Aaah, mais ça va pas ? Tu pouvais pas la poser à côté de toi, même ?

Un petit frisson court le long de son échine, et alors qu’elle se rallonge, elle grommelle avec mauvaise humeur :

- J’te maudis, Seomun Haru… Quand j’vais mourir d’hydrocution par ta faute faudra pas venir pleurer…

Mais lorsqu’elle tourne la tête vers lui, elle sent son regard peser sur elle, l’air bien sérieux lorsqu’il lui demande au bout de quelques instants si elle trouve qu’il abuse. Et elle sait parfaitement de quoi il parle, dans le fond, alors un petit soupir franchit ses lèvres, sans trop savoir quoi répondre. Redoutant un peu, malgré elle, que la discussion ne tourne au vinaigre – car elle ne se souvient que trop bien comment se terminaient ce genre de « conversations », avec son ex.

- Hm… Un peu ?, tente-t-elle précautionneusement. J’veux dire, je te l’ai dit déjà dit, les choses sont très claires. Lui c’est que mon employé, et c’est de toi que j’suis amoureuse, c’est toi qui me plaît, donc y a pas de raison qu’il se passe quoi que ce soit si c’est ce que tu crois…

Si en des années de souffrance elle n’avait jamais trompé Kai, elle ne voit pas dans quel univers elle en viendrait à tromper un garçon comme Haru ; et déjà, elle se risque à lui demander :

- Mais je suppose que si je te retournais la question tu me dirais que tu trouves que j’abuse aussi, hm ?

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-- ft reira

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Tu ne réponds pas à cette première question, la laisse réfléchir toute seule comme une grande puisque rien ne lui semble évident. Pourtant il n’y pas mille et un sujet qui aura autant créer de mésentente entre vous, ça t’agace un peu plus encore qu’elle agisse comme si la dispute passée n’était pas assez importante pour qu’elle s’en rappelle, qu’elle fasse mine de pas savoir pourquoi tu fais la tête. T’as juste un peu plus l’impression qu’elle ne prend pas en considération tes émotions.

T’es égoïste Reira d’agir comme ça,
J’pensais pas tu le serais à ce point-là.

Que tu penses tout en buvant quelques gorgées d’eau fraiches. Pour te venger tu viens poser cette bouteille d’eau sur son dos, pile là ou ses vêtements ne cache pas son derme encore doré de la semaine passée à Hawaï il y a un mois de ça, quand tout allait encore bien entre vous. Que ce garçon ne posait pas autant problème que maintenant. Elle bougonne alors la brune, te demande pourquoi t’as pas simplement posé la bouteille parterre plutôt que sur elle. T’hausses ainsi les épaules, silencieux. Il n’y a pas mille réponses à donner, elle le sait, tu le sais, tout le monde le sait si t’as fait ça c’est dans l’unique but de la faire chier.

- Et moi quand je vais mourir car tu m’auras maudit et qu’en plus tu te rappelleras que nos derniers moments on les a passé à s’faire la gueule ? Tu me regretteras, j’en suis sûr.

Car t’es un gentil garçon, t’as un tas de défaut certes, mais t’es pas horrible non plus. Vous vous entendez même super bien avec Reira en réalité. Le genre de couple pour qui les choses n’ont pas vraiment changé en passant de l’amitié à l’amour si ce n’est que vous partagez l’intimité de l’autre dorénavant. Alors tu trouves que c’est un peu fou que quand il y a une réelle dispute, un réel désaccord vous ne preniez pas le temps de vous poser pour en discuter plutôt que de faire la technique de l’autruche en ayant l’espoir qu’avec le temps on finira par oublier.

Ça te saoule ces non-dits, ce doute qui plane au-dessus de vos têtes à vous demander qui abandonnera en premier ses principes. T’as pas envie de continuer comme ça alors tu finis par lui demander si elle trouve que t’abuses dès l’instant où elle tourne la tête vers toi, te fixe comme toi tu la fixes depuis quelques minutes déjà. Apparemment oui alors t’écarquilles légèrement les yeux, l’écoute t’expliquer qu’elle est amoureuse de toi, qu’elle sait très bien où sont les limites et que son employé est et restera toujours qu’un employé. Tu te mets alors à rire nerveusement, comme toujours lorsqu’une situation t’échappe et fini par lui expliquer avant qu’elle ne s’énerve de ne pas comprendre pourquoi tu ris :

- Mais Reira t’es complet à côté de la plaque tu le sais ça ? J’ai jamais mais vraiment jamais douté de tes sentiments à toi et du fait que tu sais où est la limite avec ce gars ?

Que tu commences par lui dire histoire de poser les bases avant d’ajouter :

- J’doute même pas que tu le repousserais ou qu’importe en fait ? J’dis juste que c’est grave de sa part de pas vouloir comprendre que t’es en couple ? Que t’es pas intéressé ? Si il force pour t’inviter, te draguer c’est quoi la prochaine étape ? Il te force à l’embrasser ?

Rien que de penser à cette éventualité t’as mal au ventre Haru, tu sens ton cœur se comprimer dans ta poitrine et l’envie de vomir te gagner.

- Oui j’trouve que t’abuses, j’ai l’impression tu crois c’est qu’une question de jalousie car le gars est beau et musclé… Ouais bien sur ça me fait un peu douter de moi qu’il y ait un beau gosse qui se balade toute la journée devant toi mais j’pensais tu me connaissais mieux que ça quand même.

Car t’es pas du genre super jaloux, pas du genre à interdire ta petite amie de côtoyer des garçons justes car t’as un complexe d’infériorité. Tu le sens juste pas ce gars-là, peut-être que tu trompes – et t’espères que ça de te tromper.

- J’voudrais juste t’en sois consciente, j’t’en demandais pas plus en fait mais si tu pref’ croire que j’fais juste le gars toxique pour rien…

T’hausses les épaules de nouveau, l’air de dire « tant pis pour toi ». Car tu ne peux la forcer en rien Reira, elle est assez grande pour écouter ou non les conseils qu’on lui donne et ça, même si ils viennent de toi.

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-- ft haru

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Bien sûr qu’elle le regretterait, s’il venait à mourir – comment pourrait-il en être autrement lorsque l’on parle de Haru, son meilleur ami depuis toujours, le garçon qui lui a dérobé son cœur, et certainement le meilleur homme qu’elle ai jamais connu tout à la fois ? Elle ne pourrait que le regretter, mais elle ne veut pas penser à cela, ce n’est pas très drôle de se torturer l’esprit avec ce genre de tragédies qui, elle l’espère, se produiront le plus tard possible. Elle pourrait plutôt lui faire remarquer que le seul à faire la gueule ici, c’est lui, mais ce serait un peu fort de café quand elle passe elle-même le plus clair de son temps à bouder, alors elle se contente de rester silencieuse. Essaie plutôt de faire preuve de maturité en prenant le temps de lui expliquer pourquoi il ne devrait pas lui en vouloir ; ne pas s’inquiéter. Car le jeune homme qui le tracasse n’est et ne sera jamais que son employé ; que c’est de lui, Haru, qu’elle est amoureuse, alors tout devrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sauf que son petit ami semble déjà savoir tout ça, à ses yeux le problème vient de ce nouvel employé, pas de Reira. Il redoute qu’il en vienne à la forcer à l’embrasser, et à ces mots, elle écarquille un peu les yeux ; lui répond hasardeusement :

- Après c’est pas parce qu’on va déjeuner ensemble de temps en temps qu’il va forcer pour m’embrasser ? ‘Fin ça t’ai jamais arrivé d’aller manger avec un collègue ? J’essaie juste de maintenir de bonnes relations dans la boutique…

Elle pince un peu les lèvres, sans trop savoir quoi faire. Elle n’aurait pas cru qu’ouvrir son propre commerce et devoir le gérer, réaliser une étape de plus sur le chemin de ses rêves pourrait un jour créer des problèmes dans son couple. Et sans surprise, Haru trouve lui aussi qu’elle abuse. Décrète qu’elle ne devrait pas le croire jaloux lorsque ce n’est pas le cas, et en toute franchise, Reira ne comprend pas tout à fait où il veut en venir, dans ce cas. Alors elle se permet de le lui faire remarquer, cherche quelques éclaircissements dans l’espoir d’arranger la situation.

- Si t’es pas jaloux, c’est quoi le souci, alors ? Qu’est-ce que t’attends de moi ? Je comprends pas, Haru.

Il explique alors qu’il aimerait seulement qu’elle soit consciente du problème ; l’accuse de se complaire dans l’image d’un homme toxique qu’elle aurait de lui. Et à ces mots, elle ne peut que froncer un peu les sourcils ; lui répond, sentant l’agacement monter un peu :

- Le gars toxique ? Mais ça va pas ? A quel moment j’ai dit que t’étais toxique ?

Elle se redresse un peu pour mieux le regarder, contrariée par ses paroles. Car elle a connu un homme toxique ; l’a côtoyé, de très près, bien trop près, même. Et elle aimerait que ce sujet ne soit pas ramené sur le tapis à la première occasion.

- Tu me fais dire des trucs que j’ai pas dit là, ça va pas hein.

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-- ft reira

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O qu’elle t’agace la mauvaise foi de ta petite-amie en cet instant même. T’aimes pas l’entendre jouer les naïves, agir comme si t’étais né de la dernière pluie. T’as sincèrement l’impression d’être pris pour un con quand elle te rappelle que ce n’est pas parce qu’elle mange de temps à autre avec ce gars-là que la situation est malsaine. Comme si tu ne le savais pas tout ça. Comme si t’avais pour habitude de faire chier tes petites amies pour trucs du genre. T’en soupires Haru, la regarde un instant agacé avant de finalement détourner ton regard blasé par la première partie de sa réponse, tu te mets ainsi à fixer droit devant toi en te disant que parfois, le silence vaut mille mots. Si elle souhaite tant que ça faire l’autruche sur la situation, faire abstraction de ce qu’elle a pu te raconter.

Alors soit, qu’elle face comme bon lui semble.
Tu ne pourras pas dire que tu ne l’avais pas prévenu.

- Si si t’inquiète, fait comme tu veux Reira juste ne me raconte plus alors les « il me regarde avec des gros yeux, il m’a proposé un ciné » et tout le bordel ok ?

Que tu finis par lui répondre d’un air légèrement – beaucoup même agacé. C’est pourtant pas dans tes habitudes de perdre patience, de répondre sèchement mais t’as juste l’impression de tourner en rond depuis trop longtemps et que cette conversation ne mène strictement à rien qu’importe le sens dans lequel tu la prends. Et ton agacement semble perturbé la blonde allongée à tes côtés, elle ne comprend pas ce que t’as, te demande de lui dire ce que t’attends d’elle et malgré ton envie de l’ignorer tu sais que tu ne peux pas couper la conversation quand bon te semble, t’es pas un gamin Haru.

- Mais j’veux rien Reira ? J’veux juste tu fasses attention mais si tu dis que y’a rien bah c’est bon ? Un peu chelou ta conception de rien mais bon si pour toi te faire constamment draguer par ton employé c’est normal bah cool… On s’habituera comme tout dans la vie.

C’est surement toi le problème Haru, surement toi et rien que toi qui interprète et t’imagine les pires scénarios avec un peu trop de vigueur. T’as peut-être un comportement toxique et le laisse entendre bien que tu sois convaincue du plus profond de ton être que ce n’est pas le cas. Et ça s’entend surement à ta voix que tu ne portes aucune conviction à tes palabres que Reira perd en patience, s’échauffe doucement en interprétant de la pire des façons tes mots et c’est à toi de rectifier Haru, sans quoi tu sens que ça va aller loin.

- J’ai pas dit que tu l’as dit ? Mais t’agis vraiment comme si j’disais de la merde et que c’est pas toi-même qui m’a dit ou fait comprendre qu’il pouvait carrément te draguer ce gars. J’invente ?

Sourcils qui se froncent instinctivement car à cet instant précis t’as la réelle sensation d’avoir inventé toute cette histoire, que c’est toi qui deviens fou. Et t'en ris, nerveusement bien sur, laisse une main glisser sur ton visage d'un air fatigué en disant :

- Putain mais si c’était la situation contraire tu péterais un cable, ça m’éteint que t’agisse comme si j’en faisais des tonnes…

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-- ft haru

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Elle cligne des yeux Reira, l’air éberluée lorsque son petit ami l’accuse de se vanter que son nouvel employé la mate sous toutes les coutures. Car elle ne se reconnaît pas dans ses mots ; ne s’offusquerait pas de sa jalousie si elle prenait réellement un malin plaisir à lui raconter toutes les frasques de Joohyuk.

- Mais je t’ai jamais dit ça ? J’voulais pas te cacher des trucs car je voyais pas de raison donc oui je te disais que je déjeunais avec lui mais si tu préfères que je te fasse des cachoteries… Je pensais que notre relation valait un peu mieux que ça, mais comme tu veux Haru.

L’agacement commence à monter aussi, bien malgré elle, à trop subir le ton irrité de son petit ami, ne pas comprendre la source de son courroux. Alors elle essaie de mettre des mots sur l’humeur de Haru ; l’interroge à ce sujet, dans l’espoir qu’il éclaire un tant soit peu sa lanterne. Mais il se contente seulement de rétorquer qu’il n’attend strictement rien d’elle ; que si à ses yeux il n’y a pas de souci, alors il s’y fera. Sauf qu’elle le connaît suffisamment bien pour savoir qu’il n’y a pas une once de conviction derrière ses mots, et elle tente faiblement :

- Il me drague pas constamment… Puis c’est toi qui m’a dit de prendre un mec à la sécurité…

Sauf que ses mots ne font rien pour le calmer, et bientôt, Haru franchit un nouveau pas en laissant entendre qu’elle le trouve toxique. C’était sans doute la goutte de trop, car Reira s’enflamme tout d’un coup, blessée qu’il puisse dire une chose pareille lorsqu’elle n’a jamais prononcé ces mots. Elle a vécu avec un homme toxique, Reira ; ne connaît que trop bien la sensation accablante qui prend à la gorge, et l’anxiété inhérente. Alors lorsqu’il lui demande s’il invente lorsqu’il relate qu’elle lui a dit que son nouvel employé la draguait, elle soutient son regard perplexe, l’agacement clairement perceptible dans ses yeux sombres. Elle a la langue qui la démange, les mots qui lui brûlent la bouche - le caractère de feu près à reprendre ses droits à tout instant -, et pourtant elle prend sur elle. Prend le temps de respirer un coup, pour finalement lâcher, l’air fatiguée :

- Je lui en parlerais d’accord ? Je pense qu’il sait que t’existes, parce qu’il faudrait être vraiment con pour pas le capter, mais… je vais lui parler, ouais.

Elle fait ce qu’elle peut pour mettre de l’eau dans son vin ; s’efforce de trouver un terrain d’entente, apaiser son cœur de toute évidence torturé - mais ça ne suffit pas, car un instant plus tard, le jeune homme éclate de rire ; l’accuse d’en faire bien plus que lui, si les rôles devaient être inversés. Et à ces mots, elle fronce un peu les sourcils, répond avec toute la mauvaise foi qu’on lui connaît :

- Mais n’importe quoi ? Je pèterais un câble de rien du tout ? Puis c’est même pas que t’en fais trop mais juste… c’est pas toi d’être jaloux en fait ? Je t’ai jamais vu comme ça, ça sort d’où ? Surtout pour un mec que je calcule même pas, quoi.

Un soupir agacé franchit ses lèvres, et elle finit par lâcher, l’air désabusé :

- Putain, moi j’essaie d’arranger les choses mais tu trouves encore le moyen de me faire des problèmes, j’y crois pas…

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-- ft reira

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La pression monte crescendo, l’un comme l’autre vous campez sur vos positions. Mais certains mots prononcés ont le don de te blesser Haru, remette en question ta vision de votre couple qui jusqu’à présent était si parfait à tes yeux. Car Reira insinue qu’elle ne te dira plus rien puisque tu uses de son honnêteté contre elle quand bon te semble. Et tu la toises un instant, inquiet qu’elle puisse te cacher des choses importantes, puisse préférer se taire plutôt que de te raconter la banalité d’une journée, sa fatigue après avoir géré des clients abjects à la boutique. Puis comme elle le dit, c’est toi qui lui as suggéré de prendre quelqu’un pour la sécurité de la boutique, éviter la moindre complication. Tu ne peux pas le nier, ne peut pas lui imposer de le virer, te chamailler jusqu’à la fin des temps – ou pire, la quitter pour si peu.

Vous êtes qu’aux prémices de votre relation pour en arriver déjà là.
Tu l’aimes beaucoup trop Reira pour ça.

Alors tu soupires Haru, tire sur un brin d’herbe et lui réponds :

- J’aurais juste préféré que la personne que t’embauche soit pas attiré par toi… J’peux l’entendre et le comprendre que c’est difficile puisque t’es sublime mais il est un peu trop transparent sur le sujet et c’est ça qui me gonfle…

Et si elle te dit qu’elle va lui en parler tu la crois Reira, n’en doute même pas une seule seconde. Mais tu sais d’avance que ça ne changera rien à la situation, qu’il n’en a juste rien à péter que t’existes ou non ce gars-là. Sans quoi, il n’aurait jamais osé la regarder comme il a pu le faire alors que t’étais présent à la boutique. Rien que d’y penser t’es traversé d’un fou rire, fini par arracher le germe sur lequel tu tirais à peine depuis des minutes en lui rappelant que si la situation inverse serait arrivée, elle aurait été la première à hurler et faire entendre sa jalousie à tout va. Mais au vu de sa réaction – pleine de mauvaise foi à outrance, elle ne serait certainement pas jalouse Reira, loin de là.

- Ah ouais rien du tout ? J’dois vraiment pas te connaitre pour m’imaginer ce genre de réaction de ta part …

Que tu dis de manière ironique en te permettant de la couper, car tu la connais la brune et pour moins que ça parfois elle fait la tête. Il n’y a qu’à voir comment elle grince des dents quand tu captes Alex. Mais tu ravales vite ton sourire quand elle ajoute que ce n’est pas toi d’être jaloux et te demande d’où sort un tel comportement de ta part.

- J’dois tout laisser passer du coup ? J’suis pas légitime à une quelconque émotion si c’est pas dans mon « caractère de base » ? Tu te fous de ma gueule Reira ?

Air ahuri qui se peint sur tes traits déjà tirés et ajoute :

- Tu sais quoi ? Mieux on s’parle pas si c’est pour que tu dises des conneries comme ça. Je m’en fou complet de ton collègue et si t’es pas contente de mes réactions, de ce que je dis pose toi les bonnes questions.

Impulsivité qui sort par tous les pores de ta peau, que t’as du mal à calmer et surtout pas quand elle fait mine d’être celle qui essaie d’arranger les choses lorsqu’elle ne fait qu’ajouter un peu plus d’huile sur le feu.

- Mais t’essaies d’arranger quoi ? Tu fais la meuf blasée, t’agis comme si j’étais fou et ridicule à peine j’dis un truc qui sort du petit cadre parfait que tu t’imagines.

Et à voix basse, les yeux rivés vers Eunchang plutôt que sur elle tu lâches :

- ça commence à me saouler sérieux.

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-- ft haru

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Elle le fusille du regard lorsqu’il ose user d’ironie contre elle ; ne voit pas le problème lorsqu’elle se défend de lui faire une crise de jalousie. Elle a l’impression qu’il fait tout pour jeter de l’huile sur le feu ; la prend pour la plus parfaite des idiotes, lorsqu’il parle comme ça, et elle marmonne avec humeur :

- Prends pas ce ton avec moi, Haru.

Et puisqu’il lui demande des explications, elle s’efforce de les lui donner ; expliciter les raisons pour lesquelles elle s’étonne de le voir s’emporter ainsi. Sauf que bien sûr, Reira étant Reira, elle est maladroite, et Haru ne s’agace qu’un peu plus encore. Ce sont alors ses grands yeux qu’elle écarquille, fronce un peu les sourcils face à son ton impétueux ; intransigeant.

- Mais j’ai pas dit ça ? Ca me surprend juste, mais comme tu comprends que ce que tu veux bien comprendre, hein…

Un éclat de rire désabusé lui échappe, sans plus savoir quoi faire pour sauver les meubles ; apaiser le brasier qui semble brûler dans le cœur du jeune homme. Et déjà, Haru ajoute qu’ils feraient mieux de ne plus se parler ; prétend sans être vraiment convainquant qu’il se moque de ce collègue. Et elle demeure silencieuse, pantoise de l’entendre dire qu’il ne veut plus lui parler. Elle a l’impression que la situation dégringole à une vitesse folle, empire à chaque instant, et elle ne sait plus quoi faire pour arrêter la catastrophe lancée à pleine vitesse. Surtout lorsqu’elle a le caractère aussi sanguin ; que les brindilles de son brasier s’embrasent à peine une étincelle les effleure-t-elle.

- Ah, c’est ça que tu veux ? Qu’on se parle plus ? Bien Haru, c’est comme ça que la situation va se régler, c’est sûr.

S’il le souhaite, elle aussi peu faire preuve d’ironie, et c’est plus pour elle-même qu’elle murmure :

- Tellement tu t’en fous que ça fait des mois que tu me prends la tête avec ça…

Elle commence à être fatiguée de toute cette situation, l’agacement monte de plus en plus et gagne le moindre recoin de son cœur ; de son esprit. Alors lorsqu’elle souligne qu’elle essaie d’arranger la situation mais qu’il saborde tous ses efforts, et qu’il lui renvoie à la figure qu’elle ne fait rien pour arranger les choses, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ça commence à le saouler, apparemment, sauf qu’elle aussi, alors lorsqu’elle rouvre la bouche pour lui répondre, elle ne peut s’empêcher de hausser le ton.

- Putain mais j’en peux plus Haru, j’ai l’impression que tu me fais pas confiance alors que je ferais jamais un pas de travers ! Et comme d’hab tu vas me dire que c’est pas une question de confiance, sauf que quand je veux arranger les choses en lui en parlant ça te va pas non plus. Alors je sais pas ce que tu veux, je comprends pas, je capte pas ce qu’il faut faire, ce que t’attends de moi en fait ?

Elle a la voix qui tremble sous le coup de l’émotion ; ses yeux qu’elle sent brûler, humides, à force d’entendre se répéter la même conversation encore et encore, subir sa colère et ses humeurs sans avoir l’impression de faire ce qu’il faut ; de seulement pouvoir arranger la situation.

Et elle veut pas qu’il la voit comme ça,
Encore moins que Eunchang la voit comme ça.

Alors elle passe un index rageur sous ses yeux ; ramasse déjà son petit sac à main, les quelques affaires qu’elle en avait sorti et entreprend de se relever.

- Tu sais quoi j’vais rentrer, comme tu veux plus me parler, de toute façon.

Elle pince un peu les lèvres, debout face à lui, déjà prête à tourner les talons pour récupérer Pucci et dire au revoir à Eunchang. Comme si de rien n’était ; comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

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-- ft reira

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Et tout pourrait s’arrêter là. Tout ce que vous avez pris le temps de construire depuis vos retrouvailles, la relation si géniale que vous avez à la normale pourrait prendre fin sur cette conversation merdique. Il suffirait que ton égo prenne le dessus, que tu te convaincs qu’elle n’en a juste rien à foutre de toi Reira et que depuis le début tu n’es que sa roue de secours, un simple tremplin pour aller de l’avant. Pour que tout ça ne devienne qu’un terrible souvenir, de ceux qui étreignent le cœur, laisse un gout amer car tout aurait pu être bien différent si l’un de vous deux avait mis du sien.

Une séparation est si vite venue,
Si simple à convenir quand la colère s’emmêle.

Sauf que tu sais que ce n’est pas le cas, tu ne la déteste pas Reira, loin de là. Puis au fond de ton cœur tu le sais qu’elle t’aime et que si elle réagit ainsi c’est car elle en a juste marre de vos histoires. Si elle s’en va, c’est pas pour te fuir mais pour ne pas envenimer la situation, ne pas gâcher la journée d’un gosse qui a déjà trop souffert au cours de l’année.

- Reira attend…

Que tu dis assez fort pour l’arrêter avant qu’elle ne soit trop loin, mais ça ne semble pas fonctionner, tu la vois continuer son chemin. Alors tu te lèves à ton tour délaisse sans l’ombre d’un remord le sac à dos sur l’herbe et trottine jusqu’à elle, attrape sa main juste un instant, l’incite à se tourner vers toi et dès qu'elle te regarde dans les yeux tu la lâches et lui dis :

- ça va trop loin pour rien cette histoire, c’est trop con qu’on se dispute comme ça.

T’as pas envie qu’elle s’en aille comme ça Reira, pas envie que vous vous fassiez la tête pendant encore des semaines pour quelque chose qui pourrait s’arranger si vous y mettez un peu du votre. Et t’es surement celui qui doit faire le plus d’effort, celui qui doit arrêter son cinéma le premier si tu veux que ça aille mieux entre vous alors dans un soupire tout en évitant son regard tu lui avoues :

- Bah ok j’suis jaloux de lui il est beau et ça me rend ouf qu’il puisse te draguer j’aurais pref’ qu’il fasse pas l’affaire et qu’il saute mais si toi tu l’aimes bien et que tu trouves il fait bien le boulot j’imagine que j’dois juste m’y faire ?

T’attrapes alors son sac à main tire doucement dessus pour qu’elle s’en déleste, te laisse le prendre en gage de sa bonne volonté à rester avec toi ici et pour la conforter dans son idée t’ajoutes :

- Puis tu vas partir comment ? A pied ? C’est moi j’ai les clés… Et je te les donnerais pas… Tu vas infliger des heures de marche à Pucci ? Il a des petites pattes il va se blesser il fait chaud… Et toi tu peux faire une insolation aussi et j’ai qu’une casquette elle est sur ma tête…

Sa main que t’attrapes de ta propre main libre une nouvelle fois, entrelace vos doigts en chuchotant :

- Aller reste… On parle calmement … Si tu le veux bien ?

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-- ft haru

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Elle s’en va. Par manque d’envie de voir la situation prendre des proportions qu’elle ne mérite pas ; finir par se hurler dessus devant ce pauvre enfant qui n’a rien demandé, et prononcer des mots qu’ils ne pensent pas. Elle s’en va, pour sauver les meubles avant qu’il ne soit trop tard, que l’irréparable ait été prononcé et qu’il ne soit plus possible de revenir en arrière. Avant de le perdre de nouveau, crainte constante depuis qu’il s’est détourné d’elle en ce jour de rentrée, au lycée.

Alors elle ramasse son petit sac à main ; se dirige déjà vers Pucci et Eunchang pour dire au revoir au petit garçon, récupérer son chien pour pouvoir rentrer chez elle, prenant sur elle pour ne pas se retourner lorsqu’elle entend la voix de Haru résonner dans son dos. Il lui demande d’attendre, mais ils savent l’un comme l’autre que ce n’est pas la chose à faire ; que cela ne mènera à rien lorsque la conversation tourne ainsi en rond, que chacun reste douloureusement campé sur ses positions. Elle continue de marcher, mais bientôt, elle sent des doigts familiers se refermer sur sa main ; l’inciter à se retourner.

Elle ne l’avait pas entendu venir,
Ses pas étouffés par l’herbe sous leurs pieds.

Elle laisse échapper un léger soupir, mais finit par lui faire face, l’éclat revanchard dans le regard qu’elle porte sur lui. Son petit ami souligne que toute cette histoire va trop loin, et sur ça, au moins, elle ne peut qu’être d’accord.

- Oui, mais de toute évidence la conversation tourne en rond, remarque-t-elle.

Et elle ne s’y attendait pas, mais Haru avoue être jaloux de son nouvel employé. Il paraît qu’il aurait même préféré qu’elle doive mettre un terme à sa période d’essai ; est cependant prêt à se faire à la situation s’il le faut. Mais comme s’il craignait que la conversation dérape de nouveau s’il lui laissait la moindre chance de réponse, il enchaîne déjà, refermant ses doigts sur son sac à main jusqu’à ce qu’elle le lui cède. Il énonce tout un tas de raisons certainement censées la décourager de le planter là, évoque le confort de Pucci en sachant pertinemment qu’il joue là sur la corde sensible, et avec un soupir, elle répond :

- Après un gentleman m’aurait prêté sa casquette, du coup.

Ses yeux bruns qu’elle relève vers lui, l’air de le mettre au défi, lorsqu’ils savent l’un comme l’autre que jamais elle n’aurait accepté sa casquette même s’il la lui avait proposée, pour la simple et bonne raison qu’elle ne va pas avec sa tenue. Ses doigts qu’il entrelace avec les siens ; lui demande dans un souffle de rester pour parler, calmement, cette fois.

- Okay, ça va, faisons ça.

Ensemble, ils reviennent sur les lieux du crime ; elle s’assoit près du sac à dos abandonné derrière eux, prends une petite inspiration, s’efforçant de faire ce qu’il a dit ; trouver un moyen d’aborder le problème sans se disputer, cette fois-ci.

- Haru…, commence-t-elle doucement. Tu comprends bien que je peux pas le virer juste parce que mon petit ami l’aime pas ? Ce serait pas juste, et au-delà de ça j’crois que c’est même pas légal. En soi il fait bien son travail, et j’pense que c’est compliqué de trouver des hommes un minimum… corrects dont s’entourer, donc oui, ça me ferait chier de m’en séparer. Mais j’vais lui en parler, d’accord ? J’vais lui dire que son comportement nous dérange, et qu’il doit s’en tenir à un rapport strictement pro. Et là ben, s’il s’y tient pas, faudra faire quelque chose j’imagine, parce qu’il aura été prévenu, pour le coup. Ça t’irait, comme ça ?

Elle arrête enfin de parler, se mord légèrement la lèvre, rendue nerveuse par sa réponse – par la perspective que cela n’ai pas suffi, pas convenu, et que la discussion reparte dans les tours.

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-- ft reira

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Il faut parfois faire preuve d’honnêteté, mettre un instant sa fierté de côté pour que la situation avance ne serait-ce que d’un infime pas. Quand tu te lèves et te met à trottiner dans sa direction t’as peur qu’elle ne fasse un scandale Reira, te dise qu’elle ne veut plus rien entendre mais contre toute attente elle semble juste étonnée que tu fasses déjà le premier pas. Tu prends alors une longue inspiration, lui dit ce que t’as sur le cœur en te disant que ça ne pourra qu’aider ou au pire ne servir à rien mais certainement pas te desservir.

Car après tout c’est humain la jalousie,
Elle-même te fait parfois des crises.

Surement que vous tenez juste un peu trop à l’autre. Et pour toi, c’est la première fois que dans tes relations tu ressens à ce point cette crainte d’être remplacé alors il va certainement falloir que tu domptes ce nouveau sentiment, te mette dans la tête que des hommes charmants il y en aura toujours autour d’elle, que tu ne peux pas lui faire une crise à chaque fois que la crainte qu’elle trouve quelqu’un de mieux t’étreint le cœur – s’immisce un peu trop fort dans ta tête. Tu viens alors replacer une de ses mèches rebelles derrière son oreille, tente un sourire pour détendre l’atmosphère et lui répond :

- Un vrai gentleman te ramène jusqu’à la maison en voiture … Après si tu préfères avoir la casquette et rentrer à pied….

T’enlèves alors ta casquette un instant et la lui tend avant de te rétracter, la remettre sur ta tête car le choix est fait en réalité. Tu la ramèneras chez elle à la fin de la journée comme c’était prévu avant que la dispute n’éclate. T’es certain que vous pouvez encore rattraper les dégâts, passer une bonne fin d’après-midi si vous arrêtez de vous énervez comme si la situation était dramatique lorsqu’en réalité elle ne l’est pas. Et pour une sombre raison, t’imaginais qu’elle serait plus difficile à convaincre que ça Reira, que tu devrais marchander avec elle pour qu’elle te suive jusqu’à votre place initiale. C’est main dans la main que vous retournez sur le coin d’herbe ou jonche le sac à dos délaissé à peine deux minutes plus tôt. Et si tout à l’heure avant que vous vous leviez t’étais éloigné d’elle, cette fois-ci tu t’assois à ses côtés, garde sa main au creux de la tienne en fixant Euchang qui ne semble même pas avoir capté tout le remue-ménage qui s’est passé en moins d’une demi-heure sous le bout de son nez.

Et maintenant il faut parler sans s’énerver, sans reproduire les mêmes erreurs que plus tôt. T’ouvres alors légèrement la bouche tout en cherchant tes mots mais finalement elle la première trouve quoi dire alors tu te ravises, la regarde tenter de trouver un juste milieu entre ce que t’aimerais et la réalité. Tu comprends qu’elle ne puisse pas le virer, qu’elle le trouve efficace mais t’aimes l’entendre te dire qu’elle lui en parlera, mettra les choses aux clairs puisque de lui-même il ne semble pas savoir faire la part des choses son collègue. Alors t’hoches de la tête, serre un peu sa main dans le creux de la tienne quand tu dis :

- Oui ça me va, tant qu’il est au courant … Au pire si il a un souci tu sais que je suis là hein ?

Prêt à défendre ta petite-amie même si t’es certain qu’elle peut le faire toute seule, n’a certainement pas besoin de quelqu’un derrière pour l’aider dans quoique ce soit.

- Tu m’excuses pour tout à l’heure … ? J’étais saoulé ça fait des jours on se prend la tête pour ça et j’en avais marre…

Tes yeux qui se plantent dans le noir des siens, ton visage que tu penches jusqu’à son oreille pour y chuchoter :

- Mais tu sais que je t’aime hein ? Que ça change rien … ? On trouvera toujours des solutions à nos problèmes…

Tes lèvres qui glissent de son oreille jusqu’à sa joue sur laquelle tes lippes se posent tendrement, picore sa chair en souriant contre sa peau quand t’ajoute en te collant à elle :

- On arrête la guerre ? C’est bon … ?

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-- ft haru

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C’est presque comme si de rien n’était que les deux jeunes gens reprennent place dans l’herbe ; reviennent à leurs affaires, plus proches et main dans la main. Elle a pourtant une légère appréhension dans le cœur, Reira ; la crainte d’encore une fois ne pas dire ce qu’il faut, faire preuve de maladresse ou prononcer des mots qu’elle ne pense même pas sous le coup de l’irritation. Et ce serait terrible que leur après-midi achève de tourner au fiasco ; qu’ils se quittent fâchés, pour ne pas se quitter tout court. Alors elle déploie des trésors d’efforts pour choisir consciencieusement ses mots ; expliquer à son petit ami que si elle ne peut prendre de décision drastique quant à son employé, elle peut néanmoins lui parler de la situation et l’inviter à changer son comportement. Un bon compromis, à ses yeux, pour montrer à Haru qu’elle l’entend sans se montrer tout à fait injuste avec Joohyuk. Dès qu’elle referme la bouche, elle appréhende un peu sa réponse – mais fort heureusement, Haru semble satisfait, et elle laisse un petit sourire se dessiner sur ses lèvres lorsqu’il lui rappelle être là en cas de souci.

- Oui, je sais, mais j’ose espérer que ça en arrivera pas là quand même…

Elle se permet de faire confiance à cet homme pour ne pas outrepasser les limites ; ne pas gâcher bêtement ce qui aurait pu être une bonne relation employeur/employé. Et puis dans tous les cas, Reira, elle n’a jamais été du genre à trop aimer se reposer sur les hommes ; aime mieux se débrouiller par elle-même, se prouver qu’elle peut y arriver seule. Tant qu’elle ne tombe pas sur des individus de l’acabit de Kai, évidemment. Et Haru qui s’excuse ; avoue que toute cette histoire l’a rendu de mauvaise humeur, que toute cette tension a fini par avoir raison de sa patience légendaire. Alors elle baisse un peu la tête, Reira ; lui répond piteusement :

- Oui… Moi aussi j’suis désolée, hein, j’aurais sûrement dû t’écouter plus tôt… Dès le début tu m’as dit qu’y avait un truc bizarre alors que moi tout me semblait normal… J’essaierai d’écouter un peu plus ton intuition, à l’avenir.

Elle relève les yeux vers lui, force un petit sourire sur ses lèvres pour preuve de sa bonne foi. Mais déjà, Haru se penche vers son oreille pour lui glisser qu’il l’aime, poussant un sourire plus sincère sur son visage ; et cette promesse que toujours ils trouveront des solutions à leurs problèmes, à laquelle elle se raccrochera en cas de coup dur, lorsque comme aujourd’hui la tension se fera étouffante.

- Je t’aime aussi, murmure-t-elle en sentant ses lèvres se déposer sur sa joue.

Une tentative de paix proposée, et déjà elle hoche la tête, lui glisse doucement :

- Oui… Même si t’es plutôt sexy quand t’es jaloux… Tant que tu commences pas à bouder pour de bon y a un petit truc…

Et déjà, elle appose tendrement ses lippes sur les siennes ; lui vole un rapide baiser avant de déjà s’écarter un peu pour poser sa tête sur son épaule ; jouer avec ses doigts glissés entre les siens.

- J’suis soulagée qu’on en ai parlé… J’en pouvais plus de toute cette situation.

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-- ft reira

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Ça ne te fait même pas plaisir d’avoir raison dans cette histoire, d’avoir vu dès le début si clairement dans le jeu de Joohyuk. T’aurais préféré te tromper, qu’avec le temps tes doutes ne soit pas confirmé et que ta relation avec Reira ne soit pas fragilisée par des disputes sur le sujet. Ça ne te fait pas du bien de la voir baisser la tête, se sentir coupable d’un comportement sur lequel elle n’a même pas la main. Alors tu glisses ton bras autour de sa taille, serre un peu tes doigts pour l’inciter à se rapprocher – être collé à toi quand tu lui réponds le plus gentiment possible :

- T’avais ton propre avis à te faire te sens pas coupable pour ça. C’est juste que … Comme tu connais les femmes j’connais les hommes…  Mais j’suis pas là pour te dire « t’as vu ? j’avais raison » j’aurais vraiment pref’ qu’il se tienne tranquille et qu’on n’ait pas toute cette conversation …

Car ça faisait des jours et des jours que la tension était à son comble, des jours que chaque conversation menait à un échec cuisant, un peu plus d’animosité et de rancœur encore. Et t’as plus envie de ça même si cette histoire n’est pas encore réellement terminée – qu’il reste des choses à régler tu fais le choix d’arrêter le plus gros de la guerre, lui rappelle que tu l’aimes. Malgré les disputes, malgré la colère en puissance qu’elle peut faire monter en toi quant au même titre que toi elle s’imagine avoir toujours raison. Tu l’aimes pour sa force, le fait qu’elle soit une femme accomplie et sache ce qu’elle veut dans la vie. Et enfin t’arrête de lui faire subir tes humeurs, arrête de faire semblant qu’elle ne te manque pas. Quand tes lèvres retrouvent le gout de sa peau, tu souris mollement contre sa joue en l’entendant parler de ta jalousie – que ça puisse te rendre sexy d’une certaine manière et tu recules ton visage, la regarde en arquant les sourcils un instant perplexe de ce dernier aveu.

- T’as des kink chelou un peu… Mais aller, ça fait m’étonne pas trop de toi en même temps…

Car elle aime un peu trop avoir ton attention Reira, semble toujours excédé de devoir te partager avec le reste du monde. C’est une fille un brin jalouse qui doit certainement être rassuré quand son petit-ami l’est aussi. Le hic, c’est que tu ne l’es pas vraiment de base, t’es du genre à faire confiance tant que les limites ne sont pas dépassées. Et là en l’occurrence, rien de bien grave n’est arrivé – pas encore du moins alors t’arrête d’être en colère, la laisse déposer ses lèvres contre les tiennes, t’embrasser tendrement avant qu’elle ne s’écarte une bonne fois pour toute, ajoute qu’elle est bien contente que l’histoire soit dorénavant réglée.

- On va pas se gâcher l’été pour lui non, vraiment pas non…

Et comme si il était grand temps que vous arrêtiez d’en parler, une boule de poil arrive à cent à l’heure sur vous, suivi de très près par ton petit frère riant aux éclats avant de se jeter sur toi essoufflé, vous demandant quand est-ce que vous allez venir jouer avec lui. Tu gonfles alors tes joues, tourne la tête vers Reira et lui dit :

- Booon… On peut bien faire ça … ?

Après tout, vous êtes venu pour ça aujourd’hui et n’avait que très peu jouer votre rôle à fond jusqu’à présent. Tu te lèves alors le premier, tend la main à ta petite-amie pour l’aider à se relever à son tour tandis que Eunchang fait déjà machine arrière, s’en fuit dans l’autre sens suivie de près par Pucci qui pour une fois, semble heureux de pouvoir bouger ses quatre petites pattes.

- Regarde Pucci ? Jamais j’l’ai vu heureux comme ça, j’crois il s’est acclimaté à Eunchang !

Ton bras que tu passes sur les épaules de la jolie blonde à tes côtés le temps de rejoindre l’animal et ton petit frère, un dernier baiser que tu déposes contre sa tempe avant de la lâcher te mettre à pourchasser ton petit-frère qui ne semble jamais s’épuiser. A profiter de la journée comme vous deviez le faire depuis le début, aller manger une glace en repartant, chantant à tue-tête des chansons merdiques de gosse dans la voiture.

A profiter d’une douce journée d’été parmi tant d’autres.