Dure journée un jour, et comme toujours, c'est tard que rentra le jeune infirmier, l'heure de dîner étant déjà bien passé. Le soupir qui quitta ses lippes fit la seule chose qui se fut entendre alors qu'il faisait son chemin, douce musique dans ses oreilles avec ses écouteurs. Il ne l'avait pas vu aujourd'hui, peut-être qu'elle ne travaillait pas, mais déjà bien trop fatigué pour laisser sa frénésie prendre le dessus, il était temps d'assumer qu'il n'allait pas la voir en ce jour, et que tout allait bien se passer de toute façon pour elle. C'était une belle jeune femme, capable de s'occuper d'elle-même. C'est donc la pensée malgré tout pleine que Kyubin se fraya un chemin vers son appartement, le corps fatigué par les journées à nettoyer et s'occuper des patients, sans la moindre patience, quel mot étrange pour parler d'eux. Un pied passant l'antre de la porte d'entrée, les chaussures déjà retirées sur le paillasson extérieur, l'ambiance chaleureuse de son appartement l'avait fortement manqué. Il ne vit pas directement son colocataire, le jeune San, mais plutôt l'un de ses chats qui l'accueillit par un bâillement et des étirements sur le canapé. Il les enviait parfois ces chats, ils avaient la belle vie, à être couvert de caresses par leur maître, dormir partout — ou plutôt presque partout — dans l'appartement, au chaud hors du frais de l'automne. Heureusement que ce n'était que des chats, eux se nettoyant eux-mêmes, Kyubin n'avait pas à vérifier leur propreté jour après jour.

Sac posé sur le comptoir de la cuisine, les épaules sur celui-ci, le jeune infirmier lâcha un second soupire, la fatigue bien présente même si toujours en sa compagnie. Reprenant son sac pour le poser à la bonne place, passant un coup sur le comptoir qu'il avait touché, donc sali, Kyubin fit un petit tour de l'appartement pour trouver son colocataire, dans sa chambre, comme il lui semblait logique. Ouvrant doucement la porte de son antre, Kyubin toqua légèrement pour prévenir de son entrée avant de s'adresser à lui comme il le faisait en son habitude, naturellement. « T'as déjà mangé ? Ou tu veux qu'on se commande quelque chose ? » Lui n'avait pas forcément très faim, l'heure étant déjà bien passée, mais il savait qu'il devait mettre quelque chose dans son estomac avant d'aller se coucher ou il le regretterait. Un regard derrière lui pour voir que l'un des chats avait repris possession du sofa, faisant une bonne sieste agréable. Il n'avait rien contre ces chats, mais il voyait déjà de loin les touffes de poils sur le canapé, il savait qu'il n'allait pas s'y asseoir. « Ou alors il y a quelque chose dans le frigo qu'on peut se faire rapidement ? J'ai pas fait les courses encore, t'as acheté quelque chose de nouveau ? » À vrai dire, il lui demandait tout simplement pour être sûr qu'il se nourrissait lui, qu'il restait en bonne santé. L'âme d'un grand-frère que Kyubin possédait était toujours bien présente, dommage qu'elle ne l'ai pas été pendant ces dernières années.

✧paisible
calme plat lorsque le seuil de l'appartement est franchi, comme d'habitude. petit cocon de vie plongé dans l'obscurité, où seules les vies des deux félins habitants le lieu peut se faire entendre si l'on tend l'oreille ; bien que, la plupart du temps, lorsqu'ils sont seuls dans le noir, ils ne font rien d'autre que dormir, ne s'alarmant que lorsques les cliquetis des clés retentissent dans le silence. c'est ensuite dans des miaulements assourdissants qu'ils se précipitent pour accueillir leur maitre, tout juste rentré après une journée plutôt calme, pour une fois. de simples répétitions, sans tournage et sans émissions. alors le sourire resplendit sur le visage du jeune acteur qui s'accroupit pour saluer ses deux êtres chers. les caresses s'envolent, servis de ronronnements incessants, de frottements contre ses jambes pour y déposer leurs poils, évidemment. puis ils réclament leur dîner, qui leur est servi généreusement et accompagné d'une nouvelle envolée de câlins pour parfaire le tout. et ce n'est qu'une fois ce rituel achevé qu'enfin, le chemin peut être ris jusqu'à la chambre pour y déposer ses affaires. inutile de vérifier la pièce d'à côté, il sait d'avance que son ainé n'est pas encore rentré ; ses horaires frôlant parfois la folie, si bien que san se demande souvent comment il peut encore tenir debout. esseulé dans l'appartement jusqu'au retour de l'infirmer, san mène sa petite vie ; se détend, prend sa douche, puis se cale dans son lit. il ne dîne pas, non ; car comme souvent, il attendra son aîné pour manger.

c'est blotti sous sa couette et entourré des deux fauves repus et assoupis qu'il accueille kyubin quand celui-ci toque à sa porte, ordinateur portable sur les genoux, devant une série dont il a déjà oublié le titre et l'intrigue, et qui ne lui sert que de passe-temps. d'échappatoire, pour oublier la solitude ; celle contre laquelle il lutte sans cesse, celle qui lui rappelle bien trop le passé, les premières années d'existence. celle dont la fuite l'a poussé à vivre en colocation - en dehors de la précarité. il sourit au plus âgé lorsque celui-ci apparait dans son lieu d'intimité, secouant la tête à sa question. "je t'attendais pour dîner." il affirme. bien souvent c'est le cas ; quasiment tous les soirs, mais kyubin persiste à lui demander. il veille sur lui comme ce grand-frère qu'il n'a jamais vraiment eu, existant mais absent; et san a trouvé un lui le réel réconfort que la fratrie est censée apporter. preuve supplémentaire que son bonheur ne pouvait se trouver q'en quittant la maison. qu'en suivant sa propre voie.

d'un geste vif de bras il soulève son édredon et se hisse hors du lit, venant se poser devant l'ainé pour lui accorder un petit sourire gêné, main glissée sur sa nuque dans un geste embarrassé. "j'ai pas encore fait les courses non... mais je suis en repos demain, alors j'irais les faire. et je préparerais le dîner." il promet. cerveau commencçant déjà à s'échauffer pour planifier d'avance ce qu'il pourra bien préparer le lendemain, listant tout ce qu'il sait que l'infirmier aime et n'aime pas, cherchant à lister dégoûts et allergies.

cependant, le penser au lendemain ne remplirait pas leurs estomacs ce soir ; et au vu de la mine épuisée de l'ainé, san se doutait qu'il ne pouvait lui demander aucun effort. ainsi d'une main sur son dos il l'accompagna à travers le couloir pour s'installer avec lui sur le sofa, extirmant son téléphone de sa poche. "on commande un truc pur ce soir? et on se pose devant un film, ou cette série qu'on avait commencé. ça te va ?" proposition formulée d'un regard pétillant d'envie de bien faire. l'application de livraison alimentaire ensuite lancée, le téléphone est tendu à l'âiné, pour le laisser décider du menu du dîner.  

Un monde dans lequel on ressent une réelle impression de chez-soi, de famille, Kyubin n'avait jamais eu ceci chez ses propres parents depuis son retour d'Amérique, mais il n'allait pas leur en vouloir, il en était la raison de ce mal constant, de cette impression que plus rien n'était comme avant, et le regard sur le visage de son petit frère alors qu'il regrettait même l'existence de son grand-frère, des choses dont il se souvient bien plus qu'il ne le laisse paraître. Kyubin n'était jamais le plus expressif, le plus enthousiaste, bien qu'il pouvait être tout ceci avec ceux qui étaient proches de lui, il n'était jamais ainsi en famille. Sombre, triste, brisée, il ne parlait jamais de ses parents déçus, de sa mère raciste, de son petit-frère brisé, et pourtant il trouvait le moyen de les aimer tout, à sa manière, juste moins qu'elle. Probablement pour le mieux. San cependant, il était comme le petit frère qu'il aurait dû avoir, ou plutôt ce qu'il aurait aimé avoir comme relation avec Jihk, mais qu'il n'a jamais eu. Il était bon avec lui, proche en lui laissant sa solitude si besoin, là pour entendre ses peines et pour le rassurer, une image d'un grand-frère calme et serein, bien que s'il le voyait un jour blessé, il perdrait cette image calme. La seule chose qu'il ne pourrait pas faire pour lui serait s'occuper de ses chats, ou peut-être l'oublier elle. Il l'appréciait vraiment, mais personne ne pouvait lui demander une telle chose.

L'image en ouvrant la porte de son colocataire était à la fois amusante et triste, comme isolé avec ses deux bêtes à poils, sous une couverture tel un réel hermit, mais Kyubin n'était pas celui pouvant juger si quelqu'un rester trop sur les réseaux sociaux ou sur Internet en général. Du temps que le jeune homme était bien, qu'il n'était pas malade, triste, il le laissait faire sa vie. « Je t'ai déjà dis que tu peux manger sans moi. Je rentre tard certains soirs. » Aujourd'hui encore, il avait été raisonnable, n'ayant pas été voir ce qu'elle faisait, où elle était, si elle allait bien, mais ce n'était pas ça tous les jours, aujourd'hui était plutôt un jour rare. Mais peu importe combien de fois Kyubin avait dit qu'il pouvait manger seul en rentrant, il faut croire que San n'allait pas prendre ceci comme une possibilité. Un léger soupir, désespéré de voir qu'il était toujours patient, reculant son heure de souper pour Kyubin, il laissa ceci passer en secouant la tête quelques secondes, ignorant ceci. Pour la question suivante pourtant, il sortit rapidement de sa poche son porte-monnaie, bien que les billets étaient peu utilisés de nos jours, Kyubin était resté dans le passé pour ceci. « Tu as besoin que je te passe combien pour les courses ? Ils ont besoin de quelque chose eux non ? » — eux étant les chats, il connaissait leur nom, mais acceptait leur existence chez lui était le maximum qu'il pouvait faire — « Ça coûte cher certains de leur truc, je vais te passer un peu plus que d'habitude. » Après tout, bien que les deux avaient des métiers compliqués, Kyubin était pour le moment celui gagnant le mieux sa vie, bien qu'il n'aimait pas vraiment dépenser beaucoup.

Il observa ensuite le jeune homme partir sur le canapé du salon, l'invitant à faire de même, ce que Kyubin fit après avoir repassé un coup de chiffon sur sa place. « Rien de compliqué, j'ai plus la tête à réfléchir, on a qu'à mettre la série de la dernière fois. » Fatigue commune, générale, mais il n'était pas d'humeur à tenter le diable aujourd'hui, pour plusieurs raisons. Prenant le portable de son colocataire pour regarder les restaurants du coin, stylet sur l'écran tactile pour ne pas le toucher, il souffla à nouveau, flemme le consommant complètement. « On va faire simple aussi pour la nourriture : odeng, tteok, japchae c'est pas sain mais c'est pas grave. » Street food coréenne, quelque chose de rapide, gras mais bon, quelque chose qui remplit le ventre et réchauffe en cette fraîcheur de l'automne, qui dirait non à un peu de plaisir aussi tard dans la soirée ? « Dix minutes, ça ira non ? »

✧ bienveillance.
un sourire toujours autant fermement accroché aux lippes du jeune acteur lorsque son ainé rentre à l'appartement. effaçant la solitude, seulement à moitié comblée par la présence de ses deux chats ; qui sont certes bien ancrés dans la réalité, mais ne présentent ni paroles réconfortantes, ni oreilles attentives, ni même simplement de compagnons de conversations. ils ne sont bons que pour câlins et chaleur. si bien que malgré tout l'amour qu'il éprouve pour eux, ils ne suffiront jamais à totalement lui suffire. certains de ses amis lui disent parfois qu'il ferait mieux de se trouver une copine, qu'il aurait au moins de quoi passer ses soirées sans s'ennuyer ni ressasser, mais bien que san en ai au fond très envie, il ne veut pas donner son coeur à la première venue sous prétexte qu'il lui faut absolument quelqu'un. et puis s'il se sent trop seul il peut toujours aller retrouver yunhee chez lui pour se glisser sous ses draps et passer la nuit en sa compagnie. chose qu'il n'a pas spécialement envie de faire ce soir, par pure flemme de fournir le moindre effort physique. alors il comble ce silence autant que possible en attendant le retour de son colocataire, et une fois celui-ci rentré, s'assure toujours qu'il ne regrette pas ce choix d'avoir franchi la porte, ni celui d'avoir accepté cette colocation. car même si elle a au premier abord un aspect purement pratique, l'un ayant besoin d'un loyer divisé en deux et l'autre de quelqu'un pour garder les lieux propres en son absence, san veut toujours s'assurer que leur cohabitation se passe bien et qu'ils s'entendent toujours. s'accomodant de ses manières germaphobes, comme lui s'est accomodé à la présence de ses deux félins.

encore une fois kyubin lui intime avec désespoir qu'il peut manger sans lui, semblant chaque fois plus contrarié de constater qu'il finit toujours par l'attendre malgré toutes les fois où il lui a répété de ne pas le faire. ce à quoi souvent san ne répond rien, mais ce soir, il prend la peine de préciser : "c'est juste que je n'aime pas manger tout seul." et de fait, il préfère attendre que s'imposer un repas totalement ésseulé, une situation qui a beaucoup trop tendance à lui rappeler sa situation.
mais alors que son ainé prend le chemin des courses pour la suite de la conversation, san secoua vivement les mains devant lui pour refuser l'argent supplémentaire donné par son colocataire. "non, non ! tu n'as pas besoin de me donner plus, ce sont mes chats, c'est moi qui m'en occupe. mais merci." il lui sourit, et prend uniquement ce dont il a besoin, sans un centime de plus. après tout, ce n'est pas parce que kyubin gagne mieux sa vie qu'il faut qu'il en profite. et en plus il a touché spn cachet récemment, pour le drama qu'il a tourné avec younghoon il y a quelques temps. une belle somme qui va lui permettre de voir venir pendant quelques temps et peut-être même mettre un peu de côté.

il dirige ensuite son ami vers leur salon pour s'installer avec lui, et le laisse passer la commande qu'il souhaite pour le repas de ce soir. "oui, parfait. de toute on trouvera pas de repas diétetique à cette heure-ci." il ironise et récupère son téléphone une fois que kyubin a sélectionné ce qu'il veut, pour rajouter sa propre part et payer le tout. "dix minutes ouais, c'est parfait." tout est parfait pour san ce soir il faut croire. ça l'est en tout cas quand il peut diner avec son ami.

télécommande en main, il a à peine le temps d'allumer la télévision et de lancer l'épisode suivant celui qu'ils ont regardé la dernière fois que déjà, on sonne à leur porte pour leur apporter leur repas. san se lève immédiatement, se sachant beaucoup moins fatigué physiquement que son ainé pour aller récupérer leurs victuailles, qui rapporte en trotinnant. déballant toutes les petites boites sur leur table basse, il tend ses baguettes encore emballées à son ainé puis ouvre les siennes. "bon app' hyung !" il s'écrie, et se met immédiatement à dévorer avec appétit - en faisant attention à ne pas en mettre partout -, tout en regardant tranquillement l'épisode.
ça, c'est le genre de soirée idéale. un ami, de la bonne bouffe grasse et une série stupide. que demander de plus après tout.
 

Solitude, ce serait mentir que de dire que Kyubin ne savait pas réellement ce que c'était. Il avait également ses jours où il se demandait s'il avait cherché cette solitude, s'il se l'infligeait à sa propre personne, s'il avait voulu l'atteindre au plus profond de lui. Bien sûr, en voyant ce qu'il faisait chaque jour, s'ostracisant du monde simple et pur tout ça pour quelques moments, pour une seule personne. Il en avait perdu des amis, des connaissances, et le pire de tout, son propre petit frère, mais cette éternelle envie de toujours garder un œil sur elle, au point de la séparation de toute personne autour de lui, il était prêt à faire de tels sacrifices. Certains idiots le qualifieraient de fou amoureux, d'autres de tout simplement fou, des psychophobes ne comprenant pas le problème devant eux. Est-ce qu'il le savait, en regardant San l'accueillir gentiment comme le petit frère qu'il aurait voulu avoir, qu'il blessait un certain nombre de personnes en étant tout aussi égoïste ? Probablement. Mais rien, ni personne, sauf une réelle arrestation, ne pourrait le faire arrêter de se sentir ainsi, de pousser vers cette solitude pour ne pas avoir à expliquer ce qu'il ressentait pour sa muse, pour ne pas avoir à même prononcer quelques mots qu'il ne voulait pas assumer. Kyubin essayait pourtant de ne pas être comme il avait pu l'air il y a quelques années, que son monde entier ne soit qu'une façon de se rapprocher d'elle tout en restant à une distance confortable, de rêver jour et nuit qu'un jour il serait celui à ses côtés. Ah, si ce rêve était devenu réalité à l'époque, il aurait pu sauter devant un pont, mourir dans le vol de retour, il aurait été aux anges de toute façon. Aujourd'hui, c'était pour lui quelque chose à éviter, ne pas être trop rapide. Peut-être devrait-il demander à son colocataire si avec ses années de travail, il avait la meilleure idée de comment approcher normalement, naturellement, la femme que l'on aime depuis des années.

Vivre seul était une chose qui semblait si simple pour lui, avec ses années à n'être que dans sa propre petite bulle. Mais le fait de savoir que son colocataire l'attendait presque tout le temps rien que pour partager un court dîner à des heures pas possible, il fallait avouer que c'était assez agréable à savoir, qu'une âme attendait en silence pour partager quelques minutes de sa journée avec lui. L'infirmier ne fit que répondre d'un sourire, avant de se pencher sur les courses qu'ils avaient tout deux probablement besoin de faire. Kyubin n'était pas le plus grand des radins au monde, bien qu'il pouvait se le montrer quelques fois, s'il devait donner à des amis, son colocataire, il mettrait le restant de son argent de côté pour elle, et donnerait son possible. Bien sûr, il n'assumait pas que San ne gagnait rien à côté de lui, c'était juste sa façon de montrer qu'il pensait aux boules de poils à ronrons qui mettaient des poils partout dans l'appartement. Assis sur le canapé aux côtés de son colocataire, attendant le repas qu'il avait tout juste commandé, Kyubin fixait la télévision sans réellement regarder la série qu'ils avaient mise, un court moment de dissociation, avant que la sonnerie retente. Bien que les baguettes données étaient emballées, il les posa sur la table, se levant pour aller chercher les siennes, nettoyées par ses mains, sans une seule trace de bactéries. « Bon app' à toi aussi. » Posant les plats droits sur la table, parallèle au rebord de la table à café devant eux, sachant très bien que même en faisant le plus attention il nettoiera le salon complet après leur repas. « Ça se passe bien toi au boulot ? J'ai pas l'habitude de te demander, je devrais. » Après tout, avec les journées que Kyubin faisait, il avait à peine le temps de demander l'heure.

Des petites pattes qui vinrent les rejoindre lentement dans le salon, ils avaient beau être adorables ses petites créatures, l'infirmier ne voyait que les poils qui s'envolaient doucement de leur pelage pour s'installer sur son sol. Regardant rapidement derrière lui, vérifiant que la porte à sa chambre était bien fermée, il ignora aussi bien que mal la présence des chats pour continuer ensuite. « Je sais que tu m'avais dit que le dernier truc que t'a filmé allait sortir, c'est bon maintenant ? Tu es tout beau sur les télévisions de millions ? » Il ne pensait pas avoir le temps de regarder tout ça lui-même, mais si un jour il était de nuit au boulot, peut-être bien qu'il chercherait à regarder ce que son colocataire tournait.