Tenue~ La chaleur se fait de plus en plus présente en ce moment. De quoi donner envie à certains de piquer une tête à la mer, ou bien à la piscine. Manger des glaces, tout en restant dans une tenue très décontractée. Oh oui. Tu en rêve aussi. Mais malheureusement, ça n'est pas pour tout de suite. Toi qui te trouve encore au tribunal à cette heure-ci, dix-neuf heures passées. Tu as dû speeder quelque peu pour terminer quelques dossiers de cette journée. Speeder tout en restant vigilant pour ne faire aucune erreur. Une erreur et cela peut être fatal pour ta carrière. Tu le sais bien, tu l'as toujours entendu de par la bouche de ton père et de ton grand-père. Tu passes une main dans tes cheveux légèrement humide par toute cette sueur. Une bonne douche serait bien méritée, en effet. Cependant, tu dois faire un détour ce soir. Un détour qui en vaut la peine. Tu ranges donc tes affaires dans ton sac, range aussi ton bureau pour que ce soit plus présentable pour le lendemain. Avant de finalement sortir de là, descendant dans le hall tout en saluant tes collègues et ton supérieur, en inclinant ta tête. Tu sors ensuite tes clés de voiture, appuie sur le bouton et ouvre ton automobile que tu gares à la place habituelle. S'installant sur le siège, tu déposes ton sac à côté de toi, puis enclenche le moteur. Tout pile à ce moment, un appel. Haussant un sourcil, tu jettes un œil sur ton écran de téléphone, avant de sourire en voyant que c'est ta mère. Tu n'hésites pas à décrocher. « Allô maman ? Comment tu vas ? », avant de garder un doux sourire au visage. Entendre sa voix te fais du bien. « Je vais bien aussi. Je ne peux pas rester au téléphone par contre. Ça ne te dérange pas que je rappelle plus tard ? … Merci. Moi aussi je t'aime, à plus. » lance-tu enfin avant de raccrocher et ranger ton téléphone dans ta poche. Tu démarres enfin et prend la route, direction la maison d'une personne en particulier. Ash. Tu n'as pas essayé de la recontacter depuis la dernière fois, il y a de ça bientôt une semaine maintenant. Tu a mal réagi et tu t'es emporté, il est vrai. Mais bon... Tu avais tes raisons à ce moment-à. Et maintenant, tu vas lui prouver que tu peux faire quelque chose. Que tu ne peux pas rester les bras croisés à attendre que ça passe.

Une vingtaine de minutes plus tard et te voilà arrivé dans ladite rue après avoir suivi ton GPS, venant te garer au bord du trottoir. Réajustant bien ta cravate et tes mèches rebelles, te voilà sorti enfin de ta voiture, jetant quelques coups d'œil autour de toi. Le calme plat. Après tout, il est l'heure de manger. Au moins, tu peux avoir de grande chances de la retrouver ici. Et surtout : de t'occuper de l'autre comme il se doit. Tes pas t'emmènent donc devant un immeuble. Tu n'attend pas plus longtemps et monte alors au bon endroit, pour ensuite sonner, te reculant d'un pas tout en patientant comme tu as l'habitude. Un petit cliquetis se fait entendre, puis un grincement, la porte s'ouvrant sur le type. Tu ne connais pas son nom et tu t'en fiche totalement à vrai dire. Un petit sourire discret se forme sur tes lèvres. « Ash est là ? Je suis venu la chercher. » Un grognement sort de la bouche de cet inconnu, suivit d'un ricanement. Qui te dit qu'elle va v'nir avec toi ? T'es rien pour elle, dégage d'ici. A moins que tu ne cherches autre chose? Tu fronce les sourcils et secoue la tête, penchant ensuite cette dernière sur le côté, te demandant si elle est vraiment là ou non. Tu te décides donc à avancer, mais le type te barre facilement la route. J'ai dis quoi ? T'es sourd ? Dégage d'ici ou j'appelle les flics! Là, c'est toi qui te met à rire. S'il savait à qui il avait à faire... Prenant ton temps, tu fouilles dans ta poche et vient sortir ta carte de procureur, venant la secouer devant le nez de l'homme. « Vous n'aurez pas besoin de gâcher votre salive. Je sais qui vous êtes, et ce que vous faites à Ash. Alors vous avez intérêt à obéir si vous ne voulez pas avoir d'enn- » Tu ne fini pas ta phrase. Un coup part. Puis un deuxième. Tu ne t'y attendait pas, et recule alors légèrement avant de poser ta main sur ton visage. Un petit saignement de nez et de lèvre, rien de grave. Enfin, si. Ce qui est grave, c'est que cet homme est aveugle. Frapper un procureur ? Ça va lui coûter cher aussi.

Dans tout les cas, tu ne compte pas te laisser faire comme ça. Aussi facilement. Relevant la tête tout en essuyant le sang de sous ton nez, tu te rapproche de nouveau et vient plaquer le type contre la paroi de sa maison pour le calmer un tantinet. Ton regard se fait de plus en plus froid, l'aura autour de toi devient même de plus en plus sombre. Tu détestes qu'on te prenne pour un con. Et tu détestes qu'on fasse du mal à ceux que tu aimes. Serrant alors les dents, tu viens le soulever par le col, assez pour que ses pieds ne touchent plus le sol. « C'est toi qui va dégager d'ici, espèce  de petit merdeux. Je suis procureur, crois-moi que je ne compte pas te laisser filer comme ça. » que tu lances sur un ton froid, avant de le repousser violemment. De sorte à ce qu'il tombe en arrière, à l'entrée de sa maison. Tu l'enjambe ensuite, puis desserre un peu ta cravate qui t'étouffe quelque peu. Tu soupire un coup, puis prend une grande inspiration. « Ash ! C'est Chan ! Je suis venu te chercher, ma belle. » Tu n'attend pas et avance de nouveau dans le couloir. Tu entend du bruit. Une autre porte qui s'ouvre. Et enfin, tu aperçois la tête de la jeune femme qui sort de la chambre. Ton cœur rate un battement, tes yeux se mettent à scintiller. Beaucoup. Et sans attendre, sans même lui laisser le temps de dire ou de faire quoi que ce soit, tu viens l'attraper et l'attirer contre toi, tes bras s'enroulant autour d'elle. Ta tête se cale contre la sienne, et enfin tu peux humer à nouveau son doux parfum. « Désolé... Désolé de t'avoir fait attendre. Désolé de t'avoir fait du mal... Mais je suis là maintenant. Et plus jamais je te lâcherais. Plus jamais. » que tu dis dans un souffle, avant de reprendre à nouveau, murmurant à son oreille : « Viens avec moi. Une nouvelle vie t'attend. »

ootd ~ Nuit calme en apparence et plutôt agitée. Peur au creux du ventre, dîner qui s'était écourté, tandis qu'elle avait fui dans la chambre une énième fois. La blonde n'avait tout simplement pas réussi à manger, ayant préféré laisser cela se finir dans la salle de bain. Elle n'arrivait plus à se nourrir. Une bouchée de trop, et cela pouvait particulièrement se finir loin de l'assiette. La peur, les tremblements, cela ne lui faisait en réalité plus rien. Elle s'y était habituée en quelque sorte, même si elle ne devrait sans doute pas. Son petit-ami ne faisait rien pour l'aider. Au contraire. Peut-être devrait-elle même arrêter de l'appeler ainsi. Elle n'en savait trop rien. Son cerveau fonctionnait toujours plus lentement lorsque les coups commençaient à partir. Elle ne réfléchissait plus, laissait faire, jusqu'à ce que tout se termine. Ainsi tout allait plus vite, et elle n'avait plus besoin d'attendre de longues minutes de souffrance. Bleus sur le corps, hématomes, cela n'allait jamais plus loin, car il savait tout de même qu'elle était fragile, et qu'au moins dérapage, elle pouvait se briser juste un peu plus, juste une fissure, qui cette fois-ci ne serait pas rattrapable.

Alors elle était allongée dans ce lit qu'elle détestait tant, dans ce lit qu'elle partageait avec lui. Mais heureusement pour elle, il n'y venait que pour s'y coucher, que quand la pendule sonnait les heures les plus tardives de la nuit, quand elle tentait déjà de retenir son souffle pour ne pas le froisser. Dans son t-shirt trop grand qui lui tombait sur les cuisses, en boule dans ces draps, les yeux humides. Elle y avait repensé, à cette journée au tribunal, à ces mots qu'il lui avait dit. Tranchants, coupants, qui l'avaient touchés en plein cœur. Pourtant, elle avait juste essayé de l'écarter de ses problèmes, de garder ce petit havre de paix quand elle était à ses côtés. C'était cet endroit où elle pouvait s'exprimer pleinement, où ses sentiments prenaient un peu plus place. Pourtant, elle se retenait, réprimait ces quelques sentiments qu'elle avait pour lui. Ils étaient bien là, bien présents, mais elle, tiraillée, préférait rester aveugle malgré ce qu'elle ressentait. Yeux larmoyants entrouverts, son instrument devant les yeux, elle essaya de se reposer un peu, retirant les quelques mèches blondes qui commençaient à tomber devant son visage brûlant.

Étrange bruit à la porte, sons de voix qui s’interpellaient. A une heure si tardive, elle n'arrivait même à pas à imaginer qui cela pouvait être. Elle ne préférait pas, restant blottie dans ces grands draps. Et pourtant, elle pouvait entendre que les voix se haussaient, que tout commençait à déraper. Fronçant un peu les sourcils et se redressant alors un peu maladroitement, elle vint doucement glisser sa tête contre la porte. Elle ne préférait même pas savoir ce qu'il se passait, même si la curiosité avait pris le dessus. Corps tremblant de toute part, regard humide qui fixait le vide, elle l'avait entendu, cette voix. Celle qu'elle aurait voulu entendre avant de  partir, celle qui lui avait dit tant de choses blessantes. Ouvrant alors doucement la porte, la blonde passa légèrement sa tête par l'entrebâillure, avant de voir ce visage ensanglanté devant elle. C'était lui, Chansol. Et elle ne savait que trop bien ce qu'il s'était passé. Incompréhension totale devant les yeux, son corps se mouva tout seul, avant de se retrouver contre lui, sanglots venant s'immiscer un peu plus sur son visage. Corps lâche, qui d'un main, ne put que s'accrocher désespérément. Ses mots, elle ne les entendait que partiellement, tandis qu'elle essayait de faire sortir sa voix. "Q-Qu'est-ce que tu fais là ? T-Ton visage...! J-Je t'avais dit de rien faire ! P-Pourquoi t'es venu hein ?!" qu'elle dit alors en explosant en larmes, beaucoup trop touchée par sa venue ici. Elle ne savait même pas pourquoi au final il faisait ça. Elle, qui ne voulait plus rien ressentir.

Et elle comprit assez rapidement, en voyant la tête de celui qui vivait ici aussi. Elle comprit qu'elle ne le reverrait sans doute plus. Observant doucement le plus vieux, détaillant un peu ses blessures, elle qui fatiguée de tout arrivait à peine à tenir debout, le relâcha doucement, les yeux rougis. "T-T'es qu'un idiot..." lui lança-t-elle avant de doucement reculer de lui pour revenir dans la chambre. Elle n'arrivait pas à comprendre. La blonde avait peur de devoir entendre de nouveau ces mots, de se faire rejeter encore une fois, de ne pas être retenue. Parce qu'elle était égoïste en réalité. Égoïste de ne pas penser à ce que les autres pouvaient bien voir. "Q-Qu'est-ce que tu veux que je fasse hmm ? Je..." commença-t-elle alors doucement avant de baisser la tête et de frotter un peu ses yeux. "J'ai...nulle part où aller..." marmonna-t-elle doucement. Et c'était bien vrai. Même s'il lui demandait de faire ses valises sur le champ, elle ne savait pas pour autant là où elle pourrait aller. Elle n'avait rien à part son instrument et ces sentiments incompréhensibles qui se muraient en elle. Le regardant alors un peu, complètement sur le point de s'effondrer sous les émotions, elle s'arma doucement de ses bras pour faire ce qu'elle avait à faire.

Jambes nues et frêles, se pliant pour récupérer le peu d'affaires qu'elle avait dans un sac, elle récupéra avant tout son instrument, avant de regarder le plus vieux, les lèvres tremblantes. Elles ne comprenait pas ce qu'il se passait, elle n'en pouvait juste plus. A bout de force. Elle était à bout de force. Et tandis que de ses bras, elle posa doucement son petit sac sur le sol et son instrument contre un mur, elle s'approcha de Chansol, titubant d'épuisement, avant de venir poser sa tête sur son épaule, les épaules tressautantes. "J'en...peux...plus..." qu'elle dit alors tout bas, sentant déjà son corps se fondre sur le sien. Poussée à bout, les nerfs lâchant alors complètement tandis qu'elle pouvait entendre la voix lointaine de celui qui hurlait dans tous les sens derrière eux. Contre lui, les yeux fermés, s’effondrant contre son épaule. Elle était faible, et tout le monde le savait, mais tout ce qu'elle voulait pour le moment, c'était rester contre cette épaule qui l'accueillait. Rester contre cette personne qui malgré toute attente, était revenu la chercher pour la tirer de là.

Tenue~ Ses paroles ne t'atteignent pas. Tu te fiches complètement de ton visage, qu'il soit abîmé ou non. Le plus important, c'est elle. Ash. Tu aurais dû la protéger bien avant, la voir dans cet état ne te fait pas plaisir. Pas du tout. Doucement, tu te permets de venir glisser une main dans ses cheveux, les démêlant quelques peu. « Je te l'ai dit : je ne pouvais pas rester sans rien faire. Si je suis venu, c'est pour te sauver. Cet homme ne mérite aucune attention de ta part. Il t'a fait assez souffrir comme ça, non ? Tu n'es pas d'accord ? » Ton regard se pose dans le sien, durant un court instant. La voix dudit type ne t'atteint pas non plus. Tu l'ignores, laissant la jeune femme prendre ses affaires. Tu la scrutes du regard. Sa faiblesse physique autant que mentale ne t'échappe pas. Oui, tu es un idiot. Un idiot, en plus d'être amoureux transi. Tu n'a jamais eu ce genre de sentiment en toi depuis bien longtemps. Ce sentiment d'amour qui ne fait que te consumer petit à petit. À cet instant, tu aimerais la prendre dans tes bras encore une fois, embrasser son visage, ses lèvres, et lui dire à quel point tu l'aimes. Pourtant, tu te retiens. Car tu le sais, que tu en as pas le droit à cet instant. Surtout pas devant ce type dangereux. Pas maintenant. Mettre Ash dans une situation délicate est la dernière chose que tu souhaites faire. Ça ne fait pas partie de ton plan, même. T'adossant contre la porte de la chambre, bras croisés sur ton torse, tu ne la lâche pas du regard. « Si. J'ai une chambre d'ami chez moi. Tu pourras t'y installer quelques temps. » tu dis, même si tu aurais voulu lui dire qu'elle pourrait s'y installer pour toujours. Mais c'est bien trop tôt. Et tu préfères lui laisser le choix. Après tout, c'est elle qui est en train de souffrir actuellement. Pas toi.

La voyant qu'elle s'approche de toi, après avoir poser son instrument ainsi que son sac, tu n'hésites pas à venir ouvrir en grand tes bras pour l'accueillir contre toi. Il ne faut pas être intelligent pour voir qu'elle est au bord du gouffre. Tu n'es pas aveugle, bien que l'amour peut rendre aveugle comme on le dit si bien. Tes bras se referment tendrement autour d'elle, et l'une de tes mains vient caresser délicatement ses cheveux. Tu baisses légèrement la tête, et doucement, tu dépose un léger baiser sur le front de la jeune femme qui te rend nerveux. Tu la sentais s'affaiblir contre ton corps, et tu n'attend pas plus de temps pour venir d'une part porter l'instrument sur son dos, puis porter Ash dans ses bras, comme un prince le ferait avec sa princesse. « Je suis là désormais. Tu peux te reposer sur moi. Jamais je ne t'abandonnerais. Je ferais tout. Tout pour toi. » Et tu es sérieux en disant ça. Déplacer des montagnes pour elle ? Sans hésiter. Elle a besoin de reprendre des forces, alors tu va tout mettre en œuvre pour la remettre sur pieds. Sortant de la chambre, tu lance un regard noir vers le type, pour qu'il se décale du passage. Suite à ça, tu te diriges vers la sortie de l'appartement, tu sors rapidement tout en faisant attention à ne pas trop secouer ta bien-aimée. Puis, après être descendu de l'immeuble, tu viens ouvrir ta voiture, la portière, afin d'y déposer la jeune Lee, posant l'instrument à ses pieds pour qu'elle le garde à l'œil. Tu fais attention à bien attacher sa ceinture, et encore une fois, ta main vient se perdre sur sa joue. Les yeux légèrement brillants, tu lui embrasse la joue. « Je repars chercher ton sac. J'en ai pour deux minutes. Ne bouge pas, hm ? Repose toi en attendant. » que tu dis, avant d'esquisser un sourire qui se veut rassurant. Dans tout les cas, tu referme la portière et vérouille ta voiture. Mieux vaut être sûr que cet homme ne vienne pas lui faire du mal.

Grimpant à nouveau dans l'appartement, tu croises ledit type à la porte d'entrée. L'entendre gueuler, tu t'en fous complètement. Ton statut de procureur te permet d'avoir une certaine sûreté. Bien que tu sais que tu ne vas pas le rater après. Le laisser s'en sortir sans rien ? Ça, jamais. Ce genre de mec violent doit payer. Le prix fort. Il pourrait s'en sortir assez facilement en vrai, certaines circonstances atténuantes pouvant alléger sa peine. Mais en tant que procureur, toi, Monsieur Seo Chansol, tu vas rien laisser au hasard. Tu le feras tomber au plus bas, avec tous les moyens du bord. Pour le moment, tu t'empares du sac de vêtements de la jeune femme, refaisant un tour dans sa chambre pour vérifier qu'elle n'a rien oublié. Tu y ajoutes quelques hauts, de la lingerie aussi. Très peu d'objets personnels. Voire pas du tout. Ton visage s'attriste un peu, et sans attendre une nouvelle fois, tu t'en vas d'ici une bonne fois pour toute. Cependant, tu t'arrêtes à quelques centimètres de lui. « Tu t'approches d'elle, et je fais de ta vie un enfer. C'est clair ? » Tu prend pas le temps d'écouter sa réponse. Tu sors de là, reviens vers la voiture pour y déposer le sac sur la banquette arrière. Un regard vers Ash, puis te voilà installé sur ton siège, attachant ta ceinture et démarrant la voiture. Quelques secondes plus tard, vous êtes en route vers chez toi. Ce n'est pas si loin que ça. Le trajet se fait pourtant en silence, ne voulant pas fatiguer de trop Ash. Elle l'est déjà énormément. Au feu rouge, tu te permets simplement d'attraper une couverture derrière et venir la déposer sur elle en la voyant trembler. Tu souhaites le meilleur pour elle. Et tu sais qu'à partir de maintenant, elle pourra s'épanouir plus facilement. Il lui faudra du temps, mais tu seras là à ses côtés, en lui laissant de l'espace tout de même. Ton côté possessif devra rester sur le côté durant un certain temps. Arrivé devant ta maison, tu te gares convenablement. Avant de te tourner légèrement vers ton amoureuse, le cœur lourd. La voir ainsi te déchire le cœur. Plus que tout. « Ca va aller ? Je peux te faire un petit repas avant d'aller dormir. Une douche pourrait te faire du bien aussi. Cela détendra ton corps, et t'aidera à t'endormir un peu plus facilement. »  

ootd ~ Les mots du plus vieux la faisaient frissonner, la rendaient si faible. Larmes perlant aux coins de ses yeux, elle resta contre lui, sans force, sans aucune envie de vivre. Pourtant, tandis que la pression lâchait totalement, son corps se décomposa contre le sien, avant de se sentir être soulevé comme si de rien était. Elle n'avait pas suivi, elle était épuisée d'essayer de comprendre. Les nerfs lâchaient complètement, comme un pantin que l'on désarticulait. Portée comme une poupée de cire qui pouvait fondre à tout moment, elle laissa sa tête se caler automatiquement contre son épaule, les yeux semi-fermés de fatigue. Des années à fuir, et elle succombait encore aux promesses d'un homme. Une chambre d'ami, la sortir de là, ne pas l'abandonner. Si seulement c'était vrai. Elle voulait y croire. Tellement. Petit soupir d'aise s'échappant d'entre ses lèvres, elle avait l'impression d'être en sécurité dans ses bras, de ne plus avoir à fuir quoi que ce soit. Et même si elle peinait à répondre quelque chose aux mots que lui offrait Chansol, elle n'était pas contre. Suite à cette promesse, elle ne comprit pas trop. Elle se sentit être déplacée, ses jambes nues se resserrant timidement. Vision de l'homme qu'elle ne voulait plus voir qui passa près d'elle, elle se laissa faire, laissant le plus grand descendre les escaliers pour la déposer dans une voiture.

Elle avait l'impression d'être une enfant dont on devait s'occuper, que l'on devait surveiller, doux contact sur sa joue, elle hocha doucement la tête, le regard vide, tandis que le voyant partir, elle se resserra contre elle même, venant recroqueviller son corps contre la portière close. Si lourdes, ses paupières, si fatiguée, sa tête. Elle ne pouvait qu'attendre son retour, les yeux légèrement rivés sur l'extérieur du bâtiment. Elle guettait vaguement son retour, l'inquiétude montant alors d'un coup, elle pouvait observer les luminaires de la rue autour d'elle, les éclairages qui la rassuraient légèrement. Mais en réalité, elle avait à peine eu le temps de réfléchir, somnolant doucement contre le siège de la voiture, que le plus grand ne revint alors auprès d'elle, sans qu'elle ne fasse trop attention. Ses dents maltraitaient sa lèvre, alors qu'elle l'admirait discrètement. Et d'une petite voix, elle murmura alors comme elle put, sans trop savoir ce qu'elle ne dit et d'une voix endormie. "M-Merci...pour...ce que tu fais." Elle n'arrivait pas à croire que la dernière fois qu'ils ne s'étaient vu, ils s'étaient disputé sur ça. Elle n'avait jamais pensé pouvoir le revoir après ça. Et pourtant, il était venu là sans doute pour elle.

Larme solitaire qui roula sur sa joue, elle se laissa bercer par les mouvements de la voiture sur la route. Corps tremblant de froid et de peur, elle était perdue, là, entre le monde réel et celui des songes. Somnolence au plus haut point possible, elle ne sentit à peine quand la voiture s'arrêta au feu. Mais une sensation délicate et chaleureuse l'enroba, jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'il ne s'agissait que d'une couverture, rien de plus rien de moins. Se blottissant alors dedans, ses yeux se refermèrent instantanément, tandis qu'elle ne remarqua pas que seulement quelques minutes plus tard ils étaient arrivés à destination. Ce fut la voix du plus vieux qui la réveilla de son sommeil partiel, la faisant même sursauter un peu. Hochant la tête pour sa première question, elle se redressa légèrement, les yeux lourds, avant de le regarder un peu. "J-J'ai pas très...faim...Mais je veux bien une douche..." qu'elle murmura tout doucement avant d'essayer de lui faire un léger sourire, et de venir sortir par elle même de la voiture, venant poser ses pieds nus sur le bitume froid. Jambes tremblantes, elle s'enroula un peu mieux dans la couverture, avant d'observer un peu le plus grand avec des joues un peu rouges. Elle était complètement perdue pour lui. Éperdue, sans doute, mais aussi rassurée par lui et sa présence. C'était assez étrange en réalité à dire. Assez étrange à vivre. Doucement, de ses petits pieds, elle s'approcha doucement, tout doucement, avant de baisser un peu les yeux et de s'accrocher avec quelques doigts sur sa manche de veste. "M-Merci...T-Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?" qu'elle demanda délicatement, comme si elle dérangeait encore plus de monde comme ça.

Se laissant guider doucement par le procureur, elle resta accrochée à lui jusqu'à arriver devant son portail, puis devant sa porte. C'était grand, et différent de son appartement. Entre temps, elle avait récupéré son sac et son instrument, alors qu'elle tenait à peine debout. Mais elle ne voulait pas que l'on fasse tout pour elle, déjà qu'elle débarquait comme cela, sans rien dire. Et sans le lâcher, elle se laissa guider à l’intérieur, essayant de ne pas paraître trop curieuse. Son état n'était pas vraiment adapté non plus, mais tant pis, elle aurait tout le temps d'explorer après. Alors elle se laissa entraîner à l'intérieur, un peu désorientée, posant son instrument dans un petit coin et son sac sur le sol. Puis elle ne bougea plus, venant passer sa main sur son visage pour se reprendre doucement. Cheveux qui repartirent en arrière, elle resta immobile, observant un peu le plus vieux en se mordillant la lèvre. Elle ne savait pas quoi faire, ni même si elle devait dire quoi que ce soit. Il fallait sans doute qu'elle ne s'y habitue maintenant, ce qui serait compliqué, du moins au début. Alors tandis qu'elle tremblotait sur place, pourtant coincée dans cette couverture que lui avait gentiment prêté Chansol, elle frémit doucement. "Hum...J-Je pourrais très bien...rester sur le canapé tu sais..." commenta-t-elle un peu gênée de devoir lui emprunter une chambre. Et puis c'est qu'il était immense, le sofa, il fallait voir. Dans tous les cas, à ses yeux, tout était disproportionné. Sans doute parce que son cœur flanchait en le regardant vers l'inconnu, sans doute parce qu'elle devait se faire confiance et ne plus avoir peur de tomber une nouvelle fois pour les yeux de quelqu'un.

Tenue~ Tu entends bien ses remerciements, mais tu ne les accepte pas. Tout simplement parce qu'elle n'a pas à te remercier. Tu trouves cela normal de lui en venir en aide, et te dire que tu as pu la sauver de ce type te fait un bien fou. La seule chose que tu voudrais bien accepter en retour, c'est qu'elle se repose. Qu'elle puisse reprendre une nouvelle vie, aller mieux, que ce soit psychologiquement mais aussi physiquement. Descendant de la voiture, tu te rapproche d'elle après avoir coupé le contact et pris tes affaires. Ton regard se pose sur son visage, et lentement, un sourire tendre s'esquisse sur tes lèvres. Te déranger ? Absolument pas. « Non. Tu ne me dérangera jamais, Ash. Saches-le. Puis, si jamais ça m'aurait dérangé, je ne t'aurais pas proposé d'aller chez moi, tu ne crois pas ? » Tu le dis tout en venant caresser ses cheveux, d'un geste rassurant, avant de reprendre sa marche en direction de la maison. Tu la laisses porter son sac et son instrument, si ça peut la soulager d'un poids, mais tu restes au plus proche d'elle au cas où. Tu ne voudrais pas qu'elle s'épuise de trop, jusqu'à s'effondrer complètement. Ses jambes tremblantes, tu les avais remarqué depuis le début. Tu ouvres alors la porte et la laisse entrer à son aise, lui laissant aussi le temps de s'habituer un peu à ce nouvel environnement. Toi, tu es content de la voir ici. Pour de bon. Même si c'est provisoire, le temps qu'elle puisse trouver un autre endroit pour vivre tranquillement, tu te sens bien. Ton amoureuse, ta responsabilité. Alors que ton regard se radoucit encore un peu plus, tu viens te placer à ses côtés, ne sachant pas trop quoi dire de plus, ni quoi faire. Pourtant, la proposition d'Ash te fait froncer des sourcils, soupirer même. «  Non... Tu ne dormiras pas sur le canapé. Ce ne sera pas assez confortable. La chambre d'ami est libre, autant l'utiliser. Je te le répète, Ash : tu ne me déranges pas. Tu n'as pas à t'en faire. » que tu dis d'une voix douce, tout en venant glisser une main sur sa joue. Durant quelques instants, quelques longues secondes, ton regard se plonge dans le sien. Un moment entre vous, simplement vous deux. Tu ne t'es jamais senti aussi bien. Vraiment.

Malgré tout, tu te sens obligé de reculer un peu et de lui laisser encore une fois de l'espace. Ta main s'échappe de sa joue, puis tu finis par attraper le sac de la jeune femme ainsi que son instrument. « Suis-moi, je vais te montrer ton futur petit chez toi ! » que tu lances, avec un ton bien plus joyeux cette fois. Tu fais attention à ce qu'elle monte bien les escaliers, passant derrière elle, pour ainsi pouvoir être sûr de la rattraper d'une quelconque manière si elle en vient à rater une marche dû à sa fatigue omniprésente. Ce n'est surtout pas pour mater ses fesses, bien évidemment. Bien que tu reste un homme et que c'est tentant oui, tu n'en fais rien. Tu gardes la tête haute, le regard droit devant toi, planté sur le dos de la jeune Lee. Gentleman un jour, gentleman toujours. Tu te dois de rester droit dans tes chaussures. Une fois à l'étage, tu lui indique donc le chemin à suivre, avant d'atterrir dans ladite chambre d'ami qui est spacieuse. Un lit double, un tapis à frange tout doux, et un grand dressing pour mettre sa garde-robe. Doucement tu dépose le sac au sol et le violoncelle à côté. Puis, d'un geste affectueux, tu viens ébouriffer les cheveux d'Ash. « Fais comme chez toi. Et pendant que je prépare la salle de bain, met toi à l'aise, hm ? » Tu n'attend aucune réponse spéciale de sa part, seulement un hochement de tête. Ainsi, tu te diriges dans la salle de bain qui se situe juste en face de la chambre d'ami. Refermant à moitié la porte derrière toi, tu viens attraper deux serviettes dans l'armoire. Une pour les cheveux et une pour le corps que tu dispose sur le deuxième porte-serviettes. Comme ça, vous ne pourrez pas vous embêter à chercher quelles sont vos serviettes, etc. De plus, tu te permets de venir régler la température de l'eau. Ni trop chaude, ni trop froide. De l'eau tiède permettra à Ash de se détendre au mieux. Ça la revigorera un peu mieux en même temps.


Tu reviens dans la chambre une fois ton boulot terminé, et constate que ton amoureuse se prélasse sur le matelas tout moelleux. Un petit rire cristallin s'échappe de ta bouche, et tu fais quelques pas pour te poster aux pieds du lit, venant lui faire quelques chatouilles sous ses plantes de pieds à elle. Son petit gloussement t'arrache un autre rire, et tu arrêtes alors de l'embêter comme tu sais si bien le faire. « J'ai préparé la douche. Tes serviettes sont sur le porte-serviettes de gauche. Ah ! Et j'ai réglé la température de l'eau ! Pas besoin de toucher à tout, tout est prêt pour toi ma belle. » Un autre petit sourire s'esquisse sur tes lèvres, un sourire bien plus ravageur que tu ne le penses. Tu l'aide un peu à se relever du lit, puis la laisse entrer dans la salle de bain. Toi, tu descends de ton côté, dénouant ta cravate et venant la poser sur le canapé du salon. Tu te décide toi aussi à faire une douche. Heureusement pour toi, la salle de bain du rez-de-chaussée est donc libre, et tu peux venir te prélasser sous l'eau bien chaude comme tu l'aime. Tu fais attention à bien te mousser le corps, puis les cheveux, avant de bien rincer pour qu'il ne puisse rester aucune mousse sur toi. Une serviette autour de ta taille le temps de te sécher un minimum les cheveux, tu enfiles ensuite un jogging pour que tu sois à l'aise, et remet une chemise propre et blanche, laissant les trois premiers boutons du haut ouvert. Un style décontracté dont tu ne te permettrais jamais de faire au tribunal. Une fois prêt, tu viens ensuite dans la cuisine pour préparer quand même un petit plat léger pour Ash. Qu'elle ne se couche pas le ventre trop vide non plus. Les pointes de tes cheveux humides, tu n'y fais pas attention, laissant les quelques gouttelettes couler sur ta peau et ta chemise. Une petite soupe ne fera pas de mal. Une soupe miso, accompagné d'une petite coupelle de riz que tu places au milieu de la table. Les baguettes ainsi qu'une cuillère mis à disposition à côté, et voilà qe tu n'as plus qu'à attendre Ash, t'asseyant sur ta chaise, la tête légèrement penchée en arrière et les yeux fermés.  

ootd ~ Silence un peu pesant qui la fit légèrement baisser ses yeux rougis, elle le sentit se placer près d'elle, pas forcément convaincu par l'idée de la laisser dormir sur le canapé. Pourtant, elle, ça la tentait plutôt bien pour le coup. Elle était un peu gênée, c'était sûr. Il était beaucoup trop gentil, et malgré tout, elle ne comprenait pas forcément, mais tant pis. Elle ne pourrait sans doute pas le faire changer d'avis après tout. Alors ne cherchant pas trop non plus, elle tourna rapidement la tête en sentant son doigt sur sa joue, les iris légèrement brillants. Perturbant. Il la perturbait tellement, à croire qu'elle pouvait exploser à n'importe quel moment à chacun de ses contact. Il fallait vraiment qu'il arrête de lui faire autant d'effet. Regard qui croisa le sien, mais qui le fuit aussi rapidement. De toute manière, elle le vit prendre ses affaires, et comprit rapidement qu'ils n'allaient pas rester dans l'entrée pendant des heures. Alors sans plus tarder, elle le suivit sagement, sans faire d'écart, découvrant au passage les alentours timidement. Mais épreuve supplémentaire pour elle. Les escaliers. Elle se sentait si faible qu'elle ne savait même pas si elle parviendrait à les monter. S'accrochant doucement à la rembarre sans vraiment faire attention à si le coréen le suivait ou non. Alors poussant sur ses jambes doucement, elle parvint à monter tout en haut avec plus ou moins de temps.

Puis, chambre d'ami en vue, spacieuse, lit dans lequel elle voulait se jeter dedans. Restant alors à admirer la pièce, elle se crispa doucement en le sentant ébouriffer ses cheveux, venant faire une légère moue en hochant la tête."O-Okay...Je...bouge pas." qu'elle dit tout doucement, venant alors attendre qu'il ne s'échappe de là pour pouvoir plonger sur le lit moelleux. Épuisée, tout simplement. Alors oui, elle se laissait fondre contre les oreillers, soupirant doucement d'aise. Si cela se trouvait, elle pourrait s'endormir comme cela, sans plus jamais bouger. Pourtant, son petit moment de tranquillité fut interrompu lorsqu'elle fut prise en plein grand délit par le plus vieux. Tournant un peu la tête vers lui, le visage tout rouge,  elle ne put que le regarder s'approcher. Et là, elle ne s'était pas attendu à ce qu'il ne vienne la chatouiller sur ses pieds. Se recroquevillant d'un coup, un léger rire sortant d'entre ses lèvres, elle cacha doucement son visage dans ses mains, beaucoup trop chatouilleuse. L'écoutant alors en souriant cette fois-ci, elle se releva tout doucement avec son aide. "M-Merci...Je...ferais vite. Promis." qu'elle lui répondit doucement, venant alors lui sourire avant de fuir vers la salle de bain.

Chaleur se dégageant sur sa peau, elle finit par rapidement se déshabiller, préférant s'enfouir plus vite dans l'eau que de patienter un peu plus. Elle lui était vraiment reconnaissante de faire tout cela pour elle. La température était parfaite, et elle n'avait même pas besoin de toucher à quoi que ce soit. Enfouissant un peu sa tête dans l'eau pour tremper ses cheveux, elle resta un petit moment la tête immergée, essayant de réaliser et de se vider l'esprit. Mèches blondes flottant doucement à la surface de l'eau, elle finir par remonter rapidement à la surface lorsque le manque d'air se fit sentir. Puis, sans plus vraiment attendre, elle vint se savonner, ne voulant pas faire plus attendre Chansol. Rinçage, puis séchage rapide, elle renfila le peu de vêtements qu'elle avait sur le dos, dont son t-shirt beaucoup trop large. Cheveux un peu humide, serviette autour des épaules. Légère et sans un bruit, elle sortit sur la pointe des pieds, voulant tout de même prendre son temps. Elle se sentait déjà un peu mieux qu'avant. Corps un peu plus revigoré, un peu plus vivant qu'au départ, elle descendit tout doucement les escaliers, jetant un coup d’œil en bas en penchant sa tête. Sans doute pour essayer de repérer les alentours ou alors quelqu'un en particuliers.

S'approchant alors doucement de celui aux yeux fermés assis sur une chaîne, elle se posa derrière lui, penchant un peu la tête au dessus de la sienne en souriant. Levant un peu ses doigts fins pour les poser doucement dans ses cheveux encore un peu humides, elle commença doucement a les ébouriffer pour les décoller un peu, les yeux un peu brillant. "Tout...va bien ? T'as l'air épuisé...." qu'elle lui dit alors d'une petite voix, le regardant un peu dans les yeux, les joues rouges. "Je...suis désolée...C'est de ma faute...Tu devrais pas attendre autant...Vas..te coucher hmm ?" qu'elle lui conseilla, un peu inquiète tout de même. Elle ne tenait peut-être pas debout, mais elle se sentait déjà beaucoup mieux de se sentir en sécurité ici que ce qu'elle pouvait appeler son ancien chez-elle. Et puis, elle savait qu'elle n'avait rien à craindre du procureur. Il s'était toujours montré particulièrement adorable avec elle, jusqu'au point de la faire tomber un peu plus pour lui.

Souriant doucement, elle observa un peu autour d'elle avant de cligner des yeux. "C'est pour...moi ?" qu'elle demanda en lui montrant doucement la nourriture sur la table. Elle lui avait pourtant bien dit qu'elle n'avait pas faim, mais peut-être qu'il voulait tout de même cuisiner quelque chose. Après tout, cela avait l'air léger, alors elle n'avait pas grand chose à redire. Le trouvant beaucoup trop attentionné, elle s'installa doucement en commençant un peu picorer, comme à son habitude. Elle allait évidemment tout manger, surtout s'il l'avait fait pour elle. Elle n'était pas ce genre de gamine compliquée qui n'aimait rien du tout. Le regardant alors doucement, elle pencha ensuite la tête. "Tu...as mangé d'ailleurs ? En rentrant du boulot...Enfin si tu n'as pas fini trop tard..." qu'elle demanda un peu plus timidement, voulant tout de même se montrer aussi attentive que lui. Fatiguée, mais tout de même inquiète pour lui, elle lui fit le plaisir de tout manger, doucement mais sûrement, resserrant par moment ses jambes l'une contre l'autre. Venant doucement le regarder, elle passa un peu sa main dans ses cheveux, se reposant un peu avant de fermer discrètement les yeux en un léger soupir. Confort en sa présence, elle savait qu'elle n'avait rien à craindre, et que au contraire, elle pouvait être enfin sereine. Sereine en sa présence, cœur plus léger, tête un peu ensommeillée, elle n'avait plus qu'à essayer de réapprendre à vivre sans la peur. A vivre à ses côtés.

Tenue~ Les yeux toujours fermés, tu te reposes un minimum, ta main frottant légèrement ta mâchoire encore endolorie par le coup que tu as reçu. Ce type n'y est pas allé de mains mortes, alors ça te soulage vraiment de savoir Ash en totale sécurité ici. De plus, avec tes gardes du corps, c'est encore mieux. Tu devras d'ailleurs les informer de cette situation quelque peu délicate. Qu'il puisse se faire une idée du visage de ce type odieux qui ose frapper une femme. Qui plus est, une femme aussi fragile qu'elle. Une femme au visage de poupée de porcelaine. Tu ferais tout pour la protéger, car tu te l'ai promis le jour où tu as su que tu étais tombé amoureux d'elle. Il t'en a fallut du temps, à cogiter, à comprendre ce sentiment inconnu mais si agréable. Et te voilà ici, avec ta bien aimée. D'ailleurs, tu ne remarques pas sa présence au départ. Tu es concentré, dans tes pensées, à la limite de t'endormir comme une enclume. Seulement, sa voix te fait tressauter et tu rouvres les yeux quasi immédiatement, tes joues prenant quelques couleurs en la voyant aussi proche. « Je.. » Tu te racles la gorge avec ta voix déraillée, et reprend plus doucement. « Ne t'en fait pas, ça va aller. Je ne suis pas si fatigué que ça. » dis-tu en souriant avec tendresse, l'une de tes mains venant se perdre sur sa joue. Une douce caresse, rien de plus, rien de moins. Tu te redresse de ta chaise pour essayer d'être mieux présentable avant de hocher la tête à sa question. Tout pour elle. Et fait avec amour. Tu sais qu'elle n'a pas faim, mais une soupe est légère. Et ça l'aidera à dormir un peu mieux aussi. Un ventre bien rempli, c'est ce qui compte.

Tout content de l'avoir en face de toi, tu l'observes manger à sa faim, te mordillant parfois les lèvres. Et tu secoues la tête à sa prochaine question. « Non, je n'ai pas faim. Je mangerais demain matin maintenant... J'ai finis tard, oui. Quelques minutes avant de venir te chercher. » lances-tu d'une petite voix, avant de bailler un peu, calant ta tête au creux de ta main. Bon ouais, tu es crevé. Un peu trop. Tu manques même de faire une crise cardiaque en sentant ton coude se dérober au bord de la table, te reprenant rapidement pour éviter de passer pour un con. Mais trop tard sûrement. Pourtant, tu t'inquiètes surtout pour elle, de nouveau. Tu la vois légèrement frissonner, resserrer ses jambes. A-t-elle froid ? Automatiquement, tu te maltraites les lèvres comme à chaque fois où ta nervosité l'emporte, puis tu t'assures qu'elle termine sa soupe pour aller débarrasser ses couverts. Tu les rinces un peu, avant de les mettre dans le lave-vaisselle. Tu le mettras en route demain, une fois qu'il y aura un peu plus de vaisselles. Autant ne pas gâcher d'eau pour deux pauvres couverts et un bol. Maintenant, tu t'occupes d'aller attraper le plaid qui était resté poser sur le canapé, te rapprochant de la jeune femme. « Lève-toi, Ash. » demandes-tu d'une voix douce, affichant un sourire qui se veut toujours aussi tendre. Et une fois fait, tu viens passer le plaid autour de ses épaules, ton bras s'enroulant derrière elle, puis venant bien l'emmitoufler à  l'intérieur. Tu la regarde ensuite, attentivement, puis vient déposer un baiser sur son front. Comme le ferait un prince à sa princesse. Ou du moins, un petit-ami parfait. « Il est temps d'aller au lit, allez. On est tous les deux fatigués.. Une bonne nuit de repos ne nous fera pas de mal. » Toi aussi tu compte bien te reposer. Tu as besoin de force pour le lendemain, être en forme pour assurer le bien-être total de ta Lee.

Tu l'accompagnes donc délicatement à l'étage, après avoir glisser sa main dans la tienne. Quelques secondes plus tard, tu t'arrêtes au croisement de leurs chambres. Un temps passe. Tu aimerais la lâcher, mais tu n'y arrives pas, là. Il te faut quelques minutes, déglutir, avant de te retourner vers elle, les joues rougies. « Hum.. Je.. Du coup.. Bonne nuit ! » lances-tu d'un coup, avant de détourner légèrement le regard. Ton cœur se met à battre la chamade, tellement ce sentiment est intense. Cependant, tu y fais abstraction. Tu n'as pas envie de la brusquer. Lui laisser un temps de sommeil et de réflexion déjà. Rapidement, tu dépose un dernier bisou sur sa joue avant de filer dans ta chambre. Et une fois dedans, tu te prépares. Tu restes torse nu pour éviter de crever de chaud la nuit, avec un petit short en guise de bas. Les premières minutes sont dures, mais tu finis par éteindre la lumière. Quant à ton cœur, il ne s'arrêtera jamais de battre autant. 

ootd ~ Il n'avait pas mangé, et elle était là, juste devant ses yeux à se nourrir, même si faiblement. Un peu gênée tout de même, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser que c'était uniquement de sa faute. Encore. Et puis, il semblait si épuisé. Sa tête tanguait, son coude dérapa, et un peu inquiète, elle se dépêcha alors de finir sa soupe pour qu'il puisse se reposer le plus rapidement possible. Mais celui-ci la prit de court, débarrassant son plat une fois vide. Et sans trop comprendre, la blonde le regarda revenir vers elle, accompagné d'un plaid qui semblait si doux. Regard un peu timide, elle l'écouta, se levant alors tout doucement pour se blottir dedans, comme une enfant dont laquelle on s'occupait. Et c'était exactement ce qu'elle était à vrai dire. Une gamine complètement perdue qui avait besoin de repères. Sourire du plus vieux au coin des yeux, elle se mit à rougir son son baiser, baissant rapidement la tête, toute intimidée. "M-Merci..." murmura-t-elle avant de hocher la tête en l'entendant. Une bonne nuit de repos, sans doute l'une des seules où elle parviendrait à dormir réellement.

Main dans la sienne, elle le suivit sagement jusqu'à l'étage, face aux deux portes qui les séparaient. Sentiment étrange dans la poitrine, palpitations qui lui faisaient perdre toute rationalité, elle ne voulait pas détacher sa main de la sienne. Tout se passa si vite. Un bisou sur la joue, des paroles vaguement bégayées auxquelles elle tenta de répondre complètement abasourdie. "B-Bonne nuit à toi aussi !" Puis plus rien. Elle se resserra dans la ouverture, restant immobile dans ce couloir complètement en émoi. Le temps passa, s'écoula, des minutes sans doute, avant qu'elle ne rentre dans la pièce qui lui avait été attribué et qu'elle ne se blottisse en boule sur le lit. La blonde avait toujours eu du mal à s'endormir, et encore plus depuis qu'elle vivait avec à présent avec son ex-petit-ami. La peur au ventre avait été remplacée par un cocon chaleureux. Elle ne savait pas trop pourquoi d'ailleurs, mais cette nuit là elle ne parvint pas à fermer les yeux rapidement. Tout était si noir, si silencieux, qu'elle pouvait en entendre ses battements de cœur, son pouls. Jambes fines et nues se recroquevillant doucement, par moment bleutées de la plus ignobles des manières. Se tournant un peu dans tous les sens, les larmes aux yeux, elle n'arrivait pas à dormir. Elle en avait trop sur la conscience, et rester seule ne l'aidait absolument pas. Alors sans vraiment trop réfléchir, elle se redressa pour s'asseoir sur le bord du lit, venant frotter un peu ses yeux humides avant de venir se lever et déambuler jusque dans le couloir.

Porte close du dernier, elle vint doucement passer sa tête par la porte, l'entrouvrant légèrement en reniflant un petit coup, faisant taire ses sanglots. "Chansol...T-Tu...dors ?" qu'elle demanda d'une toute petite voix, se resserrant dans le plaid avant de passer la barrière de la porte pour venir se faufiler dans sa chambre. Oui, il n'y avait rien de très normal dans tout cela, mais avec lui, elle se sentait étrangement bien. Elle arrivait à ne plus avoir peur, à dépasser ses limites. Ses contacts doux ne l'effrayaient pas, son regard l'animait de sentiments assez étranges. Et peut-être qu'un jour elle réussirait à l'avouer au final. Elle l'aimait. C'était tout aussi simple. Venant alors doucement se faufiler jusqu'à son lit, elle grimpa timidement dessus, se posant simplement sur la couverture comme pour ne pas se faire plus remarquer. Et, venant se mettre en boule contre son dos, elle ferma doucement les yeux, venant tout simplement poser son front contre sa peau. Joues écarlates, corps légèrement tremblant, elle se contenta de lâcher un soupir avant de frissonner un grand coup. "D-Désolée..." qu'elle finit par prononcer, avant de se resserrer un peu contre lui en un sanglot discret. Paupières lourdes qui se fermèrent automatiquement, elle ne bougea plus, corps immobile qui resta contre celui du plus grand. Elle semblait si petit contre lui, si fragile aussi. Mais sans doute était-ce le cas, sans doute n'était-elle qu'une petite créature qui avait besoin d'un peu d'affection. "Désolée...de te déranger..." murmura-t-elle, pensant qu'il devait tout simplement s'être assoupis. Et c'était sûrement le cas. Elle était ennuyeuse après tout, et peut-être qu'elle allait beaucoup trop vite, qu'elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait. Mais tant pis. Elle en avait marre de se cacher, de tout rater pour au final regretter. Alors elle resta simplement silencieuse, essayant de calmer ce qu'elle pouvait ressentir au plus profond d'elle. Et peut-être qu'avec le temps, les blessures guériraient et elle pourrait enfin se livrer, elle pourrait enfin vivre comme elle le souhaitait.

Tenue~ La fatigue t'est tombé dessus comme une pierre. Une fois installé dans ton lit, sous ta couette bien chaude, tu ne peux t'empêcher de t'endormir peu à peu malgré la présence d'Ash juste à côté de ta chambre. En face de ta chambre. Tu as toujours fait tout pour faire abstraction de tes sentiments que tu ressens envers elle. Tout ça pour éviter de la brusquer, elle qui vient à peine de sortir d'une relation hyper toxique. Il lui en faudra du temps pour s'en remettre, tu le sais. Autant physiquement que psychologiquement parlant. Du temps, tu es prêt à lui en donner bien évidemment. Autant qu'elle le souhaite même. Mais... Toi. Crois-tu être capable d'attendre une longue période sans pouvoir avouer ton amour pour Ash ? Tu ne penses pas. Quand tu as quelque chose de gros sur le cœur, tu te sens obligé de le dire au bout d'un certain moment. Pour éviter que ça te bouffe de l'intérieur. Pour éviter de souffrir. Ton père te l'a apprit, et tu comptes bien garder cette part de toi-même. Plongé dans un semi-sommeil, tu n'entend pourtant pas la porte de ta chambre s'ouvrir, ni la voix familière de ton aimée. Tu respires doucement, ne bouge même pas du tout. Tu gardes simplement les yeux fermé, prêt à t'endormir complètement d'une minute à l'autre. Cependant, un petit détail t'en empêche : Ash. Cette dernière vient se faufiler sous ta couette, et se coller contre ton dos nu. Un petit frisson te traverse, et c'est à cet instant que tu reprend pleinement conscience. C'est à cet instant que tes yeux s'ouvrent complètement. L'obscurité de la pièce te permet enfin de rester le plus discret possible. De faire semblant de dormir, alors que tu l'écoutes avec attention et sagesse.

Son excuse ne t'atteint qu'à moitié. Tu la comprend dans le sens où elle pense être un poids. Mais pourtant non. C'est tout le contraire. Il n'y a que toi qui a décidé de la sauver. Que toi qui a voulu rester auprès d'elle, le temps qu'elle se remette de ses émotions et de ce cauchemar qu'elle a dû endurer durant de longues années. Alors non, tu n'acceptes toujours pas tes excuses. Et c'est avec difficulté que tu te retiens de te retourner. Te retourner pour la prendre dans tes bras, lui chuchoter des mots doux et de réconfort. L'embrasser aussi. Une tentation bel et bien présente. Pourtant, la façon de comment elle se resserre contre toi, et ses petits sanglots qu'elle laisse sortir de sa gorge te font perdre les pédales. Tes yeux brillent d'une lueur bien différente d'avant, et sans attendre une seule seconde de plus, tu te retournes enfin pour te mettre en face d'elle. Tu aperçois sa silhouette, et l'un de tes bras vient s'enrouler autour de sa taille. « Ash... » tu souffles doucement, ton visage proche du sien. Ce qui va se passer par la suite sera inévitable. « Je ne veux pas de tes excuses, arrête ça... » que tu rajoutes d'une voix rauque, avant de venir resserrer ton bras autour d'elle. Assez pour qu'elle ressente ce que tu ressens, mais pas énormément pour éviter de l'effrayer plus qu'elle ne pourrait l'être. Son souffle caresse ton visage, tes lèvres. Tes lèvres qui finissent par venir à la rencontre de celles de ton aimée. Un baiser. Tendre, remplit de tous les sentiments que tu as pour elle. Tu hésites un peu avant de faire mouvoir tes lèvres avec les siennes, délicatement, soupirant légèrement. Tu ne pouvais pas t'en empêcher. Et tu le sais déjà que tu ne le regretteras pas.  

ootd ~ Sans réellement comprendre ce qu'il se passa, elle referma doucement les yeux contre lui, le sentant bien se retourner. Le regarder en face, elle en était incapable. Il fallait dire que rien allait vraiment dans son sens. Peut-être avait-elle fait une erreur en se rapprochant autant de lui. Ombre invisible sur leurs visages, elle se retint elle et les quelques larmes aux coins de ses yeux. Immobile, corps tremblant sous ses touchers, se resserrant contre le sien. Petit être pris au piège dans des bras qui pour le moment devaient se frayer un chemin dans sa zone de sûreté. Puis une voix, plus d'excuses. Mais c'était tout ce qu'elle savait faire, elle. S'excuser de respirer. Pourtant, visages sans doute beaucoup trop proches de ce qu'ils le devraient, elle les sentit venir se poser sur les siennes, ces lippes acidulées. Frisson de peur sur la peau, creux au ventre, elle se laissa pourtant faire, comme pour essayer de comprendre ce qu'elle ressentait vraiment au final. Peur de l'inconnu, de cette ombre qui avait enfin disparu, ses doigts se resserrèrent doucement sur ses épaules, s'enfonçant doucement dans sa peau. Trop vite, beaucoup trop vite pour elle, mais ces lèvres qui se mouvaient contre les siennes, elle ne les comprenait pas encore. Et de toute manière, malgré cette terreur infâme qui la composait, elle ne voulait étrangement pas qu'il s'arrête.

Entrouvrant un peu ses yeux, le visage écarlate, yeux rougis par ces traîtresses salées, elle se détacha un peu de lui. Elle devait sembler tellement vulnérable, pour celui à la peau plus basanée. Et tandis que son regard croisa le sien, elle détourna rapidement ses prunelles, venant renifler un peu, comme calmée de tous maux. "Q-Qu'est-ce que tu...fais...? P-Pourquoi...?" qu'elle demanda doucement avant de soupirer et de se cacher contre lui. Son habitude, se cacher. Sans doute ce qu'elle savait le mieux faire."J-Je croyais que tu dormais...S-Si j'avais su..." sanglota-t-elle doucement, tout en se resserrant contre lui. Chaleur qui se dégageait de lui, instinct de survie qui se mêlait à son odeur, elle se sentait bien en réalité, juste dans ses bras. Complètement perdue dans des sentiments qu'elle n'avait plus ressentit depuis longtemps, elle se sentait chamboulée, nageant dans un océan d'incompréhension. Jouait-il avec elle ? Ou était-ce simplement elle qui n'avait pas fait assez attention ? Elle savait pourtant ce qu'elle encourait à venir se blottir contre lui dans son dos, mais elle l'avait voulu, cherché. Et enfin peut-être qu'elle parviendrait à poser des mots sur ce qu'elle ressentait.

Ses bras s'enroulant doucement autour de lui et de sa peau brûlante contre la sienne, elle soupira un peu, ne comprenant pas trop ce qu'ils étaient. Y avait-il même quelque chose à comprendre ? Elle, simple étudiante qui en pinçait pour celui qui venait la délivrer. "Je...sais pas ce que je ressens...Chan...Je...sais pas..." murmura-t-elle avant de reprendre tout doucement. "Pourquoi t'es comme ça avec moi...? Hein ? Je...Je mérite tellement pas..." avoua-t-elle ensuite, tout de même épuisée par cette soirée mouvementée. Essayant de se remettre de ce baiser qui lui avait provoqué tellement de choses dans sa tête,  elle referma les yeux, calant sans se poser de questions sa tête contre ses clavicules. Légères rougeurs au visage, elle qui ne voyait de toute manière rien dans ce noir, elle pouvait tout de même sentir ses muscles contractés contre elle. Barrière contre le mal, faible décontraction de son côté. "Je peux...rester comme ça...?" finit-elle par demander, ne voulant plus bouger, et n'ayant plus aucune motivation pour. Alors elle risquait le tout pour le tout, par pure envie de protection. Juste pour être avec lui.

Tenue~ Le baiser échangé te donne des frissons. Et même si elle ne te répond pas tellement, pas avec une même intensité, tu t'en fiches. Tu sais que tu ne pouvais pas t'empêcher. Ce n'est sûrement pas le bon moment, mais le fait de la sentir contre toi, dans ton lit... Ça n'a pas arrangé les choses. Alors quand tu recules ton visage pour l'observer, te détachant doucement de son corps, tu ne fais que te mordre la lèvre. Tu vois bien ses larmes, cette vulnérabilité déconcertante. D'un coup, tu te sens pris d'un poids sur ton corps. Oui, tu viens de faire une connerie. Une connerie que tu ne regrettes pas dans le sens où tu en avais vraiment envie. Mais où tu le regrettes car tu viens de blessée consciemment Ash. Et ce pour un petit moment. Un silence s'empare de toi, un silence gênant. Pesant. Tu tentes de trouver les mots, la rassurer, mais tu n'y arrives pas. La sentant se cacher contre toi, tu viens poser une main sur le creux de son dos.. Avant de l'enlever rapidement, sachant bien que tu risques d'être tactile. Encore une fois. « Je ne dormais pas, non. Du moins, j'étais en train de m'endormir. » Tu te maudis presque de ne pas t'être fait happer plus tôt par le sommeil. Cela t'aurait évité de passer pour un gros idiot, et un gros profiteur de situation. Un long soupir s'échappe de ta bouche et tu essaies de passer outre tes sentiments. « Je suis désolé, Ash.. Je sais pas ce qui m'a pris.. » lances-tu, alors qu'au fond de toi, si. Tu sais ce qu'il t'a pris.

Tu pèse de nouveau le pour et le contre, puis finis par t'éloigner un peu plus d'elle. Au moins éloigner ton visage du sien, et poser tes bras le plus éloigné possible des zones sensibles de ton amie. Tu la laisse pourtant se coller contre toi, encore une fois. Sur le moment, tu n'arrives pas à la repousser. Tu te fais donc du mal pour te retenir de faire ou de dire des choses que tu pourrais amèrement regretter cette fois-ci. Tu profites du fait qu'elle ne te regarde pas pour te maltraiter les lèvres jusqu'au sang. Un moyen de t'auto-punir ? Oui, clairement. Tu l'écoutes ensuite, elle, étudiante qui vient de sortir d'une relation toxique et qui se trouve perdue dans ce qu'elle peut ressentir vis-à-vis de ceux qui l'entourent. De toi. Tu ne dis rien. Tout simplement car tu ne saurais pas quoi dire d'intelligent ou de réconfortant. Cependant, la question qu'elle te pose, tu te sens obligé d'y répondre. Alors tout en levant les yeux vers le plafond sombre, tu réprimes un soupire. « Je t'aime. Si je suis comme ça, c'est parce que je me suis épris de toi. » dis-tu sincèrement, sans la moindre once d'hésitation dans la voix maintenant. « Tu n'es pas obligé de répondre maintenant. Et ne te sens surtout pas obligé de m'aimer en retour... Je sais que tu viens de traverser de dures épreuves. Je n'ai pas envie de profiter de toi. Alors... On peut rester ami. Si ça te va.. » Dans tout les cas, tu ne te vois pas l'abandonner, même si elle refuse d'être en couple avec toi un jour ou l'autre. Tu tiens surtout énormément à cette relation que tu as construite avec elle. L'avoir auprès de toi te suffirait amplement.

Tu ne demandes pas la mer à boire. Et étant un parfait gentleman, comme ton père et ton grand-père, tu n'es pas prêt de la forcer. Tu lui laisseras sa liberté de choisir, sa liberté de vivre comme elle le souhaite. Tu dépose alors un léger baiser sur sa tempe et vient caresser vaguement ses cheveux. Tout ça avant de fermer les yeux une bonne fois pour toutes. « Tu peux rester comme ça, oui... Repose-toi au mieux. Tu en as bien besoin. Hm ? » Tu n'attend pas de réponse, et t'assure qu'elle s'endorme avant toi. Au moins pour veiller sur elle au maximum, veiller sur son sommeil. Demain, tu peux commencer plus tard que d'habitude. Ton supérieur est un peu plus clément ces derniers temps, alors tu pourras dormir quelques heures en plus que d'habitude. Tu pourras ainsi profiter de passer du temps avec Ash. De l'aider à aller mieux ne serait-ce qu'un minimum. Être un ange gardien pour elle. Voilà ce que tu deviendras. Tu prendras soin d'elle comme on a pu prendre soin de toi durant ton enfance. Se sentir entouré et aimer sont des sentiments tellement intenses, tellement beaux. Et ton aimée mérite de connaître ça. Et ce pour le restant de sa vie, encore.  

ootd ~ Restant blottie un peu contre lui, visage écarlate, elle ne savait plus quoi faire. Rester ici avec ce qu'il s'était passé, revenait à admettre qu'elle avait des sentiments pour lui, que cela ne signifiait pas rien pour elle. Perdue, elle l'était, pourtant elle ne voulait pas s'en aller de là. Et tout tomba d'un coup en l'entendant, déclaration à laquelle elle ne s'était pas attendue. Doigts se resserrant sur le plus vieux, larmes pointant encore, elle resta un peu silencieuse, avant de hocher la tête et de se cacher encore plus. "Je...te répondrais...Promis....Je te répondrais..." murmura-t-elle tout doucement, frissonnant alors contre lui sans même le lâcher, elle soupira doucement, yeux finissant par se fermer alors qu'elle s'excusa de nouveau. Elle savait qu'elle répondrait à ses sentiments assez rapidement, mais elle voulait avoir l'esprit tranquille, ne pas se précipiter, prendre son temps par rapport à d'habitude. Protégée, comme cela, entre ses bras, sans doute était-ce pour le moment la seule solution à ses maux. Le seul qui arrivait à la faire se sentir ainsi.

Frisson la parcourant en sentant son baiser sur sa peau, doigts dans ses cheveux blonds qui la firent encore plus rougir, elle tombait beaucoup trop pour lui sans doute, beaucoup trop rapidement en tout cas. Et à sa validation, visage doucement rougit par les sentiments, elle se cala un peu mieux contre lui, visage discrètement poser dans son cou, odeur rassurante et délicate, chaleur se répandant dans son corps tandis que de ses yeux lourds restèrent clos et qu'elle finit par s'endormir rapidement sous le regard du plus grand. Elle se sentait toute petite, si fine dans ses bras. Ce qu'elle était sans doute en réalité, et elle en avait horreur, même quand on lui disait le contraire. Amour délicat qui fleurissait, agréable et doux, ils avaient encore le temps, le temps de se découvrir un peu mieux. Le temps de lui dire ce qu'elle ressentait réellement pour lui.