Cœur essoufflé, esprit embrumé, elle avait été élue de corvée, pour ranger le matériel qui ornait à présent la salle de sport. Cheveux attachés, alors que de ses fins bras, elle déplaçait les poteaux et affaires sans faire attention à ce qui l'entourait, elle profitait de ce moment de répit, que les déités lui avaient accordé. Car ô combien elle savait, que tout pouvait se briser en un éclat. Subtilité infinie de celle à qui l'on adressait pas la parole, celle que l'on regardait de ces yeux aux saveurs amères et acidulées. Alors elle se mouvait de l'extérieur plus frais à l'intérieur de la pièce de stockage, comme si tout était d'une évidence certaine. Visage terne, joues un peu rougies par les efforts précédents, elle avait posé son regard sur celui qui lui aussi, devait supporter sa présence. Camarade qu'elle avait en quelques sortes commencé à apprécier malgré le petit jeu auquel ils jouaient ensemble, elle faisait pourtant volte face, expression impassible, car c'était tout ce qu'elle connaissait, elle, tout ce qu'elle comprenait, elle. Parce qu'elle ne comprenait rien d'autre. Et de ses doigts fins, empilant les plots en les alignant parfaitement, soirée bien amorcée, elle continuait de trier, dans ce petit espace assez sombre. Lieu où les esprits divergeaient, là où elle ne voudrait pour rien au monde rester sans ses affaires.

Et le vent était passé par là, dans cette antre si étrange que les deux n'auraient sans doute jamais prévu. Et le destin les avait réunis, comme un jeu si étrange dont il s'amusait de dés sous les yeux émerveilles d'astres en fureur. Alors ils étaient deux, côte à côte. Deux âmes, qui étrangement n'avaient pas peur de se regarder, qui elle, la faisait étrangement se sentir bien, sous les côtés d'un corps bien plus grand que le sien. Pas un mot échangé, car elle n'était pas du genre à communiquer sous les jougs des présences, la poupée de cire qu'elle était. Porte fermée, qui attira son regard, alors que tout avait enfin été rangé. Miracle sans fin lorsqu'elle apposa sa main fine sur la poignée, essayant de l'ouvrir sans ne parvenir à grand chose. Sourcils qui s'étaient légèrement froncés, alors qu'elle poussait, encore et encore de sa force inexistante, regard qui se fit de plus insistant envers la présence qui ornait ses côtés. Tête qui se tourna, rires entendu à travers la paroi comme une mise au piège si évidente, elle cligna alors des paupières avant de se retourner vers l'être présent à ses côtés. "La porte est bloquée..." qu'elle laissa entendre d'une voix douce et plus timide dans le petit espace clos.

Mal à l'aise, celle qui avait fait se retrouver le jeune homme dans une histoire qui n'était pas la sienne, elle était pourtant bien plus inquiète qu'elle ne le laissait paraître. Fin de journée d'école, devant une porte qui ne s'ouvrait pas et qui indiquait tout simplement qu'ils allaient devoir attendre que quelqu'un ne vienne les chercher. Vague soupir las, qu'elle laissa dépasser de ses lèvres, elle baissa doucement les yeux en venant se pousser de devant la porte, comme si son compagnon de prison pouvait y faire quoi que ce soit. "Je pense qu'on nous a enfermé...Ça ne servira à rien de forcer..." Supposition alors qu'elle se basait sur des voix entendus. Mais était-ce seulement des sons provenant de l'extérieur, ou bien de sa tête comme toujours ? Réponse inconnue qu'elle n'avait pas sous ces iris frigides, celle qui allait devoir se maîtriser dans cet endroit frais et sombre. Et tout ne faisait que commencer, sous les mélodies de leurs cœurs qui étaient perceptibles, sous cette non joie, de devoir être enfermée ici avec lui d'entre tous.

Et alors sous les ardentes chaleurs du soleil majestueux, il s'était vu courir à travers les silhouettes sur ce stade bien trop géant. Esprit athlétique ! Pourtant qu'il aimait bien plus s'enfoncer en les abysses admirables de la mer, puisqu'ô il chérissait cette nature marine qui les entourait. Gamin des eaux, toujours à trainer sur les plages dès que l'occasion éclate. A l'instant tant de bruits harmonieux résonnaient entre ses côtes si souvent abîmées du toucher des endiablés. Mais lui, c'est qu'il ne pouvait arrêter ; ces couleurs écarlates se coller à l'échine atrophiée. Troublé, il l'était, à s'éveiller lorsque le ciel s'écoulait - dès que le soleil périssait aux profondeurs des océans. Mais le soir, rien ne s'allumait que sa voix bruyante entre les rêves et tempêtes mêlées ( de néant ).  Esprit de tourments acidulés dans cette réalité qu'il jugeait bien trop maintenant, puisque rien ne parvenait à revivre entre ses veines que ce fervent pétillant contre les parois du verre. Et pourtant, qu'il n'était de ceux qui s'envenimaient à s'empoisonner jusque dans leurs draps ; jusque dans leurs âmes, détruites, écorchées par le mal. Ilyan n'était qu'une fleur fanée aux formes paradoxales. Rose dont les épines faisaient bien plus que mal - car elles se déchiquetaient, ô mille et une fois pour ne pas dire que les crises l'avaient tant anéanti. Il revoyait tout de même les jours se lever, bien que les nuits ne semblaient être les plus belles qu'il passait.

Car au fond,

c'était le cœur qui s'était quelque peu gelé.

Alors il respire - encore un peu, pour ne plus plonger dans ces orages périlleux.

Corps qui s'arrêta ; souffle saccadé s'échappant d'entre ses lèvres, Ilyan commença à s'étirer après avoir terminé ses longueurs demandées. Et la vie, à ses lèvres, avait un goût de fin du monde. Il regardait le ciel, lueur idyllique qui embrassait son échine scintillante de cette eau jetée, comme l'on jetterait peinture et couleurs sur les œuvres condamnées. Rires dysharmonieux parmis ces élèves qui devaient sûrement s'extasier sur leurs idées idiotes. Alors durement, il fronça les sourcils ; instinct qui jamais ne lui valait du bien, puisqu'il se laissait toujours traîner dans ce qui ne le regardait sûrement pas. De ses mains tentatrices il s'essuie le visage avec son haut emprunté simplement pour son cours de sport, et ainsi il s'approcha directement de la salle où se rangeaient le matériel d'entraînement. Cours qui se finalisait, Ilyan décida d'y entrer malgré qu'il ne savait dans quoi il s'engageait. Et à travers le noir, il ne vit rien d'autre que la frêle silhouette de la demoiselle ; lumière affaiblie à ses prunelles surprises, le canadien arriva, le visage baigné d'enthousiasme. « Salut petit poussin. T'es de corvée à ce que je vois, t'arrive à tout porter avec tes petits bras ? » taquinerie de toujours la prendre pour la plus jeune, de sembler aussi grand qu'un roi ; alors que rien ne sortit d'entre les lèvres de Jaehee.

Tandis qu'il s'était adossé au mur, en croisant ses bras il contempla chaque faits et gestes de la coréenne en souriant. Mais bien vite, il se rendit compte que la porte se ferma en remarquant la fine silhouette se diriger vers la sortie. « Tu t'enfuis déjà ? C'est pas cool de ne pas saluer ton ai- » Voix qui s'éleva doucement malgré la pénombre de l'endroit, surprise occasionnée à son regard méprisant. « Bloquée ? » qui sortit d'entre ses lèvres comme une question idiote, alors qu'il se dirigea vers elle pour tenter de l'ouvrir avant d'enfin entendre les ricanements amers qui provenaient de l'extérieur. Son poing vint directement frapper contre l'entrée, une fois et puis deux. Soupir d'agacement ; soupir si bruyant qui délivrait tant sur son tempérament. « Aish.. J'en étais sûr, ils préparaient forcément un truc ces saletés. Si je les retrouve, on verra bien qui rira le dernier. » Sa main vint nerveusement ébouriffer ses propres mèches humides, avant d'essayer d'appeler une de ses connaissances, qui après mainte et mainte tentative ne répondait toujours pas. Noir qui les consumait, Ilyan rangea d'un geste brusque son téléphone à travers sa poche avant de se tourner vers la demoiselle. « Sur toutes ces personnes avec qui je pouvais rester coincé, c'est tombé sur toi… »

Lumières éteintes, dans les cœurs de ceux en peine, c'était sans doute d'une logique toute autre, que celle inexistante de la pièce ne laissait passer qu'une légère lueur provenant de l'extérieur. Et elle, de sa beauté fébrile, fragilité qui se dégageait, alors que l'âme d'acier qu'elle portait se retrouvait bien plus lourde que ce qu'elle ne pouvait elle même porter. Car l'on savait, que les peurs incompréhensibles provenaient toujours de ces palpitants si intouchables. Et pourtant, elle s'était retrouvée en compagnie bien charmante malgré les dires, elle qui aurait pu tomber sur pire. Iris alors déconcentré par la voix de celui qui soupira à son oreille, elle tourna à peine, mettant bien difficilement ce qui devait se retrouver en hauteur. Surnom qui avait bien des effets sur elle, faiblesse annotée en ces seules paroles, alors qu'une moue discrète s'était installée sur ses lippes écarlates. "Ça ne se voit pas ? Je me débrouille." Car elle savait qu'elle ne faisait partie que des plus douces colombes, celle qui se détourna bien rapidement de l'ombre qui avait prit place à ses côtés.

Surprise dénoncée, de retrouver leur seul moyen de sortir clos, les torpeurs s'étaient laissées aller, au creux des mains de celui qui sembla se défouler sur la misérable porte. Violence qui lui fit ni chaud ni froid, alors que de son poings il laissait ses phalanges rougir bêtement. Alors elle le regarda de ses iris rongés par une peur qu'il ne connaissait pas, haussant simplement les épaules sous des affirmations aussi bêtes qu'elles ne soient. Ô les deux n'auraient sans aucun doute préféré être ailleurs, bien loin. Mais ils s'étaient retrouvés ensemble, dans cette pièce si petite et si rapidement sombre sans qu'il n'y ait de lumière. Regard percutant et calme dans le sien, où aucune étoile ne brillait, dans ce vaste océan charbonneux. "Si tu penses que ça me réjouit, détrompe toi. Mais à ce que je vois personne ne te répond. Donc on est bloqué ici jusqu'à demain." Déduction simple, alors qu'elle même n'avait pas gardé son appareil sur elle pour la séance de sport intensive qu'ils avaient pu avoir. Soupir las qui s'échappa, elle recula alors discrètement pour venir s'asseoir sur le sol froid, jambes se repliant rapidement alors qu'elle détacha ses longues mèches noires, les faisant encercler son visage délicat. "Je serais toi...Je me poserais dans un coin au lieu de rester à fixer cette pauvre porte...T'en as pour un moment autrement..."

Douce nuit qui avait sans doute commencé à tomber, au vu de comment l'écart entre la porte et le sol se ternit, laissant entrer le froid des environs sur eux. Petit corps tremblotant, lui, dans son coin, ayant essayé de se mettre à l'écart de celui qui ne voudrait sans doute que trouver de nouveaux moyens pour lui adresser la parole. Elle luttait, elle, pour ne pas voir le noir se mettre à bouger. Pourtant elle éleva d'elle même sa main, alors qu'elle jeta un léger coup d’œil à son camarade. "Dis...Je serais toi je conserverais ma batterie de téléphone. J'ai pas le mien sur...sur moi..." qu'elle articula sous un frisson, alors que ses yeux commencèrent déjà à lui jouer des tours. "On...On en aura besoin...si on veut sortir de là." Car les appels seraient plus aisés, et que s'ils devaient attendre le premier venu pour ouvrir la porte, ils resteraient ici trois longues journées. Pieds dont le dessous semblait se mouvoir en une silhouette bien étrange, elle fixait le vide à présent.

Fleur empoisonnée qu'elle était, elle, celle que les ombres avaient choisi, elle s'était pourtant mise à trembler, elle, sous ces iris qui l'observait, sous cette présence qui dans le noir prenait des allures de monstres. Cachée dans son coin, pourtant, car elle ne voulait pas que celui à la taille plus grande ne remarque cet oisillon blessé. Palpitant qui s'agitait, lui, alors qu'elle se fondait dans le noir de sa chevelure qui lui tombait un peu devant les yeux, elle resserrait ses jambes, encore et encore, comme pour s'éloigner le plus possible du cauchemar qu'elle commençait à voir apparaître au pire moment. Moment désastreux, où les nuages venaient brouiller ses prunelles, où le ciel noir qui, au dessus de leurs têtes, restait invisible pour eux. Elle n'était qu'une bombe à retardement prête à céder à la panique si rapidement. Et elle, aurait voulu qu'on l'oublie, juste pour cette nuit, et elle aurait voulu que lui fasse comme si de rien était.

Torpeur des jours vivants où la vie se fane sur les éclats du néant, Ilyan contemplait encore cette jouvence anéantie sous les horreurs de l'obscurité ; décibels affectueuses qui tentaient vainement de quitter les lèvres du gamin troublé. Et il n'y avait qu'eux à travers la pièce priant les plus hauts pour qu'une once d'humanité n'apparaisse. Ô les ferventes idioties d'un jeune homme pas toujours doué, qui malgré tout ce qui se passait - n'arrivait à se contenir de tout fracasser. Et à ses côtés, petit ange tombé aux ailes brisées, œuvre contradictoire de ces innocences ébranlées ! De leur existence arrachée aux Empyrées, si souvent maltraitée par les démons pourfendeurs du solaire rayonnant de leur cœur. Car lorsque les prunelles maudites vacillaient à ce visage angélique, il y avait le palpitant qui jamais ne cessait de s'extasier ; douceur éternelle au poupon délicat de son minois de demoiselle, ô et pourtant que ces mèches ébènes ne parvenaient à éteindre le feu ardent qui scintillait à son corps d'enfant. Quelques regards qu'il ne lançait jamais, malgré lui-même, misérable personnalité qui toujours ne faisait que le cramer.

Couleur claire déposée à ces paroles, la magnifique musique des syllabes faiblement prononcées au garçon. Il sourit ; ô le visage rayonnant légèrement. Phrases qu'on osait jamais lui dire ! Qu'à ses côtés, on ne pouvait craindre que le pire. « Alors comme ça tu devras me supporter jusqu'à demain ? » rire mélodieux qui s'échappa d'entre ses lippes réprobatrices, il enfonça ses mains tentatrices dans ces poches où la chaleur était si persuasive. Ô mais sa silhouette jamais n'était baignée dans ce froid givré ! Toujours sous la braise de ses émotions, Ilyan n'était que le combustible amer d'un feu d'artifices au coin de l'être. Alors de ses mirettes curieuses, le canadien constata que la jeune fille se mit à l'écart de son unique présence. Il se retourna, afin de la contempler - Les mèches entremêlées aux mirages de délicatesse. « Donc tu comptes ne rien faire à part t'asseoir et t'apitoyer sur ce qui nous est arrivé ? » qu'il lâcha naturellement, sans pour autant réveiller les notes amères d'entre ses lèvres. « Enfin bon, je retrouve bien ton caractère de poussin désemparé. » qu'il soupira, en s'ébouriffant une énième fois les mèches en arrière.

Corps se mouvant à travers la pièce ; à travers les cauchemars qui hantaient si souvent son être. Et pourtant rien ne scintillait à présent que leur deux silhouettes en ce néant  d'obscurité, le faisant doucement et bêtement sourire car elle semblait complètement ignorer ses bêtises maladroites. Alors de ses doigts rougeoyants de poison tempête, il reprit le cellulaire à la technologie étincelante ; appareil orienté vers l'existence fragile d'une demoiselle aux douceurs fébriles, il alluma sa lampe afin d'offrir cette once de luminosité dans cette pièce consumée par la noirceur de l'obscurité. Mais tandis qu'il se reprit à la contempler discrètement, il vit très vite ses tremblements frénétiques. Alors il s'approcha délicatement en déposant son téléphone au sol, de façon à ce que cela puisse éclairer ses faits et gestes à l'égard de Jaehee. Désormais accroupi face à elle, Ilyan croisa intensivement son regard pour la première fois. Poupée qu'on laisse de côté ; poupée à l'échine glacée que ses doigts vinrent agréablement effleurer. « Les poussins ont généralement besoin de se blottir sous les ailes de leur mère, je te passe une des miennes, sinon comment tu vas survivre. » qu'il souffla comme une évidence en détachant sa veste de sa taille. De son regard, il demanda l'autorisation à couvrir ses frêles épaules, à poser tendresse et chaleur a son échine délicate. Ô car ensemble - les prunelles vacillaient si adorablement à leur minois enfantin.

Ainsi, il s'était permit de l'attirer vers lui en posant ses mains à ses épaules, et de sa douceur respectueuse l'une d'elles effleura son cou tout en souhaitant soulever ses mèches bénies de beauté. Par la suite, il réussit à poser le vêtement digne de lui procurer ce que jamais Ilyan ne pourrait : une chaleureuse sensation de revivre sous les faibles délicatesses d'une ardeur oubliée. « Et puis.. » qu'il commença, avant de prendre la lumière qui plus tôt, s'était allumée face aux prunelles de la demoiselle. « J'ai assez de batterie pour la nuit si jamais, même que je peux la passer à t'embêter avec la lumière. » phrases sur lesquelles, il les mima en agitant son appareil face à elle.

Et il riait, a s'en coller les étoiles à la peau - et elle le regardait, sans jamais remarquer qu'à travers sa voix il n'y avait que les nébuleuses écrasées d'une assurance qu'il tentait de faire exister.

Colombe apeurée dans le noir, dans ce coin qu'elle pensait si calme. Pourtant tout bougeait, pourtant ce qui la composait perdait son calme, perdait cette lueur de sainteté qu'elle avait su conserver jusque là. Alors elle s'était posée, de toute la grâce qui la composait, de toute cette douceur qu'elle laissait s'exprimer derrière son masque de glace. Position sécurisante dans ce coin, sous les prunelles d'un gamin qui semblait tout aussi heureux de partager cette petite pièce avec elle. Alors aucun regard, juste un fin soupir qui lui fit comprendre, elle haussa les épaules, sous ce rire mélodieux qui ne s'apprêtait qu'à ce garçon si énergique.  "Je compte surtout attendre que quelqu'un ne vienne. Et tant pis de comment tu me vois. Moi au moins je ne reste pas à m'épuiser debout." Paroles dotées d'une sagesse amère, alors qu'il semblait l'avoir si bien cernée, celle qui se noyait parmi ses longues mèches noires et ce visage si pale. Pourtant, elle ne remarqua plus la suite, là où le corps du jeune homme se mouvait dans tous les sens comme un jeu d'enfant désorienté, le sien tremblait de mille et une façon, sous les frayeurs qu'elle seule pouvait voir sous ses yeux.

Ô que l'obscurité était bien trop cruelle pour elle, ô combien elle était trop faible pour survivre toute seule. Car enfermée, elle ne pouvait plus rien faire, elle qui craignait plus ce qu'il se trouvait dans le noir que le noir lui même. Alors son corps tremblait, comme un petit être complètement perdu, alors qu'une présence à côté d'elle la ramena bien trop rapidement à la réalité. Yeux larmoyants qui se plissèrent, sous la maudite lumière d'un gamin un peu trop excité, elle se resserra contre le mur, pratiquement effrayée malgré le téléphone allumé. Silhouette accroupie devant elle, regard paniqué qui croisa maladroitement le sien, elle ne comprit pas tout de suite, alors que ses yeux lui criaient de ne pas rester là où ces ombres voulaient l'attirer. Doigts qui effleurèrent sa peau de porcelaine, elle ne le lâchait pas des yeux, celle dont les onyx brillaient d'étoiles illuminées.  "A-Ah oui...? Et...tu...te prends pour ma mère maintenant ? Étrange...tu lui ressembles...pas du tout...Et les poussins se blottissent sous les ailes d'inconnus ?" qu'elle soupira juste pour l'embêter, alors que ses joues se colorèrent d'un coup en comprenant ce qu'il voulait faire, en détachant sa veste si sagement pour la lui proposer. Haussement d'épaules significatif, alors que ses yeux restaient attirés par le coin d'ombre derrière le jeune homme qui lui faisait face.

Tendresse infinie, de celui qu'elle n'aurait jamais cru, palpitant s'emballant sans doute un peu trop, à défaut d'être bien réglé, elle se laissa contrôler comme l'une de ces marionnettes, de ces mains sur ses épaules, qui la firent se pencher vers lui. Frisson délicat, yeux qui se fermèrent sous la sensation du ses doigts sur sa nuque, elle, enfin sacrée d'un sentiment chaleureux, sur ces épaules si frêles, qui ne demandaient qu'à être protégées. "T'étais pas...obligé...Merci..." Regards qu'elle ne comprenaient pas, sensation étrange qu'elle ne maîtrisait pas. Pourtant, c'était bien autre chose, qui rattrapa son esprit à l'agonie. C'était bien cette malédiction, qui la hantait même sous ces contacts si doux. Et elle se blottit un peu, dans ce tissu à l'odeur rassurante, et elle semblait si petite, dans cette veste qui l'enrobait si délicatement. Mais alors même qu'elle avait commencé à le penser mignon, avec ses manières, elle observa la lumière se mouvoir dans tous les sens, lui provoquant un soubresaut quant aux formes qui se dégageaient au plafond. Pourtant cela le fit rire. Pourtant cela ne le fit pas remarquer qu'elle s'était recroquevillée un peu plus contre le mur alors qu'elle sentait son corps s'engourdir.

Léger sanglot, jambes qui glissèrent tout doucement comme pour résister à l'attraction de ses illusions, elle se mit entièrement à paniquer, la poupée aux cheveux ébènes, elle se mit à perdre le contrôle, celle qui ne maîtrisait plus rien. "N-Non...I-Ils vont...V-Va t'en je...I-Ils vont s'en prendre à toi si tu...si tu restes là..." alors que tout se rapprochait instantanément d'eux, de lui. Murmure vile et pourtant si faible qui sortit d'entre ses lippes tremblantes, voix pourtant si douce qui vacillait comme si la peur la prenait d'un coup. Et elle tremblait encore plus, alors qu'elle fixait le mur du fond qui se déformait sous ses iris incompris. Main fine qui vint s'agripper par réflexe au haut du jeune homme, alors que son visage effrayé sombra sous les larmes et sous un cris de frayeur qui la fit se mettre en boule, elle murmurait des paroles effrayées, des supplications dont l'on ne se souvenait pas. Qui la faisait gémir de peur sans ne faire plus attention à ce qui l'entourait. Car elle sombrait, elle, elle sombrait, dans ce qui semblait la détruire peu à peu.

Léger sanglot, jambes qui glissèrent tout doucement comme pour résister à l'attraction de ses illusions, elle se mit entièrement à paniquer, la poupée aux cheveux ébènes, elle se mit à perdre le contrôle, celle qui ne maîtrisait plus rien. "A-Allez...vous-en...!" Souffle qui atterrit dans le vide froid, essayant d'éviter le regard de celui qui avait le don de la faire se perdre dans ses pensées. Ténèbres qui la violentaient, qui la faisait voir un nouveau monde, alors qu'elle, voulait pouvoir profiter de la chaleur de celui qui avait osé la regarder, de celui, qui malgré tout, ne l'avait pas encore regardé comme un monstre. Du moins jusqu'à maintenant.

Et sous les portes, il y a eu la douce brise se dissipant aux lueurs du soleil couchant.  Agréable nuitée qui se dévoilait à travers les étoiles effarouchées du ciel auparavant embrasé. Soir où jamais les âmes séparées ne s'étaient autant comprises à éclater les terribles peurs - à crever le cœur, pendant que les notes s'envolaient d'entre leurs lèvres si longtemps scellées en un néant vivant et qui nécrose jusqu'à la moelle. Parfois, tout n’était pas aussi coloré que l’or de ses doigts, et rien ne scintillait autant lorsque la noirceur s’incorporait aux parcelles de leurs âmes. « Si tu crois vraiment que quelqu’un va se bouger pour des pariahs comme nous, tu te mets bien l’doigt dans l’oeil. » Ils étaient cela - ce contraste vital où le soleil s’abîme de sombre, perdu parmis les nuages incessants d’une vie insouciante. Et bien souvent ; il y a eu les pétales lacérés à ses yeux divins de calamité, prunelles larmoyantes qui ne se rallumaient que sous l’éclat des étoiles filantes. Mais pas même elles ne s’étaient écrasées au nacré de son esprit infantile ! Mais pas même -

les comètes.




Car Ilyan il ne vivait ; il ne mourrait ; il n’existait que dans cette constante idylle maudite, qui le chagrine, qui le tourmente. Que le CIEL ne s’effondre au toucher de ses doigts ! Que les COULEURS ne se ternissent de désespoir ! Car au fond --- ça saigne toujours un peu plus, les soleils orageux à brûler entre les côtes. « Je pense que j’aurai déjà pété un câble avec une fille comme toi. » et explosions pétillantes de sa méchanceté sur une existence qui peinait déjà tant à s’illuminer. Mais qu’on ne lui permettait de jeter aux désabusés un peu de sa bonté empoisonnée, esprit bien trop égoïste à penser que le monde, autour de lui, ne faisait que tourner. Si souvent réprimandé, que ses actes n’étaient pas forcément baignés de ce doré délicat dont se coloraient ses doigts lorsque la pulpe, embrassait les notes mélodieuses d’une contrebasse admirable. « Je m’aurais épuisé à te rappeler de ne rien oublier. » qu’il rajouta, pour ne pas passer pour le plus grand des imbéciles, tout en se laissant tomber légèrement en arrière. « Mais bon, si je suis un inconnu ça risquera pas d’arriver alors. » nonchalance extrême à son comportement d’enfant, il soupira bruyamment - souffle chaud qui humidifia légèrement ses lèvres presque abîmées.

alors “merci” , qu’on lui dit - comme une douceur australe qui écrase ses horreurs boréales.

Et pourtant, à travers la noirceur naissante des lieux ; il n’y avait qu’elle, qu’eux, les séparés du monde acrimonieux. Quelque part condamnés d’embrasser les rêves imaginaires se mêlant à la réalité ! p r é s e n c e s  malgré tout infantiles, qui poursuivent les terribles années d’adolescence. Alors Jaehee, pouvait [ s’éteindre ] au spectacle larmoyant de ses crises --- sous les instances malicieuses d’un gamin toujours au courant de rien. Et tout ! tout allait s’éteindre, si les lumières disparaissent, si les paupières se ferment. Mais Ilyan connaissait tout le calvaire, d’s’en prendre à ces rêves, à ces cauchemars qui déguisaient les ombres de la vie. Puisqu’il entendait, ce qui semblait agir comme tempête à ses iris diluviennes. Alors, il s’était redressé pour faire face à la magnifique coréenne - chaussures qui se collèrent aux siennes, elle gigotait, la petite sous le regard perçant du gamin terrible. Apocalypse à son visage de poupon, porcelaine qui se brisait en éclats - car l’ébène rencontre l’échine du minois. Ilyan ne comprenait, ce qui se préparait, et de sa conscience délabrée il se retourna, comme pour s’assurer que les démons ne se cachent là. « Jaehee… ? » qui scintilla à ses lèvres maudites. ( paroles profanées ) qu’elle susurait, pour ne pas le laisser couler, lui aussi, en ces abysses imaginaires. « Jaehee ! » qui explosa de plus belle. Tremblements délicats à l’archange tombé si bas, ses grandes mains s’étaient posées à nouveau contre ses frêles épaules, comme pour la saisir ; perle cristalline s’écoulant des onyx de la jeune fille. « Une crise de panique.. » qu'il pensa à poser douleurs dans son esprit.

Dévotion à son âme fragile, Ilyan tentait tant bien que mal de la raisonner ; et alors ses mains cueillèrent avec tendresse, les bouquets de larmes au creux de ses mirettes égarées. Il l’entendait, de sa voix frétillante, conter les horreurs qui s’allumaient. « Hey, Jaehee, regarde-moi. » mains désormais à ses joues légèrement rosées, froides sous son toucher embrasé ; qu'il portait comme une perle à protéger, il l’incitait à garder ses prunelles plongées dans ses pupilles, avant que les doigts de la prénommée viennent s'agripper à son haut. « Comptes après moi, tout en respirant doucement. » Balade de ses phalanges qui rencontrèrent à nouveau celles de la demoiselle, qu’il parvint à garder dans les siennes pendant quelques instants. « Un.. » qu’il souffla comme une espérance merveilleuse. « Deux.. » comme eux, comme nous « Trois. » et les cauchemars s'en iront.




Ilyan attrapa la veste pour la mettre au dessus de leurs têtes - geste mélancolique, lorsque les gestes étaient fait par la mère. « Tout ira bien maintenant, le soleil brille encore. » pour ne pas dire, que la lampe scintillait toujours sous leurs yeux épris de sentiments ! --- comètes pleuvant à leur relation étoilée. « Il n'y a, que toi et moi maintenant. Rien d'autre, d'accord ? » pour offrir espérance sur le cœur lourd de l'archange mélodieux.

Sombre paysage qui se dessinait au dessus de leurs têtes, comme si l'optimisme dissimulé de celui qui ne faisait plus que de casser des espoirs discrets n'allait que faire s'abattre des catastrophes. Car elle, de ses prunelles vides et sombres,  ne faisait que voir les ombres qui pouvaient traîner autour de celui qui partait défaitiste, autour de cette pièce, qui plongée dans le noir, ne faisait que ressembler un peu plus à un désespoir sans fin. Alors elle tombait, elle aussi, elle se laissait prendre aux jeux des frayeurs qui parvenaient à briser la glace, à ces jeux enfantins qui malgré tout, ne parvenaient qu'à la briser un peu plus. Fragile elle était, cet enfant à la peau pâle et aux yeux qui pouvaient lire entre les lignes. Alors elle fuyait, celle aux ailes déchirées, elle voulait voler, celle que l'on écrasait toujours sur les sols plus froids. Et Ilyan, démon qui s'exprimait toujours de la plus douce des manières, ne faisait que lui rappeler, que son existence ridicule ne servait qu'à nuire à ceux qui voulait vivre. Car ô combien elle n'avait pas besoin qu'on le lui répète, celle au corps de glace, qu'elle n'était qu'une gamine façonnée de toute pièce et que l'on avait pas voulu ainsi. Malédiction qu'elle aurait aimé lancer à tous, si des ses fins doigts la douceur ne s'en rependait pas.

Douleur, au creux de cette poitrine vide, yeux baissés, qui ne voulaient tout simplement plus regarder ce que pouvait bien lui reprocher celui qui n'en avait que faire de distribuer son poison, elle qui préférait le calme pesant, plutôt que de devoir supporter encore sur ses épaules un venin bien plus néfaste. "T'en mieux alors. Que je sois pas ta fille, ni quoi que ce soit d'autre. T'as pas besoin de me supporter comme ça..." Voix calme qui pourtant la faisant passer pour une grande dans cette pièce où seul celui qui semblait vexé par des mots sans grandes signification semblait vouloir l'écouter. Soupir distinct de toute agitation, pour celle qui divaguait déjà, recouverte de cette protection si délicate. Car encore, encore et encore, elle ne faisait que se perdre, dans ces sens beaucoup trop complexe pour elle, beaucoup trop étrange. "Je ne disais pas ça pour toi...Je préfère les ailes d'un inconnu que celle d'une mère." Douceur extrême, pour celle qui le remerciait de nouveau en un sens, car elle, ne connaissait pas ce genre de comportement affectif. Alors elle s'était blottie contre ce qu'il lui avait offert, un peu de repos, parmi ces iris qui ne faisait que la rendre encore plus folle.


Et les démons la ravageaient, elle, ceux tapis dans l'ombre si féroce derrière la silhouette pourtant imposant du plus jeune. Et elle était terrifiée, de son petit corps tout tremblant alors que ses pieds avaient malencontreusement touchés ceux de ces iris perdus. Mais elle était effrayée, tombant dans les tréfonds des abysses sans pouvoir en sortir. Son visage s'était déformé, sous les pleurs, sous les peurs, qui elles, ne cessaient de l'envahir. Car tout semblait se rapprocher d'eux, en les observant, en la touchant, de ces miasmes beaucoup trop enivrants pour elle. Si faible, elle l'avait toujours été. Et la voix d'Ilyan se confondait, sous ces visions d'horreur qu'on lui offrait, parce qu'elle paniquait, et que ses muscles paralysés la faisaient se mettre encore plus en boule. Épaules saisies, alors que son visage se releva légèrement comme pour se débattre, car pour elle, il n'y avait plus que ses fantômes présents en face d'elle. Alors elle pleurait, la gamine aux prunelles maltraitées, en face de celui qui la dévisageait. Ses mains sur elle, corps frêle, dont les yeux se fermèrent pour essayer d'échapper à ses cauchemars, doigts sur ses joues qui doucement, la firent frissonner de bien des manières. Délicatesse étrange qui ne la faisait pourtant pas se calmer, elle combattait, elle ces illusions beaucoup trop perspicaces. Tête qui se secoua pour laisser ses paupières closes, elle qui ne voulait plus les voir, ces divergences d'esprit. Pourtant, esprit humain beaucoup trop coriace, qui malgré les horreurs, préféra laisser ses iris se poser sur ceux du visage en face d'elle.

Chaleur qui l'encerclait, alors qu'elle essayait de ne pas regarder ce qu'il y avait derrière ses larges épaules,   se concentrant sur ces traits si familiers. Et elle humidifiait ces mains larges, qui réchauffaient sa peau glacée, essayant de se concentrer sur cette voix beaucoup plus rassurante qu'elle n'aurait pu le penser. Se concentrer, c'était tout ce qu'elle devait faire, malgré ses craintes et son pouls excité. Agrippée un peu à lui d'une tendresse infinie, yeux rivés dans les siens alors que ses lèvres s'entrouvrirent comme pour prononcer doucement ces chiffres illégaux. Respiration erratique, sous ces cristaux qui glissaient sur ses joues.  "U-Un...", prononcé discrètement d'une voix tremblante, alors que ses yeux ne pouvaient s'empêcher de craindre les monstres du fond.  "De-Deux..." Supplice qui suivait la voix plus grave, alors que ses doigts se firent happer par une main des plus chaude.  "T-Trois...", pour celle qui espérait voir disparaître ces rêves illusoires, comme ceux qui la dévoraient encore et encore. Bouts de ses doigts qui s'étaient resserrés, sur ces phalanges qui étaient venues à elle, proximité assez étrange, mais appréciable, de celle qui se sentait soulagée. Pourtant le ciel se couvrit, veste au dessus de leurs tête sous des paroles  charmeuses de celui qui semblait s'y connaître, elle ne cessait de le fixer, de ces globes astraux si concentrés. "M-Mais...I-Ils sont là...aussi et...E-Et ils veulent pas partir...J-Je...I-Ils seront...toujours là...I-ils partiront jamais !" qu'elle commença à paniquer de nouveau, même si sous ses prunelles ne se cachait qu'un visage des plus doux.  Car ils, c'était ceux qui la rongeaient, qui la détruisaient.

Souffle coupé, dispersé alors que sa vue était toujours brouillée, elle tremblait toujours alors qu'elle s'était agrippée plus aisément à lui, fugacité du moment où elle voulait cacher complètement son visage pour ne plus avoir à craindre quoi que ce soit, elle vint de sa main libre tenter d'essuyer ses yeux, écartant au passage les quelques mèches qui avaient pu se glisser honteusement sur son visage. "T-Tu dois...me trouver bizarre hein ?" Un peu plus ou un peu moins, elle savait que cela ne rimait à rien. Mais elle les voyait, il n'y avait que elle qui s'en rendait compte. Folie qui la prenait, crises qui lui arrivaient beaucoup trop fréquemment selon elle, beaucoup trop facilement. Illusions qui la prenaient rapidement, sans que personne ne s'y intéresse. Parce que aux yeux des autres, elle était folle. Mais regard étrange qui lui, lui permettait de se reprendre, douceur inexplicable qui se dégageait de lui alors qu'elle manqua de perdre l'équilibre, mains venant alors se perdre sur les épaules du jeune homme. Émotions à vif, rougeurs perceptibles sur son visage, tandis qu'elle retenait vaguement ses larmes, elle le fixa sans aucune honte, palpitant qui ne s'était pas calmé, même au repos de ces visions. "D-Désolée...q-que tu te retrouves...ici comme ça...avec moi...J-Je...vais...me calmer...E-Et te...te lâcher..." Murmure implacable alors que ses yeux se remirent à sangloter et que sa tête se baissa, la faisant se remettre tout doucement en boule sous les yeux d'Ilyan. Et il y avait ces contacts subtiles, qui elle, la rassurait étrangement. Sans doute n'avait-elle jamais vu quelqu'un d'aussi patient avec elle, alors qu'elle voulait fuir de là, alors qu'elle était effrayée de ce qu'il pouvait y avoir derrière cette veste. Et elle n'osait même plus le regarder, cette poupée de porcelaine effrayée et au borde de la rupture, dans ce noir si infini, si consumant. Comme un cœur, que l'on détruisait d'une poignée, comme ces iris, qui s'entrechoquaient sous le son éphémère des étoiles invisibles, sous les cœurs en harmonie.

Conscience si souvent plongée aux vagues réminiscences d'une vie des plus saccagées ; Ilyan s'y rattachait à ces souvenirs infantiles ! À ces merveilles pétillantes où l'enfant hurlait syllabe et syllabe d'idylle, sous les instances magnifiques du soleil. Enfant attachant dont les fils du destin ne s'abîmaient qu'en ces crises du passé. Ilyan, il n'était de ceux dont les sourires ranimaient - ô, il n'était que cette rose dont les épines continuaient à blesser. Douceur accusée ! horreur des beaux jours, que la rose s'était attaquée aux désabusés ! Osmose des défauts aux qualités, être humain dont les troubles ne cessaient d's'en mêler. Idiot aux regards enragés - à la conscience constellée par les éclats jamais rallumés. Ô mais belle œuvre saccagée où toutes les couleurs se mélangeaient. Belle tempête aux espoirs fâcheux ! Que les diamants brillent, mais qu'avant tout, ils se brisent face aux désireux. Mais les lueurs ne se couchaient à ses yeux, parfois bien trop éteints sous les étoiles miraculeuses, sous cet univers majestueux qui se dévoilait à son âme.

puisque les pétales à son cœur,
se fanent tant.



Enfance dont les jours n'ont été toujours béni des encens doucereux ; innocence, des plus colorées ! De violettes, d'hortensia aux pommettes ! De bleu merveille, contre les lèvres baignées du carmin vipère. Car gamin troublé jusqu'au fond de l'esprit ( animé ) par les sacrés démons. Ô mais Jaehee, n'apparait-il pas sous tes paupières fatiguées ? Que le cauchemar s'écoulait de ses paroles infernales. Ilyan, effronté d'ajouter les étincelles à ton corps désarticulé. Ô bien trop, idiot, d'embrasser les parcelles d'une âme écrasée. D'recoller ! L e s   m o r c e a u x    é p a r p i l l é s . . .

sur le sol, GLACÉ.

Poupée qu'il attrapait de ses doigts miraculés, de cette tendresse qu'il ne maîtrisait. Alors rien, rien ne pouvait gâcher cette délicatesse symphonique qui hurlait au fond de lui, comme une ode au bonheur. Les perles charmantes marquaient les joues rougies de l'archange mélodieux. Et lui, de ses touchers divins, rafistolait ce qui semblait mourir en vain - pétales lacérés aux iris démantelées, fallait tout redessiner, la vie / le réel ; mais la p a i x à son être (de poupée) disloquée. « Hey. Regarde-moi. » visage cristallin qu'on ne voudrait briser entre nos mains. « Je ne partirais pas. » et souffle délicat, qui s'était envolé en une pluie florale d'émotions fruitées. « Pas avant que tu ne te calmes, alors respire avec moi. » genoux contre la poitrine démantelée par ses battements, mains qui se déliaient de son minois enfantin perdu entre les tourments orageux des hallucinations ombrageuses. Ô car porcelaine étincelante contre le marbre brisé d’un garçon fragilisé, osmose des cieux embrasés qui s’ajouta à leur toucher divin ! à ces encens des miraculés, fabriqué sous les mots entachés. ô petite, ne pleure plus, car il est là, il est enfin là celui dont les cauchemars avaient cessés d’apparaître en ces gouttelettes de vie amère. « Jaehee, ils ne sont pas réels ! Regarde moi, et écoute moi ! » que le canadien murmura assez fort pour qu’elle ne ressente la colère bouillir en son âme infernale.

Une énième fois ; ses mains se collèrent à celles de la magnifique, poussière étoile qui éclate à leur esprit. Il ramena, avec respect et délicatesse, l’une de ses petites mains jusqu’à sa poitrine. Geste qu’il tentait de rendre rassurant, que la demoiselle puisse ressentir ses battements effrénés ! que la pluie, à son âme, pleurait aussi les louanges abîmées ! « Voilà ce qui nous différencie de ces cauchemars, Jaehee. On vit, on vit véritablement. » douceur qui s’échappa, lorsqu’elle décida de se délier à ce qu’il montrait. « .. T’es pas la plus normale des filles que j’ai rencontré en effet. Un peu trop pleurnicharde je dirais. » qu’il avouait, aussi cruel que cela puisse paraître. « Mais ça en fait de toi une originalité. » qu’il tenta de se rattraper, en vain, imbécile qui ne savait s’y prendre. « Alors t’as intérêt, à arrêter de verser tes larmes, j’aime pas ça… Les gens qui pleurent, ça me met hors de moi. » pour ne pas dire qu’à son être, il pensait toujours être le bourreau ! la cause, de ce cristal limpide écrasé aux paupières étoilées !  « C’est pas beau tu sais… Le nez qui coule, le visage rouge.. Tu vas ressembler à un tableau dégoulinant. » disait-il, peut être pour adoucir l’atmosphère. « Enfin bon, pleure pas trop souvent, ça abîme ton minois. » regard qui s’était détourné volontairement, sous la braise délicate de leur proximité alarmante. Les bras croisés sur ses genoux, il attendait une réaction de la jeune fille pour continuer ses paroles imbéciles. « Tu veux en parler ? » mots qui affirmaient, bien plus qu’une simple aide : un espoir, de revoir le ciel se rallumer sous leurs pupilles de désarroi. Mots qui s’étaient échappé de ses lèvres, pour offrir une chance à la coréenne, il soupira bruyamment en s’ébouriffant les cheveux. « Au point où on en est, je serais bien obligé d’écouter ce que tu as à raconter.. J’ai pas vraiment le choix en fait, donc autant finir avec ce supplice. »

et les astres ont surgit, d’entre leur âme, à travers l’noir, l’coeur ! les gouttelettes du B O N H E U R - qui ne se fane, qui ne se gâte ! ô douceur qui fragilise l’être sentinelle.

Astres qui s’entrechoquaient, qui bouleversaient ces étoiles déjà éteintes dans les ombres obscures qui les entouraient. Elle s'était accrochée, avant de couler complètement contre celui qui, de toute évidence semblait être remonté des abysses pour la soutenir de paroles sacrées censées faciliter ces lueurs à raviver. Mais ô combien elle était déjà brisée, celle qui devant ces prunelles si douces n'arrivait plus à se contenir ni même retenir les cristaux salés qui s'évanouissaient sur ses joues rosées. Alors elle tentait, sous ses paroles, de planter ses opales diluviennes dans celles du jeune homme. Douceur amère, délicatesse inconnue pour celle qui ne demandait que cela, il y avait ces sanglots désespérés, qui eux, ne la quittaient pas. Qui eux, la hantaient, comme ces êtres aux visages dissimulés par le noir. Tête en orbite, alors qu'il y avait eu cette mélodie des mots qu'elle écoutait entre deux souffles hachurés. Car personne n'avait jamais été auprès d'elle, car personne, n'y avait jamais prêté attention, à ces cauchemars vivants. Personne, sauf lui. "J-Je...P-Promis ?" Demande discrète, lui qui venait de lui assurer qu'il ne partirait pas rejoindre des étoiles plus brillantes qu'elle ne l'était.

Tentatives inlassables de caler son cœur sur le sien, de combler ce vide qu'elle ressentait lorsque ces organes vitaux ne fonctionnaient qu'à moitié pour la faire vivre de nouveau dans la réalité. Ô porcelaine écaillée, qui s'émiettait si rapidement sous les larmes acides et dénaturées de son visage si blanc, gâché de rougeurs incontrôlables. Et cette voix, qui murmurée à ses oreilles avaient eu effet d'un écho, dans ces prunelles qui se relevèrent un peu plus vers la colère enfouie d'un astre beaucoup trop vermillon. "P-Pas réels...O-Oui...J-Je sais..." Évidence qui l'attristait encore plus, alors que tout venait d'elle, que ces mirages illégaux n'étaient que pures productions d'un être en demande d'aide. Cris d'un esprit qui elle l'effrayaient, qui elle, la terrifiaient beaucoup trop. Geste beaucoup trop doux, beaucoup trop délicat, de cette main qui dirigea la sienne sur cette poitrine pulsante. Vie qui se dégageait, de ce corps bien plus grand que le siens, tandis que cette chaleur débordante venait colorer de nouveau sa peau frigide. Et elle écoutait ces gracieux commentaires, qui dotés d'une délicatesse qui la faisaient fondre, parvenaient à capter son attention. Plus, que ce que la pièce lui réservait comme histoire tragique.

Fin rire déguisé par des sanglots, alors qu'elle était devenue sensible à l'humour désastreux qui sortait des lippes si versatiles d'un être aux multiples douceurs. "Et bien...Q-Que de compliments...aujourd'hui haha....D'un côté...comme ça je peux t'énerver encore plus..." Pleurer, chose qu'elle ne faisait pourtant que rarement, jamais devant les autres, sauf lui. Seul âme présente lors de ses fantaisies nocturnes, auxquelles il pouvait assister sans se gêner. Cela se voyait, lui, qui ne savait pas comment s'y prendre, qui pourtant essayait tant bien que mal de prononcer des poésies beaucoup trop tendres sans doute. "J-Je cherche p-pas...à être belle..." qu'elle articula faiblement de ses mains qui pourtant, décrochées de lui s'étaient permises de venir essuyer ces iris beaucoup trop défigurés. Car elle ne voulait en un sens pas lui paraître immonde, car elle ne voulait pas se défigurer plus qu'elle ne le faisait déjà malgré ses mots contradictoires. "Puis...ça doit bien...t'amuser...de voir mon minois s'abîmer..." Pourtant il était doux avec elle, celui qui réussissait à la faire se calmer en apparence, bien que l'envie de se mettre en boule et ne plus voir ce qui l'entourait primait d'avant bord.

Et elle s'était rapprochée de lui, proximité délicate qui la faisait frémir alors qu'elle l'observait fixement, comme pour retenir ce visage si particuliers, qui malgré des paroles envenimées, possédait des doigts charmeurs. Braises qui explosaient sur ces myriades inconditionnelles d'étincelles, sous sa peau qui frissonnait au moindre de ses conseils. Rattrapée sur lui comme si plus rien ne l'atteignait, si ce n'était ses prunelles sur sa peau livide, elles se mirent à papillonner, ses paupières, sous sa question qui la fit retirer rapidement ses mains en détournant les yeux. Sensibilité d'une créature effrayée de parler, alors qu'elle ne quittait pas cet espace de sécurité que lui avait offert cet être au cœur battant. Comme une aide proposée, qu'elle hésitait à saisir quand au fait qu'elle était seule, avec ces illusions désastreuses. "Un..supplice hein...J'en...parlerais pas...T-Tout simplement parce que j'ai rien a dire et que...T-Tu comprendrais sûrement pas." Corps fin et léger qui se replia sur lui même alors que ses mains quittèrent ces épaules charnues, elle se laissa un peu basculer en arrière, préférant fermer ses yeux rougis d'efforts insurmontables.

Car il y avait ces traumas du passé, qui prononcés comme des poèmes astraux, semblaient illustrer des blessures plus que profondes. Choses qu'on ne pouvait tout simplement pas cacher à présent, et qui s'affichaient à ces prunelles si incomprises. "J-J'ai...juste oublié mes médocs... dans les vestiaires. Enfin non...J'avais juste pas prévu... Et...on est dans le noir...Et y'a toujours ces choses qui apparaissent. Tu pourrais simplement dire que je suis folle. Je le suis..." Soupir éternel qu'elle laissa glisser rapidement, qu'elle laissa feindre en une suppliante douloureuse. "T-Tu peux te moquer...je m'en fiche...ça les fera pas partir...mes hallucinations." Aucune honte à lui dire, car elle était beaucoup trop honnête, et épuisée de cacher ce qui la hantait à celui qui méritait les savoirs d'une nuit mouvementée. Et elle n'avait qu'à garder les yeux fermés, à ignorer les illusions sensorielles que son corps apeuré lui offrait en guise de récompense. "M-Mais...merci...P-Pour tout ça...J-Je veux pas que ça recommence dans les heures qui viennent alors..." Peur accrochée de revivre ça, alors qu'elle se décala pour venir combler l'angle d'un mur glacé, venant alors tapoter doucement l'espace à côté d'elle comme pour l'inciter à venir s'y installer. Juste pour ne plus avoir à le regarder dans ces yeux si déstabilisant.

Soupir inlassable alors que sa tête se faisait lourde et qu'elle tentait de rester bien droite, jambes frissonnantes dans ces shorts de sports. Car elle peinait, la faible créature, à garder ce visage détruit éveillé alors qu'il tanguait dangereusement. "A-Au pire...Fais comme si...de rien était. Puis...T'auras qu'à me charrier avec ça comme tu sais si bien le faire..." Épuisée, d'avoir pleuré autant, d'avoir laissé s'échapper une partie d'elle même aux dires d'un jeune homme aux langages si perspicaces. Sans doute savait-il ce que cela faisait, de vivre des cauchemars incompris, mais elle, ne pouvait le voir en cette nuit unique différemment de d'habitude. Il était doux, l'être aux doigts plus grands. Il était celui, qui de quelques regards, avait fait fuir, des rêves nécrosés sous des météores diffus et disséminés, sous les paupières d'une poupée glacée.

Et sur le nacré de l'échine se déposait le fracas de l'univers - les couleurs maudites du zéphir nocturne. Tendresse qui rarement se faisait sentir au bout de ses lèvres, car tout s'emmêle et que tout avait un goût de fin du monde, en osmose aux louanges de la Haine. Œuvre de bonté dont l'humanité semblait si disloquée ! La douce s'effondrait, aux bras des mondes piétinés - à son âme, de garçon couronné d'idylle fébrile. Et de ses yeux assoiffés, il la regardait tomber du haut des Empyrées, du Paradis merveille où vivait l'archange enjolivé. Ô les si légers sourires maquillés à ses commissures, « Je n'ai pas d'autres choix que d'attendre ici, de toute façon je vois pas comment je pourrais m'échapper. » qu'il laissa vaciller ! Comme un désespoir, ou comme une taquinerie pour ne pas avouer que les liens s'étaient tissés ; que le petit prince ( n'allait ) abandonner la Rose si désirée. Mais la proximité, et les encens féminins à son esprit déjanté ; il n'était habitué à cela, ô les ombres à jamais frétillantes face à son aura pourpre. Tandis que la petite se blottit à sa chaleureuse silhouette, à son existence si souvent étincelante par sa monstruosité alarmante.

Pourtant vibre sous le carmin de leurs joues

[  une émotion fatidique - la délicatesse, de leur cœur en symphonie. ]

Car Ilyan, n'était qu'un bourreau magnifique aux côtés de la déesse sublime. Une tâche. Une horreur que la nuit fait resplendir aux contrées du bonheur ! Ironie du sort ; qu'à travers l'noir, puisse la sirène trouver naufrage à son palpitant déchiré ( piétiné ) * I N E X I S T A N T. « Mais je peux bien essayer de te promettre que je ne me jetterai plus contre la porte. » que je serais là, à jamais, condamné d'effleurer l'échine doucereux des étoiles à ton être fabuleux. Et alors, je serais peintre de tes rêves égarés - musicien de ces horreurs à ton âme fragilisée. Ô et il serait prêt, à jeter couleur et couleur à ces désespoirs tant réprimés. Pourtant tout aussi abîmé ! Que la poupée. --- et surgit donc, le gamin désarticulé, valeureux bambin au désir de tout sauver malgré que les univers moroses allaient s'écraser. Big Bang qui vibrait en sa conscience allumée de milles feux, face au comportement de la jeune fille aux jolis yeux. « J'crois pas que t'aimerais me voir énervé.. » qu'il ajouta, tandis que ses oreilles se laissaient bercer par son adorable rire. « Ces débiles je vais me les faire quand j'irais les retrouver. Alors garde tes larmes quand je leur exploserais la tronche. » et ça n'a pas été qu'une simple menace, ô plutôt pour faire perdurer ces harmonies symphoniques qui s'échappaient des lèvres de la demoiselle. Monde angélique qui enfermait leur aura en une once de délicatesse, les belles silhouettes ; les décibels affectueuses d'un monde qui pouvait facilement disparaître.

Et alors il l'écoutait divaguer entre les mirages ombrageuse de la vie démolie ; il ne s'empêchait de croiser ses prunelles assombries, et sous le firmament d'ébène que représentait ses mèches, il contemplait ses cils papillonner en de merveilleux battements harmonieux. Cela malgré les flots cristallins nés au coin de ses paupières fatiguées ! Ô demoiselle dont les nuits semblaient si atroces que les jours. Où le cœur lâchait - dans le vide astral, elle s'y ajoutait comme étoile du ciel condamné. Mais ne sait-elle encore qu'ils étaient deux ; à courir, à vouloir s'offrir ( e u x ) aussi, avant de créer les ( j e ) t'aime fatidiques. « Suis-je le seul à pouvoir te voir pleurer comme ça ? » question des plus incandescentes au feu ! D u   c r é m a t o i r e. Braise doucereuse qui se colore de ses lippes amères. De  d é s e s p o i r.  « M'amuser ? Je suis pas encore devenu ce genre de connard. Quoique.. » de ses phalanges le noiraud vint dégager son visage d'un ovale adorable de ces mèches rebelles embrassant le cristallin de son échine humide de bouquets larmoyants.  « Quoique.. T'as vraiment une tête de gamine, normal qu'on te prenne pour cible. » qu'il rajouta en soupirant bruyamment, en pensant à ces imbéciles à qui il aimerait déverser sa colère.

Et alors il s'était mieux installé, afin de mieux appréhender ce qui comptait arriver. Comportement maladroit d'une demoiselle qui n'avait sans doute l'habitude d'ouvrir son palpitant aux yeux des gens. « Tout garder pour soi, n'a rien de bon. Mais si tu veux pas faire le pas, t'en as le droit, mais garde en-tête que plus tu garderas le venin, plus ça va te tuer alors fait gaffe. » conseil ou menace, qu'il ne sait si les paroles semblaient sales. Mais alors qu'il l'écoutait raconter son récit, malgré ses paroles, malgré son comportement d'abruti ; il sentit de nouveau la colère bouillir. Encore ces idiots aux idées les plus folles, d'enfermer et de briser les plus faibles à travers l'univers en névrose. "Pas prévu" disait-elle,  Ilyan se retourna une dernière fois vers Jaehee avant de lui répondre : « Tu les connais ces gars ou pas ? Ça faisait depuis le cours qu'ils étaient de train de prévoir un sale coup, j'crois qu'ils vont finir au mur ces saletés. » et il claqua de la langue, pourriture d'adolescents qui ne savaient faire autre chose de leur vie pourrie que de salir celle des autres. « Ils sont tombés sur la mauvaise personne, crois-moi ils viendront plus te voir. »

Discours des plus saccadés par la fatigue ; jeune fille dont l'esprit s'était petit à petit détruit entre ces parcelles de noirceur qui dévoraient la brillance d'un astre déchiré. Mais tandis qu'il la voyait se caler dans un coin, il soupira en s'approchant et lui lança la veste.  « Garde-la pour la nuit, j'sais pas si ça va changer quelque chose mais bon. Et puis, y'a quoi de mal à être fou ? Tu crois que les gens me prennent pour quelqu'un de normal, peut-être ? Et quand bien même, j'pourrais les éviter de venir t'embêter dans ton sommeil, j'suis bien trop effrayant pour quiconque sur cette terre, n'est-ce pas ? » et tapotant son épaule, il invita la jeune fille.  « Alors dors, j'irais faire fuir tes sales cauchemars. »

Comme une lumière, un éclat des astres lumineux ; il brille, il scintille à travers les yeux. Cœur meurtri d'offrir à plaie ouverte, une once de bonté - pour ne plus subir l ' h o r e e u r.

Palpitant qui chavirait, sous des délicatesses beaucoup trop imprévisibles qu'elle n'aurait jamais pensé. Car les miséricordes ne s'abattaient que sur eux, comme si les étoiles avaient décidé de s'écraser sur leurs visages enfantins. Mais sans doute l'avaient-ils cherché, en se retrouvant brusquement dans un enfer sans lumière. Pourtant ils s'étaient illuminés ses yeux sans vie, sous les sérénades impulsives d'un garçon téméraire. Attendre, là où les ombres les guettaient pour en tirer leurs meilleures peurs. Pourtant elle arrivait à rigoler, celle au joues beaucoup trop humides par ces cristaux salins. Peut-être que le voir se jeter contre une porte en métal pour défouler les envies les plus primaires d'évasion restait quelque chose d'idiot, et que a raison lui était revenue, mais pour elle, beauté éphémère dont le visage ravagé par les pleurs avaient trouvé refuge entre ces paumes sacrées brûlantes de vie. Alors elle renchérissait, la colombe aux ailes brûlées. "Te voir énervé hm...?" qu'elle soupira d'entre ses lippes si miraculeuses, qui ne désiraient que pouvoir dire ce qu'elle pensait sur ses épaules. Car ô ce qu'elle aurait aimé être autre chose que ce pantin sans âme et que l'on pensait si fragile.

Alors rire qui s'était tarit, qui avait fui pour laisser percevoir les paroles les pus violentes qui elle, ne la fit que tracer un fin sourire délicat. "Je...ne pleurerais pas pour ça...Peut-être en voyant tes mains massacrées oui...Autrement...te fatigue pas...ils en valent...pas la peine." Raison qui primait sur l'envie de revanche, car elle ne voulait pas le voir s'abîmer les phalanges pour des visages aussi futiles qu'eux. Car elle y tenait, même inconsciemment, à ce qui effleurait sa peau de ce qu'elle n'aurait jamais pu imaginer de lui : de la tendresse. Il y avait eu ces symphonies, ces délicats sons, qui à ses oreilles, sonnait beaucoup trop comme des sentiments éteints qui s'illuminaient en un rien de temps. Remarque faite, sous le crépuscule des étoiles, pour celle au visage ravagé par la tristesse des nuits sans repos qu'elle désertait. Lui, de ces prunelles aux braises incandescentes, de ces frissons impréhensibles, qui elle la faisait vibrer. "Peut-être. Mais t'es pas obligé de regarder, si tu veux pas me voir pleurer. C'est pas un privilège que je te fais. T'es juste le seul à t'y...intéresser.", soupir qui s'en extirpa, de ces lippes traumatisées, alors que ses opales se laissèrent distraire par les traits d'un visage beaucoup trop cisaillé. Phalanges venues dégager ce visage immaculé de perles lumineuses, rougeurs beaucoup trop présentes, face au seul qui lui faisait ressentir quelque chose dans ces échos insatisfaits.

Conseil offert, sous les offres d'un démon qui pour elle ressemblait bien plus à un ange déchu, elle ne pouvait que trop comprendre, ce que les poésies du plus jeune si mélodieuses voulaient lui transmettre. Mais ô elle ne savait que trop bien elle, que rien ne pourrait la faire revivre. "Qui te dit que je ne suis pas déjà morte à l'intérieur ? " qu'elle murmura, alors qu'elle préféra s'enterrer elle-même. Sans doute était-ce déjà la vérité, elle qui n'était qu'une marionnette sans émotion. Pourtant il avait enchaîné, il le lui avait demandé, alors qu'elle le regarda de cette lueur assez étrange, qu'elle ne se connaissait pas. Semblant de gentillesse dans celui qui les lui avait prononcé, ces mots bien ancrés dans cette mémoire qui ne retenait que les choses futiles. "Je...crois pas...Mais j'ai une question...Pourquoi tu fais ça ?" qu'elle prononça en tournant vaguement la tête vers lui, paupières qui se plissèrent légèrement comme pour essayer de comprendre, "Pourquoi...tu fais ça ? Essayer de leur faire peur comme pour me protéger...A quoi tu penses hmm ?" Sincérité qui devait frapper, alors qu'elle s'interrogeait réellement sur cet personne qui ne l'avait jamais traitée ainsi. Parce qu'elle n'était qu'une comète un peu étrange, déformée par les épreuves de la vie, tandis qu'elle n'avait jamais connu quelqu'un qui avait essayé d'effrayer les autres pour faire fuir ses propres démons.

Fatigue qui se faisait sentir, alors qu'elle ne pourrait pas se reposer. Insomnies qui la hantaient et qui risquaient simplement de venir embraser un peu plus les lueurs d'un gamin déjà amoché. Veste balancée sur son petit corps replié sur lui même, regard clignotant qui ne comprenait pas tout, elle la serra doucement de ses petits doigts, sous la noirceur de la pièce qui ne faisait que stagner. Touchée, de ces attentions beaucoup trop attendrissantes pour celle qui n'avait jamais connu que la sévérité des regards. Effrayée, que tout ne soit que le revers d'un calvaire beaucoup plus grand. "Je..." Regard qui se déposa sur son épaule plus grande, hésitation présente alors qu'elle se décala lentement pour se rapprocher de lui, elle soupira un peu avant de déposer sa tête sur la plus haute, doigts légèrement tremblant alors qu'elle recalait le tissus sur eux deux comme pour lui en faire profiter. "Pourtant...T'es quelqu'un...de bien Ilyan. Même si je risque de pas trouer le sommeil...Je suis insomniaque. Et...je risque de me réveiller...brutalement. Alors fait pas attention..." Prévention pour éviter de le faire fuir, alors qu'elle se recroquevilla discrètement contre lui pour tenir sous cette veste beaucoup trop grande pour eux deux.

Sans doute était-ce tout ce qu'elle n'avait jamais voulu elle, de pouvoir se reposer calmement "Je sais pas si on te l'a déjà dit....Mais t'es adorable...comme idiot insolent...Et c'est un compliment...Alors commence pas à t'emballer...." Oser le lui dire, elle n'en avait pas peur, car c'était juste la vérité énoncée à voix haute, qui pour elle était nécessaire. Car les douceur derrière ces paroles dérisoires, pour elle comptaient bien plus qu'elle ne pouvait le laisser paraître, qu'il ne pouvait l'imaginer. Pourtant ses onyx se fermèrent tout doucement, alors que ses doigts fins s'accrochèrent tout doucement à la manche d'Ilyan. Créature bien étrange, tandis qu'elle savait qu'elle ne resterait pas endormie très longtemps, car les nuits étaient bien longues, quand les cauchemars prenaient le dessus. Et il était là, celui qui l'avait rassurée au point de lui faire trouver discrètement le sommeil dans ces parfums enivrants et si doux. Mais les esprits n'y étaient pas, eux, ils voulaient s'évader juste un peu, la perturber, juste encore, aux côtés de cette protection offerte inintentionnellement. Le temps ? Elle ne savait pas. Méconnaissance de cette donnée parmi tant d'autre, quand ses prunelles refirent surface en une instance. Ne pas bouger, celle parfois silencieuse, regard qui papillonna vaguement alors que ses iris s'élevèrent pour se poser sur un visage des plus frais. Fin sourire sous l'admiration des courbes, alors qu'elle ne quittait cette proximité reposante, elle se laissa avoir par la curiosité, de cette voix ridicule d'un murmure de pleine lune. "Tu...dors ?" Car elle non, et l'idée de le réveiller la fit se remettre rapidement contre cette épaule bien haute, contre celle, qui ressentait sans doute ce palpitant paniqué à l'idée d'avoir pu réveiller ces démons les plus horribles, ceux qui eux, la firent rapidement fermer les yeux comme une enfant qui voulait cacher ses maladresses.

Et les tendresses de l'été qui chatouillaient l'échine ; et les miracles de vie qui se posaient aux lèvres maudites. Tout - et tout semblait encore se fracasser à l'intérieur, paradoxe émotionnel d'un parfait chapardeur. Mais c'était qu'à travers cette œuvre diluvienne de couleurs, ses prunelles ne tentaient de s'accrocher à ce qui lui tenait réellement à cœur. Ô symphonie des eaux ensoleillées ; ô magique univers qui illuminait de bonté, rien s'écrasait encore les terres magnifiques sur lesquelles il vivait. Du moins, pas même les comètes pleuvant le ciel embrasé, pas même son esprit ( étincelle ) de  f o l i e.

Ilyan --- baigné sous les lueurs crépusculaires, car l'existence prospère à travers les mascarades de ses nuits de colère. Il n'est que silhouette dédiée à colorer le nocturne abîmé. Alors les baskets frappaient le sol maculé, touches du divin parmi les mortels [ les souvenirs marins ] de courir ; de t o u c h e r  le cristallin des dunes magnifiques. Enfant quitte les landes urbaines pour plonger la tête dans les bains du soleil. Pourtant candeur criarde au cœur meurtri de peur ; la tête est lourde, portant le néant creusé ( à cran ) qui l'a démantelé. L'homme se peint de destruction, tant alors auprès des merveilles cauchemardesques, tant auprès des douceurs fébriles du pays des merveilles. Tendrement il s'efface ; poupée de verre luisant EN ECLATS. Qu'il n'arrive parfois à simplement hausser la voix, ô car tant fois l'on avait collé les gestes juvéniles à con corps d'effroi - les yeux pas assez colorés au beurre noire des colères incontrôlables.

Mais alors il entendait ; le clapotis océanique. Synonyme contraire que les eaux ne rencontraient directement la Terre. Mais bien que parfois, les gouttelettes pleuraient du ciel meurtrier de déposer malheur sur les condamnés d'isolation.

Qu'il se réveille ( yeux jamais fermés ) plus que simplement ouverts : existants, rattachés aux encens féminins de la demoiselle, perle entre ses mains. Mais c'est bien là l'esprit distrait d'un garçon qui peinait parfois à simplement écouter, alors que la finalité courait à ses oreilles, douceurs et tendresses féminines qui se cognent à l'auditif. « T'es vraiment barjot. » amer. froid. maudit. mots doux peinturés à l'unisson d'une certaine manière à décorer le monde de ses notes impolies. « C'est pas pour le bourreau que tu dois chialer, c'est pour les victimes. » Terrible acteur ! Théâtre où la scène se voulait criarde ( de peur ) et bien sûr, bercée par les myriades des esprits troubleurs. Les soupirs courent , de ses lèvres porteuses de malheur, alors il la regarda parmi la noirceur des lieux - et il la distinguait, à travers ses quelques souvenirs mélodieux. « Ça m'intéresse pas de voir les gens pleurer. Mais c'est pas pour autant que je peux pas les aider. »

Cœur enjolivé de baume sucré,
l'esprit se fragilise face aux
bontés magiques d'une
gamine magnifique.


Mais il rigole ! D'entendre les paroles funestes et macabres d'une damoiselle au cœur éparse. Il rigole, puisque ô combien la douleur s'était agrippé à chacun de ses battements de cœur qu'il avait tant essayé d'arrêter. « Personne ne vit réellement ici, tout est mort et ça continue de crever. » harmonieux héritage des cicatrices étoiles à son corps univers. « Et pourtant on est tous condamnés à se vouer vers cette voie, a ne plus jamais s'arrêter. » ainsi vont les humains, désabusés de vivre au travers des vies morcelées. Les illusions collées aux prunelles arrachées ! Car la réalité était lourde, empoisonnée. Mais qu'il fallait s'y faire et   e x i s t e r  pour ce qui nous semblait  v i v a n t. La curiosité se réveille chez la demoiselle, ô mais pourquoi les démons s'intéressent-t-il aux tristes conditions humaines ? Plaisir d'une chair démantelée de perfide, fallait dévorer la petite, montrer qu'ici "l'archange" n'était pas le seul maudit. « Pourquoi ?  » sonne à l'oreille comme question évidente d'une réflexion existentielle. « Tu me fais un peu pitié. C'est tout.  » qu'il hausse les épaules, avant de souffler un bon coup et coller son crâne bruyant de pensées, contre ce mur fissuré. « Va pas croire que j'fais ça juste parce que c'est toi. » parce que c'est le cas. « Ou juste pour montrer ma gentillesse, parce que j'en ai tout simplement pas de cette merde. Ça sert qu'à te rendre vulnérable et faible. » pour ne pas dire, que les 'je t'apprécie' prennent vie au creux des lèvres meurtries, mais aussi que les rêves se colorent des douceurs d'une réalité nouvelle : que le palpitant se réveille et sonne les louanges merveilles d'une miséricorde d'étincelle. « Alors non. Je ne suis pas si adorable que tu ne le penses, et j'aimerais que tu le sortes de ta tête. » pour ne pas être un jour, celui qui collerait myriades douloureuses à tes opales anéanties sous l'horreur.

Et sous les paroles terribles s'endort la princesse aux paupières endolories.

Mais alors laisse moi poser les baisers stellaires à ton front, pour calmer tes peines et faire vibrer les passions. Mais alors laisse moi cueillir poème à ton corps si faible, pour offrir au ciel ce que jamais rien n'a su briller à travers mon être.





« Je ne peux pas dormir si je dois veiller à faire fuir tes sales cauchemars. » car ô les étoiles n'étaient que séparées, les ame-soeur d'une nouvelle réalité. « Enfin bon, j'crois qu'on a assez joué avec le noir. » qui s'affirme, comme un soupçon, comme étrange aux oreilles d'une demoiselle à peine réveillée. Et sous la délicatesse divine de ses gestes soudains, Ilyan s'était levé de manière à ne pas laisser la petite tomber à ses côtés. Trombone angélique perçu entre les mains ; ouverture qu'il permit enfin de ses doigts intrépides. Ilyan revint tendrement vers la silhouette fébrile - bras langoureux qui caressent l'échine prude d'une enfant lunaire en la prenant contre lui. Et ainsi, s'élèvent vers les cieux, les astres étincelants des Dieux.

Brasier qui partait en flambeau, dans ces prunelles si douces qui ne faisaient que la bercer elle et personne d'autre. Car personne ne la regardait, dans ces opales si livides qui pouvaient en faire se perdre certains. Malheur qui se décharnaient sur eux, sauf peut-être sur lui, qui semblait déjà dépérir sans avoir besoin d'un regard en plus. Mais où en était les limites, de ces nerfs si solides qu'il semblait afficher en permanence ? Caractère enflammé, sous des gestes des plus doux, oppositions et contrastes qui lui marquaient plus l'esprit d'une marionnettes si futile. Car ce n'était tout ce qu'elle était, d'être une poupée de cire qui elle, fondait en permanence pour n'en garder qu'une simple paillette de matière. Alors de paroles bien plus douces, elle, de ses oreilles qui se redressèrent sans réellement réfléchir, elle écoutait ses poésies fines et douce, sous les morts encerclés, qui régnaient dans chacun de ces battements. "Alors...Je dois dire qu'être déjà mort donne froid.", et ce dans tous les sens possibles. Cœur frigorifié, peau aux cristaux veloutés qui ornaient sous forme de joyaux un corps déjà beaucoup trop endommagé, pour pouvoir être réparé des moindre rouages.

Et si les cœurs ne battaient plus réellement, si les prunelles ne brillaient plus de lueurs de vie qu'on leur attribuaient tant, sans doute que l'âme était défaillante depuis le départ, de celle qui ne faisait que reproduire paroles énoncées dans un monde qui ne lui correspondait plus. Fin sourire qui fit son apparition, sur les lèvres rougeâtres d'une créature affaiblie, elle n'en pensait aucun traître mot, de ce que lui racontait ce soi-disant démon. Pourtant il ne ressemblait en rien à cette vue qu'elle en avait, à ces ombres qui, se déguisant devant elle, n'en faisait que pleurer les plus frêles êtres. Parce qu'elle ne succombait pas facilement aux mots de beautés ancrées dans une vérité beaucoup trop terrifiante. "Ah oui...? Par pitié... Mais du coup...Tu as de la compassion. Donc ta logique ne tient pas....Tu sais...que tes mots ne correspondent pas à tes gestes ?" qu'elle commença alors en une fine réflexion, alors que son propre corps ne tenait que partiellement, contre celui du plus jeune. "Et malheureusement pour toi...J'ai plus d'estime pour les gestes que les mots. Alors tu resteras adorable dans ma tête pendant un long moment encore." Soupir éternel qui lui s'échappa, cheveux onyx qui, eux, s'éparpillaient sur le long de cette épaule et de ce bras, sans les avoir mêmes dégagé, de ce lieu si confortable.

Lourdes d'émotions elles étaient, ces palpitations dans un organe beaucoup trop éreinté pour la faire vivre.

Mais ô n'avait rien duré, rien ne durait jamais de toute manière. Rougeurs sur son visage, de celle qui ne voyait que les catastrophes et les mirages d'une vie, elle se sentait pourtant pour une fois étrangement relaxée, protégée des cauchemars ambulants. Et il avait été le seul, à tenter d'apaiser des illusions inexistantes. Mais pourtant les nuits étaient toujours trop courtes, dans des moments aussi fugaces. Alors quand les opales se réveillèrent pour profiter de la tendresse d'une âme beaucoup trop généreuse, elle peina à se relever, alors qu'elle aurait sans doute préféré que celui-ci ne dorme. Voix qui s'éleva, qui la fit frissonner, alors que son corps de lui même se mit à tout doucement se décoller en se maintenant, sous des regards interrogateurs. "H-Hein...Comment ça ?" Et alors sous ses yeux, jeux de fers dans une serrure des plus irrésistible, fine silhouette qui se releva pour observer la manœuvre de lueurs complètement, avant de comprendre. Comprendre ce qu'il se passait exactement sous ses yeux. "Me dit pas que..." Ô mais elle aurait préféré ne pas comprendre, la noiraude, ce qu'il se passait sous ses iris un peu trop épuisés. Peut-être qu'elle se serait énervée si elle avait pu, ou alors peut-être qu'elle se serait réjouie. Aucune idée, dans les mystères dont regorgeait sa tête.

Alors quand la porte s'ouvrit, sous ce tour de magie qui la fit doucement entrouvrir les lèvres, elle n'hésita pas à sauter dehors, pupilles réanimées sous les quelques étoiles éteintes d'un ciel. Et elle aurait pratiquement pu le féliciter, lui jouer de paroles merveilleuses pour lui indiquer à quel point il venait de refaire sa soirée, mais fatigue sur les épaules, envie de prononcer ces pensées tout haut. "M-Mais attend...T-Tu...pouvais faire ça depuis le début ?" qu'elle prononça, mais s'élevant alors pour venir lui attribuer un léger coup d'une moue aux lèvres. Faiblesse complète, tandis qu'elle recula doucement pour camoufler son visage meurtri d'émotions. "T-Tu l'as fait exprès hein...J-Je...Je...dois filer...." Apeurée, de devoir retourner chez elle, mais elle savait que si elle ne parvenait pas à rentrer immédiatement, elle devrait sans doute subir pire que ce que les démons lui réservaient. Mais venant se rapprocher, ô douces lippes qu'elle laissa s'apposer sur une joue bien trop délicate, fin sourire qu'elle laissa s'échapper, avant de murmurer un semblant de remerciement. Comme elle ne devait ressembler à rien, celle qui plus jamais ne referait ce genre de choses. Mais elle pouvait se sentir comblée, de connaître l'une de ces facettes de la Lune. Astre qui dans l'ombre du soleil, faisait fleurir bien des vies la Nuit. Domaine de prédilection, envie de perpétuer, et la fleur s'en alla. Combien de temps ? Assez peu. Car les chemins entre un rayon lunaire jusqu'aux sépales, ferait son apparition, qu'il ne le veuille ou non.

Destin tragique, entre deux pléiades éternelles.