— THE MEDIATOR —
(( INFP-A ))

esprit : 81 % introversion
énergie : 54 % intuition
nature : 72 % sensibilité
tactique : 86 % prospection
identité : 61 % affirmation

·˚ *  PLAYLIST
봄날, bts -- trop beau, lomepal -- blue jeans, lana del rey -- any song, zico -- we don't talk anymore, selena gomez ft. charlie puth -- hit sale, therapie taxi, ft. roméo elvis -- jamais vu, bts -- easier, 5 seconds of summer -- elle pleut, nekfeu ft. nemir -- kill this love, blackpink -- in your eyes, the weeknd ft. doja cat -- 피 땀 눈물, bts -- video games, lana del rey -- elle en avait envie, nekfeu -- stockholm syndrome, one direction -- i need u, bts -- maria, hwasa

·˚ *  MOODBOARD  * ˚·



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THE GREED
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de la fierté. c’est bien ce que tu ressens lorsque tu recules d’un pas, tournes sur toi-même face au miroir. satisfaite de ta création. car cette jupe est plus rigolote ainsi, avec ses petits bords crantés, n’est-ce pas ? et que ta veste est bien plus jolie avec cette grosse fleur que tu as collée, ces paillettes dont tu l’as bariolée. goût douteux d’une gamine qui explore encore ses possibilités, mais à tes yeux c’est ta plus belle création, et ta fierté n’en est pas même ébranlée. mais tout le monde ne partage pas ton avis, et lorsque ta mère entre dans ta chambre, ses yeux s’écarquillent, son ton monte déjà. car pourquoi il faut que tu sois comme ça, reira ? que c’est déjà le quatrième uniforme d’école que tu bousilles cette année et qu’il va falloir racheter, et la sanction tombera, et tu le sais, pourtant tu ne cilles pas. tes grands yeux noirs braqués sur ta mère, son regard colère que tu soutiens avec une impassibilité qui conférerait presque à l’impertinence. parce qu’à tes yeux, tu n’as rien fait de mal.

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THE SLOTH
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étendus sur ton lit d’enfant, tes mains sont croisées sur ton ventre et tes yeux rivés sur le plafond. et ta voix perce le silence lorsque tu lui demandes dis, haru, tu veux faire quoi toi, plus tard ? toi tu rêves de travailler dans la mode, peut-être dans une petite boutique ou dessiner toi-même des vêtements, tu sais pas encore – t’es encore si jeune. tout ce que tu sais c’est que t’es attirée par le textile, l’infinité de combinaisons possibles entre les tissus, les couleurs, les motifs – n’en déplaise à tes parents qui aimeraient te voir suivre leurs pas, servir toi aussi ton pays pour un futur toujours plus développé, toujours plus perfectionné. tu penses qu’on fera quoi, quand on sera grands ? tu penses qu’on sera toujours amis ? on sera toujours amis, hein ? et ta voix se fait un peu plus pressante sur ces derniers mots, et tu tournes la tête vers lui pour le regarder, tes yeux sombres rivés dans les siens. tu promets ? mais sa réponse ne te plaît pas, forcément, car si haru ne répondait pas à côté, si haru ne faisait pas tout pour t’emmerder ce ne serait pas haru. quelque chose clocherait, tu ne le reconnaîtrais pas, ton meilleur ami. et comme chaque fois, tu te dis que t’aurais dû t’en tenir à ce jour où il t’a dérobé une mèche de tes précieux cheveux, car tu n’aurais pas un garçon si emmerdant dans ta vie. comme chaque fois, aussi, tu éludes déjà cette pensée, car tu l’aimes comme ça, et tu te laisses rouler à ses côtés, perds tes doigts sur ses côtes pour le chatouiller, espères être au moins aussi embêtante que lui ; et vos éclats de rire se perdent dans ta chambre d’enfant, douce innocence.

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THE ENVY
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elle est de ces échoppes qui se font de plus en plus rares à busan. de ces petites boutiques à la façade peu reluisante, qui attirent seulement les nostalgiques singuliers, prisonniers d’une époque qui n’est plus, désireux de retrouver les vestiges de leur passé. un antiquaire. mais les antiquaires ont changé, et loin de vendre de vieux meubles au parfum musqué, ce sont désormais des objets d’une technologie dépassée qui s’entassent sur leurs rayons. dans la vitrine, une nintendo ds, un iphone 4 qui ne doit même plus fonctionner, une lourde enceinte marshall. autant de reliques qui ne te disent rien, que tu ne regardes même pas, car ce ne sont pas eux qui t’ont poussé à t’arrêter devant le magasin. c’est cette machine à coudre, abandonnée dans un coin – de ces objets que l’on voit de moins en moins, car le coréen de 2025 perd ses appétences manuelles. mais toi, reira, tu as toujours aimé manipuler les tissus, assembler les étoffes, et même si ta mère secoue la tête lorsque tu relèves vers elle des yeux pleins d’espoir, c’est cette même machine que tu recevras dans quelques semaines, pour ton anniversaire.

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THE GLUTTONY
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alors, elle est toute bleue ? et la langue que tu lui tires comme une gamine mal élevée avant d’éclater de rire, tes lèvres teintées d'azur par ta sucette qui s’étirent en un sourire. fais-moi voir, toi aussi. petite tête brune que tu penches sur ton épaule, détaille la langue d’haru avec une attention toute particulière – à croire que t’es la jurée d’un concours national. un hochement de tête satisfait, et déjà vous reprenez votre chemin dans les dédales de busan. gamins des rues, votre temps passé à vous perdre dans les tours et détours de la ville – et tu les sens peser sur toi, ces regards jugeurs qui t’agrippent à peine quittes-tu le collège et cet uniforme que tu exècres. ces regards qui ne tolèrent pas de voir une môme aux vêtements étranges, pas à la mode, en tout cas, pas sortis tout droit de ces magasins où tout le monde se presse, où tout le monde s’habille. mais vous n’êtes que des moutons, que t’aimerais leur cracher, des putains de clones effrayés de sortir du lot – et pourtant tu ne dis rien. te contentes de garder la tête haute, un sourire que t’adresses à haru lorsque vos regards se croisent, qu’il a peut-être surpris ta confiance en toi vaciller un instant dans tes yeux sous les murmures des badauds. vos pas qui vous mènent jusqu’à un vendeur de rue, quelques billets que tu lui glisses en échange de deux bung’eoppang, avant d’aller t’asseoir sur le rebord du trottoir à côté d’haru pour prendre votre goûter. et il y a cette voix pour vous interrompre, cette voix qui fait se dessiner un nouveau sourire sur tes lèvres, sincère cette fois-ci. car cette fille, cette inconnue vient de te dire, presque sur le ton de la confidence, qu’elle adorait ta jupe – et cette jupe, cette jupe qui attirait les regards, cette jupe qu’elle adore, c’est toi qui l’a créée.

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THE PRIDE
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et puis il y a eu cette fille, et ces garçons, avec qui haru a commencé à traîner. première fois que vous ne vous retrouvez pas dans la même classe, et il ne lui aura pas fallu longtemps pour se faire de nouveaux amis. pour t’oublier. c’est comme ça que tu prends la chose, en tout cas, gamine trop possessive, trop facilement jalouse de quiconque oserait l’approcher. et vexée comme un pou qu’il ne soit pas venu te retrouver à la pause du déjeuner, ce jour-là, t’as commencé à l’ignorer. à te faire de nouveaux amis, toi aussi, en espérant que cela le fasse réagir – le fasse revenir, te montrer que tu comptais autant pour lui qu’il comptait pour toi. sauf qu’haru n’est pas revenu. et trop fière, trop puérile, tu l’as laissé partir – tirant les conclusions qui s'imposaient, te disant que ce devait finalement être ce qu’il voulait. défaut de communication minable, attitude gamine qui vous coûteront votre amitié – qui aurait cru que tu ressortirais aussi blessée de cette nouvelle année ?

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THE LUST
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les draps qui se froissent, le souffle qui se perd – et reira, t’as les cheveux désordre lorsque tu t’enfonces dans l’oreiller. le cœur battant, trop fort, un sourire qui s’égare sur tes lèvres en regardant ton petit ami étendu à tes côtés. jeune femme heureuse, car tu l’aimes et que tu sais que lui aussi. qu’il est tendre avec toi, et gentil avec ça, prévenant – presque trop parfait. tout ce dont tu as toujours rêvé. le sentiment d’avoir trouvé ce même amour que celui de tes parents, relation trop idolâtrée, et le sourire subsiste jusqu’à ce qu’il se soit assoupi – il n’aura pas fallu bien longtemps. mais pour toi le sommeil peine à venir, et au terme de trop longues minutes tu finis par te détacher de son corps alourdi par morphée, te redresser dans le lit. et tes pensées fatiguées s’égarent jusqu’à lui – haru.
qu’est-ce que tu deviens ?
qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’on en arrive là ?
je regrette que les choses se soient terminées comme ça.
et j’espère que t’es heureux en ce moment, où que tu sois.
quoi que tu fasses.
et les souvenirs qui la gagnent, submergent – réminiscences d’enfance, comment ils ont grandi ensemble, jusqu’à ces trop nombreuses fois où ils se croisaient dans les couloirs du lycée sans même plus se regarder, jusqu’à juste ne plus le voir, une fois sortis du lycée. car tout avait changé – et que tous ces clichés appartiennent aujourd’hui au passé.

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THE WRATH
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radieuse, tu tournoies dans ta dernière création. petite robe qui épouse tes formes, tu te sens belle, reira, sublimée par tes propres soins – qui pourrait rêver mieux ? et le sourire est immense sur tes lèvres lorsque tu regardes ton petit ami, dans l’attente anxieuse de son verdict. alors, qu’est-ce que t’en penses ? car bien évidemment que son avis compte, car tu l’estimes, que tu l’aimes. tu comptes pas sortir comme ça, rassure-moi ? et ton rictus se fige sous le joug de sa réponse, tu cesses de tournoyer, tu cesses de t’agiter. cligne des yeux. car oui, tu comptais sortir, et pas qu’un peu. que tu ne passes pas des heures à peaufiner tes vêtements pour ne rien en faire. que tu ne t’es jamais privée de porter ce qui te plaisait, et que ce n’est certainement pas aujourd’hui que ça va commencer. car t’es plus à l’école pour porter à longueur de journée un uniforme qui ne te sied pas – qui te ne reflète en rien. pourtant, y a bien une fraction de seconde durant laquelle tu hésites. par lassitude ; par manque d’envie de déclencher un cataclysme. mais on n’étouffe pas l’ouragan, aussi tu entrouvres les lèvres, lui répond calmement que si, c’est exactement ce que tu avais l’intention de faire. et comme tu t’en doutais, comme tu le savais, la sentence s’abat pour cet affront. palabres cruels qui t’assaillent, les mots blessants qu’il te crache à la figure – toujours plus forts, toujours plus violents, comme autant de lames plantées droit dans le cœur. des mots qui font mal à ton égo, t’abîment toujours un peu plus – jolie poupée si forte qui s’affaiblit de jour en jour, saigne de plaies invisibles. par sa faute. et en silence tu t’effondres – les larmes perlent sur tes joues fardées sans l’émouvoir, sans le faire cesser. jusqu’à ce que le calme revienne, et avec lui l’homme que t’aimes. qui s’accroupit à tes côtés, te couvre de caresses et de mots doux. demain à la première heure, un somptueux bouquet pour s’excuser – tu sais comment ça fonctionne. ne pars pas pour autant – suspendue à ses ficelles et aux souvenirs de vos premières années claires comme un ciel sans nuages.

jusqu’au jour où tu n’en pourras plus ;

et tu ignores qui de vous deux remportera la bataille, ce jour-là.

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