Chapitre final : And she wasn’t the darkness after all.

La pauvre enfant avait alors passé des heures et des heures devant son ordinateur afin de trouver des réponses à la disparition de sa lumière, à essayer de comprendre, à essayer de se souvenir du passé, passé qui commençait à s’effacer, petit à petit, comme si l’obscurité voulait reprendre le dessus sur la jeune femme, comme si elle se devait de tout oublier, de tout abandonner. Toutes les lumières de son appartement étaient allumées, uniquement pour que sa présence soit à la vue de tous, pour ne pas laisser gagner cette obscurité qui commençait à la gagner plus les jours passaient, pour ne pas laisser les monstres l’approcher. Mira réfléchissait, où est-ce que tout avait pu prendre la mauvaise direction ? Pourquoi est-ce que personne n’avait pu le voir venir ? Peut-être que cela était la destinée de cette histoire, peut-être que l’histoire avait été écrite de façon à ce qu’elle se finisse mal. C’est alors avec l’expression triste que la belle Mira s’en allait alors éteindre toutes les sources de lumière, elle n’avait rien pu faire pour sauver sa lumière après tout, et elle revêtit son habit préféré, l’obscurité.

Chapitre deux : The darkness lost his light.

Le soleil rayonnait ce jour-là, il faisait beau, et chaud surtout. La jeune lycéenne avait hâte de voir son âme-sœur aujourd’hui, après tout elle lui avait dit à bientôt, cela voulait tout dire, n’est-ce pas ? Pas après pas, elle avançait vers le lycée, le sourire sur le visage, la main sur la lanière de son sac à dos, mais quelle fut sa surprise lorsqu’elle s’arrêta net devant la grille ? La police était présente sur les lieux, interdiction pour les simples citoyens d’entrer dans cet endroit. Et pourtant, pourtant, Mira s’avança, doucement, prudemment, la peur dans l’âme. Les pas se faisaient alors de plus en plus lourds, la gamine avançait, essayant de voir ce qu’il s’était passé. Sa lumière était là, endormie sur le sol, sur un lit rouge, Mira comprit rapidement, peut-être trop rapidement, que sa lumière n’était plus, qu’elle ne sera jamais plus, le corps de la jeune Yang glissait alors sur le sol froid tandis que des larmes coulèrent sur ses joues. Qu’est-ce qu’elle avait eu du mal à se lever et à se traîner là où elle devait témoigner de tout ce qu’elle savait, le commissariat. Plus les heures passaient après cette grande tragédie, plus Mira réfléchissait, elle n’avait pas pu tomber toute seule, ça non, jamais, ô grand jamais, elle n’aurait jamais abandonné ce qu’il y avait de plus précieux pour elle, n’est-ce pas ? Elle n’aurait pas laissé Mira dans l’obscurité, n’est-ce pas ? L’enquête fut alors bâclée, laissant une réponse vague mais satisfaisante pour tout le monde, sauf pour Mira. La gamine n’y croyait pas, elle était persuadée qu’on avait poussé sa lumière dans l’obscurité, et pour prouver cela elle n’a pas trouvé mieux que de jouer avec le feu, mener sa propre enquête même si cela voulait dire se mettre la police à dos, même si cela voulait dire qu’elle devait hacker la police. Et tout cela se finissait assez mal, avec une Mira qui avait peur de ces derniers, mais aussi peur d’entrer dans un commissariat. Elle se refermait alors sur elle-même, elle qui avait fait partir sa seule lumière sans le vouloir, elle qui ne lui avait pas tendu la main lorsque sa lumière en avait le plus besoin.


Chapitre un : soulmate.

L’obscurité qu’elle était, avançait doucement vers le chemin de l’école, elle n’avait que cinq ans, premier jour d’école, elle n’avait pas réellement d’amis, elle qui n’avait connu que la sphère familiale, n’ayant pas connu des enfants de son âge. Elle tenait alors les jupons de la femme qui lui avait donné la vie, ne voulant pas la quitter, ne voulant pas affronter les autres enfants. Une enfant venait alors à elle, abordant un grand sourire, la prenant par la main afin de l’emmener avec elle loin, tout simplement pour jouer. Et depuis ce jour, la petite Mira a aimé aller à l’école, parce qu’elle était là, elle était à ses côtés. Une amitié commençait alors à se forger entre ces deux jeunes filles, elles ne pouvaient alors pas être séparées, passant le plus clair de leur temps ensemble, certains diront qu’elles étaient fait l’une pour l’autre et c’était peut-être à cause d’eux que le cœur de Mira battait un peu trop fort pour celle qu’elle pouvait dorénavant appeler sa meilleure amie. Sentiments enfouis dans le plus profond de son être, tant qu’elle pouvait l’avoir à ses côtés, elle n’allait pas en demander plus, tant qu’elle pouvait la voir encore, cela lui suffisait. Mais est-ce qu’au final, tout cela lui suffisait ? Est-ce qu’il n’y avait pas bien plus entre elles ? Nul ne le sait, elles s’aimaient et cela était le principal. Elles pouvaient tout faire l’une pour l’autre, mais où était leur limite ? Peut-être que leur limite était cette promesse, dite peut-être un peu trop tôt, un peu à la va-vite sans réellement comprendre le poids qu’elle avait, celle qui disait qu’elles quitteraient ce monde ensemble, il n’y avait pas de date précise, ni d’âge précis juste un “plus tard, bien plus tard” de préciser. Mais Mira ne savait pas que cette promesse allait lui peser sur son cœur quelques années après et ce pour le restant de ses jours.