INTENTIONS

à parcourir les cieux de ses regards divins, à en avoir les doigts pansés de ces aiguilles si maîtrisées : car en permanence les réalités venaient en faire revenir les esprits si égarés sur les voies qui en étaient malheureuses. Car quand les tissus sur les cintres, elle ne faisait là que errer entre les rayons pour vendre et pourvoir de sourires les visages voisins ; ô les froideurs frigides devaient en sonner si frêles, face aux passions des arts. Car les doigts voulaient composer ! Coudre à ne jamais s'arrêter ! A venir recouvrir les peaux de ces tissus aux mesures parfaites : jusqu'à en faire luire dans les regards oubliés, les beautés si désirées.

à tous être parfaits ;
à ne vouloir que s'amuser : elle aussi.

Fleurissent les merveilles, de ses pas derrière les vitrines, à accrocher, attacher ! les splendeurs si futiles. ô tout devait bien en paraitre qu'élégance, dans les gestes travaillés, à n'esquisser là que lippes ternies, à en perdre les gloires qui avaient fait d'elle ce qu'elle était là. Car elle n'était que pantin désarticulé, à tenter de garder la tête relevée, à ne pas se faire détruire par ses propres démons. fuir, loin des obligations, loin des peurs, à n'être que le fantôme d'elle-même, à sombrer parmi les ombres qui ne faisaient que la saisir. alors quand de ses gestes délicats, à doucement et délicatement arranger les moindres détails des figures inanimées (a avoir rêvé un jour, créer au lieu d'exposer) ; elle n'était que marbre, parmi les statuettes sans vie, à pourtant repérer les visages, dans les boutiques : à venir s'approcher, comme simple aisance si familière.

de ces visages étrangers :
aux traits magnifiques.

"May I help you ?", anglais parfaits ; perfectionnés avec le temps, à ne faire qu'user des langues connues de tous sans pour autant ne deviner qu'elle pourrait en parler les langues natales. Et ô ! à ne pourtant pas juger là, à simplement bien trop souvent accueillir ceux venus des contrées lointaines comme passage entre les galeries, alors que les yeux ne brûlaient plus de ces envies : tandis que les le bout des doigts, eux, n'en feraient que s'orner d'or volé. "You might want to find something specific ? I can advise you if you wish.", à poursuivre là les destinées ; à en passer les mèches corbeaux derrière les figures si fragiles. Mais les yeux en étaient paisibles, à venir là en concentrer toute son attention : sur celle qui en avait mis les pieds sur les sols froids des boutiques.

♡ busan vibe ♡

INTENTIONS

Le coeur en célébration ; la douceur et la grâce des dieux qui ont sculpté la belle et divine Kiara. D'une peau faite de marbre, elle est similaire à ces nymphes que l'on contait dans les légendes d'autrefois. De ces belles et sublimes sorcières aux cheveux sombres sur la chair pâle ; pourtant brillante sous les rayons du soleil impérial. Les yeux sont ténébreux, mais les étoiles y brillent, les étoiles y rayonnent, vivantes, bien plus que jamais elles viennent exploser de toute leur symphonie. De cet univers qui chante, encore et encore. Cet univers aux proses parfaite, elle a la tête en l'air, des rêves bien plus grands que ses espérances, des ambitions qui brûlent ses jeunes doigts.
Kiara, elle n'a pas vu le jour ici, mais le battant s'est trouvé une place sur les terres Coréennes, dans le coeur de Busan où elle a tant de fois vu son enfance s'écouler, parfois s'écrouler. Avant que l'on vienne ne l'enfermer à double tour, poupée si précieusement gardé. Unique d'un royaume que cette reine mère ne cesse de fermer, de peur qu'on lui enlève sa fille. Mais elle n'a jamais pu la retenir de valser, voguer vers des ailleurs bien plus somptueux, de réaliser des songes endormis depuis son plus jeunes âge.
Et elle a tout quitté, une fois de plus, la belle Italie pour fouler de nouveau le sol de cette cité aux démons assoiffés de son âme pure. Sans savoir si elle y rencontrera l'âme soeur. Parce que fantôme ; illusion du passé qui est restée vivre à jamais dans ses souvenirs. Elle se souvient si bien de son sourire, et parfois, son rire résonne encore. Kiara était si frêle, si étrangère, que personne ne posait les yeux sur elle. Doigts précieux, gardé loin des vices, pour confectionner les plus beaux joyaux de ses phalanges fines et délicates. Reines d'un empire où le cristal brille, jusqu'à rendre aveugle les impunis.
Et fierté, quand elle marche la tête haute, découvrant la boutique des merveilles qui s'offre à elle, sourire gravé sur le visage, et le regard ne sait plus où se poser, les beautés sont infinies, mais c'est l'une des plus belles qui vient finalement s'adresser à elle. Elle aussi, devait être l'une des plus belles nymphes des jardins autrefois. Corps qui s'incline avec légèreté alors qu'elle vient la saluer, d'une chaleur qui lui rappelle encore et toujours les terres chaudes d'un été en Italie. Hello. Voix douce, les sons caresses ses lèvres un instant avant de s'envoler dans l'air, se gravant dans le temps à jamais, sur les pages d'un livre aux pages d'or. Et les traits face à elle sont familiers, d'un mirage qu'elle ne pensait ô grand jamais revoir un jour, c'est toute la nostalgie du monde qui prend possession d'elle. Elle n'a pas tant changé, Jaehee. You're still the same. Sans même en connaître la tempête qui se déchaîne en son sein. Sans savoir à quel point le chaos est maître de son coeur emprisonné sous ces ronces empoisonnées. Oh, im sorry. Romano Kiara. We were at the same school, long time ago. Mais elle n'a aucun espoir de reconnaissance, elle ne sait pas si elle a un jour posé le regard sur elle, si elle s'est intéressée à son existence. Elle était si fade, Kiara, si futile dans un monde déjà trop grand pour elle, candide et pure. But i'm here because i wanted to propose a project to the manager. Des intentions bien trop professionnelles que personnelles.

Mais le coeur se réanime,
Lentement.

♡ busan vibe ♡

INTENTIONS

C'est que les Paradis étaient vastes, dans les idylles des iris incompris, dans les merveilles de ces regards si fantasques. Noirs, étaient les nouveaux diamants, à se parer d'insomnies qui en envahissaient les opales. Les siennes : à vaguer, naviguer, sans jamais ne comprendre. Car Jaehee finirait par se noyer dans les contemplations poisons. De ces chairs à arracher, à ces ongles plantés dans ses peaux si facilement. Alors elle jaugeait, de ces langues d'écrivains si perceptuelles, à pencher les visages sous les paroles incomprises de souvenirs si vagues. "The...same ?", à en plisser les yeux, de ces tendresses d'antan oubliées. "Your name...reminds me something, but I am sorry, I won't be able to remember that time." Parce qu'elle en avait enfermé à clefs les souvenirs pour ne jamais se souvenir.

pour ne pas en abîmer plus ;
ces ailes inexistantes.

Gêne au visage : à essayer de se souvenir, de ces syllabes aux couleurs soleil, de ces senteurs aux parfums d'été, à vouloir savoir, d'où les familiarités en venaient. Car elle, à n'être que froideur permanence, ne se souvenait pas en avoir fréquenter les chaleurs si parfaites "I am the manager, so we could talk somewhere else if you may it...could you...help me to remember ? I am embarrassed, are you sure we already met before ?", qu'elle en sourit alors délicatement de ces tendresses invisibles pourtant peinées, à venir lui indiquer le chemin de ses politesses bien trop exagérées, toujours trop strictes : sans aucune saveur. "If we were at the same school, you speak korean then ?", qu'elle venait en harmoniser les teintes, regards offerts comme divines promesses. "Peut-être que cela serait plus simple ? A moins que vous ne préféreriez l'anglais.", de ces murmures cristallins, à vouloir se rappeler sans oublier. De ces sourires mélodieux, à n'être que surplus de vie sans aucune âme. "Par ici je vous prie." , qu'elle vint lui en ouvrir les portes des repères : arrière salle au semblant de repos, de ces quelques luxes que pouvaient s'offrir la boutique.

car elle en était devenue maître ;
à pourtant ne vouloir qu'en toucher les tissus satinés.
comme étoiles entre les doigts.

"Et donc...De quoi vouliez vous me parler ?" Question honnête : à se demander là ce que les grâces en voulaient face aux frigides éternelles, à ne faire que s'asseoir un instant pour en servir thé des plus aimés. Car elle ne faisait que dans les manières, Jaehee, à presque avoir peur d'en être punie, de ces ombres infâmes. Dansent les curiosités, à les laisser les douceurs de ses prunelles se poser sur les visages si peu rencontrés (( de ces vagues souvenirs )). Gamine à sourire, passer les visages comme fantôme qu'elle avait été, jusqu'à simplement se demander, quand est-ce que les doigts en avaient été si anxieux avant. De ces fumées versées entre les mains, à se contenter des saveurs rassurantes. "C'est que la boutique est ouverte à toute proposition, alors n'hésitez pas." Et elle en trouvait beauté sur les corps aux joyeux merveilleux, à ne voir que Reine dans les boutiques de merveilles. Jeu insatisfait ; à en vouloir sombrer toujours plus dans les folies.

Et peut être qu'un jour : finirait-elle par se rappeler , de ces paroles venant la faire travailler dans ces cartons enfouis, à chercher, fouiller, sans ne jamais se perdre. Sauf entre ces pensées si emplies de chaos ; à presque ne plus entendre les mots prononcés. Monde dans lequel elle s'était enfouie, à avoir pourtant bonne mémoire de ceux qu'elle avait croisé, à là n'y voir que sombre précipice. Et sans doute que ces passés si lointains ne voulaient pas ressurgir, de ces traumas aux mirages, de ces beautés, à pourtant vouloir...

♡ busan vibe ♡