Care and sweets

feat. @Yang Mi Ra ☾

Certains jours ne sont pas simples avec un travail comme le sien. En quête de protéger les familles de Busan et les alentours, d'empêcher les violences conjugales ou maltraitances, on voit des choses que l'on n'oublie pas, des histoires qui nous reste à jamais en tête. C'est constamment le cas pour Aidan. Que cela aille de petites disputes conjugales, des disparitions ou fugues des mineurs, ou tout ce qu'il n'osait même pas prononcer à haute voix tant cela le dégoûter, tout semblait comme un monde qu'il ne pouvait comprendre. Les fugues lui semblaient les plus compréhensibles, mais certaines raisons lui retournaient complètement le cerveau. Ce n'était pour autant pas pour ça qu'il était aujourd'hui à l'hôpital de Busan. Certaines descentes dans les maisons en risques l'amène à devoir sauver des personnes, le plus souvent des personnes âgées ou des enfants, des griffes de leur agresseur, et récemment encore, il avait dû séparer une famille pour le bien de leur enfant. C'était un sujet qui le touchait personnellement en plein cœur, lui ayant senti une sorte d'abandon à la mort de sa mère, mais il ne pouvait connaître le vrai sentiment de l'enfant. C'était une chose de perdre un parent, une autre de subir des maltraitances de ces mêmes parents. Rien ne changeait malgré tout le fait qu'Aidan vérifiait personnellement l'état des enfants dans les états les plus inquiétants, non pas seulement parce que cela faisait parti de son travail, mais aussi parce qu'il s'inquiétait réellement.

Cela faisait deux jours depuis qu'il avait retiré cet enfant de sa famille alors que ses parents étaient toujours en garde à vue, et celui-ci semblait avoir été depuis longtemps maltraité. Le corps faible et ayant la peau sur les os, des hématomes sur certaines parties de son corps frêle. Il n'avait même pas osé le toucher de peur de le briser ou le blesser. L'amener à l'hôpital n'était pas le plus compliqué, le pire était tout simplement de devoir le laisser là-bas, sans réelle conviction qu'il pourrait aller mieux rapidement. Il devrait probablement rester là-bas un long moment, ce qui voudrait dire qu'il devrait lui chercher aussi un psychologue et s'assurer de la future famille d'accueil qu'ils avaient sous la main. L'aide médicale n'était pas ce qui l'inquiétait le plus, mais l'état de santé. Il détestait voir un corps d'enfant dans un état pareil. Alors en cette journée, le policier était de retour à l'hôpital, sans son uniforme pour le moment, pour voir s'il s'était un peu remis de tout ce bazar. Il espérait en tout cas. Regardant autour de lui, à la recherche d'une tête qu'il connaissait, ou il irait demander au comptoir. Mais heureusement pour lui, il reconnut le visage d'une personne, et n'hésita pas à se diriger vers elle en un instant. « Ah ! Excusez-moi si je vous dérange mademoiselle Yang, ce serait... Oh je devrais peut-être commencer par savoir si vous vous souvenez de moi... J'ai amené un jeune garçon en mauvais état il y a quelques jours... » Une main derrière sa nuque, légèrement gêné d'arriver sans prévenir ou d'être une fois maladroit avec ses mots... Comme toujours. Il n'avait jamais été le plus diplomatique des hommes après tout, son boulot l'aidait... Mais sinon il était très maladroit. « Il... Va bien ? Il se remet ? Il a repris un peu de poids ..? »

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feat. @Byun Aidan ☾

Nuit quasi blanche pour la petite brune, elle avait passé le plus clair de son temps au chevet d’un enfant qui était arrivé il y a quelques jours dans un état pas possible. Elle avait beau s’occuper des autres enfants, elle ne pouvait penser qu’à lui. Elle s'inquiétait beaucoup trop sincèrement, c’était son plus gros point faible, les enfants malades. A chaque fois qu’elle passait devant sa chambre, elle était obligée de passer sa petite tête afin de se rassurer. Il allait bien, il allait mieux en tout cas. Le plus difficile était passé, n’est-ce pas ? Il reprenait du poids, ses hématomes commençaient à partir mais le plus important était qu’il souriait et qu’il pouvait parler. Avançant dans les couloirs de l’hôpital, en chantonnant légèrement, elle n’avait pas grand chose à faire pour le moment, c’était le calme absolu, pour une fois. Les pas un peu plus léger que les derniers jours, léger sourire sur le visage, elle disait bonjour énergétiquement à tout le monde jusqu’au moment où quelqu’un l’interpella. Elle ne reconnaissait pas vraiment cette voix, un léger sursaut comme à son habitude lorsque quelqu’un l’interpelle. Elle leva les yeux, un peu perdue avant de laisser sortir un léger “Ah!” de ses lèvres. L’homme qui venait de l’interpeller était un policier, policier qui avait ramené un enfant.  « Bonjour, vous ne me dérangez pas du tout, pour l’instant je suis libre. Je me rappelle de vous ! Hum, il va bien, il a repris un peu de poids. Il fait de grands sourires même ! » Elle se rapprocha un peu plus du policier afin de lui chuchoter « Maintenant il fait pipi. Il y arrivait pas vraiment avant mais maintenant il y arrive !  » Elle était heureuse de dire ça, certes c’est anodin mais pour elle ça voulait dire beaucoup de choses. ça la rassurait de savoir qu’il pouvait maintenant faire ses besoins tranquillement. Lorsqu’elle l’a remarqué, c’était à peine qu’elle courrait partout pour le dire à son supérieur. Elle se claira légèrement la gorge et recula de deux trois pas. « Désolée, je suis juste heureuse qu’il aille mieux. J’ai quasiment pas dormi à cause de lui, j’étais trop inquiète.. Si vous avez du temps, vous pouvez venir avec moi afin d’aller lui rendre visite. Je pense qu’il sera heureux de vous voir. Vous savez, il me demande souvent “Où est le Monsieur policier qui m’a ramené ici ?”, vous êtes son Batman. Huum.. Pour vous remercier j’ai quelque chose pour vous, désolée si c’est anodin..Ah et vous n’êtes pas obligé d’accepter c’est juste que j’en ai trop sur moi..  Sinon, si ce n'est pas déplacé comme question, qu'est-ce qu'on va faire de lui ? Il va.. retourner chez ses parents ?.. » Elle sortit de sa poche un bonbon au caramel et le lui tendit. Il faut bien qu’on se le dise, les poches de Mira étaient rempli quasi à ras bord de bonbons en tout genre, sucette, crocodiles, chocolat. Elle n’aime pas vraiment ça mais elle sait que c’est un bon moyen de calmer les enfants mais surtout de les féliciter d’avoir été courageux et fort.

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Pour les personnes comme Aidan, le malheur des personnes qu'il devait voir presque chaque jour, étaient regrettablement une chose du quotidien. Des personnes entourées de malchance, de parents abusifs, de partenaire colérique, d'adolescent en pleine crise... Il en avait eu son quota depuis bien longtemps, mais c'était sa façon de sauver des vies, de personnes de continuer ce travail, car il ne pouvait se voir dans autre chose que les forces de la loi. Déjà parce qu'il avait sacrifié beaucoup pour en arriver là où il était, et secondement parce qu'il n'avait rien d'autre, pas de diplôme, pas de grandes études. C'était son seul moyen d'aider le peuple autour de lui, de vivre en espérant ne pas voir ses propres finir comme sa pauvre mère. Et bien que ces sentiments durs et tranchants le blesse à chaque descente, les blessures cicatrisent toute l'une par-dessus l'autre, pour former son caractère actuel, ne souhaitant jamais montrer de faiblesse autour de lui. Malgré son cœur à la fois de pierre et de mousse, son inquiétude pour cet enfant n'était pas difficile à voir. Après tout, il avait pris de son propre temps pour retourner à l'hôpital voir un pauvre enfant qui avait l'air d'avoir vécu l'enfer. Et rien que d'y pensait l'empêcher de dormir les deux yeux fermés. Combien d'autres enfants étaient comme lui ? Combien n'avaient pas réussi à faire comprendre qu'ils étaient en danger, assez pour que l'on vienne les sauver ? Des cauchemars, incessants. Passer de long moment à l'hôpital n'était pas vraiment sa tasse de thé, mais si c'était pour des nouvelles qui lui étaient importantes, il y passera le temps qu'il faudra. Et de voir des sourires malgré les temps difficiles sur les visages de certaines personnes, rayonnant presque assez pour masquer les cernes fortes sur leurs visages, c'était assez pour lui dire qu'il y pouvait avoir des jours bien pires que ceux-ci.

Et quand il eut les bonnes nouvelles de la part de la jeune femme devant lui, Aidan ne put s'empêcher de lâcher un soupire peut-être trop bruyant de soulagement. Juste l'idée que l'enfant allait bien, et encore plus l'idée qu'il avait repris du poids était assez pour retirer un énorme poids de ses épaules. Sur le moment, il eut l'envie de prendre la demoiselle dans ses bras tellement la joie l'envahissait, mais il savait très bien que c'était tout sauf professionnel d'agir de la sorte. Et même l'idée idiote qu'il puisse faire ses besoins seul était un soulagement qu'il ne pensait pas connaître. « Je ne sais vraiment pas comment vous remerciez ! Vous lui sauvez la vie à ce pauvre enfant. » Devant une telle histoire de sauvetage, il y a quelques années, Aidan aurait probablement lâché sa larme, mais le travail et tout son parcours en particulier lui avait appris à réprimer les petites émotions ainsi. Un grand sourire posé sur ses lèvres, il ne pouvait s'empêcher de presque sautiller sur place de joie, s'en empêchant autant qu'il pouvait. « Je ne suis pas son sauveur, je n'ai fait que mon travail, et surtout, je n'étais pas le seul, je ne voudrais pas prendre tous les crédits d'une team entière... Mais bien sûr que je veux le voir, ça m'aidera probablement à fermer l'œil plus facilement. » Quant aux sujets de ces parents, le brun n'avait pas eu le droit de venir les interroger personnellement cette fois-ci, il ne pouvait voir que derrière cette glace ce qu'ils faisaient, ce qu'ils disaient, les horreurs qu'ils refusaient d'admettre. Et ceci était probablement assez pour lui. Il n'était pas très sûr de vouloir en apprendre plus. « Nous sommes actuellement en train de lui chercher une maison d'accueil afin qu'il puisse grandir comme un enfant normal. Il sera suivi par un psychologue également et devra faire des passages chez vous pour quelques mois si tout va bien... Les parents sont toujours en garde à vue, et ils le resteront probablement jusqu'à qu'ils avouent ce qu'ils lui ont fait... » Bien qu'en parler n'était pas agréable pour lui, le petit bonbon sur le creux de la paume de l'employer de l'hôpital lui rendit son sourire même si peu sûr qu'il avait réellement le droit d'accepter les petits cadeaux ou sucreries ainsi, il le prit, un léger sourire, avant de le glisser dans sa poche. « Alors où est notre petit monsieur indestructible ? »

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feat. @Byun Aidan ☾

Si Mira aurait pu choisir une autre vocation, elle n’aurait pas choisi d’être maîtresse et encore moins “Maman” mais plutôt Batman. Elle a toujours voulu venir en aide aux personnes en danger, que ce soit des enfants ou bien des personnes âgées.  me pure, elle aurait tout fait pour devenir Batman mais manque de pot, elle est certes riche, du moins son père l’est, mais elle n’a pas le physique pour. Légèrement faible physiquement, le sport n’est pas son point fort, bien au contraire alors elle a décidé de suivre les pas de son père, devenir médecin mais pas dans n’importe quel secteur. Même si son père aurait aimé qu’elle devienne tout comme lui chirurgien, elle a préféré consacrer sa vie à sauver la vie des enfants, ceux qui dépendent des adultes mais surtout du destin. En ses quelques années de stages et sa première année d’internat, elle en a vu des vertes et des pas mûres et à chaque fois qu’elle voit un enfant dans un mauvaise état, elle a un pincement au coeur. Elle essaye de pas mettre trop de sentiments dedans, trop d’investissements mais c’est plus fort qu’elle, elle était bien trop humaine pour être sans coeur.

Se baladant dans les couloirs en sautillant comme à son habitude, elle ne s’attendait pas à croiser l’un des policier qui avait ramené un enfant. Ce n’était pas vraiment dans leur habitude après tout de se soucier de ce qu’il se passe après, ou était-ce parce que la petite interne n’était tombée que sur des policiers sans coeur ? C’est sûrement le cas, elle essaye de pas mettre tous les policiers dans le même panier mais cela est compliqué pour elle, cela fait sept ans qu’elle est déçue de cette organisation alors il sera assez difficile de la faire changer de perspective. Il faut tout de même se l’avouer, l’homme qui était devant elle était venue uniquement parce que son coeur lui avait dicté de le faire, elle le sentait, elle le voyait même son sentiment de soulagement lorsqu’il a appris que le gamin allait bien. Un léger rire sortit de ses lèvres aux réactions de ce dernier, mains derrières son dos. Un léger rougissement colorait les joues de la brune, elle n’avait rien fait d’extraordinaire, juste son boulot ainsi que quelques moments où elle allait prendre soin de lui, un peu comme si c’était son propre enfant.  « Oh, je n’ai rien fait de spécial, je ne suis qu’une interne.. Puis vous n’avez pas à me remercier.. C’est mon boulot ! Puis.. Si je pourrai sauver tous les enfants de Busan, je le ferai avec plaisir. » Batmira n’as pas le temps malheureusement ni l’argent pour jouer au justicier puis elle sait que beaucoup d’enfants souffrent en silence, portant un masque sur leur visage afin de ne pas faire de vagues dans leur famille. Mira aurait aimé enlever les masques de tous ces petits et de les embrasser en leur disant que tout ira bien mais est-ce que c’était vraiment son domaine d’expertise ? Elle n’était là que pour soigner les personnes qui venaient à elle après tout. « Je pense surtout qu’il se rappelle de vous enfin.. Je crois ? Il vous appelle le jeune policier qui ressemble à un prince.. Je lui dira de vous remercier mais aussi de remercier votre équipe. Vu l’heure.. Il doit être réveillé, il doit même être en train de déjeuner. J’espère juste qu’il mange pas n’importe quoi.. Je vais devoir aller vérifier. » Elle était heureuse d’apprendre qu’il y aurait un suivi sur cet enfant, peut-être parce les parents de ce dernier sont actuellement enfermés et surtout interrogés. Elle pouvait croire à un bon avenir pour cet petit ange, il pourra grandir sainement. Par contre, entendre qu’il risquait de revenir ici ne lui plaisait pas. Pas qu’elle n’aimait pas revoir ses patients, bien au contraire, elle ne voulait juste pas les voir ici, à l’hôpital, blessés. Elle veut les voir en bonne santé, galopant dans les couloirs, sourire aux lèvres, bonbons dans les poches ou bien dans les mains. Elle gonfla légèrement les joues. « ça me rassure que vous vous démenez afin de lui trouver une nouvelle maison. Il mérite de vivre dans une maison aimante et saine. Par contre, je m’excuse de ce que je vais dire mais je n’ai plus envie de le revoir ici. J’ai envie de le voir dehors, heureux et jouant avec ses petits copains. Ce n’est pas un endroit pour eux ici.. J’espère juste qu’il va se remettre rapidement pour qu’il puisse vivre tel un enfant de son âge.  On a des preuves de ce qu’ils ont fait.. mais ça doit être compliqué d’avoir des aveux. Ils ont trop  à perdre d’avouer alors que ce serait la meilleure chose à faire. Plus vite ils assument, plus vite l’enfant sera libre de leur emprise. Sinon, suivez-moi, je vous emmène dans sa chambre ! » Elle l'emmena en sautillant gaiement et s'arrêta devant une porte, prenant une voix mignonne mais surtout rempli d'énergie, elle toqua pour ensuite ouvrir la porte. «Comment va notre petite patate aujourd’hui ? T’as passé une bonne nuit ? T’as été sage ? Est-ce que tu as mal ? Je suis désolée j’ai pas pu venir plus tôt, je devais aller voir d’autres enfants.. Mais ! Pour me faire pardonner, je t’ai ramené quelqu’un. Le prince policier.. TADAAA.  » Elle voyait bien que l’enfant était très heureux de voir le policier et cela la rendait heureuse aussi.

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D'un certain sens, bien qu'il n'y a qu'une différence d'un peu moins de sept ans avec lui et le petit dernier de sa famille, Aidan sentait qu'il avait déjà de l'expérience en tant que protecteur des plus jeunes, une âme éternelle de grand frère qu'il ne cesse de faire ressentir aux personnes autour de lui lorsque celui-ci entreprend son rôle de policier ou même d'aîné en général. En revanche, une fois chez lui ou un moment où il perd pied et le voilà redevenu un pur enfant. Ce n'était pas rare après tout de le voir affalé sur son précieux canapé, à moitié habillé, devant la télévision à jouer aux derniers jeux qu'il s'est procuré, et bien que beaucoup d'adultes de nos jours jouent toujours un peu, lui reste entièrement comme un adolescent dans ce sens des choses. Son boulot dans la brigade de protection familiale de la police de Busan n'était pour lui qu'une raison de se prouver qu'il avait une utilité malgré tout. Qu'il n'était pas juste le premier essai du lot, plat et sans talent, qu'il avait lui aussi sa spécialité. Si celle-ci était de sauver les personnes en danger en se mettant lui-même en danger, il le ferait jusqu'à qu'il en meurt de vieillesse, de maladie ou lors d'une mission. Aidan s'était voué à la chose, et même la mort ne l'inquiétait pas tant que ça.

Mais s'il souhaitait à n'importe qui d'autre de ne pas vivre une vie dangereuse comme lui, c'était bel et bien à l'enfant qu'il avait aidé à sortir de son cauchemar. Il était jeune, même pas encore un pré-adolescent, il avait encore toute la vie devant lui pour rire, jouer, profiter de son enfance, et non vivre une enfance traumatisée comme la sienne. Bien sûr que ces collègues trouvaient à son intérêt de toujours veiller sur tout le monde un certain danger pour son mental, rien ne lui changera l'idée que c'est la seule chose qu'il sait réellement faire dans sa vie actuelle. S'il devait s'inquiéter pour tout le monde sur cette Terre jusqu'à que son cœur lâche, telle serait la vie. Il avait déjà changé son comportement une fois, maintenant était probablement trop tard pour changer à nouveau. Puis ça ne blessait personne d'autre que lui, alors tout ira bien. Si sa gentillesse devait être ce qui l’amènerait à sa fin, il aura vécu comme il le souhaitait depuis longtemps, et il aura été heureux ces dernières longues années. Cela dit, rien ne lui donnait pour autant envie de se flatter, et de prendre profit du travail de groupe, il n'était à profit que du sien, cela ne changera jamais. Et de même lorsqu'il parlait à celle qu'il pensait infirmière, mais était apparemment une interne. « Ne dites pas ça, vous avez eu des nuits courtes et probablement une quantité de stress supérieure à la normale. Puis justement si vous n'êtes qu'interne, vous avez probablement fait un travail qui n'est pas à la hauteur de ce que vous êtes payé, vous méritez au moins de vous donner une petite tape sur l'épaule. » Le brun savait bien que parfois, si le compliment ne venait pas des supérieurs, il fallait le faire soi-même. Le besoin d'être reconnu à sa juste valeur était une chose que chaque humain nécessite après tout, il n'allait pas laisser la pauvre interne se rabaisser de la sorte. Et bien qu'il n'allait pas être celui qui lui donnerait cette tape sur l'épaule, par pur respect des conditions de chacun, il se sentait obligé de lui donner quelques compliments. Il fut cependant bien plus surpris lorsqu'il eut plus de nouvelle sur l'enfant, le surnom qu'il semblait lui donner en particulier. Optimiste, Aidan l'était, pour les autres, mais très peu pour lui. Il restait très fataliste, voulant donner à un tel ce qui devait être à ce tel. « Qui ressemble... Ah ça ne doit pas être moi dans ce cas... Je suis même plutôt sûr que ce n'est pas de moi qu'il se souvient. » Un léger rire s'échappa de ses lèvres, non gêné mais plutôt légèrement amusé. En aucun cas il se voyait comme un prince, ce n'avait jamais été le cas, et le sera probablement jamais de sa vie. Quant à la réponse de la jeune femme sur l'idée de devoir revoir l'enfant après son départ vers une nouvelle famille, il pouvait très bien comprendre d'où cela venait. Mais il ne pouvait pas pour autant lui dire des mensonges, ou quelque chose qu'il ne pensait être bon pour celui-ci. « Je comprends très bien votre point de vue, et je voudrais aussi vraiment qu'il aille mieux instantanément et ne revienne plus jamais mais... Avec les conditions dans lesquelles il a vécu... La maltraitance et l'état de l'habitat en général... Je doute qu'il ne sort de cette expérience sans un quelconque problème qui puisse survenir avec le passage du temps. Mais si tout va bien, ne vous inquiétez pas, les passages qu'il aura ici une fois dans une meilleure famille seront court, et ne demandera pas à ce qu'ils restent plusieurs jours ici ! » Pour ce qui était des parents, de l'emprise sur leur enfant, Aidan préféra rester silencieux. Le système juridique de la Corée du Sud ne partageait pas le même sens des actes graves que lui, il savait très bien ce qu'ils pouvaient leur arriver, et il n'en était en aucun cas fier. Il était mieux que personne ne le sache, que des rebellions ne se lèvent pas. Après tout, l'enfant qu'il allait bientôt voir était mieux maintenant.

Un rire s'échappa à nouveau de ses lèvres à la présentation que lui donnait l'interne, une main derrière le cou. « Encore une fois, je me doute que ce soit réellement moi mais peu importe. » Le policier s'approcha doucement du lit de l'enfant, observant en premier ses bras, un sourire aux nuances tristes se posant sur ses lèvres. « C'est vrai que tu as l'air de bien te remettre, ça fait plaisir à voir. Bientôt tu pourras sortir d'ici, fort comme un taureau et jouer dehors avec des personnes de ton âge. Tu n'auras plus jamais à vivre dans de telles conditions, je te le promets d'accord ? Je continuerai de passer le plus souvent possible si je le dois pour m'en assurer ! » Une promesse qu'il aimerait garder, mais il savait au fond de lui qu'il en serait bien incapable un jour, un jour où il devra lâcher prise et laisser le court du temps faire son travail à sa place.

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feat. @Byun Aidan ☾

Il faut se l’avouer, si cette scène se serait passée il y a de cela huit ans, Mira se serait excusée et aurait juste fuit, quitte a refourgué son boulot à la première personne dont elle aurait croisé le regard. Sa haine pour les forces de l’ordre étant bien trop grande à ce moment-là, déçue une fois, puis deux et enfin déçue pour toujours. Elle ne leur avait jamais demandé d’être flexible et encore moins d’être corrompu, elle ne leur avait demandé qu’une seule chose, d’être honnête avec elle. Elle leur avait donné toutes les preuves pour l’enquête obtenues légalement, elle avait essayé de l’aider le plus possible. Pour quoi au final ? Pour un vulgaire “Désolés, nous avons perdu les preuves donc nous avons fermé l’enquête. Quand ? Le lendemain du jour fatidique.”. Alors oui, elle a du mal avec les policiers, paniquant même légèrement à l’idée d’entrer dans un commissariat mais celui devant lui n’avait pas l’air d’être un homme égoïste. Elle se sentait alors plus ou moins en confiance.  Un léger sourire sur les lèvres en buvant les paroles sincères du jeune policier, est-ce qu’elle avait vraiment joué un grand rôle lors de la récupération du jeune garçon ? Elle ne le pensait pas vraiment, elle avait juste fait son boulot, elle lui avait juste donné énormément d’amour mais cela est uniquement dû au fait qu’elle a bien trop d’amour à donner ayant perdu son récipient principal, elle devait bien combler le vide, n’est-ce pas ? Une légère gêne se fit sentir chez la petite brune, elle n’était pas importante après tout, juste la petite dernière interne du service pédiatrie.  « Tout ça est habituel vous savez, il doit bien avoir des personnes qui travaillent plus que moi, que ce soit ici ou bien autre part. Je ne fais que ce mon travail me dit de faire, que ce que mon coeur me dicte. Puis entre nous, si je reste éveillée c’est parce que je n’arrive pas à dormir la nuit, je dors le jour moi… Bon pas vraiment, je dors que deux trois heures par nuit, cela me suffit. Je préfère être réveillée et soigner des enfants. Pour ce qui est de la tape sur mon épaule.. Hum, votre sourire me suffit, les sourires des enfants et ceux des parents me suffisant amplement. » Elle préférait ignorer la partie où il parlait du salaire, elle ne pouvait pas vraiment avouer qu’elle ne touchait pas beaucoup et qu’elle galérait à joindre les deux bouts en fin de mois. Non pas qu’elle se plaignait, elle ne faisait pas ce métier pour l’argent, elle faisait pour sauver des gens (bon ce n’était pas les sourires des personnes qui allaient remplir son assiette le soir mais vous voyez où nous voulons en venir.).

Est-ce qu’elle avait réussi à rendre son interlocuteur gêné ? Elle ne l’espérait pas, elle ne faisait que répéter les dires de l’enfant. Il l’avait bien appelé “Le Prince”, elle ne voyait pas d’autre personne ressemblant à un Prince ici, et lorsque l’enfant fut amené il y a de cela quelques jours il n’y avait que lui qui ressemblait à un Prince, après peut-être que ce n’était que le point de vue de Mira qui sait, ils auront bientôt confirmation n’est-ce pas ?  « Je pense que l’enfant parlait bien de vous. Vous ressemblez à un Prince aux yeux d’un enfant, il le confirmera à ma place, j’en suis sûre. » Peut-être qu’elle avait été un peu trop sèche avec ses mots, elle l’avait dit sérieusement mais c’était tout simplement qu’elle ne voulait pas le voir blesser une autre fois, elle voulait tout simplement le voir en bonne santé. A vrai dire, Mira détestait revoir les mêmes enfants dans son service, pas qu’elle n’aimait pas les voir, elle ne voulait pas s’avouer que parfois le destin n’est pas clément avec tout le monde, ne s’acharnant que  sur les mêmes personnes, encore et encore, Mira était une preuve vivante, les enfants qui étaient abonnés présents à la salle d’urgence. Un léger soupire, qu’elle essaya de contrôler afin qu’il ne soit pas entendible, sortit de sa bouche.  « Il ira bien. On fera tout pour que ce soit le cas, on l’arrosera d’amour afin qu’il devienne une magnifique fleur. Trouvez juste lui une famille aimante, une famille qui lui donnera la bonne définition de l’amour. S’il-vous-plaît, ne l’abandonnez pas. Si je le verrai ici, j’espère juste que ce sera seulement pour des blessures minimes.. Enfin bon, après tout on ne sait pas de quoi sera fait demain.  »  Demain était un mot que Mira n’aimait pas, il devait bien être dans son top cinq des mots détestés, bien sûr qu’elle en avait, le premier étant “A bientôt.” tout simplement parce que ce mot voulait dire qu’on se reverra bientôt mais cela ne définit pas le bientôt. Quand est-ce que le “bientôt” de sa meilleure amie est ? Dans quelques jours ? Dans quelques semaines ? Ou bien dans quelques années ? Les proches de Mira voudraient que ce soit dans plusieurs années, le plus loin possible quant à Mira.. elle dirait tout simplement qu’elle aimerait bien la revoir rapidement tout simplement parce sa fin marquait celle de la jeune interne.

Ouvrant la porte du jeune patient, elle fut rassurée de voir un énorme sourire sur son visage, elle laissait le policier s’approcher de lui, restant tout simplement contre la porte, ne voulant pas déranger leur moment de connexion. Cette vue soulagea la petite brune,  le policier s'inquiétait sincèrement du sort du petit. Par contre est-ce qu’il pouvait venir très souvent le voir ? Ceci soulevait un autre problème. Dans ces cas-là, on acceptait pas les visites des personnes qui ne faisaient pas parti de la famille. Entre nous, peut-être que Mira se ferait taper sur les doigts dans quelques minutes, lorsqu’on remarquera qu’elle a laissé quelqu’un entrer, mais cela elle ne leur dira pas, pour ne pas casser cette ambiance sentant l’amour et la paix avec un arrière goût de licorne. Elle se rapprocha du lit, toujours aussi souriante, comment ne pas sourire devant cette petite bouille après tout.  « Hey, avoue, c’est lui le Prince dont tu parlais hier. Il me croit pas.. donc est-ce que tu pourrais lui dire ? Il a même dit qu’il te protégerait, ce ne serait pas plutôt un chevalier ? Sinon, petite patate, t’as oublié de dire quelque chose..  » Elle fit signe à l’enfant de fixer le jeune policier tandis qu’elle en fit de même, elle se baissa légèrement, du moins uniquement le torse. Ils disaient alors à l’unisson  «Merci beaucoup pour  vous ce que vous avez fait. »

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feat. @Yang Mi Ra ☾

La modestie, à la fois une qualité et quelque chose qui pouvait devenir rapidement embêtant. Un compliment refusé n'allait pas perturber le policier mais il n'était jamais pour qu'on se dénigre de la sorte, à penser que ce que l'on fait tous dans notre vie n'est rien d'entre que foutaise et éphémère. Si on l'avait interdit de penser ainsi, alors il interdirait les autres de penser comme tel. Dans chaque cœur résidait un petit bout de héros, dans chaque personne naissait une petite étincelle qui n'attendait juste de grandir. Il en était la preuve vivante. Lui qui c'était longtemps cru bon à rien, incapable de présenter le moindre talent en sa faveur, coincé dans un monde où il n'aurait pas le moindre rôle autre que celui du pion. Il avait retiré cette idée de sa tête, il n'était pas un pion et ne le serait pas jusqu'à qu'il le décide. Il était un soldat, un chevalier, rien de très important certes, mais quelque chose de drôlement utile quand on l'utilisait correctement. Si son rôle était jusqu'à la fin de ses jours de sauver les plus faibles sans réellement prendre soin de lui, tel était sa destinée. Il y était prêt. Les autres par contre, il ne devait pas subir la même chose, ce n'était pas ce que le monde avait décidé pour eux. Comment pouvait-il le savoir ? Une intuition, une petite étincelle dans le regard de certaines personnes. Et chez cette jeune interne, il savait qu'il la voyait, cette petite ombre de talent en elle, qu'elle refusait de montrer. Compréhensible, mais il n'était pas pour autant aveugle. « Dans ce cas, si ce n'est rien de spécial pour vous, je me vois de refuser quelconque compliment sur le fait d'avoir peut-être sauvé cet enfant avec mes collègues. Puisque c'est tout simplement mon rôle, mon job. Et que d'autres doivent travailler plus dur que moi. » Un léger soupir s'extirpa de ses lèvres alors qu'il regarda l'environnement autour de lui. L'hôpital n'était pas un lieu dans lequel il aimerait travailler, vraiment. Sentir la présence de la mort à ses côtés était déjà quelque chose de suffisant pour lui pour se sentir instantanément mal. « Vous voyez comment ça peut être embêtant pour la personne en face de vous de ne pas reconnaître ses accomplissements ou tout simplement s'autoriser un peu d’égoïsme ? Vous pouvez oublier un peu votre modestie en ma présence, je sais très bien sur votre visage que vous travaillez probablement plus qu'un interne typique. » Ces cernes, cette couleur de peau sur son visage, il les connaissait trop bien. Il se réveillait bien souvent avec tout ceci comme encré à son visage. Personne n'allait lui faire boire qu'elle ne s'épuisait pas jusqu'à l'os.

Cette histoire de "Prince", bien qu'il riait parce que cela l'importait peu, il ne se verrait jamais de la sorte. Aidan n'avait rien d'un Prince, il n'était qu'un homme normal, légèrement à problème mais c'était contrôlable, et de plus, est-ce qu'il en avait la figure ? Pas d'après lui. Enfin, il était du genre à parfois rire dans le miroir le matin s'il voyait un visage qui n'était pas tâché de noir et creusé de poche, se disant "pas si mal" mais ce n'était qu'une blague personnelle, pour se dire qu'il pouvait réussir parfois à se réveiller sans avoir l'air de quelqu'un qui s'était pris une cuite la veille. « Je doute que mes frères et sœurs soient d'accord mais ils sont probablement plus assez des enfants pour que j'ai une réponse autre que totalement sarcastique. » Il les aimait ces petits bouts. Vraiment. Mais il y avait des mots qu'il entendait avant qu'il n'entendra probablement plus jamais, et bien qu'il s'y était fait, c'était toujours une petite pique en plein cœur. Mais la question en elle-même ne le blessait pas, et personne ne pourrait réellement changer son avis sur la chose. Un Prince de conte de fée serait probablement quelqu'un avec bien plus de cœur, une chevelure contrôlée et soyeuse, des yeux brillants et attirant... Aidan lui... C'était autre chose. Certes, le brun ne se voyait pas comme le plus hideux des policiers, mais il ne se voyait pas non plus comme le top 10. Cela n'était pas l'important, l'important était l'état de l'enfant maintenant, et plus tard. Et il comprenait le possible déni de la jeune femme devant lui. Combien de fois avait-il touché à un peu d'espoir devant une personne aidée en meilleure forme pour simplement se retrouver avec leur corps sur leur corps sur les bras quelques jours plus tard. Pour certains, bien qu'ils allaient mieux quelque temps, tout ce qu'il faisait était juste de retarder l'inévitable. « On espère en tout cas qu'il ira bien. Il n'a rien dans son organisme qui prête à dire qu'il aura quelques problèmes ? À cause de ses maladies ? De quelque chose qu'il aurait mangé ? Un v... Ver solitaire ou... » Rien que le mot, il s'était empêché un frisson dans le dos. « Comme nous ne sommes pas sûr de ce qu'il a pu consommer dans le passé... Nous n'avons pas retrouvé beaucoup de nourriture dans la résidence donc... Mais je vous promets de faire tout mon possible pour qu'il finisse dans la meilleure famille possible. » S'il devait se couper un membre pour le prouver, il en serait capable, c'était à ce point-là que se montrait sa dévotion. Mais ici... En plein hôpital... Il préférait faire usage des mots plutôt que d'action possiblement dangereuse. Il n'était pas là pour se faire recoudre après tout. Pas cette fois en tout cas.

Un pas dans la chambre de l'enfant, le voir ainsi aurait pu amener une larme aux yeux, mais Aidan avait appris maintenant à ne plus être aussi sensible devant du monde, à contrôler les sentiments même de joie. Un rire s'échappa à nouveau de ses lèvres en entendant l'interne remettre sur le tapis l'histoire du surnom, une main derrière la nuque, légèrement gêné mais pas assez pour abandonner le sujet non plus. Il poursuivit donc d'un ton amusé. « Ah ! Chevalier ça me va mieux ! » Et il aurait bien voulu continuer sur sa lancée mais la scène qui se déroula devant ses yeux lui retira tout simplement tous les mots de la bouche. Silence complet. Paralysé. Il n'arrivait pas à savoir quoi dire, quoi répondre, comment agir, et il pouvait sentir l'émotion en lui montait petit à petit, une joie indescriptible qui fut pourtant rapidement accompagnée d'une once de tristesse, et bien qu'il fut incapable de savoir ce qu'il avait fait pendant plusieurs secondes, probablement rien, il se racla la gorge, cachant un léger à nouveau gêné. « Vous n'avez vraiment pas à faire ça. Je vous l'ai déjà dit, c'est un travail de groupe. Je ne suis qu'un acteur parmi eux. Puis je ne mérite pas tout ça, c'est le bon petit ici qu'il faut gâter, pas moi ! » Une lèvre probablement tremblante alors qu'il tentait bien que mal de garder son calme. S'il avait prévu le coup, il aurait bien mieux réagi, mais il ne s'y attendait toujours pas, à des vrais remerciements. La plupart des enfants ne le voyaient que comme un adulte parmi d'autres, qui les a retirés pour son bien de sa famille mais seulement pour revivre le même cauchemar. Un peu de positivité dans sa vie quotidienne pour une fois... Il n'y était pas habitué.

Care and sweets

feat. @Byun Aidan ☾

Les journées de Mira ne se ressemblaient aucunement, chaque jour était un nouveau jour, de nouveaux patients, de nouvelles maladies, de nouveaux bobos mais surtout de nouvelles rencontres. Et aujourd’hui elle avait rencontré deux personnes, sa petite patate, ne demandez pas pourquoi l’enfant avait ce surnom, elle ne saurait même pas quoi y répondre et son preux chevalier, preux chevalier de la petite patate. Mira n’avait pas besoin de chevalier étant donné qu’elle était son propre chevalier et cela depuis quelques années déjà, il n’y avait plus personne pour assurer ses arrières après tout, plus personne avec qui rentrer le soir lorsque le soleil est parti rejoindre Morphée, plus personne pour éclairer ses journées. Mais là n’était pas le sujet, la journée se devait d’être une bonne journée, n’est-ce pas ? Il ne fallait pas que Mira soit morose tout simplement parce que le jour pour cela n’est pas arrivé, tout simplement parce que n’est pas le moment, qui craquerait au boulot après tout ? Peut-être Mira mais elle ne craquera jamais pour ça en public, ne voulant pas expliquer sa haine et son malheur au Monde. Bien sûr que Mira était modeste, elle avait grandi comme ça, du moins elle avait été élevé comme cela par sa nourrice, ne jamais accepter un surplus de compliments était dans ses lignes directives de vie. Pourquoi elle devrait dire tout simplement merci ? Son travail est de sauver des enfants et non de les abandonner, elle fait juste tout son possible pour que ces derniers ont un futur. Elle n’avait juste pas envie d’abandonner un enfant et de voir sa lumière s’éteindre, certes elle a déjà vu quelques cas, rares d’ailleurs, et entre nous, cela lui arrive de culpabiliser. Et si elle aurait pu les sauver ? Et si elle aurait pu prendre leur place, leur donner son temps de vie pour qu’ils vivent ? Elle sait très bien pourtant qu’avec les Si on pourrait refaire le monde mais refaire le Monde est une chose impossible après tout.  « Vous auriez pu prendre l’appel à l’aide comme une blague ou même décider de ne pas réagir, jugeant le cas non si important que cela. Alors laissez moi vous dire que vous avez été formidable. Vous avez été là au bon moment et peut-être que si vous seriez arrivé en retard...  » Elle s’arrêta brusquement, elle ne se voyait pas terminer la phrase, elle pense que le jeune policier avait compris où elle voulait en venir mais le dire à haute voix rendrait tout ça réel, cet univers parallèle, Mira n’en voulait pas, petite patate allait bien, tout le monde allait bien, le soleil était présent,  que rêvez de plus sincèrement ?  « Mais si je ne travaille pas plus que les autres, qui fera mon travail ?.. Désolée de penser comme ça.. Je vais essayer d’accepter vos compliments, peut-être pas maintenant car vous méritez bien plus de compliment que moi mais.. peut-être que la prochaine fois, si on se revoit un jour, j’accepterai un compliment ou deux, seulement si je les mérite et que vous acceptez les miens, d’accord ?  »  Petite interne indépendante, n’ayant pas l’habitude des compliments sincères, commença à rougir doucement. Elle se retourna quelques instants afin de se mordre la lèvre inférieure, ce n’était que des compliments mais.. elle n’en entendait que très rarement ces temps-ci. Elle se faisait surtout crier dessus par les parents des patients et parfois par son supérieur lorsqu’elle ose répondre à ces derniers. Sentant le rose aux joues descendre petit à petit, elle se permit de lui refaire face, en s’excusant de ce qu’elle venait de faire. Est-ce que c’était un prince qui était devant elle ? Elle essaya de retrouver l’innocence qu’elle avait lorsqu’elle était enfant afin d’y réfléchir mais elle n’y arriva pas  Après tout, c’était bien trop tard, ça faisait bien trop longtemps qu’elle n’était plus un enfant, ayant grandit trop vite non naturellement mais par obligation tout simplement.  « Ils ne doivent pas avoir la même imagination qu’un enfant de huit ans après tout. Je vous promet que dès qu’il s’est réveillé, il a demandé après le Prince..  Oh ! Il avait dit un nom.. Prince.. B.. Huh? C’était quoi déjà ? By.. Byun ? Il a vu ça apparemment sur l’uniforme du Prince en question. Si ce n’est pas vu, ce que j’en doute fortement, est-ce que vous pourriez lui dire qu’on le remercie ?  » Elle se rappelait souvent des choses qui n’ont peu d’importances, là en l’occurence c’était le nom de famille du fameux policier. Elle s’en rappelait peut-être parce qu’il y avait la voix de l’enfant dessus, ses yeux remplis d’étoiles en parlant de ce fameux Prince qui n’était pas vraiment charmant mais plutôt vaillant.  Elle ne pouvait que croire l’enfant, surtout avec cette énergie dans sa voix, ce respect qu’il avait pour ce Prince. Elle se devait de relayer le message après tout et même si cela ne plaisait guère à son interlocuteur. Est-ce qu’il était possible que l’enfant ait des vers solitaires en lui ? Normalement non, l’équipe médicale avait bien regardé. L’enfant n’avait rien, normalement. Elle réfléchissait avant de répondre tout de même, elle n’avait pas envie de faire de bourde, elle n’était pas du genre à mentir pour rassurer quelqu’un après tout. Les mensonges font pousser le nez et personne n’a envie d’avoir le nez de Pinocchio, n’est-ce pas ?  « Hum, si je me rappelle bien son dossier, il a juste l’estomac légèrement fragile, il doit juste faire attention à ce qu’il mange.. Pour ce qui est des vers solitaires, il n’y en a pas, heureusement d’ailleurs.. Je pense que s’il devrait avoir des séquelles, elles seront plutôt mentales, je crois qu’il a peur de l’abandon, il n’a pas vraiment envie qu’on le laisse seul.. Je suppose que c’est normal après tout.. C’est assez fréquent dans ce genre de cas malheureusement. Après pour ce qu’il a pu consommer.. Nous avons quelques idées en tant que médecins mais.. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de parler de cela ici ni maintenant. Je peux vous donner ma confiance pour cela ? Hum, est-ce que vous pouvez me tenir au courant de l’avancé ? Si vous le pouvez seulement et si vous le voulez surtout.. Je peux vous donner mon numéro de téléphone. Peut-être pas maintenant mais plus tard. » Elle aimerait bien avoir des nouvelles du petit mais est-ce qu’elle en avait seulement le droit ? Elle n’était personne, juste une vulgaire interne alors si le policier refuse, elle ne forcera pas, elle comprendra.

Petits pas après petits pas, elle guidait le policier vers la chambre de l’enfant, discrètement d’ailleurs. Elle ne savait pas vraiment s’il avait le droit d’y entrer après tout, elle prendra le blâme mais elle ne pouvait pas les séparer sincèrement. Petite Patate voulait voir son Prince, le Prince voulait voir sa petite patate, comment pouvait-elle oser les séparer ? Elle n’osait pas au début se joindre à la conversation par peur de gêner, de ruiner leur moment mais il y avait une question qui la taraudait, oui, celle du Prince. Elle était persuadé qu’elle n’avait pas fait erreur sur la personne et l’enfant se devait de confirmer ses dires.  Dires étant confirmés, le visage de la petite brune s'orna d’un énorme sourire.  « On garde le Chevalier alors, t’es d’accord petite patate ? Il aime pas trop qu’on l’appelle Prince.. Mais les chevaliers ont une épée et ce policier a un.. Pistolet ! » Elle espérait que les pistolets ne faisaient pas peur à l’enfant, elle savait que ce genre d’objet pouvait faire peur à certains et à elle la première. Preuves de puissance et d’ordre pour la plupart des êtres humains, preuves d’autorités la plupart du temps sur utilisés pour Mira. Comment ne pas avoir peur de ce genre d’objets qui peut tout aussi bien sauver des vies qu’en enlever ? L’enfant et Mira remercièrent le policier de tout leur coeur, il méritait bien ça, n’est-ce pas ? Petite Patate était heureuse, Petite Patate était en bonne santé et Mira n’avait pas à aller à un énième enterrement.  « Je pense que le petit a été très bien gâté, n’est-ce pas ? On lui a offert une figurine de Captain America hier, certes c’était pas son anniversaire mais.. il n’a jamais pleuré, c’est vraiment un petit Hulk. Et on doit vous remercier, vous et votre équipe mais en attendant, c’est vous qui êtes venu alors.. Désolée mais c’est vous qui prenez tout aujourd'hui.  »  Remercier les personnes, c’est ce que Mira a toujours aimé faire. Remercier les personnes qui lui avaient sauvé la vie, qui sauvaient la vie des enfants ou même ceux qui l’aidaient à vivre un jour de plus, il faut bien remettre à César ce qui appartient à César, n’est-ce pas ? Et là, ce qui appartenait au policier étaient les remerciements.

Care and sweets

feat. @Yang Mi Ra ☾

Prendre les choses à la légère était pourtant quelque chose qu'Aidan avait appris à faire pendant toute son enfance. Elle n'avait pas faux en disant de tels mots, mais si l'armée lui avait appris quelque chose de la façon la plus idiote possible, c'est qu'il ne fallait jamais prendre le moindre détail à la légère, et ne jamais imaginer que l'on connaît mieux la vie de quelqu'un d'autre que soi. Puis Aidan l'avait vécu parfois. Avouer aux personnes devant lui, que même s'il était jeune à l'époque, les images de sa mère l'avait traumatisé. Et qu'est-ce qu'il avait eu en retour ? Des rires. Des "Ça te passera." Rien que des mots pour le rendre silencieux. Il s'était juré, sur son âme, de ne jamais faire taire une âme comme la sienne, blessée, en danger à une époque. Alors non, il était incapable de faire comme si de rien était. Et c'était bien compliqué parfois au boulot, cela lui faisant parfois perdre de nombreuses minutes, mais c'était ainsi qu'il était. Il faisait son travail à la perfection avec ces détails, ou pas du tout. « Je crains que de prendre ça comme une blague ne soit pas dans mes habitudes. Je préfère perdre mon temps avec une fausse alerte plutôt que coûter le bien-être d'une personne. Il est de même pour les retards, ça arrive parfois malheureusement, mais ce n'est pas pour rien que les premières choses que l'on demande sont le nom et l'adresse. Je pense être assez logique en disant qu'il faut être direct sur les problèmes plutôt que de tourner autour du pot non ? Ce n'est pas la même chose en médecine ? » Peut-être parlait-il trop avec son cœur, presque heurté de passer comme quelqu'un qui pourrait ne pas faire attention à autrui alors qu'il pourrait donner sa vie pour n'importe qui. Mais elle ne pouvait pas le savoir, après tout, ce n'était encore qu'une personne parmi d'autres qui voyait d'abord le costume de policier qu'il endossait, et ensuite lui, la personne cachée derrière son insigne. « Excusez-moi, c'est un sujet qui me tient un peu à cœur. Et comme vous le dites, j'accepte les compliments seulement si vous acceptez les miens. Comme ça tout est plus simple. » Il avait toujours du mal avec ses foutues tournures de phrases, soit très maladroite, soit juste mauvaises. Mais ce n'était plus de son genre, encore moins dans son uniforme, de tituber sur ses mots quand il était encore au boulot. Se raclant la gorge, une main derrière sa nuque, le brun essayait désespérément de ne pas trop penser aux effets de ses mots, qui n'étaient qu'une réponse bien trop honnête de sa part, mais surtout il espérait ne pas avoir offusqué la jeune interne. Mais un rire remplaça rapidement ses inquiétudes, il ne se voyait vraiment pas comme un prince. Et s'il n'avait pas été celui qui l'avait amené à l'hôpital, l'avait porté alors qu'il avait du mal à se tenir debout, il n'aurait pas été le prince pour ce petit. Si le voir ainsi était ce qu'il voulait, pourquoi pas. Mais il ne se verrait jamais comme ceci de sa vie entière. Un prince était bien plus grand, beau, à l'aura céleste que lui. « Byun en effet... Ça ne m'étonne pas que ça soit la seule chose qu'il ait retenu d'ailleurs... » Ce n'était pas avec un prénom aux sonorités étrangères que les gens allaient le retenir du premier coup d’œil en effet. « Mais non en effet c'est bien moi, enfin, que je sache, mon nom de famille est encore Byun, et je ne compte pas le changer un jour alors ça reste moi ! » Enfin il y avait son père ou son petit frère mais... Aucun des deux serait capable ou dans le bon mental pour être policier... Surtout son frère... Pour revenir à la question de l'enfant, en effet, il s'inquiétait de tout pour les pauvres victimes de parents aussi insouciants. Après tout, les enfants de son âge, aussi conscient des notions de bien et mal qu'il puisse être, un rien peut les affecter. Grandir dans la peur comme la sienne, Aidan ne pouvait qu'imaginer ce qu'il pouvait ressentir, et faire en sorte que cela n'arrive plus jamais dans sa vie. Plus jamais. C'était une promesse qu'il se faisait à chaque moment de sa vie. Mais bien sûr, il n'était pas dupe et savait que parler des détails d'un patient, même au côté de quelqu'un qui cherchait seulement leur bien, n'était pas quelque chose à faire. Il n'allait pas crier pour ce refus de lui dire en ce lieu, c'était probablement pour le mieux des deux et de leur boulot après tout. « Vous avez mon silence, ne vous inquiétez pas. Je m'inquiète simplement de ce que l'équipe qui a fouillait les lieux à trouver et de ce que cela veut dire pour lui. Je serai de passage probablement bien plus que je le souhaiterai mais je ne suis pas contre des petites nouvelles de ce petit ange. Oh, attendez je dois avoir... » Fouillant dans les poches de son pantalon, devant, derrière, Aidan finit par trouver sa carte de contact, une qu'il garde toujours sur lui pour les moments comme celui-ci, en cas plus spéciaux. Lui tendant avec les deux mains, de la façon la plus poli possible, pour ne pas attirer des yeux curieux mais aussi rester correct, il poursuivit. « Ceci sont mes contacts à la fois professionnel et personnel, n'hésitez pas si vous voulez passer un message, ou une urgence, du temps que vous m'envoyez un message m'indiquant qui vous êtes pour commencer. » Les inconnus, il leur répondait aussi, mais avec moins de confiance qu'aux personnes qu'il connaissait. Il ne fallait pas lui en vouloir, c'était plutôt logique.

Une fois devant l'enfant, aussi doux qu'il pouvait se faire, le policier ne pouvait s'empêcher d'avoir une once de tristesse sur son visage en regardant l'enfant, en s'imaginant les années de maltraitance pour en arriver ici. Mais il allait bien maintenant, mieux en tout cas, il était sauvé. Et si pour ça Aidan devait être appelé "Prince" ou "Chevalier" il le prendrait. Tout pour une pauvre âme en détresse. Quant à son armure et son arme, il avait bien les deux après tout ! Un chevalier ne se battait pas seulement pour une personne non plus mais pour un royaume entier, et cela ressemblait plus au rôle qu'Aidan avait pris. « Voilà ! Je ne le sortirais pas ici comme c'est très dangereux et ce n'est pas un jouet, mais j'ai aussi une armure ! Elle est juste cachée parfois ! J'avoue ne pas la porter là... Je devrais peut-être, mais même un chevalier a le droit de se reposer non ? » Autant sa plus fine de 6kg, il aurait pu la porter, mais celle de 16 kg... Il ne la portait que dans les jours plus compliqués, plus complètes. Quant aux remerciements, le brun restait un tant soit peu timide devant tout ça, mais il ne manquera pas de payer un bon café et quelque chose pour fêter la réussite avec ses collègues pour tout ça. Rien de mieux qu'un repas entre collègues ou juste une bonne tournée de bar pour ça. Il savait très bien rien qu'en y pensant qui serait pour et qui contre, tant qu'un sourire se dessina sur ses lèvres doucement. « Il mérite ce cadeau, il n'a probablement jamais eu les anniversaires comme il le mérite de toute façon ! Et je ferai définitivement passer le message à mes collègues ne vous inquiétez pas. » Sa montre signalisant le temps qui passait rapidement dans la joie et la peur qui se dissipait, le policier lâcha un léger soupire en voyant celle-ci. Il devait y retourner, interroger des potentiels familles, gérer les prochains rendez-vous psychiatres ou psychologues, encore à voir, et c'était la partie la plus stressante de son travail pour lui. Non pas qu'il n'aimait pas trouver la perfection pour ses petits en aide, mais c'était long, compliqué et montrant un manque agonisant de confiance envers la moindre personne pour arriver à ses fins. C'était étouffant. « J'ai peur que je vais devoir vous laisser par contre. Je reviendrais si jamais il le faut, sinon je reviendrais le dernier jour à l'hôpital de ce petit pour le présenter à sa nouvelle vie ! Je dois aller peaufiner tout ça maintenant. » Les journées allaient être longues.

Care and sweets

feat. @Byun Aidan ☾

Mira avait toujours des doutes envers la police, est-ce qu’ils étaient vraiment là pour protéger les habitants ou est-ce qu’ils étaient là pour protéger les riches ? Elle ne voulait pas mettre tout le monde dans le même sac, loin de là est son attention, elle sait juste que parfois, parfois, les appels à l’aide ne sont pas pris au sérieux. Une preuve ? Son appel à l’aide n’a jamais été retenu comme étant valide, la disparition de sa meilleure amie n’était rien d’autre qu’une blague, une chose à ne pas faire car vous savez,  la police n’a pas de temps à perdre avec des choses futiles. Elle ne pensait pas vraiment que le policier qui se tenait devant elle était comme ça mais.. elle se devait de parler de ce genre de cas, des fois où “j’ai pas le temps” gagne sur “peut-être que c’est vrai.” . Une légère mine triste s’afficha sur son visage. « Désolée, je ne vous visais pas forcément en disant ça, je n’oserai même pas d’ailleurs. C’est juste que.. j’ai de mauvais souvenirs avec tout ce qui touche la police.. Enfin c’est personnel tout ça. Pour ce qui est des retards.. Bien sûr que ça arrive, il peut y avoir des imprévus sur la route et tout ce qui s’en suit. Pour ce qui est de la médecine, je pense qu’on fait un peu près le même métier, on sauve des personnes. Ne vous excusez pas sinon, j’aime entendre de la passion dans votre voix ! Hum pour ce qui est compliment.. D’accord. J’accepte. » Mira n’était personne pour juger après tout, elle ne connaissait pas le policier, il avait l’air d’être une honnête personne n’est-ce pas ? S’excusant une énième fois pour cet affront qu’elle avait osé faire, elle remit une de ses mains dans une des grandes poches de sa blouse tandis que l’autre jouait avec son badge qui était posé, pour une fois, autour de son cou. Est-ce qu’elle pouvait avouer ce qu’elle savait du cas de l’enfant ? Il y a des oreilles ici après tout.. et si cela se savait qu’elle avait osé dire des informations privés sur un patient, elle ne donnait pas cher de sa peau.  « Je vous dirai les informations que j’ai lorsque je vous appelerai, enfin, est-ce que j’ai le droit de vous appeler ? Sinon votre prénom..C ‘est vrai qu’il n’est pas commun mais je le trouve magnifique. Pour ce qui est des passages.. je vous conseillerai de ne pas venir trop souvent. L’hôpital.. du moins les haut placés aiment pas vraiment savoir que des policiers font des aller retour chez nous. Si c’est pour vous soigner, cela leur va mais si c’est pour.. ce genre d’affaire.. Désolée. Mais si vous venez en habits de civil, je pourrai vous aider à le voir, avec plaisir même. » Elle le voyait bien que plus la police était dans le coin, plus son supérieur ne se sentait pas bien. Il ne le montrait pas bien sûr mais la petite interne l’avait bien remarqué, elle ne peut pas lui en vouloir, elle aussi elle ne se sentait pas vraiment bien dès qu’elle en voyait mais elle essayait de ne pas le montrer tout simplement parce qu’ils faisaient leur boulot, tout comme elle faisait le sien. Puis elle n’avait rien à se reprocher, normalement ? Elle faisait attention après tout puis elle ne faisait de mal à personne, juste à elle-même.

Il fallait se l’avouer, Mira n’était qu’un glaçon qui fondait lorsqu’elle voyait des enfants. Ils étaient si pur et si innocent mais surtout adorable. Qu’est-ce que cela lui faisait mal de savoir que certains d’entres eux ne vivaient pas vraiment une vie d’enfant. Cela lui pinçait vraiment son petit coeur. Les enfants devaient rester des enfants aussi longtemps qu’ils le pouvaient, n’est-ce pas ? Les yeux rivés sur le policier ainsi que l’enfant, un sourire se dessina sur le faciès de la petite interne aussi naturellement qu’une vie se crée. «  Monsieur le Chevalier, si vous osez sortir votre arme ici, je devrai vous envoyer dehors avec un coup de pied aux fesses ! Oh et l’armure, c’est pour vous protéger des grands méchants, n’est-ce pas ? ça doit être lourd, tu pourrais la porter toi petite patate ? Moi je pourrai même pas  ! Je suis pas assez forte pour je pense .. Et pourtant j’en porte des enfants.  » Un léger rire sortit des lèvres de Mira, bien sûr qu’elle oserait lui mettre un coup de pied aux fesses s’il osait sortir son pistolet, après tout les armes étaient interdites ici et même les répliques d’armes. Les gens qui venaient ici n’aimaient pas forcément savoir qu’une arme traîne dans le coin mais elle avait confiance en ce policier,  elle savait qu’il n’allait pas sortir son pistolet si l’enfant le demandait, sécurité dessus ou non.  « On peut pas rattraper tout ses anniversaires malheureusement, on serait ruiné. On essaye de le gâter un petit peu avant qu’il reparte. Et merci, on sera vraiment ravi si vous leur faites passer le message. On ne peut pas le faire nous même, nous sommes trop occupés ici. » Certes l’hôpital n’était pas un endroit pour tout le monde mais Mira faisait toujours son possible pour avoir un sourire de tous ses patients, que ce soit les patients d’une journée ou ceux qui restent plus longtemps. Elle leur donnait de l’amour et parfois, parfois, cela lui arrivait de chanter des lullaby à certains. Peut-être qu’elle ferait une bonne mère, peut-être pas. Elle sait juste qu’elle ne devrait pas prendre exemple sur la sienne mais plutôt exemple sur la nourrice qui l’a éduqué. Un soupir de soulagement sortit de la bouche de Mira, il n’avait pas dit “à bientôt”, elle aurait eu un pincement au coeur, pas qu’elle comptait revoir cet homme de si tôt, mais plutôt qu’il semblait important pour la petite patate puis entre nous, pour la petite interne, “à bientôt” sonne plutôt comme “à jamais.”.  « Faut bien que vous alliez travailler après tout ! On peut pas tous rester dans son lit, n’est-ce pas petite patate ? T’es chanceux aaah qu’est-ce que je donnerai pas pour avoir une bonne nuit de repos. Hésitez pas à me joindre en cas de problème ou juste dans les moments où vous pensez au petit. On dit au revoir ? Il reviendra bientôt, promis. Et si t’as envie de le voir, je le ramènerai ici avec des sucreries, peut-être que ça marchera ! Passez une agréable fin de journée et faites attention au boulot, je n’ai pas envie de vous voir ici et petite patate non plus ! »