eau à tremper les bitumes ,, averses orageuses à se déverser entre les rues ! de ces étés, il y avait eu pourtant les soleils tout en haut, les éclats d'un ciel bleu qui s'était couvert pourtant bien trop rapidement. et peut-être n'était-ce là que les aléas de l'été : de ses beautés à ses grisailles. alors dans les rues les gens se mettaient à courir ! parapluie en main contre les quelques vents marins qui en empêchaient les grands pas de se dépêcher ,, il y avait ceux qui finissaient aussi trempés ! sans rien pour s'abriter, à juste tenter d'en trouver endroit pour se cacher.

alors tout s'agite,
dehors.

c'est que d'un tout petit arrêt de bus, il y avait eu deux paires d'épaules à s'y réfugier. inconnus, quand pourtant ils s'en retrouvaient sous la même problématique : comment affronter la pluie ,, au risque d'en finir trempés eux aussi. à pouvoir en admirer un peu plus haut, éclairs qui venaient à redécorer les nuages. et peut-être ne devaient-ils qu'attendre patiemment de nouvelles éclaircies dans le ciel ?

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La situation vous est totalement libre, et vous pouvez la modifier si l'envie vous en prend, du moment que vous vous faites plaisir et que vous vous amusez    

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la jeune interne avait enfin fini son service, elle qui était réellement accro à son boulot, autant qu’elle était accro au café. les pas qui s'enchaînent doucement, vu la pluie, il était pour elle impossible de conduire sa moto, bien trop dangereux vu le temps. est-ce que mira avait pensé à prendre un parapluie ? bien sûr que non, la pluie était arrivée sans crier garde, allant alors se réfugier rapidement sous un arrêt de bus le plus rapidement possible afin d’éviter d’être encore plus mouillée même si cela risquait d’être mal parti. arrêt de bus étroit, mira n’était pas seule là-dessous, essayant de prendre le moins de place possible mais elle ne s’attendait pas à voir son épaule se coller à celle de l’homme qui était à ses côtés. peut-être qu’il serait temps d’engager une conversation, afin de ne pas rester dans le silence le plus total même si le son de la pluie qui tombe était apaisant pour la jeune interne.

-  vous aussi vous vous êtes fait surprendre par la pluie ? le temps est vraiment capricieux aujourd’hui, vous ne trouvez pas ?

heureusement qu’il y avait quand même quelque chose au-dessus de leur tête, ce n’était pas le moment pour mira de tomber malade, si elle tombait malade, qui irait bosser à sa place et soigner les enfants ? léger sourire sur son visage tandis qu’elle tendait une de ses mains vers l’extérieur afin de pouvoir jouer un peu avec la pluie, il n’y avait rien d’autre à faire après tout, juste attendre que la pluie se calme. et vient alors le tonnerre, heureusement qu’elle, elle n’en avait pas peur.

-   il y a même le tonnerre, manquait plus que ça… vous savez combien de temps la pluie va durer ? ou.. est-ce que vous avez une idée de comment affronter la pluie sans se faire mouiller ?

du temps, mira en avait un peu pour elle mais il fallait bien se l’avouer, elle commençait légèrement à avoir froid, tenue n’étant pas alors adéquate avec le temps. elle aimerait bien rentrer chez elle et surtout, surtout, prendre une bonne tasse de café, elle qui commençait en à avoir réellement besoin.

Madame Kang est une personne charmante, rieuse et toujours surprenant vive d’esprit pour son âge. Seulement voilà, elle est aussi tête qu’un âne. Elle avait refusé d’écouter Munseo et tout le quartier et maintenant elle se retrouvait allongée dans son lit sans pouvoir bouger depuis plus de deux semaines. Munseo ne savait pas exactement si c’était parce qu’elle avait un feuilleton télévisé à terminer, parce qu’elle craignait de prendre le bus seule, ou bien encore parce qu’elle avait encore très mal à la cheville, quoi qu’il en fût, il se retrouvait dans le centre-ville de Busan, complétement trempé ; la casquette noire qu’il portait ne protégeant plus correctement son visage des grosses gouttes de cette mousson estivale.  
Après avoir livré à la petite nièce étudiante en droit de Madame Kang les plats préparées par cette dernier, le vendeur de légumes avait fait un crochet par la pharmacie la moins chère qu’il connaissait, celle en face de l’hôpital, afin d’acheter des anti-inflammatoires et une crème rafraîchissante au thé vert et à l’eucalyptus, très en vogue chez les personnes âgées.
Ce détour avait coûté au jeune homme de louper son bus et maintenant il se retrouvait à attendre, sous le plus petit abris bus de Busan et dans la tempête.
Une silhouette menue vint à sa rencontre et se tassa à ses côtés pour se protéger de la pluie. La jeune femme semblait s’être faite elle aussi avoir par le temps changeant.

« Vous aussi vous vous êtes fait surprendre par la pluie ? le temps est vraiment capricieux aujourd’hui, vous ne trouvez pas ? »

Munseo écarquilla les yeux et hocha de la tête en signe d’approbation, surprit par la prise de parole de sa compagne d’infortune. Habituellement, les gens des grandes villes avaient la faculté de ne surtout pas s’adresser la parole, c’était en quelque sorte une forme de contrat social. Mais contrairement à beaucoup de monde dans cette grande ville et à son instar, la jeune femme ne portait pas d’écouteurs, ne semblait pas gênée par le fait d’adresser la parole à un total inconnu.

« Il y a même le tonnerre, manquait plus que ça… vous savez combien de temps la pluie va durer ? Ou est-ce que vous avez une idée de comment affronter la pluie sans se faire mouiller ? »

Munseo agrandit encore plus ses yeux devant les éclairs. Il y avait peu de chance que le bus arrive bientôt, d’autant plus qu’avec toutes les automatisations informatiques, le réseau devait rencontrer des problèmes dues à l’orage. Un nouvel éclair, mais cette fois de géni -si on peut dire- traversa l’esprit du natif de Seo-gu.

« Il y a une chaîne de café à l’angle de la rue, je pense qu’on ferait mieux d’y aller avant de se prendre la foudre. »

Sans attendre de réponse de la jeune femme, il ouvrit le petit sac plastique où se trouvait les médicaments et les enfonça dans les poches de son jean avant de tendre le sac à la jeune femme.

« Pour vos cheveux. Vous pouvez le pendre j’ai des poches. »

Munseo ne réalisait certainement pas qu’avoir un sac en plastique sur la tête était la dernière chose qu’une jeune femme accepterait de faire à Busan pour éviter les frisotis, mais il s’était dit que c’était la moindre des choses puisqu’elle n’avait pas de casquette elle. Le café se trouvait à quelques mètres, mais y aller demanderait un peu de curage, surtout avec ce temps, alors il affichât son plus grand sourire afin d’avoir l’air le plus convaincant possible.

est-ce que la jeune interne était quelqu’un de très sociable ? non pas réellement, ce n’était pas une grande pipelette mais elle était tout de même polie, elle n’allait pas ignorer la personne qui se trouvait à côté d’elle. même si sa jauge de sociabilité avait fini par se vider, elle qui se devait de parler aux parents à l’hôpital, de les rassurer tout en se faisant rabaisser de temps à autre, il lui en restait suffisamment pour avoir une petite discussion pas piquer des hannetons. léger sourire qui apparaissait alors sur son visage, est-ce qu'aller boire un café avec un inconnu était une bonne idée ? probablement pas mais mira dira jamais non à une bonne tasse de café, elle qui avait fini par devenir réellement accro à la caféine.

- c’est une bonne idée ! on sera à l’abri et ça fera passer le temps, j’espère juste qu'on ne va pas glisser sur le sol..

non pas que mira avait mis des chaussures à talon mais plutôt qu’elle s’était juste contentée de baskets en toile toute simple ayant des semelles qui glissaient assez facilement, combien de fois elle manquait de se ramasser un gadin dans les couloirs de l’hôpital, à courir partout. la plus jeune des yang se demandait ce que l’homme pouvait bien faire à ses côtés avant de se mettre à froncer ses sourcils, un sac en plastique ? pour quoi faire ? et la réponse ne tarda pas à venir. et un rire sortait alors de ses lippes, un sac en plastique pour protéger ses cheveux ? sincèrement ? elle n’avait jamais vu et encore moins entendu ça. est-ce qu’elle riait car la fatigue avait fini par prendre possession de son corps ou bien parce qu’elle ne s’attendait pas à une telle action ? ce n’est pas pour autant qu’elle n’acceptait pas le sac en plastique, le mettant sur sa tête afin de cacher au moins le haut de sa tête.

- comme ça personne viendra m’accoster, on peut en être sûr ! sinon vous vous appelez comment ? autant faire connaissance si on compte aller prendre un bon café ensemble ! moi c’est yang mira, je suis interne en pédiatrie à l’hôpital de busan, et vous ?

autant en apprendre plus sur la personne qui était à ses côtés, pour faire passer le temps car au final, le silence n’était pas réellement ce que mira préférait le plus. elle espérait juste qu’il n’y aura pas de coupure de courant sinon ce serait l’hécatombe pour elle, elle qui avait peur du noir alors qu’elle se rapprochait tout doucement de la trentaine.

Dans la réalité de Munseo les tracas du centre-ville n’existent pas, ou plutôt ils n’existent plus. Après son retour dans le district de Seo-gu, et plus particulièrement dans le quartier nord de ce district, il avait fait une croix sur la vie agitée et la promiscuité du cœur battant de Busan. Vivre légèrement en marge ne le dérangeait pas, au contraire, il avait retrouvé à une véritable stabilité et un rythme de vie qui lui convenait bien mieux finalement.
Lorsqu’il s’aventurait un peu dans la ville, il perdait nombre de ses repères, et bien qu’il ne soit pas totalement inconscient des réalités, il n’arrivait jamais vraiment à se faire à la vitesse de parole des gens, a leur vitesse de marche ou même de réaction lorsqu’il sortait de son petit cercle.
Ainsi, le concept de passer le temps ne lui était pas vraiment familier. Passer le temps … cela voulait dire attendre, il comprenait bien, mais pleins de choses arrivaient lorsque le temps passait, la vie continuait. Lui qui aimait beaucoup les moments de calme un peu contemplatif, il avait plutôt l’impression que c’était le temps qui l’accompagnait plutôt que lui qui faisait passer le temps.
Il acquiesça avec un sourire approbateur à la remarque de la jeune femme concernant la dangerosité du sol. Il était un jeune homme maladroit dans ses paroles mais solide sur ses jambes, la perspective de glisser lui parut amusante quelque part, avant qu’il ne s’inquiété pour la jeune femme lorsqu’il regarda ses chaussures et compris qu’elle n’était pas bien équipée pour courir sous la pluie. A ce moment son visage s’assombrit quelque peu, mais il n’eu pas le temps de faire le moindre commentaire. Le petit sachet en plastique quitta sa main, son interlocutrice l’enfonça sur sa tête et fit un commentaire sur des personnages qui viendrait l’aborder… Munseo eut une interrogation quant à la santé mentale des personnes qui seraient assez motivée pour venir essayer de séduire quelqu’un dans les rues par ce temps.
Yang Mira. C’était le nom de son interlocutrice. Interne en pédiatrie, Munseo était impressionné. Il s’inclina comme la séance le demandait, mais pas trop non plus jugeant qu’il était plus âgé qu’elle et décida de se présenter à son tour.

« Park Munseo, vendeur de fruits et légumes. »

Il aurait pu dire commerçant, mais le natif de Seo-gu aimait comment cette phrase sonnait. Le mot « ensemble » prononcé par la jeune femme lui fit réaliser qu’il n’avait pas eu l’intention de vraiment lui proposer qu’ils restent ensemble au café, il connaissait simplement ce lieu et pensait qu’ils pouvaient s’y abriter, mais maintenant qu’il repensait à sa formulation, il comprenait qu’elle ait certainement pensé qu’ils allaient rester tous les deux, après tout, ils devaient prendre le même bus finalement.

« Vous êtes prêtes à affronter la pluie ? »

Le jeune homme observa la jeune fille sous sa casquette trempée. Il y avait une quinzaine de mètres entre l’angle de la rue et l’arrêt de bus. Il savait qu’ils arriveraient tous les deux trempées. Mais c’était certainement la meilleure solution dans tous les cas. Devait-il attendre qu’elle commence à courir pour s’abriter et la suivre, devait-il courir en premier, devait-il lui donner son bras ou quelque chose pour qu’elle ne tombe pas ? Beaucoup trop de questions en même temps, il n’était pas habitué aux questions. En règle générale on lui demandait de régler des conflits, de s’occuper des petites choses du quotidien des autres, mais lorsque cela concernait ses propres actions il était comme un être humain neuf, tout juste arrivé au monde et avait bien du mal à faire ses propres choix.
Par galanterie, et parce qu’il a l’habitude de le faire avec les dames âgées de son quartier lorsqu’elles se déplace en sa compagnie, Munseo tendit son coude à Mira, lui offrant ainsi un soutien dans la course qu’ils devaient effectuer ensemble pour se mettre à l’abris de l’orage et potentiellement partager une boisson revigorante.

la jeune interne n’avait pas réellement peur du ridicule, bien au contraire, elle qui venait d’une famille de docteurs depuis des générations, ce n’était pas pour autant qu’elle vivait telle une princesse, bien au contraire. gamine bien trop dépendante, qui n’utilisait jamais son “statut” ou ce qui allait avec, elle avait même tendance à ne pas en parler, elle qui ne roulait pas réellement sur l’or, être interne à l’hôpital ne payait pas réellement beaucoup, autant être honnête. léger rire qui sortait de ses lèvres tandis qu’elle mettait le sac en plastique sur sa tête afin de protéger ses cheveux, qu’est-ce qu’elle pouvait bien l’air ridicule actuellement mais elle n’en avait rien à faire, si cela l’empêchait de tomber malade, alors ainsi soit-il.

- vendeur de fruits et légumes ? dommage que je ne sois pas une bonne cuisinière sinon je serai venue vous acheter quelque chose, je sais vraiment rien faire en cuisine.. et bien sûr que je suis prête, il.. faut bien y aller au bout d’un moment, non ? puis on aurait bien besoin de se réchauffer un peu..

elle ne se sentait pas assez confiante à vrai dire de courir jusqu’au café qui se trouvait en face, certes il n’était pas loin mais il pleuvait et le sol était glissant. alors elle s’imaginait déjà se ramasser la tête la première et ce n’était pas réellement le bon moment de tomber. elle se demandait si elle devait avancer en faisant des petits pas ou bien courir en faisant attention le plus vite possible ? essayant alors de savoir quelle serait la solution la moins dangereuse, elle finissait bien sûr par remarquer le bras de l’homme, est-ce qu’il lui proposait qu’elle s’aggripe à lui juste le temps d’arriver de l’autre côté ? mira se contentait juste de passer une de ses mains autour du coude de l’homme, sourire aux lèvres.

- je crois que maintenant on peut y aller, on ne tombera pas.. enfin si je tombe, vous tombez aussi, et si vous tombez, moi aussi.. vous inquiétez pas je suis médecin, je pourrai vous soigner si besoin.

elle avait toujours une trousse de soin sur elle, remplie de pansements au design enfantin, elle était toujours parée pour toute éventualité, remplissant la plupart du temps son sac de babioles en espérant qu’un jour un des objets qui se trouve dans ce dernier lui sera utile.

Le temps ne semblait pas vouloir devenir plus clément et Munseo avait un sentiment étrange, comme s’il était à jamais coupé de chez lui. Comme si on lui refusait le repos que lui accordait Seo-gu. Il se sentait en quelque sorte privé de son endroit de refuge. Mais ce sentiment ne serait certainement que passager et puis maintenant qu’il avait proposé son bras à la jeune femme qui se trouvait près de lui, il n’allait décemment pas lui dire de se débrouiller toute seule tandis qu’il rentrait à pied à Seo-gu. Surtout que cela risquait de lui prendre plus d’une heure et qui sait ce qu’il pourrait arriver d’ici là… une inondation surprise ? Il serait pris par les flots ? Ou alors bloqué ailleurs. Non autant prendre le temps d’attendre que la pluie cesse.

« Bien cramponnez-vous, on y va ! »

Munseo se laissa emporter sous les gouttes, trottinant avec précaution, passant un pan de sa veste par-dessus. Il n’y avait que quelques mètres à parcourir, mais cela pouvait sembler bien long. Dans les films romantiques c’était toujours un moment absolument adorable, avec un fondu ralentit et une musique envoutante, la réalité était bien plus … moche. Mira avant un sac en plastique sur la tête et lui avait faillit glisser sur le côté deux fois mais c’était retenu à la fois grâce à son équilibre mais aussi grâce à Mira.
Lorsqu’ils arrivèrent enfin devant l’enseigne colorée de l’établissement Munseo releva enfin la tête de ses pieds. De ses cheveux dégoulinaient de grosses gouttes sur son visage. Et sans pouvoir se contrôler il se mit à rire en s’essuyant les paupières pour essayer de voir devant lui avant d’entrer dans le café.
Ils ne devaient pas être les seuls à avoir eu l’idée car le lieu était plus occupé que dans les souvenir du vendeur de fruits et légumes.

« Vous allez bien ? Je suis désolé j’ai glissé plusieurs fois… c’est pourtant moi qui vous ai prêté mon bras… vous voulez entrer ? »

La dernière question était plus rhétorique d’autre chose, c’était avant tout pour accompagner son geste de respect en la laissant passer par les portes automatiques avant lui. Il ne fallut pas plus d’un geste pour que les portes ne s’ouvrent et que l’odeur du café se mêlent à celui de la pluie.

« Je vous en prie, entrez avant que je ne tombe pour de bon. » dit-il avait un petit rire en s’écartant un peu plus de côté pour la laisser passer.

la pluie avait fini par tomber lorsque la jeune interne venait à peine de finir son travail, peut-être qu’elle aurait dû regarder les prévisions météorologiques avant de sortir de chez elle le matin mais est-ce qu’elle avait seulement eu le temps ? non, puis il faisait beau dehors, aucun nuage gris était à l’horizon. heureusement qu’elle avait pris refuge sous un arrêt de bus, de là à penser qu’elle allait rencontrer quelqu’un et de l’inviter à boire un café pour se réchauffer ? non, mais cela ne lui déplaisait pas réellement, rencontrer des personnes par ci par là, elle aimait bien, surtout après une longue journée de travail, elle ne dira jamais non à une bonne tasse de café, ou bien deux. ils avançaient alors, mira ayant son bras dans celui de l’homme, direction la devanture du café, et ce sans tomber même si l’acolyte du jour de la jeune interne avait probablement risqué sa vie durant le trajet. léger rire sortant alors de ses lippes, s’il serait tombé à terre, mira serait tombée avec lui. « oui oui ça va, et c’est pas grave, vous n’avez jamais fait de patin à glace ? peut-être que ça peut être votre nouvelle passion ! » elle essayait tout simplement de détendre l’atmosphère, elle s’en fichait réellement du ridicule, et ce qu’elle avait sur sa tête pouvait en témoigner.

et les voilà qu’ils rentrent enfin au chaud dans le café, mira enlevait alors le sac qui recouvrait ses cheveux, le gardant avec elle, attendant qu’il sèche pour le rendre à son propriétaire. « vous voulez vous asseoir où ? vous préférez non loin de la fenêtre ou plutôt pas loin du chauffage ? oh et je vous offre votre boisson ! » non pas qu’elle avait le cœur sur la main mais plutôt qu’elle voulait le remercier dans un sens de l’avoir aidée, il aurait pu juste partir en lui donnant de quoi se couvrir ou même totalement l’ignorer et rester ensemble sous l’abri de bus dans un silence pesant. en tout cas, un café, elle en avait bien besoin là actuellement, rien que pour se réchauffer, rien que pour se redonner de l’énergie, elle qui commençait doucement à ne plus en avoir.

Munseo ne sut dire si la jeune femme plaisantait ou non. Effectivement ce n’était pas un grand amateur de patin à glace. A vrai dire il n’avait jamais été bon en sport d’une manière générale, à part l’endurance, il en ressentait que peu la douleur à l’effort et avait l’habitude de se perdre suffisamment loin dans ses pensées étant jeune qu’il ne voyait pas vraiment le temps passer. Sa placidité naturelle et son attentisme avait fait de lui un homme à la stamina impressionnante mais peu utilisé en dehors des quelques efforts et travaux manuels nécessaire pour le maintient d’une vie à peu près correcte, que ça soit dans le magasin ou bien dans le quartier. A ses yeux porter des caisses et des cartons toute la journée ne revenait pas vraiment à pratiquer du sport, et pourtant, c’était ainsi que sans s’en rendre compte, il entretenait son corps où la trentaine se faisait sentir. En revanche pour ce qui était de l’équilibre, non, il est certain qu’on ne pouvait pas dire qu’il en eut beaucoup.

« Je devrais m’entrainer à tenir déjà sur mes deux jambes sans patins avant de me lancer dans un hobby comme le patinage. »

La jeune femme enleva le sac en plastique sur sa tête et c’est alors que le vendeur de fruits et légumes remarquât qu’elle avait un visage assez délicat malgré l’humidité qui perlait sur sa peau. Des sourcils droits et des proportions symétriques qui étaient assez agréable à regarder. Un instant, le jeune garçon se demanda si elle lui faisait penser à quelqu’un. Il avait la fâcheuse tendance de comparer les visages à ceux qu’ils connaissaient déjà pour s’en souvenir. Etrange parade de son cerveau pour mémoriser ce qui est neuf et nouveau.
Elle lui était somme toute unique dans le panel de visage que sa mémoire effleura.
Indiquant une table de libre à la jeune femme il commençât à s’y diriger dans l’espoir de s’y asseoir quand elle lui fit une proposition qu’il ne pouvait accepter.

« Non, vous n’avez pas besoin de payer, je peux vous inviter aussi. On gagne normalement sa vie en vendant des fruits et des légumes vous savez. »

Le ton prit par Munseo était bien plus outragé que ce qu’il avait réellement en tête. Non il n’était pas idiot au point de ne pas contrôler ce qu’il sortait de sa bouche, mais la précipitation de sa diction forçat un peu le ton et il se surpris lui-même de la tournure que prenait la situation.

« Je viens avec vous pour commander et payer. Chacun sa part, pas de jaloux. Et puis comme ça vous m’aiderez si je glisse ou si je tombe. »

Belle pirouette de dernière minutes, Munseo se remit au niveau e la jeune femme et lui fit signe qu’il était près à se rendre au comptoir avec elle, son sourire naturellement chaleureux et simple revenant sur son visage tandis qu’il essayait de nouveau de faire bonne figure après sa logorrhée maladroite.