Et les températures s’intensifièrent sur le sol coréen. Le centre hospitalier bénéficiait de la clim, cela ne les empêchait pas d’avoir chaud. On avait troqué les boissons chaudes contre des boissons fraiches mais il fallait bien avouer que ces premières faisaient parfois plus de biens que les plus fraiches. Et il y avait des jours calmes comme tempétueux où marcher d’un pas tranquillisant n’était d’aucune aide pour sauver la vie des patients admis en ce lieu. Il avait moins le temps de penser, penser à la déflagration imminente de son mariage et à cette rencontre étrange avec Haram. Ce n’était qu’un patient, il n’y avait pas de quoi s’attarder dessus sauf qu’il était apparu en un soir où il aurait semblé que tous les impossibles puissent devenir possibles. Lesquels ? Il avait, ce soir-là, découché de leur appartement pour la toute première fois et en rentrant en fin de matinée, il avait découvert qu’elle aussi n’y avait pas mis les pieds. Tremblements succincts qui l’avaient forcé à s’asseoir et à rechercher le calme dans un endroit où il n’existait plus depuis de longues journées.
Alors il avait réitéré. Il avait fui lui aussi, il avait continué à de feindre l’ignorance quand avant ils avaient passé du temps à se perdre en conflits virulents. Il était épuisé et son téléphone portable ne quittait pas la poche de sa blouse parce qu’il savait pertinemment que plus aucun message ne l’y attendait. Comment est-ce cela avait-il pu changer soudainement ? Ils avaient pourtant pris la bonne direction, où est-ce qu’ils s’étaient égarés ? Dans les méandres de leurs esprits désarticulés, avec une forte probabilité. Il avait fini le travail, s’était laissé trainer au travers de la ville jusqu’à Nam District. Il était tard, il était rentré dans l’un de ses magasins d’arcade. L’air de rien. Il avait observé les gens jouer, c’était marrant comment les asiatiques aimaient croire que leurs problèmes se régleraient avec plus de soin dans ses nombreuses zones de jeux. On repérait facilement les habitués et ceux qui ne l’étaient pas comme cet inconnu qui vint lui demander de l’aide en mettant aisément de côté les politesses. Cela ne lui rappelait trop bien que quelqu’un.

« Ah, euh, réfléchit-il en s’approchant de la machine, je dois bien avouer que je ne sais pas si je serais capable de faire mieux mais j’accepte. »

Il lui sourit. Il récupéra une pièce dans son portefeuille et la glissa dans la fente prévue à cet effet. La tactique devrait s’avérer être la même qu’en Amérique, n’est-ce pas ? Sans savoir comment il y parvint, il eut une prise évidente sur l’une des peluches dès le début et il retint à moitié son souffle en espérant que celle-ci ne finisse dans le box où ils auront la possibilité de la récupérer.

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ARCADES NIGHT

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et plus rien ne comptait ! quand de ces machines, vibraient les incompréhensions ,, à créer désarroi là où il en avait voulu prémices d'une soirée agréable. mais au lieu de ça, énervement palpable, dans les airs, à ne faire que guetter les pinces comme enfant impatient : c'est qu'il n'y avait rien d'amusant, selon lui, à venir en perdre pièce après pièce, sans ne jamais rien gagner. frustrations à s'immerger dans les doigts, de moues aux visages , il y passerait nuit entière s'i le fallait. quand pourtant ,, il en avait finit par interrompre les marches d'un inconnu : comme pour l'inviter à ces jeux qui en faisaient perdre les tête. familiarité des mots à se faire comme pour ne plus en mettre de distance, peut-être était-il un peu trop direct, Songki, quand pourtant il n'en était que gentillesse à déborder ((sauf contre ces machines !))

car il viendrait à penser ,,
aux étoiles :
dans ses yeux.

à en avoir presque famille, malgré les apparences données. il ne venait pas d'ici, bien trop lointain à toutes ces technologies. et il ne viendrait jamais à réussir à s'y habituer quand il n'en aimait aucunement les formes qu'avaient prises ce nouveau monde. "je pense que ça sera toujours mieux que moi alors ne t'en fais pas...", qu'il eu à peine le temps de lui en tendre une pièce que celui-ci s'approcha de la machine. pince à agripper trésor si sublime ! à y croire, lui, que les chances seraient du côté de celui qui était venu l'aider quand pourtant avant qu'elle n'arrive à leur arrivée : se dégagea de la grippe pour retourner auprès des autres peluches. petit cri de frustration ! à en faire moue en applaudissant pourtant son nouveau partenaire, il s'empara des dernières pièces qu'il possédait pour les lui tendre. "je vois que cette machine ne veut vraiment pas...mais t'as au moins réussi à en soulever une.... j'ai l'impression qu'elle nous nargue ?", d'un nez plissé ! à s'énerver tout seul. "tient...je te laisse mes dernières pièces...et même si tu y arrives pas je te paierai...une glace ? une gaufre ? comme tu veux." d'un sourire si chaleureux à lui offrir ,, ô il en était pourtant content, de ne pas être laissé seul avec l'appareil : au risque de lui en jeter coups de pieds !

car les minutes avaient été
beaucoup trop longues.

"en tout cas tu es bien plus doué que moi ! et désolé...de t'avoir interrompu aussi brusquement...j'espère que t'étais pas trop pressé ?", d'une main à s'en frotter la nuque un peu gêné, quand il ne voulait pas déranger une seule seconde. "moi c'est Songki !", éclat dans la voix, joies à vouloir être partagées comme pour en détendre un peu les lieux, alors il viendrait simplement en encourager les présences en essayant de ne pas s'en montrer trop embêtant.

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En fait, tout ce qu’il recherchait c’était une attache. Un lien sûr qui lui permettrait de ne pas s’inquiéter de la solitude. Il n’avait pourtant pas peur d’être seul, il s’était rapidement retrouvé sans compagnie lorsque sa mère était décédée. Il y avait ses camarades de classe, ses ami(e)s de longue date mais ce n’était pas assez. Ces liens-ci finissaient par se distordre et s’étiraient en longueur parce qu’ils ne suivaient pas tous le même chemin. Son unique attache avait été sa pauvre mère fatiguée et elle n’était aujourd’hui plus. Il s’était envolé vers la Corée du Sud, vers ses origines, et il l’avait rencontrée, elle. Son épouse, sa femme, la dénomination écrite sur le papier. Il avait cru d’une certaine manière qu’elle était devenue cette nouvelle attache, un remplissage dans le trou béant à son coeur, et bien que difficilement satisfait, il s’y était fait. Il avait toujours apprécié sa compagnie, avait commencé doucement à l’aimer plus que de raison jusqu’à ce que ça faiblisse. La bague ne se voyait plus au doigt, elle roulait autour de la chaine à son cou. Elle l’avait enlevée la première, il avait suivi. Qu’avait-il fait pour que cela cesse ou que n’avait-il pas fait ?

Cependant, après sa rencontre avec Haram, il avait trouvé le courage de l’intercepter. Il lui avait demandé qu’ils ne discutent et essayent, ils étaient deux adultes capables de faire preuve d’assez d’intelligence pour résoudre le problème. Futile tentative, elle lui avait échappé, les larmes aux yeux, et il avait serré les poings. Il ne savait plus quoi faire. C’était cette raison valable qui l’avait poussé à se laisser entraîner par le temps filant et se retrouver à jouer à la machine à pinces. Des souvenirs remontèrent, les premières peluches attrapées avec sa mère des quelques sous supplémentaires gagnées, et celle qui trônait toujours fièrement du côté de son lit qu’il avait attrapé après plusieurs dizaines de tentatives pour ses beaux yeux. Il n’était pas le plus doué, pas le plus malhabile, et il y crut quand la proie désignée s’échappa au dernier moment. Et mémoire en vrille de constater que cela ne reflétait qu’avec virulence le chaos exubérant de son couple.

« Mais elle était dedans… », souffla-t-il.


Désespéré, troublé, il afficha une moue contrarié lui aussi et acquiesça aux paroles de son interlocuteur. Il ne s’y attarda pas non-plus, surpris de se retrouver avec des pièces en main afin de réessayer et cela le fit doucement et amèrement rire. C’était plus simple de cette façon, pourquoi ne l’avait-il pas rattrapé ce jour-là ?

« Haha, c’est gentil, continua-t-il de rire, je vais réessayer alors. »

Il glissa une nouvelle pièce dans la fente, se reconcentra sur la machine et reperdit sa prise. Évidemment. S’ensuivait toujours une seconde fois après la première fois et ne dit-on jamais deux fois sans trois ?

« Ne t’excuses pas, je sors du travail et j’avais besoin de prendre l’air alors je n’étais aucune pressé, lui répondit-il en réinsérant une pièce dans la fente, Je m’appelle Camille. »

Il se remit à sourire et recommença à jouer. Il finit par avoir une bonne prise… avec la dernière pièce ! Il déglutit et ne perdit pas des yeux le chemin que parcourut les pinces jusqu’au box. La peluche vacilla légèrement, il crut qu’elle allait tomber sauf que heureusement elle trouva refuge dans le box. Bouffée de panique qui se transforma en soulagement, excitation à son comble, et il tendit le trésor à Songki en souriant. Avec persévérance, on terminait par parvenir à ses fins. Il avala péniblement sa salive, sentit la boule de souffrance qui grossissait dans sa gorge. N’en avait-il pas fait assez ? Désarroi complet.

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et sous les éclairages, tout venait à prendre vie ! dans ces lieux où les bruits venaient à en assourdir les plus téméraires, où les pensées pouvaient disparaître un instant. il ne voulait plus penser ,, à tout ce qui le submergerait une fois à l'extérieur. car à chaque fois que les ciels gris en venaient à se répandre au dessus des têtes, il y 'en avait les mélancolies. celles à parsemer les pensées de ces souvenirs à bannir, où les espoirs avaient été anéantis, sans même qu'il ne puisse plus rien y faire. et peut-être que face aux machines, il y en avait toute la frustration d'un monde qui venait à ressortir ! quand il n'en comprenait rien lui-même,  d'un réconfort qu'il avait voulu partager de ces enfances retrouvées, il y avait sans doute quelque chose d'agréable, à en tenter tout ce qu'il pouvait sur une machine pour en gagner une petite peluche. c'était sans doute un peu trop enfantin de sa part, quand pourtant il avait l'impression d'en découvrir touts les plaisirs d'une enfance qu'il n'avait jamais réellement pu avoir.
à s'amuser ,,
accompagné :
comme d'un ami.
"Tu vois ? cette machine nous nargue. je savais qu'elle avait un problème contre moi de toute manière.", que son nez s'en fronçait, à venir presque le faire bouder quand il en trouvait tout bien trop désespérant. car tout semblait si commun : à ce que les quotidiens en offraient d'ordinaire. comme mise en garde ! à venir le tourmenter, quand il en avait demandé aide des plus précieuses. car lui aussi ,, semblait vouloir en exprimer : tous les poids d'une journées. mais s'il le pouvait, il aurait aimé lui en offrir là chance de pouvoir en égayer un peu les journées, quitte à devoir tout recommencer à nouveau. "Je suis sûr que cette fois ça ira !" c'est qu'il viendrait lui en offrir toutes ses pièces ! s'il pouvait simplement y voir là espoirs d'une quelconque victoire ! pour eux deux : à vouloir finalement en voir sourires sur les visages. d'une prise pourtant perdue, à toujours réessayer,, ils finiraient sans doute par y arriver, : d'un courage sans faille !

"Oh je vois...alors profites en pour te détendre ! Après tout ça défoule bien les nerfs ce truc...ou au contraire...", qu'il rigola tout doucement, à sourire sous l'énonciation de son prénom. "C'est joli, Camille. c'est français ?", à demander là comme amour des langues, quand les yeux étaient rivés sur le jeu du jeune homme, à briller comme bien trop remplis d'espoirs. dernières pièces arrivées, à en retenir les souffles ,, il sauta de joie, quand la peluche tomba finalement dans la petite boîte, de ses deux mains à applaudir, comme pour en féliciter le jeune homme. "Je t'avais dit ! le plus fort !", d'un sourire si chaleureux, à poliment prendre la petite peluche, il posa amicalement l'une de ses mains sur l'épaule de son vis-à-vis, à n'être que douceur parmi les chaos extérieur. "Je peux t'offrir un truc ? je suis pas aussi doué avec les machines mais...tu m'as dit que t'avais quitté le boulot...t'as dîné ? si ça te tente je t'invite ! Je connais un bon restau à côté ! ou alors...tu veux une peluche ? je peux t'en acheter une en échange de ton temps !" que les joies ne le quittaient plus ! enfant à sauter presque sur place de ses illuminations, quand il en garda la peluche sous le bras. "Hmm...si t'as faim bien sûr...je veux pas te forcer ni rien...c'est déjà très gentil de m'avoir aidé. puis si tu veux une peluche...que dis-tu de cette machine là bas ? elle vient forcément ! attend moi là !" courir au loin, pour revenir rapidement d'un petit sachet à la main : contenant douceur pour les regards.
et les yeux brillaient ,,
à vouloir le convaincre :
de le suivre !

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Sa mère, au fond, il serait capable de parler d’elle durant des heures. Il l’avait aimé d’un amour inconditionnel et elle le lui avait rendu en retour. Elle lui avait longtemps parlé, de nombreuses fois. Elle lui avait expliqué qu’elle ne savait pas lorsqu’elle avait appris qu’elle était enceinte, elle ne savait pas quoi faire. Elle n’avait d’abord pas eu réellement envie de le garder avant qu’une force incommensurable ne la pousse à essayer. Elle avait rapidement abandonné, elle avait voulu au moins se montrer apte à entreprendre quelque chose ; avoir un enfant par exemple. Pas le meilleur des choix mais elle lui avait rapidement qu’au contraire il l’avait été. Son meilleur choix, son indésirable étoile tombée du ciel. Elle n’avait pas été le plus facile, il avait été assez difficile et une complicité unanime les avait liée jusqu’au bout. Alors ne lui en voulez pas si vous avez du mal à trouver votre place dans son coeur. C’était elle qui lui avait appris d’être persévérant et de ne pas lâcher, mais, maman, comment faire quand cela nous échappe ?
Il sourit en le voyant exploser de joie quand il réussit à attraper la peluche. Il était entouré de bonnes personnes, il sortait souvent mais avec la dégradation de son mariage, il l’avait l’impression que cela remontait à loin la dernière fois qu’il ait pu entrevoir ce sentiment sur le visage de quelqu’un. Il en avait également vu au travail sauf que c’était différent. Il apprécia et ne regretta pas de s’être égaré jusqu’ici.

« Haha, même si ça peut au contraire nous prendre la tête parfois, tu as raison ça défoule ce genre de machine, acquiesça-t-il, Qu’on ne puisse s’en exciter ou s’en énerver, ça permet un peu de s’alléger. »

Épaules moins affaissées, coeur moins restreint.

« Merci, répondit-il à l’énonciation de son prénom, Je crois qu’il s’agit plus d’un prénom italien comme il est d’origine latine mais je viens de Los Angeles et il est assez courant aux États-Unis. »

Pays natal qui lui manquait, auquel il aimerait bien retourner. Là-bas, peut-être y trouverait-il des réponses. Il n’eut pas le loisir d’y songer plus longtemps, son interlocuteur lui proposa d’aller dîner et ensuite tout aussi vite de lui attraper à lui aussi une peluche. Il eut du mal à le suivre, eut un rire bref et nerveux car il n’était pas sûr d’avoir rencontré quelqu’un d’agréable comme lui aux premiers abords.

« Si tu veux, vas pour une peluche et on peut aller dîner après, lui répondit-il, Mais laisses-moi payer le repas que tu ne payes pas tout. À moins qu’on ne prenne de quoi grignoter dans un konbini et qu’on ne revienne ici jouer à d’autres jeux. »

Perdre son temps dans ce genre d’endroit, ça ne pourrait n’être que tranquillisant pour lui après la journée qu’il avait passer. Il ne dormait pas beaucoup en ce moment, ça n’y changerait pas grand-chose et puis, en bonne compagnie, il ne pourrait refuser. Il s’étira les bras et sourit. C’était du répit bien accordé, il n’avait rien à en redire. Demain il retournerait s’embourber sans savoir que sa rencontre avec Haram avait déjà commencé à faire bouger les choses.

@park songki

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joie dans les regards, à venir luire d'un petit éclat à chaque victoire qu'ils venaient à rencontrer ,, ô Songki savait ne pas se laisser abattre par quelques défaites : à en avoir vécu de nombreuses ! quand il avait souvent été seul pour voguer dans les mondes ; à devoir survivre : loin de tout ! c'est que certaines personnes n'en étaient pas des plus avisées ,, à faire craindre les regards quand il en avait toujours été énergie débordante. à ne pas le cacher, quand extraverti il en venait à sourire et exploser de rire sous les achèvements ! à en toucher du bout des doigts les victoires merveilleuses qui leur avait pris tant de temps. alors d'une peluche attrapée, à venir la porter dans les airs comme s'ils en avaient remporté le graal, il était presque bien trop heureux, pour qu'on ne le remarque pas.

euphorie !
à vouloir ,,
se répandre.

"oui...! la preuve. puis ça fait faire des rencontres, non ?" comme si là n'en était pas une belle preuve ! ceux à jouer autour des machines sans que les rires n'en aient à être restreints. beauté des quelques néons, bruits des boutons et pinces à venir s'acharner, il y avait un certain charme à toutes ces machins que lui appréciait venir observer. balais à danser là comme pour l'émerveiller, il en découvrait quelques proses étrangères, à orner le nom de celui qui lui faisait face. "oh je vois ! italien alors...tu es américain alors ? ça doit être sympa, d'avoir autant de racines ! enfin je veux dire, de voir autant le monde !", quand lui ne faisait que lire à travers les livres ! découvrir quelques paysages par les mots : quand tout en semblait plus beau.
mais à ne jamais se poser !
à toujours courir partout.
ô il viendrait à l'inviter ,, à vouloir partager un peu plus les minutes quand tout lui semblait trop court. après tout il en avait dérangé les calmes du jeune homme, à lui en attraper peluche comme enfant presque trop content,, pour la lui mettre entre les bras. c'est que ce qu'il lui fallait : c'était les machines pour enfant où les chances étaient garanties ! "tu veux payer le repas ?", qu'il fit alors une moue, avant de sourire un peu plus. "oh on peut faire ça aussi ! enfin si on trouve quelque chose de bon ! ça te tente alors ? si on revient on pourra...jouer sur les bornes ? ça m fait plaisir en tout cas, d'avoir trouvé un partenaire de jeu pour un instant.", qu'il rigola tout doucement, sa peluche sous le bras avant de commencer à marcher : et finir par s'arrêter finalement devant l'un de ces restaurants de rue. "finalement...des corn dogs ça te dit...?" affamé il était, quand il en zieutait ce qui était le plus proche d'eux : pour simplement faire plaisir à celui qui l'accompagnait dans ses idées un peu étrange.

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C’était étrange de penser à cette personne en cet instant. C’était la deuxième fois aujourd’hui. Haram n’avait été qu’un patient parmi tant d’autres, un cas non particulier, plutôt singulier. Il en avait rencontré plusieurs des êtres comme lui, celles-là même qui s’étaient égarés dans la vie. Se trompait-il ? C’était ce qu’il estimait, peut-être se trompait-il. Il n’irait pas non-plus l’embêter avec ce qu’il ne savait pas, il y avait peu de chance qu’ils ne se revoient, à moins qu’il ne revienne à l’hôpital. Il avait dit être un habitué, cependant, il ne les aimais pas beaucoup. Les personnes qui fréquentaient souvent cet endroit, mauvaise signe me vois-tu me voilà. Cela ne finissait pas bien et dans les yeux de Haram la lueur n’éclatait pas comme elle aurait dû malgré son air manifeste. Ce jeune homme, il avait besoin. Il avait besoin d’un quelque chose qui puisse le remonter vers le haut. Et toi, Camille ? Retour à la case départ.

« Je ne suis qu’américain, hein, rit-il, américain et coréen. Je ne sais pas si trop si c’est sympa, les gens n’aiment pas beaucoup les différences, n’est-ce pas ? Mais c’est pratique car je sais parler couramment anglais et que ça m’a toujours bien servi, sourit-il, L’Amérique est un beau pays, il se présente puissant et il a de quoi, néanmoins, ça lui en fait aussi un défaut. Ici, en Corée du Sud, c’est plus agréable. »

Il lui offrit un autre sourire. Il se souvint de son arrivée ici, il avait d’abord été sceptique. Il avait voulu changer d’air, cela avait été radicale. Il avait eu du mal à s’adapter, bien qu’il pratiquait la langue coréenne sans trop de difficultés. Il avait essayé, persévéré et il avait fini par s’y faire une place. Il y avait des aspects de l’existence dans son pays d’origine qui lui manquait, d’autres non car, à Séoul, il s’y sentait bien. C’était le principal car il avait cru après le décès de sa mère qu’il serait bien incapable de trouver un endroit où il ne se sentirait pas de trop.
Et il ne l’était pas, n’est-ce pas ? Peluche entre les bras, il l’observa sans savoir quoi en faire et la leva dans les airs afin de mieux la détailler sous la lumière. S’il lui en attrapait une, se mettrait-elle à sourire comme avant ? Il en doutait. Il écoutait parler d’une oreille distraite son interlocuteur avant de relever la tête.

« Mh ? Des corn dogs, pourquoi pas, s’intéressa-t-il à la carte proposée du restaurant, On peut retourner jouer après, oui, j’ai le sommeil léger ces temps-ci donc ça ne me dérange pas. Tu es doué à ce genre de jeux ? Sur les bornes, je veux dire. »

À Los Angeles, il en avait perdu du temps devant les jeux vidéos mais, encore une fois, ça avait été différent. Cela avait été rarement dans des zones d’arcade, plutôt chez son entourage ou des jeunes qu’il ne connaissait qu’à peine. Une ambiance qui s’était dégradée d’année en année car sa mère n’avait pas trop les moyens et que lui s’était toujours efforcé qu’elle ne se noie pas dans le dérisoire. À quel prix ?

@park songki

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C'est que devant ces machines, à tenter le tout pour le tout, il ne s'était jamais réellement douté pouvoir en rencontrer là douceur. quand il courait après le temps, à vouloir rattraper tout un passé qui lui en avait dévoré ses années. arrogance, à vouloir prendre le rôle de Chronos, faire reculer les aiguilles, jusqu'à pouvoir tout recommencer. un jour peut-être y parviendrait-il, celui aux couleurs presque trop fades ,, à n'être plus qu'ombre de ce qu'il avait été quand il essayait de s'en montrer toujours plus heureux. et finalement, c'était devenu une habitude, de sourire pour tout, essayer d'en trouver joie dans tout ce qui l'entourait : à commencer ,, par les peluches aux allures rassurantes. de ces cadeaux attrapés pour en combler les amours des douceurs, à alors en découvrir toujours plus sur celui qui l'avait sauvé des faillites, il se mit à sourire tout doucement, il pouvait en comprendre les regards, qui parfois s'en montraient trop désobligeant. "et c'est déjà quelque chose. mais personnellement, je trouve qu'être différent...c'est pas plus mal. tout le monde se ressemble, et veut se ressembler. à quoi bon ? c'est bien, d'être différent. puis c'est vrai que l'anglais, c'est plutôt bien. je l'enseigne à la fac, et je dois dire que ça devient indispensable, alors c'est un atout."
qu'il venait à lui affirmer :
comme présents offert
à la naissance.
"J'imagine qu'il y a des défauts et des avantages qu'importe où l'on aille, mais Busan est une jolie ville. qui plus ait assez calme, n'est-ce pas ?" c'est qu'il aimait tellement les horizons de cette ville ,, à fuir les buildings pour les bords de mer, à chercher les rares librairies où l'on pouvait toucher de réelles pages entre les livres. tout avait changé, depuis qu'il était arrivé ici. de ces technologies à s'être de plus en plus implantées, de ces lointaines figures à maintenant n'être devenue que simples cauchemars. alors peluche à son tour levée, à tout doucement en tracer un sourire sur le visage, il leva le pouce en l'air comme un enfant, pour en valider les festins. "faisons cela alors ! ça te tiendra éveillé assez longtemps pour t'assommer par la suite je te l'assure.", qu'il en hocha la tête, persuadé que s'ils en mangeaient suffisamment ils pourraient s'endormir debout. "et...comme tu as pu le voir, je n'ai pas de chance avec les machines, alors je te laisse imaginer les bornes...à vrai dire j'ai dû y jouer qu'à peine deux fois avant...du coup je suis sûr que tu vas bien t'amuser à me voir faire n'importe quoi ! tu y joues souvent toi ? enfin ça sera pas difficile de m'exterminer..." à avoir découvert seulement quand il était arrivé, ces machines aux couleurs si éclatantes, qu'il voulait tester une à une. pas à s'approcher tout doucement du comptoirs, à en commander quelques corn dogs pour eux deux, il se retourna rapidement vers celui qui l'accompagnait pour lui en offrir gourmandises à déguster. "normalement ceux là sont excellents ! tu veux autre chose ? on pourra prendre du sucré après tous nos efforts...enfin...si on arrive à gagner des parties !" qu'il lui en offrit là sourire délicat : à vouloir simplement lui en faire passer là plus qu'une simple insomnie.

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Il n’avait pas été fier de ce qu’il avait à cette époque où il jouait avec les jeunes de son âge. Dans les bas quartiers, c’était à qui celui gagnerait le plus et on se bousculait la première place. Il n’avait pas cherché à la convoiter, il n’avait pas essayé à ce qu’on ne le respecte. Ce qui avait importé avait été de récupérer assez d’argent. Pas plus, pas moins. Assez pour payer le loyer, afin qu’ils ne se retrouvent pas sans toit car sa mère avait des addictions qu’elle n’avait pas réussi à se débarrasser même avec sa naissance. Alors les jeux ne lui rappelaient pas de bons souvenirs et il n’avait pas grandi avec des lueurs vives dans les yeux face aux avancées incroyables de la technologie en espérant avoir le droit lui aussi de posséder l’une des dernières consoles en date. Non, il y avait d’autres passe-temps plus agréables et c’était là-dedans qu’il avait trouvé le réconfort quand, ce soir, étonnamment, c’était de nouveau dans ses ses jeux qu’il se laissait tomber. Sauf que c’était différent.
Il n’y avait pas de personnes comme Songki dans sa jeunesse, ou très rarement. Il ne les rencontrait que de loin, ou il les entrevoyait dans des endroits auxquels il n’appartenait pas. Là où il avait vécu, il était aisé de laisser paraître sa souffrance et on ne la cachait pas, ou peu, contrairement aux plus aisés dont l’image était importante. Mais Songki n’était pas comme ça et, en réalité, il ne le connaissait pas assez pour savoir ce qu’il en était. Il ne percevait que le fait qu’à lui non-plus la vie n’avait pas été plaisante à la lueur délicate dans ses prunelles.

« C’est vrai…, murmura-t-il, pantois, Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle, dit-il plus fort, Professeur d’anglais ? C’est intéressant comme métier. »

Il lui sourit. C’était vrai qu’il aurait pu en faire son métier lui aussi, les conditions de travail auraient été peut-être plus intéressantes et sa vie moins remplie. Toutefois, c’était ce dont il en avait eu besoin, qu’elle ne le soit et il ne le regrettait pas car, comme venait de le dire son interlocuteur, c’était assez calme par ici.
Il le remercia pour les corn-dogs qu’il n’avait même pas eu le temps de sortir son portefeuille qu’il le voyait déjà payer. Cette personne était comme une tornade et c’était désarçonnant. Cela ne fit que l’amuser et il attrapa l’un des corn-dogs, c’était chaud et cela lui fit du bien.

« Peut-être un café plus tard, dit-il une fois sa bouchée avalée, je ne suis pas très gros mangeur, Sinon, je n’ai jamais vraiment côtoyé les salles d’arcade. C’était différent là d’où je viens. J’ai plus joué directement sur console et moins de jeux rétro. On sera deux comme ça, rit-il, Ça va être sympa. »

Ça lui donnerait une approche différente de la manière dont il avait pu jouer par le passé. Il termina son corn-dogs, déglutit à la dernière bouchée. C’était la fatigue qui l’emportait sur le reste récemment et l’appétit ne venait pas. Il le savait qu’il serait capable de manger plus mais ça le répugnait. Il se voyait repartir en arrière quand il y avait encore beaucoup à faire. Ça craignait.

@park songki

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