break your rules

-- ft haru

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(outfit) A profiter de l’un des derniers dimanches de l’été, installée sur son canapé, Haru à ses côtés et Pucci comme trop souvent niché juste entre eux deux. Pendant que son petit ami s’occupe, Reira, elle, fait l’une des choses qu’elle préfère : imaginer des vêtements. Toute la phase d’élaboration, à laisser son stylet glisser sur sa tablette graphique pour donner vie aux formes et nuances qui se peignent dans son esprit, essayer de retranscrire les plis et mouvements du tissus qu’elle s’imagine ; trouver le matériau qui sera le plus agréable sous les doigts et sur la peau, et la touche d’originalité à y glisser pour que la pièce se distingue de toutes les autres, que l’on reconnaisse sa patte au premier coup d’œil.

Oui, Reira adore dessiner des vêtements, et aujourd’hui c’est sur un terrain miné qu’elle s’aventure. Des petits regards discrets en direction de son petit ami, pour retracer en deux traits sa silhouette ; laisser le stylet y tracer l’esquisse des pans du vêtement, préciser la forme de la chemise, l’emplacement des boutons. La tablette stratégiquement tournée dans sa direction pour que Haru n’en voit rien, car si Reira se sent comme un poisson dans l’eau lorsqu’il s’agit de créer des vêtements féminins, pour les hommes, c’est une autre histoire. Son ex a un peu trop bien réussi à la convaincre qu’elle n’était pas faite pour ça, que toutes les pièces qu’elle pourrait créer pour la gent masculine seraient nécessairement ratées – alors c’est presque avec honte qu’elle s’autorise cet unique écart, ce caprice car dans le fond, elle est persuadée que Haru serait incroyable dans cette chemise.

Son stylet rencontre la palette de couleurs, sélectionne des touches bleutées, dorées, qui s’éparpillent sur le tissu fictif comme des tâches d’aquarelle. Le bout du stylet se perd un instant entre ses lippes, le temps de réfléchir un peu, un regard concentré rivé sur son dessin – et elle décide d’y éparpiller des paillettes, certaines minuscules, d’autres plus grosses, comme tout autant de constellations perdues dans ces ciels de nuit.

Si on lui demandait son avis, Reira,
Ça lui évoque la robe couleur du temps que réclamait Peau d’Âne,
Dans ce conte de fées.
Alors quoi, c’est une chemise couleur du temps ?

Poupée arrachée à ses considérations lorsque la voix de son petit ami perce le calme de l’appartement ; que sa haute silhouette se penche un peu vers elle – vers sa tablette, fuit défendu, boîte de Pandore qu’il n’est jamais censé ouvrir. Et Reira se contorsionne, se laisse un peu glisser sur le canapé pour l’éviter, fuir son regard curieux lorsqu’elle laisse échapper un plaintif :

- Nooon regarde pas…

Car elle aurait bien trop honte qu’il surprenne ce croquis qui ne sera jamais destiné à se matérialiser ; craindrait trop que ses créations subissent le même sort qu’avec Kai, finissant froissées au fond d’un placard sans jamais avoir été portées.

- Reprends ce que tu faisais, ajoute-t-elle en s’emparant de Pucci pour faire barrage entre eux, c’était trèèès bien…

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-- ft reira

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(outfit) Eté qui doucement prend fin, laisse place à la rentrée d’une manière ou d’une autre pour chacun. Mois de septembre qui vient tout juste d’arrivé, accompagné de son acolyte la pluie pour ne laisser aucune place au doute à ceux qui pouvaient encore rêver de vacances prolongés. Ce premier week-end toi, tu le passes chez Reira – comme un peu tous tes week-ends depuis que vous êtes ensemble, finalement. Et si d’habitude vous profitez de l’extérieur, de votre temps libre pour aller vous baladez découvrir un nouvel endroit, les fortes pluies annoncées et qui se sont avérées être réelle pour la journée vous ont conforter dans l’idée de rester à la maison aujourd’hui

Alors chacun vaque à ses occupations depuis quelques heures dorénavant. Si Reira n’a pas lâché sa tablette graphique depuis qu’elle s’est posée sur le canapé, toi t’as lu quelques tomes d’un manhwa que t’avais abandonné ces derniers mois, maté le début d’un épisode d’une série avant que ton attention ne décale sur ta si jolie petite-amie. Reira dont les jambes sont confortablement installées sur tes genoux, ses mollets que tu caresses du bout de tes doigts depuis un bout de temps maintenant. Elle semble accaparée sur ce qu’elle fait, n’a pas relever le nez une seule fois depuis qu’elle s’est mise à dessiner.

C’est rare qu’elle soit à ce point silencieuse, si inspirée sur un premier jet.
Elle te fascine Reira, te donne envie de te remettre à la peinture toi aussi.

Mais ici, t’as pas de quoi t’y mettre, t’as même pas pensé à ramener ta propre tablette. Alors forcément que tu t’ennuies un peu Haru, forcément qu’à la voir si passionné dans chacun de ses gestes t’es tenté d’y jeter un œil. Alors tu te penches un peu vers elle, essaie de voir ce qu’il se passe sur l’écran tactile que déjà, elle ramène la tablette vers elle Reira. S’éloigne comme si il y avait tout un secret d’état autour de ce qu’elle créer aujourd’hui. C’est pas une réaction habituelle ça, t’arques ainsi un sourcil, arrête de bouger tes doigts sur sa jambe et lui répond en souriant :

- Tu sais que tu me donnes encore plus envie de voir là … ?

Elle pique ta curiosité en agissant ainsi, te donne d’autant plus envie de lui voler sa tablette – ça serait tellement facile en plus. Mais tu la respectes trop pour ça et préfères la convaincre de te montrer elle-même sa nouvelle création sans en arriver jusque-là. Mais Reira semble vouloir camper sur ses positions, attrape même Pucci qui était paisiblement posé entre vous à fixer le vide pour en faire un bouclier. Le chien se met alors à grogner, pas très heureux qu’on le sorte de son moment de calme et toi, tu ris en le voyant si contrarié contre sa maitresse, vient lui caresser le dessus du crane pour apaiser sa hargne.

- Du calme Pucci, du calme ça va le faire… Maman va te poser et tout va rentrer dans l’ordre… N’est-ce pas Reira ? Tu vas arrêter d’utiliser ce pauvre animal ? Fait gaffe, j’peux t’afficher sur les réseaux et tu vas te prendre un déferlement médiatique …

T’aimes un peu trop t’amuser de sa petite notoriété, lui créer de faux problème comme si ça allait réellement l’inciter à faire quoi que ce soit sur le moment.

- Aller, s’teu plait Reira … ? Dit moi au moins sur quoi tu travailles ? J’capte pas ce que tu peux cacher… Même si c’est de la lingerie à froufrou j’vais pas me moquer tu sais ? Si t’essaies les prototypes j’peux même te donner mon avis…

Et déjà, tu te mets à rêvasser d’elle dans des sous-vêtements un peu farfelues, commence à sourires en coin comme trop souvent lorsqu’une pensée pareille te traverse l’esprit. Tu restes qu’un homme après tout Haru.

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-- ft haru

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Reira, elle fait tout son possible pour échapper à son regard curieux ; fuir l’attention de son petit ami, elle qui la recherche pourtant si souvent. Et lorsque ce dernier lui fait remarquer qu’elle lui donne seulement plus envie de voir en agissant ainsi, une moue renfrognée se peint sur ses jolis traits. C’est en désespoir de cause qu’elle s’emparera de Pucci pour tenter de faire barrage entre eux, faisant immédiatement grogner le petit chien au caractère à peu près aussi facile que sa maîtresse. Et c’est en ricanant que Haru la menace alors de la filmer ; dévoiler ce scandale sur ses réseaux pour briser une image trop parfaite. Si ces menaces marchaient un peu sur elle, au début, lorsqu’elle se souciait encore grandement de son image, maintenant qu’elle a réussi à établir sa boutique, ces mises en garde glissent sur elle comme sur les plumes d’un canard.

- Mais nooon c’est pas un pauvre animal, regarde, il est très heureux d’être avec moi…

Comme pour lui prouver ses dires, elle tourne Pucci dans sa direction, déjà prête à lui faire un câlin – mais le chien est bel et bien contrarié, le chien continue de lui grogner dessus, alors elle abdique et le repose sagement sur le coussin, lui laissant le temps de se calmer loin de ses mains inquisitrices. De toute façon, Haru revient déjà à la charge pour tenter de percer le secret de ce qu’elle dessine ; évoque de la lingerie à froufrous, le sourire en coin qui se dessine lorsqu’il parle de tester les prototypes.

- Pourquoi tu fais cette tête… Me dis pas que t’es en train d’imaginer ça ? Haruuu, t’es infernal…

Un petit éclat de rire lui échappe, alors même qu’elle lui met une petite tape sur le bras, comme pour l’arracher à ses rêveries ; reprend plus sérieusement, laissant un soupir lui échapper en se recalant dans le canapé :

- Mais non, je fais pas de lingerie… Je laisse ça à ta sœur qui le fait déjà très bien, je voudrais pas créer un incident diplomatique dans la famille en m’aventurant sur son terrain à elle…

Un regard rapide s’égare sur la tablette, et elle pince légèrement les lèvres, hésitant à céder face à la curiosité de son petit ami. Mais l’embarras gagne ses joues ; elle sent une petite bouffée de chaleur la gagner à la seule idée de tout lui dévoiler et de ne pas avoir la réaction escomptée.

- Je travaille sur un truc que je fais jamais d’habitude… Mais c’est stupide, j’en ferais jamais rien hein, je devrais effacer ça irait plus vite…

Effacer plutôt que de devoir lui montrer ; effacer plutôt que de donner une chance à l’histoire de se répéter. Et un instant, elle considère un peu trop sérieusement l’icône en forme de gomme en haut de l’écran ; hésite à tout effacer pour de bon. Garder son secret sain et sauf, et avec lui sa fierté de femme.

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-- ft reira

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L’Imagination trop grande – débordante et un sourire qui se niche sur les lèvres comme ces enfants quand on dit qu’ils sourient aux anges. Derrière tes rétines tu vois Reira dont les courbes seraient soulignés dans un ensemble fait de dentelle fine, à peine caché par une robe de chambre noué à sa taille, une immense fente pour allonger ses jambes quand elle pense toujours trop courte mais parfaite pour toi. C’est presque excitant comme pensé, ça te donnerait presque envie d’oublier ces histoires de cachoteries pour gouter à ses côtés un bout de paradis.

Mais Reira te sort de tes rêveries,
Vient taper ton bras comme si il fallait que t’arrête tout de suite.

- Pourquoi je m’interdirais ça ? Bien sûr que j’y pensais … J’imaginais même comment je te l’enlèverais et ce qu’il se passerait après…

Que tu lui réponds très franchement, sans avoir honte de lui dévoiler tes pensées les plus intimes. Car après tout tu te dis que tu n’as rien à lui cacher à Reira, que c’est même un compliment qu’elle soit le fruit de tes fantasmes. Tu te rapproches alors, laisse à Pucci le soin de quitter le canapé une bonne fois pour toute histoire qu’il ne soit pas déranger par votre remue-ménage. Tu viens alors déposer un baiser contre sa tempe, glisse ton bras autour de ses épaules et la laisse t’expliquer qu’elle ne dessinait pas de la lingerie non, cette activité-là elle la laisse aux bons soins de ta sœur qui doucement se fait connaitre dans la ville dans ce milieu dont tu ne connais pas grand-chose.

- Vous êtes l’une comme l’autre créatrice, en soi il n’y aurait pas d’incident diplomatique puisqu’elle n’a pas inventé la culotte … J’pense pas que ça serait son genre mais d’accord donc c’est pas un ensemble hyper sexy … C’est quoi alors ?

Tes yeux qui s’encrent dans le noir des siens, toujours aussi curieux de savoir ce qu’elle cache sur l’écran de cette tablette qu’elle a collé contre sa poitrine. Elle t’avoue alors que c’est sur quelque chose qu’elle n’a jamais fait et forcément tu te mets à cataloguer dans ta tête tout ce qu’elle a pu créer depuis que tu l’as retrouvé. T’aimerais qu’elle te laisse le temps de jouer aux devinettes mais déjà, elle parle de supprimer son travail. Semble s’imaginer que c’est un projet stupide et t’écarquille légèrement les yeux, étonné de la voir si peu confiante. C’est bien la première fois que tu l’entends douter d’elle, être autant sur la réserve et hésiter à te montrer quelque chose.

- Mais même si t’en fais rien pourquoi t’as honte ? On a le droit de rêver hein, puis tu sais que jamais je me moquerais de ce que tu fais ?

Tête que tu penches légèrement sur le côté tandis que tes doigts glissent jusqu’à sa nuque, se perdent dans ses longueurs blondes que tu te mets à doucement caresser, t’as envie de la rassurer Reira, lui faire comprendre que tu seras toujours là pour elle et surtout de son côté.

- Si c’est pas fou j’te le dis mais jusqu’à présent chaque idée que t’as eu j’ai toujours trouvé ça cool, t’as jamais fait un truc éclaté au point où j’me suis dit que tu ferais mieux de pas le faire…

Mais si elle n’a vraiment pas envie de te montrer tu ne peux pas non plus la forcer tu viens alors déposer un baiser contre sa joue, te remet à ta place initiale sur le canapé et ajoute :

- C’est comme tu veux, j’te forcerais jamais mais bon peut-être qu’avec un avis extérieur tu pourrais en faire quelque chose si t’es pas certaine de ton idée… Mais supprime pas tout de suite, c’est dommage un peu.

Et déjà prêt à passer à autre chose tu récupères ton téléphone sur la table basse, te met à regarder les dernières notifications reçus : Shin, Shin et encore Shin. Toujours lui, tu lui réponds alors enfin avant que le nombre de message augmentent, sait-on jamais avec lui, ça peut être une question de vie ou de mort.

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-- ft reira

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Terrible petit ami qui lui dévoile toutes ses pensées les plus intimes ; lui raconte en détail les images qui se jouent dans son esprit, et comme si elles n’étaient pas assez claires, comme s’il ne lui suffisait pas d’évoquer la caresse de ses doigts sur sa peau pour qu’elle puisse la sentir comme s’ils y étaient, il joint le geste à la parole, dépose un baiser sur sa tempe et glisse un bras autour de ses épaules. Et certainement qu’en temps normal, cela suffirait à écarter Reira de son travail. Certainement qu’en temps normal, elle aurait tourné la tête vers lui pour l’embrasser franchement, et que cet après-midi aurait pris une tout autre tournure que celle qui lui était destinée. Mais elle est trop contrariée par ses pensées, a l’esprit trop malmené par le passé pour seulement se laisser prendre à ce jeu. C’est sagement qu’elle vient poser sa tête sur son épaule ; avoue ne pas oser s’aventurer sur les platebandes de la sœur cadette de Haru, qui occupe déjà ce domaine bien particulier de la mode. Mais si son petit ami ne voit pas le problème à ce qu’elle s’essaye elle aussi au design de lingerie, il l’interroge sur ce qu’elle dessine donc, la poussant à jouer nerveusement avec ses doigts, fuir l’intensité du regard qu’il braque dans le sien. Elle n’est pas sûre d’assumer ce projet, et déjà elle évoque la possibilité de juste tout supprimer ; écoute le brun lui assurer qu’elle n’a pas à en avoir honte, qu’il ne se moquera pas, de toute manière, ses longs doigts effleurant ses cheveux pour tenter de l’apaiser. Et ça marche un peu, un petit sourire parvient à se frayer un chemin sur ses lippes lorsqu’elle répond doucement :

- Faut jamais dire jamais, on sait pas hein…

Kai aussi, elle pensait qu’il ne se moquerait jamais, jusqu’au jour où il a commencé pour ne plus jamais arrêter. Mais Haru n’est pas Kai, elle se le répète tant qu’elle peut pour s’ancrer cette idée dans le crâne une bonne fois pour toute ; se souvenir que tous les hommes ne sont pas aussi pourris que pouvait l’être son ex. Et lorsqu’il lui assure qu’il sera toujours honnête avec elle, elle hoche doucement la tête ; l’écoute lui promettre qu’il ne la forcera pas à lui montrer, mais qu’il trouverait cela dommage de tout supprimer. Et juste comme ça, Haru s’éloigne un peu ; rive déjà toute son attention sur son téléphone portable, laissant ses doigts pianoter à toute allure.

Profitant de ce que tout l’intérêt de son petit ami ne soit plus focalisé sur elle, Reira ose enfin redresser sa tablette ; regarder les traits fins et précis qui évoquent le tissu, les touches de couleur et les éclats de paillettes clairsemés sur la chemise. De son point de vue, ce n’est pas si moche que ça – et au fond, elle aimerait retrouver la flamme qu’elle avait alors, l’enthousiasme qu’elle avait chaque fois qu’elle dessinait une pièce masculine, qu’elle s’installait devant sa machine à coudre afin de confectionner quelque chose pour son petit ami.

- Haru… ?, tente-t-elle timidement, sans être elle-même sûre de vouloir s’aventurer dans cette direction.

Elle essaie de ne pas trop y réfléchir, au risque de se dégonfler ; s’efforce seulement de se répéter que Haru ne réagira pas forcément comme Kai, de se remémorer toutes les fois où il a bien mieux réagi que son ex. Les deux hommes n’ont rien à voir, sont aux antipodes l’un de l’autre ; elle peut lui faire confiance, là où Kai était seulement à fuir de toutes ses forces. Alors, c’est mal assurée qu’elle lui demande :

- Tu veux voir… ?

Et déjà, elle remet le précieux sésame entre ses mains ; part déjà s’exiler à l’autre bout du canapé, morte de honte lorsqu’elle le supplie :

- S’te-plaît juge pas, ça doit faire un an ou deux que j’ai rien dessiné orienté pour les hommes j’suis rouillée de fou, mais j’peux faire mieux que ça j’crois…

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-- ft reira

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Les yeux que tu laisses rouler dans leurs orbites quand Reira ose user de cette vieille phrase qu’est « il ne faut jamais dire jamais ». T’es bien au courant de ça Haru, ça te fait penser qu’il y a peu de temps encore tu détestais vice et trouver l’idée complètement stupide qu’une alarme s’éveille quand quelqu’un qu’on aime s’approche de nous. Puis un beau jour t’as tenté l’expérience, gouté à ce doux son et t’as senti ton cœur tomber jusque dans tes entrailles quand Reira s’est approché de toi et que vos téléphones ont tinté en symbiose. Tu disais ne jamais vouloir frayer avec la technologie mais tu réfléchis de plus en plus à changer bien des choses dans l’épicerie familiale. Alors oui, il ne faut jamais dire jamais mais t’es sûr de toi quand tu dis que t’aimeras toujours ce qu’elle fait Reira.

Car tu l’aimes beaucoup trop cette fille,
Qu’elle a un talent fou à tes yeux.

Mais t’as pas envie d’être un forceur pour autant, pas envie de lui arracher des mains la tablette, ni de la mettre à l’aise si elle n’aime sincèrement pas ce qu’elle a pu dessiner cette fois-ci. Tu la laisses alors tranquille Reira, t’occupes comme tu peux et te prends rapidement dans un échange de message avec ton cousin qui semble contrarié que tu ne lui donne pas ton avis entre deux circuits voyages. Tu lis alors les descriptions, gonfle tes joues un instant en ne réussissant à te décider. Los Angeles ou Paris ? Paris ou Los Angeles ? Les musées et la tour Eiffel ou le Hollywood boulevard et la plage de Malibu ? T’en sais trop rien, détourne ton attention de ton écran lorsque Reira prononce ton prénom. Tu la regardes elle, sans dire un mot. Car tu sais déjà qu’elle va déployer un trésor d’effort pour te montrer son dessin. T’hoches alors de la tête quand elle te demande si tu souhaites voir, récupère la tablette quand elle te la met sur les jambes. T’es limite stresser maintenant car aussitôt donné voilà qu’elle s’est enfuie Reira, s’est réfugié tout au bout de son canapé.

- Eh Reira, part pas comme ça j’te jure tu me stress… Vient à côté de moi plutôt ? J’veux tu m’expliques tout pendant que je regarde.

Tu veux savoir les idées qui lui sont passé par la tête, ses inspirations et ce qu’elle imagine. Tu n’as pas encore retourné la tablette qu’elle se justifie déjà Reira. T’annonce déjà qu’il s’agit d’un vêtement masculin et tu souris – déjà content à l’idée de voir un vêtement que potentiellement tu pourrais porter.

- Je jugerais pas, j’te jure mais rapproche toi !

Et déjà tu te penches vers elle pour la tirer par le poignet, qu’elle se rapproche comme tu le souhaites. Enfin tu tournes la tablette, regarde le dessin avec toute l’attention qu’il mérite. c’est une chemise que tu découvres alors, une chemise aux nuanciers semblable à la voie lactée, te fait penser à cette image si connue autour de la nébuleuse de la tulipe. Du bleu, du doré, des éclats qui clairseme le tissu de part et d’autre. C’est joli, vraiment. Tu viens alors zoomer sur les détails y remarque quelques paillettes jetées, donner encore plus de mordant à cette chemise si originale.

- C’est ça que tu voulais supprimer … ? T’es …. Mais pourquoi ? C’est super original ?

Que tu lui dis réellement étonné, détournant ton regard de la tablette pour plutôt la regarder elle. Tu comprends pas trop pourquoi elle hésitait autant à te montrer cette pièce qui pourtant montre un travail du tissus et des motifs plus poussé que ce qu’elle déjà fait jusque-là.

- J’aime grave ? Tu sais qui j’aurais vu porter ça mais trop facilement plus jeune ? Mon daron, c’était trop le genre de chemise dans laquelle il aurait flex, le genre de chemise qui revient à la mode maintenant d’ailleurs…

Tes yeux qui glissent de nouveau sur la tablette, zoom et dézoome par endroit, regarde chaque détail avec attention avant de soupirer :

- Pour une fois que j’pourrais porter une création de ma meuf tu veux m’en priver… C’est dommage tu sais ? Puis t’attirerais un nouveau public, toucherait plus de monde et je trouve vraiment qu’autant une meuf qu’un mec peut porter ça quoi… coincé dans une jupe ou rentrer dans un pantalon j’imagine le style que ça peut donner et j’trouve ça trop bien…

Tablette que tu poses sur ses genoux avant de venir chercher ses lèvres à l’aide des tiennes, tendrement l’embrasser et chuchoter entre chaque baisers :

- Si j’étais toi, j’me lancerais…

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-- ft reira

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Elle s’échappe, Reira, comme ces bêtes sauvages qui ne se laissent pas facilement apprivoiser, fuient dès que l’on tente de les approcher. Elle s’échappe, réfugiée dans un coin du canapé pour ne pas affronter trop frontalement l’opinion de son petit ami – mais ce dernier lui demande de le rejoindre, lui dit qu’elle lui crée de l’appréhension à se comporter ainsi et qu’il aimerait entendre ses explications pendant qu’il découvre sa création. Alors elle le considère un instant, avant d’oser le rejoindre ; prend tout de même la peine de lui préciser qu’il ne doit pas la juger, opine de la tête lorsqu’il insiste pour qu’elle s’approche. Ses longs doigts refermés sur son poignet, elle se laisse tirer dans sa direction ; replie ses genoux vers elle, le regardant avec de grands yeux retourner la tablette. Ça ne lui ressemble pas, d’être aussi peu confiante – elle déteste cette facette d’elle-même, et déteste encore plus qu’il la voit ainsi. Pourtant, elle n’arrive pas à jouer la comédie – et son cœur bat un peu plus vite en voyant les yeux de Haru se porter sur le dessin, considérer chaque nuance, zoomer pour analyser le moindre détail. Elle se sentirait presque malade, mais lorsqu’il ouvre la bouche, c’est pour balbutier que sa création est super originale – et elle ne s’en vexera pas. Car elle connaît suffisamment le brun pour savoir que comme pour elle, le mot original n’a rien de péjoratif – il n’a rien de ces « c’est… original » embarrassés, que l’on formule parfois pour ne pas dire qu’on trouve simplement une chose moche, non. Elle sait que pour lui comme pour elle l’originalité est une bonne chose, gage de qualité, alors elle sent l’étau qui comprimait son cœur se desserrer un peu et demande timidement :

- Tu trouves… ? C’est pas… trop ?

Car la frontière est fine entre originalité justement dosée et excès hideux, mais ça a l’air de convenir à Haru qui déclare adorer la chemise, imaginer parfaitement son défunt père dans ces pans de tissu. Des mots qui dessinent un petit sourire sur ses lèvres ; la poussent à répondre doucement :

- T’es en train de me dire que j’ai fait naturellement un truc vintage sans m’en rendre compte… ? Quelle femme…

Haru qui semble fasciné par ce qui se joue sous ses yeux ; ne cesse de zoomer et dézoomer sur le dessin, jusqu’à ce qu’un soupir franchisse ses lèvres. A essayer de lui faire comprendre qu’il serait dommage qu’elle se cantonne aux vêtements plutôt féminins lorsqu’elle peut faire ça.

- Tu trouves ? Après j’sais que j’ai déjà quelques pièces qui peuvent être unisexes en soi, mais… t’as vraiment envie de porter des trucs que je fais ?

L’air sincèrement surprise ; incapable de croire que l’homme qu’elle aime puisse réellement souhaiter porter l’une de ses créations, lorsque tout ce qu’elle pouvait faire pour son ex finissait immanquablement en boule au fond de son placard, comme un vieux chiffon, peu importe combien de temps elle passait à le fignoler. Et déjà, elle sent le poids de la tablette sur ses genoux qu’elle a fini par abaisser ; les lippes de son petit ami à la rencontre des siennes, distillant des murmures entre chaque baiser pour lui assurer qu’elle devrait se lancer. Et Reira, elle se sent déjà un peu mieux – apaisée par la confiance qu’il semble lui témoigner, par la sensation familière de ses lèvres contre les siennes, elle sourit un peu contre sa bouche, lui demande doucement :

- Tu crois ? Tu penses que ça trouverait son public ?

Car ça fait toujours un peu peur, de franchir un nouveau pas, et timidement elle ajoute :

- Je compte sur toi pour devenir mon cobaye attitré, si je dois vraiment le faire…

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-- ft reira

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Encore et toujours ce manque d’assurance qui enrobe ses mots malgré les compliments que tu viens de lui faire. Elle semble chercher le petit « mais », le détail qui donnera raison à toutes ses insécurités. Le hic, c’est que tu n’as rien à redire quant à sa création. T’aimes vraiment cette esquisse, aime le potentiel de cette chemise. Alors forcément qu’elle te fait froncer légèrement des sourcils Reira, tu te demandes qui lui a mis dans la tête qu’elle était certainement mauvaise quand il s’agissait de s’occuper de la mode masculine.

- Non c’est pas trop ? J’vois même pas pourquoi tu dis ça ... ?

Depuis quand elle a peur qu’un vêtement soit trop quoique ce soit Reira ? T’essaies ainsi de faire les connexions tandis que tu fixes le projet quasi avorté sur la tablette. Te dit que comme d’habitude son ex doit avoir quelque chose à faire dans cette histoire pour qu’elle soit si craintive. Ça pourrait te saouler qu’elle puisse s’imaginer que t’es du genre à déprécier son travail mais tu sais ô combien Kai a eu un impact négatif dans sa vie, à quel point il l’a brisé durant les dix dernières années alors tu dois t’armer de patience Haru, faire de ton mieux pour qu’elle comprenne que plus jamais elle n’aura à vivre une relation pareille de sa vie.

- J’ai jamais douté que t’es une femme incroyable, contrairement à toi …

Que tu dis en haussant les épaules, les yeux toujours posés sur le dessin que tu détailles avec beaucoup d’intérêt, te demandant comment ça rendrait si elle en venait à réellement mener ce projet jusqu’au bout, que la chemise était sous tes yeux dans sa forme finale. Comment rendrait le tissu ? Et ces éclats dorés qui attirent tant ton regard ? Ça te fait soupirer, t’en viens même à lui souffler que t’aimerais bien porter ce qu’elle créer et une nouvelle fois elle s’étonne la brune.

- Pourquoi t’es si étonné ? On dirait j’ai déjà trouvé ton travail laid … Si j’te dis que ça me parle et que j’aimerais bien la porter c’est que je le pense, promis Reira.

Que tu lui dis les yeux dans les yeux, dans l’espoir que ces paroles s’encrent au fond de son crane mal habitué. Toi t’es certain qu’elle attirerait une nouvelle clientèle, un nouveau panel qui jusque-là ne se sentait pas forcément concerné par ses créations. Toi le premier. Malgré les quelques pièces unisexes qu’elle a déjà pu créer aussi jolies ont-elles pu être tu ne te serais pas vu porter ça mais pour le coup une chemise pareil ça colle beaucoup plus à ton style, tes attentes alors t’imagines que ça sera le cas pour bien d’autres hommes.

- J’en suis même certain, si j’suis intéressé ça veut dire que d’autres mecs le seront et ça n’empêchera pas forcément les femmes d’acheter… Après j’suis pas la mode comme toi pour savoir…

Tu ne peux pas lui garantir non plus un succès à Reira, après tout t’as zéro connaissance dans le domaine. Mais quand elle dit que tu pourrais devenir son cobaye ça allume la lumière à tous les étages et plutôt que de continuer à déposer une myriade de baiser et abandonner cette conversation tu lui dis très sérieusement :

- Mais ouais ? T’as raison ?  Au pire si tu veux pas la commercialiser tu peux toujours me la faire pour moi et tu verras comme ça si elle plait déjà autour de nous à moindre échelle ?

Il n’y a pas meilleure solution pour qu’elle puisse évaluer si oui ou non sa création plus masculine pourrait plaire. Tu viens alors lui ébouriffer les cheveux :

- T’es plutôt intelligente en plus d’être belle et talentueuse ! Reste plus qu’à te mettre au boulot ? On commence par quoi ? Prendre mes mensurations de mannequin ?

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-- ft reira

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Et le visage s’embrase, les yeux se baissent d’entendre son petit ami la qualifier de femme incroyable. Sans doute ne s’habituera-t-elle jamais réellement à ses pluies de compliment, encore moins lorsqu’elle le trouve elle-même incroyable, et déjà, il déclare vouloir porter ses créations. C’est sûrement ce qui l’étonnera le plus aujourd’hui, elle qui a si bien été habituée à travailler sur des vêtements qui ne seraient jamais portés. Alors, c’est plus fort qu’elle, elle lui demande dans un souffle :

- Donc si je te fais cette chemise elle finira pas chiffonnée au fond de ton placard… ?

Elle a juste besoin de s’en assurer ; savoir qu’il ne se comportera pas comme son ex a si souvent pu le faire. D’après Haru, cette création pourrait n’être que le premier pas d’une toute nouvelle collection ; une toute nouvelle clientèle à attirer. Il pense que d’autres hommes pourraient être intéressés par ce genre de pièce, et enfin, elle autorise un petit sourire à se dessiner sur ses lippes.

- Non, tu suis pas la mode mais t’as bon goût… Je te fais confiance.

Et puisque lui aussi semble lui témoigner une grande confiance, elle se risque à le qualifier de cobaye ; émet l’idée qu’il puisse devenir le testeur en chef de ses créations. Idée qui semble plaire à Haru, qui propose de porter cette chemise pour recueillir quelques premières réactions ; et, pensive, Reira demeure quelques instants silencieuse, pour finalement hocher doucement la tête.

- Oui… Je suppose que ce serait un moyen de s’y mettre en douceur… Olala, j’ai déjà peur des réactions que tu pourrais entendre…

Mais comme s’il sentait qu’il était temps de distraire son esprit de ses insécurités, Haru vient lui ébouriffer les cheveux ; propose de s’attaquer dès maintenant au projet. Et il semblerait que toutes ces heures passées à la voir confectionner ses vêtements auront fini par porter leur fruit, car il devine déjà qu’il faut commencer par prendre ses mesures ; un petit hochement de tête qu’elle lui adresse en se levant déjà pour aller chercher son mètre-ruban.

- Oui ! Je les connais déjà à vue de nez, mais mieux vaut les prendre sérieusement pour que ce soit ajusté au mieux. Viens, lève-toi.

A le considérer un instant, l’air concentré. Finir par doucement secouer la tête lorsqu’elle lui demande :

- Tu veux pas retirer ton sweat ? Ca sera plus simple si t’es juste en T-shirt, tout ce tissu ça va fausser les mesures.

Et sagement, elle attend qu’il se soit délesté de son haut ; l’invite alors à tendre les bras, se met sur la pointe des pieds pour atteindre au mieux son épaule, le regard appliqué lorsqu’elle suit les courbes de son corps de son mètre-ruban. A noter méticuleusement ses mesures sur sa tablette ; laisser retomber ses mains derrière sa nuque une fois son travail accompli, et se hisser vers lui pour déposer un petit baiser sur ses lèvres.

- T’es le modèle dont il a été le plus simple de prendre les mesures… et le plus beau, accessoirement. Merci pour ta coopération...

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-- ft reira

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Une négation que tu formules à l’aide de ta tête que tu te met à bouger lentement de gauche à droite, non tu ne maltraiteras pas les créations de Reira. Ça ne te vient même pas à l’esprit cette éventualité de base mais t’imagines bien que si elle en parle, c’est que son ex a dû lui faire un coup du genre. Ça ne t’étonnerait pas du moins, non content de briser son âme et son corps il aura fallu qu’il touche à sa passion.

Et si seulement elle avait fait le bon choix dès le début Reira,
Si seulement t’avais eu le courage de lui avouer tes sentiments, toi le trouillard.

Vous n’en seriez pas là, ça fait belle lurette qu’elle aurait lancé sa marque, tout autant de temps qu’une collection un brin plus masculine serait sur les étagères de sa si jolie boutique. Tu pourrais refaire le monde à base de « si » mais t’es obligé de confronter la réalité, obliger d’accepter qu’elle ait connu Kai et sa toxicité avant toi et que tu dois tout lui prouver pour qu’elle puisse se sentir en sécurité à tes côtés. Au moins elle a confiance en toi et tes gouts, ça reste une jolie victoire à tes yeux. Assez grande pour que tu lui proposes de t’utiliser comme expérimentation si elle ne se voit pas lancer tout de suite une collection toute entière.

- Au pire les gens diront quoi ? Que j’porte une chemise un peu trop travailler pour aller à l’épicerie ? Ça se voit ils n’auront pas connu mon père en costard tous les jours de la semaine … Mais moi j’pense ça va plaire à mon petit fanclub de mamie et adolescente …

Déjà tu t’éloignes en ricanant prêt à éviter de justesse un petit coup que tu mériterais surement à jouer avec la jalousie de ta petite-amie. A peine calmer que tu reprends un peu de ton sérieux Haru, lui propose de se mettre au travail et de prendre tes mesures. Si tu lui demandes de le faire maintenant c’est pour qu’elle n’ait pas le temps d’y réfléchir à deux fois et d’abandonner cette idée qui pourtant semble lui vendre du rêve.

- Ah ouais ? à vue d’œil tu connais mes mesures ? T’as un compas dans l’œil ou quoi ? Même moi j’connais pas j’te jure c’est trop mal foutu les marques… Pour ça j’ai besoin de tes talents, il me faut des chemises faites pour moi… Puis si j’peux dire que j’ai ma propre styliste c’est encore plus cool…

Petit air rêveur que tu prends, les yeux en l’air, le sourire en coin avant que tu ne finisses par te relever, fixe la jolie blonde s’activer dans l’appartement à la recherche de son mètre-ruban. Et voilà qu’elle revient vers toi, te demande d’enlever ton pull pour lui faciliter la tâche et tu réprimes un sourire, vient encrer ton regard dans le sien en disant d’une voix graveleuse :

- T’es désirs sont des ordres Miss Jun …

Voilà que tu te délestes de ton sweat à capuche, le jette sur le canapé et la laisse prendre tes mesures comme elle le souhaite, sagement. C’est pas très long mais assez pour que ta patience commence à doucement s’amoindrir que quand elle se rapproche un peu trop de toi tu glisses tes mains sur ses hanches, sourit en la voyant si concentré.

- T’es vraiment très très sexy quand tu prends ton petit air sérieux... Tu le sais ?

Surement qu’elle le sait, qu’un autre a déjà dû le lui dire avant toi mais t’essaies de ne pas y penser, te concentre sur la beauté de ses traits, la délicatesse avec laquelle elle fait passer son mètre de couture de part et d’autre pour prendre chaque mesure. Et voilà qu’elle finit, écrit les derniers chiffres sur sa tablette avant de venir déposer un baiser chaste sur tes lèvres, te remerciant pour ta patience et te faisant quelques compliments à la volée qui t’arrache un sourire curieux.

- Le plus simple ? C’est parce que je suis droit comme un i et sans muscle ça … J’devrais me remettre au sport d’ailleurs… J’me suis ramollis un peu.

Tu devrais oui, mais pour autant ta volonté disparait dès qu’il faut t’y rendre et cela, malgré toute la motivation qu’a essayé de te donner Minho quand avant le début de l’été t’y allais encore. Mais c’est pas aujourd’hui que tu vas commencer à penser à ça, toi là tout de suite tes pensées sont rivées sur la jolie poupée face à toi, sa bouche pulpeuse sur laquelle t’as envie d’y fondre tes propre lippes.

- C’est quoi le programme maintenant … ?

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-- ft reira

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La conversation aurait pu être fluide ; Reira aurait pu se sentir apaisée par les mots de son petit ami, si ce dernier ne se sentait pas obligé de mettre sur le tapis son fan-club attitré de petites mamies, et surtout d’adolescentes pas bien subtiles. Déjà, le bras de la jeune femme se tend pour tenter de lui décocher un petit coup, mais le brun la connaît un peu trop bien et l’esquive sans difficulté en ricanant. Ce sale gosse qui aime un peu trop l’emmerder ; qu’elle aime un peu trop tout court, pour sa part. Alors plutôt que de se chamailler, ils décident de prendre ses mesures pour qu’elle puisse s’atteler à ce nouveau projet, et tandis qu’elle part à la recherche de son mètre-ruban, son petit ami s’étonne d’apprendre qu’elle pourrait déjà estimer ses mensurations. Car elle connaît son corps par cœur, à si bien l’observer, le caresser ; connaît la longueur de ses membres, et l’inclinaison de ses épaules. Et puis au-delà de ça, cela fait des années et des années qu’elle crée des vêtements, alors heureusement que son œil s’est aiguisé dans ce domaine, poussant un petit sourire confiant sur ses lèvres lorsqu’elle rétorque :

- Bien sûr ? Je suis styliste je te rappelle, on dirait que tu l’oublies… Je vais finir par me vexer.

Œillade en coin, à dérouler le ruban souple, le regard rivé sur Haru ; se faire la réflexion que son gros sweat, avec son épaisseur et ses plis, l’empêchera de prendre les mesures exactes. Alors elle l’invite à s’en délester, s’attirant une réponse graveleuse de la part du jeune homme ; lève les yeux au ciel, riant un peu lorsqu’elle lui rétorque :

- Un peu de sérieux Monsieur Seomun, j’essaie seulement de faire mon travail !

Pourtant, lorsqu’il fait passer le pull par-dessus sa tête et dévoile la peau de ses bras, tannée par l’été, elle ne peut empêcher ses prunelles de s’y égarer ; cligne des yeux en l’entendant se racler la gorge, ignorant son sourire goguenard pour plutôt venir s’atteler à sa tâche. Et elle s’applique, Reira, car elle veut le meilleur résultat pour son petit ami ; rive toute sa concentration sur la prise de ces mesures, notant soigneusement les chiffres les uns après les autres. Mais bientôt, les grandes mains de Haru s’égarent sur ses hanches, et il lui glisse que ce sérieux est très sexy sur elle. De quoi pousser un sourire qu’elle ne parvient à réprimer sur ses lèvres ; la faire baisser la tête dans l’espoir que ses cheveux cachent ses joues qu’elle sent s’échauffer un peu.

- Oppaaa… J’essaie de travailler, t’auras jamais ta chemise si tu commences comme ça…

A jouer un peu avec lui ; se concentrer pourtant l’instant suivant pour reprendre sa tâche là où elle l’a abandonné, jusqu’à pouvoir inscrire la toute dernière donnée sur sa tablette. Elle se hisse alors sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres ; lui glisser une poignée de compliments qui n’auront malheureusement pas l’effet escompté. Elle fronce légèrement les sourcils en l’entendant se rabaisser ; évoquer la salle de sport qu’il a abandonné, et déjà elle lui rétorque :

- Hé, dis pas ça, t’es parfait comme t’es ? Moi je l’adore ton corps « droit comme un I », il me plaît très bien comme ça. Puis même moi j’ai un peu fail mon summer body cette année, mais j’espère bien que tu m’aimes pas moins pour ça ?

Car elle n’est pas aveugle, Reira, voit bien que ses joues se sont un peu arrondies ; que son ventre est un peu moins plat qu’avant. Mais contrairement à lorsqu’elle était dans sa précédente relation, elle n’en fait pas une affaire d’état, car elle se sent bien avec Haru ; ne ressent pas le besoin de coller à des standards de beauté absurdes. Son seul regret, et la seule raison qui pourrait la pousser à faire plus attention à son alimentation – car jamais on ne la poussera dans une salle de sport –, c’est de se sentir serrée dans certains de ses vêtements préférés. Et lorsque le brun lui demande quel est désormais le programme, elle hésite un instant ; finit par lui répondre :

- Mh… J’ai pas le tissu donc je pourrais rien faire de très concret pour l’instant, mais je peux au moins faire le patron !

Elle lui aurait bien proposé de partir chercher le tissu ensemble, mais le temps n’est pas très engageant, et vu l’idée spécifique qu’elle a en tête, elle sait déjà que ce sera une recherche longue et pas toujours fructueuse. Et la tête qu’elle incline doucement sur son épaule lorsqu’elle suggère :

- Après ça va être un peu long, je comprendrais si ça te saoule… On peut faire autre chose et j’avancerais de mon côté, en soi tant que j’ai les mesures je peux quasi tout faire…

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-- ft reira

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Mains que tu tentes de garder tout du long de la prise des mesures loin de son corps et cela, malgré les petits picotements que tu ressens dans le bout de tes doigts, l’échauffement au cœur que tu ressens quand elle est toute proche de toi. Tu l’aimes beaucoup trop Reira, l’aime à tel point que ne pas la toucher et rester sérieux comme elle te le demande est tout bonnement difficile. Mais pourtant tu fais l’effort, la laisse faire ce qu’elle doit faire et ne vient la serrer dans tes bras qu’une fois son travail terminé. Jolie poupée qui ne semble pas accepter que tu puisses te déprécier quand le sujet de la salle de sport est mis sur le tapis, n’aimes pas t’entendre parler de ton corps de la manière dont tu te permets de le faire. Et pourtant ça ne t’empêche pas de penser que t’es largement moins bien qu’elle, qu’elle mérite un homme avec des tablettes dessinées et chaque muscle du corps tracé. Ça te fait rouler des yeux quand elle te parle de summer body et associe cet objectif bidon à cuisant échec pour l’année en cours.

Car toi tu la trouve parfaite Reira,
Sous toutes les coutures, quoiqu’elle puisse s’imaginer.

- Dit pas de bêtise, t’es magnifique y’a rien de raté … J’te trouve en forme et beaucoup mieux que l’année passée.

Au moins elle est souriante, semble enfin en paix depuis quelques temps. T’as plus jamais envie de la voir dans l’état dans lequel elle était quand elle a quitté son ex, plus jamais envie de croiser son âme en peine, le chaos régné dans son regard qui a toujours été si expressif. Elle était inerte Reira pendant des mois, détruite par un homme qui n’a pas su l’aimer et apprécier ce qu’elle est comme elle le méritait et t’as l’impression que depuis quelques temps elle est réellement joyeuse, semble profiter comme elle le mérite de la vie.

- Je t’aime plus mais jamais moins non, n’en doute même pas… P’tite tête.

Et voilà que tu l’embrasses, durcie ta poigne sur ses hanches et la colle un peu plus à toi pour profiter un peu plus encore de ce moment de tendresse. Ça dure quelques secondes avant que tu ne la relâches, lui demande c’est quoi la suite des évènements en ayant toi-même ton petit programme en tête malgré toi donc quand elle te parle de s’avancer sur le patron ou bien de s’occuper autrement tu n’hésites pas un instant et suggère l’air de rien :

- J’pense t’as assez bossé pour aujourd’hui et qu’il est temps de profiter… Puis ça serait dommage que j’m’ennuie pendant que toi tu t’occupes de faire ton patron non … ?

Tête que tu penches légèrement sur le côté, air penaud que tu prends comme si t’allais réellement réussir à faire pleurer dans les chaumières. Tu recules doucement vers le canapé, attrape sa main pour la pousser à te suivre, la laisse prendre place sur toi quand enfin tu te laisses tomber dans l’assise de son sofa. Tu laisses alors tes mains glisser dans le creux de ses reins à découverts, la fixe droit dans les yeux dans ce silence qui n’a rien de pesant et lui demande soudainement sans trop comprendre toi-même pourquoi d'une voix calme :

- T’es heureuse avec moi … ?

Car toi tu l’es avec elle, tu te sens vraiment bien à ses côtés et t’espère que c’est réciproque de son coté. T’en doutes pas trop en réalité mais t’as juste envie de l’entendre. Envie toi aussi d’être rassuré.

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-- ft reira

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Un sourire s’épanouit sur ses lèvres, bien trop sincère, en entendant son petit ami lui dire qu’il la trouve plus en forme que l’an passé. Car l’année précédente a été difficile, bafouée par son ex et ses cruelles manières – c’est son esprit et même son corps qu’il aura souillé, la laissant derrière lui morcelée. Heureusement, Reira est plus forte que cela, et l’amour de Haru l’aura aidé à un peu mieux reprendre confiance en elle – et par la même en les hommes, ou du moins en lui, et c’est bien le principal. Elle lui est infiniment reconnaissante, et lorsqu’il ajoute qu’elle ne devrait pas douter qu’il l’aime toujours plus, le sourire grandit un peu plus ; se mue en une petite moue lorsqu’il la qualifie de p'tite tête. Mais elle n’a même pas le temps de râler comme elle le souhaiterait qu’il vient apposer ses lèvres sur les siennes ; agrippe ses hanches, attirant son corps à lui et créant une multitude de papillons au creux de son ventre. Et sûrement a-t-il un peu porté atteinte à sa noble motivation, en faisant cela. Sûrement Reira se sent-elle un peu moins déterminée à avancer sur cette chemise, tout à coup, car lorsqu’il lui demande quelle est la suite du programme, elle évoque déjà la possibilité de remettre ce projet à plus tard.

Et cette fois, ce n’est pas parce qu’elle a trop peur pour avancer.

Alors lorsque Haru suggère qu’elle a suffisamment travaillé pour aujourd’hui, ajoute qu’il serait regrettable qu’il s’ennuie, elle ne peut qu’acquiescer. Se mord la lèvre pour ne pas rire face à son faux air de chien battu, et lui répond plutôt :

- Oui, j’suis d’accord… C’est moi qui t’ai invité après tout, ça craint si mon invité s’ennuie… Après t’auras plus envie de revenir et tout…

Alors lorsqu’il referme sa grande main sur la sienne, elle le suit sans rechigner ; s’installe à califourchon sur ses cuisses lorsqu’il prend place dans le canapé, sentant des frissons parcourir sa peau au passage de ses doigts. Et lorsque la question de Haru perce le silence confortable de la pièce, elle écarquille un peu les yeux ; répond trop spontanément :

- Ben oui ? J’ai jamais été aussi heureuse que depuis que je suis avec toi ? J’étais déjà trop heureuse qu’on se soit retrouvés, mais maintenant qu’on est en couple c’est encore mieux. Puis aujourd’hui y a toi, y a Pucci, la boutique… je revois mes parents… Non, j’suis plus heureuse que jamais… Pourquoi, ça se voit pas ?

Interrogation sincère qui pointe dans son regard ; dans sa voix – dis-moi, Haru, est-ce que je suis nulle à ce point pour montrer que je t’aime ? Que tu me rends heureuse, autant que j’espère te rendre heureux moi aussi ? Ses mains qui jouent machinalement avec le bord du T-shirt du jeune homme, lorsque doucement elle ajoute :

- Du coup j’espère que toi aussi t’es heureux, même si on est pas vraiment sorti ensemble au moment idéal…

Reira et sa maladresse habituelle, à allègrement mettre les pieds dans le plat – mais il est vrai que leur relation n’a pas démarré sous les meilleurs auspices, n’a pas été la plus simple au début, entre la maladie de son père et le deuil qui s'en est suivi.

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-- ft reira

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Tes longs doigts qui se perdent dans son dos, caresse de la pulpe des doigts son derme doré, y dessinent des arabesques infinies, inlassablement. Jolie poupée assise sur toi que tu viens questionner quant à la question du bonheur. Car t’as envie de savoir si elle va sincèrement mieux depuis tous ces mois Reira, t’es quasi certain que c’est le cas mais t’as besoin de l’entendre sortir de sa propre bouche, entendre sa si douce voix prononcer qu’elle va beaucoup mieux avec toi. Et c’est ce qu’elle finit par faire Reira, une fois vos ocres ancrées dans celle de l’autre elle t’avoue qu’elle est heureuse depuis que vous vous êtes retrouvés cette fameuse après-midi pluvieuse, que depuis tout va nettement mieux. Elle a Pucci, revoit ses géniteurs et a pu se lancer à cœur joie dans l’ouverture de sa boutique.

Le passé semble être définitivement enterré
Et toi, t’es rassuré que ces mots-là soit prononcés.

- Si si je le vois que t’es bien... Je voulais juste t’entendre le dire, ça me fait plaisir...

Que tu lui réponds le sourire aux lèvres, ta main remontant de son dos à sa mâchoire, sa joue que tu caresses un instant avant que tes doigts graciles viennent glisser une de ses longues mèches dorer derrière son oreille d’un air distrait. Jolie Reira soudainement nerveuse, triture ton t-shirt et toi curieux tu baisses un instant les yeux sur ses doigts jouant avec le col de ton vêtement un instant avant qu’elle n’ose prendre la parole, espérer que t’es tout aussi heureux qu’elle malgré ce début d’année compliqué. Tu pinces alors les lèvres, sait très bien à quoi elle fait référence. Mais sans elle, tu ne sais pas vraiment comment cette année se serait déroulé. Elle a été bien trop importante Reira, plus présente que personne d’autre. C’est elle qui a supporté ton pessimisme, ton envie de rien durant des mois et t’as bien failli la perdre à un moment donné à cause de tes conneries. T’es bien content que ce nuage noir au-dessus de ta tête soit passé et tu penses qu’il est grand temps de la remercier pour tout ce qu’elle a fait aussi.

- Oui j’suis heureux, vraiment et c’est grâce à toi car j’sais même pas comment j’serais actuellement si t’avais pas été là ... C’est vrai qu’on n’a pas eu un bon timing quand on s’est mis ensemble mais je me dis que le pire est maintenant passé, que dorénavant on peut qu’aller de l’avant et profiter de notre bonheur... Non ?

T’es certain que tout sera dorénavant surmontable. Et plutôt que de remuer de vieux souvenirs tristes ta main vient appuyer doucement sur sa nuque pour rapprocher son visage vers le tien, laisse vos lèvres de nouveau se rencontrer, s’apprivoiser. Au début, c’est tendre comme la caresse des ailes d’un papillon frôlant la peau et plus le baiser dure, plus l’intensité augmente. C’est une accolade de plus en plus fougueuse qui prend lieu sur ce canapé. Le souffle se fait court tandis que les gestes se font rapide, tes doigts se perdent dans sa chevelure dorée, tombent sur sa peau pour mieux redessiner les courbes de son corps pressé contre le tien. Avide de retrouver les parcelles de peau cachée, vos vêtements sont vites abandonnés aux pieds du sofa. Une fois Reira allongé sous toi, tes lèvres s’amusent à redécouvrir son corps à demi-nu, suivant la mélodie de son souffle pour t’aiguiller à la poursuite de son plaisir. A trop la faire languir tu finis par te prendre à ton propre jeu, tu remontes alors Haru, niche ta tête dans le creux de son épaule, presse ton bassin au sien pour ne formez plus qu’un avec elle. Enfin. Ainsi à peine vos corps pressés, les soupires à l’unissons s’enchaine. Vous atteignez le graal l’un après l’autre et reprenez votre souffle l’un contre l’autre une fois que le calme règne de nouveau. Délicatement ton nez glisse dans son cou, tu respires doucement l’odeur de sa peau mélangée à son parfum encore présent dans les plis de son cou. Viens déposer une myriade de baiser contre sa jugulaire, attarde tes lippes contre son plexus solaire avant qu’elle ne se décide à s’allonger sur toi, glisse son oreille contre ton pectoral, y entend très certainement les battements affolés de ton cœur pas encore remis de votre course jusqu’au septième ciel. T’essaies de voir le visage de ta petite-amie mais tu ne vois que le haut de son crâne et le bout de son nez. Alors tu n’insistes pas pour cette fois, replaces ta tête contre l’accoudoir et dit dans un chuchotement :

- Même si il pleut on peut quand même aller chercher du tissu pour la chemise plus tard... Après tout t’as acheté un parapluie à l’épicerie il y a deux ans... Faut bien qu’il serve des fois...


Car après tout la pluie n'a jamais rien empêché, elle vous a même aidez à vous retrouver. Tu ne crains pas la grisaille ni le mauvais temps à ses côtés et t'es prêt à tout pour égayer un peu plus encore sa journée.