Et les yeux brillaient, de ces quelques douceurs proposées, car Jaehee ne s'y était sans doute pas attendue. Beaucoup pensaient que ce qu'elle faisait de ses doigts en était bien trop ennuyeux, pour ne même lui en accorder un instant. Alors que tout n'était que passion, qu'il n'y avait plus rien à craindre, dehors. Et peut-être que les lueurs à partager, n'en seraient que des plus inattendues. "C'est...gentil.", murmuré, quand les sourires en paraissaient si fins, derrière ces visages si peu expressifs. Regards si distants, pour celle qui en tentait d'en faire quelques efforts. Un peu trop, sans doute, à pourtant vouloir essayer de lui offrir là opportunité de ne pas se fatiguer de trop : avec ceux bien plus imposants.

"Hmm...Je veux bien un chaud...s'il te plait.", que la tête se hochait, doigts déjà affairés à tirer les tissus pour en terminer les quelques ajustements. A alors le laisser s'échapper ! quand elle voulait se dépêcher pour ne pas le retarder trop. Faire en sorte que rien n'en perturbe les soirées déjà si apogées. A ne pas réellement compter les absences, presque trop concentrée sur les tissus, elle sursauta pourtant ! quand la porte s'ouvrit, à en accueillir les parfums de caféines. Epaules alors tournées vers celui aux gestes délicats, attrapant finement son café, elle ne pu qu'en réchauffer les paumes, contre les récipients. "C'est parfait, ne t'en fais pas.", murmuré tout doucement, à en attirer les chaises à côté d'elle.
oreiller en assise,
à offrir légers conforts :
dans ces cocons crées.
"Installe toi. Ca ne devrait pas être si long de toute manière.", gorgée bue ! pour en rembellir les éclats. "Tu as déjà cousu quelque chose ?", qu'elle demandait innocemment, enfilant les aiguilles, venant suivre les tracés pour en refaire tout aux tailles du jeune homme : et cette fois-ci, serait la bonne. "D'ailleurs si tu veux que je modifie quoi que ce soit, n'hésite pas. Après tout c'est toi qui les portera, ces vêtements.", à presque vouloir le faire participer, dans ces confections si parfaites , à celui si sublime. A en planter les dernières ficelles ! dans les tissus si délicats, qui au bout d'à peine quelques minutes n'en prenaient vie que sur lui. "Qu'en penses-tu ?"

à toujours lui demander ses avis :
qui en étaient maîtres.

Ce n'était pas réellement que Kain avait une passion pour la couture ; mais il aimait les choses bien faites, abouties et menées jusqu'au bout. Il aimait être organisé professionnellement. Et il ne savait que trop bien, que dans ce domaine, les gens n'avaient pas de temps à perdre. Kain, lui, préférait en perdre maintenant pour un meilleur résultat.

Une éthique de travail que personne ne pouvait lui reprocher.

La jeune femme indique vouloir une boisson chaude ; il hôche la tête, c'est noté. Les deux s'affairent alors à leurs tâches respectives, sans une seconde pensée.

Kain disparaît un moment puis réapparaît quelques minutes plus tard. La jeune femme est toujours concentrée sur son travail et il la surprend. Ce n'était pas son but mais il l'a quand même fait sans le vouloir.

Il s'approche tout de même, lui tend son café dont elle se saisit ; les mains étrangères se touchant. Elle invite Kain à s'asseoir près d'elle, alors il ne se fait pas prier, garde les jambes pliées perpendiculairement à la chaise pour qu'elles ne prennent pas de place ; le mannequin était grand et forcèment, il était monté sur échasses.

Il porte alors le gobelet à ses lèvres pour goûter son moka blanc, qu'il a pris en taille moyenne également. Jae Hee lui demande s'il a déjà cousu.

— Non, il dit simplement.

C'était vrai, même juste pour rafistoler un vêtement. Ce n'était pas le genre de la maison où il avait grandi. On ne peut cependant pas dire que Kain avait envie de le mentionner.

— Non, c'est bien... tant que c'est pas trop révélateur ça me va...

Pudique, il l'était jusqu'au bout. Et si la couturière ne comprenait pas à présent que c'était le cas... il y avait un petit soucis quelque part. Kain était du genre insistant au début, surtout avec ceux avec qui il travaillait depuis peu.

— Tu as une idée des accessoires qu'il y aura avec ? il demande, curieux de savoir si quelque chose est prévu ou non.

Quand on lui demande ce qu'il en pense, Kain boit une gorgée pour se laisser un peu plus de temps pour réfléchir.

— C'est bien. La matière est agréable.

Délicatesse des moindres gestes, à l'accueillir de nouveau à ses côtés : quand les doigts en étaient si fragiles contre les chaleurs des boissons. Faire attention au moindre mouvement, précision si gracieuse ! à se faire joie des fêtes imposées dans lieux merveilles. Car les lueurs s'infiltrant dans les fines fenêtres, en laissaient assez d'espace pour faire briller les regards. Et Jaehee, elle en avait loué ce petit espace, aisée pourtant, à en garder là les secrets de fabrication comme endroit de merveilles. Trésors enfouis ! à tout laisser s'échapper ici. "Vraiment ?", murmurer avec légèreté, quand les regards s'en soulevaient vers lui. "Tu veux essayer de venir y mettre le dernier point ?" dernier détail ! fraîcheur du vêtement pour en rendre plus gracieuses les perles incrustées en discrétion.

lui donner l'occasion :
de toucher les aiguiller,
de participer aussi.

Car sans doute y voyait-elle là l'occasion de lui donner goût à ce qu'il n'avait jamais testé, nouveau monde à découvrir, de ces délices aux tissus si doux. "ne t'en fais pas, on voit pas grand chose.", qu'elle en laissait les mots glisser avec certitude. "Hmm...tu auras peut-être un chapeau. Ou alors des ras-de-cou. Mais entre tems ils auront sans doute encore changé d'avis.", car tout s'additionnait, pour en compléter les créations si charmantes ! "Vraiment ? J'aurai au moins réussi quelque chose alors.", qu'elle souriait, presque charmée par les coutures réalisées, à venir lui en tendre les dernières aiguilles. "il reste juste la dernière touche.", symbolique offerte ! à vouloir faire briller les regards malgré tout.

Prendre une nouvelle gorgée de ces ors pures, à étirer les bras pour s'en tourner vers le jeune homme, elle pencha tout doucement la tête pour en détacher ses mèches nouées. Libérer les têtes ! relaxer les épaules. "On aura bien travaillé. Bravo à toi. Tu rentres chez toi après ça ?", à se demander s'il en viendrait à se reposer un peu, de tout ce qui avait pu s'accumuler sur les nerfs. Car elle, irait sans doute se perdre de nouveau dans les rues ! pour fuir ses propres cauchemars.

Kain travaillait peut-être dans le monde de la mode, il n'en restait que ce n'était pas un univers qui l'intéressait plus que cela, au delà de la manière dont il s'habillait et dont il devait s'habiller. Son métier lui interdisait formellement de s'habiller comme un sac poubelle, et son éducation participait fortement à son goût pour le paraître, sur beaucoup plus d'aspect que le jeune homme ne voulait le prétendre.

Pour autant, le jeune homme ne voulait pas faire le dernier point. D'une part ça ne l'intéressait pas vraiment, et deuxièmement, la finition pourrait être mal faite. Alors il ne préfère pas, secoue doucement en signe de refus.

Le mannequin prend alors une gorgée de sa boisson, peut-être pour se donner contenance, peut-être pas non plus, son visage n'exprimait rien de particulier en cet instant. Il avait appris à cacher ses émotions, à part quand les limites étaient dépassées, comme un peu plus tôt dans la matinée.

Puis il apprend que les accessoires n'ont pas forcément était choisi. Kain soupire ; pourquoi ils faisaient tout au dernier moment ? C'est l'impression qu'il avait en tout cas. Le jeune homme reste silencieux.

La jeune femme semble malgré tout d'humeur joyeuse, peut-être fière d'elle – et elle pouvait l'être ; elle avait fait du bon travail, c'était quelque chose que le sino-coréen pouvait facilement admettre.

Malgré son refus de faire la dernière couture, la couturière lui tend l’aiguille. Et étonnant, malgré son refus précédant, Kain se saisit doucement de l’aiguille, puis du vêtement avec délicatesse. Il ne sait pas trop comment il est supposé faire ; il ne l’a jamais fait et n’a jamais appris. Alors il jette un coup d’oeil à Jaehee pour qu’elle lui explique comment faire.

Peut-être ne cherchait-elle qu'à en transmettre un peu les passions qui l'animait, celle au coeur de glace qui pouvait en sembler des plus aimable. Mais quand les nuits tombées elle en viendrait à vivre dans le noir ,, personne ne devait savoir ! que les monstres habiteraient ses visions. Alors elle jouait, à pourtant en subir les délicats refus qui ne faisaient que la faire sourire tout doucement, comme si en réalité : rien n'était vraiment grave. Car elle se doutait bien, que tout le monde n'e n'appréciait pas comme elle ces travaux pratique. A trop souvent se piquer les doigts, de ces aiguilles si fragiles.
silence léger !
à la faire sourire,
celle habituée aux calmes.
quand elle venait en apporter les dernières touches, boire ici et là quelques gorgées pour en réchauffer les doigts affairés aux merveilles, et ô sans doute ne se serait-elle jamais imaginé, pouvoir en accomplir tel travail. Quand à tout doucement lui expliquer ces réalités aux organisations si étranges, il en semblait presque déçu ! Et elle pouvait le comprendre : car elle aussi, aimait que tout soit préparé à l'avance. A ne pourtant avoir aucun regard sur tout ce qu'il se préparerait par la suite. Elle n'était que travail de l'ombre de tous ceux voulant rester discrets ! qui en demandait pourtant travail de qualité.

à aimer :
en créer de ses mains.

Et sans doute était-ce pour cela qu'elle ne pouvait qu'être un peu plus heureuse, avant d'en retrouver les banalités du monde qui viendraient de nouveau en ronger les âmes. A tenter de nouveau de le faire participer, sourire élégant collé à son visage, quand presque étonnée, elle le regarda en saisir l'aiguille. A alors lui montrer comment faire, tout doucement, pas à pas. Sans ne jamais aller trop vite, sans ne jamais en dire trop. Simple bouton à accrocher, pour en conclure les pièces qu'il pourrait emporter. "Alors ? Difficile ? Ne t'en fais pas, c'est la chose qu'il reste à faire. Mais je pensais que ça pouvait être...plus agréable, si tu voulais y mettre juste une touche." , quand elle en trouvait qu'il se débrouillerait sûrement parfaitement. Et cela ne pourrait que le mettre encore plus à l'aise : dans ces habits qu'il porterait de nouveau. Et qui étaient à présent terminés.

Chacun avait ses propres démons. Kain l'apprenait au fil du temps, au fur et à mesure qu'il gagnait en maturité, qu'il apprenait à regarder les gens pour être chose que la menace potentielle qu'ils représentaient à ses yeux. Il devait se faire à l'idée qu'il ne pourrait jamais être vraiment seul, et qu'il devait apprendre à faire confiance à une poignée pour survivre. Et oui, peut-être qu'on le trahirait. La vie était ainsi faite. Mais ce qui lui faisait peur, c'est qu'on le trahisse comme sa famille l'avait fait.

Le mannequin se laisse guider concernant la marche à suivre, laisse la jeune femme toucher ses mains pour lui montrer, un peu penaud. Il n'a jamais vraiment fait quoi que ce soit de ses mains, à part la cuisine peut-être, mais est-ce que cela comptait réellement ?

Cela ne dure pas longtemps, et rapidement, la couturière reprend la parole, lui demande son avis, ce à quoi Kain acquiesce, d'un hum sur la réserve, qui ne sait pas vraiment quoi répondre à cela.

Leur collaboration était à présent finie, pour le moment en tout cas, il ne lui restait plus qu'à shooter et à défiler, et cette fois, ça serait vraiment fini.

Et est-ce qu'elle ne s'en cachait pas la face ? à en tenter de venir faire participer celui aux regards si calmes. à être la seule au final, à en tenter de se montrer des plus sociale. mensonge qu'elle se faisait à elle même, quand en réalité, elle ne faisait que fuir les solitudes qu'on lui avait accordé. et Jaehee, tu n'en étais pas mieux. pourtant elle ne cherche pas : fait à son rythme, douceur la prenant comme jamais rencontrée ,, pour simplement en tisser quelques détails de plus. à le guider ; comme pour en signer fin de longues heures de travail. et peut-être n'était-ce que sa façon de faire, de vouloir mettre une partie de lui dans ces ouvrages, sans pour autant ne lui en demander calvaire ! ô poésie dans les gestes méconnus, à sans doute ne faire que tenter d'en animer les lieux sans pour autant en monopoliser les attentions.
jusqu'à ce que tout :
ne se termine.
à délivrer, celui sous ses fines commandes.
sourire si fébrilement, quand de lumières éteintes, les ateliers en redeviendraient si vides à présent. comme ils l'avaient toujours été, comme ils le seront toujours. démons à toujours la poursuivre dans son dos quand réfugiée comme enfant devant ses aiguilles. mais elle savait : qu'ils s'en reverraient. de ces arts à ces défilés, à être partout dans les élégances, Jaehee.
car même quand la porte s'en refermerait ,,
derrière elle ;
la journée n'en serait pas finie.
loin de là.