embrumes célestes
des voûtes lactées
et il y a dans le creux de son âme abîmée, des morceaux de cette usure suturée, de cette tristesse bafouillée, par son simple silence, par sa fuite incomprise. elle cherche encore dans le regard de ces autres l'approbation qu'elle n'a pas fait le mal, engendré la déchéance sur cette terre déjà bien trop sabotée. elle veut y croire, quand bien même ça lui est difficile, s'avouant vaincu à chaque fois que les rêves se transforment en cauchemars, qu'il vient la hanter dans les songes étreignants son corps. et elle le revoit, de ce sourire qu'il arborait chaque fois, avant que les perles de sang ne coulent le long de ses iris qui portent en elles le désespoir de l'incompréhension. et le réveil est chaque fois plus dur, encore plus douloureux que le précédent, à vouloir contenir cette respiration qui s'égrène, qui rompt la cadence des rythmes habituels. elle n'en peut plus, vit dans ce monde où la fatigue la prend à la trahison, car si elle dort peut-être mieux depuis qu'il est entré dans sa vie, elle a peur du jour où les vérités viendront tout détruire, tout anéantir.

et comment se remettre,
de la perte d'un être si cher ?

elle voudrait en connaitre la réponse, trouver la solution à son problème qui continue chaque jour passant quand les yeux finissent par s'ouvrir, quand le soupir s'extirpe de ses lippes. elle n'a pourtant que des problèmes qui continuent sans jamais savoir comment les résoudre, comment remédier à ce chaos qui ternit sa misérable vie. elle se voudrait cataclysme, mais n'est que le reflet d'un fantôme errant la nuit, c'est surement pour cela qu'elle peint jusqu'au déni, que les murmures se fissurent sur le creux des murs, qu'on vienne entendre son chant du désespoir, que son cri retentisse à l'autre bout du globe. et secrètement, elle espère pouvoir être seule quand le corps franchit la porte de sa chambre, sans la moindre apparition de sae à l'horizon, et le nouveau soupir ( de soulagement ) s'échappe vainement. elle n'a pas la force de faire quoi que ce soit, même de nourrir cet estomac à l'abandon, trop las, trop ensanglanté d'avoir que trop rêvé. elle pense à lui, à cet avenir qu'elle lui a retiré, à ce qu'ils auraient pu être ensemble, face au monde, eux deux contre les autres. puis jia traverse les pensées, s'installe comme s'il était voué à y rester, comme s'il était là depuis des années.
à ne plus savoir comment se comporter,
pour ne pas le voir lui glisser entre les doigts.
mais le repos n'est pas de mise, car tout tambourine contre la porte d'entrée, de cette voix qui s'élève mais qu'elle ne reconnait pas, de cette présence qui était supposée être là pour l'ami cher qui a encore fuit les lieux maudits. et elle n'arrive pas à sourire, à tout ce vacarme qui se distille, car on vient la déranger elle dans ce moment où elle voudrait juste un peu de paix. pourtant elle se résigne, quand la personne se fait insistante, quand les coups cognent encore plus forts et que les palabres se dessinent jusqu'aux tympans. elle veut en rire, de cet ami qui ne colle pas à sae, lui qui parait si distancé de tout ce qui l'entoure. alors elle fini par s'y rendre, à cette porte qu'elle aurait souhaité garder fermée, au moins pour aujourd'hui, peut-être jusqu'à demain ( ou même pour toujours ) avant que la silhouette ne ressente le besoin de sortir de cette antre.

à soupirer vaillamment,
quand enfin elle lui ouvre.

hum sur étant donné que je n'suis pas sae. seulement délivrer, pensant qu'il finirait par partir, qu'il disparaitrait de son champ de vision et lui laisserait le deuil de cette journée en solitaire. ton ami est pas là, et si tu l'cherches jsais pas où il est. so deux choix s'offrent à toi, soit tu rentres chez toi, soit tu pars à sa recherche. à ne pas lui proposer de rentrer dans l'habitacle, à ne pas s'attarder sur les sacs remplit de provisions, de livres en tout genre. car la question ne se pose pas, elle s'en moque de ce qu'il peut bien faire là, pas intéressée par les affaires qu'il peut bien avoir avec sae, ça ne regarde qu'eux. alors elle s'apprête à clôturer cette porte, à ne pas s'éterniser sur cet homme qu'elle n'a jamais vu auparavant. elle veut juste pouvoir faire demi-tour, sans qu'on ne la retienne dans l'entrée.

surement,
qu'elle n'aurait jamais du ouvrir cette porte.